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9 juin 2025
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POUR GUY MARIUS SAGNA, LES CONSULATS SONT COMPLICES DU DRAME MIGRATOIRE
Le député a mené mardi, une délégation au consulat espagnol pour dénoncer la vente illégale de rendez-vous visa atteignant 500 000 FCFA, phénomène qui pousserait les jeunes vers l'immigration clandestine
Une délégation conduite par le député Guy Marius Sagna s'est rendue hier au consulat d'Espagne à Dakar pour déposer une lettre de protestation concernant la vente illégale de rendez-vous pour les demandes de visa.
Accompagné de citoyens sénégalais et espagnols, le parlementaire a dénoncé avec fermeté ce qu'il qualifie de "mafia des rendez-vous", un système où les demandeurs de visa sont contraints de débourser entre 150 000 et 500 000 francs CFA pour simplement obtenir un créneau de rendez-vous au consulat.
"Ce qui nous fait mal, c'est que le consulat d'Espagne à Dakar est au courant de cette vente de rendez-vous, au courant de cette corruption aux visas, mais nous n'avons jamais entendu le consulat se plaindre ou prendre des mesures pour empêcher cela", a déclaré le député lors de son intervention devant le consulat.
Selon M. Sagna, cette situation ne concerne pas uniquement les Sénégalais mais affecte également les ressortissants espagnols résidant à Dakar, qui font face aux mêmes difficultés pour obtenir des rendez-vous consulaires.
Le parlementaire établit un lien direct entre ces pratiques et l'immigration irrégulière. "Le silence du consulat d'Espagne signifie qu'il encourage l'immigration irrégulière par le désert du Sahara, par la mer Méditerranée et par les pirogues de l'océan Atlantique", a-t-il affirmé, ajoutant que ces ambassades deviennent ainsi "complices" des tragédies qui se produisent sur ces routes migratoires.
La lettre de protestation, qui porte le cachet officiel du consulat d'Espagne confirmant sa réception, sera largement diffusée selon les manifestants "pour que les Sénégalais, les Africains, les Espagnols et les Européens en soient informés."
Le député a conclu en félicitant les manifestants pour leur courage et en appelant à une mobilisation plus large : "Comme la sagesse populaire sénégalaise le dit, personne ne viendra nous sauver de cette vente des rendez-vous. C'est à nous de nous libérer, c'est à nous de dénoncer cela."
Le consulat d'Espagne à Dakar n'a pas encore réagi officiellement à ces accusations au moment où nous mettons sous presse.
AMADOU GALLO FALL, LE PANIER COMME LEVIER DE DÉVELOPPEMENT
Son parcours du Sénégal aux États-Unis jusqu'à la création la Basketball Africa League illustre sa conviction profonde : "Je n'ai jamais cru à ce récit d'infériorité, je n'ai jamais eu de complexe"
Amadou Gallo Fall, président de la Basketball Africa League (BAL), incarne une vision ambitieuse du développement sportif et économique en Afrique. À travers son parcours personnel et professionnel, ce géant sénégalais du basket s'attaque directement aux idées reçues sur les capacités africaines.
"Je n'ai jamais cru à ce narratif d'infériorité, je n'ai jamais eu de complexe. Il y a des injustices évidemment partout par rapport au positionnement de l'Afrique à travers le monde", affirme-t-il avec conviction. Pour Fall, l'essentiel n'est pas de chercher à prouver quelque chose aux autres, mais simplement "de faire ce qu'on fait et puis voilà quoi, de triompher."
Cette philosophie se reflète dans son approche du développement du basket en Afrique. Depuis la création de SEED (Sport for Education and Economic Development) en 1998 jusqu'au lancement de la BAL, Fall a construit patiemment les fondations d'un écosystème sportif professionnel sur le continent. "C'est nous la NBA, c'est pas la NBA qui est venue ici exploiter", insiste-t-il, soulignant l'appropriation africaine de ce projet.
Face au scepticisme initial, Fall a préféré laisser parler les résultats. La BAL, diffusée aujourd'hui dans 214 pays en 17 langues, offre des salaires compétitifs aux joueurs (minimum 1300$ mensuels) et attire progressivement sponsors et médias. "On crée tout ça ici sur le continent," explique-t-il, démontrant qu'avec détermination et vision, l'Afrique peut développer ses propres institutions d'envergure mondiale.
Pour les jeunes africains, son message est clair : "Personne ne vous doit absolument rien. Si vous avez une opportunité, vous faites votre preuve et les choses vont arriver si vous travaillez pour." Cette philosophie d'autonomisation et de responsabilité personnelle constitue le socle de sa vision pour transformer non seulement le basket africain, mais aussi la perception du continent à l'échelle mondiale.
SONKO SALUE LA MÉMOIRE DE SON AIDE DE CAMP
Le Premier ministre a exprimé son émotion après la disparition soudaine du commandant Pape Mignane Ndong, décédé ce mardi des suites d’un malaise. Il a rendu hommage à un collaborateur « rigoureux, humble et généreux ».
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a exprimé sa profonde émotion à la suite du décès brutal de son aide de camp, le commandant Pape Mignane Ndong, survenu ce mardi à la suite d’un malaise.
Dans un message empreint d’émotion, Sonko a salué la mémoire d’un homme qu’il décrit comme « exceptionnel » et dont la collaboration, bien que courte — treize mois —, a profondément marqué son équipe et lui-même.
« Il faisait preuve d’une rigueur exemplaire et d’un grand professionnalisme », a-t-il déclaré, soulignant aussi « sa vigilance, son attention constante, et l’affection qu’il portait à sa famille ». Le chef du gouvernement a également évoqué « l’humilité et la générosité » du défunt, illustrées, selon lui, par « un sourire éternel devenu son symbole ».
Ousmane Sonko a adressé ses condoléances attristées à la famille du commandant ainsi qu’aux Forces armées nationales. Il a également formulé des prières pour le repos de son âme, lui souhaitant les bienfaits du pèlerinage à La Mecque qu’il devait accomplir dans les prochains jours, et l’élévation au rang « des vertueux bienheureux ».
Le président de la République a également fait part de sa grande peine et a envoyé un message de sympathie aux membres de la famille du défunt, au premier ministre ainsi qu’à toute la famille militaire.
« C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris le décès du Commandant Pape Mignane NDONG, aide de camp du Premier Ministre Ousmane Sonko. À sa famille éplorée, au Premier Ministre ainsi qu’à toute la famille militaire endeuillée, je présente mes condoléances les plus attristées. Que son âme repose en paix », a-t-il écrit.
PAR SAMBOUDIAN KAMARA
APRÈS LES LIKES, L’ADDITION
Le syndrome de surtaxation aiguë de Donald Trump qui frappe le monde ferait-il des émules ? Non, la décision du Nigéria, début mai, de taper le portefeuille de Meta (ex-Facebook) à hauteur de 167,3 milliards FCfa procède d’une maturation plus longue...
Le syndrome de surtaxation aiguë de Donald Trump qui frappe le monde ferait-il des émules ? Non, la décision du Nigéria, début mai, de taper le portefeuille de Meta (ex-Facebook) à hauteur de 167,3 milliards FCfa procède d’une maturation plus longue que la guerre commerciale qui se déroule sous nos yeux. Cette riposte africaine était attendue, une tendance lourde voyant de plus en plus de grands pays réclamer des comptes aux géants du numérique.
Qui mieux que l’ogre nigérian avec son 13e rang mondial dans le classement des pays par nombre d’internautes, et ses 230 millions d’habitants passant en moyenne 4 h et 20 mn par jour sur les médias sociaux, pouvait prétendre affronter « le réseau bleu » ? Dans un remake à la mode Nollywood du film-culte « The constant gardner », la Fccpc (autorité de la concurrence) a infligé une amende de 127 milliards FCfa à Meta pour des pratiques anticoncurrentielles présumées. En outre, l’Agence nigériane de réglementation de la publicité a imposé une amende de 21,6 milliards FCfa à Meta pour des pratiques publicitaires non approuvées. La Commission nigériane de protection des données (Ndpc) a, pour sa part, également infligé une amende de 18,4 milliards FCFa à Meta pour avoir enfreint les lois locales sur la confidentialité des données. En fin avril, les régulateurs des plateformes numériques de l’Union européenne avaient annoncé des amendes importantes à l’encontre de Apple et Meta, pouvant aller jusqu’à 386 milliards FCfa. 7
Aux Usa même, l’heure est trouble pour Google, Meta et Apple. Du moins sur le front judiciaire. En effet, les États-Unis ont enclenché une procédure pour envisager des moyens de démanteler la mainmise de Google sur le marché des moteurs de recherche. Le 21 avril a marqué le début là-bas aussi d’un procès pour abus de position dominante, dont l’issue pourrait contraindre le géant technologique à céder une partie de ses activités. En représailles, l’entreprise-mère de Facebook et d’Instagram, menace de les fermer au Nigéria. Ce ne serait pas sans conséquences. Le journaliste Nigérian Akintunde Babatunde, spécialiste en innovation médiatique, expliquait le 04 mai, dans le « Premium Times », comment « de Washington à Abuja et de Nairobi à Bruxelles, 2025 s’annonce comme l’année où la régulation des plateformes numériques entrera pleinement sur le terrain géopolitique ». Il souligne que « ce qui était autrefois des conversations polies sur les politiques de confidentialité et la modération du contenu est devenu une lutte à enjeux élevés pour la souveraineté, la responsabilité et le pouvoir ».
Mais le hic est que pour de nombreuses entreprises nigérianes, Facebook et Instagram sont plus que de simples outils d’interaction sociale, ce sont des éléments essentiels de leurs stratégies de croissance. Une enquête de la Gsma (organisation internationale qui représente les intérêts des opérateurs de téléphonie mobile) a révélé en 2023 que 56 % des petites et moyennes entreprises au Nigéria s’appuient exclusivement sur ces plateformes pour leurs ventes. En définitive, les Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) ne font pas que gagner de l’argent. Leur action a dépassé maintenant le cadre publicitaire pour assoir le contrôle de l’opinion publique. Ils sont faiseurs de pouvoir désormais, parrainent des élections (Roumanie, Mouvement 5 étoiles en Italie…) L’économie de l’attention est leur nouveau terrain de chasse.
Le résultat est connu : des individus quasi-lobotomisés, le nez toujours penché sur leur téléphone, des consommateurs passifs mais actifs en tant que livreurs de données. Quand c’est gratuit, dis-toi que tu es probablement la marchandise ! Clics, recherches, achats, déplacements, interactions sociales : sans en avoir pleinement conscience, l’utilisateur devient la matière première d’un système qui anticipe ses comportements pour mieux capter son attention, influencer ses choix et monétiser ses préférences auprès d’annonceurs ou de partenaires commerciaux.
La question des droits d’auteur est au cœur de cette nébuleuse numérique. Pire, les traces des internautes sont de l’or numérique ; compilées, elles sont souvent vendues à des pays ou à des organisations (Cf ; scandale Cambridge analytica). De plus en plus d’États remettent en cause ce nouvel esclavage cognitif, mais tous ne sont pas logés à l’enseigne de la Corée du Sud ou de l’Union européenne qui parviennent à minorer les pratiques monopolistiques des Gafam. Dans tous les cas, la dynamique est installée. Si les clics nourrissent la machine, les internautes, eux, réclament désormais leur dividende numérique. Et le message est clair : à l’ère des Gafam-rois, ce sont les États qui veulent redevenir souverains. Et si l’Union africaine s’y engageait ?
PAR MATEL BOCOUM
DES GRIFFES DE FÉMINISTES
La nouvelle génération de féministes sénégalaises surfe-t-elle sur la bonne vague en épousant les valeurs du féminisme radical, qui semble se rapprocher du féminisme matériel ou amazone ? La réponse coule de source...
La nouvelle génération de féministes sénégalaises surfe-t-elle sur la bonne vague en épousant les valeurs du féminisme radical, qui semble se rapprocher du féminisme matériel ou amazone ? La réponse coule de source même s’il faut s’attendre à ce que leur démarche crée des frictions dans notre pays. Elles ont une approche différente des figures influentes connues du féminisme jusque-là dans notre pays. Celles-ci ont mis en avant un féminisme modéré consistant à tenir compte des réalités socioculturelles pour dérouler des stratégies. Leur plaidoyer a porté des fruits au fil des ans.
En dépit de l’existence de différentes branches du féminisme, la première génération a réussi à faire adhérer, dans notre pays, des masses à leur cause pour avoir su agir avec tact et intelligence. Elles en ont récolté des vertes et pas mûres, mais elles ont fini par convaincre, rappelant que le bien-fondé de leur combat repose sur un souci de garantir le bien être de la femme, et au-delà de celle de la famille sénégalaise. Incomprises au début, elles ont, pour la plupart, pu fournir des clés de compréhension utiles pour une appropriation de leur combat. Elles n’ont pas également cherché à se mettre en première ligne pour des avantages personnels ou des prébendes. Guidées par de fortes convictions, ces féministes ont su changer la dynamique sur laquelle voguait une société ancrée dans des valeurs patriarcales. L’essentiel pour elles est de faire en sorte que le pays puisse s’inscrire dans une dynamique de développement durable en s’appuyant sur toutes les composantes de la société. Elles se sont battues pour une meilleure implication de la gent féminine. Grâce à des actions soutenues et coordonnées, des évolutions notables ont été notées dans ce sens.
Les conditions de vie de la Sénégalaise se sont beaucoup améliorées. Le combat de la première vague de féministes, dans notre pays, peut être considéré comme un écho fidèle de la voix des femmes. La société, dubitative, a fini par mesurer leurs efforts et leurs sacrifices pour instaurer dans la société des rapports de genre égalitaire pour un développement humain durable. Dans une démarche synergique, elles continuent, par exemple, à traquer toutes les dispositions discriminatoires contenues dans le code de la famille. Aujourd’hui, la société sénégalaise commence à rendre un hommage mérité à ces figures inspirantes. Au même moment, elle semble réticente face à l’émergence d’une nouvelle génération de féministes qui soulignent se conformer à un esprit de renouveau. Leurs intentions semblent floues aux yeux d’une frange importante de la société. Le modus opérandi dérange. Elles n’hésitent pas à heurter la conscience collective et à créer des tourbillons de vie pour écrire les lignes de leur histoire.
Les promotrices du concept « marcher nue » sont classées, dans l’imagerie populaire, dans cette catégorie. Les Sénégalais gardent en mémoire la marche prévue le 31 décembre dernier, par le collectif des féministes qui avait choisi comme dress code la nudité pour dire haro aux violences exercées sur les femmes. Pour les adeptes de ce courant, le nudisme des femmes constitue une « arme puissante » pour amplifier la voix féminine, ériger des digues contre le patriarcat ou la misogynie et faire reculer les hommes. Leurs arguments : « en se réappropriant leur corps, les femmes africaines en font une arme de transformation sociale, rappelant que ce dernier n’est ni une possession des hommes ni un bien de l’État. La nudité comme forme de protestation est un appel à l’action, une dénonciation des violences et une affirmation du droit des femmes à disposer d’elles-mêmes ».
Mais cette façon de s’ériger contre « l’oppression masculine » ne trouve pas un écho favorable chez d’autres féministes et autres gardiennes des valeurs. Elles militent pour la préservation des mœurs. Elles ont compris qu’il sera difficile de calquer les modèles importés dans une société qui tient à imprimer son identité dans un monde globalisé. Si les tenants du féminisme radical ou amazone, pour paraphraser l’universitaire Makhtar Diouf, auteur de l’ouvrage « Eclairage sur le (s) féminisme (s) », « exigent une révolution sexuelle totale qui détruit tous les tabous traditionnels liés à la sexualité », elles risquent de faire face à une contre-offensive féminine.
GOUVERNANCE EXTRACTIVE, ÉTAT ET JOURNALISTES POSENT LES BASES D’UN NOUVEAU "PACTE" DE TRANSPARENCE
Journalistes spécialisés, autorités publiques ont renforcé leur collaboration pour faire de l’accès à l’information un pilier de la gouvernance extractive. Une rencontre fondée sur la responsabilité partagée, la transparence active et l’engagement citoyen
Alors que le Sénégal entre dans une phase d’exploitation de ses ressources naturelles, les enjeux liés à la gouvernance extractive prennent une dimension plus aiguë. C’est dans ce contexte que s’est tenu, du 4 au 6 mai 2025, un atelier résidentiel organisé par le Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines en partenariat avec l’Association des Journalistes pour la Transparence dans les Ressources Extractives et la Préservation de l’Environnement (AJTREPE).
Présent à l’ouverture des travaux, Birame Souleye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, a affirmé que : « La richesse naturelle ne vaut que par la manière dont elle est gouvernée. Car si les ressources sont un don, la bonne gouvernance, elle, est un choix. Et ce choix, nous l’avons fait : celui de la transparence, de la responsabilité et du dialogue citoyen »
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Dans une démarche d’ouverture, le ministre a mis à la disposition des journalistes l’ensemble des structures clés du secteur extractif (SENELEC, PETROSEN, SAR, SOMISEN, etc.) afin de favoriser l’accès aux données techniques et économiques, tout en saluant la spécialisation croissante des journalistes sur ces thématiques complexes : « Ce que nous vous offrons, c’est la transparence. À condition que vous choisissiez, en contrepartie, la rigueur, la vérité et l’éthique »
Une presse spécialisée et vigilante
Face aux autorités, le président de l’AJTREPE, Youssouph Bodian, a rappelé l’importance de la presse comme courroie de transmission entre les populations et les institutions. « Notre mission est de rendre lisibles les projets qui transforment nos territoires. Mais pour informer utilement, nous avons besoin d’un accès fluide, systématique, transparent à l’information publique. Ce n’est pas un privilège : c’est une condition de la démocratie », a-t-il déclaré.
Mais cette volonté affichée de transparence s’est heurtée à une réalité décrite sans détour par le président de l’AJTREPE, Youssouph Bodian. Si des efforts notables ont été faits, notamment avec la publication régulière de bulletins mensuels sur la production pétrolière, l’accès aux données publiques reste encore trop aléatoire et dépendant des circonstances.
« Pour accomplir notre mission, nous avons besoin d’un accès plus fluide, plus ouvert, plus systématique à l’information publique », a insisté M. Bodian, regrettant la difficulté persistante à obtenir des documents essentiels comme les études d’impact, les contrats, les plans de gestion environnementale ou encore les chiffres sur la redistribution des revenus. Il a aussi dénoncé la rareté des interlocuteurs institutionnels disponibles pour répondre aux sollicitations de la presse, notamment dans les directions techniques et agences publiques.
Pour y remédier, l’AJTREPE propose la désignation de points focaux presse dans chaque structure dépendant du ministère, afin de garantir un dialogue réactif et crédible avec les journalistes.
Dans un pays où les projets extractifs transforment les territoires, Youssouph Bodian a aussi plaidé pour que les journalistes soient intégrés aux visites de terrain aux côtés des autorités, afin de mieux documenter les réalités locales et les impacts sur les communautés. Il a en outre insisté sur la nécessité de soutenir les journalistes basés en région, en particulier ceux qui travaillent dans les zones d’exploitation minière. « Nos confrères des radios communautaires doivent être formés, équipés et associés à l’effort de transparence. Ils sont en première ligne pour rendre compte de ce que vivent les populations », a-t-il expliqué.
Pour stimuler l’excellence professionnelle, l’AJTREPE a également proposé la création d’un prix national récompensant chaque année les meilleures productions journalistiques dans le secteur extractif. Une manière de reconnaître et d’encourager la rigueur, l’indépendance et la profondeur d’analyse dans le traitement de ces enjeux stratégiques.
Plus de 350 articles de presse se sont appuyés sur les données ITIE
Thialy Faye, président du Comité national ITIE Sénégal, a réaffirmé le rôle de son institution comme garant de l’accès à l’information structurée et vérifiée : « Depuis 2021, plus de 350 articles de presse se sont appuyés sur les données ITIE. Ce n’est pas anodin. Cela témoigne d’une appropriation croissante de nos rapports par les professionnels de l’information »
Il a profité de cette rencontre pour partager le Rapport semestriel ITIE 2024, révélant que les industries extractives ont généré 236,59 milliards FCFA au premier semestre, dont 187,35 milliards provenant du secteur minier. Le secteur des hydrocarbures, lui, a presque doublé ses revenus par rapport à l’année précédente. « Notre objectif est clair : passer à une divulgation systématique, compréhensible et citoyenne. Et cela, nous le construisons avec vous, les journalistes », a fait savoir Thialy Faye.
L’INTER SORT LE BARÇA AU BOUT DU SUSPENSE ET FILE EN FINALE
Dans un match riche en rebondissements, les Italiens s’imposent après prolongations face à un Barça combatif. Deux ans après leur défaite contre Manchester City, les Nerazzurri retrouveront la finale de la Ligue des champions.
Dans un nouveau match fou, l’Inter a cette fois pris le meilleur sur le FC Barcelone. Les Italiens ont battu les Catalans 4-3 après prolongations, après un nul 3-3 à la fin du temps règlementaire.
Comme à l’aller, c’est l’Inter qui frappe en premier, et comme la semaine dernière, les Italiens ont mené 2-0 grâce d’abord à Lautaro Martinez (21e) puis Hakan Çalanoglu (45e, sp). Mais les Catalans, comme souvent cette saison, vont faire preuve de caractère. Eric Garcia va réduire le score (54e) avant que Dani Olmo n’égalise à l’heure de jeu. Les deux équipes sont encore une fois à égalité et se rendent coup pour coup. Et comme souvent cette saison, Raphinha a permis aux siens d’être devant à la 88ème, inscrivant par la même occasion son 13ème but dans la compétition.
Mais l’Inter ne renonce pas et va égaliser dans les ultimes secondes grâce à Acerbi, qui s’est mué en avant-centre. Dans les prolongations, Sommer se charge d’arrêter les attaques barcelonaises, et Frattesi va mettre le but de la victoire sur un magnifique plat du pied gauche. L’Inter retrouve ainsi la finale deux ans après l’avoir disputée et perdu contre Manchester City. Les Nerazzuri connaitront leur adversaire demain avec le PSG qui reçoit Arsenal dans l’autre demi-finale retour.
AFFAIRE BOCAR SAMBA DIÉYE, L’ACSIF DÉNONCE UNE JUSTICE À DEUX VITESSES
Face à la presse ce mardi 6 mai 2025, l’Association des Clients et Sociétaires des Institutions Financières a dénoncé l’inexécution persistante des décisions de justice en faveur de Bocar Samba Diéye, en conflit avec la CBAO depuis plus de 15 ans.
Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 06 avril 2025, au domicile de Bocar Samba Diéye, le président de l’Association des Clients et Sociétaires des Institutions Financières (ACSIF), Famara Ibrahima Cissé, a dénoncé un long feuilleton judiciaire opposant l’opérateur économique à la CBAO. Il appelle à l’intervention urgente des autorités.
L’Association des Clients et Sociétaires des Institutions Financières (ACSIF) est montée au créneau ce mardi 6 mai 2025 pour dénoncer ce qu’elle qualifie d’abus grave dans le traitement du dossier judiciaire opposant Bocar Samba Diéye à la CBAO.
Prenant la parole devant la presse, Famara Ibrahima Cissé, président de l’ACSIF, a rappelé que ce contentieux dure depuis 2008 : « Cela fait plus de 15 ans que Bocar Samba Diéye fait face à une procédure sans fin contre la CBAO. La justice a pourtant désigné des experts, et leurs rapports sont clairs : la banque doit restituer à M. Diéye ses biens. »
Malgré plusieurs décisions rendues par les tribunaux, l'ACSIF déplore l’inexécution systématique des jugements. « Tous ses biens ont été saisis. Et nous craignons que sa résidence actuelle soit la prochaine sur la liste », a martelé M. Cissé.
L’association affirme que la justice reconnaît que la CBAO doit 11,5 milliards de francs CFA à Bocar Samba Diéye. Plusieurs appels interjetés par la banque ont abouti à des décisions confirmant ce montant. Pourtant, rien ne bouge.
Famara Ibrahima Cissé a lancé un appel solennel à l'État : « Bocar Samba Diéye est un homme de 92 ans. Il mérite justice. Nous demandons aux autorités de prendre leurs responsabilités et de veiller à l’exécution des décisions judiciaires. »
TABASKI 2025, L’ÉTAT VEUT SÉCURISER LE MARCHÉ ET DISSUADER LES VOLEURS DE BÉTAIL
Le Premier ministre a présidé, ce mardi 6 mai 2025, un conseil interministériel au Building administratif Mamadou Dia. Plusieurs mesures phares ont été annoncées, touchant à la sécurité, à la logistique, au financement et à la coopération transfrontalière
Mardi 6 mai 2025, un conseil interministériel présidé par le Premier ministre Ousmane Sonko s’est tenu au Building administratif Mamadou Dia, axé sur la préparation de la Tabaski et la lutte contre le vol de bétail. À l’issue de cette rencontre, plusieurs décisions majeures ont été prises.
L’année précédente, les efforts du gouvernement avaient permis un approvisionnement satisfaisant du marché, avec un cumul de 955 175 moutons recensés sur 206 marchés, dépassant largement l’objectif initial de 810 000 têtes. Toutefois, plusieurs défis structurels subsistent : manque d’espaces dédiés à la vente, installation anarchique de points de vente, retards dans le financement et coût élevé de l’aliment de bétail.
Sur le plan sécuritaire, des mesures ont été décidées pour encadrer l’acheminement et la commercialisation des moutons. La sécurité sera renforcée aux frontières, sur les axes de transport et sur les lieux de vente. Trois bergers par camion ou wagon seront autorisés pour veiller au bétail. Le gouvernement entend également garantir l’exonération effective des taxes, appliquer une tarification consensuelle sur le convoyage, et faciliter le passage par la Gambie pour les approvisionnements du Sud.
Concernant les points de vente, ceux-ci seront aménagés, sécurisés et dotés d’infrastructures (éclairage, eau, postes médicaux, alimentation animale). Le gouvernement prévoit même l’aménagement d’un grand parc à bétail dans la zone Diamniadio-Thiès.
Le financement est un autre volet clé. Des mécanismes seront mis en place pour accélérer les décaissements en faveur des opérateurs, via la Banque Agricole, la BNDE, la DER et d’autres institutions.
La communication sera également renforcée pour informer en temps réel sur l’état du marché. Un suivi rigoureux sera assuré par les gouverneurs et coordonné par le ministre de l’Agriculture, chargé de produire un rapport complet au plus tard le 31 juillet.
En ce qui concerne la lutte contre le vol de bétail, le gouvernement opte pour une approche globale : intensification des patrouilles, création d’un système de renseignement communautaire, mise en place d’un registre national et d’un système d’identification du bétail d’ici fin 2025. Des mesures juridiques sont également prévues, notamment le durcissement des sanctions pénales et l’élaboration de chartes locales.
Enfin, des discussions bilatérales avec les pays voisins seront engagées pour renforcer la coopération transfrontalière.