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27 juillet 2025
L'ASSEMBLÉE PEUT-ELLE AUDITIONNER LES JUGES ?
L'article 56 autorisant l'audition de magistrats par les commissions d'enquête parlementaires. Un échange oppose le juge Mamadou Yakham Keita, qui dénonce une atteinte à l'indépendance judiciaire, au député Pastef Amadou Ba
Le nouveau Règlement intérieur (RI) consensuel de l’Assemblée nationale à peine adopté en fin de semaine dernière, l’article 56 de ce document dit révolutionnaire fait débat. En effet, les dispositions de cet article donnent la possibilité à une commission d’enquête parlementaire d’auditionner un magistrat. Réagissant à cette innovation, le magistrat Mamadou Yakham Keita, juge au Pool financier et judiciaire (PFJ), auteur de TEG TEGGI TEKKI, à travers une tribune, tout en reconnaissant que l’intention est louable, a déploré le fait que le juge soit justiciable devant le parlement. «Quand le juge devient justiciable devant le parlement...», a-t-il alerté. Une sortie qui a suscité un éclairage du député Amadou Ba du Pastef, avant que le magistrat Keita ne revienne à la charge.
Mamadou Yakham Keita, juge au pool financier et judiciaire, au deputé Amadou Ba du Pastef «Fragiliser la Justice, c’est fragiliser l’Etat lui-même»
Dans un nouveau post qu’il a partagé, comme commentaire, en réponse au post de l’honorable député Amadou Ba de Pastef, qui a formulé des observations sur son texte relatif à la Commission d’enquête parlementaire, le magistrat Mamadou Yakham Keita, juge au Pool financier et judiciaire (PFJ), auteur de TEG TEGGI TEKKI, a écrit : «Honorable, je vous remercie pour votre réponse républicaine et l’attention portée à mes observations.
Honorable, le consensus ayant présidé à l’adoption du nouveau Règlement intérieur est un fait politique appréciable, mais il ne saurait, à lui seul, écarter les réserves juridiques qu’impose le principe de séparation des pouvoirs.
Deux points appellent, à mon sens, une vigilance particulière. D’abord, le rôle confié au Ministre de la Justice, membre de l’exécutif et supérieur hiérarchique du parquet. Le présenter comme un rempart contre les abus d’une commission parlementaire revient à faire dépendre la protection de l’indépendance judiciaire d’un acteur politique. Aujourd’hui, le ministre est un magistrat, mais l’on oublie que, dans un passé récent, cette fonction a été occupée par des responsables politiques. Ce n’est donc pas une garantie institutionnelle en soi. Ensuite, je maintiens que la loi française ne cite pas nommément les magistrats en exercice, et que l’évocation de l’affaire Outreau, avec l’audition du juge Burgaud, ne saurait servir d’école. Cette audition fut une exception, fortement critiquée, portant sur une affaire définitivement jugée, et n’a jamais été reproduite depuis. Elle demeure, dans la mémoire judiciaire française, un moment de déséquilibre institutionnel que personne ne souhaite revivre.
Même indirecte, même encadré, l’exposition publique d’un magistrat en exercice devant une commission politique crée une tension symbolique inédite dans notre système. Elle mérite que nous y réfléchissions collectivement, sans précipitation. Car fragiliser la Justice, c’est fragiliser l’Etat lui-même», a posté Mamadou Yakham Keita, juge au Pool financier et judiciaire (PFJ), auteur de TEG TEGGI TEKKI, en réponse au député Amadou Ba du Pastef.
Amadou Ba, député du Pastef, sur les inquiétudes du magistrat Mamadou Yakham Keita «Le ministre de la Justice est érigé en rempart infranchissable contre toutes velléités parlementaires»
Dans sa réaction à la sortie du magistrat Mamadou Yakham Keita, juge au Pool financier et judiciaire, «Quand le juge devient justiciable devant le parlement...» le député Amadou Ba du PASTEF, à travers un post sur l’audition des magistrats par la commission d’enquête de l’assemblée nationale dans le nouveau Règlement intérieur, a apporté «quelques précisions essentielles» dont voici la teneur : «En tant que membre de la commission ad hoc chargé de la rédaction du nouveau Règlement intérieur de l’assemblée nationale (RIAN), il m’a paru important d’apporter quelques précisions suite aux inquiétudes soulevées par le magistrat Mamadou Yakham Keïta. Dans un article publié dans les médias intitulé: «Quand le juge devient justiciable devant le Parlement», l’éminent juge au Pool judiciaire financier alerte sur les dangers et risques de la possibilité ouverte dans le nouveau RIAN d’auditionner les magistrats devant ses commissions d’enquête. Il estime que la possibilité d’auditionner un magistrat peut entrer en contradiction avec le principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs et devenir potentiellement un instrument de pression du juge et de son indépendance.
Il convoque pour s’en convaincre le droit comparé, en faisant remarquer que les grands systèmes démocratiques de la France, des États Unis ou du Royaume Uni n’ouvrent pas cette possibilité à leur parlement au nom de la protection de l’indépendance des magistrats. Ces inquiétudes sont légitimes et il faut savoir gré au juge Keïta d’avoir permis le débat juridique grâce à sa contribution de très haute facture. Qu’il me plaise ici de pouvoir lui apporter quelques éléments de réponse qui pourront définitivement (je l’espère humblement) apaiser ses craintes. Il faut rappeler que le nouveau Règlement intérieur est le fruit d’un travail collectif avec la participation de tous les groupes parlementaires. C’est ce consensus qui a permis son adoption par la plénière, à l’unanimité. Ce qui est exceptionnel vu le contexte politique. Ensuite, le Règlement intérieur apporte de très nombreuses modifications et innovations, dont les plus importantes se retrouvent effectivement dans les dispositions sur les Commissions d’enquête qui tenaient en un seul article dans l’ancien RIAN.
Aujourd’hui, ce sont pas moins de 5 articles (art 53 à 58) qui traitent des Commissions d’enquête, montrant une volonté de renforcer sa légalité et son efficacité. Effectivement, désormais, les personnes appelées pour audition ont l’obligation d’y déférer avec le soutien de la force publique au besoin
La Commission d’enquête ne peut se faire opposer le secret professionnel dans la communication de certains documents (sauf ceux touchant la Défense). L’assemblée nationale a en outre maintenant la possibilité de saisir la justice si ces commissions d’enquête découvrent des faits pouvant être qualifiés de crimes ou délits. Ces innovations sont des ruptures importantes visant à garantir la mission constitutionnelle de l’assemblée nationale de contrôle de l’action du gouvernement. Bien sûr qu’il est aussi désormais possible d’auditionner des ministres et des magistrats, mais pour ces derniers, il est apporté des garanties essentielles empêchant toute possibilité de dévoiement des commissions d’enquête en instrument de pression sur la justice. Tout d’abord, avant toute constitution d’une Commission d’enquête, le Bureau de l’assemblée nationale saisit obligatoirement le ministre de la justice pour recueillir son avis sur d’éventuelles interférences avec des affaires judiciaires en cours
Si le ministre confirme ces possibles interférences, la proposition de constitution de la Commission d’enquête est annulée sine Die (art 54).
Ensuite, Il ne peut être créé de commission d’enquête lorsque les faits ont donné lieu à des poursuites judiciaires et aussi longtemps que ces poursuites sont en cours ou qu’un jugement définitif est intervenu sur les faits. Si une commission a déjà été créée, sa mission prend fin dès l’ouverture d’une information judiciaire relative aux faits qui ont motivé sa création (art 53). Pour l’audition des magistrats en service, il est obligatoire de solliciter l’autorisation du Ministre de la Justice (art 56). L’assemblée nationale ne peut donc convoquer directement un magistrat, encore moins requérir la force publique à son encontre.
On voit qu’il est impossible qu’une commission d’enquête fasse quelque ingérence contre l’indépendance de la justice et des magistrats dans des affaires en cours, car le ministre de la justice est érigé en rempart infranchissable contre toutes velléités parlementaires.
Plus déterminante, une commission d’enquête sur la justice ne concerne que le service public de la justice, et non des affaires en cours ou déjà jugées.
Par exemple, si l’assemblée nationale souhaite comprendre les causes de la surpopulation carcérale, il sera impossible d’aboutir à des réformes structurantes sans l’audition des acteurs clefs que sont les juges d’instruction et les procureurs qui sont au cœur des problématiques liées aux longues détentions préventives.
D’ailleurs les magistrats ne sont pas les seuls concernés. Les ministres peuvent être auditionnés sur autorisation du president de la République, de même que les députés sans besoin de lever leur immunité parlementaire. Ces innovations apportées au RIAN sont certes révolutionnaires par rapport à ce qui avait cours au Sénégal, mais elles n’atteignent pas ce qui se fait dans les démocraties majeures. En France par exemple, on se souvient tous de la commission d’enquête dans l’affaire Doutreau avec la mémorable audition du Juge Burgeau.
Tout le monde y passe en France, du premier ministre, au magistrat jusqu’au plus petit fonctionnaire, même les gérants des grandes entreprises privées, jusqu’à récemment les Tiktokeurs et influenceurs pour réguler leur influence sur la jeunesse.
Comme nous pouvons le constater, l’Assemblée nationale est en train d’opérer une véritable révolution démocratique pour être conforme à ses missions constitutionnelles jusque-là en léthargie. Mais cette révolution se fait dans le strict respect des droits de personnes auditionnées avec des garanties procédurales réelles, eu égard à leur statut particulier, et dans le strict respect du principe à valeur constitutionnelle de séparation des pouvoirs», lit-on dans le texte publié par l’honorable député Amadou Ba du Pastef.
MULTIPLE PHOTOS
REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 3 JUILLET 2025
La presse sénégalaise de jour est dominée par un foisonnement d’actualités mêlant turbulences politiques, exigences de transparence, redéfinition des relations diplomatiques, tensions au sein de la judiciaire et actualité sportive riche
La scène médiatique sénégalaise de ce mercredi 3 juillet 2025 est dominée par un foisonnement d’actualités mêlant turbulences politiques, exigences de transparence, redéfinition des relations diplomatiques, tensions au sein de l'appareil judiciaire et actualité sportive riche. Les quotidiens du jour dressent un tableau dense d’un pays en quête de vérité, de réformes et de sérénité.
L’EXECUTIF HAUSSE LE TON : ENTRE CONDAMNATION ET VOLONTE DE REFORME
À la une de Le Soleil, le président de la République Bassirou Diomaye Faye prend fermement position face aux récents troubles sécuritaires et dérapages institutionnels. Le journal titre : « Le chef de l’État réclame des enquêtes », indiquant que plusieurs instructions ont été données pour élucider les bavures policières et les affaires en suspens. Le quotidien souligne également que la vie nocturne de Dakar et celle des cités universitaires sont désormais sous la loupe des autorités.
Même son de cloche du côté du Populaire (Le Pop) qui affirme que « Le chef de l’État condamne les bavures policières et ordonne des sanctions », révélant que la Gendarmerie, la Police nationale et le ministère de l’Intérieur sont appelés à une rigueur exemplaire. Le parquet, de son côté, requiert six mois de prison contre trois manifestants arrêtés lors des récents événements.
Dans L’Info, le ton est encore plus direct : « Diomaye exige des têtes et toute la vérité ». Le président promet d’aller jusqu’au bout pour restaurer la confiance dans les institutions et répondre aux attentes populaires.
L’AS ajoute : « Diomaye promet des sanctions exemplaires », en réponse à la série de violences notées récemment dans le pays, notamment à Dakar et Ziguinchor.
DOSSIER OUSMANE SONKO : LES RIPOSTES S’INTENSIFIENT
La personnalité d’Ousmane Sonko continue de cristalliser les débats. WalfQuotidien parle d’un « Volée de bois vert contre Sonko », suite à ses déclarations jugées virulentes contre la justice et certaines figures de l’appareil d’État. Selon le journal, 36 % des Sénégalais souffriraient de troubles de santé mentale, un chiffre mis en perspective avec le contexte politique délétère.
Dans Tribune, « L’union des magistrats répond aux accusations de Sonko », dénonçant les attaques récurrentes contre la magistrature. Le journal évoque également l'affaire Baciro Fofana, dont les propos ont été « confirmés » par Sonko lui-même.
Les Échos, pour sa part, s’interroge : « Barça ou Barsax plus que jamais d’actualité… ». Le journal pointe la montée du désespoir chez certains jeunes et accuse Macky Sall et ses anciens alliés de chercher à « désinguer Sonko ».
L’OMBRE DU PASSE : SCANDALES FINANCIERS ET REGLEMENTS DE COMPTES
Libération lève le voile sur un scandale financier retentissant : « Les graves détails d’une affaire à 845,051 milliards FCFA ». L’affaire impliquerait l’ancienne administration et de hauts fonctionnaires. Le journal met en lumière la gestion trouble des fonds publics sous l’ancien régime, en particulier dans les secteurs stratégiques.
Yoor-Yoor revient sur les révélations de la DG Nadine Diagne, qui accuse directement l’ancien régime. Le titre : « Les syndicalistes tirent la sonnette d’alarme », dénonçant la mauvaise gestion des milliards dus à la BHS.
Dans le même registre, L’Évidence note que « L’APR tire la sonnette d’alarme », tandis que Gueum Sa Bopp attaque violemment la justice pour ses décisions controversées.
RECOMPOSITION DIPLOMATIQUE : PARIS REVOIT SA COPIE
Direct News met en exergue une actualité internationale d’envergure : « La France redéfinit ses liens avec le Sénégal ». Le média revient sur la visite de la ministre française Catherine Colonna, qui souhaite revisiter les relations bilatérales dans un cadre plus respectueux des nouvelles aspirations souverainistes du Sénégal.
L'ARENE POLITIQUE BOUILLONNE
Quotidien publie un article sur « Le jeu multifaces », s'interrogeant sur la stratégie de Sonko et l’option de l’APR qui multiplie les ripostes. BES Bi, quant à lui, met en avant « L’entretien alerte du Général Seck », qui évoque les risques d’instabilité si le dialogue politique n’est pas rétabli.
Sud Quotidien évoque une passe d’armes inédite entre le juge Keïta et le député Ba. Les tensions dans les institutions semblent profondes, à en croire les témoignages recueillis par le journal.
SPORT : CAN, FIFA ET LUTTE SENEGALAISE
Sur le plan sportif, l’actualité est tout aussi fournie. Record titre : « Pour la CAN, cette équipe me rassure », citant Issaga Kane et Mamadou Diop, confiants sur le potentiel des Lions.
Rewmi Sports revient sur la victoire éclatante du Sénégal féminin face à l’Algérie (3-0), en match de préparation.
Stades soulève une question cruciale dans l’arène : « Pourquoi le combat Balla Gaye 2 – Siteu doit être sauvé ? », alors que des risques d’annulation planent.
Point Actu Sport relaie une information internationale majeure : « L’Arabie saoudite appelée à la rescousse par la FIFA », concernant la gouvernance du football africain.
Des chercheurs du MIT révèlent que l'utilisation prolongée de ChatGPT pourrait affaiblir nos capacités cérébrales, diminuant notamment l'activité des zones liées à l'attention, la planification et la mémoire.
(SenePlus) - Une recherche inédite menée par des neurotechnologues du MIT Media Lab sème le trouble dans l'univers de l'intelligence artificielle. Selon cette étude préliminaire, l'utilisation prolongée de ChatGPT pourrait diminuer nos performances cognitives, soulevant des questions cruciales sur l'impact des IA génératives sur le fonctionnement cérébral humain.
L'équipe dirigée par la chercheuse française Nataliya Kosmyna a mené une expérience sur cinquante-quatre volontaires âgés de 18 à 39 ans, issus d'une dizaine de nationalités. "Munis de casques qui lisaient leurs activités cérébrales – et plus précisément les flux d'informations circulant dans différentes zones du cerveau", ces étudiants et postdoctorants ont dû rédiger des textes en utilisant ou non ChatGPT, puis mémoriser leurs écrits, rapporte Le Monde.
La méthodologie employée utilisait le "Dynamic Direct Transfer Function, plus complet qu'une mesure d'encéphalogramme classique" pour observer l'activité neuronale des participants. Quatre mois plus tard, dix-huit volontaires ont poursuivi l'expérience en inversant leur position.
Les résultats, publiés sur Arxiv le 10 juin et non encore révisés par les pairs, révèlent des conclusions troublantes. Selon l'étude, ceux qui n'ont utilisé que ChatGPT pour rédiger ont, quatre mois plus tard, "baissé en performance au niveau neuronal, linguistique et comportemental".
Plus précisément, "lorsque les participants ont utilisé ChatGPT, leur activité cérébrale, notamment les zones liées à l'attention, la planification et la mémoire, a considérablement diminué", note Le Monde. De manière révélatrice, "quelques minutes plus tard, ils ont d'ailleurs eu du mal à se souvenir de ce qu'ils ont rendu".
Une polémique qui divise la communauté scientifique
Cette étude de 206 pages "a enflammé le monde de l'IA", souligne le quotidien français. Les réactions oscillent entre alarmisme et scepticisme. La plateforme Evolving AI a ainsi diffusé un "message sensationnaliste" proclamant que "les résultats sont terrifiants", accompagné d'images de cerveau non issues de l'étude.
À l'inverse, des critiques pointent les limites méthodologiques. L'entrepreneur Etienne de Saint-Martin a déclaré que "l'étude comporte de nombreux biais méthodologiques" et que "ce n'est pas de la science, c'est un billet d'opinion".
Le consultant en IA Joseph D. Stec a souligné l'ironie de la situation, observant que "juste après la publication du MIT (...) sur la façon dont ChatGPT pourrait affaiblir la pensée critique, les gens se sont empressés de résumer l'étude... en utilisant ChatGPT".
Nataliya Kosmyna confirme cette tendance : "Environ 90 % de la couverture médiatique est venue de résumés générés automatiquement", avec "un très fort biais de confirmation". L'IA, même face à un document nuancé, "confirme l'idée dominante car elle l'a souvent vue dans ses données d'entraînement".
Des interrogations sur l'efficacité réelle
Au-delà des aspects techniques, l'étude pose des questions philosophiques sur notre rapport à la réflexion. Le professeur Daniel Russo de l'université Aalborg interroge : "Les intelligences artificielles génératives sont efficaces, certes, mais avons-nous l'impression avec elles d'avoir réellement réfléchi ?"
Il établit un parallèle avec la programmation : "Vous copiez un extrait de code, vous le collez, vous modifiez une variable et vous passez à autre chose. Mais avez-vous vraiment résolu le problème ?"
Paradoxalement, l'étude révèle que "même si les rédactions générées par ChatGPT ont obtenu de bonnes notes, elles s'avèrent plus stéréotypées et lisses que celles de l'autre groupe", note Le Monde. Cette observation soulève la question de l'équilibre entre efficacité et originalité dans la production intellectuelle.
Face aux interprétations hâtives, l'épidémiologiste néerlandais Jan van den Brand appelle à la prudence. Les travaux du MIT Media Lab font le buzz en ayant été "mal compris, mal interprétés et déformés". Il recommande de "lire l'article en entier ou au moins la section sur les limites" où "se trouve le véritable cœur du travail".
Malgré les controverses, l'étude génère un intérêt scientifique considérable. "Nous avons reçu des propositions de collaborations scientifiques d'Australie, du Royaume-Uni, de Lettonie, de Lituanie, du Brésil...", énumère Nataliya Kosmyna, qui y voit "une bonne nouvelle qu'un grand nombre de personnes se sentent concernés".
Cette recherche préliminaire, avec ses 800 millions d'utilisateurs hebdomadaires de ChatGPT selon Le Monde, ouvre un champ d'investigation crucial sur l'impact des IA sur nos capacités cognitives. Si les résultats demandent confirmation, ils soulèvent des "inquiétudes quant aux conséquences éducatives à long terme d'une dépendance" à ces technologies, questionnant notre relation future avec l'intelligence artificielle.
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BAC, L'HISTOIRE D'UN DÉSÉQUILIBRE
Senghor responsable de la prédominance des séries littéraires au Sénégal ? "Un procès en sorcellerie", dénonce Omar Diaw dans sa chronique RTS, rappelant les efforts méconnus du président-poète pour rééquilibrer le système éducatif
Plus de 166 000 candidats ont passé cette année le baccalauréat général au Sénégal, avec une forte prédominance des séries littéraires. Un déséquilibre que déplore Omar Diaw dans sa chronique sur la RTS, et dont les racines remontent à 1967, lorsqu'une réforme ambitieuse avait échoué face aux résistances politiques.
"Le bac, trois lettres magiques constitue bien le premier diplôme universitaire qui passe encore lycéen", observe le chroniqueur. Selon Omar Diaw, quand on débarque fier et gonflé à l'université avec son titre d'étudiant fraîchement acquis, "on reçoit deux cartouches pour boucler le premier cycle. Si vous ne visez pas juste, vous voilà transformé en cartouchard."
Le journaliste s'interroge : "Combien d'excellents bacheliers ont ainsi raté leurs études supérieures, n'ayant jamais su tirer leur épingle du jeu dans ces amphithéâtres bondés où l'on se perd comme dans un labyrinthe ?"
Omar Diaw rappelle qu'aujourd'hui encore, "on continue de se lamenter sur la prédominance des séries littéraires". Certains osent même l'imputer à Senghor, ce que le chroniqueur qualifie de "procès en sorcellerie".
"En effet, dès 1967, le président Senghor avait conçu le projet de loi 75/25", explique-t-il. L'objectif était d'obtenir 75% de séries scientifiques contre 25% de littéraires. Mais selon Omar Diaw, "le projet ne verra jamais le jour, une kyrielle de députés s'y étant farouchement opposés, et le système poursuivit sa route habituelle."
Le journaliste souligne les réalisations du président-poète : "Ce même Senghor inaugurera l'École polytechnique de Thiès en 1973. Il créera l'Institut universitaire de technologie devenu plus tard École supérieure polytechnique, l'école militaire de santé, l'Institut de technologie alimentaire ainsi qu'un embryon d'agronomie à la faculté des sciences." Et d'ajouter avec amertume : "Qui s'en souvient aujourd'hui ?"
Omar Diaw retrace l'histoire du baccalauréat sénégalais en rappelant qu'Abdoulaye Marie Parsine, originaire de Saint-Louis, "fut le premier à l'obtenir en 1889". Le chroniqueur note que "la vieille cité a immortalisé son nom en rebaptisant une rue pour remplacer celle de Brière de l'Isle dès les années 90" - ce qu'il commente avec ironie : "preuve que les rebaptisements ne datent pas d'hier."
Il mentionne également qu'Abdoulaye Sadji "décroche son bachot en 1932", précisant que "ce n'est pas un conte de fées tiré de la belle histoire" qu'il signera plus tard avec Senghor.
"On a réformé l'entrée en sixième", constate Omar Diaw, avant d'ajouter que "d'autres estiment que le bac devrait connaître sa grande mutation", tout en rappelant "cette sombre période de la première et deuxième partie qui a laissé d'amers souvenirs à de nombreux recalés."
Dans un autre registre, le chroniqueur évoque la modernisation administrative avec la signature d'un protocole d'interopérabilité entre l'Agence nationale de l'État civil et la Direction de l'automatisation des fichiers. Cette initiative, selon lui, intervient "dans un contexte de prolifération de faux documents d'identité" et vise à résoudre les "problèmes de doublons".
Omar Diaw conclut en soulignant que cette collaboration permettra de "garantir l'authentification des actes d'état civil, fluidifier l'échange d'informations relatives aux naissances, aux décès et à la mise à jour des cartes d'identité", tout en assurant la protection des données personnelles.
Entre tradition et modernité, le Sénégal continue sa marche, jonglant entre les héritages du passé et les défis du présent, comme le souligne cette chronique d'Omar Diaw diffusée sur la RTS.
PAR BOUBACAR KAMBEL DIENG
ALLONS-NOUS SACRIFIER UNE QUALIFICATION AU MONDIAL ET 5 MILLIARDS ?
S’il existe le moindre risque que ces querelles électorales viennent compromettre notre préparation et notre qualification pour la Coupe du Monde 2026, il serait sage de repousser cette assemblée jusqu’à fin janvier, après la CAN qui se jouera au Maroc.
Monsieur le Président de la République, Madame la Ministre : allons-nous sacrifier une qualification au Mondial et 5 milliards de francs CFA pour une élection en août ?
Beaucoup de bruit, énormément de débats, de prises de parole médiatiques, d’encre et de salive autour de l’Assemblée Générale élective de la Fédération Sénégalaise de Football, annoncée pour le 2 août prochain.
Pourtant, au-delà de cette agitation, il faut garder à l’esprit que notre football n’a pas toujours été une belle histoire linéaire.
Souvenons-nous : après la glorieuse épopée de la Coupe du Monde 2002 en Corée et au Japon, ce sont les rivalités, les querelles intestines et les prolongations judiciaires qui ont pris le dessus. Ces crises à répétition ont conduit à l’installation d’un comité de normalisation alors dirigé par Diagne Ndiaye, preuve qu’aucune stabilité n’est acquise pour toujours.
Ce n’est qu’après une longue traversée du désert, ponctuée d’échecs sportifs et d’espoirs déçus, qu’est enfin arrivé, vingt ans plus tard, notre premier sacre continental lors de la CAN 2021.
Je ne dis pas qu’il faut reporter l’Assemblée Générale élective coûte que coûte. Je n’y attache aucune importance en soi. Mais si la tenue de cette échéance devait plonger à nouveau notre football dans l’incertitude et l’instabilité, alors il appartient aux autorités compétentes de prendre leurs responsabilités.
J’interpelle ici directement le Président de la République et Madame la Ministre des Sports : ce sont eux qui ont confié une délégation de pouvoir à la Fédération.
S’il existe le moindre risque que ces querelles électorales viennent compromettre notre préparation et notre qualification pour la Coupe du Monde 2026, il serait sage de repousser cette assemblée jusqu’à fin janvier 2026, après la CAN qui se jouera au Maroc.
Car entre-temps, si nous validons notre ticket pour le Mondial, c’est un apport financier colossal de 5 milliards de francs CFA que la FIFA versera pour la préparation de notre équipe nationale. Qui, parmi les cinq candidats déjà déclarés, est capable d’injecter une telle somme dans le développement du football sénégalais ? Sincèrement, je n’en vois aucun, et je serais heureux de me tromper.
D’ici là, les deux matchs de qualification cruciaux prévus début septembre doivent rester notre priorité absolue.
Nous sommes actuellement deuxièmes du groupe, à égalité de points avec le Soudan, troisième, et derrière la République Démocratique du Congo, leader, qui nous devance d’une petite longueur. Nous recevrons d’abord le Soudan, puis nous irons défier la RDC sur ses terres.
Ces deux rencontres pourraient sceller presque définitivement notre place en Coupe du Monde.
C’est pourquoi je plaide pour une réflexion profonde. Il serait imprudent de risquer une déstabilisation à ce moment décisif, simplement pour satisfaire un calendrier électoral qui n’a rien de sacré.
On peut s’inspirer du Comité International Olympique, qui veille toujours à éviter les élections présidentielles à l’approche des Jeux, afin de préserver la sérénité et la performance.
Rien n’empêche la poursuite du renouvellement déjà entamé des ligues régionales. Mais l’Assemblée Générale élective de la Fédération mérite, elle, un examen de conscience collectif.
Aujourd’hui, la balle est clairement dans le camp du Président de la République et de Madame la Ministre des Sports.
Ce sont eux, et eux seuls, qui peuvent sauver le football sénégalais d’une grave erreur dont nous risquons de payer le prix sportif et financier pendant des années.
Il est encore temps de choisir la lucidité et l’intérêt supérieur de la nation.
HYPERTENSION, DIABÈTE, SUICIDE… UN TABLEAU INQUIÉTANT POUR LA SANTÉ DES SÉNÉGALAIS
L’enquête nationale STEPS révèle des chiffres alarmants sur l’hypertension, la sédentarité, la mauvaise alimentation, le suicide ou encore la pollution, mettant en lumière l’urgence d’une riposte multisectorielle.
Les maladies cardiovasculaires représentent 22% des maladies non transmissibles, suivies des cancers qui représentent 10%, le diabète 4,2%, a appris l’APS du chef de la division de la Lutte contre les maladies non transmissibles, Malick Anne, lors de la présentation des résultats de l’enquête nationale sur ces maladies dites transmissibles.
‘’ Les maladies chroniques prennent de l’ampleur. 1 décès sur 2 est imputable aux maladies non transmissibles (MNT). Les maladies cardiovasculaires représentent 22% contre 10% des cancers, le diabète représente un taux de 4,2%”, a-t-il souligné.
Le chef de la division de la lutte contre les maladies non transmissibles participait, mercredi, à l’atelier de dissémination des données sur la prévalence des facteurs de risque des MNT STEPS qui signifie enquête en 3 étapes en anglais.
Aussi a-t-il relevé que ”28,2% des Sénégalais sont hypertendus’’. Dans sa présentation, Dr Anne a noté que que l’Accident vasculaire cérébral (AVC) représente 16,1%, l’hypercholestérolémie 26,6% et la crise cardiaque ou infarctus du myocarde est évaluée à 3,6%.
‘’Les maladies respiratoires chroniques représentent 7,8%’’, dit-il en soulignant que le taux de pollution extérieure est estimé à 79,8% et celui de la pollution de l’intérieur à 73%, a-t-il énuméré.
Quant aux maladies rénales chroniques, elles représentent 4,3%. La région de Matam était au-devant du classement avec 9,4% et on a aussi les régions de l’axe-nord et de l’axe sud, a souligné Malick Anne.
‘’Les fumeurs représentent 6%, la consommation d’alcool représente 3,4%. 75,8% des Sénégalais qui cuisinent associent le sel et les bouillons. 86,1% de Sénégalais ne pratiquent pas suffisamment d’activités physiques’’, a souligné le chef de la division de la lutte contre les MNT.
L’enquête révèle un taux de dépigmentation de ‘’15%’’.
La prévalence du suicide est évaluée à 13%
Les tentatives de suicide sont de l’ordre de 13%, selon l’enquête STEPS. ‘’On voit un peu le suicide dans les régions de Sédhiou et Dakar aussi, qui est très exposée’’, a-t-il fait savoir.
Par rapport à la hausse majeure de gras, elle a une proportion de 7,2%. ‘’29,1% consomment au moins 3 morceaux de sucre au petit déjeuner. Le nombre de portion de légumes consommé par jour représente 3%, quant au fruit consommé par jour, il est de 1,8%’’.
D’après l’enquête STEPS, le dépistage du cancer du col de l’utérus représente1 4,9%.
5,3% des Sénégalais sont victimes d’actes de violence, 15,2% ont des troubles visuels et Dakar est plus concernée, selon toujours le rapport, qui ajoute que les troubles auditifs représentent 5,9%. Quant aux troubles visuels de près, ils constituent 15,2% et les troubles visuels de loin 16,3%.
Pour la carie dentaire, une proportion de 66,2% a été trouvée. 11,3% de décès dus aux morsures de serpent ont été recensés par l’enquête.
Les accidents de la circulation, quant à eux, constituent 11,4%.
L’enquête a débuté en 2020 et duré 6 mois. Elle a ciblé 7203 personnes.
La santé mentale, la dépression, le suicide ont été également modulés dans ce présent rapport. La dernière enquête STEPS date de 10 ans.
MALI, DES ATTAQUES À LA FRONTIÈRE QUI INQUIÈTENT LES TRANSPORTEURS SÉNÉGALAIS
Une série d’attaques coordonnées du JNIM, affilié à Al-Qaïda, a visé sept localités de l’ouest malien, dont Diboli, à seulement 1,5 km de la frontière sénégalaise. Face à cette menace, les transporteurs sénégalais tirent la sonnette d’alarme.
La situation sécuritaire au Mali continue de se détériorer. Une série d’attaques coordonnées menées le 1ᵉʳ juillet 2025 par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, a visé sept villes et localités de l’ouest malien, notamment la ville de Diboli, située à seulement 1,5 km de la frontière sénégalaise, en face de Kidira.
Face à cette offensive d’ampleur, le gouverneur de la région de Kayes, le général de brigade Moussa Soumaré, a décrété un couvre-feu de 30 jours, reconductible, sur l’ensemble du territoire régional.
Cette montée de la violence à proximité immédiate du Sénégal suscite une vive inquiétude parmi les transporteurs sénégalais, nombreux à emprunter la route Dakar-Bamako pour des échanges commerciaux. Gora Khouma, secrétaire général de l’Union des transporteurs routiers du Sénégal (UTRS), a pris la parole sur RFM pour alerter les chauffeurs sur les risques liés aux déplacements vers le Mali.
« Ce que nous avons constaté est très préoccupant. Nous ne savons pas comment gérer l’avenir, car le Sénégal et le Mali sont étroitement liés. Si le Mali vit dans l’insécurité, c’est tout le transport sénégalais qui en souffrira, car le pays ravitaille aussi le Niger et le Burkina Faso », a-t-il expliqué. Il a ainsi invité les conducteurs à suspendre temporairement leurs trajets vers le Mali, dans l’attente d’un retour au calme.
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DIOMAYE DÉNONCE LES VIOLENCES POLICIÈRES
Face aux "scènes insoutenables" des récentes interventions policières, le président de la République ordonne des investigations impartiales et promet d'appliquer "toute la fermeté qu'il faut" en cas de sanctions
(SenePlus) - De retour de la conférence sur le financement du développement à Séville, le président Bassirou Diomaye Faye a directement abordé les récents incidents mortels impliquant les forces de l'ordre. Dans une déclaration ferme ce mardi 2 juillet, le chef de l'État a dénoncé des "scènes insoutenables" et exigé que toutes les responsabilités soient établies.
Le président n'a pas mâché ses mots face aux images des récentes interventions policières. "Des images que j'ai pu moi-même voir apparaissent des scènes qui sont insoutenables et qui sont inacceptables dans le cadre d'intervention policière", a-t-il déclaré.
Faye a particulièrement dénoncé l'utilisation de citoyens arrêtés comme "boucliers humains" : "On ne saurait se servir des citoyens qui ont fait l'objet d'une arrestation dans le cadre d'échauffourées contre la police ou contre un quelconque corps constitué dans les forces de défense et de sécurité. Se servir d'un citoyen interpellé comme un bouclier, cela ne ressort pas des règles d'engagement des forces de défense et de sécurité."
Le chef de l'État a tenu à rappeler la mission première des forces de l'ordre : "Sur le plan des principes, les forces de l'ordre sont censées rassurer les populations et les protéger. Les interventions ne doivent pas causer la mort."
Il a insisté sur le caractère inacceptable de ces incidents : "Le fait que des citoyens, lors d'interpellation de la police, perdent la vie ne pourrait jamais être considéré comme une banalité."
Bassirou Diomaye Faye a annoncé le lancement d'investigations approfondies : "Les enquêtes sont en train d'être faites en toute impartialité pour situer les responsabilités, quel qu'en soit le niveau, et appliquer avec toute la vigueur et la froideur qu'il faut les sanctions qui s'imposent."
Le président a donné des instructions claires aux autorités compétentes : "J'invite donc le ministre de l'Intérieur, le directeur général de la police, pour m'en tenir au cas présent, à mener avec diligence les enquêtes, à situer les responsabilités et à soumettre un rapport circonstancié et si des sanctions s'imposent, d'y aller avec toute la fermeté qu'il faut."
Sans les nommer explicitement, le président faisait référence aux récents drames survenus à Cambérène et dans d'autres localités, où des interventions policières ont causé des pertes en vies humaines. Ces incidents ont suscité de vives émotions dans l'opinion publique et soulevé des questions sur les méthodes employées par les forces de l'ordre.
L’APR DÉNONCE LE « MANQUE DE CULTURE D’ÉTAT » DE SONKO
Réagissant à la condamnation pour diffamation du Premier ministre, l’Alliance Pour la République fustige son attitude jugée « irrévérencieuse » à l’égard des institutions. Le parti de l’ancien président Macky Sall critique un discours populiste.
L’Alliance Pour la République (APR) a réagi, mercredi, au verdict de la Cour suprême condamnant Ousmane Sonko pour diffamation envers Mame Mbaye Niang.
Tout en prenant acte de la décision de justice, l’APR a violemment critiqué ce qu’elle qualifie de « manque de culture d’État et de retenue » de la part du Premier ministre, ainsi que sa gestion actuelle du pays.
Dans son communiqué, l’APR fustige la réaction de Sonko au verdict, notamment un « live sur les réseaux sociaux » où il aurait « ridiculisé le Président de la République, outragé les magistrats et menacé les citoyens ».
Le parti dénonce « la clochardisation des institutions par le parti Pastef » et la manière dont le Premier ministre « s’emploie à abaisser les magistrats, en violation de la tradition sacrée de séparation des pouvoirs ».
L’APR accuse également Ousmane Sonko de tenter de « masquer son incompétence chronique et son incapacité clinique par l’injure, la calomnie et l’outrance verbale ».
Selon le parti, face aux défis actuels du Sénégal, tels que les « finances publiques exsangues, l’isolement diplomatique, le chômage endémique et la perte du pouvoir d’achat des ménages », le Premier ministre se complaît dans une « posture irresponsable faite de médisance et de contre-vérités à propos de la gestion antérieure ».
Le parti de l’ancien président Macky Sall rappelle que « l’APR a laissé un pays stable dont les signaux économiques étaient au vert et dont la réputation à l’extérieur était solide ».
Il déplore que le « fumeux ‘projet’ » de Sonko semble se réduire aux « attaques contre le Président Macky Sall et son régime », ignorant les attentes des Sénégalais pour la « satisfaction du minimum vital ».
L’APR estime que l’incapacité de Sonko à « impulser une action gouvernementale efficace et performante » est manifeste, le poussant à « inventer un nouveau concept en politique : l’opposition au pouvoir ».
Le communiqué appelle le gouvernement à apporter des « réponses précises et urgentes aux préoccupations des populations », dont l’espoir se serait "mué en déception et en désolation".
L’APR condamne les « délires » du Premier ministre sur le taux d’endettement du pays, qu’elle juge « aussi fausses qu’irresponsables ».