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27 juillet 2025
RIEN N’A ETE DECIDE POUR LES STAFFS TECHNIQUES…
Yatma Diaw, président Asc Ville de Dakar, tire un bilan satisfaisant après les titres consécutifs de champion remportés par son équipe, en Filles et Garçons
Recueillis par Woury DIALLO |
Publication 03/07/2025
Le président de l’Asc Ville de Dakar, Yatma Diaw, tire un bilan satisfaisant après les titres consécutifs de champion remportés par son équipe, en Filles et Garçons. Seulement, malgré ces deux performances, l’aventure en Afrique n’a pas été fructueuse, si on regarde dans le rétroviseur. Sur ce chapitre, le patron du club de la Municipalité promet de gros changements, mais précise que «rien n’a encore été décidé», malgré les rumeurs de départ du coach de l’équipe masculine, Libasse Faye.
Cela vous fait quoi de remporter à nouveau le championnat et de retourner à la Basketball Africa League (Bal), après une première expérience ?
C’est une satisfaction de gagner à nouveau le championnat. Il faut dire que c’était un championnat très disputé, avec des clubs qui nous ont beaucoup challengés. Donc, la première des choses, c’était de conserver le titre, pour une deuxième fois successive. Cela prouve le travail fait par le staff technique, mais aussi le sacrifice des joueurs. Je félicite tout le monde. Maintenant par rapport à la Bal (Basketball Africa League), la première participation nous a permis d’engranger de l’expérience. Et cela va nous aider à aborder la prochaine édition avec sérénité, mais aussi en connaissance de cause par rapport à ce type de compétition où c’est le haut niveau. Il faudra cependant revoir certaines choses par rapport au recrutement par exemple, comment s’organiser. Je crois que l’approche ne sera pas la même par rapport à l’année dernière. On va capitaliser notre expérience pour éviter les erreurs de l’année dernière.
C’était donc important de retourner à la Bal…
On avait l’objectif de se qualifier pour les phases finales en Afrique du Sud. On ne l’a pas atteint. C’est une occasion de rectifier le tir pour se qualifier pour la prochaine édition. C’est une opportunité qui nous est offerte pour corriger.
Justement, qu’est-ce qu’il faudra corriger pour la prochaine Bal, en dehors du recrutement ?
D’abord, il y a l’approche. Il y a effectivement le recrutement, mais aussi beaucoup de choses à revoir sur le plan de l’organisation. A savoir comment aborder la compétition. Sur la gestion du groupe aussi, il y a plein de choses à corriger. On fera les correctifs nécessaires par rapport à tout cela.
On a aussi beaucoup parlé de la tension entre le staff et les joueurs…
Ce n’est pas que le staff technique. Comme je viens de le dire, c’est tout un ensemble de choses à revoir, en interne surtout. On va apprendre du vécu pour ne pas y aller de la même manière que l’année dernière. C’est une évidence.
On parle beaucoup d’un éventuel départ du coach chez les Hommes, Libasse Faye. Qu’en est-il ?
Ce sont des rumeurs tout simplement. En tant que président de l’Asc Ville de Dakar, rien n’a encore été décidé par rapport aux staffs techniques.
Est-ce que vous souhaitez prolonger l’aventure avec Libasse ?
Pour le moment, c’est l’évaluation qui va déterminer la position du club. Avant de prendre une décision, il faut qu’on évalue d’abord la saison.
Parlons de l’équipe féminine. Quelles sont les dispositions qui seront prises pour la prochaine édition du Championnat d’Afrique des clubs ?
Il faut noter que la Fiba a déjà décidé que la compétition va se jouer au Caire, en décembre. On a eu l’information au niveau de la Fédération. On a aussi émis le souhait d’y participer. On a informé la Fédération que la Ville de Dakar souhaiterait aller défendre les couleurs du Sénégal lors du prochain Championnat d’Afrique des clubs.
A l’image des Hommes, est-ce qu’il y a des choses à revoir au sein de l’équipe féminine ?
Bien évidemment ! Comme je l’ai dit, l’année dernière a été très riche en termes d’expérience sur le plan africain. Cette année, on n’aura pas d’excuses. On a vu les manquements. Donc, à nous de les corriger et d’aborder les prochaines échéances avec sérénité.
Comment aborder la suite quand on sait qu’il y a encore des trophées à aller chercher ?
Malheureusement, on n’a aucune maîtrise du calendrier. On ne sait pas si on va terminer avant l’Afrobasket ou pas. On est dans le flou. J’espère que la Fédération va communiquer sur la suite des compétitions. Nous espérons qu’on va terminer avant l’Afrobasket. Je crois que c’est l’idéal pour les clubs parce qu’ils sont très fatigués. Il faut qu’on pense à cela et terminer la saison au moins avant l’Afrobasket féminin.
Sur le plan des satisfactions, à quel niveau les appréciez-vous ?
J’avais dit quand on démarrait la saison, que c’était le championnat, l’objectif. On a gagné le championnat aussi bien chez les Filles que chez les Garçons. On va prendre tout ce qui viendra en plus comme du bonus. Il reste la Coupe du Maire et la Coupe du Sénégal, on va se battre pour pouvoir remporter ces deux trophées.
JACKSON EN SESSION DE RATTRAPAGE
Après une suspension de deux matchs, Nicolas Jackson va retrouver le groupe pour les quarts de finale contre Palmeiras, à Philadelphie, dans la nuit du vendredi-samedi (1h Gmt).
Son expulsion éclair en match de poule du Mondial des clubs, contre Flamengo, avait porté un lourd préjudice à son club, Chelsea, finalement défait (1-3) par l’équipe brésilienne. Après une suspension de deux matchs, Nicolas Jackson va retrouver le groupe pour les quarts de finale contre Palmeiras, à Philadelphie, dans la nuit du vendredi-samedi (1h Gmt). Un come-back sous forme de rattrapage pour l’international sénégalais, car conscient que sa prestation sera scrutée de près, surtout dans un contexte de concurrence accrue notée dans l’attaque des Blues.
L’aventure de Chelsea au Mondial des clubs se poursuit aux Etats-Unis. Après avoir passé poussivement le premier tour, les Blues ont validé leur billet pour les quarts en sortant, en 8e de finale, Benfica (4-1), à l’issue d’un match marathon.
Dans la nuit du vendredi-samedi, à 1h Gmt, un autre match couperet attend les hommes de Enzo Maresca. Ce sera face aux Brésiliens de Palmeiras, avec comme enjeu une place dans le dernier carré.
Absent lors des deux derniers matchs des Blues, Nicolas Jackson devrait à cette occasion faire son retour dans le groupe. L’attaquant sénégalais revenant d’une suspension suite à son carton rouge direct contre Flamengo. Une expulsion qui a d’ailleurs fait du bruit (malgré les excuses du fautif), car étant intervenue 4 minutes seulement après son entrée en jeu, avec comme conséquence directe une défaite au bout.
Sa suspension purgée, Nico devrait donc retrouver ses coéquipiers. Un come-back sous forme de rattrapage pour l’international sénégalais, car conscient que sa prestation sera scrutée de très près, surtout dans un contexte de concurrence dans l’attaque des Blues, avec l’arrivée de Liam Delap. L’ancien d’Ipswich (22 ans) ne s’étant pas fait prier pour occuper la place de son principal concurrent.
Jackson et Delap, deux pointes aux profils différents
Et d’ailleurs, à la lecture de la prestation de la nouvelle recrue, le coach Maresca a la chance d’avoir deux pointes aux styles différents. Avec un Delap qui a surtout le profil d’un avant-centre fixateur, moins mobile. Contrairement à Jackson, qui bouge beaucoup plus, qui dézone, fait des appels, aidé en cela par sa polyvalence.
Bien que pisté par plusieurs clubs en ce mercato d’été, Jackson ne devra donc pas se louper dans ce contexte de concurrence au niveau offensif où on annonce d’autres arrivées, comme celle de Joao Pedro de Brighton (23 ans), finalement qualifié pour jouer les quarts. Chelsea ayant versé 58 millions d’euros aux Seagulls pour 7 saisons.
Estêvao, le prodige brésilien de 18 ans, va jouer contre son futur club
Il y a aussi Estêvao Willian qui doit venir. Le prodige brésilien de 18 ans, une des révélations du Mondial des clubs, s’était engagé en juin 2024 avec Chelsea pour 34 millions d’euros (plus 23 millions de bonus), mais il ne rejoindra le club londonien qu’à l’issue de la Coupe du monde des clubs. Et comme par hasard, le virvoltant ailier de Palmeiras va défier son futur club.
Comme quoi, Nico qui, sous l’ère Maresca et même sous Pochettino, a toujours eu des garanties de titularisation, va devoir faire face à une rude concurrence.
Rappelons que concernant le choc Chelsea-Palmeiras, les deux équipes s’étaient affrontées pour la dernière fois lors de la finale de la Coupe intercontinentale Fifa, en 2021, avec au bout un succès des Blues.
Notons enfin que l’autre Sénégalais en lice pour les quarts, Kalidou Koulibaly d’AlHilal, va aussi jouer contre des Brésiliens, ceux de Fluminense, ce vendredi, mais un peu plus tôt, à 19h 00 Gmt.
LE JEU DE STATIONS
Tel le dieu aux mille visages, Sonko jongle entre trois personnalités. Premier ministre, homme politique et simple citoyen : il revendique les droits afférents à chaque statut tout en bénéficiant de la protection de ses fonctions
Ceux qui ont regardé la série Game of thrones connaissent le personnage du dieu multifaces avec sa capacité à changer d’apparence. Sonko tente d’instaurer dans la tête des Sénégalais, qu’il est à la fois Premier ministre, homme politique et simple citoyen qui doit jouir des différents droits afférents à ces titres. Un triple personnage à ranger dans quel tiroir ? Pour quelle protection ? Une sorte de Game of thrones !
La nouvelle sortie de Sonko est comme une tornade qui a mis le bazar sur la scène politico-judiciaire. Pris depuis 2021 dans un ouragan de procédures judiciaires que tout le monde pensait closes après le vote de la loi d’amnistie, il a réchauffé le climat après la saisine de la Cour suprême pour un rabat d’arrêt dans l’affaire Mame Mbaye Niang. Son live du mardi l’a ramené au milieu des bourrasques, en annonçant la poursuite de ce dossier avec une nouvelle saisine judiciaire dont personne ne mesure encore les répercussions.
Aujourd’hui, le temps impose une évidence : le président de Pastef marquera durablement la scène politique. Positivement ou négativement ? En tout cas, il est plus qu’un ambidextre, car il veut jouir des trois facettes de sa personnalité. Lors de la déclaration, il a tenté de jouer sur trois tableaux pour revendiquer ses droits dont certains auraient été confisqués par la Justice. Jusqu’où cela ira-t-il ?
D’abord, le Premier ministre
Après un long séjour dans l’Empire du Milieu, le chef du gouvernement a fait un compte rendu détaillé de son voyage : signature de conventions de partenariat avec les hommes d’affaires chinois, rencontre avec les leaders du Parti communiste, audience avec des hommes d’affaires pressés d’investir au Sénégal. Dans les prochains jours, il a promis la publication d’un «Plan de redressement économique», pour boucher les trous «béants» laissés par le régime précédent. «On ne pleurniche pas», dit-il. Mais, il parle toujours de la situation économique du pays, de l’encours de la dette qui frôle les 100%.
Aujourd’hui, il promet un plan de redressement économique dans les plus brefs délais. «Ce sera un excellent plan pour sortir le pays de cette situation», assure le Premier ministre. Ce document viendra renforcer les idées du «Projet» et de la Stratégie nationale de développement Sénégal 2050. S’agira-t-il d’une version amendée des autres documents ? Sans doute, il sera la recette magique pour conjuguer définitivement au passé le capitalisme de prédation dont le Premier ministre déclare sans ciller avoir hérité, pour entrer dans le souverainisme. Les Sénégalais, frappés par la crise, espèrent qu’il s’agira de la pièce maîtresse du programme de relance économique et sociale du gouvernement qu’il dirige, après avoir été gratifié d’une confiance absolue avec un renforcement élargi des pouvoirs du Premier ministre par le chef de l’Etat qui a affirmé vouloir «d’un Premier ministre super fort».
Ensuite, l’homme politique
Aujourd’hui, Ousmane Sonko veut s’offrir un tour de piste victorieux sur le plan judiciaire. Après la décision de la Cour suprême, le leader de Pastef veut s’offrir un feu d’artifice politique en annonçant sa volonté de rouvrir le dossier Mame Mbaye Niang, pour lequel il a été condamné pour diffamation, et obtenir une vengeance judiciaire contre l’ancien ministre du Tourisme, qui l’a privé d’une participation à la Présidentielle qui a couronné son candidat élu grâce à son suffrage. Un destin auquel il se prédestinait. Cette dernière sortie fut un moment répétitif pour vider les contentieux toujours latents avec la Justice. Il a montré, en dépit des apparences, qu’il a toujours un goût de cendre dans la bouche. «C’est avec ce dossier qu’on a écarté ma candidature. Ce sont les mêmes magistrats qui sont à la Cour suprême, et je voulais qu’ils aillent jusqu’au bout de leur logique», assure Sonko, déterminé à poursuivre son combat. «J’ai écrit au ministre de la Justice, le 5 mars 2025, pour lui dire que je veux que la Justice prenne ses responsabilités. Il m’a répondu, le 26 mars, en disant que ma fonction de Pm va rendre difficiles d’éventuelles procédures. Le 2 avril, je dis que c’est le citoyen Sonko qui vous a saisi. Je n’ai peur d’aucun dossier. Je serai prêt à répondre devant la Justice pour qu’elle instruise les dossiers à charge et à décharge. Nos avocats vont saisir le ministre de la Justice, dès demain (hier), avec des faits nouveaux avec les rapports que nous détenons. Où est la personne qui nous accusait ? Elle a fui le pays. Il faut que la Justice sénégalaise soit à la hauteur des attentes des citoyens. Que le dossier soit rouvert, mais il n’a rien à voir avec notre inéligibilité. C’est un combat de principe. Je me bats pour que le pays change. Politiquement ou étatiquement (Sic) qu’on soit magistrat, Directeur général ou fonctionnaire. Je ne suis jamais allé chercher mes passeports, et on est venu me faire mes passeports diplomatiques et je voyage comme je veux. C’est la Justice qui se discrédite ellemême, même si on est tous d’accord qu’il y a d’excellents magistrats», tente de relativiser Sonko.
En tout cas, le Premier ministre reste toujours agacé par la tournure des évènements. «On n’oublie pas ce qui s’est passé à cause de magistrats à qui on a donné des terrains et de l’argent pour m’empêcher d’être candidat. Cela a créé beaucoup de tensions, avec des morts et des emprisonnements», dit-il. Il ajoute : «On attend la Justice sur ces questions, sur des vols de milliards. Je n’ai jamais appelé un magistrat, ni un procureur. Je veux être indépendant. Comme ça, j’aurai la liberté de critiquer, parce que je ne pas serai pas lié par un poste de Premier ministre. Ni l’Etat ni un poste ne peut me changer.»
Enfin, le simple citoyen
En dépit de ses charges primatorales, Ousmane Sonko veut jouir de ses droits citoyens. Cette aspiration le pousse à sérier sa personnalité, voulant pousser les Sénégalais à faire le distinguo entre le Premier ministre, l’homme politique et le simple citoyen. Il l’a revendiqué en allant rendre visite à Azoura Fall en prison, lorsqu’il a été détenu pour injures publiques. Comment y arriver ? Il faudra recourir à un microscope pour faire la part des trois profils qui forment évidemment un seul personnage pourtant protégé par ses charges gouvernementales. Quel simple citoyen n’aurait pas été arrêté pour outrage à magistrat, après sa sortie d’hier ? A Rebeuss, à l’heure actuelle, de simples citoyens sont enfermés pour avoir dit moins que ce qui a été diffusé hier, concernant nos institutions et les personnes qui les incarnent actuellement.
Le Premier ministre sait donc pertinemment que, juché sur ses épaules, le simple citoyen Sonko sera toujours protégé par les fonctions primatorales contre tous ceux qui voudraient s’en prendre à lui.
Par Ibou FALL
CHINOISERIES AUTOUR D’UNE POIGNÉE DE MAINS
Col Mao contre costume-cravate : la photo entre Sonko et Xi Jinping enflamme les réseaux sociaux. Les "groupies du président de Pastef" y voient un moment "aussi historique que la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb"
L’actualité de la semaine est dominée par la photo-souvenir entre le Premier ministre sénégalais, en col Mao, et Xi Jinping, le président chinois, dans un costume-cravate, tout ce qu’il y a d’universel. Bien entendu, les groupies du président de Pastef se déchaînent sur les réseaux sociaux et ne reculent devant aucun superlatif pour magnifier la poignée de mains qui leur semble aussi historique que la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb.
Ne pinaillons pas. Le voyage du Premier ministre Ousmane Sonko fait beaucoup de bruit, surtout lorsque les esprits chagrins se mettent à railler un Premier ministre sénégalais qui se fait recevoir par un gouverneur de province chinois. Rien à voir avec le saut de grenouille du président Bassirou Diomaye Faye dans l’Empire du Milieu, en septembre 2024, durant lequel il co-préside le Forum de coopération Chine-Afrique… De la gnognotte, apparemment, aux yeux du peuple des 54%.
Pour rappel, c’est en 1971 que la Chine et le Sénégal établissent des relations diplomatiques. S’il y en a qui ne sont pas au courant, c’est sans doute parce qu’ils n’étaient pas encore nés ?
La coopération sino-sénégalaise permettra, entre autres, l’envoi d’une dizaine d’équipes médicales et l’érection de l’Hôpital Silence en Casamance, qui voit affluer même des gens des pays voisins tant la médecine chinoise acquiert la réputation d’être miraculeuse. Bien entendu, tous les chefs d’Etat sénégalais, depuis lors, visitent la Chine.
La réciproque n’est pas vraiment de mise. Il n’en viendra que deux au Sénégal : Hu Jintao, le premier, en février 2009, sous Wade, auquel il rend la politesse avant d’aller à Maurice et en Tanzanie. Pour l’occasion, il sort son carnet de chèques et ne lésine pas sur les moyens : sept milliards de francs Cfa pour acheter à la Suneor dix mille tonnes d’arachide, un prêt de onze milliards Cfa pour renouveler le parc automobile et, enfin, vingt-cinq milliards Cfa pour le réseau de communication.
Il faut dire que la Chine vient alors de reprendre ses relations diplomatiques avec le Sénégal, après les avoir rompues lorsque notre pays choisit de reconnaître Taïwan en 1996. Une affaire aussi glauque qu’opaque, où il sera question de pots-de-vin et autres joyeusetés qui finiront par faire jeter le Président taïwanais en prison.
Le fameux «don» de sept milliards de francs Cfa au président Wade qu’il annonce en plein Conseil des ministres, finira par une cérémonie officielle de distribution de chèques à différents départements par son Premier ministre Macky Sall devant des caméras, et les allusions fines de l’opposant Idrissa Seck sur un mystérieux compte bancaire à Chypre.
Et puis, on apprend avec stupeur que quand les Taïwanais partent alors de chez eux pour venir au Sénégal, ils quittent chez eux pour aller chez eux. C’est une sulfureuse affaire de trafic de passeports diplomatiques qui nous informe, révélée à la suite de la découverte d’un cadavre chinois dans la Seine, à Paris, titulaire d’un passeport diplomatique sénégalais. On s’égare…
Bref, tout ceci est derrière nous à compter du 25 octobre 2005, et c’est officialisé par un communiqué : les deux pays se refont des mamours et le Grand Théâtre, le Musée des civilisations noires, un hôpital, l’Arène nationale commencent à sortir de terre.
Raison de la visite de chantier du p’tit Timonier de Pékin en cette année 2009.
Il faut attendre neuf interminables années, en juillet 2018, pour qu’un Président chinois foule à nouveau le sol sénégalais : Xi Jinping passe par Dakar pour visiter ses chantiers, signer des accords de coopération, lâcher des chèques, avant de reprendre l’avion pour d’autres cieux plus cléments, comme ceux du Rwanda.
Tout ceci n’est rien comparé à l’expédition exploratrice de l’équipe gouvernementale la semaine passée en Chine : la coopération sino-sénégalaise vient de connaître un tournant unique dans l’Histoire.
Défense de ricaner.
Après donc tout le tintamarre du voyage du Premier ministre au pays du thé, alors qu’on espère reprendre notre souffle, ne voilà-t-il pas que la Cour suprême renvoie ses avocats à leurs chères études dans l’affaire de diffamation contre Mame Mbaye Niang et les vingt-neuf milliards Cfa du Prodac.
Tremblement de terre : les six mois avec sursis et les dommages et intérêts de deux cents millions à verser à Mame Mbaye Niang sont définitifs. Bien entendu, le Premier ministre n’est pas homme à se laisser faire… Il donne rendez-vous aux groupies de Pastef pour éclairer leur lanterne.
Tout de blanc vêtu, après un briefing sur «la révolution en marche» par son plan de redressement avec son retour de l’Empire du Milieu, il attaque l’affaire Prodac : il a le dossier sur sa table ; d’ailleurs, il l’exhibe devant les caméras et annonce une contre-attaque de ses avocats dès le lendemain. On en oublie presque que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, participe à Séville à une rencontre sur la gouvernance du monde, donc trois fois rien…
Le doute raisonnable n’habite pas une seconde le Premier ministre : ce sont juste les prolongations du complot de Macky Sall pour empêcher sa candidature en 2024 ; d’ailleurs, il va falloir repasser devant les juges concernant toutes les accusations dont il est victime depuis 2021, et ils devront «prendre leurs responsabilités» concernant les accusations d’appels à l’insurrection et de viols.
On pourrait affirmer, sans vexer personne, que ça ne manque pas de Sweet dans les idées ? Je dis ça, je dis rien…
NOUS ALLONS A LA CAN AVEC DE L'HUMILITE, MAIS AVEC DES AMBITIONS ET DU REALISME
Après sa démonstration lors de son dernier match contre l'Algérie en Amicale 3-0, l’équipe féminine du Sénégal a terminé sur une note satisfaisante sa préparation en direction de la CAN de football qui se jouera du 5 au 26 juillet au Maroc.
Après sa démonstration lors de son dernier match contre l'Algérie en Amicale 3-0, l’équipe féminine du Sénégal a terminé sur une note satisfaisante sa préparation en direction de la CAN de football qui se jouera du 5 au 26 juillet au Maroc. A quelques jours de leur entrée en lice, ce samedi 5 juillet 2025, face à la RD Congo, le sélectionneur des Lionnes, Mame Moussa Cissé, a fait le point. Il en a profité pour magnifier la prestation de ses joueuses et rappeler les objectifs de son équipe au royaume chérifien.
Le Sénégal fourbit ses armes en direction de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) féminine qui se joue du 5 au 26 juillet au Maroc. Après avoir clôturé ses rencontres amicales, les Lionnes ont bouclé sur une bonne note la phase de préparation avec une large victoire, avant-hier mardi, en amical face à l’Algérie. Une prestation dans laquelle, le Sénégal a su élever son niveau pour s’imposer largement grâce aux buts de Ndèye Ngénar Ndiaye, Hapsato Malado Diallo et Ndèye Awa Kassé.
«C'était un très beau match entre deux belles équipes. L'équipe d'Algérie avec beaucoup de techniciens, beaucoup de parcours surtout en tactique. C'est une équipe qui nous a posé beaucoup de problèmes notamment en première période. Mais nous avons su élever notre niveau, mettre l'intensité qu'il fallait pour essayer de les contenir. Et après nous donner les moyens de marquer des buts en deuxième période», a relevé Mame Moussa Cissé, sélectionneur du Sénégal. Ce test, selon lui, est bon pour la confiance et la sérénité dans le groupe. «Je pense que c'est un bon test pour nous. On voulait gagner ce match-là pour repartir à la CAN avec beaucoup plus de confiance, beaucoup plus de sérénité. C'est le contenu qui est important pour moi. Cette équipe nous a posé des problèmes, nous avons su réagir en mettant les solutions appropriées. Parce que, pour moi, le score n'est que le résultat du comportement des joueuses sur le terrain», relève-t-il.
S’il reste optimiste, le sélectionneur des Lionnes estime que le Sénégal devra faire preuve de réalisme pour bien entamer la compétition et franchir le premier tour. «Nous allons à la CAN avec de l'humilité, ce qui nous a toujours caractérisé, mais avec des ambitions et du réalisme. Essayer de défendre grandement nos chances, passer déjà le premier tour. Après essayer de faire mieux que la dernière CAN où on était éliminé en quart de finale par la Zambie», a-t-il indiqué. La délégation sénégalaise a quitté, hier mercredi, la terre algérienne pour rallier le royaume chérifien. Le Sénégal entre en lice, ce samedi 6 juillet 2025, et fera face à la RDC.
LES RÈGLES DE L'ÉLECTION À LA FSF DÉVOILÉES
Après la clôture des candidatures le 28 juin, la commission électorale de la FSF publie un premier bilan provisoire et rappelle les modalités d'un scrutin qui désignera le nouveau président et les 16 membres du Comité exécutif le 2 août prochain
Par un communiqué, la commission électorale de l’assemblée générale élective de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) a révélé les règles régissant l’élection du président et les seize (16) membres du Comité exécutif (COMEX), précisant que ces derniers sont élus par l'assemblée générale.
Ainsi, concernant, le poste du Président, la commission indique que «seuls les membres de la fédération sont habilités à proposer des candidatures.» Par ailleurs, s’agissant du candidat à l'élection du Comité exécutif (COMEX), «il est proposé par un membre de son collège ou de sa catégorie», a-t-elle souligné, avant de préciser que «Les candidats à l'élection ne doivent pas être âgés de moins de 21 ans et de plus de 80 ans».
Aussi, ajoute-t-elle, l’instance électorale «Ils doivent résider sur le territoire sénégalais, avoir travaillé dans le football et n'avoir fait l'objet d'aucune condamnation correctionnelle ou criminelle.»
Cependant, la date limite étant fixée le 24 juin puis prorogée dans le courant du même mois, la commission électorale indique qu’à la date du 28 juin, «sept (7) candidatures ont été enregistré pour le poste de président de la FSF, quatre (4) candidatures pour le poste de président de la LSFP, sept (07), candidatures pour le poste de président LFA, cinq (5) candidatures pour le poste du président du collège des présidents de Ligues, sept (7) candidatures au poste de 5ème vice-président de la FSF, cinq candidatures pour les représentants des clubs de Ligue 1, six candidatures des représentants des Clubs de Ligue 2, vingt-deux pour les représentants des Clubs du championnat national Amateur»
La commission électorale rappelle toutefois que cette décision «revêt un caractère provisoire et qu'en vertu des dispositions du Code électoral de la FSF, le droit au recours est ouvert aux fins de saisine de la commission de recours de la FSF, dans un délai de 48 heures (du 3 au 5 juillet 2025), à compter de la présente publication», lit-on dans un communiqué en date du 2 juillet.
Il est à noter que, par décision du Comité exécutif du 22 mai 2025, ratifiée par l'AGO de la Fédération le 22 mai 2025, la date de l'assemblée générale élective a été fixée au samedi 2 aout 2025.
LES BANQUES DE DEVELOPPEMENT D'AFRIQUE SONT MISES À MAL
Les créanciers officiels du Ghana et de la Zambie font pression sur ces pays pour qu'ils se déclarent en défaut de paiement envers deux institutions financières multilatérales africaines : la Banque africaine d'import-export (Afreximbank) et la TDB
Les créanciers officiels du Ghana et de la Zambie font pression sur ces pays pour qu'ils se déclarent en défaut de paiement envers deux institutions financières multilatérales africaines : la Banque africaine d'import-export (Afreximbank) et la Banque pour le commerce et le développement (TDB).
En clair, ces créanciers exigent que le Ghana et la Zambie les remboursent en priorité, plutôt que de payer les deux banques. En tant qu'universitaires ayant travaillé sur les défis du financement du développement durable en Afrique, nous estimons que cette mesure est imprudente. Cette décision a deux conséquences majeures :
D’abord, elle revient à traiter l’Afreximbank et le Groupe TDB comme de simples créanciers commerciaux. Cela risque de nuire à leur note de crédit et augmenter leurs coûts d'emprunt. Leur capacité à financer le développement durable en Afrique s’en trouverait réduite. Deuxièmement, le fait de pousser le Ghana et la Zambie à se déclarer en défaut de paiement, plutôt que de soutenir une restructuration pragmatique alignée sur leurs solides perspectives de croissance, exacerbe la vulnérabilité financière de ces deux pays. Soit ils devront utiliser leurs maigres ressources pour rembourser ces dettes, soit ils se déclareront en défaut de paiement. Dans ce cas, les banques pourraient bien les poursuivre en justice.
Les ministères des Finances du Ghana et de la Zambie affirment que cette décision relève de leur compétence. Mais ils ont subi de fortes pressions de la part de leurs créanciers officiels pour qu’ils traitent différemment ces deux banques africaines par rapport aux autres créanciers multilatéraux. Pourquoi ce traitement différent est-il si problématique ?
STATUT DE CREANCIER PRIVILEGIE
Les institutions financières multilatérales, notamment la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, bénéficient d'un statut de créancier privilégié. Ce statut leur est accordé en reconnaissance du rôle particulier qu'elles jouent. Elles sont censées fournir des financements à des coûts relativement bas pour les investissements publics, la stabilité économique et le développement durable à long terme dans les pays à faible et moyen revenu.
Leur statut de créancier privilégié garantit que, lorsque les pays sont en situation de surendettement, leur mission de développement prime sur les préoccupations des créanciers commerciaux. Les créanciers commerciaux, eux, ne financent en général que des projets rentables. Ils appliquent des taux d’intérêt élevés pour compenser le risque de non-remboursement. Afreximbank et la Banque pour le commerce et le développement (TDB) ont justement été créées pour combler un vide. L’Afrique avait un accès limité à des financements essentiels au développement. Ces deux banques financent des projets que ni les banques commerciales ni d'autres institutions multilatérales ne peuvent – ou ne veulent – financer. Les raisons sont diverses : manque de capital, réglementations strictes ou risques jugés trop élevés. Par exemple, la charte d'Afreximbank note que «le déclin des exportations africaines a eu un impact négatif sur les économies africaines et a entravé leur capacité à se développer de manière autonome ». Elle reconnaît en outre que le développement économique passe « par la création d'une institution internationale de financement du commerce capable de fournir et de mobiliser les ressources financières nécessaires » Afreximbank a, historiquement, bénéficié du statut de créancier privilégié pour pouvoir remplir cette mission.
POURQUOI LE STATUT DE CREANCIER PRIVILEGIE EST-IL REMIS EN CAUSE ?
Les comités officiels des créanciers des deux pays, l'agence de notation Fitch et d'autres commentateurs contestent le statut de créancier privilégié des deux institutions africaines. Selon eux, ces banques sont différentes des institutions multilatérales comme la Banque mondiale ou la Banque africaine de développement, qui n’ont que des États comme actionnaires. Comme Afreximbank et la Banque de commerce et de développement comptent aussi des actionnaires privés, ils estiment qu’elles ne devraient pas bénéficier de ce statut privilégié. Elles devraient, à leurs yeux, être traitées comme des créanciers commerciaux. Mais cet argument omet pourquoi les États membres ont accepté la présence d’actionnaires privés : c’était un choix volontaire et pragmatique, destiné à combler un manque d’accès au financement abordable pour le développement en Afrique.
L’idée était de créer de nouvelles institutions multilatérales capables de mobiliser rapidement des fonds, à des conditions plus souples que celles accessibles à un pays africain pris individuellement. L'idée était de créer de nouvelles institutions multilatérales capables de lever des capitaux de manière flexible et rapide à des conditions que les États africains ne pouvaient pas obtenir seuls. Plusieurs autres banques régionales de développement ont adopté ce modèle hybride, notamment la CAF, une banque de développement très bien notée en Amérique latine. Il est paradoxal que cette approche créative et pragmatique visant à combler une lacune du système financier mondial soit aujourd'hui utilisée contre les deux banques africaines.
LES CONSEQUENCES
Si les deux institutions financières africaines sont traitées comme des créanciers commerciaux, leurs coûts d’emprunt vont augmenter. Elles auront alors moins de marge pour accorder des prêts qui seront, en l'occurrence, plus chers. Cela creusera aussi davantage les inégalités dans le système financier mondial. Enfin, cela augmentera le risque de défauts de paiement futurs sur la dette souveraine africaine. Autrement dit, rétrograder leur statut revient à affaiblir la stabilité que les créanciers officiels prétendent protéger. Cela poserait un obstacle de plus à l’accès de l’Afrique à des financements stables, prévisibles et abordables pour son développement.
L’issue de cette situation dépendra des négociations entre le Ghana, la Zambie et leurs créanciers, notamment les deux banques africaines concernées. Le comportement de ces différents groupes de créanciers dans d’autres cas de restructuration de dettes africaines sera aussi déterminant. Mais la communauté internationale peut peser sur le processus en intervenant dans les instances appropriées. Partout dans le monde, les dirigeants cherchent aujourd’hui à renforcer les banques de développement régionales, comme Afreximbank et la Banque pour le commerce et le développement. Cela passe par le respect de leur statut de créancier privilégié et par l'amélioration de leur accès à des capitaux abordables. C'est exactement le contraire de ce qui se passe actuellement. Il est encore temps pour les gouvernements créanciers de changer de cap en manifestant leur soutien aux institutions financières multilatérales africaines.
AND GUEUSSEUM DENONCE UNE «MESURE CAVALIERE»
L’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (ASAS) SUTSAS-SUDTM-SAT Santé/D-CNTS Santé-SAT/CL And Gueusseum condamne les perquisitions inopinées de l’Agence de Régulation Pharmaceutique (ARP) au niveau des postes de santé
L’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (ASAS) SUTSAS-SUDTM-SAT Santé/D-CNTS Santé-SAT/CL And Gueusseum, à travers un communiqué, a condamné avec la dernière énergie les perquisitions inopinées de l’Agence de Régulation Pharmaceutique (ARP) au niveau des postes de santé, de surcroît flanquée des Forces de l’ordre pour fouiller jusque dans des salles de bain des Infirmiers Chefs de Poste.
«And Gueusseum s’insurge contre cette mesure cavalière, cette traque comme s’il s’agissait de médicaments contrefaits ou périmés que détiendraient ces braves soldats, piliers de notre système sanitaire», lit-on dans le communiqué. Selon les camarades de Mballo Dia Thiam, «Il est inacceptable que ces nouveaux promus perquisitionnent impunément des logements de fonction et procèdent à des saisies et en menaçant de représailles.»
Par voie de conséquence, «And Gueusseum, sans cautionner les agissements d’éventuelles brebis galeuses comme en comptent toutes les corporations, exige de l’Agence, plus de respect et de considération vis à vis de ces infirmiers et sages-femmes et interpelle le Ministre de la Santé et de l’Action sociale sur le zèle et les agissements de ces Inspecteurs ou gabelous de type nouveau», note le document.
Par ailleurs, And Gueusseum rappelle que l’ARP a mieux à faire que de se mettre à dos ces vaillants agents chargés de veiller sur la santé des populations et qui ne trempent dans rien d’illégal. L’Alliance considère qu’«Elle devrait plutôt s’occuper de ceux qui vendent des produits contrefaits, prohibés, périmés ou frauduleux impunément au vu et au su de toutes et de tous, au lieu de spolier ceux qui luttent contre les ruptures fréquentes de produits de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) en mettant à la disposition des malades des médicaments d’officine pour une prise en charge complète, rapide et efficace des malades», conclut la source.
LES CHIFFRES INQUIETANTS DE L’ENQUETE STEPS
Le Centre national de lutte contre le Sida (CNLS) a accueilli hier, mercredi 2 juillet 2025, un atelier de dissémination des données de l'enquête STEPS sur la prévalence des facteurs de risques des maladies non transmissibles (MNT).
Le Centre national de lutte contre le Sida (CNLS) a accueilli hier, mercredi 2 juillet 2025, un atelier de dissémination des données de l'enquête STEPS sur la prévalence des facteurs de risques des maladies non transmissibles (MNT). Initiée par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette enquête vise à renforcer la disponibilité des données sur les facteurs de risque des MNT pour mieux orienter les politiques. Elle a permis de mettre en lumière une situation très inquiétante de l’évolution des MNT au Sénégal.
Avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Agence nationale de la statistique et de la démocratie (ANSD), le Sénégal a réalisé la seconde enquête STEPS en 2024, qui porte sur les facteurs à risques des maladies non transmissibles (MNT) à savoir l'hypertension artérielle, la mauvaise alimentation, le diabète, le tabac…
Autant de facteurs évalués par ces enquêteurs pour voir les prévalences au niveau du Sénégal, pour mesurer l’impact des stratégies mises en place pour faire face à ces maladies-là. Il faut relever qu’étant nationale, l’enquête a essayé d'avoir des estimations au niveau des régions. A ce titre, les données fournies par cette étude ont révélé une prévalence de l'hypertension artérielle de 28,2% sur une population âgée de 18 à 69 ans. Selon Dr Malick Hanne, Chef de la Division de Lutte contre les maladies non transmissibles «Cette prévalence augmente par rapport à l'âge. Il représente 50% chez les 40-59 ans.»
Autre facteur évalué par l'étude, c'est l'activité physique. Pour cette dernière, les résultats présentés indiquent un taux de prévalence de 86%. Des chiffres inquiétants, selon Dr Malick Hanne, qui «montre que les Sénégalais sont sédentaires.»
Outre l’activité physique, l'enquête s'est aussi intéressée à la santé mentale. A ce point précis, les spécialistes ont noté que la dépression a touché 36% avec des envies suicidaires qui étaient à l'origine de 13%.
Pour Serigne Mbaye, secrétaire général du ministère de la Santé, ces résultats «représentent un miroir fidèle de la réalité épidémiologique et comportementale de nos populations adultes en matière de facteurs de risque des maladies non transmissibles (MNT).»
Ils permettent «de mieux cerner les comportements à risque, les vulnérabilités spécifiques, ainsi que les disparités observées entre les groupes de population», a-t-il relevé.
Exhortant, à cet effet, les acteurs à mettre au centre de leur action collective le renforcement des services de santé de première ligne, l'intégration des MNT dans les soins de santé primaires, la promotion de modes de vie sains, et la mobilisation des partenaires au-delà du secteur de la santé, Serigne Mbaye a affirmé l’engagement du ministère, «à intégrer ces données dans l'élaboration de ses politiques, dans le suivi des plans stratégiques de lutte contre les MNT, et dans l'évaluation de l'impact de ses programmes.»
LA LOI D’AMNISTIE A PERMIS DE DISCULPER OUSMANE SONKO SUR LE PLAN PENAL, MAIS ...
Président de «Justice Sans Frontières», Me El Amath Thiam, apporte ses éclairages sur la portée de la décision rendue par la Cour suprême, rejetant, le rabat d’arrêt introduit par les avocats d’Ousmane Sonko dans l’affaire l’opposant à Mame Mbaye Niang
Président de «Justice Sans Frontières», Me El Amath Thiam, apporte ses éclairages sur la portée de la décision rendue par la Cour suprême, qui a rejeté, le mardi 1er juillet dernier, le rabat d’arrêt introduit par les avocats d’Ousmane Sonko dans l’affaire l’opposant à l’ancien ministre Mame Mbaye Niang. Juriste-consultant, Me El Amath Thiam a indiqué, dans un entretien téléphonique avec Sud Quotidien, que la question de l’inéligibilité de M. Sonko dans cette affaire est désormais dépassée. En effet, il a souligné que la loi d’amnistie a permis de disculper Ousmane Sonko sur le plan pénal, en mettant fin à toutes les charges de cette nature. Cependant, le président de Justice Sans Frontières a tenu à préciser que la condamnation civile, à savoir le versement de 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts à Mame Mbaye Niang, demeure en vigueur.
Quelles sont les conséquences juridiques de la décision de la Cour suprême ayant rejeté le rabat d’arrêt introduit par les avocats d’Ousmane Sonko dans l’affaire l’opposant à Mame Mbaye Niang ?
La principale conséquence juridique de cette décision de la Cour suprême, dans le cadre de l’affaire Ousmane Sonko – Mame Mbaye Niang, est que la condamnation du premier nommé a désormais autorité de la chose jugée, selon le jargon juridique. Autrement dit, toutes les voies de recours ordinaires dont disposait M. Ousmane Sonko sont épuisées. Sa condamnation est donc définitive. Ousmane Sonko a évoqué, dans sa déclaration du mardi 1er juillet, l’hypothèse d’une révision du procès. Quelles sont les conditions à réunir pour une telle procédure ? Il peut effectivement introduire une demande de révision, s’il dispose aujourd’hui d’éléments nouveaux, comme le prévoit l’article 92 de la loi organique de 2017 relative à la Cour suprême. Cette procédure, dite extraordinaire, permet de rouvrir un dossier sur la base de preuves nouvelles susceptibles de disculper le condamné. Si M. Sonko dispose, par exemple, d’un rapport ou d’un pré rapport qu’il estime déterminant, il peut demander à ses avocats de saisir à nouveau la justice. Ces derniers pourraient donc introduire une requête en révision auprès de la Cour suprême, qui appréciera si les éléments présentés justifient l’ouverture d’une nouvelle procédure.
Quelles sont les phases de déroulement de cette procédure de révision ?
Les avocats devront déposer une requête en révision auprès de la Cour suprême. Cette dernière devra alors examiner la recevabilité et le bien-fondé des pièces jointes. Il est impératif, dans ce type de procédure, de présenter des éléments nouveaux, qui n’ont pas été évoqués ou examinés lors du procès initial. Si la Cour juge ces pièces suffisamment sérieuses, elle peut alors ordonner la réouverture du dossier. À ce stade, une nouvelle procédure pourrait être engagée.
Le rejet du rabat d’arrêt a-t-il des conséquences sur l’éligibilité d’Ousmane Sonko?
Non. La question de l’inéligibilité de Sonko dans cette affaire a été dépassée. En effet, le Conseil constitutionnel a validé sa candidature lors des dernières élections législatives. A travers cette décision, le Conseil lui a permis de retrouver sa qualité d’électeur ainsi que celle de candidat. C’est d’ailleurs sur cette base qu’il a pu diriger la liste de Pastef, tout comme Barthélemy Dias a pu diriger celle de Sam Sa Kaddu. Les décisions du Conseil constitutionnel ont force de loi, car elles ne sont pas susceptibles de recours. Puisqu’il est le seul arbitre compétent en matière d’élections présidentielles et législatives, et qu’il a acté le rétablissement des droits civiques d’Ousmane Sonko, l’affaire en question est également couverte par la loi d’amnistie.
Qu’en est-il de la condamnation à verser 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts à Mame Mbaye Niang ?
La loi d’amnistie a permis de disculper M. Sonko sur le plan pénal, en mettant fin à toutes les charges de cette nature. Toutefois, sur le plan civil, la condamnation demeure. Autrement dit, la condamnation à payer 200 millions de francs CFA à Mame Mbaye Niang reste en vigueur. En effet, une loi d’amnistie ne peut pas remettre en cause les droits civils des tiers. C’est d’ailleurs une disposition explicite dans la loi d’amnistie de 2024, dont l’article 2 stipule que les droits des tiers doivent être préservés. Le juge ne pourrait donc, sans violer cette loi, remettre en cause cette obligation civile.