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27 juillet 2025
MENTION PASSABLE POUR LA SOCIÉTÉ CIVILE
Les Organisations de la Société civile du Sénégal obtiennent un score de pérennisation de 4,3 pour l’année 2017. Une note passable dans l’ensemble, apprécie Amacodou Diouf, président du Congad.
Les Organisations de la Société civile s’auto évaluent. Le rapport 2017 sur l’indice de pérennisation décerne aux Ocs un score de 4,3. Compte tenu de la diversité et de la complexité des actions des Osc, le Congad a voulu, à travers un processus d’auto évaluation, évoquer la capacité d’organisation, la viabilité financière des Osc, mesurer leur impact sur les populations, les contraintes, et les difficultés à travers les 7 indices choisis.
Les Organisations de la Société civile du Sénégal obtiennent un score de pérennisation de 4,3 pour l’année 2017. Une note passable dans l’ensemble, apprécie Amacodou Diouf, président du Congad. Le Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement, en partenariat avec Fhi360 et l’Usaid, a réalisé cette étude sur la base de sept indicateurs à savoir le cadre juridique, la capacité organisationnelle, la viabilité financière, le plaidoyer, la prestation de service, l’infrastructure sectorielle et l’image publique des Osc.
Mesurant l’indice du contexte juridique dans lequel évoluent les organisations de la Société civile, le rapport note une détérioration au courant de l’année 2017. L’étude souligne que «les droits de réunions pacifiques et d’expressions des Osc étaient moins larges que pendant les années précédentes». Autre indice mesuré, c’est la capacité organisationnelle des Osc, qui elle aussi, s’est dégradée durant cette période. Pour l’expliquer, Amacodou Diouf évoque le nouveau cadrage des mécanismes de financement de développement dans notre pays. «Aujourd’hui, nous sommes devant un appui budgétaire qui n’est pas favorable au financement du développement communautaire par le canal des organisations non gouvernementales et autres organisations de la Société civile», soutient le président du Conseil d’administration du Congad. Ce qui, quelque part, pose problème. Car, fait-il savoir, «les Osc ne disposent plus de ces ressources pour pouvoir créer des infrastructures d’investissement pour renforcer leurs missions. Des éléments qui impactent le caractère organisationnel des structures et qui influent également dans la prestation de services que les Osc offrent aux populations».
Sur le critère de la viabilité financière, les Osc n’ont pas, non plus, évolué. Elles peinent toujours à mobiliser des ressources pour des activités autres que les réponses aux rares appels à propositions publiés par des partenaires internationaux. Pis, «les sources de financements des Osc ne sont ni nombreuses ni variées et proviennent d’initiatives de développement bilatérales et multilatérales et de projets en partenariat avec d’autres organisations internationales actives au Sénégal», écrit le rapport. Et pendant ce temps, le plaidoyer n’a pas bougé. «Il faut que nous changions les formes de plaidoyer», recommande Amacodou Diouf. Il est vrai, soutient M. Diouf, les Osc participent et sont présentes dans les institutions comme le Conseil économique, social et environnemental, l’Ofnac, l’Armp, etc. «Mais quel est l’impact de leur participation et de leur présence sur la bonne gouvernance et le bien-être des populations», s’interroge le Pca. Pourtant souligne-t-il, la Société civile fait des propositions aux décideurs et que ces derniers tardent à prendre en compte. Il estime que les Osc doivent opter pour le plaidoyer actif, à l’image de ce qui se fait actuellement en France, notamment avec le mouvement des gilets jaunes. Quant à l’image des Osc dans l’opinion publique, généralement, rapporte le rapport, les médias offrent une analyse positive du rôle des Osc.
Il faut dire que ce rapport a concerné toutes les organisations de la Société civile. L’évaluation s’est déroulée pendant plusieurs mois et avait requis une interaction entre organisations de la Société civile du Sénégal et celles basée
ENTRE RESTRICTION DES DROITS ET LIBERTES ET CASSE-TETE DU FINANCEMENT
Des Organisations de la société civile (OSC) du Sénégal ont présenté hier, mardi 9 avril 2019, leur «lndice de Pérennisation» de l’année 2017, lors d’un point de presse organisé par le CONGAD, en partenariat avec l’USAID et FHI 360.
Selon Amacodou Diouf, en 2017, les droits et libertés des OSC étaient considérablement réduits du fait des interdictions des manifestations pacifiques et surtout des arrestations arbitraires de personnes qui expriment leur désaccord. Ce rapport s’articule autour de 7 points dont les sources de financement.
L’Indice de Pérennisation des Organisations de la Société Civile (OSC) du Sénégal, pour l’année 2017, a présenté hier, mardi 9 avril 2019, par le CONGAD, en partenariat avec l’USAID et FHI 360. Ce rapport qui revient sur les «Scores de pérennisation des OSC 2017 pour le Sénégal: 4,3» vise à mesurer les performances des OSC, en 2017. Il s’articule autour de sept (7) points essentiels que sont, entre autres, les contextes général et juridique, la capacité organisationnelle, la viabilité financière, le plaidoyer… Sur la note de synthèse de ce rapport, concernant le contexte juridique (5,0), il est écrit que la pérennisation de la société civile a connu un léger recul un en raison d’évolution négatives du cadre juridique de faibles capacité organisationnelle et de restrictions sur les droits de réunion pacifique et d’expression.
En effet, «le cadre juridique dans lequel évoluent les OSC au Sénégal s’est détérioré en 2017, du fait de droits de réunion pacifique et d’expression moins larges qu’avant», lit-on dans le texte. «Ce rapport est conçu par des experts, pendant des mois, qui étudiaient la situation des OSC en Afrique et dans le monde et nous avons tiré ce qui concerne le Sénégal. Les droits des OSC et les libertés de réunions pacifiques et d’expression ont été restreints en 2017», souligne Amacodou Diouf, le président du CONGAD. Il en veut pour preuve, les interdictions de manifestations pacifiques et les arrestations de manifestants dans la période précédant les élections de juillet. Mais également des journalistes, des utilisateurs de médias sociaux et d’autres personnes ayant exprimé leur désaccord ont été arbitrairement arrêtés. La capacitation organisationnelle des OSC: 4.1, s’est détériorée en 2017 «essentiellement en raison des contraintes de financement qui ont affaibli leurs structures de gestion interne et les ont empêchées d’engager ou de retenir des effectifs». Aussi la viabilité financière qui est de 4,9 n’a pas changé de façon significative. Selon la source, les OSC peinaient toujours à mobiliser des ressources pour des activités autres que des réponses aux rares appels publiés par des partenaires internationaux.
SOURCES DE FINANCEMENT MAIGRES DES OSC
Au niveau local, les sources de financement sont maigres. La plupart des financements des OSC proviennent d’initiatives de développement bilatérales et multilatérales et des projets en partenariat avec des organisations internationales actives au Sénégal. En 2017, on comptait parmi ces donateurs, l’Union européenne, la Banque mondiale, le PNUD et l’Ambassade de France, entre autres… Les pouvoirs publics se mettent progressivement à sous-traiter avec des OSC pour des prestations de services (gouvernance, éducation, eau et assainissement, santé). De même le volet plaidoyer (3,7) n’a pas changé en 2017, ajoute Amacodou Diouf, parce que «les OSC se prononcent sur les politiques publiques, dans les débats officiels: auditions publiques sur le budget, échanges sur la mobilisation citoyenne et l’environnement». D’ailleurs, les OSC participent au CESE, à l’OFNAC, à l’ARMP.
Et «des communications quotidiennes entre OSC et responsables gouvernementaux facilitent le partage d’information et la coopération», souligne la source. Pour ce qui est du point sur la prestation de service: 3.9, des OSC «sont restées les mêmes en 2017. Les OSC sont actives dans la prestation de services sociaux de base visant à améliorer les conditions de vie dans leurs communautés». Du coup leurs interventions dans la santé, l’éducation, l’eau et l’assainissement représentent une contribution importante aux secteurs du développement social humain. Aussi participent-elles activement à la formation des jeunes et des femmes dans des domaines comme: traitement des produits locaux, gestion du foyer, mécanique générale et informatique. En ce concerne qui l’image publique des OSC (3,7) dans l’opinion, elle «n’a pas évolué de façon significative en 2017. Les activités des OSC ont été couvertes dans les médias à tous les niveaux par divers organes de presse. En général, les médias offrent une analyse positive du rôle des OSC en renforçant leur visibilité et en disséminant leurs messages», conclut le document.
12 MILLIARDS DE LA COOPERATION ITALIENNE DEDIES AUX FEMMES
La quatrième réunion statutaire du Comité de pilotage du Programme d’appui au développement économique et sociale du Sénégal (Padess), s’est tenue hier, mardi 9 avril 2019, sous la tutelle du ministère de la Femme, de le Famille et du Genre.
Un atelier qui a permis de passer en revue l’état de mise en œuvre des recommandations issues du dernier Comité de pilotage et de soumettre le Plan de travail annuel (PTA) pour 2019. La Coopération italienne à allouée 12 milliards de F Cfa aux femmes pour la réalisation du projet.
L e Programme d’appui au développement économique et social du Sénégal (Padess) a tenu sa quatrième réunion statutaire avec l’Agencia italiano per cooperazionne (Coopération italienne), principal bailleur dudit programme. Il s’agit d’évaluer les performances du programme en termes de capacités d’exécution technique et budgétaire durant l’exercice 2018. De même, il a été soumis à l’appréciation du Comité de pilotage les activités à planifier et à budgétiser pour l’année 2019.
La mise en œuvre du Padess s’articule principalement autour des composantes suivantes: l’amélioration de l’accès des groupes vulnérables aux infrastructures et services sociaux de base, le soutien et le financement des activités génératrices de revenus des groupes vulnérables notamment les femmes, les jeunes et les familles. Il y a aussi l’appui au développement et à la consolidation des Pme, l’animation de dispositifs locaux de suivi évaluation et de coordination, entres autres. Ceci dans le but de contribuer à la réduction de la pauvreté par le soutien à l’opérationnalisation des politiques et stratégies nationales de lutte contre la pauvreté.
Pour Alexandra pierre Mattey, directrice la Coopération italienne, «le Padess est un projet qui a pris en charge l’héritage du Pides (Programme intégré de développement économique et social, ndlr), qui est un autre projet financé par la Coopération italienne et qui a pris fin il y a un mois». Elle explique que le Pides a été déroulé dans les régions de Dakar et Kaolack et qu’avec le Padess, «on a procédé à un élargissement de la carte géographique», avec la région de Sédhiou. A cet effet, poursuit-elle, 17 millions 500 mille euros, soit environ 12 milliards de F Cfa, ont été attribué au Padess, pour la réalisation d’infrastructures et d’équipements sociaux de base et de niveau intermédiaire.
Aïssatou Ayo Diop, coordonnatrice du Padess, note que «la stratégie de mise en œuvre du programme s’adosse à une logique multi-acteurs et sur un transfert de responsabilités à travers le principe de subsidiarité». Elle indique que les domaines d’interventions du programme sont, entre autres, l’amélioration de l’offre de services sociaux de base aux groupes en situation de vulnérabilité (femmes, jeunes, familles, handicapés), l’appui au développement économique local à travers le renforcement /soutien de services intégrés socioéconomique et l’appui aux Pme à travers la mise en place de mécanismes de financement innovants et fonctionnels etc.
Et Mme Ayo Diop de lister les réalisations de 47 infrastructures (sanitaires, scolaires, socioéconomiques et communautaires) dans les régions de Dakar, Sédhiou et Kaolack, l’amélioration de l’accès des femmes aux opportunités d’emplois et de revenus, l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base, le renforcement des capacités des acteurs (femmes, jeunes, élus locaux, etc.), avec la collaboration des partenaires financiers, à savoir des institutions de micro finance locales.
Le directeur de Cabinet du ministre de la Famille, s’est d’abord facilité des réalisations de la phase pilote du projet, non sans rappeler l’innovation majeure consistant à conférer aux organes de presse des différentes régions d’intervention le statut d’acteur clé dans la mise en œuvre du programme. Ce qui constitue, pour lui «un changement indéniable de paradigme dans les approches de développement. C’est pourquoi le Padess a décidé d’associer en amont comme en aval les acteurs de la presse, dans ce programme», dira-t-il.
SEULS 4 SPECIALISTES EN ACTIVITE AU SENEGAL
Les immunodéficiences primitives sont des maladies peu connues et qui causent beaucoup de décès, surtout chez les enfants. Elles sont dues à des anomalies du système immunitaire à la naissance.
Au Sénégal, seuls quatre spécialistes sont présents pour la maladie. Ainsi pour une meilleure prise en charge de ces pathologies, un congrès de la Société africaine des immunodéficiences (Asid) s’ouvre à Dakar à partir du 11 avril prochain. En prélude à la rencontre, les acteurs ont fait face à la presse hier, mardi.
Le Sénégal ne compte que quatre spécialistes pour prendre en charge les immunodéficiences primitives ou encore congénitales. Une maladie presque similaire au Vih-Sida et qui affecte les enfants. « La différence entre le Sida et les immunodéficiences est que pour le premier, on est infecté tandis que l’autre on nait avec » a souligné le professeur Tandalha Dièye. Pour ce dernier, ces maladies sont peu connues en Afrique et font partie de ces maladies non transmissibles et sont des anomalies du système immunitaire à la naissance. « Ces maladies qui affectent plus de 200 gènes avec plus de 400 anomalies sont peu connues en Afrique, et très peu diagnostiquées avec une mortalité élevée sans prise en charge adéquate », a fait savoir le professeur Dièye. Et de poursuivre : « Seulement 1% des personnes atteintes de déficits immunitaires primitifs sont diagnostiquées et il est urgent de trouver des personnes restantes en effectuant plus d’investigations».
Au Sénégal, 35 cas ont été dépistés à l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann. Selon la pédiatre, docteur Indou Dème Ly, seulement une bonne quinzaine sont suivis. « Nous avons beaucoup de perdus de vue, la prise en charge de la maladie est très coûteuse et nécessite un suivi pluridisciplinaire » a-t-elle évoqué. Et le professeur Dièye de renchérir : « il faut aujourd’hui que les médecins soient sensibilisés sur la maladie. Si un enfant présente les mêmes symptômes qu’un enfant atteint de Sida, et si après le test, on constate que c’est négatif, il faut tout simplement penser aux immunodéficiences».
Un congrès pour faire connaitre la maladie
Le Sénégal va abriter le 6ème congrès sous le thème : «Pense aux immunodéficiences et sauve de nombreuses vies d’enfants en Afrique». Pour le professeur Dièye, rien que d’y penser, le médecin peut arriver à sauver plusieurs vies. « Si on ne le fait pas, des enfants vont continuer à mourir et les parents vont aller voir les tradipratriciens alors que cette maladie peut être contrôlée». Pour cette rencontre, 300 participants sont attendus dont 30 orateurs étrangers. Elle sera rehaussée, selon les organisateurs, par la présence de la présidente de la Société européenne des déficits immunitaires primitifs (Esid) et du président de la Société asiatique des déficits immunitaires primitifs (Asid).
A cet effet, de nombreuses thématiques seront abordées lors de la rencontre telles que les infections, le diagnostic, la vaccination, le dépistage, le traitement substitution, la greffe, le cancer, l’auto-immunité, auto-inflammation entre autres. «Si en Afrique du Nord des avancées réelles sur le diagnostic et la prise en charge de ces patients ont été réalisées, tel n’est pas le cas en Afrique Sub-saharienne ou très peu de patients ont été diagnostiqués. Ces mises à jour durant le congrès permettront aux participants africains d’être mieux outillés pour détecter un nombre de plus en plus significatif de cas en Afrique Sub-Saharienne et de sauver de nombreuses vies d’enfants», a déclaré le professeur Dièye président de l’Association sénégalaise des immunodéficiences.
LE OUI.. MAIS DE LA SOCIETE CIVILE
Considéré comme l’un des slogans phares du quinquennat du président Macky Sall, le concept de “Fast Track“, à savoir l’accélération dans les procédures administratives, ne cesse de faire couler beaucoup de salive et d’encre.
Ladite procédure semble rencontrer, cependant, l’adhésion de certains acteurs de la Société civile, à l’image du président du Forum du justiciable, Babacar Ba, d’Ibrahima Sory Diallo, président de “Publiez ce que vous payez“, ou encore du Secrétaire général du Gradec, Ababacar Fall qui y voient une opportunité d’aller vite, mais aussi de lutter contre la corruption. Cela, même si, par ailleurs, ils pensent tous qu’il faut respecter les procédures normales pour certains dossiers compte tenu du volume financier.
BABACAR BA, PRESIDENT DU FORUM DU JUSTICIABLE : «Le Fast track peut être également un instrument efficace de lutte contre la corruption»
«Il faut reconnaitre que le Fast tract, si on ne se limite pas à la théorie, il peut être bénéfique pour le pays. Le Fast track est une procédure qui vise à accélérer le travail, on accélère la procédure. Cela pousse l’administration à aller vite et à travailler dans les meilleurs délais. Si aujourd’hui, on arrive à concrétiser le Fast track, cela peut être bénéfique pour le pays. Maintenant, nous avons l’habitude d’utiliser des slogans, des termes qu’on n’applique pas. Le Fast track peut être également un instrument efficace de lutte contre la corruption. Parce que ce qui passe aujourd’hui dans l’administration, quand un dossier est remis à l’agent, il le range tranquillement dans les tiroirs. Parce qu’il n’est tenu par aucun délai, et il ne subit aucune pression. Si vous ne mettez pas quelque chose sur la table, votre dossier ne sera pas traité. Aujourd’hui, avec le Fast tract qui vise à accélérer la procédure et impose à l’agent de l’administration de traiter un dossier dans un meilleur délai, vous en conviendrez avec moi que cela peut être efficace contre la corruption. Surtout avec cette suppression annoncée du poste de Premier ministre, le président sera en contact direct avec l’administration. Les agents n’auront plus cette latitude de travailler selon leur humeur, que vous mettez quelque chose sur la table ou pas. Je ne pense pas par ailleurs que cela puisse favoriser le gré à gré. Parce que même si on parle de Fast track, on va respecter les règles juridiques en vigueur. Le Fast tract se fera tout en respectant les normes, selon la procédure normale».
ABABACAR FALL, SECRETAIRE GENERAL DU GRADEC : «Ce mode Fast Track ne doit pas se faire au détriment du respect des procédures...»
«Tout d’abord, le concept de Fast Tract est un mot anglais qui traduit la volonté de faire les choses rapidement, de manière accélérée. Ce concept n’est pas du reste nouveau, car lorsqu’elle a été nommée Premier Ministre, Madame Aminata Touré avait utilisé la même expression en français lorsqu’elle s’exprimait sur sa nomination, elle disait que cela procédait de la volonté du Président d’accélérer la cadence. A mon avis, je pense que le Président, en lançant ce concept, a pris la pleine mesure de la situation et a décrypté le vote des Sénégalais qui souhaitent être gouvernés autrement dans un contexte marqué par d’énormes difficultés, car même s’il a été réélu à 58%, 42% de Sénégalais ne lui ont pas accordé leur suffrage. Logiquement, avec ce dernier mandat qui devra être le dernier, le président doit être dans une posture de changement de perspective. Si, lors de son mandat de 7 ans, la volonté de rempiler pour un deuxième mandat a pris le dessus sur tout, il ne devrait pas en être de même pour ce quinquennat au vu des urgences que constituent le chômage des jeunes, les questions de l’éducation ainsi que les réformes dans la gouvernance attendues depuis longtemps en termes de rupture et qui tardent à se réaliser. Cette volonté de faire les réalisations en mode Fast Track ne doit pas se faire au détriment du respect des procédures en matière de gestion des marchés publics par l’attribution des marchés de gré à gré».
IBRAHIMA SORY DIALLO, PRESIDENT “PUBLIEZ CE QUE VOUS PAYEZ“ : «J’avoue que nous nous encourageons le Fast track, parce que...»
«J’avoue que nous, nous encourageons le Fast track, parce que nous le vivons. Surtout ceux qui sont au niveau des régions, la question des lenteurs administratives bloquent le fonctionnement de certaines régions et du coup, ça impacte sur leur développement. Parce qu’il est incroyable, aujourd’hui, par exemple, que tu perdes le papier de ton terrain et que tu aies besoin d’un duplicata, on te dit que ça se traite à Dakar. C’est au minimum deux semaines. Alors qu’aujourd’hui, avec l’internet, on devait construire des raccourcis très facilement et permettre aux gens d’avancer. Dès fois, on a besoin d’un plus petit détail, on vous dit qu’il faut déposer un dossier qui doit aller à Dakar. Quelquefois, ça se perd dans les méandres de l’administration au niveau de Dakar. Vraiment, à ce niveau, nous l’encourageons. Mais quand même, je pense que pour certains grands travaux de l’Etat, il faut prendre tout le temps nécessaire, suivre toutes les procédures, compte tenu du volume financier, mais également de certains malencontreuses expériences que le Sénégal a connues, ces années passées. Il ne faut pas que certaines raccourcis permettent à certains de traverser les mailles qu’il faut, pour qu’on soit sûr qu’on a passé le marché à ceux qui présentent les meilleurs profils».
LA SOLUTION DU STREAMING «AFRICAIN»
La musique Sénégalaise a perdu de sa superbe et doit retrouver son lustre d’antan - Le constat est unanime chez les acteurs - Et pour retrouver ses lettres de noblesse, cela passe forcément par une reconnaissance internationale
Si la musique locale, tous genres confondus, veut s’exporter et pénétrer le juteux marché mondial, elle devra forcément passer par le streaming. C’est l’avis des acteurs qui, hier, ont théorisé le modèle africain du genre lors du forum africain du Midem, la plus grande rencontre de professionnels de la musique.
La musique Sénégalaise a perdu de sa superbe et doit retrouver son lustre d’antan. Le constat est unanime chez les acteurs. Et pour retrouver ses lettres de noblesse, cela passe forcément par une reconnaissance internationale. Dans cette optique, la question de savoir comment distribuer nos artistes pour atteindre un public international a été le prétexte pour faire un diagnostic de ce qui empêche la musique Sénégalaise de pénétrer le marché international. Pour l’ancien coordonnateur du Fonds de développement des cultures urbaines (Fdcu), «il existe un marché physique et virtuel qui est fébrile et a une insuffisance politique». Dans cette logique, s’interroge Oumar Sall, «qu’est ce qui explique que nous ne soyons pas trop présents à l’international ?». Nix, le rappeur sénégalais, a un début de réponse : «Il faut construire un projet et le faire fonctionner de manière générale. Mon 1er album m’a permis de faire l’Afrique francophone. Il m’a ouvert des portes et m’a fait voyager partout.» Pour l’ancien membre de Dakar All star, la qualité doit être de mise avant toute projection vers l’international. Pour autant, il est d’avis que l’Afrique a ses réalités que l’industrie du disque doit prendre en compte. Le faible taux de bancarisation en est une et empêche l’application du modèle occidental de streaming. D’ailleurs, c’est ce qui a poussé Nix à créer sa plateforme de distribution de musique Dido, qui est «une plateforme de distribution qui prend en compte la bancarisation faible, le paiement mobile et la pénétration mobile. Ça peut aider à la mobilité de nos artistes», a dit Nix.
Plus nostalgique, Alune Wade, auteur et compositeur, estime qu’il «faut arriver à créer un objet comme on l’a fait avec le vinyle, la K7 et le Cd. Ca va donner aux gens l’envie de l’acheter». Sur la problématique d’exportation, le chanteur estime que les artistes locaux devraient commencer par conquérir le marché régional, histoire d’avoir une base solide, avant de voir le marché occidental. Un constat qui a poussé Jean-Pierre Seck à se demander «comment exister en ayant un écosystème défavorable ?». Pour Ibrahima Kane de Digital Virgo, une plateforme qui fait dans le paiement mobile, «l’environnement du streaming est perfectible. Le modèle africain se cherche et continuera à le faire. Pour autant, une solution devra intégrer ces 3 facteurs : le paiement mobile, la monétisation, et le marketing digital». Ces échanges ont eu lieu hier lors du Forum africain du Midem qui est l’événement business mondial leader de la communauté musicale. Il regroupe, connecte, sert et encourage la communauté musicale mondiale à échanger, créer, forger des relations qui dessineront l’avenir de l’industrie musicale. Cette rencontre aura lieu au mois de juin prochain à Cannes. Ils seront 80 pays, 2 mille sociétés et 5 mille participants attendus pour la 53ème édition. Le Sénégal, qui veut un pavillon pour avoir une chance de vendre ses talents, sollicite l’aide des pouvoirs politiques pour y parvenir.
LES TRAVAUX DU STADE PAUL BIYA SONT A L’ARRÊT
En manque de liquidité, le groupe italien n’a pas pu tenir ses engagements auprès de ses salariés qui ont entamé des séries de grève.
Le stade qui porte le nom du président de la République du Cameroun, Son Excellence Paul Barthélémy Biya, est à l’arrêt. Ce qui fait désordre sur le chemin qui mène à la Can 2021.
Les travaux du stade Paul Biya qui devaient être terminés avant le 31 mars sont à l’arrêt depuis une semaine. D’abord secouée par une vague de grève suite à la démobilisation des ouvriers par rapport aux salaires impayés, la direction de l’entreprise a décidé de fermer le chantier au complet en attendant le paiement par l’Etat du Cameroun des factures qui attendent d’être payées.
En manque de liquidité, le groupe italien n’a pas pu tenir ses engagements auprès de ses salariés qui ont entamé des séries de grève. Nos confrères du site Africa Foot United rapportent, en citant le Contrôleur de projet, le Français Benoît Fabre, que «ces mouvements ont eu comme élément initiateur, un petit retard de salaires, mais qui aujourd’hui est réglé. On a payés hier (mercredi 3 avril 2019) les salaires. Ce n’est pas réglé à 100% parce qu’il y a le salaire du mois de mars qui est encore en cours de règlement. L’origine, c’est effectivement le retard qu’il y a eu, d’un mois de salaire».
Pourquoi l’entreprise italienne, qui a pourtant présenté des garanties solides et qui livre des projets bien plus ambitieux à travers le monde, en est-elle arrivée là ? Au lendemain de la décision du gouvernement d’accélérer les travaux, des demandes de changement au projet initial ont été proposées par l’entreprise et approuvées par le maître d’œuvre qui est l’Etat du Cameroun. Fort de ces avenants au contrat initial, Gruppo Piccini se lance donc dans des commandes en mode accéléré de matériaux partout dans le monde et principalement en Italie. Puis, il fallait affréter des bateaux pour leur acheminement au port de Douala et les transporter sur le chantier à Olembé Yaoundé. «ON A PAYE MAIS ON N’A PAS ENCORE ETE REMBOURSES. DONC ON SE RETROUVE A SEC»
Toutes ces dépenses ont été payées à même le budget prévu par le Groupe Italien et il s’agissait en réalité d’un déplacement de fonds. «On a payé toutes ces choses qui n’ont pas encore été remboursées. Et donc, on se retrouve à sec. On a demandé au gouvernement [camerounais] de nous aider à renflouer la trésorerie afin qu’on puisse terminer les chantiers», explique Benoît Fabre.
On ne va pas finir de s’extasier devant autant de mauvaises prévisions des hautes autorités du pays de Roger Milla. Des projets finissent par se réaliser sans l’ampleur prévue au départ, avec des coûts centuplés et des délais inconséquents. A quoi aura donc servi le fait d’accélérer les travaux de ces stades puisqu’à la fin, cela prendra plus de temps que si le projet avait été bien planifié au départ. C’est simplement un gâchis.
«JE N’AI NEGLIGE AUCUN ASPECT»
Selon Malick DAFF, l’équipe nationale du Sénégal des moins des 17 ans sera outillée pour une bonne participation à la Coupe d’Afrique de la catégorie prévue du 14 au 28 avril en Tanzanie
Les Lionceaux seront prêts aussi bien sur le plan technique que sur le plan mental à l’heure d’aborder la Coupe d’Afrique de la catégorie prévue du 14 au 28 avril en Tanzanie. A la veille de leur départ (la remise du drapeau national est prévue ce matin), l’entraîneur Malick Daff estime n’avoir négligé aucun aspect après une bonne préparation ponctuée par des tournois.
L ’équipe nationale du Sénégal des moins des 17 ans sera outillée pour une bonne participation à la Coupe d’Afrique de la catégorie prévue du 14 au 28 avril en Tanzanie. A quelques jours de la compétition à laquelle le Sénégal prendra part pour la deuxième fois, l’entraîneur Malick Daff rassure sur l’état de la préparation ponctuée par une participation à de tournois. «On a fait une très belle préparation. Depuis 1 an, on a voyagé et fait des tournois un peu partout. Nous avons été en regroupement à Toubab Dialao pendant plusieurs de semaines. Il y a le tournoi de l’Ufoa mais aussi du Japon qui a été de très bonne facture. Nous sommes revenus pour disputer le tournoi de l’Ufoa et puis le tournoi au Maroc. Nous avons joué beaucoup de matches et l’équipe s’est bien comportée. Nous allons donc voyager ce mercredi après avoir bien travaillé. On est fin prêts pour le démarrage de la compétition le 15 avril», rassure Malick Daff.
Avant de poursuivre : «mais ce sont des tournois. Maintenant, nous allons passer aux choses sérieuses. Avec beaucoup d’humilité, nous sommes conscients de ce qui nous attend. On va travailler car nous savons que la compétition ne sera pas facile. Il faut croire en soi et continuer de travailler». Toutefois, le coach des Lionceaux ne fait pas de fixation sur ses prochains adversaires en phase de poules notamment la Guinée, le Maroc et le Cameroun. «On a joué le dernier tournoi où toutes les équipes qualifiées à la Can y ont participé ainsi que des équipes sud américaines et européennes. On a fait un bon tournoi en Turquie. Nous avons affronté le Nigeria mais nous avons regardé le Maroc, la Guinée et le Cameroun, nos trois adversaires. On peut regarder jouer les équipes mais les systèmes peuvent changer. Ce qui est important pour nous sera de croire à nos qualités et d’imposer notre façon de jouer. C’est maintenant à l’entraîneur de s’adapter par rapport aux systèmes», confie-t-il. Au-delà des aspects tactiques, Malick Daff estime que son équipe est tout aussi au point sur le plan de la préparation mentale, psychologue. «J’ai préparé les joueurs pour la compétition et je n’ai négligé aucun aspect.
La compétition, ce n’est pas seulement le terrain mais c’est avant d’y aller. Il y a des choses aussi importantes que la récupération ou la concentration. Il ne s’agit pas d’entrainer seulement, l’entraineur doit être un psychologue et doit pouvoir maitriser beaucoup de choses. Les joueurs ont été très bien préparés pour la compétition. Nous allons tout faire pour faire un bon tournoi et essayer de gagner le trophée», avance-t-il.
Après la réception du drapeau national, les Lionceaux quittent Dakar ce mercredi pour Dar-Es-Salam. Ils démarrent dans la poule B avec une rencontre contre le Maroc le 15 avril. La Guinée sera ensuite au menu les 18 avril. Les Lions livreront leur dernier match de poule contre le Cameroun le 21 avril. Dans la poule A, on retrouve Tanzanie, le pays organisateur, il y a le Nigeria, l’Angola et l’Ouganda.
Mame Lika Sidibe présente sa revue de presse du 10 avril 2019.
AMADOU BA FACE AU TEST DES LOCALES
A moins de l’épargner des tirs contre lui, comme il l’a fait avec Dionne en envisageant la suppression du poste de PM, Macky Sall va décider de l’avenir du nouveau ministre des Affaires étrangères aux prochaines Locales
Le départ de Amadou Bâ de l’influent ministère de l’Economie et des finances peut être considéré comme une disgrâce. A moins de l’épargner des tirs contre lui, comme il l’a fait avec Dionne en envisageant la suppression du poste de Pm, Macky Sall va décider de l’avenir du nouveau ministre des Affaires étrangères aux prochaines Locales. Tout dépendra des investitures à Dakar.
Il est vrai que la nouvelle équipe de Dionne est aussi… Locales. Macky Sall entend donc poursuivre son compagnonnage avec ses alliés dans Benno bokk yaakaar. Et c’est pourquoi l’Afp et le Ps notamment restent et conservent leur quota dans le gouvernement. C’est encore une «armée» préparée à aller à l’assaut des collectivités locales, ce qui explique d’ailleurs la promotion de certains responsables qui ont gagné leur localité et d’autres qui sont lancés dans la course. Mais il est vrai aussi que des responsables qui ont des résultats positifs dans leur fief n’ont pas été récompensés. Ou en tout cas pas à la hauteur de leurs attentes. Quelque part, cela peut ressembler à une sanction ou disgrâce. Le cas Amadou Bâ. Beaucoup ont vu son départ du département de l’Economie, des finances et du plan aux Affaires étrangères comme une sanction. Une purge. Possible puisqu’au regard de l’influence de l’argentier de l’Etat, il n’aurait pas craché sur ce ministère liquide. C’est en grande partie ce département qui a le poids d’un mini gouvernement qui l’a fait. Politiquement. C’est aussi le Cv qui lui donne le privilège de trôner sur l’Apr et Benno bokk yaakaar de Dakar, après une rude bataille en sourdine avec Abdoulaye Diouf Sarr. Même si la confiance du président de l’Apr a aussi pesé. Bien évidemment, le Président Macky Sall a arbitré en sa faveur. Mais en acceptant de prendre aussi le risque de perdre une capitale acquise, un moment, par Khalifa Sall, Amadou Bâ jouait son avenir. Encore que c’était moins évident pour la Présidentielle où l’ex-maire de Dakar avait soutenu Idrissa Seck. Donc, logiquement -mais ce n’est pas toujours le cas en politique- il ne pouvait qu’être récompensé, quoique la victoire ne soit pas de son seul fait. Les promotions politiques sont aussi le fait de celui qui nomme et dégomme. Qui investit et n’investit pas. Macky Sall lui-même, après avoir «réélu», en tant que directeur de campagne, Abdoulaye Wade en 2007 dès le premier tour et lui avoir «offert» la majorité aux Législatives de la même année, même si l’opposition significative les avait boycottées, a été déchargé de ses fonctions de Premier ministre pour aller à l’Assemblée nationale. Ce qui n’était pas de son goût. Comme quoi les succès ne sont pas toujours récompensés.
EN ATTENDANT LES INVESTITURES
Cependant, en prenant les Affaires étrangères, le désormais ex-Mef peut bien se sentir «dégradé». Dans un contexte de dernier mandat et de succession qui se joue, il aurait naturellement préféré rester argentier. Il aurait plus les coudées franches dans ce département que là où le Président l’a mis. Les Locales se pointent, sauf report, et la politique se passe à l’intérieur. Alors que lui sera plus dans les dossiers de l’Extérieur et de la diplomatie. Aura-t-il le temps nécessaire pour se déployer ? De ce point de vue, il pourrait perdre de l’influence. Disgrâce ? Peut-être. Mais il y a à relativiser ce choix présidentiel. Le patron de l’Apr des Parcelles Assainies n’était pas loin d’un poids Premier ministre. Il était la cible comme pouvait bien l’être Boun Abdallah Dionne. Encore que tout dépendra de ce que ce dernier sera et fera en tant que Secrétaire général de la Présidence. Les mêmes raisons qui ont poussé le chef de l’Etat à vouloir supprimer le poste de Pm pour, entre autres, étouffer toutes velléités de succession prématurée ont dû prévaloir dans le cas Bâ. Certains le voient même comme un plan «naturel» pour Macky Sall. Voilà pourquoi on ne peut pas ne pas penser qu’en le déplaçant, Macky Sall lui enlève le «statut» de fusible. Il est encore le patron de Bby à Dakar. Et les investitures aux prochaines Locales clarifieront les choses. On verra si Macky l’«Amadou» toujours. Ou s’il veut le reléguer au «Bâ» de la liste.