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27 juillet 2025
LE CONTENU DES SERIES SENEGALAISES EXPOSE ET CRITIQUE !
« Les séries sénégalaises, défi du contenu et la technique ». C’est à travers ce thème que l’Association de la presse culturelle du Sénégal (Apcs) a convié, hier, des acteurs culturels.
L’objectif était de sensibiliser les consommateurs de ces séries qui pullulent sur nos télévisions locales.
Du moment où certaines séries sénégalaises commencent à créer beaucoup de polémiques, l’Association de la presse culturelle du Sénégal a jugé nécessaire d’organiser un débat sur ces production sous le thème : « Les séries sénégalaises, défi du contenu et la technique ». selon le journaliste et critique de cinéma, Baba Diop, ces séries sénégalaises ne datent pas d’aujourd’hui. Selon le journaliste, ces feuilletons décrivaient les tares de la société sans pour autant heurter la sensibilité des téléspectateurs. sur le contenu de ces séries sénégalaises, le journaliste a évoqué des éléments qui ne sont pas conformes aux réalités de la société sénégalaise. sur l’aspect de la création, le critique de cinéma soutient que c’est celui qui finance qui commande et oriente la création... selon notre consœur Mariam Selly Kane, la bataille pour le contenu parait beaucoup plus importante. elle évoque les veilles dramaturges qui passaient les mardis sur la Rts. lesquelles, selon elle, « éveillent, éduquent et donnent des leçons aux téléspectateurs. ». Durant cette rencontre, la série « Maitresse d’un homme marié »était au centre des débats. Pour la sociologue Fanta Diallo, les responsabilités des parents sont également dans cette affaire. A l’en croire, « les rôles des parents sont engagés. Il faut contrôler nos enfants, leur éviter de regarder certaines scènes. Dans la série « Maitresse d’un homme marié », on voit quelqu’un qui a plus de 35 ans qui fume, boit et torture sa femme. C’est horrible. Ce n’est pas le reflet qu’on devrait avoir dans notre société » dénonce, la sociologue.
MOCTAR SALL, REPRESENTANT DE LA CNRA « IL FAUT PROMOUVOIR DES FILMS LOCAUX QUI ADOPTENT NOS REALITES »
Quant au représentant du conseil national de régulation de l’audiovisuelle (Cnra Matar Sall), ce débat vient à son heure. d’après le représentant de la Cnra, il faut qu’on conçoive des conditions de créations tout en encourageant la production de films locaux qui correspondent à nos réalités. « La Cnra est dans la logique d’accompagner des producteurs de films avec un certain nombre de règlements à respecter. Il faut promouvoir la dignité, l’intégrité et l’honneur du personnage. Monsieur Baba Diop a tantôt dit que c’est celui qui finance qui commande. Mais celui qui finance doit également comprendre qu’il y a certaines mesures à respecter dans le règlement. Les responsabilités des diffuseurs sont engagées. Il faudra apporter des correctifs et des améliorations. On peut produire des films locaux qui répondent à nos valeurs. Nous sommes toujours ouverts aux producteurs pour leur permettre d’avoir des contenus de qualité» a précisé Matar Sall. le représentant de la Cnra a aussi critiqué la forte pollution des publicités de ces séries et l’aspect timing des pubs. « On voit des acteurs faire la promotion des produits. C’est une violation du règlement. Soit on coupe le film pour faire la publicité ou le film se poursuit, et à la fin, on met la publicité », conseille-t-il. M. Sall dénonce également le temps accordé à l’espace publicitaire qui est beaucoup plus long que la durée de la série.
EIFFAGE GAGNE UN MARCHE DE PRES DE 230 MILLIARDS DE FRANCS CFA
L’entreprise française Eiffage, associée à Saipem, filiale de l’italien Eni, a remporté un contrat à 350 millions d’euros, soit près de 230 milliards de francs CFA, pour la construction des infrastructures du terminal gazier offshore de Tortue/Ahmeyim
L’entreprise française Eiffage, associée à Saipem, filiale de l’italien Eni, a remporté un contrat à 350 millions d’euros, soit près de 230 milliards de francs CFA, pour la construction des infrastructures du terminal gazier offshore de Tortue/Ahmeyim situé dans le bloc C-8 au large de la Mauritanie et le bloc Saint-Louis Profond au large du Sénégal…
l’information est passée inaperçue car l’événement est survenu en pleine campagne électorale et a donc été occulté par le bruit et la fureur de cette période. Mais, le Témoin a réussi à la retrouver. Après Total, qui obtenu un contrat de concession, une autre entreprise française, Eiffage a, elle aussi, obtenu sa part du gâteau de nos hydrocarbures. spécialiste du BTP et des concessions, exerçant ses activités à travers les métiers de la construction, de l’immobilier et de l’aménagement, du génie civil, du métal et de la route, de l’énergie systèmes et des concessions, le Groupe eiffage, au travers d’Eiffage Génie civil Marine, pilote d’un consortium avec Saipem, a signé au mois de février dernier avec BP, qui pilote le gigantesque champ offshore de Grand Tortue-Ahmeyim (GTA) – dont les réserves gazières, découvertes par l’Américain Kosmos, sont estimées à 450 milliards de m3 –, le contrat Epci (engineering, Procurement, construction and installation) des infrastructures maritimes du terminal gazier du champ Tortue/Ahmeyim Phase 1, situé sur les frontières maritimes de la Mauritanie et du Sénégal. ce contrat, d’un montant de plus de 350 millions d’euros, fait suite à une première phase d’études d’avant-projet, confiée à eiffage en avril 2018, qui a permis de définir, dans une approche collaborative avec BP, la conception optimisée des infrastructures marines, leurs méthodes d’exécution et la phase de démarrage du projet.
Cet important projet concernerait un port gazier en haute mer, situé à 10 kilomètres des côtes, protégé par une digue brise-lames de 1 150 m, et abritant une jetée pour l’amarrage d’un navire usine de liquéfaction FlnG et l’accostage des méthaniers, avec l’ensemble des équipements correspondants. le plan d’exécution, conçu par Eiffage, repose sur une proportion importante de travaux réalisés in situ, et avec l’appui du secteur local aussi bien en Mauritanie qu’au Sénégal. les 21 caissons béton de 55 m de long, 28 m de large, 31,5 m de haut et 16 500 t chacun formant la digue brise-lames seront ainsi construits par Eiffage à puis installés par 33 mètres de fond d’ici 2020. Quant aux 2,5 millions de tonnes de matériaux de carrière requis pour créer la digue sous-marine sur laquelle reposeront les caissons béton, ils seront produits, transportés, et chargés depuis la Mauritanie.
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J'AI SAUVÉ BEAUCOUP DE MARIAGES
EXCLUSIF SENEPLUS - Son statut de célibataire, ses nombreux prétendants, les mariages qu’elle a sauvés à travers son rôle - Marichou se confie
Lors bouclage de la saison 3 de la série Pod et Maricou, SenePlus a tendu le micro à Marichou. L’actrice revient sur son rôle à travers lequel elle a sauveé plusieurs mariages. La charmante célibataire qui ne manque pas de soupirants, dit attendre toujours son prince charmant.
Voir la vidéo.
PAR Abdou Karim DIARRA
UN MONUMENT DE LA PRESSE S’EFFONDRE
Dans son esprit, le bien devait le pas prendre sur le mal, la générosité sur le reste - Oui Momar Seyni, il n’est pas possible d’oublier et nous n’avons pas le droit d’oublier - Vous avez marqué la presse sénégalaise
Un monde où chacun aura gardé un petit souvenir qui le lie au défunt. Un souvenir enfoui au plus profond de sa mémoire comme un trésor précieux que l’on lèguera à la postérité.
Les morts ne sont pas morts, disait Birago Diop. Oui Momar Seyni Ndiaye ne peut pas mourir en nous. Il ne peut tout simplement pas mourir. Je me vois dans ce monde autant à la morgue de l’hôpital le Dantec, à la mosquée de Colobane, le quartier de son enfance, qu’au cimetière de Yoff suivant silencieux dans la longue file qui marche, le corps de ce monument conduit vers le repos éternel. Friand de nouvelles en tant que journaliste, on raffole de l’information tragique et sensible qui peut faire la Une ou un appel à la Une. Lorsque cette info tragique ne concerne que les autres, cela se range dans notre catalogue de routine de journalistes toujours à la quête du scoop pour devancer les autres. Cependant, lorsque cette information nous concerne personnellement, elle dépasse le cadre du sensationnel pour prendre la tournure d’un drame personnel, et nous fait oublier qu’au-delà du journaliste, c’est l’humain qui est rattrapé par les événements de la vie. le décès subit, foudroyant de Momar Seyni Ndiaye hier à l’hôpital le Dantec trahit notre faiblesse face au décret divin imparable. Un monument de la presse s’est effondré.
Eh oui, Momar Seyni Ndiaye que certainement ses anciens collègues du Soleil où il a fait l’essentiel de sa carrière après sa sortie du Cesti, l’école de journalisme de Dakar, puis peut-être ses collègues de la Sones où il a longtemps occupé le poste de directeur de la communication et certains des doyens comme Mamadou Oumar Ndiaye, mon patron du Témoin sont mieux placés que moi pour parler de l’homme. Mais permettez-moi de raconter mon Momar Seyni Ndiaye qui a été à la base de ma venue au Témoin devenu quotidien en janvier 2015 pour l’épauler au niveau de la jeune rédaction.
Il s’était ouvert d’un tel besoin auprès du maître de conférences Moustapha Samb, enseignant au Cesti. C’est ce dernier qui m’avait contacté pour me mettre en rapport avec celui qui deviendra mon directeur de Publication. Une complicité dans le travail venait de naître puisqu’il disait que tout le travail d’animation et de coordination de la rédaction m’incombait. Très tôt, peut-être son parcours harassant d’un très grand professionnel en était à la base, mais il s’était effacé dans la gestion et l’animation de la rédaction à mon profit. sa posture était juste de superviser notre travail puisque l’essentiel de l’équipe du quotidien est issue de son recrutement suite à la confiance que lui avaient accordé les deux dirigeants supérieurs Mamadou Oumar Ndiaye et Abdoulaye Bamba Diallo. Le défi était redoutable parce qu’il fallait rapidement que le Témoin longtemps hebdomadaire devenu quotidien en septembre 2014 puisse se positionner dans un secteur de quotidiens à 100 francs très rapidement. Un tel challenge contribuera à installer une certaine tension puisqu’il fallait faire autrement le journalisme pour mettre sur le marché un produit qui réponde à la fois de cette tradition caustique et fringante du Témoin hebdomadaire. Par conséquent, le Témoin quotidien se devait de se battre pour ne pas être devancé par les autres.
Ainsi, il arrivait des moments où l’homme était invivable surtout lorsqu’il jugeait que le contenu à présenter au PdG Mamadou Oumar Ndiaye pour les titres de la Une n’était pas fameux. la fureur de l’homme tombait sur son rédacteur en chef qui acceptait d’encaisser les couleuvres en promettant de se surpasser le lendemain. la fureur de l’homme ne m’épargnait guère lorsque le monteur principal Assane Fall assisté du doyen Mansour Kébé commettait une bourde dans l’édition. Alors, bonjour les dégâts lorsque son numéro s’affichait. Mon petit-déjeuner était foutu parce qu’en terminant avec Momar Seyni, on était anéanti et on avait l’appétit coupé. Ce côté orageux de l’homme n’en cache pas sa dimension humaine faite de générosité, de disponibilité. C’était un homme entier qui n’hésitait guère à poser des actes de bonté à l’endroit de ses confrères, collaborateurs et le premier venu tout court. Dans son esprit, le bien devait le pas prendre sur le mal, la générosité sur le reste. Oui Momar Seyni, il n’est pas possible d’oublier et nous n’avons pas le droit d’oublier. D’ailleurs, j’ai continué à l’appeler « directeur » malgré son départ du quotidien. Il trouvait mon comportement à son endroit magnifique. Repose en paix mon grand. Vous avez marqué la presse sénégalaise. Que le bon dieu vous accueille au Paradis !
DRÔLES DE CAS D’EAU DE SUEZ AU SÉNÉGAL
Nouveau patron du groupe suez, numéro 2 mondial de l’eau derrière Veolia, Bertrand Camus doit-il – en partie — sa nomination au gain d’un gros marché entaché d’irrégularités ?
Nouveau patron du groupe suez, numéro 2 mondial de l’eau derrière Veolia, Bertrand Camus doit-il – en partie — sa nomination au gain d’un gros marché entaché d’irrégularités ? Camus qui prendra ses fonctions de directeur général en mai, n’est pas responsable de ces bizarreries. Il dirigeait la division Afrique depuis quatre mois lorsque suez, en octobre dernier, a été désignée « adjudicataire » du contrat de l’eau des agglomérations sénégalaises (7 millions d’usagers), un marché ruisselant de 130 millions d’euros annuels pendant quinze ans. La décision fait l’objet d’un recours. Mais, en cas de confirmation, l’ex lyonnaise des eaux entrerait par la grande porte en Afrique subsaharienne dont elle est presque absente.
Profits en crue
L’attribution de ce contrat de production et de distribution d’eau a passablement chiffonné la société Sde française, avec des salariés locaux, qui tenait les tuyaux depuis 20 ans. Mauvaise perdante ? il faut dire que le cahier des charges désignait le moins disant comme vainqueur. ce que la Sde était - haut la main. Au début de mars, d’ailleurs l’Autorité de régulation des marchés publics sénégalaise a jugé recevable son recours, indiquant que la commission d’experts ayant désigné suez avait utilisé « un mode de calcul non prévu dans le cahier d’appel d’offres ». Avant même que les experts n’aient refait leurs comptes, cependant —ils doivent se prononcer sous peu —, Mansour Faye alors ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, a estimé, selon « Jeune Afrique » (24/3), qu’il était « en mesure de confirmer » le choix gouvernemental en faveur de Suez
A la vôtre !
Bizarre, mais il y a mieux. Le lancement de l’appel d’offres remonte à la fin 2016. or, quelques mois plus tôt, suez a offert un cadeau peu ordinaire à la ville de Saint-Louis, l’une des plus grandes du pays : cinq camions à benne tasseuse, pour le ramassage des ordures ménagères. la municipalité n’en possédait alors que deux. Nom du maire de Saint-Louis ? Faye Mansour, ce ministre de l’Hydraulique qui ne veut que du bien à suez. Contacté par « le canard », un représentant du groupe français souligne qu’il a « cédé des camions bennes vieux de quinze ans, en fin de vie, à la demande de la municipalité de Saint-Louis (et que) cette pratique (de cession de camions) est courante pour la plupart des opérateurs ». Mieux vaut que tout soit réglo : la mise en cause de la régularité de ce marché pourrait agacer la banque publique d’investissement et l’Agence française de développement qui ont co-financé la construction par… suez de l’usine locale de production d’eau de Keur Momar sarr. lors de la visite de Jean Yves Le Drion à Dakar en novembre, le sujet a été abordé. Mais puisque tout est limpide…
L’ors d’une rencontre avec les journalistes hier, le comité International de la croix rouge (cicr) a dévoilé les contours de ses différentes activités au Sénégal. Parmi celles-ci, il y a l’accompagnement des familles de migrants portés disparus à travers un soutien psychosocial et économique. Ainsi, 101 familles habitant la partie sud-est du pays vont bénéficier de ce soutien.
Dans une vidéo, la mère d’un jeune homme disparu alors qu’il tentait de rallier l’Europe témoigne. Dans une salle archi comble et occupée par des parents ayant perdu tout contact avec leurs fils, elle évoque comment la famille a été convaincue d’accepter de financer le voyage du jeune homme qui tenait coute que coute à rejoindre l’Eldorado européen. Au début, raconte la dame, son mari avait refusé de financer le jeune homme car il ne voulait pas que ce dernier parte pour l’aventure pour ne pas dire l’inconnu. «Il m’a ouvertement dit qu’on le soutienne ou pas, il va partir», raconte la dame. Sous l’insistance de son fils, son mari a fini par céder. Il a vendu tout son bétail pour financer le voyage du jeune homme, marié au moment de son départ. Les témoignages de la dame ont été obtenus grâce au programme initié par le Cicr qui entend accompagner les familles des migrants portés disparus.
Pour la responsable de ce programme, la psychologue Hala Yahfoufi, cette initiative vise à réconforter les proches des familles des portés disparus. «Nos enquêtes ont montré que les familles des proches vivent entre l’espoir et le désespoir. Beaucoup d’entre eux ont refusé de faire le deuil, car pensant que leurs fils sont toujours en vie. Leurs parents disent toujours attendre de voir leurs corps pour procéder au rituel», renseigne Hala Yahfoufi qui estime que les parents, surtout les hommes, sont accusés par la communauté comme étant les principaux acteurs de ces disparitions pour avoir financé les voyages.
JOURNEES DE COMMEMORATION
«Souvent, c’est la colère qui les affecte à cause du regard des autres habitants. C’est le cas d’un imam qui a dit devant des familles de migrants portés disparus que les parents sont à l’origine de ce phénomène», a expliqué la responsable du projet. Dans certains villages situés dans le Sud-Est du pays, des rencontres ont été initiées afin de mieux comprendre le vécu des proches de jeunes dont personne n’a plus la moindre trace. Et pour les réconforter, des journées de commémoration sont organisées pour les familles. Des appuis économiques aussi leur sont accordés afin de les aider à s’activer dans des activités génératrices de revenus. «Nous avons mis en place ce programme après une analyse qui a montré qu’il y a beaucoup de familles sénégalaises qui n’ont plus des nouvelles de leurs proches qui migraient vers l’Europe», souligne Christophe Luedi, chef de la délégation régionale du Cicr à Dakar. «C’est pour cette raison que le Cicr a lancé un projet pilote qui vise à soutenir de manière psychosociale et associative ces personnes pour qu’elles reviennent à une vie normale, malgré le fait qu’elles aient perdu un membre de leur famille », explique Christophe Luedi. Du CICR, les proches de ces jeunes disparus reçoivent un soutien psychologique.
BENNES TASSEUSES, L’AUTRE NOM DU PRIX DE LA COLA !
On peut tout reprocher à nos cousins « toubabs », sauf de méconnaître nos us et coutumes. ce n’est pas pour rien qu’ils ont envoyé tant d’ethnologues, anthropologues, sociologues et autres curés étudier les mœurs des peuplades que nous sommes.
On peut tout reprocher à nos cousins « toubabs », sauf de méconnaître nos us et coutumes. ce n’est pas pour rien qu’ils ont envoyé tant d’ethnologues, anthropologues, sociologues et autres curés étudier les mœurs des peuplades que nous sommes. ils savent donc que rien ne vaut par exemple, chez nous au Sénégal, le prix de la cola — ou le « nouyo mouride » ! — pour ouvrir des portes ou faire progresser des dossiers. bien sûr, cette salutation peut prendre différentes variantes mais honni soit qui mal y pense et ne sortez surtout pas les grands mots comme « corruption ».
il ne s’agit surtout pas de cela mais de se conformer à nos excellentes coutumes. Ainsi, les Français de suez, numéro un mondial de l’eau, l’ont bien compris en offrant le « prix de la cola » à l’ancien ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Mansour Faye. oh, rien de bien compromettant juste cinq bennes tasseuses pour sa bonne ville de Saint-Louis dont il est le maire. Autant dire pour ses bonnes œuvres. Avec des accents lyriques, le site d’infos local « ndarinfo » a d’ailleurs relaté l’émouvante cérémonie de réception de ces « cas d’eau », comme l’écrit le canard enchaîné ». voici ce qu’écrit à ce propos l’excellent confrère : « deux bennes tasseuses offertes par suez environnement ont été réceptionnées, mercredi à la place Abdoulaye WADE. Trois autres mises à la disposition de la commune de Saint-Louis par cette entreprise française spécialisée dans la valorisation des déchets et l’aménagement durable, sont en mer et devront renforcer considérablement le système de collecte et d’évacuation des ordures à Saint-Louis. » Pudique, le site n’indique pas que suez est aussi le numéro deux mondial de l’eau. Ou alors c’est l’entreprise française qui, par modestie, a demandé de ne pas mentionner ce détail. C’était le mercredi 09 mars 2016.
Toujours est-il que, quelques mois plus tard, le Gouvernement, par l’intermédiaire du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, lançait un appel d’offres international pour l’attribution de la concession de gestion de l’eau potable dans les grands centres urbains de notre pays. A l’issue d’un processus dont les détails ont été largement révélés par la presse nationale, la commission de dépouillement, mise sur pied par un certain… Mansour Faye attribuait ce marché sur 15 ans et d’un montant de 85 milliards par an à… suez ! ce bien que cette multinationale héritière de la « lyonnaise des eaux » ait fait une offre financière inférieure à celle de la Sde, fermier depuis 22 ans avec d’excellentes performances citées en exemple partout sur le continent. Interpelés sur l’acrobatie qui avait permis d’attribuer la victoire au cheval arrivé deuxième en lieu et place du pur-sang ayant franchi en premier et loin devant la ligne d’arrivée, les services du ministre Mansour Faye avaient préféré noyer le débat dans les eaux du fleuve Sénégal à son embouchure à Saint-Louis.
Et bien que l’attribution « provisoire » ait été cassée par l’Autorité de régulation des Marchés publics (Armp) sur saisine de la Sde, le distingué ministre-maire et beauf du Président a encore réuni à la hâte sa commission maison pour « réattribuer » ce marché du siècle de la flotte dans nos grandes villes à… suez. Une multinationale qui connaît heureusement les bonnes manières et, surtout, notre excellente coutume du « prix de la cola » plus précisément dans sa version actualisée de… bennes tasseuses !
LES ETUDIANTS ARROSENT LE BUREAU DU RECTEUR DE L'UGB D’EAU PUANTE
Les pensionnaires de la deuxième institution universitaire du pays ont manifesté leur colère contre les autorités pour, disent-ils, dénoncer leurs conditions de vie
Les étudiants de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis ont tenu hier une assemblée générale suivie d’une descente musclée au rectorat où ils ont tout saccagé. Le bureau du recteur ainsi que le service d’accueil du Crous ont subi la fureur des manifestants qui ont causé des dégâts énormes.
La tension était vive hier à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Des affrontements ont éclaté entre les étudiants et les forces de l’ordre. Les pensionnaires de la deuxième institution universitaire du pays ont manifesté leur colère contre les autorités pour, disent-ils, dénoncer leurs conditions de vie. Soulevant de nombreux griefs, ils ont mis sur la table des autorités 74 points de revendication avant de décréter des «Journées sans tickets» et de durcir le ton.
Regroupés au sein de la Coordination des Étudiants de Saint-Louis, ils se sont violemment opposés aux éléments du détachement de la gendarmerie nationale de la légion Nord. Après leur assemblée générale, ils ont bloqué la Route nationale numéro 2 pour «dénoncer le non respect des engagements des autorités». Constitués en plusieurs groupes, ils ont attaqué le bureau du recteur Ousmane Thiaré où ils ont déversé de l’eau puante émanant des fosses septiques. Le mobilier, les ordinateurs et les documents ont été souillés au grand dam du maitre des lieux. En furie, les manifestants se sont attaqués au Centre Régional des Œuvres Universitaires et Sociales (Crous) de Saint-Louis mis sens dessus dessous. S’ils n’avaient pas vidé les lieux, les agents allaient être malmenés. En effet depuis la mise à sac du Crous lors de la mort de l’étudiant Fallou Sène, la direction du Centre Régional des Œuvres Universitaires et Sociales de Saint-Louis a déménagé à Khor, non loin de la gendarmerie. Des dégâts énormes ont été enregistrés au cours des manifestations des étudiants qui réclament un meilleur assainissement et une connexion stable d’internet.
Des réunions convoquées par le Gouverneur se sont tenues hier jusque tard dans la soirée avec les différentes directions pour statuer sur la situation. A quelques semaines du premier anniversaire de la mort de l’étudiant Fallou Sène, il y a de l’électricité dans l’air.
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EVA ET PI, UN AMOUR DE ‘’TEMPS DE BOY’’
EXCLUSIF SENEPLUS - Son premier amour, le charme de son mari, sa séquence préférée de la Série – Eva joue le film de sa vie dans l'ultime saison de Pod et Marichou
Omar Niane Lamine Ba et Rokhaya Bassène |
Publication 11/04/2019
Au bouclage de la saison 3 de la série Pod et Maricou, SenePlus a croisé Eva. Une rencontre à cœur ouvert à travers laquelle la femme de Pod parle de son vrai amour. ‘’La séquence tournée à Saly en compagnie de Pod m’a le plus marquée. J’étais célibataire et je m’imaginais déjà avec mon mari, M. PI’’, confie l'actrice. Toujours très amoureuse de son mari, elle raconte le début de leur histoire d’amour. ‘’ Nous sommes ensemble depuis plus de 10 ans. Une histoire, un amour de ‘’temps boy’’, basé sur la confiance et la transparence’’, révèle Eva.
Voir la vidéo.
MANSOUR FAYE SE DÉFEND
L’ancien ministre de l’Hydraulique éclaboussé par la presse dans l’affaire des cinq camions que Suez avait offert à la municipalité de Saint-louis, nie toute collusion avec le géant français
L’ancien ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement éclaboussé par la presse française dans l’affaire des cinq camions que Suez avait offert à la municipalité de Saint-louis, nie toute collusion avec le géant français Suez dans l’octroi du contrat d’affermage d’eau à Dakar. Joint par «l’As», Mansour Faye déclare : «Il n’y a aucun lien entre nous. Ce don sollicité à l’époque par mon adjoint est antérieur à cette affaire de contrat».
«Ce qui est écrit est dénué de tout fondement. Les cinq camions auxquels on fait allusion, c’est au cours d’une réunion sur l’assainissement début 2015, qu’Alioune Diop, alors DG de l’Onas et deuxième adjoint au maire de Saint-Louis, avait sollicité un don pour Saint Louis. Et c’est en janvier 2016 que la municipalité a reçu les cinq camions. Aujourd’hui, trois des cinq camions à benne tasseuse sont en pannes», a-t-il dit au téléphone de «L’As». Poursuivant, il indique que c’est le 9 juin 2017, un an après l’octroi de ces camions, que la pré-qualification de l’appel d’offres sur le marché a été lancée dans le journal le Soleil. «Donc chronologiquement, c’est en 2015 qu’Alioune Diop a sollicité ce don. Et c’est plus d’un an après qu’il y a eu l’appel d’offres de pré- qualification. Je n’ai rien à voir avec cela et il n’y a aucune collusion», s’est-il défendu. Pour l’heure, le processus d’attribution est toujours en cours, suite aux contestations nées de l’attribution du contrat à Suez.
La SDE a toujours soutenu avoir proposé la meilleure offre après que Suez ait été désigné en octobre dernier comme «adjudicataire» du contrat d’affermage de l’eau au Sénégal. Un marché d’environ 84 milliards de F Cfa annuels pendant quinze ans. Pour la petite histoire, l’ancien ministre de l’Hydraulique est accusé d’avoir eu des connexions douteuses avec Suez. «Des liaisons dangereuses» qui ont eu lieu avant que Suez ne se voit attribué provisoirement le contrat d’affermage d’eau à Dakar. D’ailleurs, l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) a ordonné l’annulation de l’attribution provisoire avant de remettre à plat et de demander que les propositions financières de SUEZ et de la SDE soient reprises.
Tout compte fait, selon «Le Canard enchainé», Suez a offert quelques mois avant le lancement de l’appel d’offres, un cadeau peu ordinaire à la ville de Saint-Louis, dont le maire n’est autre que le ministre de l’Hydraulique Mansour Faye. Il s’est agi de cinq camions à benne tasseuse, pour le ramassage des ordures ménagères. «Le Canard Enchainé» informe toujours qu’un représentant du groupe français a avoué qu’il y avait une cession de camions à benne vieux de quinze ans, en fin de vie, à la demande de la municipalité de Saint-Louis ; et que cette pratique de cession de camions est courante pour la plupart des opérateurs.