SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
31 juillet 2025
UN CHIFFRE D’AFFAIRES DE 2 530 MILLIARDS DE F CFA REALISE AU SENEGAL
Les entreprises européennes installées au Sénégal ont réalisé un chiffre d’affaires de 2 530milliards de francs Cfa, en 2018,soit 20 % du produit intérieur brut( Pib) sénégalais
L’annonce a été faite, hier par le président-directeur général (Pdg) d’Eiffage, Gérard Sénac, lors d’une signature d’accords entre la Chambre des investisseurs européens au Sénégal et la Délégation de l’Union européenne.
La Chambre des investisseurs européens au Sénégal et la Délégation de l’Union européenne (Ue) ont signé, hier, leur deuxième convention d’accords. La première, paraphée il y a quelques années, leur a permis, selon le président-directeur général d’Eiffage Sénégal, d’ouvrir le début des discussions, mais surtout de mieux se comprendre, se connaître entre partenaires. “Aujourd’hui, c’est un grand pas en avant, sous l’œil du ministère des Finances. Les investisseurs qui sont là ne cherchent pas qu’à gagner de l’argent. Ils ont mis leur argent et travaillé avec plus de 90 % des Sénégalais. Ce qui veut dire qu’on est vraiment impliqué dans le développement de ce pays qui nous a accueillis’’, indique Gérard Sénac face à la presse. Le Pdg d’Eiffage a affirmé, lors des débats, que la Chambre des investisseurs européens au Sénégal compte près de “170 entreprises, avec un chiffre d’affaires de 2 530 milliards de francs Cfa, soit 20 % du produit intérieur brut (Pib) du Sénégal’’. “On peut dire que 90 % du personnel des entreprises de cette nouvelle chambre sont des Sénégalais. C’est, en gros, 70 000 salariés. Ce qui représente 134 milliards de francs Cfa de masse salariale. Si on regarde ces chiffres, on se demande bien si c’est cette jeune chambre de 2018. Au fait, ce sont des investisseurs qui ont amené des moyens financiers propres. Petit à petit, nous avons agrandi les sources de financement’’, fait-il savoir.
Ainsi, M. Sénac estime que le challenge, pour l’Etat du Sénégal, c’est de travailler ensemble avec eux, pour arriver demain à aller chercher des financements “plus importants’’ auprès des bailleurs de fonds internationaux, de manière à pouvoir avancer. “Si nous arrivons à des accords concrets avec l’Etat, nous investisseurs, grandes entreprises, pouvons signer des partenariats avec des entreprises sénégalaises. Mais nous n’avons pas l’intention de prendre tous les travaux d’infrastructures de ce pays. Il y a beaucoup d’autres pays et d’entreprises qui s’installent et travaillent au Sénégal. Il y a la concurrence. Mais, nous investisseurs européens, nous n’avons pas peur de cette concurrence. Nous avons les compétences, la qualité, la valeur qui est la responsabilité sociétale d’entreprise (Rse)’’, renchérit Gérard Sénac
“Le Sénégal a tous les atouts…’’
Le patron d’Eiffage estime que, lorsqu’on a la sécurité, la santé et la scolarité, il ne faut pas hésiter à venir investir au Sénégal. Sur ce, il appelle ses camarades à ne pas regarder uniquement les investissements et les infrastructures. “Le Sénégal a tous les atouts pour que le pays, demain, puisse être un grand pays ouvert. Nous avons aujourd’hui beaucoup de contrats de sous-traitance avec des partenaires sénégalais, des Pme, des jeunes. Mais il y a aussi beaucoup de chantiers qui sont faits en partenariat étroit. Nous travaillons ensemble, entreprises françaises, sénégalaises, portugaises, espagnoles, toutes groupées. C’est vraiment du partenariat. C’est-à-dire, on ne sous-traite pas une partie de notre travail, on donne et on va ensemble réaliser les chantiers’’, dit-il. Premier partenaire au développement du Sénégal, l’Union européenne a, selon l’ambassadrice, cheffe de la délégation de l’Ue au Sénégal, un partenariat “étroit’’ avec le pays. “Nous nous entendons sur les fondamentaux, les valeurs, l’importance de principes comme celui de bonne gouvernance et d’institutions stables pour faire tenir l’Etat de droit, la transparence qui sont indispensables pour le développement du secteur privé. Nous nous réjouissons que, dans la phase 2 du Pse, le président ait décidé de tenir cet élan de réformes en mode ‘Fast-track’’’, ajoute Irène Mingasson.
Pour elle, l’Ue et le secteur privé de ces pays membres pourraient être un “atout et un allié de choix’’ pour la conduite de ces réformes. Dès lors, Mme Mingasson signale que l’Ue poursuit ses dialogues sur la politique qui entoure l’environnement des affaires de façon “très intense’’ avec les autorités sénégalaises. Et pour enrichir ce dialogue, elle est en “contact étroit’’ avec le secteur privé sénégalais et international, et en particulier européen. Audelà des aides qui sont attribuées directement aux institutions pour le renforcement de leur capacité d’actions, elle travaille de plus en plus directement avec le privé. Ceci, en développant, à travers les banques d’investissement, commerciales, des facilités de garanties de prêts ou de micro-prêts, pour permettre aux investisseurs d’accéder aux crédits. En particulier, en se focalisant sur de jeunes entrepreneurs et de futurs entrepreneurs femmes. “Parce que là, il y a un potentiel, en particulier au Sénégal, de très grand développement pour des emplois et opportunités durables’’, affirme l’ambassadrice de l’Ue.
VIDEO
CE QUE CHEIKH BÉTHIO A FAIT POUR MES ENFANTS
Serigne Mbacké Ndiaye parle de ses rapports avec le défunt guide des Thiantacounes et fait part de sa profonde tristesse à l'annonce de son décès
Ababacar Sadikh Sall et Fanseyni Djitté |
Publication 08/05/2019
Serigne Mbacké Ndiaye fait partie des premiers hommes politiques qui se sont rendus à la maison de Cheikh Béthio Thioune, décédé mardi en début d’après-midi. « Je suis attristé comme tous les sénégalais », fait-il savoir. Serigne Mbacké Ndiaye déclare avoir connu le défunt guide religieux à l’âge de 10 ans. D’ailleurs, relève-t-il, beaucoup de ses enfants sont des Thiantacounes. « Certains de mes enfants, pour ne pas dire tous, ont appris les khassaïdes de Serigne Touba chez Cheikh Béthio », déclare-t-il.
AINSI PARLAIT CHEIKH BETHIO
Dans une de ses dernières sorties médiatiques, dans les colonnes du Soleil le 17 avril 2018, le défunt guide des Thiantacounes se confiait sur son parcours, son attachement à Serigne Saliou Mbacké, son patrimoine et ses motivations
Dans une interview accordée au quotidien «Le Soleil» publiée le 17 avril 2018, Cheikh Béthio Thioune se confiait sur son parcours, son attachement à son guide Serigne Saliou Mbacké, son patrimoine et ses motivations. «Mon existence est, à la fois, influencée par le spirituel et le temporel», disait-il. Extraits.
Cheikh Béthio est considéré comme un homme incompris. Qu’est-ce que vous cachez ?
Vous me posez là une question à laquelle il ne m’est pas facile de répondre. Qu’est-ce qui se cache derrière moi ? Je ne sais vraiment pas. Je me considère juste comme un Mouride et «Thiantacône». Je suis né vers 1938 à Madinatou Salam, à Keur Samba Laobé, dont le nom est celui du premier chef de Canton de Bayar Nianing. Mon père s’appelle Kouly et ma mère Bambi Thiam. Je dispose, ici, d’une propriété qui s’étend sur 7,5 hectares.
Voulez-vous revenir sur le sens de votre rencontre avec Serigne Saliou Mbacké en 1946 commémorée le 17 avril ?
Serigne Saliou m’a dit un jour : « Je n’apprécie ni un homme pressé, ni un poltron ». C’est ce qui justifie mon courage à toute épreuve. Je peux tout supporter parce que la force ésotérique de mon guide m’accompagne. Tout Sénégalais averti sait pourquoi j’organise le 17 avril. Même les moins initiés le savent. C’est une action de grâce. Nous préparons des mets et repas copieux qui sont distribués à tout venant. C’est de cette manière que nous gérons les autres événements religieux comme le Magal (Ndlr : commémoration de l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba) et le Gamou (Ndlr : célébration de la naissance du Prophète Mouhamad – Psl).
Où vont les importantes sommes d’argent que vous recevez ?
Les sommes collectées sont toujours injectées dans les «Thiant» pour la préparation des mets et autres rafraichissements pour faire plaisir à nos hôtes.
Après vos études jusqu’au baccalauréat, vous êtes devenu administrateur civil et, plus tard, guide religieux. Vous êtes un condensé du temporel et du spirituel. Laquelle des deux données domine en vous ?
Très peu de personnes accèdent à la spiritualité. Tout le monde ne peut pas atteindre cette station. Mon existence est, à la fois, influencée par le spirituel et le temporel. Je n’ai pas eu à passer le baccalauréat car je me suis arrêté en classe de première. A l’époque, quand j’ai décroché mon Bepc (Ndlr : le Bfem actuel), je suis allé directement en classe de Seconde à Van Vo (Ndlr : actuel lycée Lamine Guèye). J’ai quitté le lycée Maurice Delafosse pour aller au lycée Faidherbe de Saint-Louis où j’ai fait la seconde et débuté la classe de première. Avec le transfert de la capitale de Saint-Louis à Dakar, je suis revenu au lycée Van Vo en 1959. Ensuite, j’ai été présumé militant du Parti africain de l’indépendance (Pai), alors que je ne l’étais pas. A l’époque, des membres du Pai de Mahjemout Diop sont passés chez moi où j’avais hébergé un ami d’enfance qui, certainement, faisait partie d’eux. Ils sont passés à mon domicile pour des activités de propagande. Ils faisaient du porte-à-porte. Un jour, mon ami est passé me voir chez moi. Il avait ses frais de route, comme on l’appelait à l’époque. Le montant s’élevait à 10.000 FCfa. Mais, il avait surchargé le papier, portant les 10.000 à 100.000 FCfa.
La gendarmerie, qui le cherchait activement, l’a cueilli chez moi où il y avait aussi des tracts du Pai. Les gendarmes m’ont dit : «Toi, non seulement tu héberges des voleurs, mais tu es aussi militant du Pai». Ils nous ont pris et nous ont retenus à la Garde républicaine de Thiès où j’ai fait un séjour de trois mois, avant d’être jugé et condamné par le tribunal. Mais le procureur, dont j’ai oublié le nom et qui fut lui-même un grand responsable du Pai, avait proposé six mois. J’ai oublié les dates. C’est ainsi que j’ai été révoqué de mes fonctions d’instituteur adjoint pendant 18 mois à la suite de mon passage en Conseil de discipline (Ndlr : Il a bénéficié de droits suite à sa révocation qui lui a permis d’acheter une maison offerte à Serigne Saliou Mbacké, à Diameuguène, en guise de «Adiya»). J’ai trimballé un peu partout. J’ai aussi été délégué médical, et je représentais les laboratoires de pharmacie privés Quinton d’Allemagne dans les régions du Cap-Vert et de Thiès. Je ne sais plus si ces laboratoires existent toujours. J’ai suivi un stage de trois mois à Thiès. On passait toutes les nuits à apprendre et à réciter les noms des médicaments.
Quelles ont été vos relations avec les anciens présidents, parce qu’en 1977, vous aviez organisé, pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, la fête de l’indépendance hors de Dakar en présence de Senghor ?
Je n’ai jamais eu de relations avec Léopold Sédar Senghor car j’étais encore jeune. Après avoir quitté l’enseignement, on m’a réintégré, deux ans après, grâce à une loi d’amnistie. C’est le président Senghor qui a pris un décret pour nous amnistier et nous réintégrer dans la Fonction publique. Je n’ai pas voulu retourner dans les salles de classe à l’époque. J’étais attiré par l’animation rurale au lieu d’être instituteur adjoint comme avant, avec feu Ben Mady Cissé, un grand homme, à qui je continue de rendre hommage, car faisant partie de ceux qui ont bâti le Sénégal. A l’époque, il était directeur national de l’Animation rurale. Comme il était instituteur aussi, quand je fus instituteur adjoint, il était parmi les maîtres d’école compétents à qui on confiait des stagiaires. Il était à l’école Paille d’arachide de la Médina où moi aussi j’effectuais mon stage. Et je suis passé dans sa classe. Il me semble que je l’ai ébloui par les aptitudes pédagogiques que je manifestais. Il m’a chéri. Ainsi, quand il a appris que j’ai été à nouveau réintégré comme instituteur dans la Fonction publique, il m’a dit : «Toi, je vais demander à Senghor que tu viennes dans l’animation rurale». Et c’est grâce à son intervention que cette loi d’amnistie a été promulguée à l’Assemblée nationale. Avec Abdou Diouf, je n’ai pas eu de relations particulières, bien qu’étant directeur de centre d’animation rurale.
En quoi consiste le métier d’animateur rural ?
Un agent d’animation rurale était implanté dans une zone de la campagne sénégalaise regroupant un certain nombre de départements. Il était installé à la tête d’un Centre d’animation pour amener les populations à la prise de conscience d’un développement que le Père Lebret a voulu initier dans la campagne sénégalaise. C’était à l’époque de Mamadou Dia et nous venions d’accéder à l’indépendance.
« Dianatoul Mahwa » de Touba est un site de 1.004 parcelles que vous avez reçu de Serigne Saliou Mbacké. Combien de maisons disposez-vous au Sénégal et ailleurs ? Autrement dit, quel est le patrimoine du Cheikh ?
Je tiens à préciser que «Dianatoul Mahwa» est un site de 1007 parcelles de 500 m2, y compris les places publiques et les réserves foncières. C’est l’un des plus grands quartiers de Touba. Quant à mon patrimoine, je ne vais pas vous en parler. J’en ai comme vous le soupçonnez et comme vous en avez des informations. Il n’y a rien de délictueux. Mais, je n’ai pas à étaler mes biens sur la place publique. La multitude de mes biens, grâce à Serigne Saliou, je ne peux pas les citer.
Quel est l’impact socio-économique des «Thiant» ?
Moi, c’est l’aspect spirituel qui m’intéresse particulièrement, pas l’aspect temporel. L’impact économique est réel, car j’achète beaucoup de bœufs. Je sais que je contribue grandement à l’économie sénégalaise. Je dépense des centaines de millions ; ce qui est un apport indéniable dans l’économie du pays. Par exemple, l’apport du Magal de Touba est sous-estimé sur le plan macroéconomique. Est-ce que nous avons toutes les possibilités, les moyens et instruments pour mesurer économiquement les effets ? Sur d’autres plans, peu sont aptes à l’apprécier ou le font très mal. Parce que l’agent, pour appréhender la réalité statistique, doit avoir des moyens pour sortir des données globales.
Si certains leaders politiques venaient solliciter des prières ou un soutien politique, qu’est-ce que vous feriez ?
Celui qui sollicite ou qui demande des prières, je prierai pour lui. Mais pour le soutien politique, personne n’osera me le demander. Je refuserai ! La politique politicienne, comme je le constate, ne m’intéresse pas. Que Dieu m’en garde ! Mais, personne n’est neutre.
Elevé au rang de Serigne le 11 janvier 1983 par Serigne Saliou Mbacké au «daara» de Ndiapandal, vous avez été consacré Cheikh en 1987. Quelle est cette nuance ?
Vous êtes bien informé. Mais je voudrais vous préciser qu’il n’y a qu’un seul Serigne au monde, c’est Serigne Touba. Si vous parcourez l’histoire des marabouts du Sénégal, ils ne s’appelaient pas Serigne, mais plutôt marabout, Cadi, Maodo, Almamy, Thierno. La notion de Serigne n’est apparue pour la première fois qu’avec Serigne Touba. On a commencé à comprendre cette notion avec lui. Il est unique. Moi, je ne suis pas un Cheikh, même si cela est difficile à saisir. Serigne Saliou m’a dit : «J’ai fait de toi ce qu’on appelle communément un Cheikh». C’était à Touba, lors d’une ziarra effectuée en compagnie d’une de mes cousines. Je n’avais pas un calendrier de rencontre fixe avec Serigne Saliou. Je m’y rendais à n’importe quelle heure, à tout moment.
Qu’est devenue la Mercedes que Serigne Saliou vous a offerte ?
C’est le jour où je partais à la retraite en tant que secrétaire général de la Commune urbaine de Dakar, j’avais 55 ans. C’est à ce moment que Serigne Saliou, sachant que je devais rendre mon véhicule de fonction, le matin, a dépêché son chauffeur pour me la remettre parce que, pour lui, il ne fallait pas que je prenne un taxi. Je garde cette Mercedes comme une relique. Voilà une voiture qui ne «meurt» pas. Elle a maintenant 40 ans. Je l’utilise et je profite de sa grâce.
Vous êtes en liberté provisoire. Votre commentaire…
Cela ne m’empêche pas de dormir.
Quelles sont les marques de montre, de lunettes, de chaussures que vous adorez le plus ? Vous avez combien d’épouses et d’enfants ?
Les chaussures Louis Vuitton, j’en ai eues et j’en ai encore. Mon parking contient des véhicules de type Mercedes, Jaguar, Lexus, Hammer, Armada, Land Cruiser. A la sortie, vous pouvez aller voir. Les marques qui me plaisent le plus, mes talibés les connaissent et me les offrent. Je ne me présente jamais devant un magasin pour acheter. Tout ce qu’un talibé m’offre me plaît. J’ai 5 épouses et je suis père de 31 enfants dont 15 filles et 16 garçons.
LA CHRONIQUE HEBDO D'ELGAS
KEMI SÉBA, THE BLACK NIHILIST
EXCLUSIF SENEPLUS - Subordonner la réussite de l’Afrique à la rupture avec l’occident, comme seule condition, c’est bien la pensée paresseuse qui a préparé le terrain à Kémi Séba - Pour tant de virilité, il offre une pensée molle - INVENTAIRE DES IDOLES
Kemi Seba a donné à la littérature, entre autres, trois textes : Supra-Négritude,Black Nihilism & Obscure époque. Les deux premiers, livres massifs à l’iconographie sans équivoque, ambitionnent de donner aux noirs spoliés par l’histoire et sa persistance, des armes pour lutter et se libérer. L’objectif en soi est noble, et dans le registre, la filiation est riche. Les deux opus du natif de l’Alsace, essais touffus et batailleurs, s’essayent à la pensée mais quittent vite ce qu’elle exige pour se complaire dans l’activisme. On peut dire, sans trop trahir de secret, que ses éditeurs ne l’ont pas tellement fait travailler, voire lu. Ils l’ont imprimé et non édité. Sans doute est-ce le crédo de ces maisons : publier des textes sulfureux, possiblement mal écrits, mais du moment qu’ils satisfont le crédo de la dissidence, bingo.
Ce ne serait pas trop s’avancer que de dire que l’auteur ne postule pas pour le Nobel de l’essai. Ce qu’il sert est une bouillie de pensée, aux morceaux hétérogènes, qui est résumable en un condensé : l’expropriation des noirs qui perdure et dont il faut se défaire. Avec une réinvention de la fierté et une virilité du combat. Ce propos banal peuple toute la littérature depuis probablement deux siècles. On peut avouer qu’il est devenu la vulgate essentielle à une renaissance, et même que d’illustres penseurs, noirs ou blancs du reste, ont mis la barre haute. On était donc en droit d’attendre de Kémi Séba, au-delà de la répétition, qu’il l’enrichisse, la rajeunisse, à tout le moins, esquisse une optique ou y souffle un vent de fraîcheur. On a beau chercher, le nez attentivement plongé dans ces pavés, ce n’est guère reluisant. La pêche est mauvaise : l’activisme se substitue à la pensée, la virilité à la solidité de l’argument, les effets de manche à la vitalité du contenu, et la radicalité à l’érudition. Des approximations à foison. La langue choisie est, à loisir, aventureuse. Mélange improbable d’un parler qui se dit vrai et d’une supposée éloquence mal traduite dans le texte. Kemi Seba s’y glorifie, on peut le lui passer. Kémi Séba accuse, c’est recevable. Kemi Seba dit être l’un des seuls dans cette école, et attrait à la barre tout ceux qui ne pensent pas comme lui, là devient-il, selon le mot de Baudelaire repris par Césaire : comique et laid. On peut ajouter farceur.
Paresse et inculture des activistes
Le militantisme a toujours produit des activistes. Nécessaires à la cause, ils sont des modèles, des boussoles, des meneurs. Dans l’histoire, dans le meilleur des cas, ils s’essayaient à la pensée, s’adossaient à des corpus idéologiques solides et souvent, s’armaient de sciences et de connaissances. L’une des bascules dans notre époque, c’est que les activistes ne s’embarrassent plus guère de rien. Ils deviennent les enjeux eux-mêmes, et remorquent des causes qui sont des faire-valoir pour leur ascension. A la lecture des deux tomes de Kémi Séba, son amnésie ou son hémiplégie volontaire sur la littérature est frappante. A part quelques références convenues, circonscrites aux aires de militance d’ascendance noire et trahies pour le besoin des raccourcis, l’auteur ne se pique jamais d’enrichir son propos au-delà de son pré-carré.
L’épais livre en devient si léger. La dissidence, dans sa vaste entreprise de négation de ce qu’elle considère comme ordre dominant, se promet de s’affranchir des règles de méthodes, académiques ou littéraires. Elle prétend contourner le mainstream alors qu’elle n’a tout simplement pas les moyens de son combat. Elle disqualifie ce qui ne lui est pas accessible. On lui apprendra, qu’après ou même en même temps que Cheikh Anta Diop, les Nations of islam, ses références directes, d’autres comme Bourdieu, Foucault, Edward Saïd, ont battu en brèche le centrisme occidental. Qu’ils se sont autorisés une pensée plus radicale, plus construite qui ne sacrifiait ni la langue ni les idées et dont les bénéfices nourrissent encore pour longtemps les acquis des études modernes. L’occident n’est pas essentiel, l’une de ses forces, c’est qu’il a intégré en son sein, et en termes si durs, sa critique, sa négation, son dégoût.
Il n’est pas étonnant de voir que tout le champ décolonial moderne, fait au mieux dans la redite, dans la répétition ad nauseam de critiques vieilles qu’il dépoussière sans talent et sans nouveauté. La critique de l’épistémologie occidentale, nouvelle lubie des colloques, est une comédie qui engloutit du temps. On y forme des petits répétiteurs de Bourdieu ou de Foucault, des auteurs de la french theory. Et on y appose de la mélanine et un vocable nouveau pour le laisser-passer et l’impression d’authenticité. Mais ces sphères ne sont pas celles de Kemi Seba, son nihilisme est plus téméraire. Dans ces hauteurs où il manquerait d’air, il refuse d’aller. C’est un alpinisme petit-bourgeois, qui ne s’élève pas aux exigences de la compétition.
Gestation d’une idole
S’agissant des affaires civiles, Stellio Robert Gilles Capo Chichi est un jeune garçon bien conservé qui porte haut et bien. Il vint au monde en 81 à Strasbourg. Bigame revendiqué et militant, son enfance et son déchirement dans la France post-coloniale l’ont marqué. Français sans l’âme nationale, il vécut ce drame intérieur de beaucoup de fils de l’immigration, oubliés du récit national, rebelles à force, avec un brin de paranoïa, Il se propose de réécrire l’histoire et de rendre justice aux siens. Ça rend presque Stellio attendrissant, avec ses yeux habiles et malicieux. Ce visage doux qu’il durcit volontairement dans un jeu de caïd. Dans la France post-2005 de Dieudonné, en proie au mal être des jeunes issus de l’immigration, le ressentiment est devenu industriel chez ces enfants d’entre-deux cultures. Plusieurs d’entre eux ont cherché comment évacuer cette rage. Le sport, la religion, l’enfermement identitaire, la république, l’activisme, la sécession, le retour, l’ailleurs... Le tableau est pluriel et c’est presque une bonne nouvelle, la diversité est bien diverse et non réductible à des figures uniques. De l’autre côté de la rive, se tient un presque jumeau, Abd Al Malick, Régis Fayette-Mikano de son vrai nom, en proie aussi aux mêmes questionnements et qui a trouvé dans l’homélie religieuse du partage, le baume à son malaise. Deux histoires jumelles, deux choix différents. Kémi a le mauvais rôle.
Révulsé par la situation des noirs en France, il s’encolère. Stellio crée la Tribu Ka, sa mouture dérivée des Nations of Islam dont il fut membre. La brigade se pavane comme une milice derrière le gourou. Il se dévêt de son identité à l’état civil, goûte à la radicalité et, malheur, il s’y plaît. C’est le début d’un toboggan enivrant où il jubile de l’adrénaline de la notoriété. Dans sa lancée, il teste les limites, les dépasse et se construit un statut de martyr et de proscrit. Mais le garçon a de la ressource. Il a une allure, une présence et sait charmer. Le micro devient son allié et son instrument de pouvoir. De conférences confidentielles en happening, les réseaux sociaux lui donnent des admirateurs. Le phénomène est lancé.
Les médias l’invitent quand il est encore fréquentable. Il s’entiche de Dieudonné, alors au faîte de sa popularité. Les deux rebelles font des émules et les jeunes des cités entrevoient des idoles à leur image. La place de représentant officiel des noirs, avant la naissance du CRAN (conseil représentatif des associations noires de France) et avant la sortie du confort de Canal Plus de Rokhaya Diallo, est un trône vide. Kémi Séba s’y intronise aux forceps et il naît ainsi dans l’opinion. La suite, c’est la justice. Quelques mises en scènes, des provocations, une surenchère dans ses discours, une tentation pour la violence, l’éloignent et le perdent. La paranoïa nourrit le goût de revanche. Il est acculé. Interdit en France, réduit au silence des allées clandestines, son objectif d’être agitateur-prophète chez lui en France est raté. Il en garde le passeport, et cap vers le recours.
La fuite vers l’origine
Et c’est l’Afrique. Berceau fantasmé. Kémi sait où il va, Dakar. Le Sénégal est l’enfant gâté de la colonie. Ses intellectuels sont en idylle avec la France. Le pari n’est à priori, pas gagné pour celui qui hait son pays qu’il risque de retrouver à Dakar. Et pourtant, il se fait vite adopter par la Téranga. Chroniqueur dans le seul Talk-Show local, Le Grand Rendez-vous il y bâtit une solide réputation de Zemmour des tropiques, imbattable en joutes et professeurs de bêtises avec aplomb. Dakar bruisse et finit par partager la rumeur, sur ce jeune éloquent qui remue la fibre de cette jeunesse qui avait discrédité toute parole politique, voire intellectuelle. Défenestré de France, et jeté dans les poubelles, le voilà qui renaît comme un cygne noir, loin de Paris, à Dakar dans un rallye fulgurant. Nouvelle scène, nouveau costume. Fini l’italien, à l’instar de Kadhafi, il reprend les codes vestimentaires de son nouvel amour pour le continent. Un drapeau continental bien brodé au niveau du cœur. Qui pourrait donc soupçonner une insincérité ? Seulement l’odeur ne disparait pas après tant de lavages et de nouvel habillage. Kémi n’a pas tué Stellio. Il reste bien français. Aliéné définitif. Le français reste sa langue. Celle de son talent, de son jeu et de son combat. Sa seule langue. Aucune langue africaine ou presque, culture, calendrier, histoire complexe, ne lui est connu, dans une pratique fluide. Il romance les origines et, quelques mensonges aidant, il déterre un os pour cacher que l’Afrique est un recours et non son objectif initial. Avant la consécration des décoloniaux dans le temps actuel, il n’était pas à la mode de dire ce qu’il disait. Et maintenant qu’on célèbre ce qu’il disait, il est exclu de la fête. Il a eu raison trop tôt et le voilà rageux de voir la ligue de défense des noirs africains (LDNA) reconnue voire invitée, en récoltant ce que la Tribu Ka a semé. Je l’aurais aussi eu bien mauvaise…
Un héritier des pensées mainstream
La tentation intellectuelle est grande de penser que Kémi Séba n’est pas digne d’intérêt. Que c’est un clown, un épiphénomène. Un marginal. Cette condescendance a un hygiénisme contre-productif. Il faut bien écouter cet homme, le lire. Ne point l’ostraciser. L’inviter à débattre et démontrer la supercherie si besoin. J’y ai consenti en invitant moi-même Kemi Seba dans l’émission Confluences, il avait décliné avec des menaces physiques à l’appui. Il avait argué être à la tête d’une armée de plus de 500.000 soldats sur Facebook, et à ce titre notre émission n’avait pas un trône doré pour le mériter. Passant outre ce caprice de caïd de cour de récréation, Kemi Seba touche véritablement beaucoup de jeunes africains en manque d’idoles. Ils se retrouvent en lui, l’iconisent et l’admirent. Au lieu de leur reprocher des amours malvenues, il faut essayer de les comprendre et d’accepter une faillite plus globale des intellectuels africains qui ont permis l’implantation facile et la prospérité de Kémi Séba.
Pour faire court, la pensée dominante, sur la responsabilité première de l’Occident dans le dit « drame » africain a tellement essaimé, qu’elle est devenue la condition de notoriété de tous les intellectuels sur le continent. Il leur fallait manier le discours décolonial, pour s’adjoindre les relais de la gauche française anticoloniale et de l’université anglosaxonne. Lier ainsi, voire subordonner, la réussite de l’Afrique à la rupture avec l’occident, comme seule condition, c’est bien la pensée paresseuse, simpliste, qui a préparé le terrain à Kémi Séba. Il ne lui restait plus, là où les intellectuels sont pieds et poings liés par leurs mensonges et leurs accointances avec la France - qu’ils vilipendent mais qui les tient –, qu’à jouer la carte de la radicalité extrême. Là où les intellectuels organiques traitent avec la France et consentent aux échanges même dans la rébellion, Kémi joue lui la virilité de la rupture absolue. C’est le même tronc commun, avec juste des positionnements différents dans un nuancier de radicalité. Le jeune homme ne se ferait pas renier par Théophile Obenga et ses récents écrits. Beaucoup d’intellectuels dans le continent ne détestent du reste pas le jeune homme. Il suscite une admiration secrète jusque chez quelques présidents. Kemi Seba ne se prive donc pas de les insulter et de se voir à travers leurs miroirs, comme le vrai, l’authentique, vierge de tout compromis, et tout compte fait, seul résistant. Kémi Séba s’est nourri, comme un gallinacé, de tous les petits déchets qui jonchent le paysage par paresse, déficit de complexité, insincérité, et il s’en est fait un nutriment essentiel pour la vigueur, même malodorante, de sa pensée. C’est un héritier, qui trahit le legs, mais un héritier.
Appel à la sagesse
Aux dernières nouvelles, le ciel s’est enténébré au-dessus de la tête de Kémi Séba. Refoulé de beaucoup de pays africains, il devient un indésirable. Ce qu’il y gagne en martyrologie, il le perd en visibilité, et le temps presse. D’autres loups activistes, plus stratégiques, prennent sa place. Il reste bien français. Un enfant d’Europe. Et l’Afrique n’est pas un caprice de refoulé. Ce sont des histoires, nombreuses, diverses, variées. Les pays ne sont pas interchangeables. Aucun descendant ne peut être exclu, ou promu, sur la seule base de son appartenance. L’histoire n’est pas un jouet. C’est une tragédie perpétuelle qui n’a que faire des humeurs et des spasmes égotiques. Il faut se plier à un préalable : connaître, apprendre. C’est cet idéal d’humilité qu’il manque à Kémi Séba, et qu’il a le temps de corriger. S’il veut apprendre des ancêtres, qu’il commence par la sagesse. Les approximations dans ses propos, l’inversion du racisme, sont à mettre sur ce compte-là : le vrai débat n’est pas dans l’invective, il doit soutenir la distance et l’effort de la contre-argumentation. Pour tant de virilité et de gonflette, c’est une pensée molle qu’offre Kémi Séba.
Mais plus encore, c’est un nihilisme, au sens premier sans vertu, sans génie. Une déconstruction sans suite. Une négation de l’Afrique, de son cours, de son cœur, de son histoire, de sa résistance toujours vive. Une Afrique résolument certaine que l’histoire de la colonisation n’est pas toute son histoire mais une parcelle infime, et que dans cette incolonisation, beaucoup de trésors sont restés en vie. Le nivellement d’hommes et de femmes, au seul prétexte d’une couleur commune, est un cliché raciste inversé. Il nie la diversité primaire. Les individus ne sont pas des peaux mais des substances. C’est un nihilisme, un vrai black Nihilism dont il est l’agent. On peut être frère de Stellio et souffrir avec lui son déchirement qui est aussi le nôtre, à condition qu’il se déshabille du manteau d’apparence. Le destin d’un milliard d’êtres n’est pas un jeu de trône. C’est une offre, voire une main tendue.
Premières esquisses d’un dégel dans l’espace politique ? Après les tribulations d’une présidentielle 2019 très tendue, se tient, demain jeudi, à l’hôtel Ngor Diarama, une réunion pour le démarrage des concertations sur le dialogue national
Premières esquisses d’un dégel dans l’espace politique ? Après les tribulations pré et postélectorales d’une présidentielle 2019 très tendue entre le pouvoir et l’opposition, se tient, demain jeudi, à l’hôtel Ngor Diarama, une réunion pour le démarrage des concertations sur le dialogue national. Selon un communiqué du ministre de l’Intérieur publié hier, ‘‘l’objet de cette rencontre sera essentiellement de présenter les termes de référence dudit dialogue et de recueillir toute proposition utile’’.
Les services d’Aly Ngouille Ndiaye précisent, à l’endroit des responsables des formations politiques légalement constituées, que ‘‘les convocations sont en cours de distribution’’. Une permanence est organisée à la Direction de la formation et de la communication de la Direction générale des élections et les concernés devront présenter le récépissé de déclaration de leur parti politique pour le retrait des convocations. Un pas en avant du président Macky Sall dont les relations avec l’opposition sont au point mort. Les quatre coalitions en lice à la Présidentielle du 24 février 2019, formant la nouvelle opposition, persistent dans leur posture de rejet des résultats. Si celle-ci accepte de s’asseoir à la table des négociations, il est sûr que les sujets de manqueront pas, d’autant qu’on s’achemine vers d’autres élections en fin d’année.
Les griefs sont nombreux. Après avoir décrié le passage en force de la loi sur le parrainage, les opposants se sont offusqués de la réforme constitutionnelle adoptée samedi dernier, dont le but final était la suppression du poste de Premier ministre. Le cas des deux condamnés Khalifa Sall et Karim Wade devraient également faire partie des points de discussion. Sans oublier l’épineuse question du fichier. Le 28 mai 2016, un dialogue pareil avait eu lieu, boycotté par le Rewmi et débouchant moins d’un mois plus tard sur l’élargissement-exil de Karim Wade. Le seul fait majeur de cette journée dont le président avait suggéré que la date soit annuellement dédiée au dialogue. Depuis, plus rien
Par Ousmane François Goudia GUEYE
LA CONVENTION DES LEBOUS DE SOUCHE RECADRELE GRAND SERIGNE DE DAKAR
Le Convention des Lébous de Souche opte pour un maire Lébou à la ville de Dakar
Ousmane François Goudia GUEYE |
Publication 08/05/2019
Si on ne donne pas la considération et le respect qui conviennent aux lébous, c’est à cause de Ablaye Mactar DIOP. Car à l’époque du vivant de son père et de son grand père, la Communauté Léboue était très respectée car les anciens faisaient d’une primauté de l’action un sacerdoce. S’il arrivait, à ces anciens de notre Communauté de formuler une demande d’audience à l’endroit des Présidents SENGHOR et Abdou DIOUF, et Maître Lamine GUEYE, ces derniers avaient l’appétit complètement coupé avant de connaître ce que désirait ces anciens. Si aujourd’hui, un certain Moustapha Cissé LO a le toupet de prétendre à vouloir briguer les fonctions de Maire de la Ville de Dakar, la responsabilité incombe entièrement Abdoulaye Matar DIOP.
Cette prétention de Moustapha Cissé LO, relève également d’un véritable défi pour les lébous. Cependant, on concède à ce dernier, le droit de postuler aux fonctions de Président de la République du Sénégal en 2024 après le départ du Président Macky SALL. Je tiens aussi à préciser, que les régates qui constituaient le sport favori des lébous, si aujourd’hui elles sont enterrées vivantes par le Ministre des Sports Matar BA, encore une fois, la responsabilité est à mettre à l’actif du Grand Serigne de Dakar qui par son manque de courage, ne fait rien pour défendre comme il faut les intérêts de la Communauté Léboue. Tout le contraire de la lutte que Matar BA a encadré d’une manière remarquable en poussant même le bouchon jusqu’à mettre encore une fois son concitoyen et ami Fatickois à la tête du CNG de lutte. Et tout cela, malgré la farouche opposition d’un certain nombre de lutteurs qui considèrent que le CNG n’est pas une propriété de la Région de Fatick ou celle du Ministre des Sports. Nous considérons également, que le Ministre Matar BA n’a que quatre amis qui sont le Président de la République Macky SALL, Alioune SARR Président du CNG, Amadou KANE Président de l’ONCAV et l’Entrepreneur Mbaye FAYE. Nous souhaitons, une démocratisation au niveau de la structure dirigeante de la lutte au Sénégal. Et pour ce faire, nous sommes d’avis que chaque écurie devrait à travers une assemblée générale, choisir librement des Représentants au niveau du CNG de lutte.
Et cette structure novatrice, devrait diriger et organiser la lutte au Sénégal. Voilà, une de nos principales attentes à l’endroit du Grand Serigne de Dakar au lieu uniquement de vouloir mettre un lébou à la tête de la Municipalité de Dakar. A l’instar de la structure que nous venons de définir concernant la lutte, devrait être également organisé le Mouvement Navétane qui fonctionne à peu près comme l’actuel CNG de lutte. A l’époque où j’étais Président de l’ASC LEBOUGUI du Département et de la Zone de Rufisque, pendant une période de l’histoire où Abdoulaye Matar DIOP était Ministre des Sports et Moulaye IDRISS Président Régional du Mouvement Navétane (ORCAV). Un jour, après avoir réuni l’ensemble des Délégués du Département de Rufisque, j’avais formulé une pétition contre Moulaye IDRISS et demander son départ à la tête de l’ORCAV de Dakar en synergie avec le Département de Pikine. Notre démarche s’inscrivait sur la remise en cause du leadership du Département de Dakar sur le Mouvement Navétane au niveau régional. Car, il revenait toujours au Département de Dakar de diriger l’ORCAV en dehors de toute démocratie. Donc, après renouvellement démocratique des bureaux de l’ensemble des Départements, on devrait procéder ensuite à mettre sur pied la nouvelle structure dirigeante du Mouvement Navétane dans la Région de Dakar. Suite à notre entente avec le Département de Pikine, avec qui nous avions décidé de mettre un nouveau bureau régional en toute démocratie, mais cette fois avec Oscar DIAGNE que la majorité avait choisi comme Président.
Et nous n’avions à cette époque qu’un seul soutien : feu Maître Mbaye Jacques DIOP. Le renouvellement s’était tenu à l’Inspection Régionale des Sports et après avoir rudement bataillé avec les Dakarois, de 10 heures à 19 heures, il avait fallu l’intervention du Gouverneur qui avait demandé aux forces de l’ordre que les Délégués aillent à la Gouvernance pour installer démocratiquement le nouveau bureau. Plus tard, nous avions invité Abdoulaye Matar DIOP Ministre des Sports à l’époque, à Dangou par le canal de l’ASC LEBOUGUI. Nous lui avions déroulé des pagnes tissés en guise de tapis rouge sur un parcours de 2 kilomètres sur fond de chants et de danses à son honneur. Surtout que sa mère était originaire, du quartier traditionnel lébou de Dangou. Voilà en résumé, l’histoire de l’élection de Oscar DIAGNE, comme Président de l’ORCAV de la Région de Dakar. Et je peux affirmer, qu’en dehors de l’aide de Dieu, que c’est grâce à la détermination et courage des lébous et de l’engagement et de la loyauté des Pikinois que nous avions mis un terme au diktat de Dakar sur le Mouvement Navétane au niveau régional.
Cora Fall, un homme à citer comme exemple
Nous avons aussi pour avis, que s’il y a un homme à citer comme exemple à Rufisque, c’est bien le citoyen Cora FALL. Depuis 1976, il est Président de l’ASC Le SALTIGUE de Rufisque. Ce club compte cinq disciplines difficiles à gérer financièrement mais c’est lui qui assure les ¾ du budget de fonctionnement de l’équipe. Aucune société de la place ni aucun élu local hormis feu Ndiawar TOURE mais aussi le Préfet Ibrahima LO. En dehors de ces deux personnalités, aucune autre autorité, de quelle nature qu’il soit, n’est jamais venue en appoint aux efforts consentis par Cora FALL pour gérer le sport Rufisquois. La dernière qualification de l’équipe féminine de handball au Championnat d’Afrique en Tunisie, c’était le Président Macky SALL qui nous avait offert 20 millions qu’il avait remis au Ministre des Sports Matar BA. Ce geste remarquable du Président de la République, nous est allé droit au cœur surtout qu’il nous a permis de faire une participation honorable à ce tournoi. Egalement sur le plan politique, on peut dire sans démagogie aucune, que l’apport de Cora FALL à travers ses propres moyens a été déterminant pour la victoire de BBY à Rufisque Ouest aussi bien aux dernières élections législatives qu’aux présidentielles du 24 Février 2019.
Dans une zone longtemps réputée bastion imprenable, du Parti Démocratique Sénégalais. Voilà pourquoi, toutes les populations rufisquoises et plus particulièrement les sportifs, demandent au Président Macky SALL qu’il soit élevé au titre de Chevalier du Mérite et promu aussi à un poste de responsabilité pour les immenses services rendus à la nation et plus particulièrement à Rufisque sa ville natale. Promouvoir Cora FALL consiste à la promotion de la Ville de Rufisque, car tout ce qu’il possède il le redistribue aux populations Rufisquoises. Nous avons aussi pour conviction, que le combat de Abdoulaye Matar DIOP devrait s’articuler sur la lutte contre la spoliation foncière des terres des lébous que des fonctionnaires, Sococim Industries et des élus véreux, ne cessent de dilapider alors que nous ne disposons même pas de sites pour enterrer nos morts malgré le trop plein de nos cimetières. Pourtant, tous les titres fonciers d’Etat et les terres du Domaine National, ont été attribués à Sococim Industries et autres riches promoteurs immobiliers.
Au moment où les populations rufisquoises du littoral, sont quotidiennement menacées par l’avancée de la mer. Donc, pour préserver la paix sociale et l’unité des musulmans, Thierno Madani TALL avait écrit aux Imams de Rufisque pour que ces derniers trouvent une solution à l’amiable entre la Coopérative d’Habitat de Migrants et l’équipe de football de l’ASC LEBOUGUI, concernant le terrain de foot de ces derniers. Surtout que depuis 1968, l’ASC LEBOUGUI occupe ce terrain, pour ses pratiques uniquement sportives. Mais cependant, un certain nombre de fonctionnaires habitués des faits, ont vendu ce terrain à une Coopérative de migrants et en retour ces derniers détenteurs d’un bail sont allés hypothéqués à la banque ce terrain propriété de l’ASC LEBOUGUI. Je suis aussi convaincu, que ces émigrés, ont été victimes de ces fonctionnaires en question. Nous magnifions ce geste inoubliable du vénérable Thierno Madani TALL qui en véritable homme de Dieu comme du reste l’était son grand père Cheikh Oumar Foutiyou TALL.
Et si jamais il arrivait à Thierno Madani TALL de retrouver son illustre aïeul au paradis, le vénérable marabout serait fier de son petitfils. Et nous sommes disposés à rencontrer Thierno Madani TALL en présence du Maire de la Ville, d’une délégation de l’Association des Imams de Rufisque mais également avec des membres de l’ASC LEBOUGUI partie prenante dans cette affaire. Nous souhaitons aussi que le Président Macky SALL qui est un homme de paix, qui a fait et continue de consentir d’énormes efforts pour une paix durable et l’émergence du Sénégal, de s’impliquer dans ce dossier pour attribuer un autre site pouvant accueillir la Coopérative d’Habitat de ces émigrés en compensation du terrain de l’ASC LEBOUGUI dont certains fonctionnaires avaient fait main basse pour ensuite en faire l’objet d’une transaction foncière frauduleuse tout en contradiction avec les missions qui leur sont assignées par le Président de la République. Et nous avons aussi grand espoir, du nouveau Gouvernement que le Président Macky SALL vient d’installer. Et nous espérons, que ce Gouvernement va inscrire toutes ces actions dans le cadre de la plus grande transparence à travers une gestion sobre et vertueuse si chère au Président Macky SALL. Rufisque également, a fait de preuve de loyauté et de fidélité à l’endroit du Président Macky SALL en votant à 54 % pour la Coalition BBY et cela sans contrepartie aux dernières élections présidentielles.
Donc, la Ville de Rufisque mérite d’être récompensée à hauteur de son engagement et de son apport déterminant dans la victoire du candidat Macky SALL dans la Région de Dakar. Voilà les questions sur lesquelles la Communauté Léboue attend l’implication de Abdoulaye Matar DIOP, qui ne se focalise uniquement que sur l’élection d’un Maire Lébou à la Ville de Dakar. Pour ce qui concerne le Président Lamine DIACK, il a été le premier à faire de Abdoulaye Matar DIOP son Directeur de Cabinet quand il était, Maire de Dakar. Ensuite, il va le reconduire dans les mêmes fonctions quand il avait été nommé Ministre des Sports. Donc si aujourd’hui, Lamine DIACK a des déboires avec dame justice, ce dernier qui a joué un rôle inoubliable dans la carrière politique et sportive de l’actuel Grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Matar DIOP devrait être l’un des premiers à se prononcer sur cette affaire pour prendre faits et causes pour Lamine DIACK tout en demandant à la Communauté Léboue de lui apporter son soutien. On se souvient de l’époque où le Président Abdoulaye WADE avait décidé de rétrocéder le Stade Assane Diouf à des investisseurs chinois. Lamine DIACK s’était investi pleinement à travers une marche et une farouche résistance pour dénoncer cette affaire avant que le Président WADE ne revienne sur sa décision au grand bonheur des sportifs. On se pose la question à savoir, où était Abdoulaye Matar DIOP pendant cette époque ? Lorsque Lamine DIACK occupait aussi les fonctions de Directeur Général des Impôts et des Domaines, il avait attribué à chaque club de première division un terrain pouvant accueillir un siège.
Ce que nous voulons pour Abdoulaye Matar Diop
Pour revenir au Grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Matar DIOP doit savoir qu’un maire de ville n’est pas nommé, c’est à travers une élection qu’il est élu. La première chose dont au-delà de l’obligation est un devoir pour lui, s’était de demander au Président Macky SALL de donner un Ministère de souveraineté à un cadre de la Communauté Léboue ou de confier une direction d’une société nationale à un ressortissant de la Communauté Léboue. Rentre aussi dans le cadre de son devoir de formuler une demande à l’endroit du Président de la République pour qu’il accorde une part des terres de Diamniadio à la Communauté Léboue. Qui sont les légitimes propriétaires, de toutes les terres de cette contrée. Si Ousmane SONKO le néophyte en politique a su faire une percée dans ce domaine au Sénégal et c’est les armes à la main qu’il est tombé lors des dernières élections présidentielles, nous avons la conviction que Abdoulaye Matar DIOP est plus outillé que lui à tous les niveaux. Et il a démontré à travers les différents ministères qu’il a eu à diriger. Aussi, malgré toutes les lourdes responsabilités qui étaient les siennes dans les missions à lui assignées, il n’a jamais failli. Son parcours politique et professionnel est immaculé, on n’a jamais cité le nom de Abdoulaye Matar DIOP dans un quelconque scandale financier, politique, etc... A même de remettre en cause, sa probité morale et intellectuelle. Donc pour nous Communauté Léboue, le background dont dispose l’actuel Grand Serigne de Dakar, en fait de facto le candidat de la Communauté Léboue et de la Région de Dakar aux élections présidentielles de 2024 après le départ du Président Macky SALL. Voilà les ambitions que nous avons, pour Abdoulaye Matar DIOP Grand Serigne de Dakar. Ambitions qui cadrent avec son statut et sa personnalité.
Ousmane François Goudia GUEYE
Président de la Convention des Lébous de Souche et plus ancien Membre du Comité Directeur de l’ASC Le SALTIGUe de Rufisque
UN TEMPLE RELIGIEUX MODERNE, TRES ORGANISE ET OUVERT A TOUTES LES COMMUNAUTES !
A la mosquée dite Sarakholé de la Médina, toutes ces considérations sont prises en compte si bien que la mosquée demeure un lieu où il fait bon vivre pour pratiquer la religion dans les meilleures conditions.
En Islam, une mosquée est sacrée pour le croyant. C’est un lieu religieux qui réunit de nombreux frères musulmans pendant les heures de prière. elle doit aussi être salubre, le contraire étant considéré comme sacrilège. A la mosquée dite Sarakholé de la Médina, toutes ces considérations sont prises en compte si bien que la mosquée demeure un lieu où il fait bon vivre pour pratiquer la religion dans les meilleures conditions. Située sur l’avenue elHadji Malick Sy, cette mosquée est composée d’une école franco-arabe du nom de Cheikh Khalil Abdoulaye Marega, un homme d’une grande piété très connu dans la capitale pour ses actions sociales. Durant le mois béni du Ramadan, ce lieu de culte et de quête de connaissance connait une grande effervescence. Le Témoin est allé à la découverte de cette mosquée méconnue pour de nombreux Dakarois et pas comme les autres. Reportage !
A la Médina, juste après le rond-point, en allant vers la Corniche, non loin de la grande mosquée de Khalwaar sur l’avenue Elhadji Malick Sy, la mosquée Sarakolé s’impose par son architecture. Au fronton de l’immeuble à quatre étages, on peut lire : « Centre Islamique Pour L’appel au Coran et la ’’Sunah’’ (C.I.P.A.C.S) ». Cette mosquée fait partie des temples religieux les plus modernes de Dakar. Construite il y a moins de vingt ans, l’édifice compte également une école franco-arabe dénommée Cheikh Khalil Abdoulaye Marega du nom de son fondateur. Celui-ci fut un grand homme d’affaires connu pour ses nombreuses actions sociales. Sur les origines de la construction de la mosquée, Djibril Samba Sakho, rencontré à l’intérieur de l’immeuble, déroule un pan de l’histoire de ce lieu de culte. « L’idée de la construction de cette mosquée procède du vœu de quelques membres de la communauté des Soninkés vivant à Dakar et qui avaient des liens très étroits avec la communauté des Sarakholé. Ils sont venus soumettre l’idée à l’homme d’affaires et chef de religieux, Cheikh Khalil Abdoulaye Maréga. Le financement pour la construction a été fait par une levée de fonds avec la participation des émigrés et fils de Sarakholé résidant dans les pays étrangers », renseigne M. Sakho. Une réponse diligente de la communauté Sarakhole permit ainsi de construire la mosquée en une seule année. Les travaux ayant débutés en 2000, la livraison fut faite un an plus tard. Ce qui montre la célérité de la communauté Sarakholé pour la construction de cette mosquée aujourd’hui ouverte à tous les frères musulmans. Sur son fondateur, Cheikh Khalil Abdoulaye Maréga, notre interlocuteur renseigne qu’il fut un chef religieux originaire de Diawara, une communauté vivant dans le département de Bakel. Il fut un très grand commerçant. De son vivant, il a été le président des « Al Falaq» (Ndlr : Une organisation islamique) durant 30 ans. Ce serviteur de l’Islam tira sa révérence en 2006, cinq ans après la construction de la mosquée
Lieu d’apprentissage des préceptes de l’Islam
L’édifice de quatre étages compte en son sein une mosquée et une école Franco- Arabe dénommée Cheikh Khalil Abdoulaye Maréga. Celle-ci est logée aux troisième et quatrième étages. Dans cet établissement, des cours de français et d’arabe sont dispensés. Toutes les classes sont représentées du cours d’Initiation (C.I) à la classe de terminale. Au niveau de la mosquée, l’imanat est assuré par Abdoulaye Ba présentement aux Etats-Unis, il en est également le secrétaire général de la mosquée et de l’école. Quant à la présidence, elle est assurée par Sadio Cissé. Ces deux personnes sont ainsi chargées de la gestion de la mosquée et de l’école Franco-arabe. Les deux seules personnes morales habilitées à prendre certaines décisions sur la gestion de la mosquée. Cependant, renseigne notre guide, M. Sakho, comme toutes les mosquées, celle des Sarakholé vit également de dons et principalement de la solidarité agissante d’émigrés Sarakholé qui n’ont jamais cessé de contribuer pour le bon fonctionnement du complexe. Ceci, en plus de bonnes volontés de la communauté des Sarakholé résidant au Sénégal. Dans ce complexe, outre la pratique religieuse, on y dispense également l’apprentissage du Saint Coran et la Sunnah à des milliers de Sénégalais venus de toutes les communautés ethniques.
Une mosquée pas comme les autres
Avec quatre portails, dont l’un mène vers un long couloir avec des toilettes propres et bien entretenues par des fidèles dont des jeunes des quartiers environnants qui fréquentent la mosquée, l’espace se révèle par son immensité. Ce jour-là, à notre passage à 13h 45, les fidèles musulmans effectuaient leurs ablutions au fond du couloir sur un large espace réservé pour cette pratique. Sur la vie de la mosquée, un fidèle explique : « Nous organisons des « sermons » avant la prière de Timis, chaque vendredi. Nos parents, Peulh, Sarokholé, Wolofs et autres ethnies font des prières et des récitals du Saint Coran dans cette mosquée. Juste pour vous dire que la mosquée n’est pas seulement réservée à des Sarakholé, mais à tous les frères musulmans. Il n’y’a aucun favoritisme entre confréries, tout le monde étant mis sur le même pied. » explique Ismael Keita, la trentaine, barbe bien soignée. Au niveau de l’école également, les professeurs, maitres coraniques et oustaz viennent d’horizons divers et ne sont recrutés que sur leur seule aptitude à enseigner sans aucune autre considération.
Après la prière de tisbar, un groupe de jeunes s’était retrouvé autour d’un bol pour le déjeuner. « A l’approche de chaque Ramadan, nous nettoyons la mosquée. C’est même une action quotidienne. Ce qui explique la propreté des lieux », renseigne Ousseynou Guèye, un jeune d’une trentaine d’années. Cette propreté est d’ailleurs soulignée par un autre fidèle qui ne cesse de louer la gestion et la bonne tenue de la mosquée. Pour ce fidèle, tous les gestionnaires des mosquées devraient s’inspirer des méthodes de la mosquée des Sarakholé. « Je fréquente cette mosquée depuis 5 ans. Je peux vous dire qu’elle fait partie des mosquées les plus propres de la ville. Les toilettes sont bien entretenues, les nattes de prière bien astiquées, l’espace, les carreaux bien nettoyés. A vrai dire, tout est nickel » se pâme d’admiration notre interlocuteur. Une tasse de café à la main, adossé à une voiture garée près de la porte de la mosquée, Pape Gadiaga se confie : « Je ne peux pas faire la prière chez moi, encore moins dans une autre mosquée. J’aime bien cette mosquée, sa façon de fonctionner, les sourates de l’iman me touchent à chaque fois qu’il récite un verset du Coran. Il a une belle voix. Il nous conseille après chaque prière.
Durant le Ramadan, la mosquée reçoit de nombreux fidèles lors des « nafilas ». Vous voyez comment elle est propre. En islam, la propreté compte beaucoup. Dieu nous le recommande avant toute chose. C’est un des piliers de l’Islam, et c’est très important. Mais cela, beaucoup de personnes l’ignorent », s’extasie notre interlocuteur. Preuve de la singularité de ce lieu de culte pas comme les autres.
DES DIRECTEURS GENERAUX GAGNENT PLUS QUE LES MINISTRES !
Ceux d’entre eux qui dirigent des sociétés de 1ère catégorie perçoivent plus de 16 millions par mois…
Le rapport de l’ « étude sur le système de rémunération au sein de l’administration sénégalaise » en date de décembre 2015 qui vient d’être rendu public expose les disparités, pour ne pas dire les énormes incongruités, au niveau des salaires des agents de l’etat. Cette étude menée par le Cabinet MGP-Afrique dirigé par Mohamed Sall Sao, conseiller en organisation, expert international en administration publique, chef de mission, révèle les salaires exorbitants que certains directeurs généraux et autres perçoivent. Des directeurs généraux de la 1ère catégorie (Artp, ADIE, ANSD ; AGEROUTE; ADS, ANACIM et AGPBE) gagnent plus que leurs ministres de tutelle. Leurs rémunérations peuvent aller jusqu’à plus de 16 millions de Fcfa par mois ! Finalement être Dg sous les cieux de Macky Sall est plus intéressant qu’être ministre.
Les directeurs généraux de certaines agences de notre pays sont riches comme Crésus. En tout cas, ils ont des salaires à donner le vertige ! C’est ce qu’on constate à la lecture du rapport de 176 pages intitulé « Etude sur le système de rémunération au sein de l’administration sénégalaise », commandité par l’Etat et réalisé par le Cabinet MGPAfrique et dirigé par Mohamed Sall Sao, Conseiller en organisation, expert international en administration publique, chef de mission. Dans ce rapport, tous les salaires et autres indemnités de tous les agents de la Fonction publique et des agences de l’Etat y sont mentionnés. L’étude s’inscrit dans le cadre de la politique de modernisation de l’administration publique en vue de combattre : les lourdeurs et lenteurs des procédures ; l’inadaptation des agents aux mutations de l’environnement ; leur manque de motivation en raison du bas niveau des rémunérations; et les disparités et iniquités du système indemnitaire. Il démarre en rappelant en premier lieu les indications suivantes fournies sur les effectifs de la fonction publique pour l’année 2014 : 103.358 agents de l’Etat émargeant sur le Titre II du budget de l’Etat ; 485,2 milliards de masse salariale, pour 1.482,5 milliards de recettes fiscales, ce qui représente un ratio de 32,7 %. Ce rapport, donc, révèle les salaires exorbitants des directeurs généraux qui touchent plus que les ministres.
Le cumul injustifié d’indemnités de fonction est amplifié, de surcroît, par la latitude laissée au ministre chargé des Finances d’octroyer au directeur général ou directeur une « indemnité différentielle » basée sur son ancienneté et les performances de l’agence, à laquelle s’ajoute une prime annuelle de « rendement » représentant 35 % du salaire de base annuel et « attribuée en fonction de la réalisation des performances assignées à l’agence»... Les rémunérations des dirigeants des sociétés ou agences de 1ère catégorie atteignent ainsi des niveaux insoupçonnés jusqu’ici et il est incompréhensible, quelle que soit l’importance de ces agences d’exécution, que leurs dirigeants aient des rémunérations de loin supérieures à celles de leurs ministres de tutelle et même, parfois, quatre à cinq fois supérieures à celles des agents les mieux payés de ces ministères.
C’est ainsi que, par exemple, un directeur général d’une entité de 1ère catégorie (- Agence de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE), Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) ; Agence des Travaux et de Gestion des Routes (AGEROUTE) ; Agence des Aéroports du Sénégal (ADS) ; Agence Nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie (ANACIM) et - Agence de gestion du Patrimoine bâti de l’Etat (AGPBE) peut se retrouver avec une rémunération de 16,5 millions de francs CFA, au lieu des 7,5 millions auxquels il serait en droit de prétendre. Les auditeurs du rapport ont expliqué l’effort entrepris par l’Etat, à travers le décret n° 2014–1186 du 17 septembre 2014, pour harmoniser les rémunérations des directeurs généraux ou directeurs des quatre catégories d’agences. Il convient de souligner que les rémunérations des dirigeants des agences ou sociétés de 3ème catégorie se montent à 3 millions de francs par mois. Il s’agit de la HAALSS (Haute Autorité Aéroport Léopold Sédar Senghor), ASEPEx (Promotion des exportations), ANGMV (Grande Muraille Verte), ANA (Agence nationale Aquaculture, ANIDA, APRHN; ANCTP).
Les dirigeants des agences de 4ème catégorie, eux, ne touchent « que » 2 millions de frs par mois. Dans son effort d’harmonisation des rémunérations de ces dirigeants, l’Etat, plutôt que de réduire celles des dirigeants des entités des 1ère et 2ème catégories, a plutôt choisi d’augmenter les salaires des 3ème et 4ème catégories ! « Cette révision à la baisse aurait été d’autant plus justifiée que, du fait d’une confusion malheureuse introduite dans le décret initial de 2012 (à savoir le décret n° 2012- 1314 fixant la rémunération des directeurs généraux, directeurs, présidents et membres des Conseils de surveillance des agences), des indemnités de fonction allant de 60 % à 150 % du salaire de base leur sont accordées, alors qu’il est précisé à l’article 7 précédent du même décret que les salaires nets fixés comprennent, outre les salaires de base, les indemnités de fonction et de logement » écrivent les auditeurs.
Les recommandations du rapport
Dans les recommandations de ce rapport, en ce qui concerne les directeurs généraux des entreprises du secteur parapublic, il est préconisé de commencer par mettre fin aux cumuls injustifiés, d’une part, de leurs rémunérations avec des indemnités de fonction et de logement qui sont en principe comprises dans leurs salaires et, d’autre part, des primes « de rendement », « différentielle », « de performance », etc., consenties par le Ministère de l’Economie et des Finances sans critère de référence. Quant aux présidents de conseil d’administration et de surveillance des entreprises du secteur parapublic, indique le rapport, c’est le principe même de leur rémunération mensuelle qui devrait être questionné, dans la mesure où il ne saurait s’agir de cogestion de leur part, des jetons de présence ou indemnités de session, ponctuels, devant pouvoir leur être attribués à l’instar des autres membres de ces conseils, en lieu et place des « indemnités mensuelles » actuelles. Mais, que voulez-vous, c’est la bamboula aux frais du contribuable ! Et au bénéfice des responsables de la coalition Benno Bokk Yaakar (Bby)…
L’ACTION PUBLIQUE ETEINTE DANS DES CIRCONSTANCES TRISTES !
Vingt-quatre heures après avoir écopé de 10 ans de travaux forcés, Cheikh Béthio Thioune est décédé hier, en France, à l’âge de 81 ans. Ainsi, l’action en cours suite à l’interjection d’appel de ses avocats, est finalement éteinte.
Vingt-quatre heures après avoir écopé de 10 ans de travaux forcés, Cheikh Béthio Thioune est décédé hier, en France, à l’âge de 81 ans. Ainsi, l’action en cours suite à l’interjection d’appel de ses avocats, est finalement éteinte. A cet effet, le défunt accusé ne sera plus poursuivi par la justice des hommes…
Triste fin et triste épilogue judiciaire que celle de l’affaire de Madinatoul Salam dont le « principal » accusé en l’occurrence Cheikh Béthio Thioune, le guide des Thiantacounes, est décédé. Un rappel à Dieu survenu vingt-quatre heures après sa condamnation par la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Mbour à dix ans de travaux forcés pour complicité de meurtre et non-dénonciation de meurtre.
Pire encore, le juge de la chambre criminelle avait suivi les réquisitions du parquet en ordonnant la mise sous séquestre de l’ensemble des biens du Guide des « Thiantacounes » et alloué aux familles des victimes, Bara Sow et Ababacar Diagne, la somme de 100 millions de francs chacune. Dans des circonstances particulièrement tristes, l’action publique est éteinte en ce qui concerne Cheikh Béthio Thioune. Joint par « Le Témoin », son avocat, Me Ousmane Sèye, confie qu’il n’aurait jamais souhaité cette triste fin pour l’homme qu’il vient de défendre avec brio devant le Tgi de Mbour. « Car mon client Cheikh Béthio Thioune avait décidé, une fois guéri, de rentrer au Sénégal pour se constituer prisonnier afin d’être jugé puisque nous avions déjà interjeté appel » explique Me Ousmane Sèye.
Selon lui, son client, condamné par contumace à 10 ans de travaux forcés, avait un délai de 20 ans pour se livre à la justice dans le but d’être rejugé. « Malheureusement, il est décédé en toute innocence. Parce que bien avant sa mort, l’action publique était toujours en cours du fait de l’appel. Mieux, la condamnation n’était pas définitive. Hélas, dès lors que Cheikh Béthio est décédé, l’action est éteinte ! De triste manière puisque personne ne croyait à sa maladie. Mais Dieu vient de trancher… » regrette Me Ousmane Séye très ému par la disparition de son client.
Toutefois, le talentueux avocat se dit prêt à faire face aux éventuels vautours qui roderaient autour du cadavre ou des biens du disciple de Serigne Saliou Mbacké. Selon les juristes, quand on dit que l’action publique est éteinte cela signifie que le procureur de la République ne peut plus entamer de poursuites contre l’auteur de l’infraction ou le condamné à savoir le défunt Cheikh Béthio Thioune. Parce qu’en matière de procédure pénale, le décès en prison ou en dehors de la prison de la personne poursuivie met fin à l’action publique. A cet effet, le juge pénal est obligé de rendre un jugement constatant l’extinction de l’action publique. Par contre, un autre débat posthume va sans doute profaner la tombe de l’honorable défunt marabout Cheikh Béthio Thioune. Surtout que, selon certains juristes, la mort n’aurait en principe aucun effet sur la justice civile « peu importe que la personne décédée soit le demandeur ou le défendeur » argumentent-ils en faisant allusion aux parties civiles auxquelles que la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Mbour a alloué une somme de 100 millions de francs chacune. Nous n’en sommes pas encore là ! Car, l’heure est aux prières pour le repos de l’âme de celui qui fut un guide religieux exemplaire, généreux et rassembleur. Un homme dont la vie tout entière a été consacrée à son défunt marabout, le regretté Serigne Saliou Mbacké. Puisse Dieu l’accueillir en Son paradis. Amine.
LE TROISIEME AGE FAIT DE LA RESISTANCE
Malgré les ravages du temps et une santé très souvent chancelante, les personnes âgées s’échinent à accomplir le quatrième pilier de l’islam, le jeûne du ramadan, quelquefois à leurs risques et périls. Mais, c’est la foi qui les guide
La scène est empreinte de tendresse. Refusant de céder aux supplications d’Amadou, son fils aîné, aujourd’hui âgé de 64 ans, Mame Salimata, 23 ans de plus que lui, se blottit dans son lit et demande avec insistance à sa prévenante descendance, amusée et émue, si le croissant lunaire est apparu au Sénégal. « Je jeûne depuis l’âge de 10 ans, ce n’est pas aujourd’hui que je vais m’affranchir de cette obligation alors que l’ange de la mort frappe à ma porte », assuret-elle, la bouche « dépeuplée » de ses dents. Son fils n’arrive pas à la convaincre de renoncer au jeûne, cette année, pour ne pas compromettre sa délicate santé. Mais, la mamie ne veut rien entendre. Mieux, elle nargue la commission de concertation sur le croissant lunaire et observe le ramadan dès le lundi, officiellement entamé au Sénégal un jour après. « On n’y peut rien. Depuis deux ans, je la supplie de ne pas jeûner, mais elle refuse. Je me suis même proposé de nourrir, pour son compte, une personne démunie à titre de compensation comme il est permis par la religion dans certains cas. Je n’ai pas l’impression qu’elle en souffre, mais c’est contraire aux prescriptions de son gériatre », confie Amadou à la fois inquiet et fier de sa téméraire mère.
De retour chez elle le lendemain pour voir comment elle s’y prend, nous avons trouvé Mame Salimata en train d’écouter la voix sépulcrale du « nécrologue » de « Radio Sénégal ». Elle conversait avec sa petite descendance, tantôt grognonne tantôt comique, distillant de la joie autour d’elle malgré l’angoisse qu’elle suscite. « Mon défunt époux, le père d’Amadou, jusqu’à sa mort à l’âge de 91 ans, a toujours jeûné sous la chaleur étouffante du Fouta Toro. Je ne veux pas faire moins que lui ». La mémé ne veut pas de compromis ! Elle aime l’ambiance du ramadan ! Contrairement au défunt mari de Mame Salimata, Aliou trouve, chaque année, le moyen de ne pas observer le ramadan au Fouta grâce à ses enfants. Ces derniers, n’ayant pas réussi à le convaincre de se soustraire du quatrième pilier de l’Islam à cause de son âge avancé, le pousse à l’accomplir à Dakar pour lui épargner la chaleur suffocante de leur terre d’origine. Pape Fall, lui, ne se rappelle plus la première fois qu’il a jeûné. Il se souvient juste qu’il était encore un môme plein d’entrain. Et depuis, le septuagénaire ne s’est jamais « dérobé » durant le mois de ramadan, jeûnant même en dehors de cette séquence de grande ferveur. Devant sa quincaillerie au populeux quartier de Grand Dakar, il discute avec deux de ses fils qui en sont les gestionnaires. Pa Fall, comme on l’appelle affectueusement ici, attend toujours le mois béni de ramadan avec enthousiasme
Jeûner à Dakar
« Si Dieu me donne longue vie et une bonne santé, je vais jeûner. Mon souhait est de suivre le chemin recommandé par Allah jusqu’à mon dernier souffle », confie-t-il. Dès ce mardi, Pape Fall entame un mois de diète. Trente jours de privations qui, en plus de le rapprocher de son Seigneur, lui permettraient de garder la forme. « Le jeûne est bon pour la santé. Quand je ne pourrais plus l’accomplir, j’arrêterai. Mais, pour le moment, je sens que j’en ai les moyens », assure-t-il, non sans indiquer qu’il est plus facile pour une personne âgée de jeûner à Dakar que dans les autres régions du Sénégal. Dans la capitale sénégalaise, le thermomètre est plus clément. Dans son Baol natal où la chaleur est accablante, le ramadan aurait été plus pénible pour les âmes de son âge, malgré une foi inébranlable à l’Islam et aux vertus du jeûne. Dior Sall, trouvée non loin de la quincaillerie du vieux Fall, fait, elle aussi, de la résistance. Elle continue toujours d’observer le ramadan, malgré le poids de l’âge et les rides profondes de son visage. Cette année, elle compte encore s’y mettre mais, avoue-t-elle, « j’ai, depuis quelques années, du mal à jeûner tout le mois ». A cause d’une santé fragile, elle s’y prend de manière plus prudente, ne se privant de nourriture que quand son corps le lui permet. Un peu plus vieux que Dior Sall, Modou Guèye, ancien sportif, confortablement assis sous un arbre feuillu, garde toujours la forme malgré ses 83 berges. Mais, depuis, sept ans, il y va mollo pour se préserver. « J’ai décidé d’alterner les jours de jeûne pour ne pas courir des risques inutiles. Je jeûne, à peu près, 15 jours. Et le soir, je bois beaucoup d’eau conformément aux recommandations de mon médecin. ». Ne dit-on pas que le Seigneur est miséricordieux ?
OUMAR SALL, IMAM DE LA GRANDE MOSQUEE DE L’UCAD «Le système de compensation est applicable aux personnes âgées»
« L’islam a prescrit le jeûne à tout musulman majeur qui en a la force, bien portant et qui n’est pas en voyage ou indisposé pour des raisons légitimes et naturelles. Les dispositions applicables aux malades sont pratiquement les mêmes qui s’imposent aux personnes âgées », a déclaré Oumar Sall, imam de la grande mosquée de l’Ucad. Selon lui, il y a les maladies curables et incurables. « Pour le cas des affections curables, le malade n’est pas tenu de jeûner. Il s’y emploiera quand il recouvrera sa santé en s’abstenant le nombre de jours équivalents plus tard. Toutefois, si la personne est atteinte d’une maladie incurable qui l’empêche d’observer le ramadan, elle devra, à titre de compensation, nourrir un pauvre au moment de la rupture pour chaque jour non jeûné. Si le malade ne dispose pas de moyens lui permettant de s’en acquitter, il est déchargé de cette obligation. Dieu n’accable pas ses créatures de fardeau qu’elles ne peuvent pas supporter. Les personnes âgées sont soumises aux mêmes prescriptions », a clarifié imam Sall. Il a aussi précisé que « dans l’incapacité de jeûner pour cause de vieillesse, les personnes âgées devront assurer la nourriture d’un indigent chaque jour au moment de la rupture (soit l’équivalent de trois repas par jour pendant tout le mois de ramadan) si elles disposent de ressources. Le système de compensation leur est applicable ».
DR MAGUETTE DIENG, CHEF DU BUREAU PERSONNES AGEES AU MINISTERE DE LA SANTE ; «Il peut y avoir des complications pour certains»
Les personnes âgées désirant observer le jeûne doivent recueillir l’avis d’un médecin. C’est le conseil du Dr Maguette Dieng, chef du bureau Personnes âgées
Les personnes âgées, qui sont « vigoureuses » et en « très bonne santé » peuvent observer le jeûne, souligne le Dr Maguette Dieng, chef du bureau Personnes âgées au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Elle conseille, toutefois, à ces personnes du troisième âge de se rapprocher, à chaque fois, d’un médecin pour voir si elles n’ont pas d’anémie ou ne présentent pas de signes pouvant nuire à leur santé. Pour elle, le jeûne a un effet psychologique dans le psychisme du musulman. Il a aussi un « effet positif » pour une personne âgée qui jouit toujours de ses capacités physiques. Par contre, celles qui sont « fragiles » ou qui sont à un stade de « vieillissement, qui a une altération sur leurs réserves fonctionnelles », ne doivent plus jeûner. D’après ce médecin généraliste, capacité en gériatrie, ces personnes manifestent déjà des signes cliniques à cause de la réduction de leurs réserves fonctionnelles. « Si cette personne jeûne, il y aura d’autres diminutions de réserves. Cela peut causer la fragilité complète ou une décompensation pouvant entraîner des complications », précise Mme Dieng. Elle les exhorte également à éviter la déshydratation au moment de la rupture. « Il faut qu’elles boivent beaucoup d’eau, au minimum 1,5 à 2 litres au moment de la rupture jusqu’au petit matin », recommande-t-elle. L’alimentation est aussi importante pour accompagner les papis et mamies pendant ce mois de privation. Pour leur bonne santé, le Dr Maguette Dieng les appelle à manger « des légumes, beaucoup de fruits et des céréales. Il faut également qu’elles fractionnent les repas. Les personnes âgées n’ont pas la même digestion qu’un jeune, il faut donc qu’elles adaptent leur goût », ajoute-t-elle. Le repas du petit matin est aussi important pour ces personnes. C’est pourquoi, le Dr Dieng les conseille de se lever très tôt pour manger ; de préférence, quelque chose de liquide ou de sucré pour avoir plus d’énergie toute la journée. « Ça leur permet aussi de se réhydrater », conclut le Dr Maguette Dieng