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27 juillet 2025
INVESTIR DANS LA SANTÉ POUR GARANTIR LA SOUVERAINETÉ, LE MESSAGE FORT DES JOURNÉES SCIENTIFIQUES DE L’HOGIP
L’Hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff (Hogip) a lancé ce mercredi 2 juillet la 6e édition de ses Journées scientifiques sous le thème évocateur : « Souveraineté sanitaire : enjeux et perspectives ».
L’Hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff (Hogip) a lancé ce mercredi 2 juillet la 6e édition de ses Journées scientifiques sous le thème évocateur : « Souveraineté sanitaire : enjeux et perspectives ». Jusqu’au 5 juillet, professionnels de la santé, chercheurs et autorités sanitaires vont réfléchir ensemble aux défis structurels du système de santé sénégalais et aux pistes pour asseoir une véritable souveraineté sanitaire.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par une conférence inaugurale du Dr Ibrahima Socé Fall, administrateur général de l’Institut Pasteur de Dakar. Médecin-colonel et figure respectée du secteur, il a plaidé pour un changement de paradigme : « La souveraineté sanitaire ne doit pas rester un simple slogan. Elle exige un investissement massif et durable dans la santé publique. » Dr Fall a insisté sur la nécessité de renforcer l’accès aux soins de qualité, de développer la production locale — notamment celle des vaccins —, d’améliorer les systèmes d’information sanitaire, et d’éviter la fragmentation des financements.
Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Serigne Mbaye, qui présidait la rencontre, a rappelé les engagements du gouvernement. Selon lui, la digitalisation intégrale des systèmes de santé et la relance de l’industrie pharmaceutique locale sont désormais des priorités nationales. « La souveraineté sanitaire est un impératif de dignité et d’indépendance pour le Sénégal », a-t-il martelé.
De son côté, Dr Bouna Diack, président du comité d’organisation, a souligné l’urgence d’investir dans les infrastructures hospitalières pour les rendre plus résilientes. Un hommage a également été rendu au parrain de cette édition, le Pr Serigne Maguèye Guèye, à travers une intervention du Pr Mouhamadou Mbengue, médecin-général à la retraite.
Ces journées scientifiques constituent une tribune essentielle pour évaluer les politiques de santé publique du pays et repenser, collectivement, les bases d’un système de santé autonome, équitable et performant.
DÉMARRAGE DE LA MISE EN PLACE DES SEMENCES ET DES ENGRAIS À THIÈS
Une réunion du Comité régional de développement (Crd) s’est tenue, le 18 juin, à Thiès. Elle était consacrée au bilan de la campagne agricole 2024-2025 et au suivi de celle de 2025-2026
Une réunion du Comité régional de développement (Crd) s’est tenue, le 18 juin, à Thiès. Elle était consacrée au bilan de la campagne agricole 2024-2025 et au suivi de celle de 2025-2026. Ce qui en ressort : un démarrage timide des opérations de mise en place des intrants, mais aussi une faiblesse des tonnages de semences d’arachide reçus par rapport au quota prévu.
Le directeur régional du développement rural (Drdr) de Thiès, Abiboulaye Sidibé, a expliqué, le 18 juin, que dans les départements de Thiès et Tivaouane, les opérateurs privés stockeurs (Ops) ont démarré les opérations, alors qu’à Mbour, le démarrage est encore plus timide, avec des Ops venus d’autres régions. M. Sidibé a indiqué avoir échangé avec les fournisseurs afin de leur faire comprendre qu’il est impératif que la mise en place soit effective cette semaine, au plus tard à la fin du mois de juin. Il a rassuré qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter de ce léger retard.
D’après lui, dans la région de Thiès, selon la normale saisonnière de la pluviométrie sur 30 ans, l’hivernage débute généralement durant la première décade de juillet. Malgré les retards, les autorités administratives et sécuritaires restent vigilantes dans la distribution des semences et des engrais. C’est dans ce cadre que le préfet de Mbour, Amadou Diop, a révélé que 50 tonnes d’engrais et 20 tonnes de semences d’arachide ont été rejetées par les commissions respectives à Sandiara et Nguekhokh.
Il a salué la collaboration de la gendarmerie, qui veille au bon déroulement des opérations et transmet des remontées d’informations régulières. La Direction régionale du développement rural (Drdr) a présenté la situation, arrêtée à la date du 16 juin 2025, de la mise en place des semences certifiées d’arachide dans la région de Thiès. Dans l’ensemble, le démarrage est jugé timide, avec un écart entre les quotas prévus et les quantités effectivement reçues. Dans le département de Tivaouane, sur un quota de 1 405 tonnes, seules 210 tonnes ont été réceptionnées.
Les Ops ont démarré les opérations à Pékesse (80 tonnes), Ngagn Diouf (45 tonnes) et Thilmakha (85 tonnes). Toutefois, dans plusieurs points de vente communaux, des stocks restent entreposés en attente de cession. Dans le département de Thiès, sur un quota de 830 tonnes, 235 tonnes ont été livrées. Les Ops ont démarré les distributions à Touba Toul (120 tonnes), Fandène (30 tonnes) et Thiès-Nord (25 tonnes). À Tassette et Notto Diobass, un Ops agréé disposant de stocks attend l’avis des commissions locales pour valider la mise en place après conditionnement. Des mises en place ont aussi débuté pour le maïs (15 tonnes) et pour l’engrais 6-20-10 (250 tonnes).
Concernant la pluviométrie enregistrée au 13 juin 2025 : 1,0 mm à Thiès, 0,5 mm à Thiénaba, 11,2 mm à Pout, 1,0 mm à Fandène, 19,5 mm à Notto Diobass, 14,0 mm à Tassette, et des traces ailleurs. À Mbour, sur un quota de 150 tonnes, seules 30 tonnes ont été livrées. Les mises en place ont démarré timidement avec 20 tonnes à Joal et 10 tonnes à Mbour. Les points de vente de Diaraw, Popenguine, Ngaparou, Somone, Saly et Diass attendent encore leur planning. Il a été recommandé de débuter les mises en place sans délai.
THIONCK ESSYL PREPARE SON GRAND FESTIVAL
La commune de Thionck Essyl, nichée au cœur du département de Bignona, franchit un cap décisif dans sa quête de développement territorial.
La commune de Thionck Essyl, nichée au cœur du département de Bignona, franchit un cap décisif dans sa quête de développement territorial. En 2026, elle accueillera son premier festival culturel, une initiative ambitieuse portée par la municipalité et les acteurs locaux pour faire de la culture un véritable moteur économique, touristique et identitaire.
BIGNONA – Thionck Essyl ne souhaite plus seulement exporter ses talents. Cette collectivité territoriale veut désormais accueillir le monde. Ladite commune, située au cœur de la capitale départementale du Fogny, s’apprête à marquer les esprits avec le lancement officiel de son premier festival culturel, prévu pour 2026. Si la municipalité a été à l’origine du projet, le maire Souleymane Diatta a tenu à souligner que ce festival est avant tout le fruit d’un engagement fort des acteurs culturels de la commune.
« Ce sont eux les véritables artisans de cette initiative. Ils ont pris le leadership pour faire émerger ce projet qui dépasse le simple cadre institutionnel », a précisé Souleymane Diatta. Ce rendez-vous artistique et festif se veut plus qu’un événement. À son avis, ce festival incarne la volonté de positionner Thionck Essyl sur la carte des grands pôles culturels du Sénégal.
L’ambition de ce festival est claire : mettre en lumière la richesse du patrimoine local en s’appuyant sur la musique, la danse, le théâtre, les arts visuels et le cinéma, tout en s’ouvrant aux influences du monde. Une vision qui n’est pas sans rappeler l’idéal du président-poète Léopold Sédar Senghor, pour qui la culture était l’âme du développement. « Thionck Essyl a toujours exporté sa culture.
Aujourd’hui, c’est au monde de venir la découvrir ici, chez nous », s’est empressé d’ajouter Souleymane Diatta. Au-delà de sa portée artistique, le festival est conçu comme un outil de développement local. En créant une dynamique économique autour de l’événement (hébergement, artisanat, gastronomie, services…), les autorités municipales entendent stimuler l’économie de la commune et renforcer l’attractivité du territoire.
Thionck Essyl souhaite ainsi devenir une destination à part entière, construite sur ses atouts identitaires. Des partenaires tels que « Goorgorlou », « Bakalama » ou encore le Mouvement des cultures urbaines de Thionck Essyl (Mcut) ont déjà rejoint l’initiative, apportant leur expertise et leur réseau.
La municipalité œuvre également pour inscrire officiellement le festival dans l’agenda culturel national. À terme, la commune souhaite voir le festival porté de manière autonome par les professionnels du secteur culturel. « L’objectif est d’ancrer durablement ce festival dans le paysage national, qu’il vive au-delà des mandats, avec le soutien de la mairie, mais sans dépendance », a conclu Souleymane Diatta.
TIVAOUANE, TERRAIN D’EXPERIMENTATION DE LA DIGITALISATION AGRICOLE
Les préparatifs de la campagne agricole 2025-2026 avancent bien. Tivaouane – ainsi que Nioro – a été choisi pour expérimenter la digitalisation de l’agriculture initiée par les nouvelles autorités
Les préparatifs de la campagne agricole 2025-2026 avancent bien dans le département de Tivaouane. Près de 700 tonnes de semences d’arachide ont déjà été mises en place sur une prévision de 1.400 tonnes. Pour l’engrais, 500 tonnes sont également disponibles dans le département. Tivaouane – ainsi que Nioro – a été choisi pour expérimenter la digitalisation de l’agriculture initiée par les nouvelles autorités.
Selon le préfet, Mamadou Guèye, les efforts consentis par l’État doivent bénéficier directement aux paysans, et pour cela, chaque acteur doit assumer pleinement sa mission. Les organisations professionnelles agricoles, les coopératives, les opérateurs privés stockeurs, les transporteurs, les présidents et secrétaires des commissions de distribution des intrants, le chef du service départemental du développement rural et ses collaborateurs, les maires et les forces de sécurité, entre autres, ont répondu à l’appel du préfet.
Prenant la parole, le chef du service départemental du développement rural, Abdou Aziz Diop, est largement revenu sur la précédente campagne agricole, qu’il a jugée globalement satisfaisante, notamment dans le domaine de la mise à disposition des semences et des intrants. Ces bons résultats expliquent, selon lui, le choix du département de Tivaouane – avec celui de Nioro – pour expérimenter la digitalisation de l’agriculture initiée par les nouvelles autorités.
Pour la présente campagne, toutes les dispositions sont en cours pour améliorer les performances de l’année précédente. Ainsi, plus de 50 % des semences d’arachide sont déjà mises en place dans la majorité des 18 communes du département, selon Modou Fall, fournisseur de semences et d’intrants agricoles. Il a précisé que plus de 500 tonnes d’engrais sont déjà positionnées dans le département.
Toutes les communes ont déjà reçu un certain tonnage de semences, à l’exception de Darou Khoudoss, en raison de l’inaccessibilité du magasin de stockage. Les sept communes pilotes du programme de digitalisation devront également attendre la fin du processus de configuration. Cependant, le tonnage destiné à ces communes est disponible, a-t-il rassuré.
Selon Modou Fall, 1.400 tonnes de semences d’arachide sont prévues pour l’ensemble du département, dont 700 tonnes déjà mises en place. Les maires sont invités à procéder à la réhabilitation de leurs magasins de stockage, à l’image du maire de Taïba Ndiaye, Assane Ndiaye, qui a entièrement rénové un entrepôt construit avant l’indépendance, afin d’éviter que les premières pluies ne détériorent les semences.
Selon le préfet, l’État du Sénégal a augmenté la subvention, en injectant 130 milliards de FCfa dans cette campagne agricole, ce qui permettra de réduire davantage les prix pour les producteurs. Les questions relatives aux machines agricoles ont également été abordées lors de la réunion.
LES RAISONS DE LA CONTRE-PERFORMANCE AU BAC TECHNIQUE
Cette année, les résultats du Baccalauréat technique ont connu une baisse. Ils sont passés de 75% en 2024 à 69,37% en 2025
Cette année, les résultats du Baccalauréat technique ont connu une baisse. Ils sont passés de 75% en 2024 à 69,37% en 2025. Interrogée par « Le Soleil », Mame Diarra Diop, directrice générale de la formation professionnelle et technique, donne quelques explications en indexant notamment le niveau d’encadrement et les changements intervenus concernant certaines séries.
Analysant pour « Le Soleil » les résultats du Baccalauréat technique 2025, la directrice générale de la Formation professionnelle et technique, Mame Diarra Diop rappelle qu’il y avait 3.446 candidats inscrits (répartis entre les séries T1, T2, F6 et Stidd (719 candidats) et la série Steg (2.727 candidats). Elle précise que 70 d’entre eux n’ont pas répondu à l’appel. Ce qui porte l’effectif total de candidats ayant composé à 3.376. « Les résultats suivants ont été enregistrés au 1er tour : 1.302 admis d’office dont 356 mentions ; soit un taux de réussite de 38,57% », a révélé Mame Diarra Diop.
Elle ajoute que 1.196 candidats ont été autorisés à passer les épreuves du second groupe soit, relativement, un taux de 35,43%. À l’issue de second tour, la directrice générale de la formation professionnelle et technique informe qu’il y a eu 1.040 admis, dont 618 filles ; soit 59,42% et 422 garçons soit 40,58%. « Au total, on dénombre 2342 admis après les deux tours sur un effectif de 3.376 candidats ayant effectivement composé ; soit un taux de réussite global de 69,37% », a détaillé Mame Diarra Diop.
En 2024, celui-ci était évalué à près de 75%. Comparé à 2025, on note une baisse de près de 6%. « C’est une analyse en profondeur qui pourrait nous permettre d’y répondre de façon exhaustive sur cette baisse constatée cette année. Sinon, nous pouvons donner quelques éléments explicatifs comme le processus d’extinction des séries T2 et T1 dans les trois lycées pilotes qui fait que nous n’avons pas de terminales T1 et T2 dans ces lycées. Ceux qui, dans ces établissements, ont passé le Bac dans les séries sont des candidats libres », a expliqué Mame Diarra Diop.
Elle a souligné que le deuxième point d’attention est lié à l’implémentation de la série Sciences et technologies de l’industrie et du développement durable (Stidd) avec le manque de matériels et d’équipements, et la non maîtrise de l’Approche par compétences (Apc) qui est la base des enseignements-apprentissages dans cette série.
Elle pointe également du doigt le niveau de certains formateurs. « Je rappelle que nous avons à faire à des lycées avec des programmes de haut niveau qui doivent être enseignés par des formateurs de statut Bac+6 (Professeurs d’enseignement secondaires (Pes). Or, nous constatons malheureusement que certains corps (Professeurs d’enseignement moyen (Pem), Professeurs de collège d’enseignement moyen général (Pcemg) commencent à devenir nombreux dans nos lycées », a noté Mme Diop. Ce qui, selon elle, est en déphasage avec les normes de qualité que le ministère de la Formation professionnelle et technique veut pour des ressources humaines capables de porter le développement industriel du pays.
DIOROM BOUMAK, L’ÎLE-CIMETIÈRE, TERRE DE MYSTÈRES
Située à une trentaine de minutes de pirogue de Toubacouta, l’île aux coquillages, plus connue sous le nom de Diorom Boumak, avec ses amas coquilliers qui offrent un paysage archéologique exceptionnel, en fait partie.
Le Delta du Saloum regorge d’endroits magnifiques qui ont contribué à son classement, en 2011, sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Située à une trentaine de minutes de pirogue de Toubacouta, l’île aux coquillages, plus connue sous le nom de Diorom Boumak, avec ses amas coquilliers qui offrent un paysage archéologique exceptionnel, en fait partie. Cet éden, où le temps semble suspendu, est entouré d’un voile de mystères.
les baobabs (Adansonia digitata), imposants, se dressent tout au long de l’île aux coquillages. De loin, ces colosses fascinants, à la silhouette exceptionnelle, frappent par leur majesté, leur beauté. Depuis des siècles, pour ne pas dire des millénaires, ces arbres, réputés pour leur longévité, veillent sur Diorom Boumak, un sanctuaire de la nature qui impose un paysage d’une élégance fantasmagorique. Lorsqu’on jette l’ancre et que l’on met le pied sur la terre ferme, on peut admirer, dans toute leur splendeur, ces géants de la nature, qui dominent le milieu et portent fièrement les stigmates du temps.
Sur l’île qui mesure près de 400 m du nord au sud, pour une hauteur de 12 m, le temps semble s’arrêter. Elle laisse l’impression d’un paradis vierge où seuls les oiseaux ont le droit d’évoluer. Selon notre guide, l’île fait 300 m de large et 400 m de longueur sur 15 m de hauteur. Un escalier de 60 marches permet, à côté des autres portes d’entrée, d’atteindre les sommets. Difficile de croire que ce lieu abritait, autrefois, une population de plus de 7.000 habitants. L’île est déserte ; pas l’ombre d’un chat. Seuls les oiseaux font la pluie et le beau temps.
À Diorom Boumak, les baobabs ne sont pas les principales attractions. Les amas coquilliers également sont de véritables curiosités. Ces trésors archéologiques, renseigne notre guide, témoignent d’une occupation humaine et d’une économie de subsistance très ancienne basée sur la pêche et le ramassage des coquillages.
Selon Babacar Diamé, ces vestiges témoignent d’une pratique plusieurs fois millénaire dans cette partie du Delta du Saloum. Grâce à leur ingéniosité, ils ont réussi à établir des lieux de décharge au milieu du Delta lagunaire pour se défaire des coquilles d’arches, d’huître et d’autres rebuts. Cette pratique qui a, au fil des siècles, formé une structure physique d’amas coquillers témoigne d’un exemple d’intégration réussie.
LES LIONS LOCAUX EFFECTUENT LEUR PREMIER TEST ”MAJEUR” FACE AU SILY LOCAL CE VENDREDI
L’équipe nationale locale de football va passer, vendredi, un premier ”test majeur” face à celle de la Guinée, en match amical, en perspective du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) prévu du 2 au 30 août 2025 au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda.
L’équipe nationale locale de football va passer, vendredi, un premier ”test majeur” face à celle de la Guinée, en match amical, en perspective du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) prévu du 2 au 30 août 2025 au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda.
Programmé à 19 heures à l’annexe du stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, à trente kilomètres de Dakar, ce premier match de préparation des Lions locaux sera le point de départ de la conservation du titre continental. La préparation des protégés de l’entraîneur Souleymane Diallo a été perturbée par plusieurs reports du tournoi. Les Lions locaux sont restés des mois sans se regrouper. Avec la fin du championnat national, le technicien sénégalais a, en face, un bon sparring-partner pour évaluer son effectif au cours d’une double confrontation.
Absente de la dernière édition du CHAN, la Guinée a toujours posé des problèmes au Sénégal dans cette catégorie. Vendredi, pour la première manche, Souleymane Diallo peut compter sur les 28 joueurs sélectionnés à l’exception du meilleur joueur de la Ligue 1 sénégalaise, Issaga Kâne. Convoqué pour ces deux rencontres, le milieu du Jaraaf s’est blessé le weekend dernier.
Souleymane Diallo a dévoilé vendredi dernier, une liste de 28 joueurs pour ce regroupement de 11 jours au Centre Jules-François-Bocandé, à Toubab Dialaw, sur la Petite-Côte, au sud de Dakar. Plusieurs changements ont été notés dans l’effectif qui avait obtenu la qualification devant le Libéria. Le sélectionneur national a ratissé large en convoquant plusieurs nouveaux joueurs.
L’équipe nationale locale de football est tenante du titre. Logée dans la poule D avec le Congo, le Soudan et le Nigeria, elle va disputer ses matchs au stade Amaan de Zanzibar, en Tanzanie. La Guinée, quant à elle, avait raté la dernière édition du CHAN et affrontera le Sénégal lundi pour un deuxième match amical de préparation.
VERS LA MISE EN PLACE D’UNE STRATEGIE POUR UNE PRISE EN CHARGE OPTIMALE DE TOUS LES MALADES
L’Etat, avec toutes les parties prenantes, est en train de réfléchir sur la mise en place d’une stratégie de prise en charge optimale de tous les malades éligibles à la transplantation rénale.
L’Etat, avec toutes les parties prenantes, est en train de réfléchir sur la mise en place d’une stratégie de prise en charge optimale de tous les malades éligibles à la transplantation rénale. La déclaration est du Dr Fatou Mbaye Sylla, Directrice générale des établissements de santé au ministère de la Santé et de l’action sociale (MSAS). Dr Mbaye s’exprimait à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des 6èmes journées Scientifiques de l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff, placées sous le thème : souveraineté sanitaire : enjeux et perspectives…
Ouvertes mercredi 2 juillet, les sixièmes journées scientifiques de HOGIP ont été rythmées par des panels de haut niveau dont la transplantation rénale qui constitue une sur-priorité pour le gouvernement, mais surtout pour les personnes atteintes de maladies rénales chroniques dont la demande d’accès aux soins devient de plus en plus pressante. « Vous savez, la demande est extrêmement forte. Ce qu'on est en train de faire, c'est la prise en charge par la dialyse qui n'est qu'un traitement palliatif. Le traitement radical, c'est faire la transplantation. C'est une offre de soin et on veut qu'elle soit disponible pour les populations », a déclaré Dr Fatou Mbaye Sylla, directrice générale des établissements de santé au ministère de la Santé et de l’action sociale (MSAS). Cependant, à la double question de savoir comment y accéder et par quel type de financement, elle rétorquera : « Il nous faut mettre aux normes nos infrastructures, mettre aux normes nos équipements, faire en sorte que le malade puisse y accéder. »
Par ailleurs, annonçant avoir évalué le coût d'une transplantation qui tourne autour de 16 millions, la directrice des établissements santé admet qu’avec ce coût élevé, un Sénégalais lambda, quel que soit son statut, ne peut pas débourser une telle somme.
C’est dans cet ordre d’idée, annonce-t-elle, qu’ « On est en train de réfléchir, de mettre des stratégies avec l'ensemble des parties prenantes dont l'Etat au premier plan, les structures de santé, mais surtout avec la CMU pour assurer une prise en charge optimale de tous les malades qui sont éligibles pour la transplantation rénale. »
POLÉMIQUE SUR L'AUDITION PARLEMENTAIRE DES JUGES
Réforme démocratique légitime ou menace pour l'indépendance de la justice ? Les acteurs de la société civile se divisent sur cette mesure qui redéfinit les rapports entre pouvoir législatif et judiciaire
Le débat portant sur le nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qui accorde désormais aux députés, la possibilité d’auditionner un magistrat devant une commission d’enquête parlementaire, est loin de connaître son épilogue. Le député Amadou Ba, membre du groupe parlementaire de la majorité Pastef, et le magistrat en service au Pool financier judiciaire (PFJ), Mamadou Yakham Keïta, ne sont pas les seuls à avoir des avis tranchés sur cette question. En effet, interpellés par Sud Quotidien hier, jeudi 3 juillet, Alassane Seck, président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH), estime que « sur le principe, cette réforme n’est pas en soi problématique, à condition qu’elle soit mise en œuvre dans un cadre juridique rigoureux ». Babacar Ba, président du Forum du justiciable, voit en revanche dans cette réforme « une menace réelle pour l’indépendance statutaire et fonctionnelle de la magistrature ».
Alassane Seck, président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH) : « Sur le principe, cette réforme…n’est pas en soi problématique si cela se fait dans un cadre juridique rigoureux »
« Sur le principe, la réforme ouvrant la possibilité d’auditionner des magistrats dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire n’est pas en soi problématique. Je pense que le principe en lui-même est acceptable, et même permis. Dans le contexte d’une enquête parlementaire, il est tout à fait concevable que des magistrats puissent être entendus. Ce ne sont pas des figures sacrées. J’ai d’ailleurs beaucoup d’amis magistrats, mais il faut admettre que cela pourrait être nécessaire un jour. Car, l’idéal, dans le cadre d’un système démocratique ouvert, d’entendre tous les citoyens n’est pas mauvaise en soi. Si l’on peut auditionner le ministre de la Justice, il devrait également être possible d’auditionner ses subordonnés, y compris les magistrats. Selon le principe républicain, si l’autorité hiérarchique peut être entendue, ses collaborateurs aussi. Les magistrats ne sont pas au-dessus de la loi : ce sont des citoyens sénégalais comme les autres.
Seulement, il convient de recueillir l’avis du Conseil constitutionnel sur cette réforme, et de veiller à ce que cela se fasse dans un cadre juridique rigoureux et bien encadré, c’est fondamental. Car, il est impératif que cette procédure se déroule dans un cadre strictement défini. Il faut aussi tenir compte du niveau de conscience et de réflexion des parlementaires, en comparaison avec celui des magistrats. Ce n’est pas toujours évident.
Car, la principale difficulté réside dans le niveau de préparation parfois insuffisant de certains parlementaires. Beaucoup évoluent davantage dans un registre politique et ne font pas toujours preuve de bonne foi. Certains sont mêmes manipulés, ou soumis à l'autorité de leur chef de parti ou du président de leur groupe parlementaire. Tout cela peut nuire à la pertinence et à l’objectivité d’une telle démarche. Ensuite, tous les parlementaires ne sont pas suffisamment outillés pour mener correctement ce type d’audition. D’où l’importance d’un encadrement réglementaire strict, élaboré par des juristes compétents. Donc, il faut prendre en considération de nombreux paramètres, mais dans l’ensemble, l’idée est défendable ».
Babacar Ba, président du Forum du justiciable : « Cette réforme constitue une menace réelle pour l’indépendance statutaire et fonctionnelle de la magistrature »
« Il faut le dire clairement : c'est une réforme déconsolidante. Elle constitue une menace réelle pour l’indépendance statutaire et fonctionnelle de la magistrature. On ne peut pas livrer des magistrats à des acteurs politiques. Il est impératif de respecter rigoureusement la séparation des pouvoirs et de veiller à l’équilibre institutionnel. Aujourd’hui, les membres du Parlement sont avant tout des acteurs politiques. Dans un État de droit, comment peut-on concevoir que des magistrats, censés être indépendants, protégés et renforcés dans leurs fonctions, puissent être livrés à ces mêmes acteurs politiques ? C’est inconcevable. Une telle démarche compromet directement leur indépendance, tant sur le plan statutaire que fonctionnel.
Il faut donc, à mon sens, revoir cette disposition. Les magistrats disposent déjà de mécanismes internes de régulation et de reddition de comptes. Lorsqu’un magistrat est soupçonné d’infraction, la loi organique portant statut de la magistrature prévoit qu’il puisse être entendu par le procureur général près la Cour suprême. Donc, l’encadrement juridique existe déjà, à l’intérieur même de l’institution judiciaire. Dès lors que cette réforme a été adoptée, la balle est désormais dans le camp du Conseil constitutionnel, puisqu’il s’agit d’une loi organique. J’ai la conviction que cette juridiction ne laissera pas passer une telle disposition, car elle ouvrirait la voie à un précédent extrêmement dangereux. Faire comparaître des magistrats devant des commissions parlementaires, c’est porter atteinte à leur statut et à leur mission. Ce n’est pas seulement une menace théorique : c’est une réalité institutionnelle qui pourrait déstabiliser l’ensemble de l’appareil judiciaire
Par ailleurs, je n’ai jamais vu, ni entendu parler, d’un pays comme la France, les États-Unis ou d’autres grandes démocraties, où les magistrats sont auditionnés par des députés dans le cadre d’enquêtes parlementaires. Cela ne fait pas partie de la tradition démocratique moderne. Et je tiens à préciser que cela ne signifie pas que les magistrats sont au-dessus des lois. Ils doivent rendre compte, mais dans le respect de leur statut et à travers les procédures prévues par la loi. Il est donc essentiel de ne pas jouer avec les institutions. Dans un État républicain, la séparation des pouvoirs n’est pas une option, c’est une exigence. Il faut préserver l’équilibre entre les institutions et éviter, à tout prix, de banaliser la justice. Il faut le dire, cette réforme porte atteinte à l’indépendance de la justice. »
ROSSO EN COLÈRE APRÈS UNE MORT SUSPECTE
Les habitants, qui dénoncent des bavures policières, ont manifesté jeudi pour exiger la vérité sur le décès de Vieux Talla Keïta, 22 ans, officiellement mort de maladie mais selon eux victime de violences policières
A Rosso Sénégal, dans la région de Saint-Louis, les populations ont marché hier, jeudi 3 juillet, pour manifester leur colère suite à la mort du jeune Vieux Talla Keïta décédé à la suite de « bavures policières ». Ces dernières dénoncent avec la dernière énergie les bavures policières et réclament justice pour le jeune cochet et des sanctions sévères à l'encontre de ceux qui ont causé sa mort.
La tension était vive hier, jeudi, à Rosso-Sénégal où les populations ont manifesté leur colère et mécontentement à l’encontre des forces de l’ordre à travers une marche observée dans la matinée. Elles ont vivement dénoncé ce qu’elles qualifient de bavures policières ayant causé le décès du jeune Vieux Talla Keïta. « Toute la jeunesse de Rosso s’est rassemblée aujourd’hui pour exprimer une colère qui était enfouie depuis très longtemps, mais qui est déclenchée à nouveau par la mort du jeune Vieux Talla Keïta. Le jeune cocher a été amené par deux policiers qui l’ont tabassé rudement, puis hospitalisé quelques jours plus tard. Le rapport d’autopsie présenté à sa famille stipule que le jeune est mort des suites d’une maladie. Ce que nous refusons catégoriquement. Nous avons tous vu les images des bavures policières, ce qui prouve nettement que le jeune Vieux Talla Keïta a été sauvagement, tabassé par les forces de l’ordre, ce qui est inadmissible », a déclaré l’activiste Moustapha Djigo, porte-parole du jour et natif de la localité. Il a ainsi déploré la récurrence des violences policières enregistrées dans plusieurs endroits du pays notamment à Cambérène et autres.
« Ce que nous voulons aujourd’hui, c’est que justice soit faite pour Vieux Talla Keita. Il paraît que c’est la troisième fois que cela se passe ici à Rosso-Sénégal. Nous voulons que cela cesse une bonne fois pour toutes, nous n’accepterons jamais que l’on dise que Vieux Talla Keïta est décédé à cause de sa maladie. On demande que justice soit faite pour lui et qu’il y ait des sanctions sévères pour ceux qui l’ont tué », a-t-il fait savoir tout en mettant en garde et menaçant de poursuivre le combat si jamais la justice ne fait pas son travail sur ce dossier. Les manifestants ont été finalement dispersés par les gendarmes à tirs de grenades lacrymogènes. Des échauffourées au cours desquelles une jeune fille âgée de 16 ans a été blessée et évacuée aux urgences. Pour rappel, le jeune Vieux Talla Keita est un conducteur de calèche âgé de 22 ans, décédé dimanche dernier aux environs de 17h à l’Établissement Public de Santé de Richard-Toll, après quelques jours d’hospitalisation.