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28 juillet 2025
UNE NOUVELLE CASSE A NDANDE PERTURBE L’APPROVISIONNEMENT DE DAKAR EN EAU
Selon la Sde, c’est une entreprise française, travaillant pour le compte de la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones), en charge de la réalisation du projet kmS3, qui a endommagé la conduite, à hauteur de Ndande
L’approvisionnement en eau dans les régions de Louga, Thiès et Dakar risquent de connaître de nouvelles perturbations en ce début de semaine. En effet, une nouvelle casse sur la conduite principale du lac de Guiers, à hauteur de Ndande, dans le département de Tivaouane, survenu, hier, a été annoncée par la Sénégalaise des Eaux (SDE).
Dans un communiqué diffusé, hier, la cellule communication de la Sénégalaise des eaux (Sde) a informé qu’une perturbation dans la distribution de l’eau est à attendre dans les prochains heures et jours. Selon la Sde, c’est une entreprise française, travaillant pour le compte de la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones), en charge de la réalisation du projet kmS3, qui a endommagé la conduite, à hauteur de Ndande. en conséquence, a expliqué Ndiaya Diop, responsable de la communication de la Sde, les ouvrages du système de distribution et d’alimentation en eau de Dakar vont être mis à l’arrêt pour permettre la réparation du tuyau cassé. par ailleurs il indique : «des perturbations suivront, à la fois dans distribution, allant de la baisse de pression au manque d’eau particulièrement les zones alimentées parle Lac de Guiers, notamment Louga, Thiès et Dakar, ainsi qu’entre Rufisque et la banlieue».
APRES LES CHINOIS, LES FRANÇAIS
Cependant, il rassure que «l’évaluation de la situation a démarré avec des équipes déployées sur le site pour engager la réparation. La durée des travaux sera indiquée ultérieurement». Joint par téléphone, Ndiaya Diop a souligné : «c’est une entreprise, Sogea/Satom, qui travaille pour le compte de la Sones, dans le cadre de la réalisation de la 3e usine de production d’eau potable de Keur Momar Sarr (kms3) qui a eu à endommager ce lundi matin la conduite principale du Lac de Guiers. ce qui a occasionné présentement ces perturbations dans l'alimentation des populations, particulièrement celles qui sont alimentées par les conduites allant de Louga, Thiès et Dakar».
VERS UN RETOUR A LA NORMALE MARDI SOIR
Evoquant l'impact de cet incident sur la distribution de l'eau, il déclare que, «malheureusement, il y aura des manques d'eau, des baisses de pression. avec ce genre de situation, on est obligé d'arrêter tout le système pour pouvoir engager les travaux de réparation. Quand le système s'arrête, c’est un manque de production et ça se répercute automatiquement dans l'alimentation des populations en eau. ce sont donc des désagréments pour les populations qui n'arrivent pas à avoir accès à l'eau». et sur un retour à la normale, il confie : «en principe, nous pensons que d'ici demain soir (ndlr : ce mardi soir), tout sera terminé en termes de travaux. et dès que ça sera fait, la remise en service du système sera effective. et je rappelle que l'eau n'étant pas automatique, il va falloir pour certains patienter avant que le réseau ne se remplisse et qu’on puisse avoir une bonne alimentation comme cela se doit».
2 CASSES EN 15 JOURS : LA SDE ANNONCE UNE PLAINTE
Cette casse à Ndande survient deux semaines après un premier incident de la même nature à Ngaye-Meckhé. en effet, le 25 mars dernier, la société chinoise CGC, qui travaille aussi sur le projet kmS3 avec la Sones avait déjà endommagé la conduite principale du Lac de Guiers, provoquant une pénurie d’eau à Dakar et sa banlieue, ainsi qu’à Rufisque, Thiès et Louga. Face à la récurrence de ces incidents sur les installations, la Sde s’interroge et n’exclut désormais pas de saisir la justice pour être édifiée sur leurs causes réelles. «nous allons saisir la justice en portant plainte. parce que, deux fois en moins de 15 jours presque, c’est trop. c'est incompréhensible, dans la mesure où la conduite est bien balisée avec des regards et donc bien tracée. et ces entreprises qui travaillent dans la zone en principe doivent avoir une certaine surveillance pour éviter que ce genre de situation ne se produise», a estimé Ndiaya Diop.
«LA PERIODE DE GRACE SERA TRES COURTE»
Synergie républicaine regrette, dans un communiqué rendu public, hier, «l’absence de la coalition Macky 2012 du gouvernement qui vient d’être formé»,
Synergie républicaine regrette, dans un communiqué rendu public, hier, «l’absence de la coalition Macky 2012 du gouvernement qui vient d’être formé», mais souligne que «les jeunes leaders de Macky 2012 ont grandi politiquement et dépassé l’ère des postures d’indignation et de condamnation après des décisions du chef de l’état».
En effet, indiquent Mohamed Diagne et ses camarades, «la coalition a réussi sa réunification et va vers sa réorganisation pour être plus forte afin de préparer efficacement les échéances électorales futures, tout en accompagnant l’action du gouvernement». Selon eux, «c’est la meilleure option qui va (leur) permettre de conserver l’estime et l’affection des populations».
Ils félicitent et encouragent le nouveau gouvernement qui, à les en croire, «devra aller plus vite et plus loin dans la satisfaction des attentes des populations en termes de formation et d’emploi des jeunes, d’encadrement et de financement des femmes, d’accompagnement plus efficient du monde rural, entre autres problématiques». enfin, Synergie républicaine considère que «le gouvernement doit garder en vue que l’enjeu du second mandat du président Macky Sall, réside moins dans son acquisition, que dans le règne de ce dernier».
«En effet, la période de grâce sera très courte et les populations de plus en plus exigeantes et impatientes : ce qui constitue un facteur á risque élevé qu’il faut absolument enrayer pour un mandat paisible, stable et réussi», souligne le document précité.
UN ANCIEN SAPEUR POMPIER ACCUSÉ DE VIOL PAR UNE MINEURE DE 12 ANS
Célibataire et père de 3 enfants, il soutient qu’il est un chauffeur de camion d'assainissement et que les accusations dont il fait l’objet sont montées de toutes pièces par la tante de la fillette.
La cinquantaine, ancien sapeur pompier, Pape Demba Sow risque de passer les 10 prochaines années de sa vie en prison. Il est poursuivi pour viol suivi de grossesse et pédophilie sur une fille de moins de 13 ans. Attrait hier à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, le prévenu sera fixé sur son sort le 15 avril prochain.
«Je ne connais pas la personne qui m’accuse de viol». C’est en ces termes que Pape Demba Sow a nié hier les faits qui lui sont reprochés devant la barre du Tribunal de Grande instance de Dakar. Il comparaissait pour viol suivi de grossesse et pédophilie sur une fille de moins de 13 ans. Des faits que lui impute F C. D’après ses explications, la victime a été abusée à plusieurs reprises dans sa chambre. Interpellé sur ces accusations, l’ex sapeur-pompier a botté en touche. A l’en croire, la gamine fréquentait la maison où il vivait, mais il ne l'a jamais remarquée, ni touchée. Célibataire et père de 3 enfants, il soutient qu’il est un chauffeur de camion d'assainissement et que les accusations dont il fait l’objet sont montées de toutes pièces par la tante de la fillette. «J’ai eu des problèmes avec cette famille. Lorsque sa tante Astou Camara m’a loué une chambre dans sa maison, elle m’a fait savoir que son mari est un marabout et elle m’a recommandé de solliciter des prières auprès de lui. Quand j’ai décliné son offre, elle m’a insulté avant de me menacer en soutenant que je payerai les pots cassés», explique le mis en cause. Pourtant dans le procès-verbal des enquêteurs, la gamine a décrit dans les moindres détails la chambre du prévenu. Ses descriptions sont identiques aux découvertes des enquêteurs qui ont fait une perquisition chez le mis en cause. «Je reconnais que ma chambre est disposée de cette manière, mais la fille n’a jamais mis les pieds à l’intérieur. C’est Astou Camara qui lui en a fait la description. Je ne suis dans la maison que les samedis et les dimanches à partir de 19h, donc je ne peux, en aucun cas, être le violeur. La fille est enceinte, raison pour laquelle on m'accuse d'être le père, mais je ne vais pas céder», s’est-il défendu. Prenant la parole, le représentant du parquet a rappelé que le 4 mars 2019, Aïssatou Coulibaly a porté plainte contre le mis en cause pour viol sur sa fille âgée de 12 ans. Elle avait constaté que sa fille F.C tombait malade constamment. C’est ainsi qu’elle l’a conduite à l’hôpital où l’homme de l’art a attesté une grossesse de plus de 9 semaines. Interrogée, la gamine a accusé Pape Demba Sow de viol. Devant les enquêteurs, elle a décrit avec exactitude les dispositions de la chambre de son bourreau. C’est pourquoi le parquet considère que les faits sont avérés. «L'existence d'une conjonction sexuelle est imputable au mis en cause. Ce dernier avait déclaré dans le Pv que la victime errait dans la rue où elle est tombée enceinte», dit il. Pour le procureur, la pédophilie ne souffre d’aucun doute, car la victime n’est âgée que de 12 ans. Convaincu de sa culpabilité, il a requis 10 ans de prison ferme.
AVOCAT DE LA DEFENSE : «LA VICTIME EST UNE DEFICIENTE MENTALE, DONC SES DIRES NE SAURAIENT PROSPERER»
Une thèse que ne partage pas la défense. Selon l’avocat de l’ancien sapeur-pompier, aucun délit ne peut être reproché à son client, car la matérialité des faits n’a pas été justifiée. «La liberté d'un être humain est sacrée. Dans le dossier, on a soutenu que la victime ne jouit pas de toutes ses facultés mentales. Elle appelle mon client Aziz alors que son prénom est Papis », souligne la robe noire qui sollicite une expertise sur la paternité de l’enfant avant de demander une liberté provisoire. Une requête à laquelle s’est opposé le parquet qui juge les faits suffisamment graves. L’affaire a été mise en délibéré jusqu’au 15 avril prochain.
«LES CHANTIERS SONT ÉNORMES»
Matar Bâ dirigera le ministère des Sports pour les cinq prochaines années. Reconduit dimanche à son poste, le maire de Fatick a rendu un hommage appuyé au chef de l’Etat.
Reconduit au niveau du ministère des Sports, Matar Bâ compte sur la famille sportive pour terminer les nombreux chantiers déjà entamés. Sur les ondes de la RFM, le patron du sport sénégalais a remercié le président de la République pour la confiance renouvelée.
Matar Bâ dirigera le ministère des Sports pour les cinq prochaines années. Reconduit dimanche à son poste, le maire de Fatick a rendu un hommage appuyé au chef de l’Etat. « Je tenais à remercier le président de la République pour la confiance. C’est lui que nous devons avant tout féliciter, car c’est lui que le peuple a choisi pour diriger le pays pour les années à venir», a-t-il déclaré, sur les ondes de la RFM. Porté à la tête de ce département en 2014 (à la place de Mbagnick Ndiaye), Matar Bâ avait vite apporté sa touche dans la gestion du sport au Sénégal. De la lutte au basket en passant par le football, il a engagé d’énormes chantiers, sous la supervision de l’Etat du Sénégal. Et à la veille de la formation de ce nouveau gouvernement, certains disaient même que sa reconduction était presque évidente. Mais l’intéressé tient à relativiser. « Je dois rendre grâce à Dieu et donner cette reconduction à la famille du sport dans son ensemble. C’est l’occasion de leur demander de redoubler d’efforts pour qu’ensemble, nous puissions atteindre nos objectifs », a fait savoir le patron du sport sénégalais.
Au chapitre des priorités, Matar Bâ s’est fixé comme objectif de s’inscrire dans la continuité. « Etre ministre, c’est être au service de son peuple. Donc nous y allons avec beaucoup de modestie et d’humilité. Les chantiers sont énormes. Et je pense nous devons tous œuvrer dans le même sens, pour la réalisation de ces projets », a ajouté Matar Bâ.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, SERIGNE SALIOU GUÈYE
LA MONTAGNE ACCOUCHE D'UNE SOURIS
Le gouvernement de Dionne, à l’exception de trois ou quatre ministres, est bancal - Et Cheikh Oumar Hanne constitue une tache noire qui le salit irrémédiablement !
Selon la majorité présidentielle, le nouveau gouvernement serait une équipe compacte faite pour l'action, une sorte de task force qui doit adopter le mode fast track. D’après certains opposants, au contraire, il s’agirait d’un gouvernement rabougri où beaucoup de personnes changent mais où rien ne change dans la façon de conduire la politique. En vérité, c’est un remaniement poussif et sans éclat, tel un soufflé qui retombe, avec Macky Sall seul à la barre qui entend changer de cap dans ses cinq dernières années à la tête de l’Etat.
Le voilà enfin ce remaniement laborieux dont on nous parlait tant depuis la validation des résultats de la présidentielle du 24 février der-nier par le Conseil constitutionnel ! tant de temps, tant de commentaires, tant de suspense pour former un nouveau gouvernement au forceps. Le remaniement annoncé depuis le début de la semaine a livré un casting représentatif de la méthode Macky sall. Il était temps parce que le pays fonctionnait au ralenti depuis le démarrage de la campagne du parrainage en septembre dernier jusqu’au jour du scrutin. L’accouchement a été difficile parce qu’il a fallu une opération chirurgicale de dernière minute du ministère des Finances pour libérer le bébé que tous les sénégalais attendaient avec impatience. Il a fallu toute une alchimie à Macky Sall pour parvenir à accoucher une liste qui présente des surprises et des évidences.
La composition du nouveau gouvernement n'est vraiment intéressante que par certains noms qui n’y figurent plus. L’absence d’Ismaïla Madior Fall, le missi dominici et tailleur constitutionnel du Prince, qui a joué un rôle important dans l’incarcération de Khalifa Sall et l’élimination de Karim Wade de la présidentielle du 24 février, étonne à plus d’un titre. Ce désormais ex- Garde des sceaux a poussé le président Sall à revenir sur la promesse de réduction de son premier sep- tennat. Et comme si la liste de ses bêtises ne suffisait pas, il commençait déjà à instiller dans l’opinion l’idée d’un troisième mandat.
Mame Mbaye Niang, accusé par un rapport de l’IGF, n’a jamais su user de tours de passe-passe pour se blanchir. D’ailleurs, toutes ses interventions n’ont fait que l’enfoncer dans les accusations de détournement de deniers publics et de passation de marchés de gré à gré portées contre lui. En sus, en tant que ministre du Tourisme, il a montré toutes ses limites intellectuelles par rapport au département qu’il dirigeait. Pour lui, le tourisme se limite au soleil et aux animaux. Le sum- mum du scandale a été atteint quand, sur le plateau de France 24, il a cité la Gambie et la Guinée Conakry comme étant des pays membres de l’Uemoa. Pour une fois, le président Macky sall a montré que l’arrogance et l’impudence ne sont pas des critères objectifs ou exclusifs pour trouver sa place dans le soleil gouvernemental. On ne pleurera pas sur le sort du sous-ministre Pape Gorgui Ndong dont la nomination accidentelle à la Jeunesse avait été le scandale du gou- vernement de Boun Dionne II.
Les départs des journalistes Abdoulatif Coulibaly, Souleymane Jules Diop et Aminata Angèle Manga ne sont point surprenants puisque ces derniers ne sont jamais parvenus à donner le tempo majeur à leurs départements respectifs. En outre, leur manque de base politique est un handicap majeur pour peser au sein de la mouvance présidentielle. Quant à Pape Abdoulaye Seck, son limogeage étonne les observateurs et même la masse paysanne mais pas ses camarades de parti. Il est accusé récemment par le Forum civil d’avoir signé des marchés de gré à gré d’un montant de 369 milliards F cFa. Accusation qu’il a démentie par la suite mais véritablement sans convaincre. On subodore qu’il y a trois ou quatre ans, il a donné des tonnes de semences gratuites à tous les députés de la 12e législature. « Générosité » qui lui a valu la confiance de tous les députés qui ont voté littéralement et sans barguigner son budget pendant cette année-là.
Le départ de Mame Thierno Dieng nous réjouit tristement, non qu’il soit incompétent mais parce que tous les patients qui souffrent de maladies dermatologiques souffrent aussi de son absence. Son niveau d’étude, son sérieux, son sens des responsabilités lui permettent d’occuper n’importe quel poste ministériel. Mais son handicap, lui le médecin militaire et officier supérieur, est qu’il n’est pas du genre à se jeter dans la mare politique pour chanter les louanges du Président ou essayer massifier l’APR comme s’y adonnait déjà éperdument l’universitaire Ismaïla Madior Fall. Dans un gouvernement où l’on ne promeut en masse que des médiocres politiciens qui manquent de vertu, un médecin consciencieux comme le colonel Mame Thierno Dieng n’avait pas sa place. Sa véritable place, c’est auprès de ses malades de l’hôpital Le Dantec même si, après plusieurs années de bons et loyaux services loués de tous, il mérite toute autre promotion qui lui procurerait les rangs et avantages d’un ministre de la république.
Cheikh Oumar Hanne, la tache noire dans Macky II
Et parlant de vertu, force est de souligner que la tare congénitale de ce gouvernement est la nomination de Cheikh Oumar Hanne, désormais ex-directeur du coud. Selon des informations recueillies à Seneweb, le rapport de l’ofnac 2014-2015 accuse Cheikh Oumar Hanne de fractionnement des commandes dans les marchés, d’octroi de subventions irrégulières, des pratiques de détournements de deniers publics et de faux et usage de faux. Outre l’action judiciaire, l’ofnac demande dans son rapport que Cheikh Oumar Hanne soit relevé de ses fonctions de directeur du coud et que toutes les mesures soient prises pour qu’il ne lui soit plus confié la responsabilité de diriger un organe public. Dans le détail, le directeur du coud a effectué un certain nombre de dépenses à l’occasion d’une cérémonie de visite, au campus, du chef de l’Etat. Le rapport constate le versement de subventions au régisseur pour les dépenses suivantes : 8 millions FcFa destinés aux étudiants de l’ucad, 15 millions FcFa pour l’habillement d’accueil pour les étudiants, 32 millions FcFa pour l’habillement des femmes et des hôtesses du coud, 34 millions pour la confection de tee-shirts, bodys et casquettes pour tous les étudiants et le personnel du coud. Un total de 89 millions a été engagé pour la cérémonie d’accueil au président de la république. Alors que la décision d’octroi des subventions est prise le 13 août 2016, et que la cérémonie était prévue pour le 31 décembre 2015. Il y a donc postériorité de la décision par rapport à l’événement que les dépenses sont censées couvrir. Pire, le document démontre qu'il n'y a aucune trace de l'effecti- vité des dépenses : pas de procès-verbaux de réception, pas de matières reçues dans le service. Cheikh Oumar a été encore cité par l’autorité de régulation des marchés publics (armp) dans son rapport 2016 comme faisant partie des mauvais élèves de la gestion « sobre et vertueuse ». En cause, l’exécution des marchés dont le montant s’élève à 851 064 340 F cFa. Dans le document, le cabinet KPMG, qui a fait l’audit, révèle que les personnes impliquées dans la passation desdits marchés n’ont pas signé la charte de transparence et d’éthique pour la gestion 2016. Le rapport relève également plusieurs anomalies dont « le retard dans la mise en place de la commission des marchés publics en violation de l’arrêté n°00864 du 22 janvier 2015, l’absence de fichier de fournisseurs agréés, des documents de paiements pour l’ensemble des appels d’offres ouverts... ». C’est le cas également pour l’avenant au marché de clientèle s0110/15, relatif à la gestion et exploitation du bloc restaurant de Bambey (Bambey 1, Lambaye 2, diourbel et ngoun- diane) pour un montant de 700 millions FcFa attribué à toune G international. Ces scandales financiers qui éclaboussent Cheikh Oumar Hanne n’ont jamais fait l’objet d’un démenti sérieux de la part du mis en cause. Quelques conférences de presse ou interviews lui ont suffi pour s’exonérer de toutes ces accusations émanant des corps de contrôle de l’Etat.
In fine, le remaniement tant attendu a accouché d’une souris. Le gouvernement actuel, à l’exception de quelque quatre ou cinq ministres, est bancal. Il ne permettra pas au Président de retrouver une attache avec les sénégalais parce que son casting est plus un état-major politique électoral qu’une équipe d’hommes et de femmes compétents aptes à mettre en orbite l’acte ii du PSE pendant ces cinq années à venir. Ainsi le sénégal continuera à aller dans le mur et ce sont les sé- négalais des classes moyennes et populaires qui en seront les premières victimes. Faire croire qu’un changement de ministres (15 entrants et 20 sortants), caractéristique de la saison 2 de la Mackyie, est la panacée capable de relancer la machine est dès lors trompeur. Un gouvernement ne s’apprécie pas à l’aune de son obésité, ni de la représentativité politique de ses ministres mais de la compétence et de la vertu de ses membres. Ce qui est une denrée rare dans ce Macky ii.
par Mamadou Oumar Ndiaye
MAXIME JEAN SIMON NDIAYE AU GOLGOTHA
Quand on sait que le remplaçant de Seydou Guèye était le très puissant et redouté secrétaire général de la présidence, on ne peut manquer de se poser des questions relatives à l’apparente — pour ne pas dire réelle — disgrâce du jadis homme fort du palais
Dans le brouhaha de l’accouchement dans la douleur du gouvernement Dionne III, une nomination n’a pas été suffisamment auscultée : celle de Maxime Jean Simon Ndiaye au poste de secrétaire général du gouvernement. Quand on sait que le remplaçant du ministre Seydou Guèye était jusqu’au weekend dernier, le très puissant et redouté secrétaire général de la présidence de la République, on ne peut en effet manquer de se poser des questions relatives à l’apparente — pour ne pas dire réelle — disgrâce du jadis homme fort du palais présidentiel. En tant que SGPR, en effet, il était doté de nombreux et importants pouvoirs. En étant rétrogradé au rang de « vulgaire » Seydou Guèye, il perd, du moins sur le papier, beaucoup de ces dits pouvoirs ! Que s’est-il donc passé pour que l’homme présenté comme figurant parmi les rares à pouvoir chuchoter dans l’oreille du Président — lequel lui faisait entière confiance — ait été prié de céder sa place à l’encore Premier ministre pour un temps non encore déterminé mais pas très éloigné ? Là réside probablement le plus grand mystère du nouveau gouvernement !
Certes, la rumeur avait couru depuis des mois que le Président souhaitait sortir du Palais, quelques forces d’inertie parmi lesquelles le fidèle et loyal — du moins, le disait-on — secrétaire général de son institution. Pour cause, disent les mauvaises langues, derrière son apparence de saint à qui l’on donnerait le bon dieu sans confession, se cacherait un intrigant, un sournois et un manœuvrier qui tisserait sa toile, ferait et briserait les carrières sans avoir l’air d’y toucher. Pardonne-leur seigneur, ils ne savent ce qu’ils disent !
Présenté comme une tombe, muet comme une carpe, rasant les murs, homme de l’ombre et, en tant que tel, abhorrant les feux de la rampe, fuyant comme la peste la presse, Maxime Jean simon ndiaye avait — a ? — tout pout plaire au président de la république. Lequel préfère accorder sa confiance aux hommes discrets, ternes diraient certains, en tout cas qui ne montrent guère d’ambitions (ce qui ne veut pas dire qu’ils n’en ont pas !). or, Maxime est l’archétype de ces personnages désincarnés. célibataire, fuyant les mondanités, austère, catholique pratiquant, il rassure à tous points de vues le président Macky Sall qu’il accompagne depuis le temps où celui-ci était ministre de l’intérieur. c’est Place Washington, en effet, que le jeune ministre né Pulaar dans une ville sérère, Fatick, a fait la connaissance de ce jeune administrateur civil sérère. Leurs chemins ne se sont plus séparés depuis lors. Il a emmené avec lui MJSN à la Primature où ce dernier était, avec Cheikh Awa Balla Fall, l’actuel directeur de l’ecole nationale d’administration (Ena), les deux « administratifs » maison.
Au lendemain de l’élection présidentielle de 2007, devenu président de l’Assemblée nationale, Macky sall a migré vers la Place soweto avec son cabinet où l’on trouvait Maxime Jean Simon Ndiaye. Et lorsqu’il a été débarqué du perchoir et a entamé sa traversée du désert, l’administrateur civil est retourné à son corps d’origine, au ministère de l’Intérieur où il a été placardisé. Il a repris du service à l’élection de son mentor à la magistrature suprême et a gravi les échelons jusqu’à devenir secrétaire général de la présidence de la république. Tous les dossiers sensibles de l’institution transitent par son bureau, parfois à l’insu du directeur de cabinet qui est pourtant son patron. Du moins sur le papier. Patron du cabinet présidentiel, le dircab a en effet sous sa coupe le secrétaire général auquel (voir encadré), il peut déléguer ses pouvoirs. Dans la pratique, Macky sall court-circuite souvent ses dircab pour confier des dossiers importants au fidèle et dévoué Maxime. Lequel gère par exemple le fonds social d’un montant de deux milliards de francs et ne rend compte de son utilisation qu’au Président lui-même.
Or voilà que tous ces pouvoirs importants, et par certains égards redoutables, Maxime Jean Simon Ndiaye va devoir les céder au Premier ministre Mahammad Boun Abdallah dionne qui hérite non seulement de ses fonctions de secrétaire général de la présidence de la république mais aussi avec le titre de ministre d’Etat ! Ce au moment où, lui, doit se contenter des attributions qui ont été jusque-là celles de Seydou Guèye qui avait remplacé à ce poste Abdou Latif Coulibaly.
Certes, comparaison n’est pas raison puisque ces deux derniers avaient pour interlocuteur direct — et patron — le Premier ministre tandis que le ministre Maxime Jean Simon Ndiaye, lui, demeure dans le giron du président de la république... qui va être chef du gouvernement après la suppression de la Primature. En attendant, c’est bien à l’encore Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne qu’il va devoir rendre compte et non plus, en toute orthodoxie administrative, au président de la république lui-même. Pour trouver un lot de consolation à son « Baye Fall » de Premier ministre, le président Macky sall a-t-il demandé à son moine-soldat Maxime Jean-Simon Ndiaye de se sacrifier et lui céder docilement sa place ? Nul ne sait. Cela dit, il convient de ne pas enterrer très vite ce fidèle catholique à propos duquel une mauvaise langue du Palais dit qu’il est « plus militant de l’eglise que de l’APR ! ». En effet, c’est bientôt Pâques et il n’est pas exclu que, poussé sur le Golgotha, cette colline de Palestine où Jésus fut sacrifié, lui aussi soit touché par le miracle de la résurrection ! Auquel cas, ses amis pourront chanter « hossana », « hossana »...
Par Mamadou NDIAYE
APRÈS LE BILAN, L’AVENIR
Cette répartition savante des rôles démontre toute l’habileté politique de Macky qui, pour étouffer toutes velléités d’émancipation alors qu’il vient à peine d’entamer son second mandat, s’est évertué à redessiner la cartographie de l’exécutif
Le Gouvernement, quel numéro de téléphone ? Le remaniement effectué, dans une discrétion surprenante mais au prix de longs conciliabules, l’équipe présentée à l’opinion dimanche soir révèle que le choix des hommes (et des femmes, bien entendu) a obéit à un délicat dosage pour parvenir à l’équilibre souhaité par le Président de la République.
Qui dit équipe, dit capitaine. Difficile dans le présent attelage d’identifier la figure du chef. Provisoirement tout au moins, Mouhammad Boun Abdallah Dionne voit son bail prolongé. A titre précaire cependant, puisqu’il est chargé de supprimer son poste de Premier Ministre à une prochaine session de l’Assemblée nationale.
Pour singulière que soit cette démarche, elle n’en est pas pour autant inédite. Car en 1984 déjà, un autre Premier ministre a eu à l’initier. Et d’ailleurs, Moustapha Niasse, pour ne pas le nommer, croisant dans les couloirs de l’auguste Maison une figure de proue du Parlement, l’apostrophe sur la particularité de sa mission du jour « défendre le projet de suppression de mon poste devant la Représentation nationale ! » Hilarité et tape à l’épaule entre les deux hommes qui regagnent alors, sérieux, l’Hémicycle. La suite est connue.
Par un hasard dont la politique a le secret, Niasse au perchoir s’apprête à présider une session parlementaire dont le scénario est écrit d’avance. La suppression de la Primature, si elle est actée, ouvre une grosse opportunité de mise sur orbite du secrétaire Général du Gouvernement, Maxime Jean Simon Ndiaye. Il est crédité d’une très grande compétence. Son style d’écriture charme le sommet de l’Etat et son effacement plaît ou du moins convient dans l’univers feutré du pouvoir où les moindres faits et gestes sont scrutés et disséqués à la loupe.
L’intéressé, lui, joue profil bas. Parce qu’il est jeune, il a donc pour lui le temps et, investi de la confiance du Président de la République dont il est un collaborateur attitré depuis des lustres, sa tâche de coordination de l’action gouvernementale va suffisamment l’occuper pour penser à autre chose. Pour l’instant.
Cette répartition savante des rôles démontre toute l’habileté politique du Président Macky Sall qui, pour étouffer « toutes velléités d’émancipation » ou des ambitions alors qu’il vient à peine d’entamer son second mandat, s’est évertué à redessiner la cartographie de l’exécutif en rappelant à ceux qui avaient tendance à l’oublier qu’il est « la clé de voûte des institutions ». Le Premier conseil des Ministres donnera un aperçu du fonctionnement de l’appareil exécutif remodelé.
Toujours est-il que le Chef de l’Etat prend tout le monde de court en jouant le contrepied, convaincu que les transformations qu’il appelle de ses vœux s’expriment à une vaste échelle du pays. Les premières infrastructures implantées dans le pays profond ont ouvert un boulevard d’opportunités à des acteurs jusque–là confinés dans des périmètres très réduits. Le Président Sall reste déterminé à transformer l’essai avec la conviction chevillée au corps que l’équité territoriale va favoriser l’équilibre et mieux, la stabilité du Sénégal. Il avait donné un avant-goût de ses intentions lors de la cérémonie d’investiture, n’hésitant pas à pourfendre ses compatriotes qui se complaisent dans la médiocrité ou s’accommodent d’état de fait rédhibitoire.
Selon lui, Dakar, la capitale, de même que les grandes villes de l’intérieur manquent d’âme et se révèlent quelconques à ses yeux. Son adresse à la nation sonnait donc la mobilisation pour les grandes causes. Car, convaincu que le Sénégal joue son avenir à l’échelle du continent. Devant les présidents Ouattara, Nguesso, Kagamé, Tchisekedi, et Buhari, le président sénégalais voulait prendre à témoin l’auditoire que les enjeux sont autres et débordent nos frontières même si la vigilance s’impose de garantir par tous les moyens la sécurité « à nos frontières ».
Le Rwanda a montré l’exemple après s’être sorti du purgatoire génocidaire. Désormais Kigali affiche des ambitions de leadership affirmé sous le magistère de Kagamé qui séduit au-delà des Mille Collines. Son voisin congolais tente de se réorganiser avec la ferme intention de jouer les premiers rôles dans une Afrique convoitées par les grandes puissances et perçue comme le continent pourvoyeurs de ressources naturelles. Sa vitalité démographique est un autre atout de taille dans la bataille de positionnement et d’attractivité.
La Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigéria se disputent le leadership en Afrique de l’Ouest. Dans tous ces pays, les paramètres de décollage se mettent en place. Mieux, le projet de vaste zone de libre-échange est entré en vigueur après la ratification la semaine dernière de la Convention par la Gambie. Comment mieux pénétrer cette « cour des Grands » si ce n’est par un effort collectif de sursaut, l’attachement de tous à des valeurs d’émancipation et de libération des freins de la croissance et surtout de lutte contre les « inégalités de destins ».
Le Président de la République a plusieurs « cartes en main » pour rendre efficiente son action en s’appuyant sur une administration rénovée et consciente des enjeux et de sa mission. En d’autres termes, le peuple sénégalais se réjouirait de la capacité des gouvernants à appliquer la volonté telle qu’elle s’est exprimée dans les urnes le 24 février dernier. S’il prétend avoir été élu sur son bilan, le président a de bonnes raisons de donner libre cours à son dessein de placer le Sénégal sur l’orbite du succès. La réorganisation du Ministère de l’Economie et de Finances obéit à cette logique de simplification et de proximité fondée sur un assouplissement des règles de procédures. Le pétrole et le gaz préfigurent le mouvement de transformation. Après le bilan, l’avenir. Du réalisme…
L'HISTOIRE MÉCONNUE DE MBAYE DIAGNE
Il a sauvé plusieurs centaines de Tutsis et de Hutus modérés - En 1994, le casque bleu sénégalais s’est illustré par son courage au Rwanda pendant le génocide
Il a sauvé plusieurs centaines de Tutsis et de Hutus modérés. En 1994, le casque bleu sénégalais Mbaye Diagne s’est illustré par son courage au Rwanda pendant le génocide. Vingt-cinq ans après sa mort accidentelle sur le terrain, ses proches et ses compagnons d’armes à Dakar se souviennent.
Yacine Mar Diop ferme la porte vitrée du salon. Un portrait du capitaine Mbaye Diagne, des trophées, des photos renfermées dans une vitrine. C'est ici, dans cette maison de la banlieue de Dakar, que la veuve du militaire sénégalais conserve les photographies et les souvenirs de son mari.
« Je me souviens du moment lorsqu’il a dû partir au Rwanda. Il avait tout acheté au marché pour faire un bon dîner. Il nous faisait rire. Tout le temps. Puis il a dû partir vers l’aéroport. J’ai voulu l’accompagner, mais il m’a dit : "Non, Madame, tu restes ici." Il a quitté la maison sans se retourner. C’est le dernier souvenir que je garde de lui », raconte avec émotion Yacine Mar Diop.
Ses anciens compagnons d’armes et ceux qui l’ont connu au Rwanda dessinent également le portrait d’un homme généreux et enthousiaste. Le colonel en retraite Mamadou Adje, alors capitaine lui aussi, se trouvait sur le terrain en 1994. « Mbaye Diagne était toujours là pour les moments difficiles quand on était à Base, à Guissény, puis à Kigali, raconte-t-il. Toujours là pour amener la joie et amener la cohésion autour de lui. Il était sérieux aussi dans ce qu’il entreprend. Je l’ai appelé le "Soldat stratégique". Le soldat qui est capable de faire la différence entre le combattant, le réfugié et le négociateur. »
Capitaine courage
Autant de qualités qui ont permis à Mbaye Diagne de sauver plusieurs centaines de Tutsis et de Hutus modérés. Difficile de dire combien exactement, mais d’après le département d’État américain, cité par le journaliste de la BBC Mark Doyle, le capitaine a évacué et protégé près de 600 d’entre eux. Les réfugiés ont été ensuite mis à l’abri à l’hôtel des Milles Collines, une opération supervisée par le Sénégalais.
Désobéissait-il aux ordres des Nations unies durant ces opérations ? Pour le colonel Mamadou Adje, « Mbaye Diagne respectait sa hiérarchie. Mais il n’hésitait pas à aller au-devant pour gagner en efficacité. Par exemple, un jour, il a fait interrompre le décollage d’un avion afin d’y transporter plus de réfugiés. Il s’adapte au terrain. »
Le 31 mai 1994, un obus touche la voiture du soldat non loin d’un point de passage dans la zone contrôlée par le gouvernement. Il meurt sur le coup. « À l’hôtel des Mille Collines, je me souviens des réfugiés qui pleuraient la mort de Mbaye Diagne, décrit Mamadou Adje. Tous le connaissaient. Nous étions alors très tristes. »
Une histoire méconnue au Sénégal
Sa veuve, Yacine Mar Diop, a attendu vingt ans avant que le parcours de Mbaye Diagne et ses actes soient reconnus par les Nations unies. En 2014, à Kigali pour les commémorations, l’ONU décide de donner le nom du capitaine à une décoration : la médaille pour acte de bravoure. Il est également honoré à titre posthume par Hillary Clinton, alors secrétaire d’État en 2011.
Au Sénégal, le nom du soldat et son histoire restent largement méconnus. Aucune rue, aucun boulevard, aucune avenue ne porte son nom. Pour trouver des traces de Mbaye Diagne dans Dakar, il faut se rendre au musée des Forces armées, qui lui a dédié une petite salle. À l’intérieur, une photo du capitaine, tout sourire. Autour, des affichages conçus par les Nations unies à propos du génocide.
Pourquoi une reconnaissance aussi timide ? Pour le directeur du musée, le colonel Mandicou Gueye, « Mbaye Diagneest un militaire exemplaire. [...] Mais tout le processus prend du temps », souligne-t-il. La veuve du capitaine Mbaye Diagne éprouve, elle aussi, une difficulté à aborder cette question de la reconnaissance. « Mon souhait ce serait que le nom de mon mari puisse figurer dans les manuels scolaires du pays, estime-t-elle. Que son histoire puisse être connue de tous. Son attitude sur le terrain, son courage doivent inspirer les jeunes. »
SUPPRIMER LE POSTE DE PREMIER MINISTRE, PLUS COMPLIQUÉ QU'IL N'Y PARAÎT
Mohammed Boun Abdallah Dionne est chargé de mener à bien cette réforme d’ampleur - Pour cela, il faudra passer par une refonte de la Constitution
Plus de Premier ministre au Sénégal : c’est, à terme, le projet du président Macky Sall. Le chef du gouvernement Mohammed Boun Abdallah Dionne est chargé de mener à bien cette réforme d’ampleur. Pour cela, il faudra passer par une refonte de la Constitution du pays.
En vue de réformer la structure de l’État, Macky Sall va devoir proposer un projet de loi à l’Assemblée nationale. Dans la Constitution, il va falloir effacer le terme de Premier ministre. Mais pas seulement, explique Ndiogou Sarr, professeur en droit public.
« L’existence du gouvernement est prise par la Constitution. L’existence du Premier ministre aussi est dans les dispositions de la Constitution. La Constitution elle-même reconnait au Premier ministre des prérogatives. Donc si on doit supprimer ce poste, il est évident que l’on doit toucher fondamentalement à la Constitution. Pas uniquement l’aspect qui concerne le poste du Premier ministre, mais tous les pouvoirs ou toutes les compétences que la Constitution a prévus et qui étaient dévolus au Premier ministre. »
Le régime politique sénégalais est dans une zone grise entre le régime présidentiel et le régime parlementaire d’après Ndiogou Sarr. La balance va maintenant pencher en grande partie du côté du président.
« Il est déjà submergé, le président de la République ! Il y a une centralisation trop forte. Ça va amener une inefficacité au plan administratif, ce qui va éloigner davantage les administrations. Par conséquent, je ne suis pas convaincu de la pertinence de la disparition du poste de Premier ministre. Maintenant, le président, ce sont ses prérogatives. Il décide de le faire, attendons de voir ce qu’il va nous proposer. »
Macky Sall qui n’a pas encore décliné la totalité des réformes prévues dans l’administration.
PAR Moussa Bèye
MULTIPLE PHOTOS
NOUS AVONS LU "SERVIR" D'ABDOUL MBAYE
Que personne ne devienne PM dans ce pays sans avoir au préalable lu ce livre qui rappelons-le, au-delà de sa vocation originale de rendre compte d’une mission, est un véritable outil, un guide pour tous les décideurs publics - NOTE DE LECTURE
À tout point de vue, l’exercice parait périlleux ! Donc besoin est-il de préciser qu’il ne s’agit point ici de dresser un « compte rendu » du livre encore moins de faire un résumé, mais juste une opportunité saisie pour vous partager une modeste impression pour ne pas dire émotion y découlant...Parler de l’ouvrage d’un homme qui « soigne sa mise » comme il soigne ses discours, sa posture ou son éloquence... est de manière intrinsèque un exercice hautement risqué.
En voyant le livre aussi volumineux (395 pages), on se demande à priori, si véritablement nous avons à faire à un masochiste, un homme dépressif, ou qui s’ennuie au point de vouloir meubler ou échapper à la prise du temps par l’écriture. On a aussi pensé à un roman avec un regard hypertrophié de ses actions. On appréhende également une éventuelle tentative de règlement de comptes etc. certainement pas ! C’est véritablement ignorer l’idée que l’auteur a de sa personne et surtout l’idée qu’il se fait de sa mission, « ... le poids de nos responsabilités et l’étendue de nos devoirs dans la conduite des politiques publiques de notre pays. ». Prolifique et généreux, il l’a été dans ce livre, vraiment !
En effet, on aurait pu simplement nous limiter à l’Avant-propos de l’ouvrage, car il est déjà en soi tout un programme. Or, l’auto-exigence de la tâche que l’auteur s’est astreinte se confond aisément avec le devoir, mais aussi le plaisir de s’y déférer. Le faire disons-nous avec une aisance, cette « aisance que procure le vrai », et avec une facilité qui surprennent le lecteur. Tout ceci est rendu sans doute possible grâce à sa cohérence, son attachement à la vérité qu’il lui « faudra dire en toutes circonstances », au respect de la parole donnée, mais aussi à la sincérité. Par voie de conséquence, un signal fort a été donné sur la culture de reddition de comptes, pourvu qu’il soit entendu et suivi....
Sinon comment peut-on comprendre quelqu’un qui rend compte alors qu’il n’en était, absolument pas obligé ? Très vite déjà, on réalise que rien ne se fera plus par hasard. L’auteur décrit assez rapidement d’ailleurs son parcours professionnel en brossant ses principales responsabilités, ses missions, ainsi que leurs corollaires.
- Il évoque aussi son sens des responsabilités et, surtout son attachement à une éthique professionnelle, outre la morale nécessaire... et dans l’action publique quotidienne.
- En se dressant comme un homme à la fois méthodique, discipliné, rigoureux et extrêmement exigent, l’ancien premier ministre se découvre déjà. Penser avant d’agir et surtout comment agir méthodologiquement pour une efficience maximale ! A noter que le souci et le caractère pédagogique nous accompagnent tout au long de cet ouvrage... « L’organisation d’une journée de travail », par exemple, qui commence par le réveil à 5 heures 20 minutes et une arrivée au bureau à 7 heures 30 minutes, donne ici un indicateur sur la charge de travail, mais aussi sur le poids de la conscience de ses responsabilités. Et d’ailleurs on confond aisément ici vivre et travailler, tant le travail effectif commence au réveil. Et on ne parle même pas de l’heure du coucher. L’exemplarité, ne peut être prise en défaut. Par conséquent, l’on est légitimement fondé à convoquer des réunions qui démarrent «à 8 heures précises, pour bien montrer à l’ensemble des participants que la ponctualité matinale n’est pas une chimère. »
- La pensée, le souci de l’autre pointe le bout de son nez « A ce bureau, je serai assis, et travaillerai au service des autres, au service de mes concitoyens. Je sais qu’ils n’y seront pas insensibles. Cela permettra de disposer sans doute d’un peu plus d’indulgence de leur part face à l’urgence. » Mais surtout, la volonté et l’envie de partager : sa conception « ...de rupture devenue si nécessaire à la gouvernance de la chose publique... », qu’il veut matérialiser par des actions concrètes dans le but ultime de « SERVIR l’intérêt général ». En quoi faisant ? Eh bien en « ... mettant en avant les vertus constructives de progrès. ». Autant dire toute une ambition.
Cette auto-exigence de rendre compte se confond même avec un code d’éthique et se veut aussi un outil méthodologique. Déjà, le caractère extrêmement bien lucide et structuré de l’auteur apparait dès les premières lignes de cet ouvrage. « Je suis alors animé par un sentiment d’impatience. » Avant d’ajouter un peu plus loin encore « J’ai par contre décidé d’être un Premier ministre pressé. » Car, conscient du caractère révocable ad nutum de la fonction, mais plus encore de l’immensité de la tâche à accomplir.
La méthode ! La méthode avec la conscience qu’elle est indispensable et doit être inhérente à l’action publique, si elle doit aboutir à des réalisations mesurables, quantifiables, traçables...l’exigence majeure !
Pour un pays qui a été habitué à un pilotage à vue, souvent à l’amateurisme qui a caractérisé surtout les derniers gouvernements avant la deuxième alternance de 2012, nous sommes servis. « Une préoccupation m’habitera d’ailleurs ensuite : il est important à cette place, dans cette station, que je prouve aux politiques et aux citoyens armés de leurs bulletins de vote, qu’ils doivent exiger de leurs dirigeants les preuves, la traçabilité de leurs capacités. »
Et pour une fois, un homme qui a compris non seulement qu’il était en mission, mais surtout compris le sens de celle-ci. On voit nettement que son expérience riche dans le privé avec un style de management différent orienté sur les résultats a été plus que sollicitée. « J’ai retenu de mes expériences de manager d’entreprises que l’atteinte de résultats ne peut seulement dépendre de la bonne décision prise ou de la bonne instruction donnée. Le résultat est le produit de l’exécution effective de ces décisions et instructions » . Comment ne pas s’interroger du reste, sur cette alchimie entre un homme qui a un tel background avec des gens qui, pour l’essentiel n’ont connu que la fonction publique ? D’autant plus qu’ « Il sera nécessaire d’impulser de nouvelles dynamiques de travail au sein de l’administration sénégalaise pour lui donner de l’efficacité, et obtenir des résultats à la fois visibles, mais également macro-économiques, en réorganisant le retour vers des fondamentaux stables, garants du long terme. ». Rien de moins !
Le professionnalisme, la confiance et le respect ne sont pas étrangers à cela «L’administration sénégalaise regorge de grands commis bien formés et compétents ». C’est certainement avec la contribution de ces derniers éléments là qu’il faut voir les recettes de cette « mutation vécue... par la primature ... devenue un cabinet d’étude par son organisation, son rythme et sa production. »
Cette fonction est décidemment un sacerdoce pour lui. La couleur est d’ores déjà annoncée, le ton donné. Pour quelqu’un qui aspire à une rupture et vient avec « une idée précise », la rupture n’est-elle pas déjà dans sa façon de faire ? Cela commence d’abord et avant tout par la haute idée qu’il se fait de ses responsabilités avec la prétention de vouloir inscrire son action dans l’histoire. Dans une période où tout était urgent, où il y avait le feu partout, « il faut donner des réponses aux urgences les plus extrêmes. » Il a su arbitrer entre les différentes priorités. Il a su par le souffle nouveau et un regard presque étranger qu’il a apportés à ce niveau de responsabilité étatique, sa vision, son expérience managériale qui rappelons-le encore, commence par le choix pointilleux et éthique de ses principaux collaborateurs. Ainsi, le premier challenge semblait être de s’entourer d’une équipe d’hommes et de femmes avec des compétences avérées, au sérieux indiscutable, connus et reconnus dans la haute administration. Á noter aussi sa capacité à « apprécier un effectif existant » et au besoin à le « mettre à mes normes » Un regard rassurant d’un serviteur de l’État qui a le souci de réussir sa mission. Les ingrédients d’une mayonnaise qui allait prendre. Ce qui est dans le fond, un hommage appuyé et traduit également la conviction que dans ce pays, existent des ressources humaines de qualité, il suffit juste de bien chercher. C’est aussi dans sa façon d’aborder les problèmes, avoir du bon goût et chercher le meilleur, y compris dans le choix de ses équipes.
Était-il au courant déjà que ça en soi était déjà une rupture ?
« Je fais renforcer l’équipe de mes conseillers par un spécialiste de l’organisation qui sera chargé du suivi des instructions. ». Ainsi les bases d’un véritable système d’information sont jetées. Et le lecteur ne peut s’empêcher de s’interroger sur l’inexistence d’un tel outil à ce haut niveau, centre des plus grandes décisions et orientations politiques de l’État. L’histoire est en marche à grands pas, «il lance le projet de son informatisation » qui sera « finalisé au moment de son départ », un legs utile, qui permet la traçabilité, le suivi à temps réel des mesures, instructions etc. Nous sommes véritablement dans le domaine par excellence du management de projet, programme et dans l’analyse fine des décisions et de leurs impacts...
Nous avons eu assez souvent des Premiers ministres qui se demandaient véritablement ce qu’ils faisaient à la Primature. D’autres, arrivés par surprise, sans aucune vision, aucune consistance..., et d’ailleurs comprenaient-ils réellement le sens, la portée ainsi que l’honneur du décret présidentiel signé pour leur nomination ?
Personnellement, nous nous sommes toujours posé ces questions à travers nombre de nos PM qui sont passés par le 9ème étage du fameux Building administratif. Pour certains, nous n’avons pas toujours eu un grand respect, l’histoire nous donne raison. Les deux qui ont succédé PAM, tout comme au moins deux qui lui ont précédé, la liste n’est pas exhaustive du reste ! De vraies catastrophes ambulantes.
Même si dans un pareil régime avec une prépondérance exacerbée, le président de la République, écrase beaucoup..., surtout quand le PM manque de personnalité, de caractère, de hauteur et, se caractérise par une incapacité à s’élever, une absence d’esprit et de convictions républicaines ... des tares qui sont considérables. Si nous devons encore avoir ce genre de PM, autant alors militer activement tout de suite pour la suppression pure et simple de la fonction !
L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a objectivement placé la barre très haute ! En effet, il nous renseigne : «Dans ces couloirs où nous marchons, et ces bureaux où nous travaillons aujourd’hui, résonnent encore, pour qui sait les entendre, les pas d’hommes et de femmes de nombreuses générations qui avant nous, ont eu à cœur, d’assumer et d’exercer résolument, avec la probité requise et le patriotisme ardent reconnu, le service de l’Etat et de la Nation » Que personne ne devienne PM dans ce pays sans avoir au préalable au moins lu ce livre qui rappelons-le au-delà de sa vocation originale de rendre compte d’une mission, est un véritable outil, un guide utilisateur pour tous les décideurs publics et PM etc.
Cet ouvrage, est à bien des égards, un condensé de l’action d’un Premier ministre et de son équipe. Ainsi pendant dix-sept mois, le Premier ministre Abdoul Mbaye a été dans le feu de l’action d’une façon ininterrompue avec dévouement, rigueur et professionnalisme. La tâche était titanesque, le contexte pas toujours favorable, mais une détermination et un sens de l’État, du sacrifice au service de l’intérêt général qui sont admirablement exemplaires. Il nous fait entrer de plain pied dans les rouages de la Primature avec un nombre incalculable de rencontres, des réunions de coordination, de réunions interministérielles multiples et variées, touchant à tous les secteurs d’activés. L’on comprend alors que des compétences transversales et multidimensionnelles sont plus requises, en dehors d’avoir une facilité à comprendre des dossiers à implication et à portée multiples. De la baisse de prix aux questions récurrentes des inondations, en passant par les campagnes multiples et variées, par les questions énergétiques, sans parler des questions de formations... « Le projet est dans le discours, et le discours indique le sens de la marche en avant. »
Le caractère méthodologique, processuel, mais surtout pédagogique du livre lu ne font l’ombre d’aucun doute. Un Président de la République, qui habite sa fonction avec des qualités intrinsèques d’un véritable Homme d’État, aurait pu utiliser Abdoul Mbaye dans l’intérêt exclusif du Sénégal et d’ailleurs conformément aux premières et nobles intentions de redressement du pays. Cela demandait aussi de ménager des susceptibilités personnelles, mais aussi disons-le franchement cette question de complexe d’infériorité ! Et pourtant, il affirme sa « reconnaissance au Président de la république, et a partagé avec enthousiasme et engagement son projet de ruptures, celui que les Gouvernements que j’ai eu l’honneur de diriger ont porté, pour l’intérêt du Sénégal ».
C’est là où résidait à notre humble avis les clés du succès et de la réussite des politiques sociales, économiques, institutionnelles..., gages d’un second mandat sans même avoir à battre campagne et surtout nous avoir évité tout ce gâchis. Notre conviction profonde est que c’était indiscutablement à la portée de tout homme sensé. Malheureusement pour nous et pour le pays, la politique politicienne prend la plupart du temps le dessus sur tout, hélas.
La lecture attentionnée du livre nous laisse avec le profond sentiment qu’Abdoul Mbaye a fait preuve d’une très grande sérénité, démontré si besoin en était encore un professionnalisme hors du commun. Une haute idée de la fonction de Premier ministre, une incarnation de ce qu’on attend d’un homme d’État. On aurait dit que cet homme a passé sa vie à se préparer à occuper cette fonction. On ne sent aucune fausse note, aucun cafouillage, ni même une note discordante dans son action. Un Premier ministre qui a exercé avec plénitude, dévouement et désintéressement ce rôle fondamental dévolu par les institutions de notre République dans la conduite et la coordination des activités du gouvernement. Abdoul Mbaye a exprimé son « bonheur d’avoir servi (son) pays au cœur de la République pendant dix-sept mois ! ». Inutile d’être un spécialiste pour savoir que c’est du grand art. Une maîtrise parfaite des dossiers, une connaissance approfondie et même inattendue du pays, une haute idée de lui-même, principalement de la fonction et, à juste raison. Une humilité, mais aussi une courtoisie qui font parties de sa marque de fabrique. Un homme qui avec le regard critique d’un citoyen averti, intéressé et attentif aux affaires publiques, avec des mots justes, adaptés aux circonstances livre un diagnostic sans complaisance. Mais également avec un pragmatisme et un bon sens qui sont dignes d’un grand patriote, matérialise la vision et les promesses du chef de l’Etat avec une connaissance assez surprenante de la situation sociale, politique et économique du Sénégal. En suivant l’argumentaire d’Abdoul Mbaye, l’on a souvent le sentiment d’un homme qui a une balance pour bien peser chaque mot avant de le mettre à sa place. Le ton toujours mesuré trahit souvent l’humilité d’un véritable leader expérimenté, qui à l’épreuve, a su gérer les affaires de la Cité avec responsabilité, détermination, conviction et don de soi. Dans l’histoire politique du Sénégal, il nous semble extrêmement difficile de citer un Premier ministre après Mamadou Dia, qui ait fait autant de don de soi, de sacrifices, qui ait fait de sa mission un vrai sacerdoce qu’Abdoul M’baye et, cela en un temps record.
Nous nous devons à la vérité de dire et cela pour avoir lu « Par devoir et par amitié » de feu Habib Thiam, un homme qui gagnerait à être plus connu. Nous n’avons pas eu la chance de lire, par exemple Mamadou Lamine Loume ou Adjibou Soumaré , pour dire qu’ils restent à notre sens hors catégorie. À l’évidence, et pour répondre à son interrogation du départ, nous confirmons notre certitude qu’il a bien fait « d’avoir pensé que la lecture de l’ouvrage pourra inspirer plusieurs de « (vos) concitoyens concernés par la gestion de la chose publique dans leur méthode d’action ».
Un exercice d’écriture qui, après réflexion, devrait être constitutionnalisé, une excellente façon à notre sens de l’institutionnaliser en l’inscrivant définitivement dans les pratiques Républicaines. Au président de la République, nous lui souhaitons dans ces moments particuliers de notre histoire politique, la même inspiration qui l’avait guidée à choisir quelqu’un comme Abdoul Mbaye. Au-delà des personnes, le choix d’un homme ou d’une femme, travailleur, loyal, qui a de la notoriété, de l’expérience, qui serait bien éduqué, avec une connaissance de l’État et des enjeux internationaux auxquels ce pays est confronté serait assurément un atout. Bien entendu une expérience dans le privé serait d’une valeur ajoutée certaine, un véritable meneur, un homme de terrain, prêt à endosser les réformes indispensables...... dans l’intérêt du Sénégal. « N’est-il pas temps qu’on y associe les cœurs ? », s’interrogeait légitimement le distingué Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Makhtoum.
Un Sénégal où les gens bien éduqués, dévoués, sérieux et compétents retrouveront leur véritable place. Nous serons alors loin de ce Sénégal des fossoyeurs, des blablateurs, des tonneaux vides et autres ignorants, ingrats qui, la plupart du temps, n’ont que l’insulte et les offenses à la bouche... Nous serons alors loin, en reprenant Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Makhtoum de ce « pays où il est extrêmement difficile de vivre et où il fait bon de mourir ».
Bon bref, énormément de choses à dire sur cet ouvrage d’une richesse et d’une densité exceptionnelles. Tout citoyen Sénégalais, toute personne qui s’accordera du temps pour le lire ne sera nullement déçu et n’aura sans nul doute le temps de s’ennuyer !