SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
9 juin 2025
Par Baba DIENG
LES MÉMOIRES DE BECHIR BEN YAHMED
Depuis 2021, la Journée mondiale de la liberté de la presse coïncide, et fort tristement, avec la disparition de l’un des grands journalistes et patrons de presse africains : Béchir Ben Yahmed (BBY).
La Journée mondiale de la liberté de la presse, proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1993, est une occasion, pour les démocraties, de jauger leurs avancées en matière de protection des droits des journalistes dans l’exercice de leur fonction. Depuis le début de l’année, selon les chiffres de Reporters sans frontières, 15 journalistes ont été tués dans le monde ; 555 autres et collaborateurs de médias emprisonnés. Le travail des journalistes reste donc un brûlot qui anime de vives préoccupations.
Depuis 2021, cette journée coïncide, et fort tristement, avec la disparition de l’un des grands journalistes et patrons de presse africains : Béchir Ben Yahmed (BBY). A cette occasion, je me suis amusé à relire ses Mémoires -J’assume. Les Mémoires du fondateur de Jeune Afrique (Editions du Rocher, 2021)- publiés à titre posthume par son fils adoptif Zyad Limam. Le titre du texte, choisi avant sa mort, est une manière d’assumer toutes les positions et contractions -surtout ses relations parfois tumultueuses avec des chefs d’Etat- qui ont marqué son richissime parcours.
Au bout d’un récit palpitant de 529 pages, le natif de l’île de Djerba -devenu journaliste sur le tas, après des études de commerce à Hec et à Sciences Po- retrace ses mille et une vies d’entrepreneur, de patron de presse, de militant anticolonialiste. BBY a été un observateur attentif et un acteur majeur des grandes transformations politiques et sociales de l’Afrique postcoloniale. Il est, comme l’écrivent les journalistes Dominique Mataillet et Olivier Marbot, un «Africain dans le siècle».
Contrairement à ses camarades du célèbre Collège Sadiki qui furent ministres, hauts fonctionnaires…, il a choisi, malgré les nombreux obstacles et les vaines tentatives de dissuasion du Président Bourguiba, d’embrasser la carrière de journaliste. Pour quelqu’un qui a été ministre de l’Information dans le premier gouvernement de la Tunisie indépendante à seulement 28 ans, la carrière politique paraissait plus commode et radieuse que celle de journaliste.
S’il n’a pas eu la chance de serrer la main du Général De Gaulle et celle de Lee Kuan Yew -l’un de ses plus grands regrets-, BBY s’est particulièrement réjoui d’avoir côtoyé le poète-Président Léopold Sédar Senghor qui, avec Alassane Ouattara et Jean Daniel, fait partie de ses «amis de toujours». Il raconte, avec fascination, la manière dont le plus illustre des Sénégalais, homme de culture par excellence et archétype du savoir-vivre, a volontairement renoncé au pouvoir en décembre 1980. Senghor, contrairement à beaucoup de ses homologues comme Bourguiba et Félix Houphouët-Boigny qui avaient pris la décision irrévocable de mourir au pouvoir, a décidé de donner les rênes de notre pays à un homme dont il a flairé les qualités. Pour lui, ce geste fort et symbolique a posé les pilastres de l’exception démocratique sénégalaise.
Dans ce texte ultime, il rappelle la position courageuse qu’il a toujours défendue au sujet de la question palestinienne. Dans la mesure où les Etats ne déménagent pas et que les peuples juif et palestinien ne vont pas s’évaporer, la cohabitation, pense-t-il, est l’unique solution, pour vivre en paix. D’autant plus que, comme le dit Bismarck, «la géographie est la seule composante invariable de l’Histoire». S’inspirant aussi de son histoire de Tunisien musulman qui a toujours vécu en bons termes avec les juifs, il croit que seule l’acceptation réciproque et sincère peut réconcilier ces deux peuples.
Béchir Ben Yahmed a écrit, au bout d’un travail d’une décennie, des Mémoires qui constituent une mine d’informations sur l’Afrique coloniale et postcoloniale. Ce texte est une description lucide des mœurs politiques, des servitudes de l’exercice du pouvoir, de la manière dont la détermination d’une poignée d’hommes peut chambarder la trajectoire de l’Histoire des peuples.
Notre pays, qui a une histoire particulière avec Béchir Ben Yahmed, voit une bonne partie de ses médias privés à l’article de la mort. Pastef, qui a déclaré la guerre à une certaine presse dès son accession au pouvoir, a réussi la prouesse d’une journée sans presse au Sénégal en moins d’une année aux affaires. Pression fiscale suffocante (c’est le président de la République lui-même qui a traité certains patrons de presse de «délinquants fiscaux»), résiliation unilatérale de contrats, refus de payer à des médias des prestations pourtant exécutées sont, entre autres, les entourloupes du pouvoir pour se débarrasser d’une presse accusée des dix plaies d’Egypte.
Le ministre de la Communication s’est arrogé le droit de fermer manu militari des maisons de presse. Celles-ci seraient dans l’illégalité. Faut-il souligner, pour le dénoncer, la mauvaise image que donne une démocratie quand elle cherche des manœuvres pour torpiller des médias. Il est absurde et dangereux que dans une démocratie, une autorité politique soit en mesure de décider du sort d’un périodique. Pour des raisons politiques, naturellement, il faut s’attendre à ce que tous les canards peu fréquentables soient tout simplement vitrifiés.
Le combat pour une presse libre doit être la préoccupation de tous les Sénégalais. Ce n’est pas l’affaire exclusive des journalistes. Il s’agit d’une lutte permanente pour ce droit non négociable qu’est la liberté d’expression. C’est grâce à celle-ci que nos actuels dirigeants, bénéficiant d’une presse libre, et parfois même trop libre, sont venus au pouvoir. Le défi est de pérenniser cette culture démocratique.
HABIB DIARRA, L'HEURE DU DEPART ?
21 ans, 100 matchs avec Strasbourg et capitaine de l'équipe, Habib Diarra reste une jeune légende des Alsaciens.
21 ans, 100 matchs avec Strasbourg et capitaine de l'équipe, Habib Diarra reste une jeune légende des Alsaciens. Pion essentiel au milieu de terrain de l'entraineur Liam Rosenior, l'international sénégalais va devoir prendre une décision cruciale pour sa carrière ; celle de continuer ou de rester dans son club formateur la saison prochaine.
Pur produit de Strasbourg, Habib Diarra a gravi tous les échelons. Avec l'équipe première, le Sénégalais est devenu très rapidement un joueur fiable et performant en Ligue 1. L'été dernier, le natif de Guédiawaye était suivi par plusieurs clubs notamment ceux de Premier League. Finalement, il a misé sur la continuité. Dispute-t-il ses dernières rencontres avec la formation alsacienne ?
UNE DERNIERE SAISON 2025-2026 AVEC LA LIGUE DES CHAMPIONS ?
Sous contrat avec Strasbourg jusqu'en juin 2028, Habib Diarra pourrait décider de rester à Strasbourg pour disputer son ultime saison. Il pourrait être tenté par le fait de jouer la Ligue des Champions avec son club formateur au stade de la Meinau. Le Racing Strasbourg est la sensation de la saison en Ligue 1. Cette jeune équipe, façonnée par Liam Rosenior, fait belle impression. Samedi dernier, elle a fait tomber le PSG (2-1) à domicile et est dans la course pour la qualification à la Ligue des Champions. Actuelle 6e avec 57 points, il est à un point de la dernière place qualificative directe pour la C1, occupée l'AS Monaco (58 points, 3e) et à 2 points de l'OM, 2e (59 points).Le rêve est encore possible et les Alsaciens vont tout donner pour aller chercher cette qualification à deux journées de la fin de la Ligue 1. Si cette qualification est obtenue, Habib Diarra pourrait rester et disputer la Ligue des Champions. Ce serait tout un symbole pour le jeune joueur qui aura tout connu avec le RCSA.
PASSER UN CAP A 21 ANS
Les chiffres parlent pour lui. Cette saison, Habib Diarra est auteur de 4 buts et 4 passes décisives en 31 matchs toutes compétitions confondues. Outre ces statistiques, l'international sénégalais est le métronome du jeu strasbourgeois. Il brille avec 86,4% de passes réussies, 0,4 duels aériens gagnés, 0,9 passes clés et 0,4 dribble tenté par match. Des chiffres qui devraient naturellement attirer de nouveaux prétendants. Au dernier mercato hivernal, Brighton, Everton en Premier League, Wolfsbourg en Bundesliga et l'AC Milan en Serie A ont manifesté leurs intérêts pour Habib Diarra. Ces trois clubs pourraient revenir à la charge ainsi que d'autres.
A 21 ans, Habib Diarra doit passer un cap dans sa carrière. Il faut qu'il rejoigne un club plus huppé, qui joue régulièrement les Coupes européennes, et surtout les premiers rôles dans son championnat. Habib Diarra est dans une phase ascendante de sa carrière et il doit en profiter pour signer dans un top club. A Strasbourg, son influence dans le jeu devient de plus en plus palpable. Avec la sélection sénégalaise, il commence à élever son niveau de jeu. Un départ de son club pourrait être la solution. Ceci pour accélérer sa progression. Il l’a vite compris. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a changé d’agent. Il est désormais représenté par Meïssa N’diaye, une personne très influente dans le monde football français et allemand.
L’IA AU TRAVAIL, UN GAIN DE CONFORT QUI POURRAIT VOUS COUTER CHER
Entre automatisation bénéfique et risque de « travail zombie », comment faire de l’IA un allié du développement des compétences plutôt qu’une source d’appauvrissement cognitif ?
L’intelligence artificielle promet un soulagement face à l’ennui des tâches répétitives au travail, mais son usage excessif pourrait entraîner une déqualification progressive et une nouvelle forme de frustration professionnelle. Entre automatisation bénéfique et risque de « travail zombie », comment faire de l’IA un allié du développement des compétences plutôt qu’une source d’appauvrissement cognitif ?
L’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur les métiers est un sujet majeur, qui a été traité dans de nombreuses études. Si la question de la disparition des emplois retient souvent l’attention, une autre question de fond mérite d’être considérée : comment ces technologies transforment et transformeront-elles concrètement le quotidien, les compétences et la motivation des travailleurs ?
L’IA, UN REMEDE CONTRE L’ENNUI AU TRAVAIL ?
L’IA est parfois présentée comme un parfait remède au bore-out, ce syndrome d’épuisement et de désengagement professionnel causé par l’ennui. Le bore-out touche de nombreux salariés contraints d’effectuer des tâches monotones et intellectuellement peu stimulantes. En pratique, ce phénomène apparaît lorsque les compétences d’un employé sont sous-exploitées : passer ses journées à copier-coller des données dans Excel ou à réaliser des tâches administratives répétitives finit par miner la motivation.
Face à cela, l’IA émerge comme une solution prometteuse, grâce à sa capacité à automatiser les tâches répétitives. Libérés de ces activités fastidieuses, les travailleurs peuvent alors voir leur temps de travail réduit, ce qui permet de diriger leur énergie vers des missions plus créatives. Ainsi, une enquête récente révèle que 63 % des salariés français estiment que l’automatisation aide à lutter contre la fatigue et améliore la satisfaction au travail.
L’idée est simple : en déléguant le « sale boulot » à la machine, les humains pourraient se concentrer sur des activités plus épanouissantes et à plus forte valeur ajoutée. Par exemple, dans l’administration française, l’État expérimente l’utilisation d’un agent IA baptisé « Albert » pour assister les fonctionnaires. Cet agent est conçu pour prendre en charge les tâches administratives les plus rébarbatives comme remplir des formulaires, classer des dossiers ou traiter des demandes identiques à répétition, afin de permettre aux agents publics de se consacrer à des échanges plus personnalisés avec les usagers.
DERRIERE L’AUTOMATISATION, LE RISQUE DE DEQUALIFICATION
Mais ce gain de confort pourrait se retourner contre les travailleurs. En effet, les IA ne se contentent pas d’automatiser les tâches ingrates, elles suppriment aussi des opportunités d’apprentissage par la pratique. Peu à peu, les compétences s’érodent et la motivation en pâtit. On parle alors de syndrome de déqualification (deskilling syndrome), défini comme le remplacement de travailleurs qualifiés par d’autres moins qualifiés, ou la réduction des opportunités d’exercer leurs compétences. En s’appuyant régulièrement sur l’IA, les travailleurs perdent leurs compétences par manque de pratique.
Par exemple, une étude académique récente rapporte des cas d’entreprises où l’automatisation a rendu des comptables incapables d’effectuer certaines tâches clés comme la rédaction de rapports fiscaux conformes. Ce phénomène, qualifié de « cercle vicieux de l’érosion des compétences », se manifeste lorsque les employés deviennent excessivement dépendants de la technologie. Cette dépendance engendre une diminution de la réflexion critique et de la compréhension des processus sous-jacents, ce qui a de vrais effets sur l’engagement des employés.
De plus, quand la performance des IA est bonne, les entreprises sont tentées de recruter des travailleurs moins qualifiés car moins coûteux, ce qui peut poser un vrai problème, surtout dans des secteurs particulièrement sensibles. Prenons l’exemple de la santé. Il a été démontré que les IA étaient plus performantes que les médecins pour identifier une pathologie comme le cancer du sein à partir d’une mammographie. Naturellement, l’imagerie médicale a été l’une des premières applications pratiques de ces IA de reconnaissance d’image. Si cela a aidé dans la réalisation de diagnostics, on constate cependant un phénomène de déqualification potentiellement dangereux, comme l’explique ce médecin radiologue dans ce thread X. De plus, ces pertes de compétences entraînent une vraie perte d’autonomie et une dépendance cognitive : la dépendance à l’IA peut éroder des compétences cognitives essentielles comme la pensée analytique ou la résolution de problèmes.
Ainsi, paradoxalement, alors que l’automatisation semblait initialement simplifier le travail et réduire l’ennui, elle peut par la même occasion créer une déqualification progressive, qui impacte les aptitudes cognitives et crée une nouvelle forme de frustration au travail : les salariés se sentent démotivés, vulnérables, inutiles voire incompétents.
A ce titre, une étude révèle que 42 % des managers interrogés ont abandonné leur pouvoir décisionnel au profit des systèmes d’IA après avoir pris une mauvaise décision. Le constat est alarmant : face à l’incertitude, on préfère laisser faire la machine. Or, quand les employés ne peuvent plus utiliser et développer leurs compétences, la démotivation s’installe.
VERS UN TRAVAIL « ZOMBIE » ?
Une étude académique sur les UX designers a montré qu’avec l’IA on passe progressivement de rôles de « participation active » à des « rôles de surveillance passive ». Les employés risquent ainsi de devenir des opérateurs passifs, validant les décisions de l’IA sans implication intellectuelle. Ce risque se développe à mesure que les IA gagnent en performance. Comme le montre cette même étude, plus l’IA assume des tâches fondamentales du métier, moins les professionnels sont exposés aux processus cognitifs de leur métier.
David Graeber définissait les « bullshit jobs » comme des emplois que même ceux qui les occupent considèrent comme vides de sens. Avec l’IA, nous pourrions voir émerger une nouvelle catégorie : les « emplois assistés par l’IA » où les travailleurs deviennent de simples validateurs de ce que l’IA a produit. Ce phénomène, que Bernard Stiegler qualifiait de « prolétarisation cognitive », capture l’essence de ces savoir-faire progressivement absorbés par les systèmes techniques.
On assisterait ainsi à un nouveau type de frustration professionnelle : celle d’être réduit à un « complément humain » de la machine plutôt qu’un créateur ou un penseur autonome.
COMMENT EVITER CE PIEGE ?
Pour échapper à cette déqualification programmée, repenser l’automatisation est crucial. L’IA doit augmenter les capacités humaines plutôt que simplement les remplacer. Cette approche nécessite d’encourager l’apprentissage continu et de valoriser l’expertise humaine. Comme le montre la récente étude publiée dans le Journal of Marketing, les personnes qui connaissent peu l’IA sont plus enclines à l’utiliser aveuglément, la percevant comme « magique ». Il est donc nécessaire de former les salariés à ces technologies, et surtout les encourager à développer un véritable esprit critique. Il ne s’agit pas simplement de suivre les recommandations algorithmiques, mais d’apprendre à les questionner avec discernement. Cette capacité à porter un regard critique sur les résultats générés par l’IA représente une compétence fondamentale à l’ère de l’automatisation.
Ainsi, pour tirer au mieux les fruits de l’IA comme solution intéressante contre l’ennui au travail, l’enjeu est de transformer l’automatisation en un levier d’enrichissement des compétences, plutôt qu’en un facteur de dépendance et d’appauvrissement cognitif, où les employés se retrouveraient réduits à de simples validateurs de décisions automatisées.
TRAFIC ILLICITE DE L’OR, UNE CONTREBANDE ESTIMEE A 2,7 MILLIARDS DE DOLLARS, ENTRE 2013 ET 2022
Entre 2013 et 2022, le trafic illicite d’or est estimé à 2,7 milliards de dollars. Pour faire face à ce fléau, l’Etat du Sénégal envisage de mettre en place un comptoir national de l’or pour un bon approvisionnement du marché local.
Entre 2013 et 2022, le trafic illicite d’or est estimé à 2,7 milliards de dollars. Pour faire face à ce fléau, l’Etat du Sénégal envisage de mettre en place un comptoir national de l’or pour un bon approvisionnement du marché local.
Le trafic illicite de l’or fait beaucoup de préjudices à l’économie de notre pays. Entre 2013 et 2022, cette contrebande est estimée à 2,7 milliards de dollars de pertes pour le Sénégal. La révélation a été faite par Ngagne Demba Touré, directeur général de Somisen. Il s’exprimait hier, mardi 6 mai, lors d’un atelier organisé par le ministère de l’Energie, du pétrole et des mines sur la transparence et la gouvernance des ressources extractives avec l’Association des journalistes pour la transparence dans les ressources extractives et la préservation des l’environnement (Ajtrepe).
Pour faire face à ce trafic, le gouvernement ambitionne de mettre en place un comptoir national de l’or. « Le secteur de la bijouterie souffre d’un défaut d’approvisionnement. Le premier objectif c’est l’alimentation du marché local. L’impact sera économique. Parce que les bijoutiers règleront définitivement le problème de l’approvisionnement, mais aussi le secteur de la bijouterie sera attractif avec une ambition de création de plusieurs milliers d’emplois », indique-t-il.
L’Etat envisage aussi de construire une réserve nationale d’or et une raffinerie. « Nous sommes dans un environnement mondial de crise. Soit, ce sont des conflits, soit ce sont des pandémies. Toutes les banques centrales du monde font une course effrénée à la construction de réserves d’or. Parce que l’une des fonctions principales de l’or, c’est la réserve. L’or est une valeur refuge et c’est la garantie la plus sûre au monde. Pour cette raison, le Sénégal qui ambitionne d’avoir sa propre monnaie ne peut pas se manquer de construire une réserve. L’or du Sénégal doit profiter aux Sénégalais, à l’économie sénégalaise et aux ambitions stratégiques de l’Etat », soutient-il.
Selon lui, avec le rétrécissement de l’accès au marché financier en raison d’une conjoncture économique difficile, l’Etat du Sénégal peut utiliser son or pour en faire un levier important de garantie pour lever des financements.
LE PRESIDENT DIOMAYE FAYE MAGNIFIE LE TRAVAIL DE L’EGLISE
Placée sous le thème : ‘’Pour une Eglise synodale et autonome au service de la justice et de la paix en Afrique de l’Ouest », l’ouverture de la 5ème Assemblée générale des conférences épiscopales d’Afrique de l’Ouest (CERAO-RECAO) a eu lieu hier
Placée sous le thème : ‘’Pour une Eglise synodale et autonome au service de la justice et de la paix en Afrique de l’Ouest », l’ouverture de la 5ème Assemblée générale des conférences épiscopales d’Afrique de l’Ouest (CERAO-RECAO) a eu lieu hier, mardi 6 mai en présence de Bassirou Diomaye Diakhar Faye, président de la République. Occasion saisie par le chef de l’Etat pour annoncer la création de la Délégation générale des Affaires religieuses, en remplacement de la Direction générale des affaires religieuses qui prendra en charge l’aspect religieux dans toute sa diversité.
Durant une semaine, du 5 au 12 mai, les chefs de l’Église catholique membres de la conférence épiscopale d’Afrique de l’Ouest seront en conclave à Dakar. Plus d’une centaine de dignitaires, ecclésiastiques, évêques et archevêques anglophones, lusophones et francophones, issus de 16 pays du continent prennent part aux travaux pour la construction d’une Église synodale, engagée au service de la justice sociale, de la cohésion et de la paix durable.
La cérémonie d’ouverture qui a eu lieu hier, mardi a été présidée par son excellence, le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye au grand théâtre de Dakar. Dans son discours d’ouverture, le chef de l’Etat a exprimé sa profonde reconnaissance envers l’Église catholique pour son engagement indéfectible en faveur du vivre ensemble, de la promotion des valeurs humanistes et du renforcement des liens sociaux au sein des communautés, la contribution des institutions religieuses à la stabilité politique, à la médiation en période de tension, ainsi qu’à l’éducation et à l’assistance sociale. « La tenue de cette assemblée à Dakar témoigne du rôle central du Sénégal dans le dialogue interreligieux en Afrique de l’Ouest, et marque une nouvelle étape dans le renforcement des liens entre les autorités religieuses et les États, au service d’un avenir plus juste et plus fraternel pour les peuples africains » a-til souligné.
Et d’ajouter : « vous êtes des témoins de la parole qui touche les cœurs et les consciences. Des messagers de la paix dont la voix transcende les clivages ethniques, culturelles et géographiques. Votre mission est de bâtir des ponts, créer des espaces de fraternité et inventer de nouvelles formes de charité ancrée dans une foi commune et une joyeuse espérance ».
Face à la communauté ecclésiastique, le chef de l’Etat a aussi annoncé la création de la Délégation générale des Affaires religieuses, en remplacement de la Direction générale des affaires religieuses qui prendra en charge l’aspect religieux dans toute sa diversité.
MGR PAUL ABEL BEMBA APPELLE A L’ENGAGEMENT
Mgr Paul Abel Bemba, président de la conférence épiscopale interterritoriale de Mauritanie, île du Cap-Vert, Guinée-Bissau et Sénégal, a souligné que le thème de cette conférence « une Église synodale et autonome au service de la paix et de la justice en Afrique de l'Ouest » lui paraît significatif de la claire vision qu’ils doivent avoir des nombreux défis pastoraux et enjeux sociaux de l’ Afrique de l'Ouest et du monde d'aujourd'hui en constante mutation, surtout en ces temps derniers de division de la Cedeao avec les velléités de l'AS.
ET d’ajouter : « c'est pourquoi la prière sacerdotale du Christ pour l'unité des chrétiens au soir de sa vie comme un testament doit toujours nous habiter pour que toutes nos forces soient engagées à bâtir dans l'Église et dans nos sociétés l'unité et la communion dans la diversité des personnes de leurs origines, de leur culture et de leur appartenance religieuse qui sont une richesse pour toute l'humanité. C'est un de ces rôles essentiels que notre Église catholique d'Afrique de l'Ouest aux côtés de nos États, de la Cedeao et de tous les autres partenaires qui œuvrent inlassablement dans ce sens pour le développement harmonieux et l'intégration de notre espace Uemoa ».
A l’endroit du chef de l’Etat, venu présider la cérémonie d’ouverture, il a formulé des prières. « Que le Christ, pasteur éternel, continue d'accompagner votre noble mission, celle de servir nos concitoyens. Aussi, notre communauté chrétienne du Sénégal est à la fois fière et heureuse de compter sur les hommes d'État de votre trempe, suffisamment libres et avertis pour être au-dessus des contingences et des clivages confessionnels et religieux, ethniques et culturels dans la construction de notre pays et dans notre combat pour la souveraineté de notre pays, le Sénégal, et de notre région d'Afrique ».
UN CADRE D’ORIENTATION ET D’ACCOMPAGNEMENT POUR DES CHOIX ACADEMIQUES ET PROFESSIONNELS ECLAIRES
«Éducation, Innovation et Avenir : Construire ensemble le Sénégal de demain», c’est le thème soumis à la discussion lors de la 3e édition du Salon du Campus qui s’est ouvert hier, mardi 6 mai 2025, à la Place du Souvenir Africain
La troisième (3e) édition du Salon du Campus a été lancée hier, mardi 6 mai 2025, à la Place du Souvenir Africain. Initié par 100% Campus, plateforme d’information et d’accompagnement des jeunes depuis 2012, cet évènement de deux jours se veut un espace unique d’échanges, de formation, d’orientation et de valorisation du potentiel des jeunes. Placé sous le thème, «Éducation, Innovation et Avenir : Construire ensemble le Sénégal de demain», cette rencontre a pour objectifs, entre autres, d’informer et sensibiliser les jeunes sur les enjeux actuels de l’éducation, de l’entrepreneuriat, du numérique, de l’environnement et de la santé…
«Éducation, Innovation et Avenir : Construire ensemble le Sénégal de demain», c’est le thème soumis à la discussion lors de la 3e édition du Salon du Campus qui s’est ouvert hier, mardi 6 mai 2025, à la Place du Souvenir Africain ? C’est à l’initiative de 100% Campus, une plateforme d’information et d’accompagnement des jeunes. Cette thématique, selon Salimata Zaia Diallo Guèye, Directrice des opérations du Salon, «résonne particulièrement dans le contexte actuel».
En effet, face à un monde confronté à des défis sans précédent, qu’ils soient technologiques, environnementaux ou sociaux, «l’éducation reste la clé pour relever ces défis et transformer nos sociétés», a estimé la Directrice des opérations du salon, qui indique que «Ce salon est une vitrine de ce que notre pays et notre continent ont de meilleur à offrir en termes de créativité, de savoir-faire et de vision pour l’avenir.»
Avec plus de 800 participants attendus, le salon s’articulera autour de grandes conférences, de stands d’exposition et d’espaces d’échanges directs entre intervenants et participants. Ainsi, au cours de ces deux jours, informe Mme Guèye, s’adressant aux participants, «vous aurez l’occasion de découvrir des projets innovants, assister à des conférences animées par des experts de renom, participer à des ateliers interactifs et nouer des contacts précieux avec des acteurs clés du monde académique et professionnel.»
Salimata Zaia Diallo Guèye est également revenue sur l’importance du choix porté sur la Place du Souvenir Africain comme cadre de cet évènement. Pour elle, «Ce monument, qui rend hommage à nos ancêtres et à leur lutte pour la liberté et la dignité, nous inspire à poursuivre leur héritage en investissant dans l’éducation de notre jeunesse.»
«C’est ici, sur cette place chargée d’histoire, que nous affirmons notre engagement à faire de l’éducation un levier de développement durable et inclusif pour le Sénégal et pour l’Afrique toute entière», a-t-elle déclaré.
OUSMANE GOUDIABY
LE BMN RENFORCE LES COMPETENCES DES PME
Dans le cadre de l’animation de son Centre de Production Propre, le Bureau de Mise à Niveau (BMN), en collaboration avec la African Climate Foundation (ACF), a tenu à Dakar, sa troisième session de formation sur la finance verte, destinée aux PME
Dans le cadre de l’animation de son Centre de Production Propre, le Bureau de Mise à Niveau (BMN), en collaboration avec la African Climate Foundation (ACF), a tenu à Dakar hier, mardi 6 mai, sa troisième session de formation sur la finance verte, destinée aux PME. Axée sur les exigences du marché carbone et la finance durable, cette rencontre visait à renforcer les compétences en matière de financement climatique.
Au Sénégal, le manque d’informations précises sur les mécanismes de financement climatique constitue un frein pour les acteurs territoriaux. Le Bureau de Mise à Niveau, structure étatique dédiée à l’appui du secteur privé, entend remédier à cette situation en renforçant les capacités des entreprises à élaborer et à mettre en œuvre des projets respectueux de l’environnement. Cette initiative s’inscrit dans un partenariat stratégique avec l’ACF, qui promeut l’intégration des principes de durabilité, d’efficacité énergétique et d’économie circulaire dans le tissu entrepreneurial national. Mme Fatou Dyana Ba, directrice du BMN, souligne que l’engagement vers une production propre nécessite, au-delà de la volonté, un accès effectif aux ressources techniques et financières.
Trois formations ont été déployées dans ce cadre : « à Thiès (efficacité énergétique et projets photovoltaïques), à Dakar (marché du carbone et finance durable) et dans les jours à venir à Ziguinchor (économie circulaire), formant une trentaine d’acteurs issus des secteurs entrepreneurial, financier, institutionnel et médiatique.
Cette démarche s’inscrit dans la vision de l’Agenda Sénégal 2050, qui promeut une industrialisation durable et compétitive. Depuis 2010, le BMN a mis en œuvre plusieurs actions structurantes telles que le projet Vulgo Durable, des sessions sur le green banking, et des partenariats avec l’Agence Française de Développement (programme DUVERT).
Mme Fatou Sagna Sow, conseillère technique au ministère de l’Industrie et du Commerce, a salué le rôle moteur du BMN et réaffirmé l’appui de l’État à cette structure, considérée comme un acteur clé dans la stratégie de développement industriel et durable du Sénégal.
LE DIALOGUE DE TOUS LES POSSIBLES
Va-t-on vers une refondation en profondeur du système politique sénégalais ? La réponse est affirmative au vu de l’objectif du dialogue national qui débute le 28 mai prochain
Va-t-on vers une refondation en profondeur du système politique sénégalais ? La réponse est affirmative au vu de l’objectif du dialogue national qui débute le 28 mai prochain sur le thème « le système politique ». Réforme du système électoral, statut de l’opposition, rationalisation des partis politiques, encadrement du financement du parti politique, les débats porteront sur ces points. Toutefois, il faut dire que toute l’opposition ne répondra pas à l’appel du Président de la République Bassirou Diomaye Faye. Pour cause, le parti République des Valeurs/Réewum Ngor, dirigé par Thierno Alassane Sall, a déjà décliné son invitation.
Après sa convocation des Assises de la Justice autour du thème « la Réforme et la modernisation de la Justice » en mai 2024, le Président de la République appelle au dialogue national du 28 mai au 4 juin prochain avec comme facilitateur le Dr Cheikh Dieng. Axées sur « le système politique », ces concertations nationales visent à réconcilier les Sénégalais avec leurs institutions, à renforcer le consensus national mais aussi à pacifier la situation politique. C’est pourquoi, elles sont appelées à réunir toutes les composantes de la société : opposition, acteurs de la société civile, partenaires, représentants des secteurs socioprofessionnels, chefs coutumiers et traditionnels, citoyens…
Les participants au dialogue national se pencheront ainsi sur plusieurs points, invitant à des réformes profondes et durables du système politique sénégalais. Il s’agit d’abord de « réformer et améliorer le système électoral sénégalais », de « donner un contenu au statut de l’opposition et de son chef », de « débattre de l’inscription automatique sur le fichier électoral », de « réviser le système de parrainage ». Ils vont également « examiner le rôle des autorités en charge des élections et des médias », « débattre de la place de la justice dans le processus électoral », « rationaliser le calendrier républicain au Sénégal ». Dans la même mouvance, il faut noter que « La rationalisation en profondeur les partis politiques », « l’encadrement du financement des partis politiques » et « la révision du Code électoral sénégalais », seront aussi au cœur des discussions.
DU RENFORCEMENT DE LA PRIMATURE A LA MISE EN PLACE D’UNE COUR CONSTITUTIONNELLE
La consolidation et l’augmentation des pouvoirs du Premier ministre pourrait aussi être un sujet de fond pour les acteurs du dialogue politique. Face à la presse le 3 avril dernier, le Président de la République Bassirou Diomaye Faye avait exprimé son souhait pour le renforcement des pouvoirs du Premier ministre, comme il l’avait annoncé dans son programme électoral. « Je préfère avoir un pool de décisions avec le renforcement des pouvoirs du Premier ministre. Je ne veux pas être un Président vers qui tout remonte. Je veux davantage être aidé, pour plus d’efficacité et d’efficience. Cela ne me dérange pas d’avoir un Premier ministre renforcé. Je ne m’efface pas, c’est que je ne veux pas trop embrasser », avait-il déclaré.
Aussi, a-t-il ajouté : «On réfléchit sur la répartition des pouvoirs au sein de l’exécutif. On travaille sur cela. Et le moment venu, on va réfléchir sur comment tout mettre en œuvre. Il y a aussi la recommandation de la Cnri sur la mise en place d’une Cour constitutionnelle. On migre sur une nouvelle organisation institutionnelle », a-t-il déclaré.
En plus de « l’instauration d’un pouvoir exécutif responsable et la réduction des prérogatives proéminentes du président de la république », Bassirou Diomaye Faye, alors candidat à l’élection présidentielle, avait annoncé la création d’une Cour constitutionnelle » en lieu et place d’un Conseil constitutionnel, la « réforme des institutions et du système électoral pour améliorer l’Etat de droit, la bonne gouvernance et la démocratie participative ». Cependant, il faut dire que toute l’opposition n’assistera pas au dialogue national qui débute le 28 mai prochain.
Pour cause, le parti République des Valeurs/ Réewum Ngor, dirigé par Thierno Alassane Sall a déjà décliné l’invitation. Il estime que « les conditions d’un dialogue utile et sincère ne sont pas réunies ». « Le processus annoncé pour le 28 mai 2025 ressemble davantage à une opération de communication politique, dont les conclusions semblent déjà écrites par le régime qu’à une véritable concertation nationale », lit-on dans le communiqué du parti République des Valeurs/Réewum Ngor. Quant au Front pour la défense de la démocratie et de la république (FDR) qui réunit plus de 70 formations politiques d’opposition, il pose ses conditions. Il dit qu’il ne cautionnera « aucun dialogue-subterfuge visant à couvrir un transfert anticonstitutionnel du pouvoir exécutif à un Premier ministre super-fort ». Pour l’Alliance pour la République de l’ancien Président de la République Macky Sall, aucune position officielle n’est encore officialisée.
LES SÉNÉGALAIS VOIENT LA VIE EN ROSE
Malgré les défis économiques et l'augmentation du coût de la vie, deux tiers de la population estiment que le pays se dirige dans la bonne direction, d'après la dernière enquête d'Afrobarometer menée auprès de 1.200 citoyens entre février et mars 2025
(SenePlus) - Une nette majorité des Sénégalais estime que le pays se dirige dans la bonne direction, révèle la plus récente enquête d'Afrobarometer menée au Sénégal. Selon les données publiées le 6 mai 2025 par le Consortium pour la Recherche Économique et Sociale (CRES), 67% des citoyens sénégalais partagent cette vision positive de la trajectoire nationale.
Ce sentiment d'optimisme contraste avec les perceptions plus nuancées concernant la situation économique actuelle du pays. D'après l'enquête Afrobarometer, près de la moitié des Sénégalais (47%) considèrent que la situation économique nationale est mauvaise, alors que 38% la jugent bonne. Les 15% restants la qualifient de "ni bonne ni mauvaise".
L'enquête révèle également une légère amélioration dans la perception de la direction du pays par rapport à 2022, année où seulement 29% des Sénégalais estimaient que le pays allait dans la bonne direction, contre 71% qui pensaient le contraire. Cette évolution marque un net renversement de tendance en l'espace de trois ans.
En ce qui concerne leur situation individuelle, l'enquête montre que 52% des répondants qualifient leurs conditions de vie actuelles de bonnes. Ce chiffre est resté relativement stable depuis 2017, oscillant entre 46% et 52%. À l'inverse, 28% des Sénégalais jugent leurs conditions de vie mauvaises, un pourcentage qui a diminué par rapport au pic de 43% enregistré en 2013.
La cherté de la vie, préoccupation majeure
Malgré cette vision globalement positive, l'enquête met en lumière des préoccupations importantes. L'augmentation du coût de la vie arrive largement en tête des problèmes considérés comme prioritaires, citée par 59% des répondants.
Les autres problèmes identifiés comme majeurs sont, dans l'ordre :
La santé (52%)
Le chômage (38%)
La criminalité et l'insécurité (23%)
L'électricité et l'eau (19% chacun)
L'éducation (16%)
Des problématiques comme la corruption (3%), le logement (5%) et la gestion économique (6%) semblent moins prioritaires aux yeux des Sénégalais interrogés.
Afrobarometer, réseau panafricain et non-partisan de recherche par sondage, a mené cette enquête entre le 9 février et le 9 mars 2025. L'équipe dirigée par le CRES a interrogé 1.200 adultes sénégalais, produisant des résultats avec une marge d'erreur de +/-3 points de pourcentage à un niveau de confiance de 95%.
Cette enquête s'inscrit dans le cadre du 10ème cycle d'enquêtes d'Afrobarometer, qui a débuté en janvier 2024 et couvre jusqu'à 42 pays africains. Il s'agit de la neuvième enquête réalisée au Sénégal, après celles de 2002, 2005, 2008, 2013, 2014, 2017, 2021 et 2022.
MULTIPLE PHOTOS
REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 7 MAI 2025 : ENTRE FERMETE GOUVERNEMENTALE, TENSIONS JUDICIAIRES ET EXPLOITS SPORTIFS
L’actualité sénégalaise du jour, telle que reflétée par les principales unes de la presse, est dominée par une forte présence du gouvernement sur plusieurs fronts : économie, justice, préparation de la Tabaski et régulation administrative
(SenePlus) L’actualité sénégalaise du jour, telle que reflétée par les principales unes de la presse, est dominée par une forte présence du gouvernement sur plusieurs fronts : économie, justice, préparation de la Tabaski et régulation administrative. Le climat est également marqué par des révélations judiciaires d’envergure et une actualité sportive palpitante sur fond de Ligue des Champions et de performances des Lions. Tour d’horizon.
GOUVERNANCE : UN GOUVERNEMENT EN MODE ACTION
Le ton est donné par Le Soleil, qui titre sans équivoque : « L’État prend le bélier par les cornes ». Le journal officiel met en lumière les mesures concrètes adoptées pour répondre aux préoccupations urgentes des citoyens, en particulier à l’approche de la fête de Tabaski. Ces mesures s’inscrivent dans une volonté affirmée du gouvernement de montrer sa capacité à agir, dans un contexte social tendu.
C’est aussi la ligne éditoriale de Direct News, qui annonce en gros caractères : « Sonko annonce de fortes mesures ». Le Premier ministre, à travers des initiatives qu’il qualifie de "structurantes", souhaite rassurer les Sénégalais sur l’approvisionnement en moutons et sur la maîtrise des prix du marché.
Yoor-Yoor renforce cette dynamique avec sa une : « Le PM Sonko : des mesures fortes pour assurer une bonne Tabaski aux Sénégalais ». L’accent est mis sur les dispositifs logistiques et financiers mis en place pour éviter les spéculations habituelles et garantir la disponibilité du bétail.
L’AS évoque quant à lui « Les mesures phares du gouvernement », sans toutefois s’étendre sur leur contenu, laissant entrevoir un plan d’action multisectoriel. En parallèle, le quotidien met en avant une interrogation sur l’ancien président avec ce titre : « Macky Sall en “Monsieur Solutions” ? », dans une tentative d’analyse comparative entre l'ancien et l'actuel exécutif.
Sud Quotidien, de son côté, affiche en lettres capitales : « L’État passe à l’offensive », confirmant cette posture volontariste de l'exécutif. Le journal souligne une série d'opérations coordonnées visant à désengorger les administrations, accélérer les réformes, et renforcer l’autorité de l’État dans les zones sensibles.
JUSTICE ET AFFAIRES : LES DOSSIERS BRULANTS DU MOMENT
Les scandales judiciaires et les affaires de détournements alimentent abondamment la presse du jour. Libération revient sur une affaire foncière sensible avec ce titre évocateur : « La Sr “fouille” le lotissement Boa ». Selon le journal, des investigations sont en cours sur des irrégularités présumées dans l’attribution de parcelles, impliquant plusieurs personnalités influentes.
La même affaire est reprise par L’Observateur (L’Obs), qui titre : « Amadou Bâ dans le viseur de la justice ». Le journal revient sur de supposées malversations financières qui auraient eu lieu entre 2014 et 2017, avec des montants astronomiques évoqués : plus de 141 milliards de FCFA en jeu. Le dossier est présenté comme potentiellement explosif, avec des implications politiques majeures.
Dans la même veine, Source A affiche en une : « Le compte est pour Macky », laissant entendre que des audits sur la gestion des finances publiques durant l’ère Sall pourraient aboutir à des mises en cause directes.
EnQuête, avec une approche plus technique, explore les ramifications des réseaux d’influence dans l'administration publique et titre : « Les connexions mortifères ». Un visuel fort accompagne la une, suggérant des pratiques occultes et des alliances douteuses entre des responsables de l’État et des groupes privés.
TENSIONS DANS LES INSTITUTIONS : SIGNES DE FRAGILITE AU SOMMET
Une autre information importante du jour concerne l'entourage du pouvoir. Le Populaire (Le Pop) révèle que « L’aide de camp du Premier ministre emporté par un malaise », laissant planer le doute sur un malaise passager ou un signe de tensions internes. Le journal enchaîne avec une réflexion sur « La religion et les politiques publiques », thème récurrent dans le débat sénégalais sur la laïcité et la neutralité de l’État.
SPORTS : PARIS, INTER, SENEGAL… L’ACTUALITE SUR TOUS LES FRONTS
L’actualité sportive est riche et largement relayée par les quotidiens spécialisés. Record revient avec insistance sur la demi-finale retour de la Ligue des Champions en s’interrogeant : « Arsenal peut-il priver Paris d’une 2ème finale ? ». Le suspense est total, alors que les Parisiens visent un exploit historique.
Stades titre : « Au terme d’un scénario fou, l’Inter élimine Barcelone ». L’autre affiche européenne a tenu toutes ses promesses et propulse l’Inter Milan en finale, au bout d’un match spectaculaire.
Rewmi Sports+ exulte avec un titre fort : « Une demi-finale de légende ! », illustrant la tension et la dramaturgie du duel entre Inter et Barça.
Enfin, sur le plan national, Point Actu Sport célèbre une victoire éclatante des Lions face au Chili : « Le Sénégal se fait plaisir contre le Chili et réalise un carton plein historique ». Un signal fort envoyé à la concurrence, à l’approche des grands rendez-vous internationaux.