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6 août 2025
MACKY RÉITÈRE SON APPEL AU DIALOGUE
Le président de la République, investi mardi pour un second mandat, a réitéré son appel à ’’un dialogue sans exclusive, constructif et ouvert’’ à toutes les forces vives de la Nation
Le président de la République, Macky Sall, investi mardi pour un second mandat, a réitéré son appel à ’’un dialogue sans exclusive, constructif et ouvert’’ à toutes les forces vives de la Nation.
’’En vertu du serment que je viens de prêter, je serai le président de toutes les Sénégalaises et de tous les Sénégalais. Je renouvelle, par conséquent, mo appel au dialogue sans exclusive, un dialogue constructif et ouvert à toutes les forces vives du pays, forces politiques, économiques et sociales’’, a-t-il notamment dit.
Le président Macky Sall s’exprimait lors de son investiture après son installation par le Conseil constitutionnel pour un second mandat de cinq ans.
Macky Sall dit mesurer pleinement ’’la responsabilité et la gravité’’ de la charge de président de la République.
’’Elle rappelle, cette charge, que la démocratie et la République consacrent l’égale dignité des citoyens et que le mandat électif n’établit aucun privilège au profit du mandataire sur les mandants, mais plutôt une mission au service du bien commun’’, a-t-il expliqué.
Pour le chef de l’Etat, il s’agit de ’’servir et non se servir’’. ’’C’est donc avec humilité et détermination que je me remets au service du peuple sénégalais’’, a ajouté Macky Sall.
Par Ibrahima MBODJ
L’AFRIQUE DANS LA NASSE DU TERRORISME
En fait beaucoup d’armées occidentales (France, Etats-Unis…) se pressent entre le Mali et le Niger pour, disent-elles, lutter contre le terrorisme
Après les attentats de New York le 11 septembre 2001 signés par Al-Qaïda et la décision subséquente des Etats-Unis d’engager une guerre à l’échelle planétaire contre le terrorisme, le monde a commencé à prendre de plus en plus conscience d’un phénomène qui, bien que n’étant pas nouveau et présentant un aspect protéiforme, avait dorénavant la particularité de vouloir conquérir des territoires.
Perçu dans un premier temps par certains observateurs comme étant un avatar du « choc des civilisations » entre Monde islamique et Occident chrétien ou au mieux une réaction du monde pauvre et exploité contre celui riche, le terrorisme d’inspiration islamiste s’est très vite révélé comme frappant davantage les pays musulmans que ceux appartenant majoritairement à une autre religion. Pourtant bien avant ce coup de massue d’AlQaïda, l’Afrique était déjà confrontée dans les années 1990 en Algérie à un terrorisme impitoyable des groupes islamiques pendant la « décennie sombre » qu’a traversée ce pays du Maghreb. Mais, grâce au courage de son peuple et de son armée, les barbus qui voulaient s’emparer du pouvoir ont été défaits en dépit d’un bilan humain élevé. A l’est de notre continent également, plus précisément en Somalie, la guerre civile qui a déchiré ce pays à partir de 1991, opposant le gouvernement fédéral à l’Union des tribunaux islamiques (Uts), a fait disparaître l’Etat central et éclaté son territoire en plusieurs entités (Somaliland, Puntland, Maakhir).
Et en 1998, les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie furent frappées par des attentats qui ont fait des dizaines de victimes. Sans entrer dans les détails de l’intervention américaine avec ses multiples péripéties pour combattre l’Uts (et plus tard les Shebab), disons que c’est la faction la plus dure de cette dernière qui va donner naissance en 2006 aux islamistes d’Al Shebab à la faveur de l’intervention éthiopienne. S’étant affiliés à Al-Qaïda, ces derniers prendront dans leur ligne de mire l’Amisom, la force d’intervention déployée en décembre 2006 par l’Ua avec l’aval de l’Onu et les différents pays composant cette force, comme par exemple le Kenya qui a été frappé par divers attentats jusqu’à récemment.
En mer, sur la côte somalienne et le golfe d’Aden, le trafic maritime était menacé par la piraterie entraînant l’intervention des flottes occidentales. Ce tableau du terrorisme d’avant 2001 de notre continent serait incomplet si on ne parle pas aussi de la situation de violence permanente entretenue en Rdc, en Rca (pays riches en matières premières) par les rebellions armées et en Ouganda par l’Armée de libération du Seigneur. Tout cela montre donc que le terrorisme auquel l’Afrique est actuellement confrontée était déjà endémique dans certaines parties du continent. Toutefois, à partir de 2001 et surtout depuis la destruction de la Libye en 2011 par l’Otan (Etats-Unis, Grande-Bretagne et France), il a pris vigueur et ampleur et s’est même implanté au cœur du Sahel grâce au gigantesque arsenal libyen auquel ont eu accès divers groupes terroristes et rebellions. Ventre mou de la sous-région africaine, le Mali a été le premier pays attaqué par les groupes islamiques qui, après avoir conquis sa région nord de l’Azawad, ont fondu sur Bamako, sauvé in extremis en janvier 2013 par l’intervention française.
Une force de 12000 Casques bleus (Minusma) parmi lesquels des Sénégalais, essaie depuis de stabiliser le pays tant bien que mal aux côtés du contingent français (force Barkhane). Les actes terroristes continuent toujours de fragiliser le Mali et touchent maintenant le centre du pays et débouchent maintenant sur des affrontements communautaires sanglants (Dogons contre Peuls). Les attaques terroristes frappent également le Burkina Faso et ont une fois débordé sur la Côted’Ivoire avec l’attaque de Grand Bassam en mars 2016. Né en 2002 au Nigéria, Boko Haram, à l’origine un mouvement radical prônant un Islam rigoriste qui rejette l’éducation occidentale, s’est mué au fil des années (en 2009) en une puissante milice armée qui attaque et déstabilise tout le nord du Nigéria mais également le Cameroun, le Niger, le Tchad. Affilié à Al-Qaïda puis à l’Etat islamique, Boko Haram, malgré les rudes coups reçus de ces différents pays, est comme le chat au sept vies et continue de semer la terreur à chaque fois que l’on croit en venir à bout. Cette progression de la menace terroriste (AlQaïda au Maghreb islamique, Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest – AlMourabitoune, Boko Haram) va pousser en février 2014 à la création du G5 Sahel regroupant le Mali, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad pour coordonner leur politique sécuritaire.
Dans son volet militaire (en plus de celui économique) un contingent de 5000 hommes a été mobilisé par les cinq pays mais l’insuffisance de ses moyens le rend encore peu opérationnel. En fait beaucoup d’armées occidentales (France, Etats-Unis…) se pressent entre le Mali et le Niger pour, disent-elles, lutter contre le terrorisme. Même au sud du continent, une région peu islamisée a vu en octobre 2017 un mouvement islamiste apparaître au nord du Mozambique, une région possédant d’importantes réserves en gaz naturel. Encore une simple coïncidence ? C’est donc dire qu’à l’ouest et à l’est, au nord comme au sud, notre continent semble être pris en tenailles par la violence du terrorisme « islamiste » ou autre. Cela pose un grand défi aux appareils sécuritaires des différents Etats et appelle à une profonde réflexion géopolitique sur la signification de cette situation car cela a tout l’air d’une guerre hybride contre notre continent.
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MACKY S'ENGAGE POUR UN QUINQUENNAT VERT
Le chef de l'Etat, investi mardi pour un second mandat de 5 ans, a appelé à une mobilisation générale pour ’’forger l’image d’un nouveau Sénégal’’, avec ’’zéro déchet’’
Le président de la République, Macky Sall, investi mardi pour un second mandat de 5 ans, a appelé à une mobilisation générale pour ’’forger l’image d’un nouveau Sénégal’’ avec ’’zéro déchet’’.
’’J’appelle à une mobilisation générale pour forger l’image d’un nouveau Sénégal, un Sénégal plus propre dans ses quartiers, plus propre dans ses quartiers, plus propre dans ses villages, plus propre dans ses villes, en un mot un +Sénégal zéro déchet+’’, a-t-il dit.
S’exprimant après son installation par le Conseil constitutionnel, Macky Sall a annoncé qu’il prendra ’’sans délai des mesures vigoureuses dans ce sens’’.
Il a invité aussi les autorités territoriales et locales ainsi que les mouvements associatifs et citoyens à s’y engager.
Macky Sall a estimé qu’il est urgent de ’’mettre fin à l’encombrement urbain, à l’insalubrité, aux occupations illégales de l’espace public et aux constructions anarchiques dans des zones inondables comme le Technopole’’.
Le président de la République a annoncé le lancement d’un vaste programme de construction de 100 mille logements sur cinq ans pour permettre aux Sénégalais avoir ’’un logement décent, à un coût accessible’’.
LE GARDIEN DIALY KOBALY NDIAYE A REIMS, DEPUIS HIER
Depuis hier, Dialy Kobaly Ndiaye fait des tests à Reims, en France. Le portier international tisse sa toile en direction de la CAN «Egypte 2019»
La convocation de Dialy Kobaly Ndiaye par Aliou Cissé pour les matches de mars dernier contre Madagascar (2-0, 6e journée des éliminatoires de la CaN 2019) et le Mali (2-1, en amical) a suscité une vive polémique. voilà que cette promotion du vice-champion d’Afrique U20, en février dernier, à Niamey (Niger) a fait monter sa cote au point d’intéresser beaucoup de clubs européens. Mais l’international sénégalais junior a porté son premier choix sur le Stade de Reims (ligue 1 de France) pour faire tester son talent de génie dans les buts. arrivé en France le week-end dernier, le portier de 19 ans n’a pas perdu de temps pour prendre la température et baigner dans l’ambiance des vestiaires du 6e de la l1 française.
En effet, le joueur s’est entraîné avec les pros a, hier. et aujourd’hui, ce sera autour des pros b de l’accueillir dans les installations du club. déjà pisté par l’As Monaco pour intégrer son effectif, Kobaly doit se battre pour trouver un point de chute en France. Car, il est un potentiel candidat pour le poste de 3e gardien pour la Can «Egypte 2019». les deux premières places étant logiquement réservées à Edouard Mendy (Reims, France) et Alfred Gomis (Spal, Italie). «Je suis encore jeune, mon passage en équipe nationale a m’a permis d’apprendre beaucoup de choses. C’est un plaisir, en tant que jeune joueur d’intégrer si tôt l’équipe nationale. C’est un rêve qui se réalise. Je dirais aussi une expérience de plus pour ma carrière», a déclaré le joueur formé à école de football Diabancounda d’Abéné (département de Bignona), où il a fait ses études secondaires de la 6e à la 3e.
«Dialy est un garçon qui a toujours cru en lui. et on n’est pas surpris par sa progression fulgurante, parce qu’il a été formé à bonne école. et s’il parvient à gravir de tels échelons, c’est à son honneur et grâce à son talent qu’il a montré partout où il est passé. S’il continue sur cette lancée, il fera partie du futur de notre football», témoigne Lamine Diassy, le Secrétaire général et administrateur de l’école de foot d’Abéné. pur produit du Navétane, Dialy Kobaly Ndiaye s’est révélé avec les cadets de l’ASC Samaba d’Abéné. en compétitions nationales, après avoir défendu les couleurs de l’équipe fanion d’Abéné, il est allé monnayer son talent à Kébémer et à l’olympique de Ngor. C’est Cayor Foot qui l’a fait découvrir à l’univers du foot mondial, grâce à pierre Mathieu. «le président de notre école de football s’appelle Abba Diabang. il vit actuellement en France.
C’est Erasme Tendeng, un ancien du Casa Sport, qui assure son intérim. Quand il a été présélectionné chez les juniors, Dialy est venu jusqu’au au village pour échanger et recueillir la bénédiction des parents et des dirigeants. après la Coupe d’Afrique U20, il est revenu au village. Quand koto l’appelait pour rejoindre les U23, il était au village pour se ressourcer et se taper quelques jours de repos. C’est pour dire son attachement au village d’abéné qui s’honore de le voir grandir en tant que footballeur», se réjouit M. Daisy, membre du Comité exécutif de la ligue de Ziguinchor de football.
CAPITAL HUMAIN, DIVIDENDE DÉMOGRAPHIQUE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE INCLUSIF
Les différents gouvernements qui se sont succédé de 1960 à nos jours se sont investis pour la résorption du gap constaté dans notre développement. Des investissements ont été faits dans beaucoup de secteurs avec des fortunes diverses.
Le Sénégal, comme la plupart des pays africains, fait face à de nombreux défis et obstacles, sur la voie du développement économique. Ces défis et obstacles sont en majeur partie d’ordre structurel. Cependant, l’attente des populations est très forte dans tous les secteurs, où tout est prioritaire. Les différents gouvernements qui se sont succédé de 1960 à nos jours se sont investis pour la résorption du gap constaté dans notre développement. Des investissements ont été faits dans beaucoup de secteurs avec des fortunes diverses. Les vingt dernières années, des efforts ont été consentis, particulièrement dans les infrastructures. La croissance économique progresse d’année en année depuis 2012, mais faudrait-il qu’elle soit effectivement inclusive ?
Sans doute, nous pouvons sans risque de nous tromper, affirmer que l’Etat du Sénégal a mis en place des politiques publiques, pour rendre la croissance inclusive. Si l’on se réfère aux bourses familiales, à la couverture médicale universelle et au Pudc, l’on se rend compte des mesures de redistribution des fruits de la croissance. L’investissement dans les infrastructures doit se poursuivre, mais les pouvoirs publics doivent réorienter la politique de développement économique et social, beaucoup plus vers l’optimisation du capital humain et la capture du dividende démographique, gages d’un développement inclusif et durable.
L’OPTIMISATION DU CAPITAL HUMAIN
Mieux vaut tard que jamais. Aujourd’hui, l’optimisation du capital humain devient une priorité, un impératif. En effet, c’est un facteur qui a été occulté, tout au moins négligé par le passé dans nos politiques publiques. Il a fallu attendre que des institutions comme la Banque mondiale en fassent un sujet d’actualité, pour que nous en prenions conscience. A tout point de vue, l’optimisation du capital humain permet de constituer une masse critique de citoyens imbus de civisme, de responsabilité et qui sont conscients de leurs droits et devoirs et prêts à s’impliquer dans le développement économique et social. C’est la raison pour laquelle, les pouvoirs publics doivent beaucoup plus investir dans l’éducation et la formation, dans la santé et dans l’économie numérique.
INVESTIR DANS L’EDUCATION.
Un système éducatif qui forme des apprenants, qui sont par la suite versés dans le lot des chômeurs, n’est pas performant. Le Sénégal dispose d’un bon système éducatif, qui nécessite d’être réformé. Tout système est perfectible, et le nôtre doit tendre vers l’adéquation entre éducation, formation et emploi. En réalité, l’optimisation du capital humain n’incombe pas seulement aux pouvoirs publics. Les entreprises du secteur privé doivent aussi investir dans le développement du capital hu main, qu’elles ont sous leur responsabilité. Le développement économique ne peut prospérer sans des citoyens bien formés, ayant des aptitudes qui leur permettent de comprendre, de relever et de transcender les goulots d’étranglement qui se dressent sur leur parcours.
Le Sénégal est en train de faire des efforts dans ce domaine, avec l’érection de nouvelles universités, la création des Isep (Instituts supérieurs d’enseignement professionnel), l’équipement des laboratoires de recherche fondamentale, etc. Les pouvoirs publics doivent poursuivre cette politique dans l’enseignement en général, tout en insistant sur la qualité. En définitive, ne faudrait-il pas un regroupement de tout le système éducatif, du primaire au supérieur dans un seul ministère ? Cela pourrait permettre l’harmonisation des politiques dans ce secteur, de la base au sommet.
INVESTIR DANS LA SANTE.
«Mens sana in corpore sano» : Un esprit sain dans un corps sain. Pour prétendre au développement, il faut au préalable que les citoyens soient en bonne santé, aptes à s’impliquer dans le processus de création de valeur. Le maillage du territoire en infrastructures s’impose, pour prendre en charge les besoins des populations dans ce domaine. Des efforts sont faits, il faut le reconnaître, avec l’ouverture de nouveaux hôpitaux et autres centres de santé et la couverture médicale universelle. Mais la demande persiste, il est donc souhaitable d’accélérer ce processus d’investissements dans le secteur de la santé, notamment en relevant le plateau médical dans les principales structures. Les politiques de prévention sanitaires doivent être une priorité, pour favoriser la productivité des actifs, et réduire l’absentéisme dû aux congés maladie. Les actifs ne se limitent pas seulement à ceux qui sont dans les bureaux et les usines. Ils concernent également les paysans et toutes les autres composantes de la population qui sont valides, et sont en mesure d’apporter leur contribution dans la construction nationale. L’implantation de centres de santé dans les zones reculées du pays, peut-être prise en charge par le Puma (Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers). D’ailleurs, le Puma a commencé à travailler dans ce sens, il faut souhaiter que cela continue et s’intensifie.
La réorientation des politiques publiques vers l’optimisation du capital humain doit-être une priorité au Sénégal. La phase 2 du Pse doit impérativement intégrer des investissements dans l’éducation, la formation et la santé.
LA CAPTURE DU DIVIDENDE DEMOGRAPHIQUE
Le Sénégal est composé d’une population très jeune. Sur plus de quinze millions d’habitants, les jeunes de moins de quinze ans représentent 42% environ. Cela peut se traduire comme un atout, comme cela peut être un handicap. Une population jeune constitue un potentiel pour le développement économique et social. Cette frange de la population, si elle est bien prise en charge, peut être un pari sur l’avenir. Au demeurant, cette prise en charge demande beaucoup de sacrifices sur le plan de la santé, de l’éducation et de la formation. Cette jeunesse peut constituer un handicap pour la société, si elle n’est pas productive. Dans ce cas, elle représente un poids pour la Nation. Alors, le Sénégal comme la majeure partie des pays africains, doit d’abord régler le problème de la croissance démographique. En effet. Pendant que le taux de croissance économique n’augmente que d’un pour cent (1%) par année, la croissance démographique tourne autour d’un peu plus de trois pour cent (3,08 %) par an. L’on comprend bien que tout effort consenti dans les investissements, restera toujours en deçà des attentes. L’accroissement de la population annihile les retombées attendues de la croissance économique. Les pouvoirs publics doivent poser le débat sur le contrôle de la natalité dans notre pays. Le Président Macron a alerté sur les effets négatifs de la croissance démographique en Afrique. Il n’a pas tort, tous les spécialistes en matière de développement l’ont déjà dit avant lui. L’erreur du Président français, est de poser le problème avec condescendance. Le problème doit-être posé avec pédagogie, et par les décideurs africains d’abord. Dans le classement Idh (Indice de développement humain), le Sénégal occupe la 31ème place en Afrique et la 164ème place dans le monde. Sans doute, il existe une corrélation entre la croissance démographique et ce classement Idh. Le Sénégal est un pays en développement avec des ressources limitées, alors que la demande sociale s’accroît de manière exponentielle. Aucun gouvernement ne peut et ne pourra résoudre cette équation, s’il ne règle pas le problème de la croissance démographique.
Investir dans le capital humain pour son optimisation, permet d’accélérer le développement inclusif et durable et l’on pourra prétendre à la capture du dividende démographique.
1200 BOVINS ET 200 CAPRINS IMPORTES POUR LA SECONDE PHASE
Le ministre de l’Elevage et des Productions animales a présidé, hier, à Niague, dans le département de Rufisque, la cérémonie officielle de réception de 1200 bovines génisses gestantes et 200 caprins de race européenne à haut potentiel laitier. Une seconde phase opération après celle de 2017 qui, selon Aminata Mbengue Ndiaye, permettra, à terme, de réduire considérablement le gap de la production laitière qui dont la facture s’élève à plus de 10 milliards de francs CFA.
Le renforcement du potentiel génétique laitier de notre cheptel national passe impérativement par des options stratégiques et des initiatives fortes. Une observation du ministre de l’élevage et des productions animales, qui appelle à un changement de comportement pour maintenir les acquis de la première phase. «le pari de la résorption de la facture laitière peut être gagné, si les acteurs s’engagent à changer de paradigme dans la manière de gérer l’élevage. il nous faut plus de rigueur, d’endurance, de pragmatisme dans la conduite des missions qui nous sont dévolues en vue de produire plus et mieux pour devenir de véritables champions dans le secteur», a exhorté hier le ministre.
En marge de la cérémonie tenue à la ferme agro-pastorale du lac Fapl à Niague ouolof, elle a certifié que les performances réalisées en 2017 peuvent être rééditées en adoptant une démarche conjointe adossée sur trois leviers. il s’agit, fait-elle noter, «de la limitation des pertes de productions dans le système d’élevage extensif, de l’insémination artificielle pour renforcer l’effectif des métis issus du croisement entre les vaches locales et les taureaux exotiques, de l’importation de génisses gestantes avec l’exploration des races bovines africaines adaptées aux conditions climatiques de la plus part des régions de l’intérieur du pays». la production annuelle au niveau de l’intensif tourne autour de 20 millions de litres pour une demande globale de 244 millions de litres de lait. Celle locale est passée de 52% en 2012, à 55% en 2018. l’élevage pastoral couvre près de 55% de la production, alors que 49% sont issus de la production de l’intensif.
Une tendance qui, d’après le président de l’association nationale pour l’intensification de la production laitière (Anipl), mérite d’être inversée. «la pratique de la culture fourragère est l’option retenue pour l’amélioration du cheptel. 700 hectares sont régulièrement emblavés pour la culture du maïs et de sorgho durant la période hivernale. 50 milliards de francs CFa d’investissement cumulés des différents membres. 12 000 tonnes de fourrages avec 400 emplois direct et près de 5000 emplois indirects», a relevé Mamadou bâ. il qui informe, par ailleurs, que 1 250 000 francs CFa ont été déboursés par chaque membre de l’association pour l’acquisition d’un sujet, avec une subvention de l’ordre de 400 millions de francs CFa de la part de l’etat. des intrants pour une promotion durable de la filière qui, dit-il, nécessite la satisfaction d’un certains nombres de doléances. des demandes qui tournent autour des questions liées à la disponibilité des terres pour l’élevage intensif et la culture fourragère, à la protection zoo sanitaire, à la sécurisation des investissements et à la régularisation des fermes à travers des baux.
DES PARTISANS DE MADICKE NIANG DEBARQUES DE LEUR POSTE
Sale temps pour les partisans de Me Madické Niang qui travaillent dans l’administration. en effet, certains d’entre eux ont commencé à payer leur soutien à l’élection du 24 février dernier l’ancien président du groupe parlementaire «liberté et démocratie»
Barka Isma BA (Vox Populi) |
Publication 02/04/2019
Sale temps pour les partisans de Me Madické Niang qui travaillent dans l’administration. en effet, certains d’entre eux ont commencé à payer leur soutien à l’élection du 24 février dernier l’ancien président du groupe parlementaire «liberté et démocratie». Le candidat de la coalition «Madické 2019» a été la principale attraction lors de la campagne électorale qu’il a marquée de ses empreintes, de par son sens de l’humour et ses attaques contre le président sortant et son régime.
Après Cheikh Abdou Ndiaye, coordinateur régional de Louga de «Madické 2019», qui a été débarqué de son poste de chargé des affaires administratives et financières de la délégation au pèlerinage, «sur instructions du premier ministre», c’est au tour du coordinateur de «Madicke 2019» de la région de Fatick de faire les frais de son compagnonnage avec l’avocat-politicien.
Madiangane Fall, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été viré de son poste de chef de la division des séances et des commissions de l’assemblée nationale, via un arrêté signé par le président de ladite institution, au nom du bureau. il faut signaler que l’arrêté en question n’a pas révélé la motivation de cette décision. le document susnommé souligne seulement que «les Questeurs et le Secrétaire général sont chargés, chacun en qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui sera enregistré, communiqué et publié partout où besoin sera». Me Madické Niang et ses partisans ne devraient pas tarder à réagir face à cette traque.
«DJIBO KA A CONTRIBUE AU RENFORCEMENT DE LA DEMOCRATIE DU SENEGAL»
L’œuvre de feu Djibo Leyti Kâ a été revisitée, avant-hier, au centre Alé Badara Sy de Linguère, par le Secrétaire général de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd), Diégane Sène,
LINGUERE : L’œuvre de feu Djibo Leyti Kâ a été revisitée, avant-hier, au centre Alé Badara Sy de Linguère, par le Secrétaire général de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd), Diégane Sène, qui animait un panel sur la vie et le parcours du «petit berger peulh», rappelé à dieu le 14 septembre 2017. C’était à l’occasion de la célébration du deuxième anniversaire de la Convergence citoyenne pour l’espoir et l’intérêt du Djoloff (Conceid), créée par le responsable politique Bakhao Fall, par ailleurs chef du personnel au ministère de l’industrie.
Le chef de file des rénovateurs a déclaré que la mémoire de Djibo Kâ restera longtemps parmi les siens. «C’est un véritable homme d’etat que nous avons perdu le 14 septembre 2017. il nous a laissé un parti démocratique et il a contribué au renforcement de la démocratie dans les années 97-98». Selon lui, le parti (Urd) continuera à exister dans l’espace politique, malgré les difficultés relatives au manque de moyens. «l’Urd est vivante. Tous les responsables sont là. il en est de même dans les autres départements. Chaque fois qu’on va quelque part, on a des ‘Ndiatigués’, cela veut dire qu’on a un parti national, un parti qui est présent, un parti qui est vivant qui, peut-être, n’a pas assez de moyens pour se déployer autant que les autres, mais qui a certainement beaucoup plus de volonté que la plupart des partis politiques», a souligné le Diégane Sène.
Pour sa part, le président de la Conceid est revenu sur le choix porté sur feu Djibo Kâ pour être le parrain de la célébration du deuxième anniversaire de son mouvement politique. «Djibo ka fut un grand commis de l’etat. C’est pourquoi, en tant que jeunes, nous avons pensé lui rendre hommage pour les services qu’il a rendus au djoloff et au Sénégal». a noter qu’un récital de Coran à la mémoire de l’illustre disparu et un investissement humain ont été exécutés par Bakhao Fall et compagnie.
«LA MANIFESTATION DOIT ETRE CONSIDEREE COMME UN SCANDALE DEMOCRATIQUE ET INSTITUTIONNEL DE PLUS»
Dr Babacar Diop s’est voulu très clair : «Macky Sall, après avoir perpétré son crime contre la démocratie sénégalaise, va prêter serment ce mardi 02 avril 2019 pour un second mandat à la tête de notre pays.
La cérémonie de prestation de serment du président Macky Sall prévue, ce matin, a été tournée, hier, en dérision par le leader des Forces démocratiques du Sénégal (FdS). En conférence de presse, hier, Dr Babacar Diop s’est voulu très clair : «Macky Sall, après avoir perpétré son crime contre la démocratie sénégalaise, va prêter serment ce mardi 02 avril 2019 pour un second mandat à la tête de notre pays. Cette prestation de serment n’a aucun fondement légitime. la manifestation de demain (aujourd’hui) doit être considérée comme un scandale démocratique et institutionnel de plus». Selon lui, cette manifestation«n’est pas conforme à la volonté populaire». «Nous demandons aux représentations diplomatiques de ne pas y prendre part. restant fidèle à la position de l’opposition, au lendemain du scrutin, nous rejetons, absolument, systématiquement, résolument et définitivement, les résultats préfabriqués imposés au Conseil constitutionnel. Nous ne reconnaissons pas Macky Sall comme le président légitime de la république du Sénégal. la cérémonie de demain (aujourd’hui) n’engagera que ceux qui l’organiseront. ainsi, nous demandons aux forces vives de refuser de reconnaître Macky Sall comme président de la république afin de continuer la lutte pour exiger la tenue d’un nouveau scrutin. l’opposition devra être ferme et résolue dans sa position pour ne pas tomber dans un nouveau piège», a renchéri le coordonnateur des FdS.
Les FDS vont lancer la Conférence internationale sur le Sénégal (CIS)
Dr Babacar Diop a également souligné que «le débat sur la mise en place d’un gouvernement parallèle que Forces démocratiques du Sénégal (FdS) avaient proposé à l’opposition, a permis des discussions très approfondies avec des Sénégalais de tous bords pour la construction d’une plateforme politique commune afin d’organiser la résistance populaire au Sénégal et partout dans le monde». a l’en croire, c’est la raison pour laquelle, ils ont décidé, en accord avec d’autres forces patriotiques d’ici et de la diaspora, de lancer, dans les prochaines semaines, la Conférence internationale sur le Sénégal (CiS). «paris est fin prêt pour accueillir et organiser cette Conférence internationale dans des délais très proches. les discussions se poursuivent pour déterminer de manière définitive le lieu et le format de la Conférence», a-t-il précisé.
D’après Dr Diop, la Conférence internationale sur le Sénégal (CiS) «sera un rendez-vous de tous les patriotes, démocrates et nationalistes, pour définir un agenda pour le progrès, un agenda pour le futur afin de jeter les bases de la r é v o l u t i o n citoyenne, nationale, démocratique et populaire (rCNdp). elle aura essentiellement trois objectifs: organiser la résistance populaire, conduire la lutte, construire une alternative démocratique». il a signalé que «toutes les questions qui déterminent l’avenir de la nation seront inscrites à l’ordre du jour: la résistance, le franc CFa, les Ape, la souveraineté, le pétrole et le gaz, la démocratie, la bonne gouvernance, le foncier, le statut de la femme, la jeunesse et l’emploi, les institutions, la réforme de la Justice, le développement durable».
Dr Diop sur son soutien à Idy : «Je n’ai aucun regret»
Sur la non-matérialisation de son projet d’installer un gouvernement parallèle, Dr Babacar Diop dira : «J’ai fait une proposition à l’opposition sénégalaise de mettre en place un gouvernement parallèle. Lorsque nous avons lancé cette proposition, il s’est trouvé qu’il y a beaucoup de Sénégalais qui ne font pas partie des appareils, qui ont participé à la dernière échéance présidentielle, qui ont réagi, alors que certains qui avaient participé à cette dernière présidentielle étaient plus ou moins réticents. C’est leur droit». Mais, pour lui, «le plus important, c’est le peuple en tant que tel, et beaucoup de Sénégalais ont réagi, ont participé aux débats et aux panels, pour approfondir». et de préciser: «Je ne peux rien imposer, j’ai fait simplement une proposition. Il n’a jamais été question pour nous d’installer l’instabilité au Sénégal, mais d’organiser, surtout de préparer la lutte, planifier cette lutte dans les discussions, les forums, que nous eus avec les Sénégalais d’ici, avec les Sénégalais de la diaspora. Nous sommes convenus d’approfondir l’idée du gouvernement parallèle et de nous mettre dans une perspective plus intéressante que l’idée de ce gouvernement parallèle». Quid de la position d’Idrissa Seck sur l’idée du gouvernement parallèle ? «Nous avons engagé des discussions avec le président Idrissa Seck et elles sont très profondes. on est en train d’évaluer tout de manière structurée. Ce sont des discussions avant les élections, après les élections, les perspectives politiques, gouvernement parallèle, Conférence internationale. Dans prochains jours, Idrissa et Babacar Diop vous donneront leur position de manière structurée sur ça».
Par rapport au soutien qu’il a apporté à la candidature du président de «Rewmi» lors de la présidentielle, l’ancien responsable socialiste a indiqué : «Je n’ai aucun regret. au contraire, ce fut une fierté de porter la candidature d’Idrissa Seck. Souvenez-vous, lorsque je portais la candidature d’Idrissa Seck, c’était dans un contexte extrêmement difficile. J’ai eu le courage de, non seulement, porter sa candidature, mais aussi d’organiser un Congrès d’investiture. J’ai appelé des milliers de jeunes».
LE DG DE L’ONAS CONTREDIT PAR LES CHIFFRES DE L’ANSD, DU PEPAM, DE L’OMS ET DE L’UNICEF
Africa Check, un site spécialisé dans la vérification des informations en Afrique, dans son récapitulatif hebdomadaire publié, hier, révèle que le taux de «65% de Sénégalais qui n’ont pas accès aux toilettes», avancé par Lansana Gagny Sakho, est faux
Le débat sur le nombre de Sénégalais ayant accès à l’assainissement, notamment à des toilettes descentes, a suscité des réactions. Ainsi, Africa Check, un site spécialisé dans la vérification des informations en Afrique, dans son récapitulatif hebdomadaire publié, hier, révèle que le taux de «65% de Sénégalais qui n’ont pas accès aux toilettes», avancé par Lansana Gagny Sakho, est faux
Contrairement aux propos tenus par le directeur général de l’office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), lors de l'atelier de validation du programme national de développement durable de l'assainissement autonome du Sénégal (Pnddaa), il y a dix jours, le vérificateur d'informations africa Check a prouvé, en se référant aux chiffres du Pepam et à l'Ansd, que le taux de 65% sans toilettes avancé par le patron de l’Onas est en déphasage avec la réalité. Les dernières données de l'agence nationale de la statistique de la démographie (Ansd), ainsi que celles de l'Unicef et de l’Oms, ne corroborent en effet pas le chiffre indiqué par M. Sakho
M. Sakho : «Les journalistes ont mal compris ce que je voulais dire»
«Le pourcentage des Sénégalais n’ayant pas accès aux toilettes doit tourner autour de 65%», avait déclaré Lansana Gagny. Interpellé par africa Check, il se défend : «Ce sont les journalistes qui ont mal compris ce que je voulais dire». dans sa dernière revue annuelle sectorielle conjointe, le programme (sénégalais) d’eau potable et d’assainissement du millénaire (Pepam), analyse le niveau d’accès à l’assainissement au Sénégal par rapport à la région subsaharienne et au monde. dans cette revue, le Pepam dit s’appuyer sur des données du rapport : «progrès en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène», publié en 2015 et mis à jour en 2017 par l’organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).
Des incohérences dans l’exploitation des données
Mais Africa Check a dénoté quelques incohérences dans l’- exploitation de ces données. le site illustre que «par exemple, le Pepam relève que 29% de la population sénégalaise en milieu rural défèque à l’air libre. en milieu urbain, c’est 4% de la population qui fait ses besoins dans les mêmes conditions. or, le rapport de l’Oms et de l’Unicef indique que ces chiffres sont, respectivement, de 25% et 2% ; 15% de la population sénégalaise défèquent à l’air libre». dans son «rapport sur la situation économique et sociale du Sénégal en 2016», le dernier en date – publié en février 2019 – l’agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) du Sénégal, relève que 32% de la population ne disposent pas de toilettes améliorées, a-t-il notifié.
Selon l’ANDS, 32% de la population ne disposent pas de toilettes améliorées
il explique aussi :«parmi cette frange de la population, 15% pratiquent la défécation à l’air libre et n’utilisent donc pas de toilettes». Dans le chapitre dudit rapport consacré à l’eau et à l’assainissement, il apparaît que «la plupart des ménages sénégalais utilisent des toilettes améliorées». par toilettes améliorées, l’Ansd explique : «il s’agit de toilettes munies d’une chasse d’eau reliée à une fosse septique ; des toilettes munies d’une chasse d’eau reliée à un système d’égout ; et des latrines à fosse munies d’une dalle». Ainsi, «ce sont 24% des ménages sénégalais qui utilisent des toilettes munies d’une chasse d’eau reliée à une fosse septique. 31% d’entre eux utilisent des latrines à fosse munies d’une dalle», selon l’Ansd.
«Dire que 65% de Sénégalais n’ont pas accès aux toilettes est incorrect»
Quant au réseau d’égout, il est peu développé. «environ 8% des ménages utilisent des toilettes raccordées à un réseau d’égout», précise l’agence en charge de la statistique au Sénégal qui souligne qu’«en milieu rural, les toilettes non améliorées sont plus fréquemment utilisées qu’en milieu urbain». Sur la base de tous ces recoupements, africa Check tire la conclusion suivante. a savoir : «dire que 65% de Sénégalais n’ont pas accès aux toilettes est incorrect». Ce, en rappelant que «les données les plus récentes de la statistique sénégalaise montrent que 32% de la population ne disposaient pas de ‘toilettes améliorées’ en 2016. dans cette proportion, 14,7% n’avaient strictement pas accès aux toilettes». Un chiffre proche de celui (15%) figurant dans le dernier rapport intitulé : «progrès en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène». Un document publié par l’Oms et l’Unicef en 2015 et mis à jour en 2017. «Sur la base de ces données, nous évaluons que ce chiffre est incorrect», termine le site.