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27 juillet 2025
LE CNG ENGAGE DES AVOCATS POUR SAUVER L’AFFICHE BALLA GAYE 2 – SITEU
Face à la suspension de Siteu pour dopage, le Comité National de Gestion de la lutte annonce avoir saisi des avocats pour maintenir le combat prévu le 20 juillet. Le CNG précise que le promoteur avait officialisé l’affiche avant toute procédure antidopage
Le Comité National de Gestion (CNG) de la lutte a tenu un point de presse, ce 2 juillet 2025, dans ses locaux à l’Arène nationale de Pikine. Au cours de ce face-à-face avec la presse, le président de l’instance dirigeante de la lutte, Malick Ngom, a informé qu’ils ont décidé d’engager « des avocats pour trouver des voies et moyens » afin que le combat entre Balla Gaye 2 et Siteu puisse effectivement se tenir le dimanche 20 juillet.
Malick Ngom a précisé que le promoteur Baye Ndiaye (AlbourakhEvents) a officialisé ledit combat le 9 janvier 2025, au moment où il n’y avait aucune procédure antidopage concernant le lutteur Siteu.
Le CNG a profité de l’occasion pour apporter des éclairages sur la procédure de l’Organisation régionale Antidopage Afrique (ORADA) zones 1 et 2 qui a suspendu pour deux ans le lutteur Moustapha Senghor dit Siteu pour violation des règles antidopage et son manager Maguette Mbergane dit Max Mbargane pour complicité de refus du test.
Le patron de la lutte a ainsi reconnu que l’ORADA leur a effectivement envoyé le courrier de la décision de leur suspension, qu’ils ont réceptionné le samedi 28 juin 2029, exactement à 19h26.
L’ENTENTE SYTJUST-UNTJ MAINTIENT LA PRESSION AVEC UNE NOUVELLE GRÈVE
Les syndicats appellent à une grève les 3 et 4 juillet pour protester contre l'absence d'avancées dans les négociations avec l'État. Ils pointent une interprétation erronée des textes et réclament un dialogue sincère pour sortir de l’impasse.
Un nouveau bras de fer s’annonce dans le secteur de la Justice. L’Entente SYTJUST-UNTJ appelle l’ensemble des travailleurs de la justice à observer une grève de 48 heures, les jeudi 3 et vendredi 4 juillet 2025, pour dénoncer ce qu’elle qualifie de « situation d’injustice persistante » au sein de la fonction publique.
Cette décision fait suite à une rencontre tenue le 1er juillet entre les représentants syndicaux, le ministre de la Fonction publique et le président du Haut Conseil du Dialogue social. Une réunion qui, selon les syndicats, n’a débouché sur aucun progrès significatif.
« Aucune proposition concrète n’a été faite par la partie gouvernementale », déplore l’Entente dans un communiqué, pointant du doigt une interprétation « erronée des textes » par les services du ministère, qui, selon elle, bloque toute issue favorable au dialogue.
Les syndicats dénoncent un mépris répété de leurs revendications et appellent leurs membres à rester « mobilisés et résilients » pour défendre leurs droits et leur dignité.
Malgré ce climat tendu, l’Entente SYTJUST-UNTJ se dit toujours favorable à un dialogue « sincère » et réclame des solutions « concrètes » pour apaiser les tensions dans le secteur public de la justice.
PAR MOUNIROU SY
SONKO EST ET DEMEURE ÉLIGIBLE NONOBSTANT LE REJET DU RABAT D'ARRÊT
Prétendre avec ce verdict que Sonko est redevenu inéligible pour les prochaines élections locales, présidentielle et législatives, c'est méconnaître totalement le droit positif du Sénégal surtout avec l'effectivité de la loi d'amnistie intervenue en 2024.
Le ciel nuageux du Sénégal ce mardi 1er juillet 2025 s'est dissipé avec l'arrêt rendu par la Cour suprême sur un recours en rabat d'arrêt. A la suite d'une requête des avocats d'Ousmane Sonko invitant la haute juridiction à réexaminer une précédente décision qui leur était défavorable, la requête a été jugée irrecevable et confirmant ainsi la décision précédente.
Depuis, les langues se sont déliées et toutes les conséquences possibles sont brandies ça-et-là. Ce qu'il faut retenir comme portée majeure de cette décision, c'est que monsieur Ousmane Sonko est et demeure éligible nonobstant le rejet du rabat d'arrêt.
Pour cela, les arguments sont les suivants et pour les besoins de la compréhension et de la démonstration, il faut revenir sur l'historique de cette affaire en relation avec la loi organique du 17 janvier 2017 sur la Cour suprême du Sénégal et la loi portant amnistie en 2024.
En premier ressort, le juge avait condamné, pour diffamation sur la personne de Monsieur Mame Mbaye Niang, Monsieur Ousmane Sonko à 2 mois avec sursis et le paiement de 200 millions de dommages et intérêts. Non satisfait par ce verdict jugé trop léger, Monsieur Niang interjecta appel devant la Cour d'appel de Dakar qui alourdit la sentence en retenant 6 mois avec sursis, réitérant les 200 millions de dommages et intérêts et en y rajoutant, comme pour corser, une contrainte par corps. C'est après cela que la défense du condamné se pourvut en cassation pour annihiler ce verdict.
Apportant sa réponse, la Cour suprême confirma la Cour d'appel mais ne retint pas la contrainte par corps. Pour en arriver à cela, elle prétend que la diffamation en soi est une infraction politique. Cette appréciation aura un cachet substantiel pour mieux cerner décision de rejet sur le recours en rabat d'arrêt rendu ce mardi.
Selon la loi organique de 2017, les décisions de la Cour suprême sont insusceptibles de recours sauf en cas de rabat d'arrêt tel que prévu par l'article l'article 51.
Rappelons que le rabat d'arrêt, contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes, ne consiste pour la Cour suprême à se dédire. Plutôt, il s'agit d'apporter, par elle-même, des correctifs sur une décision maladroitement rendue. Pour que cela puisse prospérer, il faut un des 3 cas de figures retenus par l'article 51, à savoir :
1 - l'existence d'une erreur matérielle décelée dans la décision préalable ;
2- un moyen soulevé et non examiné par la Cour suprême pour rendre sa décision ;
3 - une erreur de procédure ayant impacté la décision.
Ainsi, selon l'article 52, la Cour se réunit avec ses quatre chambres sans la présence de ses membres qui avaient rendu la première décision pour se prononcer sur le rabat d'arrêt.
Maintenant, que faut-il retenir sur la décision de rejet ?
D'abord, la Cour suprême a confirmé sa décision antérieure avec la condamnation à 6 mois avec sursis et le versement de 200 millions en dommages et intérêts.
Toutefois, prétendre avec ce verdict qu'Ousmane Sonko est redevenu inéligible pour les prochaines élections locales, présidentielle et législatives, c'est méconnaître totalement le droit positif du Sénégal surtout avec l'effectivité de la loi d'amnistie intervenue en 2024.
N'oublions pas que c'est la Cour suprême, elle-même, qui a qualifié la diffamation d'infraction politique pour ne pas retenir la contrainte par corps décidée par la Cour d'appel.
La loi d'amnistie a effacé toutes les infractions de nature politique intervenues entre 2021 et 2024. Dès lors, l'action publique était de facto éteinte. C'est pourquoi, on pouvait se demander quel était d'ailleurs l'objectif visé, dans ce domaine, par le recours en rabat d'arrêt, puisque les droits politiques de l'intéressé étaient déjà rétablis ? C'est pour cela qu'il a été candidat et élu lors des dernières législatives.
Mais, autre est l'action civile portant sur le versement de 200 millions. Si le rabat avait abouti avec infirmation de la décision de la Cour d'appel, le versement serait annulé et aucune somme ne serait versée. Cela peut être vu comme le soubassement et une raison d'une telle requête.
Mais avec ce rejet et la loi d'amnistie, l'infraction est effacée. On pourrait en déduire que la sanction pécuniaire aurait le même sort par voie de conséquence. Hélas, non ! La loi d'amnistie prévoit en son sein que même si toutes les infractions étaient anéanties, l'amnistie ne pourrait pas porter préjudice aux droits des tiers. Donc, l'action civile continue et Monsieur Sonko est toujours sous la condamnation du paiement des 200 millions.
En définitive, l'effet attendu pour les requérants était plus l'effacement des dommages et intérêts que l'annulation de la condamnation pénale puisque la loi d'amnistie ayant éteint l'action publique de manière absolue, Monsieur Ousmane Sonko est réintégré dans le fichier électoral, et, donc, reste éligible sans nul doute.
La loi ayant amnistié les infractions politiques intervenues entre 2021 et 2024 ; la Cour suprême ayant qualifié cette diffamation d'infraction politique : la nature et la temporalité rentrent dans le champ d’application de loi portant amnistie.* Ainsi, Ousmane Sonko peut bel et bien se présenter à toute élection future, qu'elle soit locale ou nationale.
Comme nous l'avions dit en 2021, on combat un adversaire politique sur le terrain politique et non dans le champ judiciaire encore moins dans sa vie privée. Mais, tout acteur politique, qu'il soit au pouvoir ou à l'opposition, doit respecter et honorer les acteurs de la justice au premier chef desquels les membres de la Cour suprême, de la Cour des Comptes et du Conseil constitutionnel qui, avec toutes les autres juridictions, suppléés par les vaillantes forces de défense et de sécurité, sont les garants de notre État de droit et de notre démocratie. Ils ne rendent pas la justice en leur nom, mais au nom du Peuple, seul détenteur de la souveraineté et donateur de légitimité. Seul.
Lex dicitur.
JEAN JACQUES BOISSY REJOINT LES MILWAUKEE BUCKS POUR LA NBA SUMMER LEAGUE 2025
Fraîchement élu MVP de la BAL 2025, le meneur sénégalais participera à la NBA Summer League à Las Vegas. Une étape décisive pour sa carrière et un signal fort pour le basketball sénégalais.
Le meneur sénégalais Jean Jacques Boissy, récemment sacré MVP de la Basketball Africa League (BAL) 2025, s’apprête à franchir un nouveau cap dans sa carrière en participant à la NBA Summer League sous les couleurs des Milwaukee Bucks. L’information a été confirmée par plusieurs sources fiables, notamment The New Times, X Ball Africa et Actu_Basket10.
Boissy rejoindra Las Vegas, où se déroulera la compétition du 10 au 20 juillet. Il manquera ainsi les finales du championnat rwandais avec le Rwanda Energy Group (REG BBC), club qu’il a intégré en janvier 2025.
Le jeune meneur a marqué les esprits cette saison en menant Al Ahli Tripoli au sacre continental lors de la dernière édition de la BAL. Sa performance exceptionnelle lui a valu de devenir le premier joueur sénégalais à décrocher le titre de MVP de la prestigieuse ligue africaine.
Sa participation à la NBA Summer League représente une opportunité majeure, non seulement pour sa progression personnelle, mais aussi pour la visibilité du basketball sénégalais sur la scène internationale. Jean Jacques Boissy incarne désormais un espoir grandissant pour toute une génération de basketteurs africains rêvant de la NBA.
LES “GP”, NOUVELLE LOGISTIQUE DES TRAFIQUANTS DE DROGUE
Le commissaire Mody Fall alerte sur l’usage détourné des Gratuités partielles (GP) par les trafiquants, pointant aussi l’essor des drogues de synthèse et les failles du cadre juridique sénégalais.
Le phénomène des Gratuités partielles communément appelées ‘’GP’’ dans les compagnies aériennes est en train de constituer de la logistique pour les trafiquants de drogues, a déclaré le commissaire Mody Fall de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Orctis).
”Avec l’impact de la Covid-19, les trafiquants de drogues se sont trouvés un moyen très efficace de commercer. Ce sont les plateformes qu’ils utilisent derrière lesquelles ils peuvent s’attacher, faire acheter leurs produits sans se faire prendre. Il y a également le phénomène des GP qui est une création purement sénégalaise qui est en train de constituer de la logistique pour les trafiquants de drogues”, a dit l’agent de l’Orctis.
Il prenait part, mardi, au panel de discussions sur les nouvelles drogues organisé par le Centre régional de recherche et de formation (Crcf) dans le cadre de la semaine de la 38-ème édition de la semaine nationale de sensibilisation et de la mobilisation contre les drogues.
”Il y a également le développement du commerce. Il n’est pas rare qu’un GP rentre au Sénégal avec des produits pharmaceutiques qu’il n’a pas le droit d’emmener au pays (…)”, a informé le commissaire Fall.
”Les trafiquants l’ont compris, ils utilisent souvent des cachettes et confient de la drogue à ces GP-là”, a-t-il ajouté.
L’autre difficulté, selon le commissaire de police, ‘’c’est que le cadre juridique national est dépassé, à l’image de pas mal de pays”, relevant que ”la vitesse de production des Nouveaux produits de synthèse (NPS) est plus rapide que le rythme de législation”.
”Les textes de modification sont dans les couloirs depuis dix ans”, a déploré Mody Fall qui dit avoir ”bon espoir” que bientôt le code des drogues va être révisé et mettre au centre la question des abus et la place également des toxicomanes dans le cadre législatif.
Il a souligné que ”les drogues de synthèse se manifestent par leur caractère artificiel”.
”C’est-à-dire qu’elles sont créées dans des laboratoires. Maintenant, par la notion de laboratoire, il ne faut pas voir un bâtiment. Mais avec deux bouteilles, vous pouvez faire un laboratoire. Vous prenez une boisson gazeuse, vous additionnez des comprimés, vous avez votre dose. Et malheureusement, c’est ce qu’on voit de plus en plus”, a t-il expliqué.
‘’C’est pourquoi on voit de plus en plus de comportements déviants dans les écoles, partout où vous allez. C’est parce qu’il y a cette mixture-là que les gens sont en train de créer. Et cela les expose à des dangers que personne véritablement ne comprend”, a ajouté le responsable de l’Orctis.
‘’L’Ecstasy ou volet ravit la vedette au cannabis’’
Mody Fall a indiqué que ”l’ecstasy, l’une des drogues les plus populaires, est en train de ravir la vedette même au chanvre indien. C’est une drogue qui est apparue vers 2019, qui coûtait entre 10 000 et 15 000. Maintenant, c’est entre 3 000 et 5 000 FCFA”.
Il y a aussi le Lean, un mélange de sirop et de comprimés que les jeunes utilisent, a t-il signalé.
Pour sa part, Jeffrey Bawa représentant de l’Onudc (Organisation des Nations unies contre la drogue et le crime) a alerté que ”le Sénégal fait face à une crise dévastatrice”. ”Elle est extrêmement dangereuse. Le Kuch est 500 plus dangereux que l’héroïne. Une petite substance peut être mortelle”, a t-il dit.
Dans le cadre de la prise en charge de cette problématique, il estime qu’il faut rompre avec l’approche nationale. ”Comprendre la composition du Kush devient une urgence, il faut des laboratoires pour savoir ce qui se trouve dans cette substance. Les composants peuvent changer d’un pays à un autre. D’où l’intérêt de bâtir une coopération régionale”, a-t-il conclu.
DES ORAGES ET DES PLUIES ATTENDUS SUR PLUSIEURS RÉGIONS
Ces précipitations progresseront vers le Centre et l’Ouest du pays entre jeudi et vendredi, accompagnées d’un rafraîchissement des températures et de vents modérés à localement forts.
L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météo (ANACIM) annonce des orages et des pluies faibles à modérées, à partir de ce mercredi, sur différentes parties du territoire.
Dans un bulletin de prévision à ‘’très courte échéance’’ valable du mercredi 02 juillet à 12h00 au jeudi 03 juillet à la même heure, l’agence signale que ‘’des orages et des pluies faibles à modérées seront enregistrés sur les régions du Sud (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda), sur Bakel et Tambacounda’’ dès mercredi après-midi.
Elle ajoute que ‘’plus tard dans la soirée voire la nuit, ces activités pluvieuses s’étendront sur Matam et avec de moindres chances d’atteindre Koungheul’’.
Quant au reste du territoire, le temps y sera nuageux à prédominance, selon l’ANACIM, relevant que ‘’la couverture nuageuse et les pluies adouciront le temps dans l’Est et le Sud’’.
Ainsi, selon le bulletin de prévision, les températures maximales y seront autour de 32°C alors qu’ailleurs, la chaleur sera relativement sensible avec des températures largement en dessous de 40°C.
La visibilité restera globalement bonne sur l’ensemble du territoire tandis que les vents souffleront de secteur Ouest à Sud-ouest, avec une intensité faible à modérée devenant assez forte sur l’Ouest et le Centre.
Dans un bulletin de prévision à ”courte échéance”, l’ANACIM annonce que ‘’les pluies toucheront progressivement une bonne partie du territoire au cours des prochains jours’’.
Ces pluies commenceront dans l’après-midi du mercredi sur l’Est et le Sud et évolueront vers le Centre et l’Ouest entre le jeudi et le vendredi, selon les prévisionnistes.
Ils signalent que les températures ‘’seront peu voire moyennement élevées sur le pays en raison de la couverture nuageuse et des pluies attendues par endroits’’.
La visibilité demeurera globalement bonne sur l’ensemble du pays tandis que les vents dominants souffleront de l’Ouest au Sud-ouest, avec une intensité faible à modérée devenant assez forte sur le Centre et l’Ouest.
SONKO NE DÉSARME PAS FACE À LA JUSTICE
Chef du gouvernement mais toujours dans l'opposition à la Justice. Le leader de Pastef illustre ce paradoxe dans son dernier "live" où promesses économiques post-Chine côtoient attaques frontales contre les magistrats qui l'ont condamné pour diffamation
De retour de Chine où il a fait une semaine, le Premier ministre a fait un «live», comme il aime si bien le faire, afin de faire son compte rendu de voyage, solder ses comptes avec l’ancien régime et la Justice.
Heureux comme Sonko, qui a fait un bon voyage en Chine. Le Premier ministre, toujours sonné par la situation du pays après plus de 14 mois de gestion, a du mal à changer de discours. «On ne pleurniche pas», dit-il. Mais, il parle toujours de la situation économique du pays, de l’encours de la dette qui frôle les 100%. Aujourd’hui, il promet un plan de redressement économique dans les plus brefs délais. «Ce sera un excellent plan pour sortir le pays de cette situation», assure le Premier ministre, qui a détaillé les contrats et conventions signés lors de son séjour chinois.
Chassez le naturel, il revient au galop. Dans son discours, il continue à solder ses comptes avec le régime Sall et la Justice en commentant la décision de la Cour suprême d’hier dans l’affaire qui l’oppose à Mame Mbaye Niang. «C’est avec ce dossier qu’on a écarté ma candidature. Ce sont les mêmes magistrats qui sont à la Cour suprême, et je voulais qu’ils aillent jusqu’au bout de leur logique. Je participerai à toutes les élections que je voudrais», assure Sonko, déterminé à poursuivre son combat. «J’ai écrit au ministre de la Justice le 5 mars 2025 pour lui dire que veux que la Justice prenne ses responsabilités. Il m’a répondu le 26 mars en disant que ma fonction de Premier ministre va rendre difficiles d’éventuelles procédures. Le 2 avril, je dis que c’est le citoyen Sonko qui vous a saisi. Je n’ai peur d’aucun dossier. Je serai prêt à répondre devant la Justice pour qu’elle instruise les dossiers à charge et à décharge. Nos avocats vont saisir le ministre de la Justice dès demain (aujourd’hui) avec des faits nouveaux avec les rapports que nous détenons. Où est la personne qui nous accusait ? Elle a fui le pays. Il faut que la Justice sénégalaise soit à la hauteur des attentes des citoyens. Que le dossier soit rouvert parce qu’il n’a rien à voir avec notre inéligibilité. C’est un combat de principes. Je me bats pour que le pays change. Politiquement ou étatiquement (Sic) qu’on soit magistrat, Directeur général ou fonctionnaire. Je ne suis jamais allé chercher mes passeports, et on est venu me faire mes passeports diplomatiques et je voyage comme je veux. C’est la Justice qui se discrédite elle-même, même si on est tous d’accord qu’il y a d’excellents magistrats», tente de relativiser Sonko.
En tout cas, le Premier ministre reste toujours agacé par la tournure des évènements. «On n’oublie pas ce qui s’est passé à cause de magistrats à qui on a donné des terrains et de l’argent pour m’empêcher de ne pas être candidat. Cela a créé beaucoup de tensions avec des morts et des emprisonnements», dit-il. Il ajoute : «On attend la Justice sur ces questions, sur des vols de milliards. Je n’ai jamais appelé un magistrat ni un procureur. Je veux être indépendant. Comme ça, j’aurai la liberté de critiquer parce que je ne pas serai pas lié par un poste de Premier ministre. Ni l’Etat ni un poste ne peut me changer.»
LES GRANDES LIGNES DU DPBEP 2026-2028
Le gouvernement sénégalais a rendu public le Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuelle (Dpbep) couvrant la période 2026-2028.
Le gouvernement sénégalais a rendu public le Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuelle (Dpbep) couvrant la période 2026-2028. Ce document stratégique anticipe une croissance moyenne de 5,5% sur trois ans, portée notamment par le dynamisme du secteur primaire et la résilience du tertiaire.
Une croissance tirée par les secteurs productifs
La progression économique annoncée repose sur une contribution soutenue du secteur primaire (+6,5%), dopé par l’agriculture, l’élevage et une légère amélioration de la pêche. Le secteur tertiaire affiche également une belle santé avec une croissance projetée à 6%, grâce à l’expansion des services commerciaux, financiers, de transport et d’hébergement.
À l’inverse, le secteur secondaire connaîtrait une évolution plus modérée à +3,2%, en raison notamment d’un recul attendu de la production pétrolière et gazière. Néanmoins, les autres branches industrielles, particulièrement la transformation manufacturière, devraient maintenir une dynamique de 6,2%.
Une inflation maîtrisée et une ambition fiscale affirmée
Le Dpbep table sur une inflation moyenne de 1,7% sur la période, bien en dessous du plafond communautaire de 3% fixé par l’UEMOA. Sur le plan fiscal, les autorités misent sur une hausse progressive de la pression fiscale, qui atteindrait 19,7% du PIB en 2028, avant de franchir la barre des 20% dès 2029, conformément aux normes communautaires.
Cette progression sera soutenue par l’élargissement de l’assiette fiscale, la réduction des exonérations via le nouveau Code des investissements, ainsi que la simplification des procédures fiscales et douanières.
Une balance des paiements en amélioration
Le document prévoit une réduction du déficit courant, qui passerait de 9,8% du PIB en 2025 à 8,3% sur la période projetée, grâce à la baisse des importations de produits pétroliers et la montée en puissance des exportations de ressources extractives comme le pétrole, le gaz, l’or ou le zircon.
Au final, le solde global de la balance des paiements resterait excédentaire, avec une moyenne de 302,4 milliards de FCFA, bien que légèrement en baisse par rapport à l’excédent de 548 milliards anticipé pour 2025.
Politique monétaire : progression de la masse monétaire
Le Dpbep prévoit également une hausse annuelle moyenne de la masse monétaire de 7,4%. Cette augmentation serait principalement alimentée par une amélioration des avoirs extérieurs nets (+302,4 milliards) et une progression notable des créances intérieures sur l’économie (+945,8 milliards), favorisant ainsi le financement de l’activité économique.
Moins de ressources que prévu
Enfin, les prévisions de ressources budgétaires totales sur la période 2026-2028 sont revues légèrement à la baisse à 16.638,7 milliards de FCFA, soit une diminution de 363,9 milliards par rapport au Dpbep précédent (2025-2027).
Le Sénégal affiche une trajectoire économique globalement positive pour les trois prochaines années, avec une volonté affirmée de discipline budgétaire, de mobilisation fiscale et de renforcement de ses équilibres extérieurs. Reste à savoir si les objectifs fixés dans ce document de programmation pourront être tenus dans un contexte international encore incertain.
SIX MOIS REQUIS, DONT TROIS FERMES, REQUIS CONTRE BACHIR FOFANA
Le procès du chroniqueur s’est poursuivi ce mercredi devant le tribunal des flagrants délits de Dakar
Le procès du chroniqueur Bachir Fofana s’est poursuivi ce mercredi devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. À l’issue des débats, le procureur de la République a requis une peine de six mois d’emprisonnement, dont trois mois ferme, ainsi qu’une amende de 200 000 FCFA à l’encontre du prévenu.
Dans ses réquisitions, le ministère public est revenu sur l’origine de la procédure, en rappelant que la plainte avait été déposée par le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, auprès de la Division spéciale de la cybercriminalité. Cette plainte faisait suite à des déclarations de Bachir Fofana au sujet de l’attribution d’un marché de véhicules de l’institution parlementaire, qu’il avait reliée à une affaire de corruption présumée impliquant un ancien ministre.
Selon le procureur, les propos du journaliste relèvent de la diffusion de fausses nouvelles, en raison de l’absence de preuves tangibles pour étayer ses affirmations. « Les faits sont constants », a-t-il insisté, estimant que la responsabilité pénale du prévenu est engagée.
APRES 64 ANS D’ACTIONS, L’USAID DISPARAIT
L’Agence américaine d'aide au développement international (uSAiD) a cessé officiellement d'exister depuis le 1er juillet 2025. L’annonce a été faite par le Secrétaire d’Etat américain, Marco rubio dans une note publiée dans le site du département d’Etat
L’Agence américaine d'aide au développement international (USAiD) a cessé officiellement d'exister depuis hier, 1er juillet 2025. L’annonce a été faite par le Secrétaire d’Etat américain, Marco rubio dans une note publiée dans le site du département d’Etat américain.
A près un gel de ses activités de 90 jours, l’Usaid a été définitivement supprimée. L’Agence américaine d'aide au développement international, créée depuis 1961, ne répond plus à ses objectifs, selon l’administration de Trump. «Le 1er juillet, l'USAID cessera officiellement de mettre en œuvre l'aide à l'étranger. Les programmes d'aide à l'étranger qui s'alignent sur les politiques de l'administration et qui servent les intérêts américains seront administrés par le département d'Etat, où ils seront mis en œuvre avec plus de responsabilité, de stratégie et d'efficacité», a écrit le Secrétaire d’Etat américain Marco Rubio dans un message relayé par le site du Département d’Etat américain. L’objectif est, selon le diplomate américain, de mettre fin à des décennies de dépenses «inefficaces» et de repositionner l’aide étrangère comme un instrument stratégique au service des intérêts américains. D’autant que, à en croire Marco Rubio, l’USAID a échoué à atteindre ses objectifs depuis la fin de la Guerre froide, malgré un budget colossal estimé à 715 milliards USD (ajustés à l’inflation).
Il reproche à l’agence d’avoir favorisé un «complexe industriel d’ONG mondial» avec peu de résultats concrets. «Au-delà de la création d'un complexe industriel d'ONG d'envergure mondiale aux frais des contribuables, l'USAID n'a guère de résultats à montrer depuis la fin de la Guerre froide. Ses objectifs de développement ont rarement été atteints, l'instabilité s'est souvent aggravée et le sentiment anti-américain n'a fait que croître. Sur la scène internationale, les pays qui bénéficient le plus de notre générosité ne lui rendent généralement pas la pareille», a indiqué le Secrétaire d’Etat américain.
Il cite, sous ce rapport, des exemples précis. Selon lui, 165 milliards USD versés à l’Afrique subsaharienne depuis 1991 n’ont abouti qu’à 29% de votes alignés avec les États-Unis à l’ONU, 89 milliards USD au Moyen-Orient et Afrique du Nord n’ont pas amélioré l’image des États-Unis et 9,3 milliards USD en Cisjordanie et Gaza depuis 1991 ont bénéficié à des groupes proches du Hamas. Pire, dit-il, ces financements ont suscité des griefs plutôt que de la gratitude envers les États-Unis.
Marco Rubio insiste aussi sur le fait que l’aide ne sera plus «anonyme». «Les bénéficiaires méritent de savoir que l'aide qui leur est fournie n'est pas une aumône d'une ONG inconnue, mais un investissement du peuple américain», a-t-il fait savoir non sans indiquer que désormais, le drapeau américain remplacera les logos d’ONG sur les colis d’aide.
Il s’est aussi questionné sur l’efficacité de l’aide américaine en mettant l’accent sur le fait que les peuples veulent apprendre à “pêcher” plutôt que de recevoir du poisson. Ce qui, à ses yeux, illustre une préférence croissante des pays bénéficiaires pour l’investissement plutôt que l’aide humanitaire traditionnelle.
Enfin, le Secrétaire d’Etat américain fait savoir que l’aide étrangère américaine sera désormais centralisée au Département d’État, avec des critères de performance renforcés : plus d'efficacité, de stratégie et de redevabilité, en privilégiant le commerce, l’investissement privé et les partenariats gagnant-gagnant. «Le 1er juillet 2025 marque le début d'une nouvelle ère fondée sur le partenariat, le commerce et la prospérité», conclut Marco Rubio. Cette décision risque d’entraver le développement de plusieurs projets entamés au Sénégal par l’Usaid. D’ailleurs, en février dernier, le Premier ministre Ousmane Sonko avait révélé qu’un important projet de l’ordre de plus 500 millions de dollars, soit plus de 316 milliards Fcfa, a été bloqué au Sénégal