(Séneplus.com, Dakar) Les chevaux et les ânes sont en train d’être décimés dans l’indifférence . Les 544.000 chevaux et 462.000 ânes recensés au Sénégal sont présentement menacés par ce qui pourrait être la gourme, une maladie bactérienne très contagieuse des voies respiratoires supérieures qui ne touche que des équidés (chevaux et ânes).
Elle sévit actuellement dans les départements de Ranerou, Kaffrine, à Mbour et dans la région de Diourbel. Plusieurs animaux sont morts dans ces localités.
Les paysans assistent impuissants à l’agonie de leurs animaux. Ils souhaitent l’aide des autorités compétentes pour stopper cette épidémie qui continue de faire des ravages.
Mame Lika Sidibe présente sa revue de presse du 9 avril 2019.
ABDOULAYE DIOP, AU DEFI DE MBAGNICK ET LATIF
Dans cet entretien croisé, Abdoulaye Koundoul, Iba Gaye Massar et le Pape Meïssa Guèye, donnent leurs avis par rapport à Abdou Latif Coulibaly et au rattachement de la communication à la culture.
Nommé avant-hier, dimanche 7 avril, ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, qui était jusque-là, ministre de l’Emploi, de l’Insertion professionnelle et de l’Intensification de la main d’œuvre, a du pain sur la planche. De nombreux chantiers attendent ainsi le tout nouveau ministre de la Culture et de la Communication, actuel maire de Sédhiou, à savoir l’adoption de la loi sur le statut de l’artiste, la rémunération sur la copie privée, selon les acteurs culturels. Dans cet entretien croisé, le directeur des Arts, Abdoulaye Koundoul, l’artiste-musicien, Iba Gaye Massar et le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la culture, Pape Meïssa Guèye, n’ont pas manqué de donner leurs avis par rapport à l’ancien ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly et au rattachement de la communication à la culture.
NOMINATION DU NOUVEAU MINISTRE DE LA CULTURE
ABDOULAYE KOUNDOUL : «Abdoulaye Diop vient prendre le relais»
«L’Etat, c’est une continuité. Chacun reçoit une mission sur un temps bien déterminé et après d’autres vont venir. C’est comme ça qu’il faut comprendre la nomination du ministre Abdoulaye Diop. Il vient prendre le relais et sûrement, il va essayer de mener le plus long possible tout ce qui a été entamé par son prédécesseur».
PAPE MEÏSSA GUEYE : «Nous ne regrettons pas du tout le départ de l’ancien ministre»
«Je ne peux pas dire grand-chose sur le nouveau ministre mais nous ne regrettons pas du tout le départ de l’ancien ministre. Parce qu’on a vu que la situation n’a pas du tout évolué parce qu’il y’a de grands chantiers qu’il a trouvés ici et qui sont toujours là. Le ministre n’est pas parvenu à briser les lobbies qui gangrènent le développement de la Culture. On avait proposé au ministre sortant de prendre langue directement avec les acteurs. On ne nous a pas écoutés».
COMMUNICATION RATTACHEE A LA CULTURE
IBA GAYE MASSAR : «Il peut y avoir des conflits d’intérêt»
«C’est la énième fois que ça arrive au Sénégal. Mais moi ça me dérange un peu parce que la culture, c’est la culture. La communication, c’est la communication. Je donne un exemple : si jamais la RTS se comporte d’une manière qui n’est pas légale par rapport à des faits culturels, à des produits culturels, comment le ministre va pouvoir arranger ces choses-là ? Parce que ça relève de la culture. Notre ministère de tutelle, c’est la culture. Si par exemple, la RTS ne fait pas les droits d’auteur, elle est en marge par rapport ce qui est légal. Comment le ministre de la culture peut-il prendre en compte ces choses-là et avoir un comportement équidistant par rapport à la communication? Parce que la RTS aussi sera sous tutelle du ministère de la communication. Il peut y avoir des conflits d’intérêt».
PAPE MEÏSSA GUEYE : «On aimerait... avoir un ministre de la Culture tout court»
«C’est difficile d’avoir un ministre de la Culture. On a eu l’attelage Culture-Loisirs, Culture-Communication, Culture-Francophonie. Et là, on revient avec Culture-Communication. Ça montre que c’est un secteur qui pose problème. Quand un secteur pose problème et qu’on nomme à la tête de ce secteur, un homme qui n’est pas du sérail aussi, je pense que d’ici quelques années, on verra que le ministère de la Culture va être rattaché à un autre domaine. On aimerait avec tous les problèmes qui gangrènent le secteur, avoir un ministère de la Culture tout court».
LES CHANTIERS DU NOUVEAU MINISTRE DE LA CULTURE
PAPE MEÏSSA GUEYE : «Il faut que le statut de l’artiste soit une réalité»
«Il faut que le statut de l’artiste soit une réalité et il faut impliquer l’ensemble des corporations des secteurs artistiques. Le statut de l’artiste ne peut pas faire l’objet d’un débat entre un groupuscule de personnes ou d’associations. Il faut intégrer tous les secteurs. Il faut aussi réguler les fonds qui existent, une bonne gestion, une bonne transparence et une équité dans la gestion et la distribution de ces fons-là. Faire que la pratique culturelle soit décentralisée. Je pense que ce sont les acteurs qui sont dans les différents secteurs qui maitrisent et qui connaissent ces problèmes-là. C’est pourquoi je dis que le ministre doit prendre langue avec ces acteurs-là et même faire un forum où les gens vont s’exprimer librement».
ABDOULAYE KOUNDOUL : «Le projet le plus en vue, c’est la loi sur le statut de l’artiste...»
«C’est déjà une réorganisation du département qui a été entamée et qui n’a pas abouti. Il y’a aussi beaucoup de chantiers sur le plan de l’amélioration de l’environnement d’ordre juridique du secteur et le projet le plus en vue, c’est la loi sur le statut de l’artiste et des professionnels de la culture. C’est un vieux projet qui n’a jamais été aussi avancé qu’il ne l’est aujourd’hui et à l’heure où je vous parle nous avons déjà l’avant projet de loi qui suit son chemin et qui, peut-être, dans quelques mois, sera peut-être, déposé comme une proposition de loi sur la table gouvernement. L’autre chantier toujours accompagnant la loi sur le droit d’auteur et les droits voisins, c’est la mise en place de la commission copie privée et rémunération équitable. C’est la plus value que la SODAV a apporté par rapport au BSDA. La Sodav ne se contente plus de récupérer les droits d’auteurs mais, il y’a aussi de nouveaux droits qui sont là et qui seront mis en œuvre à partir de la commission copie privée et rémunération équitable».
IBA GAYE MASSAR : «Mettre en œuvre tout ce qui concerne les droits voisins»
«Nous en sommes arrivés à avoir une nouvelle loi sur le droit d’auteur et les droits voisins depuis 2018, après le décret d’application de la Sodav qui est fonctionnel maintenant depuis 2016. Et que maintenant nous en sommes aussi à des choses qui sont très importantes pour nous, c’est cette mise en œuvre des commissions statutaires qui doivent s’occuper de comment au niveau de la Sodav, nous allons vraiment mettre en œuvre tout ce qui concerne les droits voisins. C’est-à-dire la commission rémunération équitable qui est une commission statutaire et que le gouvernement en fait partie. Des gens ont été nommés, élus pour la copie privée aussi concernant les actes des interprètes, des producteurs et des éditeurs. Donc, ce sont des chantiers que le gouvernement est en train de faire avec nous. Au niveau des associations culturelles, il y en a beaucoup qui ont démontré leur preuve et qui, depuis plusieurs années, participent au développement culturel de notre pays. C’est donc des chantiers qui sont extrêmement importants. Il y a aussi des structures parce que nous en sommes à un professionnalisme réel de tous les secteurs de la culture».
A PROPOS DE L’ANCIEN MINISTRE COULIBALY
ABDOULAYE KOUNDOUL : «Il a accompli sa mission pour le temps qui lui était imparti»
«L’ancien ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly est un éminent intellectuel, très ouvert et très généreux sur tous les plans. Il a su en un temps record s’adapter. Il disait qu’il avait une passion pour la culture et cette passion lui a permis par la suite de développer beaucoup de compétences et de comprendre les enjeux du moment. Je pense qu’il a accompli sa mission pour le temps qui lui était imparti et en termes de bilan, il peut être satisfait de ce qu’il a fait».
PAPE MEÏSSA GUEYE : «Il avait dit qu’il n’est pas expert en la matière»
«Lors de son passage de service, il avait dit qu’il n’est pas expert en la matière. Il n’est pas expert en la matière. Donc, je ne peux pas le condamner. Si on doit condamner, on doit condamner la personne qui l’a nommé à ce poste-là. Au début, on avait eu confiance au ministre sortant mais la culture ne se gère pas dans les bureaux»
IBA GAYE MASSAR : «Il était très imprégné de la culture»
«Abdou Latif Coulibaly est d’abord un collègue dans la culture. C’est quelqu’un avec qui nous avons eu des choses. Je ne dirai pas que je regrette son départ parce qu’il n y a pas de regrets. Je sais une chose, dans ce que nous voulions faire avec lui, il était entièrement avec nous. Il était très imprégné de la culture»
UN SUJET A POLEMIQUE
A l’image du système du parrainage pour tous à toutes les élections, loi très controversée, la question de la suppression du poste de Premier ministre (Pm) est partie pour soulever une polémique sans commune mesure.
A peine reconduit à la tête du nouveau gouvernement devant amorcer le quinquennat du président Macky Sall, Mahammed Boun Abdallah Dionne est chargé de supprimer son poste de Premier ministre (Pm). Une question qui suscite déjà un intérêt particulier pour les Sénégalais qui l’apprécient diversement. Surtout que ladite question n’a pas fait l’objet de consensus.
A l’image du système du parrainage pour tous à toutes les élections, loi très controversée, la question de la suppression du poste de Premier ministre (Pm) est partie pour soulever une polémique sans commune mesure. En effet, cette volonté du président Macky Sall de supprimer de l’armature institutionnelle du Sénégal la fonction de Pm, juste après la formation du nouveau gouvernement, qui démarre le dernier mandat du président Macky Sall, suscite moult réactions. Déjà, des voix se lèvent soit pour soit applaudir des deux mains cette réforme que veut engager le chef de l’Etat, soit pour faire noter les problèmes que cela induirait sur la nature du régime.
En réalité, le coordinateur général du Forum civil, Birahim Seck, pense «qu’en supprimant le poste de Premier ministre, vous n’avez plus un régime parlementaire, mais un régime présidentiel». Presque même appréciation pour le constitutionnaliste Mouhamadou Ngouda Mboup qui estime que cela induit un «changement de régime». Mieux, il est d’avis que «c’est une réforme qui va traverser toutes les dispositions constitutionnelles».
Toutefois, les proches du régime ne le voient pas de cette œil. En témoigne la position exprimée par Abdoulaye Makhtar Diop qui trouve plutôt que cela permettrait au président Macky Sall d’avoir une vision «directe sur l’administration». Mieux, l’ancien ministre des Sports sous Diouf dégage en touche toute idée de vouloir renforcer les pouvoirs du président de la République, non sans insister sur la nécessité de créer de grandes Directions au niveau des ministères. Il sera épaulé dans cette vision par l’ancien conseiller technique du Président Abdou Diouf, Gorgui Sène, qui pense plutôt que «cela ne change pas la nature du régime du Sénégal».
Ainsi donc, la polémique semble s’installer déjà, avant même que le Premier ministre, non moins Ministre d’Etat et Secrétaire général de la présidence de la République, Mahammed Boun Abdallah Dionne ne s’attèle à la suppression dudit poste. Encore qu’à l’instar du parrainage, des voix se lèvent pour fustiger la démarche «cavalière» entreprise par le chef de l’Etat qui n’a pas cherché le consensus autour de ladite question. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est parti pour une autre polémique politico-constitutionnelle pour les prochains jours, surtout que certains observateurs y voient une volonté de Macky Sall de régler le problème de querelles de positionnement pour sa succession, après 2024.
REACTIONS… REACTIONS… REACTIONS…
IBRAHIMA SENE DU PIT SUR LA SUPPRESSION DE LA FONCTION DE PM : «C’est un véritable régime d’équilibre institutionnel des pouvoirs»
Dans une tribune publiée dans le site d’information générale Dakaractu, et intitulé «Mon avis sur la Suppression de la fonction de Premier Ministre», Ibrahima Sène du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), prend le contre-pied de ceux qui pensent qu’en supprimant le poste de Premier ministre, Macky Sall se donne des pouvoirs exorbitants. Pour lui, au contraire, en instaurant le régime présidentiel, le chef de l’Etat perd son pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale à sa guise, tout comme l’hémicycle qui perdra ses prérogatives de faire des «motions de censure» pour le renverser. Il pense plutôt que cela favoriserait l’équilibre institutionnel des pouvoirs.
«Certains, dans leurs commentaires, semblent ignorer que le régime présidentiel ne se réduit pas à la seule élection du Président au Suffrage universel. Son trait véritablement distinctif se trouve dans les rapports institutionnels entre le Président élu au suffrage universel et le Parlement. Dans ce type de régime, le Président de la République, Chef de l’Etat, n’a pas ce pouvoir de dissolution du Parlement, et celui-ci n’a pas le pouvoir de “motion de censure” ou de “confiance”, pour le renverser. C’est un véritable régime d’équilibre institutionnel des pouvoirs. Si l’on se rapporte à ce que le Président Macky Sall, nouvellement élu pour 5 ans, propose, avec la suppression de la fonction de Premier Ministre, cela ouvre la voie à une réforme de la Constitution pour instaurer un régime présidentiel à la place du régime présidentiel déconcentré hérité de Wade. Ce pouvoir issu de la Constitution de 2001, confère au Président de la République, Chef de l’Etat, des pouvoirs exorbitants, puisqu’il peut dissoudre l’Assemblée nationale à tout moment, selon ses désirs, après deux ans d’une législature de 5 ans. Donc, si Macky ne change pas ce régime, il pourra, à sa guise, dissoudre l’assemblée nationale à tout moment des 3 ans qui reste de la législature, c’est à dire d’ici 2022! Ce serait transformer notre République en Monarchie dans laquelle le Président a le pouvoir constitutionnel de dissoudre à sa guise l’Assemblée nationale. Donc, si le Président Macky opte pour un régime Présidentiel, il perd ce pouvoir, et l’Assemblée perd celui de le renverser. Nous aurons une situation à l’américaine où le Président ne peut être renversé que par le pouvoir judiciaire pour “ fautes lourdes où haute trahison “. Attendons donc de voir ce que le Président Macky Sall va proposer comme réforme, après avoir supprimé la fonction de Premier Ministre».
THIERNO BOCOUM, ANCIEN DEPUTE SUR LA DECISION DU CHEF DE L’ETAT : «Macky Sall inaugure une ère de gestion solitaire du pouvoir»
«Macky Sall inaugure une ère de gestion solitaire du pouvoir en décidant tout seul de changer le régime politique de notre pays avec la suppression du poste de Premier ministre et influe ainsi sur le jeu d’équilibre des pouvoirs. Cette décision qui n’a jamais été une promesse électorale et qui relève donc d’une stratégie, n’a pas encore révélé tous ses secrets. En tout état de cause, son nouveau gouvernement décline une partie des Tdr (termes de référence) d’un soi-disant dialogue qu’il appelle de ses vœux. Il maintient son ministre de l’Intérieur et renforce ses pouvoirs pour quelqu’un qui est normalement à son dernier mandat. Comme l’avait si bien dit Montesquieu, «c’est une expérience éternelle, que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ; il va jusqu’à ce qu’il trouve des limites» Macky Sall a décidé de renforcer ses pouvoirs et d’encadrer par le mystère la gestion de la chose publique à la place d’une transparence qu’exige toute grande démocratie. Il a décidé de n’en faire qu’à sa tête, quitte à se payer notre tête. Il revient au peuple sénégalais dans sa diversité, de faire face et de veiller à sauvegarder ses acquis démocratiques, fruits d’un combat de plusieurs générations».
LE DEFI DE LA PAROLE DONNEE
Mamadou Talla et Cheikh Oumar Hanne, respectivement ministre l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, dans le nouvel attelage gouvernemental, auront bien évidemment des défis majeurs.
Dans l’immédiat, il sera question de préserver l’accalmie jusqu’ici notée dans l’espace scolaire pour l’exercice 2018/2019. A l’horizon, ils auront la lourde tâche de restaurer le climat de confiance entre acteurs : langage de vérité ou respect de la parole donnée.
Un quinquennat estampillé de «resserrement organique et recentrage des missions essentielles», a conduit comme attendu un chamboulement total dans la constitution de la nouvelle équipe gouvernementale. Les départements de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur connaissent de nouvelles têtes. Jadis gérés par Serigne Mbaye Thiam et Mary Teuw Niane depuis septembre 2013, les départements de l’Education et de l’Enseignement supérieur sont désormais occupés par Mamadou Talla qui quitte la formation professionnelle et Cheikh Oumar Hanne, ex-directeur du COUD.
Le remplacement de Mary Teuw Niane par le désormais ex directeur général du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) fait débat, et des vidéos commencent déjà à circuler sur les réseaux sociaux montrant ainsi l’actuel maire de Ndioum (Podor) en flagrant délit d’incompétence en vocabulaire. Entre dire une difficulté ou «un difficulté», l’actuel patron de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation fait buzz.
En plus des étudiants, Cheikh Oumar Hanne aura d’autres interlocuteurs plus coriaces sur la table de négociations. Il devra s’y faire avec le syndicat autonome de l’Enseignement supérieur et le syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal. En plus de la très problématique question des établissements d’enseignement supérieur privés et le retard des bourses souvent noté, les chantiers universitaires jusqu’ici non achevés, constitueront le grand défi de l’actuel boss du secteur. Un échéancier est attendu quant à l’ouverture prochaine de l’université Amadou Mactar Mbow, l’université Ibrahima Niasse de Kaolack et certains espaces numériques ouverts. S’y ajoutent le déficit en personnel enseignant et de recherche et les budgets des universités.
L’application de la nouvelle loi sur les universités publiques a consacré l’avènement, à la tête des universités, de conseils d’administrations constitués majoritairement de personnels non académiques et délibérant sur des questions pédagogiques et scientifiques. Ce qui constitue un recul dans la gouvernance des universités, selon les syndicats. Le Saes a rappelé la violation récurrente par le ministère de l’Enseignement supérieur du décret n°2016-1805 relatif à l’orientation et à l’inscription des bacheliers dans les établissements publics d’enseignement supérieur.
A l’aise au niveau du département de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat – même s’il était concerné par les négociations entre le gouvernement et les syndicats -, Mamadou Talla a du pain sur la planche. Il aura la charge de maintenir l’accalmie d’une année académique jusqu’ici, sans perturbations. Le défi est de rétablir la confiance adossée sur un langage de vérité, sans quoi l’école publique risque de connaître de nouvelles perturbations déjà constatées avec le dépôt de préavis de grèves.
Ainsi, Mamadou Talla trouvera sur sa table la question transversale du système de rémunération des agents de la Fonction publique. Sur ce point, le président de la République avait promis d’ouvrir les discussions au mois d’avril éplucher la problématique du régime indemnitaire dans l’administration. Sachant que le poste de Premier ministre sera supprimé alors que Mahammed Boun Adallah Dionne assuré le monitoring, rencontre de suivi des accords, Mamadou Talla est attendu sur certains points inscrits dans le protocole du 30 avril 2018. En effet, la formation diplômante et les passerelles professionnelles constituent des questions cruciales soulevées par les syndicats d’enseignants. Sans oublier les points transversaux, notamment les prêts DMC, les lenteurs administratives, l’habitat.
Quid du Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation et de la formation du Sénégal (Siens) qui réclame les conditions de détachement ou de disponibilité au sein de l’administration sénégalaise. Les camarades de El Cantara Sarr s’insurgent sur la révision quasi-unilatérale du décret 2012/12276 sur les IA et les IEF qui a été modifié par le décret 2017/604 qui permet au ministre de nommer, en dehors du dispositif d’appel à candidature, des inspecteurs.
SAOUROU SENE, SG SAEMSS : «Il connaît très bien le secteur de l’éducation»
«On peut considérer que Mamadou Talla est un homme du sérail. Il a enseigné au lycée Ahmadou Bamba de Diourbel. Il connaît très bien le secteur de l’éducation. Par conséquent, il doit réussir là où Serigne Mbaye Thiam a échoué. C’est quelqu’un qui paraît avoir le sens de l’écoute. Les rendez-vous ne manquaient pas. C’était la non-application des décisions retenues lors de ces rencontres qui posaient problème. Si M. Talla fait l’effort de porter les préoccupations des enseignants auprès du gouvernement, il n’y a pas de raison que la situation ne s’améliore et ne se maintienne dans une stabilité».
Malick Fall, SG SAES : «Le nouveau ministre doit s’inscrire...»
«Nous rendons un hommage au Professeur Mary Teuw Niane pour le travail abattu à la tête du département de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Pendant 6 ans, il a su amener un certain nombre de réformes pour le développement du sous-secteur. Le dialogue sincère est un impératif pour éviter toute perturbation. Le nouveau ministre doit s’inscrire dans cette dynamique de discussions et d’échanges des enjeux de l’Enseignement supérieur».
Ibrahima BALDE
MATAR BA FIXE LE CAP
Pour le début quinquennat de Macky Sall, le patron du sport sénégalais a dévoilé la mise en place d’un code du sport, le développement des infrastructures non sans rappeler l’objectif de remporter, cette année, la Can de football.
En poste depuis 2014, Matar Ba a été reconduit à la tête du ministre des sports dans le nouveau gouvernement installé dimanche dernier. Pour le début quinquennat de Macky Sall, le patron du sport sénégalais a dévoilé hier, lundi 8 avril, sur différents médias. Avec comme toile de fond, la mise en place d’un code du sport, le développement des infrastructures non sans rappeler l’objectif de remporter, cette année, la Can de football.
Après avoir été reconduit à son poste, Matar Ba a réitéré ses principales missions à la tête du ministre des Sports qu’il occupe depuis 2014. L’objectif global sera de faire du Sénégal une vitrine africaine du sport. Mais aussi de permettre aux fédérations sportives et aux sportifs d’avoir les moyens. Ce sont les premières déclarations qu’il a fait hier, à travers les ondes de la Rfm. «On continue le combat que l’on a engagé contre le manque d’infrastructures sportives mais aussi accentuer les efforts dans le domaine de la formation des cadres. Sans occulter d’appuyer les fédérations à pouvoir développer les disciplines qui leur sont confiés. Donc, le président Macky Sall continuera à accompagner les athlètes qui nous représentent. Nous essayerons de rendre concrète sa vision et être plus efficace. Aujourd’hui, notre objectif est de parfaire les textes des fédérations et leur permettre de pouvoir trouver d’autres sources de financements », souligne t-il avant de rappeler le code du sport dont l’avant-projet, rappelait t-il était dans le circuit administratif pour son adoption avant les JOJ 2022. «Vous savez que l’Etat ne pourra pas tout faire mais les textes permettront aux différentes fédérations de trouver des ressources additionnelles. On le voit aujourd’hui avec la Ligue professionnelle de football. Elle est en train d’initier des projets qui participent à la dimension économique du sport. Le sport ne peut plus être construit autour d’un jeu mais il a une dimension extrêmement importante qu’il faudra développer pour créer des emplois. C’est pourquoi je fais souvent allusion au code du sport qui va réglementer le sport sénégalais. Il va permettre également à l’ensemble des acteurs de d’avoir des sources de financement et de ne pas tout attendre de l‘Etat », a-t-il fait savoir.
« L’OBJECTIF EST DE RENTRER AVEC LA COUPE D’AFRIQUE »
Matar Ba n’a pas manqué de relever que sur les prochaines échéances notamment la CAN 2019, « il y a des objectifs». «Il n’y a pas de contrat sans objectif. Le président de la FSF a récemment dit que quoi qu’on puisse faire, il faut gagner le trophée. Donc, l’objectif est de rentrer avec la coupe d’Afrique. Maintenant, cela ne veut pas dire que si on ne remporte pas la coupe, on va balayer : le coach etc. Il faut que les gens le sachent», a confié le ministre des sports à wiwsport.com. «C’est une confiance qui est renouvelée mais aussi à l’ensemble du mouvement sportif. Il suffit maintenant de redoubler d’effort, d’être positif pour atteindre nos objectifs. Nous accueillons cette reconduction avec modestie et humilité». Dans son programme, Matar Ba avait, rappelle-t-on, déclaré que la politique sportive du Sénégal en 2019 va s’adosser principalement sur les infrastructures et la réduction progressive du fossé dans le pays. Il avait réitéré la volonté du chef de l’Etat de démocratiser la pratique du sport par la mise en place progressive des stades de proximité à l’échelle nationale.
LA CROISSANCE EVALUEE A 2,3 % EN 2018, CONTRE 2,5 % EN 2017
La dernière édition du rapport Africa’s Pulse, publiée hier, lundi 8 avril, revoit à la baisse la croissance des pays d’Afrique subsaharienne, à 2,3 % en 2018, contre 2,5 % en 2017.
Pour la quatrième année consécutive, l’économie progresse moins vite que l’accroissement démographique et, malgré des prévisions régionales plus favorables pour 2019, qui tablent sur un rebond à 2,8 %, la croissance ne parvient pas à franchir la barre des 3 % depuis 2015.
Le rapport semestriel de la Banque mondiale consacré à la conjoncture économique africaine se penche en outre sur l’incidence de la fragilité sur la croissance en Afrique subsaharienne et sur le rôle que l’économie numérique pourrait jouer pour redynamiser le continent. «La transformation numérique peut apporter à l’Afrique subsaharienne une hausse annuelle de la croissance de pratiquement deux points de pourcentage et permettre un recul de la pauvreté de quasiment un point de pourcentage par an. C’est une révolution qui changera véritablement la donne en Afrique», indique Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique.
Suivant le rapport, s’il reflète l’incertitude de la conjoncture internationale, ce fléchissement plus marqué que prévu s’explique aussi, et de plus en plus, par les incertitudes politiques et réglementaires et par la fragilité. Il reflète aussi l’instabilité macroéconomique, liée entre autres à une mauvaise gestion de la dette, à l’inflation et aux déficits. Autant de facteurs qui défavorisent clairement certains pays. Il contredit également les bonnes performances de plusieurs économies de plus petites tailles, en progression constante.
Au Nigéria, la croissance est ressortie à 1,9 % en 2018, en hausse par rapport à 2017 (0,8 %), à la faveur d’une légère reprise du secteur non pétrolier. L’Afrique du Sud est sortie de la récession au troisième trimestre 2018, mais la croissance est restée atone, à 0,8 %, tout au long de l’année, les incertitudes politiques décourageant les investissements. L’Angola, troisième économie de la région, est demeurée en récession, l’activité étant plombée par la faiblesse persistante de la production pétrolière.
Dans certains pays riches en ressources, comme la République démocratique du Congo et le Niger, la croissance est repartie à la hausse, soutenue par le redressement de la production minière et du prix des matières premières, ainsi que par le rebond de la production agricole et des investissements publics d’infrastructures. Ailleurs, comme au Libéria et en Zambie, la croissance est restée modérée, les investisseurs restant méfiants face au niveau soutenu de l’inflation et de l’endettement. Dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, le redressement se poursuit, mais demeure fragile, les réformes destinées à réduire les déséquilibres budgétaires et extérieurs ayant marqué le pas dans certains pays. Enfin, les économies moins tributaires des ressources naturelles, comme le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda ainsi que plusieurs pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, dont le Bénin et la Côte d’Ivoire, ont affiché de solides performances en 2018.
DEBAT AUTOUR DE LA RECONDUCTION DE ALY NGOUILLE NDIAYE AU MINISTERE DE L'INTERIEUR
L'opposition soupçonne Macky de préparer les Elections locales
(SénePlus.com,Dakar) Aly ngouille Ndiaye reconduit à son poste de ministre de l'intérieur.
L’opposition y voit une continuité tracée par le président en vue des élections locales à venir.
La coalition madicke 2019 pense que l'urgence aujourd'hui pour l'opposition est d’exiger l'audit du fichier. « nous devons tout faire pour que le fichier soit audité avant les élections locales , et toute l’opposition doit se mobiliser pour ne pas laisser passer ce fichier »
L'ancien parlementaire et membre de Pastef Abdou Sané lui récuse la personne d’Aly ngouille Ndiaye pour l'organisation des élections locales. Il estime que le dialogue est insensé si le fond n'est pas défini.