SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
27 juillet 2025
PROFESSEUR ISSAKHA DIALLO POUR LE RETOUR DE L’ENSEIGNEMENT
Il y a énormément de problèmes dans les soins de santé primaires, au Sénégal. Sur ce, un panel a été organisé, hier, par le ministère de la Santé, afin d’identifier les problèmes. Mais, pour le professeur Issakha Diallo, il faut revenir à l’orthodoxie.
“J’ai l’impression qu’on n’a pas assez fait sur les soins de santé primaires depuis les années 70. Il faut qu’on revienne sur l’enseignement’’. C’est le message clés lancé hier par l’enseignant à la faculté de Médecine de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le professeur Issakha Diallo. Il participait, hier, à un panel sur la couverture sanitaire universelle, à travers les soins primaires, dans le cadre de la Journée mondiale de la santé.
Pour l’universitaire, le défi actuel est de revenir à l’orthodoxie dans le système de santé. A son avis, il serait idéal de revenir sur les grands principes de santé publique que sont l’équité, la prévention, l’approche multisectorielle, la participation communautaire et la technologie appropriée. “Au Sénégal, nous avons connu les pharmacies villageoises, les maternités rurales. Si les soins sont accessibles et disponibles, forcément, les services de santé vont être utilisés. Cela permettra de maintenir le système universel défini, le central, l’opérationnel et le local’’, soutient le Pr. Diallo.
En outre, il souligne que les défis sont restés également les mêmes, malheureusement. Pour les relever, il faut, dit-il, l’ordonnancement des structures de santé au niveau central, intermédiaire et local. Il faut également maintenir cela et opérationnaliser les choses. “Il faut une bonne supervision et un monitoring. Le mode de fonctionnement et les indicateurs de performance doivent être revus’’, conseille-t-il. Egalement, aux yeux du directeur général de la Santé, Docteur Marie Khemess Ngom, la disponibilité des services constitue aussi un défi. Il faudrait, selon elle, que les services soient accessibles autant sur le plan géographique que financier. “Quand le patient arrive dans la structure, il faudrait qu'il soit soulagé. Pour cela, nous avons pensé à des ressources humaines et à des médicaments de qualité. On peut affirmer qu'au Sénégal, tout cela a été renforcé avec l'Initiative de Bamako. Partout, on a des médicaments’’, souligne Dr Khemess Ngom. Le fait que beaucoup de patients ne fréquentent pas certaines structures est considéré comme un défi. C’est pourquoi le directeur de la Santé soutient qu’ils doivent faire des études de milieu pour identifier le problème. “Nous essayerons de voir si ces structures-là sont placées dans un endroit précis. Est-ce que tous les intrants sont présents ?
Faire tout pour savoir pourquoi la population ne fréquente pas, n'utilise pas ces structures. Tout cela, ce sont des défis à relever et nous pensons, avec tout le monde, en se basant sur la communauté, régler cela’’, promet-elle. A l’en croire, partout dans le monde, les agents ont eu à faire des soins à partir de la base, de la communauté. “Mais, il faut dire que c'est à la conférence de 1978 que cette approche des soins de santé primaires a été validée, pour que l'ensemble des pays du globe terrestre se l'approprie. Cela, à travers la santé pour tous et partout. L'individu doit avoir des soins de santé de qualité, partout où il se trouve. Cela regroupe la couverture santé universelle. Un accès sans être inquiété par les coûts financiers’’, a-t-elle dit
LES ETUDIANTS DE L’ENDSS MENACENT D’OBSERVER UNE ANNEE BLANCHE
Pour l application du systeme lmd dans leur etablissement
les étudiants de l’Ecole nationale de Développement Sanitaire et Social (Endss) sont dans tous leurs états. Ils ont fait face à la presse hier pour dénoncer le mutisme du ministère de la Santé face à leur demande d’insertion dans le système lmd. Particulièrement remontés et frustrés, ils menacent d’observer une année blanche et de mettre à nu la gestion nébuleuse du ministère de la Santé, s’ils n’obtiennent pas gain de cause.
«L’application du système Lmd au niveau de l’Endss et de tous les établissements sanitaires nationaux et internationaux», c’est ce que veulent les étudiants de l’Endss. Ces derniers ont tenu hier un point de presse pour exiger l’application de ce système. «Nous avons eu à faire des démarches l’année dernière, parce que nous nous sommes rendus compte que nous sommes un établissement de niveau supérieur. Donc, il y a un décret qui stipule «qu’il est délivré le diplôme de licence à tous les apprenants qui subissent l’enseignement supérieur». Ce qui n’est pas le cas pour nous. Pourtant nous sommes entrés dans l’école par voie de concours, avec le diplôme de baccalauréat», explique amer le porte-parole des étudiants de l’Endss, Omar Ndiaye. Ce dernier informe que lui et ses camarades ont entamé des démarches depuis l’année dernière pour bénéficier du système Lmd à l’instar de ceux qui sont dans les universités. «Nous avons fait des démarches l’année dernière pour qu’on applique le système Lmd au sein de tous les établissements de santé du pays, mais surtout au niveau de l’Endss. Lors d’une rencontre avec le ministre, il a été décidé que l’Endss devait entrer dans le système Lmd. C’est ainsi on avait arrêté les mouvements d’humeur. Néanmoins, nous sommes allés faire des investigations pour savoir ce qui se passe. Malheureusement, nous nous sommes rendus compte que tout ce qu’on nous avait promis était des paroles en l’air», Omar Ndiaye qui s’empresse de préciser : «nous avons tous le droit de faire une licence, un master et éventuellement un doctorat si on le souhaite. Mais le ministre veut que nous nous limitons seulement à la licence. Et par conséquent que nous continuons à subir les discriminations au niveau de la fonction publique. Nous disons au ministre que nous n’accepterons plus de subir ces injustices. M. Ndiaye ajoute qu’ils sont prêts à observer une année blanche.
Très déterminés, les étudiants de l’Endss s’en prennent aux autorités de leur ministère de Tutelle (Santé). «Nous n’accepterons pas d‘être limités. Nous allons devenir des docteurs, n’en déplaise au ministère de la Santé. Nous mettons en garde le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr. Nous avons des dossiers le concernant et nous n’allons pas hésiter à les exposer. Il a intérêt à nous recevoir et nous attribuer ce que nous voulons. Dans le cas contraire, nous allons révéler la gestion nébuleuse faite au ministère de la Santé», menace Omar Ndiaye.
LE MAIRE ALIOU SALL LANCE "PRO-BANLIEUE"
A travers le projet “Pro-banlieue’’, le maire de Guédiawaye veut réhabiliter et étendre des établissements scolaires de la ville de Guédiawaye. Le projet est doté d’une enveloppe de 500 millions
Résorber les problèmes liés à l’insertion et surtout contribuer à la qualité de l’éducation en améliorant l’environnement scolaire, c’est l’un des objectifs du projet “Pro-banlieue’’ mis sur pied par le maire de la ville de Guédiawaye. Lors d’un atelier de partage tenu hier, Aliou Sall a annoncé qu’une enveloppe de 500 millions de F Cfa lui est dédiée, mais pas en termes de financement direct. Il s’agit de mettre en place une initiative basée sur le volontariat des jeunes apprenants des métiers des Btp pour la réhabilitation des établissements scolaires ou sur des dons en matériels des partenaires.
Avec une superficie de 13 km2, cette partie de la banlieue dakaroise comptait, lors du dernier recensement de 2015, 329 000 habitants, contre 401 3986 pour les projections de 2021. Selon M. Sall, cette augmentation rapide de la population, particulièrement jeune, nécessite des décisions fortes à prendre, surtout dans le secteur de l’éducation. C’est ainsi que, pour le plan triennal 2019- 2021, les objectifs visés sont la réhabilitation et/ou l’extension de 9 établissements, la dotation d’infrastructures et d’équipements, la productivité par l’apprentissage passant par la pratique, l’amélioration de l’hygiène, de la salubrité et plus généralement de l’environnement scolaire, l’accès à l’éducation pour les enfants de la banlieue, etc. Le maire de Guédiawaye annonce la création d’un comité d’orientation qu’il dirige, pour atteindre les objectifs de ce projet. Il aura aussi en son sein des partenaires et des représentants des autorités scolaires.
En outre, les résultats d’une étude sur la cartographie scolaire de cette ville ont été livrés, lors de la rencontre. Ils font état de 428 établissements scolaires dont 65 publics et 363 privés. A propos des résultats scolaires de 2018, on apprend que le taux de réussite au Cfee était de 58,17 %, 44,57 % pour le Bfem et 44,57 % au Bac. Le maire, Aliou Sall, a profité de l’occasion pour annoncer un important programme qui va consister à rebaptiser plusieurs établissements scolaires de la ville. C’est dans cet ordre d’idées que le lycée Canada portera le nom de l’historien Pr. Iba Der Thiam
OMAR EL-BÉCHIR DESTITUÉ
Le président soudanais au pouvoir depuis 1989, et plusieurs autres dignitaires du régime ont été arrêtés jeudi à Kharthoum, a annoncé le ministre de la Défense
Le président Omar el-Béchir, qui dirigeait le Soudan d'une main de fer depuis 30 ans, a été renversé jeudi par un coup d'Etat de l'armée après un soulèvement populaire, et remplacé par un "conseil militaire de transition" pour deux ans.
"J'annonce, en tant que ministre de la Défense, la chute du régime et le placement en détention dans un lieu sûr de son chef" (Omar el-Béchir, ndlr), a déclaré dans une annonce à la télévision d'Etat Awad Ahmed Benawf, après une attente de plusieurs heures.
Tout au long de la matinée, une immense foule de Soudanais s'était en effet rassemblée dans le centre de la capitale soudanaise, anticipant l'annonce de la destitution du président honni, âgé de 75 ans et au pouvoir depuis un coup d'Etat en 1989.
"Le régime est tombé, le régime est tombé!", avaient scandé, en brandissant des drapeaux soudanais, ces milliers de manifestants qui campent depuis samedi devant le QG des forces militaires.
En plein marasme économique, le Soudan est le théâtre depuis décembre de manifestations déclenchées par la décision de tripler le prix du pain.La contestation s'est vite transformée en un mouvement réclamant la "chute" de M. Béchir, qui fait par ailleurs depuis des années l'objet de poursuites internationales.
Depuis samedi, des milliers de manifestants réclamaient sans discontinuer, devant le QG de l'armée, le soutien des militaires.
La TV nationale a interrompu jeudi à l'aube ses programmes pour faire état d'une "importante annonce des forces armées sous peu".Elle est finalement intervenue en cours d'après-midi.
Outre la destitution du président, le ministre de la Défense a annoncé la mise en place d'un "conseil militaire de transition" pour succéder à Omar el-Béchir pour une durée de deux ans.
L'espace aérien a été fermé pour 24 heures et les frontières terrestres jusqu'à nouvel ordre, a-t-il ajouté.
Un cessez-le-feu a aussi été annoncé à travers tout le pays, notamment dans les Etats en proie aux rébellions comme le Darfour (ouest), région meurtrie par les violences.
En 2009, la Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye, a lancé un mandat d'arrêt contre Omar el-Béchir pour "crimes de guerre" et "contre l'humanité" au Darfour, avant d'ajouter en 2010 l'accusation de "génocide".
Le conflit au Darfour a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l'ONU.
Peu avant l'annonce du ministre de la Défense, le puissant service de renseignement au Soudan (NISS), fer de lance de la répression des manifestations, avait fait état de la libération de tous les prisonniers politiques du pays, selon l'agence officielle Suna.
- "Pacifique, pacifique, pacifique" -
"Béchir est parti!Nous avons réussi!", avait écrit en matinée sur Twitter Alaa Salah, l'étudiante devenue depuis quelques jours "l'icône" du mouvement.
Le centre de la capitale, au sud du QG, a au gré de la matinée été envahi par une foule immense, selon un journaliste de l'AFP.Les manifestants se prenaient dans les bras, brandissaient des drapeaux soudanais et échangeaient des friandises.
Pour le sixième jour consécutif, des milliers de manifestants déterminés s'étaient eux rassemblés devant le siège de l'armée, qui abrite aussi le ministère de la Défense et la résidence officielle du président.
Des femmes regroupées devant ce site lançaient des youyous et scandaient des slogans anti-Béchir.
L'armée s'est déployée dans de nombreuses rues de la capitale, ainsi que des membres du groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide.
Des foules sont aussi rassemblées dans les villes de Madani, Gadaref, Port-Soudan, Al-Obeid et Kassala, brandissant des drapeaux soudanais.
A Khartoum, les meneurs du mouvement ont appelé en cours de journée la foule à "ne pas attaquer quiconque ou les biens gouvernementaux et privés"."Quiconque fera ça sera puni par la loi.Notre révolution est pacifique, pacifique, pacifique", a martelé l'Alliance pour la liberté et le changement dans un communiqué.
Des manifestants ont mené un raid dans un bâtiment du NISS à Kassala (est), selon des témoins.L'un d'eux a indiqué à l'AFP par téléphone que le raid était survenu après le refus d'officiers de relâcher des prisonniers détenus là-bas.
Il n'a pas été possible de déterminer si l'attaque avait eu lieu avant ou après l'appel à la retenue des responsables du mouvement.
Une attaque similaire a été menée à Port-Soudan (est) par des manifestants antirégime, selon des témoins.Là encore, l'articulation des événements n'est pas établie.
- "Assez" -
Depuis samedi --journée lors de laquelle le mouvement a connu un regain d'intensité--, les manifestants ont essuyé à plusieurs reprises les assauts du NISS, qui a tenté en vain de les disperser à coups de gaz lacrymogène, selon les organisateurs du rassemblement.
"Nous en avons assez de ce régime.Trente ans de répression, de corruption, d'abus de droits.C'est assez", a indiqué à l'AFP un manifestant devant le QG de l'armée.
Mardi, 11 personnes dont six membres des forces de sécurité ont été tuées lors de manifestations à Khartoum, a rapporté mercredi le porte-parole du gouvernement Hassan Ismail, d'après l'agence Suna.
En tout, 49 personnes sont mortes dans des violences liées aux manifestations depuis que ces rassemblements ont débuté en décembre, de sources officielles.
- "Transition crédible" -
L'étincelle de la contestation a été la décision du gouvernement de tripler le prix du pain le 19 décembre.
A travers le pays, des citoyens soudanais ont appelé au départ de M. Béchir.Le président a tenté de réprimer la contestation par la force, puis a instauré le 22 février l'état d'urgence à l'échelle nationale.
Mardi, des capitales occidentales ont appelé les autorités à répondre aux revendications "d'une façon sérieuse".
Le pouvoir doit proposer "un plan de transition politique crédible", ont écrit les ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la Norvège dans un communiqué conjoint à Khartoum.
Et mercredi, Washington a exhorté le pouvoir "à respecter les droits de tous les Soudanais à exprimer leurs doléances pacifiquement".
par abdoulaye cissé
LE GRAND MOMAR !
Je n'aurais vraiment pas été digne si je prétendais être journaliste au Sénégal sans connaître Momar - Je ne t'oublierais pas dans mes prières
La tristesse surtout d'être loin et de ne pouvoir être de ceux qui l'accompagneront jusqu'au bout, jusqu'à sa demeure éternelle.
Momar savait que je savais, qui il était ; et je savais surtout ce qu'il représentait dans la profession.
Mais la distance de mes années d'éloignement et le fait d'être restés longtemps sans se voir ont fait que la sagesse lui à recommandé de prendre des précautions pour "m'aborder".
Moi, le tout petit et jeune journaliste.
Il est passé par un de mes meilleurs amis dans la profession, Ben Makhtar Diop ci-devant Directeur de l'info du Groupe DMedias (jusqu'à son départ récent) et surtout co-animateur de l'émission quotidienne "L'essentiel" sur Sen TV. Émission qui porte encore l'ADN de Momar Seyni : il paraît qu'il était encore dimanche soir sur Sen TV pour commenter la pré-formation du gouvernement Dionne II. Je venais pour ma part, d'arriver à Paris en début de soirée de ce même dimanche, et j'y suis encore d'ailleurs pour un séjour de quelques jours.
Je disais donc que Momar a dû passer par Ben pour m'aborder, me parler, pensant qu'autrement il devait avoir à se présenter lui-même à moi.
Ça m'a gêné, j'avoue.
Je n'aurais vraiment pas été digne si je prétendais être journaliste au Sénégal sans connaître le Grand Momar.
J'ai par la suite, de sa propre bouche, compris son appréhension quand je lui ai dit le bonheur que c'était pour moi de pouvoir lui parler.
Et je m'honorais bien évidemment de son intérêt pour mon travail . . .
Il m'a confié son appréhension à complimenter aujourd'hui les plus jeunes, parce qu'on a vite pris la grosse tête.
Momar s'est réjoui qu'il y en ai encore quelques uns comme ça qui ne sont pas dans la "star system".
Ça me va, mon Grand.
Si toi, en dépit de tout ce que tu es (tu le seras toujours) en dépit de ta contribution décisive pour le rayonnement des idées et d'une presse de qualité. Si toi, tu ne t'es pas pris pour Larry King, personne dans ce pays ne devrait bomber le torse d'être "Grand" journaliste.
A un célèbre illuminé qui t'a une fois jugé et caractérisé aux antipodes de tout ce que tu es, manifestement il ne te connaissait pas et, c'est bien dommage pour lui, tu as eu cette magnifique sagesse de ne pas lui offrir l'opportunité de voir ta colère.
Tu avais bien raison, Grand.
Nombre de tes vaillants congénères ont bien fait toute une vie, une vie bien plus méritoire, sans jamais avoir vu encore moins subir ta colère.
C'était tout toi !
Momar, j'espère juste que les confrères, que j'imagine nombreux pour te relever ce jeudi, prendront avec précision les coordonnées GPS de ta demeure éternelle pour que je puisse venir, à mon retour à Dakar, m'abreuver et m'inspirer encore de ta science.
Je ne t'oublierais pas dans mes prières, Momar.
En témoignage de compassion à l'autre Momar, Diongue, ton compère à la si bien nommée tribune "L'essentiel", et à mon ami Ben Makhtar qui savait te faire parler comme un psy avec son patient sur le divan.
A bientôt Momar, afin le plus tard possible.
Mais ce ne sera pas si désagréable finalement d'être en ascèse avec toi.
PS : Momar, je te remercie pour ta bienveillance pour n'avoir jamais réclamé que je te rende la place à l'émission "Sans Detour".
Je t'ai remplacé une seule fois, au pif, sur demande de l'ami René Lake, tu m'as aussitôt validé et considéré que je pouvais valablement te relever.
Quel sacerdoce !
Merci de m'avoir préparé.
Je tâcherai de mériter ta confiance.
Mes condoléances René.
Et, fais-toi mon interprète auprès de toute la team SenePlus et Sup’IMax pour transmettre ma solidarité.
MACKY OMNIPRÉSIDENT
Le chef de l’Etat a, dès l’entame du premier Conseil des ministres du quinquennat, montré aux membres de son gouvernement qu’il entend avoir l’œil et l’oreille sur tout leur travail
Des instructions ont été données dès le Conseil des ministres d’hier, qui visent à faciliter ladite mainmise présidentielle.
Le premier Conseil des ministres a été l’occasion pour le président de la République de réaffirmer sa volonté d’aller vite dans ses réalisations, et dans le même ordre d’idées, d’en contrôler les différentes étapes d’exécution. Cela ressort nettement de cette déclaration du communiqué publié hier : «Le chef de l’Etat a réaffirmé sa volonté de superviser, en permanence, l’action du gouvernement et de l’Administration, sous le sceau du culte du résultat.»
C’est comme si Macky Sall a été informé des critiques qui ont fusé de différentes couches de l’opinion, quant à la malformation congénitale qui affecte son nouvel attelage gouvernemental, dont on peut dire, pour le moins, qu’il peine à convaincre les Sénégalais qu’il pourrait produire les résultats espérés.
Et puisqu’il ne s’agirait pas de se chercher des responsables en cas de manquements, à la suite de son appel à reformer l’Administration pour pouvoir réussir son pari de réaliser ses projets en fast track, Macky Sall a, indique le communiqué du Conseil des ministres, «donné des instructions au gouvernement de mettre en place, dans les meilleurs délais, un plan global de simplification des procédures, de déconcentration et de rationalisation des ressources humaines, financières et logistiques». Un séminaire gouvernemental de cadrage des priorités et du travail des ministres devra être organisé dans les meilleurs délais, à l’initiative du Premier ministre, et conformément à la demande de son chef.
On peut toutefois se demander quelle en sera l’efficacité, en ce sens que, pour une bonne part, le gouvernement n’est pas composé de novices, et surtout, concernant les ministères de souveraineté et quelques autres portefeuilles, le Président n’a pas affaire à des personnes en rodage, qui auraient besoin d’être chaperonnées, d’autant plus que cela ne serait pas en cohérence avec la volonté d’aller vite dans l’exécution des projets. Sans doute aurait-il raison de souligner comme il l’a fait, le besoin de «cultiver la confidentialité et à mieux maîtriser la communication gouvernementale», parce que l’efficience ne fait pas toujours bon ménage avec les ragots. D’autant plus que le Président demande à ses collaborateurs, plus de proximité avec les populations, le dialogue social avec les acteurs des différents secteurs, ainsi que l’ouverture à toutes les forces vives de la Nation.
Dans le tableau ainsi dressé, rien ne montre quel pourrait être le rôle dévolu à celui qui est encore, même provisoirement, le Premier ministre de la République. D’autant plus que, même après la liquidation de son poste, M. Dionne sera toujours le Nr 2 de l’Exécutif. Certains observateurs ont d’ailleurs commencé à se demander quelle différence a apporté en ses attributions son nouveau titre de Secrétaire général, par rapport à ce qu’il a toujours fait à ce jour.
AFFAIRE BARTHELEMY DIAS RENVOYEE AU 19 JUIN PROCHAIN
Le procès en appel de l’affaire Barthélémy Dias contre les parents de Ndiaga Diouf ne s’est pas tenu hier.
Le procès en appel de l’affaire Barthélémy Dias contre les parents de Ndiaga Diouf ne s’est pas tenu hier.
Suite à la demande des avocats de la défense, la Cour a procédé au renvoi de cette affaire à la date du 19 juin prochain.
LES PROPOSITIONS DE RISE
Président du mouvement Risk innovation social entrepreneurship (Rise), Badou Kane, a passé en revue des secteurs-clés en ce lendemain de la formation du nouveau gouvernement.
Il espère une réforme approfondie des pouvoirs législatif, judiciaire et le secteur de la santé. En effet, il soutient que «le législatif doit par déontologie incarner (…) la gouvernance du Peuple, l’assemblée populaire est la seule option d’une pacification sociale, pouvant nous conférer ce commun vouloir de vivre ensemble… »
Ancien candidat déclaré à la présidentielle 2019, il suggère aux autorités compétentes de «(re) convoquer des assises nationales sur la réforme des pouvoirs judiciaire et législatif, qui aideront à dresser un meilleur profil de juge et député pour un exercice plus efficient de ces deux pouvoirs indispensables dans l’architecture organisationnelle d’une Nation.
Prohiber les pratiques de copinage dans les processus de procuration, créer un environnement sain (…)». Afin de «bannir la médiocrité et la complaisance dans la désignation de responsables aux emplois…». Il estime que «la santé, un secteur vital de notre société, doit être un chantier majeur, tel un domaine sensiblement maitrisable et perfectible». Il propose alors le renforcement de la coopération avec des nations en pointe dans le secteur de santé, notamment Cuba, la Russie, l’Inde en renforçant le partenariat dans le cadre de formation, d’assistance et d’une politique de relèvement des plateaux médicaux.
LES AGENCES DE PLACEMENT SUR LE BANC DES ACCUSES
Sur la question de la migration irrégulière et le trafic d’êtres humains, des trafiquants plus structurés passent maintenant par des agences privées pour exploiter les difficultés vécues par les jeunes.
C’est ce qu’a fait savoir hier, le président de l’Ong Diaspora, développement, éducation migration (Diadem) lors de l’ouverture d’un séminaire de formation sur ces questions. Badara Ndiaye, qui déplore cette situation, appelle les autorités à mettre en place une législation sur les agences privées de placement.
De nouvelles méthodes con¬duisant à la migration irrégulière et à la traite des personnes sont en train d’être utilisées en Afrique de l’Ouest. C’est la révélation faite hier par Badara Ndiaye, président de l’Ong Diadem (Diaspora développement éducation migration). D’après M. Ndiaye, «on propose à des jeunes hommes et jeunes dames la possibilité d’aller travailler ou de migrer dans des pays pas seulement en Europe mais aussi dans les pays du Golfe, Moyen-Oorient, Maghreb sur la base de faux contrats, de faux documents». M. Ndiaye, qui est également coordonnateur de la plateforme Mig Afrique, informe qu’il y a «des trafiquants qui sont organisés de manière beaucoup plus structurée et qui passent par des structures privées qui, sous-couvert d’un travail lié à la formation, à l’éducation, utilisent leur reconnaissance juridique pour exploiter les difficultés vécues par les jeunes de notre pays».
Selon Badara Ndiaye, «une fois sur place, ils sont maltraités et sont victimes de toutes sortes de brimades physiques». Cette situation, renseigne-t-il, «se traduit par une perte totale de dignité et aussi des situations de migration irrégulière». Souli¬gnant qu’il n’y a pas de «législation sur les agences privées de placement», M. Ndiaye informe que «des individus font reconnaître leurs structures privées travaillant dans le domaine du transport et du voyage et ensuite utilisent ces mécanismes pour envoyer les jeunes gens dans des mares de crocodiles».
Agnès Bertrand de la commission de l’International catholique pour les migrations (Icmc) et directrice du programme Immigration et développement en Afrique de l’Ouest est aussi d’avis que «la question de la migration n’est pas véritablement encadrée au niveau sous régional». Certes, elle reconnaît qu’il y a des initiatives mais, souligne-t-elle, il y a «un énorme vide juridique». C’est d’ailleurs, d’après elle, ce qui fait que «ce sont les trafiquants de migrants qui prennent le pas sur cette migration irrégulière en¬trainant la traite d’êtres humains». D’après Mme Ber-trand, il est constaté «différents degrés de recrutement illégal». Parlant de la traite ou du trafic d’êtres humains, elle soutient que les jeunes qui veulent immigrer vers l’Europe, en passant par l’Afrique du Nord, «se retrouvent coincer dans ces pays dans des conditions épouvantables».
Selon la responsable de l’Icmc, il y a le cas «de jeunes femmes qui la plupart sur de fausses promesses se retrouvent à travailler dans des conditions proches de celles de l’esclavage dans les pays du Golfe et du Proche- Orient». Déplorant cette situation, le président de l’organisation Diadem lance un appel au président de la République pour mettre en œuvre «une législation spécifique sur les agences privées de placement» au Sénégal. Selon lui, il faut voter un texte au niveau de l’As¬semblée nationale allant dans ce sens. Argumentant la pertinence de sa proposition, M. Ndiaye soutient que cela permettra «une meilleure structuration et organisation du secteur» et d’après lui, le ministère du Travail va «s’impliquer dans ce processus avec divers niveaux de contrôle». S’agissant des activités à mener avec la plateforme qui regroupe des organisations de la Société civile de pays africains sur la question, M. Ndiaye parle d’une campagne «au mois de juillet pour dénoncer cette situation». Il souligne également qu’ils veulent insister sur le registre de l’information pour donner des outils et mécanismes de résistance. Il s’agit avec cette méthode de «transformer durablement les situations d’avoir un regard critique». «Nous voulons travailler sur une résilience communautaire afin de mettre fin à cette omerta dans les communautés», a-t-il ajouté.
L’Icmc, l’Ong Diadem et l’Oim organisent depuis hier un séminaire de formation pour la Société civile sur les questions de migrations mixtes, de recrutements internationaux et de protection des migrants. Durant trois jours, des organisations de la Société civile de la sous-région ouest-africaine vont échanger afin d’élaborer «une feuille de route en termes de plaidoyer pour voir quelles sont les demandes à formuler auprès de leurs gouvernements et les organisations régionales com¬me la Cedeao».
SIDY MOHAMED BOUGHALEB JUGE LE 15 AVRIL PROCHAIN
Le policier Sidy Mouhamed Boughaleb sera l’attraction du rôle de la Cour d’appel de la Chambre criminelle.
Son affaire est inscrite au rôle de cette juridiction qui a débuté avant-hier. Il sera jugé le lundi 15 avril prochain. Le policier Sidy Mouhamed Boughaleb, qui vient de purger 3 ans, a été condamné par la Chambre criminelle en première instance à 20 ans de travaux forcés pour le meurtre de l’étudiant Bassirou Faye