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9 juin 2025
LA LOCATION DE POULES, NOUVEAU PHÉNOMÈNE FACE À LA CRISE DES ŒUFS AUX ÉTATS-UNIS
La location de poules pondeuses représente un investissement conséquent, pouvant atteindre 1 000 dollars pour six mois. Un montant qui témoigne de l'ampleur de la crise du marché des œufs sur le marché américain
(SenePlus) - Face à une situation inédite sur le marché américain des œufs, marquée par une flambée des prix et des mesures de rationnement dans les supermarchés, une solution alternative gagne en popularité : la location de poules pondeuses. Ce phénomène témoigne de l'ingéniosité des consommateurs confrontés à des difficultés d'approvisionnement.
Yong-mi Kim, résidente de La Crescenta près de Los Angeles, fait partie de ces Américains qui ont choisi cette option inhabituelle. Choquée par la flambée des prix des œufs et leur rationnement dans les supermarchés américains, Yong-mi Kim a décidé de louer des poules pondeuses pour assurer son approvisionnement, rapporte l'AFP.
Cette solution intermédiaire lui permet d'expérimenter l'élevage sans s'engager immédiatement dans l'achat définitif des animaux. "Je veux vraiment essayer pour voir si ça me plaît", confie-t-elle en recevant ses deux gallinacés et le matériel nécessaire à leur élevage.
Ces locations peuvent atteindre des sommes considérables, jusqu'à 1 000 dollars pour six mois. Un investissement significatif qui reflète la gravité de la situation sur le marché des œufs et la valeur accordée à une source d'approvisionnement fiable et autonome.
Ce phénomène s'inscrit dans un mouvement plus vaste d'adaptation des consommateurs face aux tensions d'approvisionnement. "Certaines personnes de mon entourage ont des poules chez eux, mais cela leur demande" davantage d'investissement et d'engagement, laisse entendre Yong-mi Kim.
La location de poules présente ainsi plusieurs avantages : elle permet d'avoir accès à des œufs frais sans les contraintes habituelles liées à la propriété des animaux, tout en offrant la possibilité de tester cette expérience avant un éventuel achat définitif.
Cette évolution des pratiques de consommation témoigne d'une adaptabilité remarquable des Américains face aux défis économiques actuels. Elle reflète également une tendance plus profonde vers la recherche d'alternatives aux circuits de distribution traditionnels, notamment en période de crise.
QUAND TRUMP SE RÊVE EN PAPE
En plein deuil pontifical, le président américain publie sur son réseau Truth Social une image le représentant habillé en pape, provoquant un tollé dans la communauté catholique et au Vatican
(SenePlus) - Un nouveau scandale politique éclate autour du président américain Donald Trump, qui a partagé vendredi soir sur son réseau Truth Social une image générée par intelligence artificielle le représentant habillé en pape. Cette publication intervient en pleine période de deuil officiel suite au décès du pape François le 21 avril, et à quelques jours seulement de l'ouverture du conclave qui élira son successeur.
L'image, partagée vendredi soir sur le réseau Truth Social de Trump puis repostée par la Maison Blanche sur son compte X officiel, montre comme le décrit Associated Press, le président américain vêtu d'une soutane blanche et coiffé d'une mitre (chapeau d'évêque). Cette publication a soulevé de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux et au Vatican, qui observe actuellement une période de neuf jours de deuil officiel suite au décès du pape François le 21 avril.
Cette période est particulièrement solennelle pour les catholiques, pour qui le pape représente "le vicaire du Christ sur Terre". Cette solennité est d'autant plus marquée en Italie, où la papauté est tenue en haute estime, même par les Italiens non pratiquants.
Les réactions n'ont pas tardé à fuser des deux côtés de l'Atlantique. En Italie, l'ancien Premier ministre de gauche Matteo Renzi a qualifié l'image de "honteuse", déclarant sur X : "Cette image offense les croyants, insulte les institutions et montre que le leader du monde de droite aime faire le clown. Pendant ce temps, l'économie américaine risque la récession et le dollar perd de sa valeur. Les souverainistes font des dégâts, partout."
Aux États-Unis, la Conférence catholique de l'État de New York, qui représente les évêques de l'État, a accusé Trump de moquerie : "Il n'y a rien d'intelligent ou de drôle dans cette image, Monsieur le président. Nous venons d'enterrer notre bien-aimé pape François et les cardinaux sont sur le point d'entrer dans un conclave solennel pour élire un nouveau successeur de Saint Pierre. Ne vous moquez pas de nous."
Le journal italien de gauche La Repubblica a également mis en avant cette image sur sa page d'accueil samedi, l'accompagnant d'un commentaire accusant Trump de "mégalomanie pathologique".
Face à ces critiques, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a défendu le président en déclarant : "Le président Trump s'est rendu en Italie pour présenter ses respects au pape François et assister à ses funérailles, et il a été un fervent défenseur des catholiques et de la liberté religieuse."
Jack Posobiec, un influenceur d'extrême droite et allié de Trump qui a récemment participé à un événement de prière catholique en mars dans la résidence de Trump en Floride, a également défendu le président. "Je suis catholique. Nous faisons tous des blagues sur la prochaine élection du pape depuis une semaine. Ça s'appelle avoir le sens de l'humour", a-t-il écrit sur X.
Cette polémique survient après que Trump a plaisanté la semaine dernière sur son intérêt pour le poste vacant. "J'aimerais être pape. Ce serait mon premier choix", avait déclaré aux journalistes le président, marié trois fois et non catholique.
Le sénateur Lindsey Graham, proche allié de Trump, a renchéri : "J'étais ravi d'apprendre que le président Trump est ouvert à l'idée d'être le prochain pape. Ce serait vraiment un candidat inattendu, mais je demanderais au conclave papal et aux fidèles catholiques de garder l'esprit ouvert sur cette possibilité !" a écrit Graham sur X. "La première combinaison pape-président américain a de nombreux avantages. Surveillons la fumée blanche.... Trump MMXXVIII !"
Le vice-président JD Vance, qui est catholique et a été l'un des derniers responsables étrangers à rencontrer François avant sa mort, a également plaisanté sur la possibilité que le secrétaire d'État Marco Rubio devienne pape, suggérant que Rubio pourrait ajouter ce titre à la longue liste de fonctions qu'il occupe déjà, notamment conseiller à la sécurité nationale et archiviste par intérim.
Au-delà de ces plaisanteries, Trump a également fait la promotion du cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York. "Je n'ai pas de préférence. Je dois dire que nous avons un cardinal qui se trouve être d'un endroit appelé New York qui est très bon. Nous verrons ce qui se passe", a-t-il déclaré.
Dolan, 75 ans, est l'un des 10 cardinaux américains qui voteront au conclave, mais le soutien de Trump pourrait lui avoir coûté des appuis. La raison pour laquelle les conclaves se tiennent dans le secret, avec les cardinaux isolés pendant toute la durée, est d'empêcher les puissances séculières extérieures d'influencer leur choix, comme cela s'est produit dans les siècles passés.
Il existe un vieux dicton à propos de ceux qui font campagne pour le poste de pape ou qui sont promus de manière excessive, surtout par des personnes extérieures : Si vous "entrez dans un conclave en tant que pape, vous en sortez en tant que cardinal".
Bien que Trump ait assisté aux funérailles de François, lui et Vance se sont heurtés aux évêques américains en général et à François en particulier concernant la position intransigeante de l'administration sur l'immigration et ses efforts pour expulser massivement les migrants. Juste avant d'être hospitalisé en février pour une pneumonie, François avait fermement condamné les plans d'expulsion massive de l'administration et la justification théologique qu'en avait donnée Vance.
Durant ses 12 années de pontificat, François a tenté de remodeler la hiérarchie catholique américaine à son image, promouvant des pasteurs qui privilégiaient la justice sociale et les questions migratoires plutôt que les guerriers culturels qui étaient davantage favorisés par ses prédécesseurs plus doctrinaires, Saint Jean-Paul II et Benoît XVI. Un nouveau pape plus conservateur pourrait inverser cette tendance.
Trump a nommé comme ambassadeur auprès du Saint-Siège Brian Burch, dont le site Catholicvote.org couvre intensivement les jours précédant le conclave au Vatican. Ce site a été l'un des principaux diffuseurs dans les médias anglophones d'un rapport, catégoriquement et officiellement démenti par le Vatican, selon lequel le cardinal Pietro Parolin aurait eu un problème de santé la semaine dernière qui aurait nécessité une attention médicale.
Parolin était le secrétaire d'État sous François et est considéré comme l'un des principaux prétendants à la papauté. Il est également le principal architecte de la politique chinoise du Vatican et de son accord controversé de 2018 avec Pékin sur les nominations d'évêques - un accord qui a été vivement critiqué par la première administration Trump.
VÉLINGARA, DEUX MORTS ET 25 BLESSÉS LORS D’UNE SORTIE PÉDAGOGIQUE
Un grave accident s’est produit samedi matin sur la RN6, impliquant un minicar transportant des élèves du CEM de Saré Coly Sall et un camion.
Un grave accident de la route s’est produit ce samedi matin sur la RN6, à hauteur du village de Saré Thialy, dans le département de Vélingara. Le bilan provisoire fait état de deux morts sur le coup et de 25 blessés graves.
Selon les premières informations recueillies, le drame s’est produit lorsqu’un minicar transportant des élèves du CEM de Saré Coly Sall est entré en collision avec un camion. Les élèves, accompagnés de leurs encadreurs, se rendaient à Vélingara dans le cadre d’une sortie pédagogique.
Le minicar, immatriculé AA 287 KJ, aurait été percuté de plein fouet par un camion, immatriculé AA 504 FK. L’impact a été d’une extrême violence, entraînant la mort immédiate de deux personnes et faisant plusieurs blessés graves parmi les passagers.
Les secours se sont rapidement rendus sur les lieux pour évacuer les blessés vers les structures sanitaires les plus proches. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de l’accident.
DOUZE ENTREPRISES DE PRESSE PRIVÉES BÉNÉFICIENT D’UNE SUBVENTION DE 384 MILLIONS
Dans le cadre d’un programme piloté par l’ADEPME, ces groupes de presse ont reçu un appui financier destiné à leur redressement et à leur structuration. Le dispositif, cofinancé à 75 % par l’État, vise à renforcer la viabilité des médias.
Douze entreprises de presse privées ont obtenu, samedi, une subvention de 384 millions de francs CFA dans le cadre du programme de restructuration financière des entreprises de presse initié par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, et mise en œuvre par l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME), a constaté l’APS.
”Ce programme [le programme de restructuration financière des entreprises de presse] est un modèle qu’on a conçu avec l’ensemble des parties prenantes, qui va être sous forme de subventions à hauteur de 75% qui sont pris en charge par l’ADEPME et 25% par les entreprises elles-mêmes. Donc, il y a un engagement des entreprises et cette subvention se fait sur la base d’un remboursement’’, a déclaré la directrice de l’ADEPME, Marie Rose Faye.
Elle s’exprimait lors de la cérémonie de lancement du premier lot de financement des entreprises de presse par le gouvernement.
Selon elle, ce ‘’programme majeur ‘’va accompagner les entreprises de presse à se relever, mais surtout à se structurer, à être viables et être les modèles que le Sénégal attend dans ce qui est la liberté de la presse, mais aussi la transmission d’informations justes et véridiques’’.
Le directeur de la communication, Habibou Dia a invité les patrons de presse à gérer ces fonds dans la plus grande transparence.
‘’Lorsque les Sénégalais, par l’effort qu’ils font, contribuent à travers leurs deniers au budget de l’Etat, qui est réorienté et ventilé vers un secteur vital pour la démocratie, consacré par la liberté de la presse, il est essentiel que nous, comme les patrons de presse, puissions autant que possible avoir une gestion aussi rigoureuse que possible de ces deniers’’, a-t-il lancé.
Prenant la parole au nom du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal, la directrice générale de 3M Universel -7TV, Maïmouna Ndour Faye, a salué l’initiative de l’ADEPME d’accompagner les médias.
‘’Nous sommes des chefs d’entreprise. Nous sommes des gens responsables. Ce sont des hommes et des femmes qui ont fait de longues études, qui nous ont fait confiance, qui ont décidé de lier leur parcours à notre parcours. Et nous avons la responsabilité aujourd’hui de réfléchir à la façon, aux voies et moyens de pérenniser les activités de ces entreprises de presse. C’est pour cela que cette initiative de l’ADEPME est la bienvenue, et je souhaite que toutes les autres entreprises de presse puissent en bénéficier’’, a-t-elle.
Voici la liste des 12 entreprises de presse bénéficiaires plus le Groupe Africome
Groupe Médias du sud, RACECO, GROUPE XENOX, Groupe E media, Groupe D Media, Groupe Sud Communications, Almadies Media, 3M Universel -7TV, Groupe Leral, Pessafrik, Lamp Fall TV, Origines SA
L’ASCVD ENREGISTRE SON TROISIÈME REVERS DEVANT PETRO LUANDA
Dominée 76-67 par le champion en titre angolais, l’Association sportive de la ville de Dakar compromet ses chances de qualification aux phases finales de la BAL.
L’Association sportive de la ville de Dakar (ASCVD) a essuyé un troisième revers (67-76) devant Petro Luanda à la Conférence Sahara, amenuisant ses chances de qualification aux phases finales de la Basketball Africa League (BAL).
Battu au match aller par l’ASCVD, Petro Luanda devait prendre sa revanche et garder ses chances de qualification au tournoi final.
Le tenant du titre de la BAL n’a pas tremblé devant le nombreux public sénégalais, dont le Premier ministre Ousmane Sonko, le président de l’Assemblée nationale El Hadj Malick Ndiaye, des membres du gouvernement, entre autres.
A la fin du premier quart temps, ils mènaient par 7 points d’écart, 25-18.
Dans le deuxième mi-temps, la machine angolaise déroulait, profitant des errements tactiques des Sénégalais et des précipitations .
Les champions d’Angola creusaient l’ecart de 15 points, à la mi-temps 47-32.
Dans le troisième quart temps, le représentant sénégalais va élever un peu le jeu en grignotant des points. L’écart passe de 15 à 11 points, 63-54, à la fin de l’avant dernier quart temps.
Poussés par le nombreux public, les dakarois reviennent en début de quatrième quart temps à cinq points, 68-63 à 5 mn de la fin de la rencontre.
Mais le pivot égyptien Patrick Garder permemit à son équipe de maintenir l’avance avec des tirs primés.
Avec cette troisième victoire, la deuxième d’affilée, le tenant du titre est sur la bonne voie pour la qualification aux Finals 8. Petro Luanda prend sa revanche, en battant l’ASCVD, 76-67.
Dimanche, les angolais rencontrent les Cap verdiens de Kriol Star dans le derby lusophone.
Ils avaient dominé les champions du Cap Vert lors de la première journée.
L’Union sportive monastirienne de Tunisie a pris, samedi, une sérieuse option pour la qualification aux Finals 8, grâce à son succès (91-83) devant Kriol Star un peu plutôt dans la journée.
Dimanche, les champions de l’édition 2022, avec trois victoires et deux défaites doivent battre l’ASCVD pour se qualifier.
De son coté, le champion du Sénégal doit gagner pour espérer une place parmi les meilleurs troisième.
La Conférence Sahara de la BAL se déroule au Dakar Arena jusqu’à dimanche. Les deux premières équipes se qualifient directement pour les ”Finals 8”, prévues du 6 au 14 juin, à Pretoria (Afrique du Sud).
LE CHANTEUR SÉNÉGALAIS SECKA S’ÉTEINT À 62 ANS
Figure emblématique de la scène musicale thiessoise et ancien leader du Royal Band, Adama Seck, est décédé samedi à Thiès. Révélé dans les années 1990 par le titre "Samba Alar", il laisse derrière lui un riche héritage musical.
Le chanteur sénégalais Adama Seck, plus connu sous le nom de Secka, est décédé, samedi, à l’âge de 62 ans à Thiès, a appris l’APS.
Natif de Rufisque, Adama Seck s’était installé à Thiès dans les années 1980, où il s’était illustré comme chanteur principal du Royal band, formation musicale phare de la région.
Il s’était fait connaître du grand public grâce à son titre à succès ”Samba Alar”, largement diffusé sur les ondes radios dans les années 1990.
Secka mêlait dans ses compositions des rythmes traditionnels et modernes, avec des textes mettant en valeur les valeurs sociales, la morale et la sagesse populaire.
Il a produit plusieurs albums et collaboré avec de nombreux artistes de la scène sénégalaise.
Il avait notamment participé à des concerts à l’étranger, dont une prestation remarquée à Paris lors du Grand Bal de Bercy organisé par Youssou Ndour.
Ces dernières années, il s’était éloigné de la scène nationale, mais continuait à se produire dans la région de Thiès et à encadrer des jeunes artistes.
L'ÉGLISE DE DAKAR ACCUEILLE SON NOUVEAU GUIDE
Dans une cérémonie solennelle à la cathédrale Notre-Dame des Victoires, Monseigneur André Guèye a été officiellement intronisé archevêque par le nonce apostolique, en présence de nombreuses autorités et fidèles
Monseigneur André Guèye a été officiellement installé, samedi, dans ses fonctions d’archevêque de Dakar par le nonce apostolique au Sénégal, en Mauritanie, au Cap-Vert et en Guinée-Bissau, Monseigneur Waldemar Stanisław Sommertag, au cours d’une cérémonie religieuse organisée à la cathédrale Notre-Dame des Victoires de Dakar, a constaté l’APS.
La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le général Jean Baptiste Tine, de plusieurs autorités administratives, religieuses et coutumières, ainsi que de nombreux fidèles.
Après le rituel sacré d’intronisation, l’assistance a récité en chœur une neuvaine de prière dédiée au nouveau pasteur du diocèse de Dakar. Le texte, placé sous le signe de l’Espérance, a imploré la bénédiction divine sur son ministère épiscopal et appelé à l’unité autour de sa mission.
Dans son intervention, Mgr Benjamin Ndiaye, prédécesseur du nouvel archevêque, a salué ”un pasteur accompli, d’une grande humanité” et lui a souhaité ”un ministère fécond, rempli de grâce divine”. Il a qualifié la journée d’”extraordinaire” et d’”événement entrant dans l’histoire du salut universel”.
De son côté, le nonce apostolique a rappelé au nouvel archevêque la charge qui lui incombe désormais, celle de l’”église mère de toute la communauté catholique du Sénégal”. Il a invité Mgr Guèye à être ”un administrateur juste et fidèle”, attentif et exigeant, tout en rendant hommage à ses prédécesseurs.
Mgr André Gueye succède désormais à Mgr Ndiaye, dans un contexte de continuité pastorale et de renouveau spirituel, devenant le 5ème Archevêque depuis l’institution, le 14 septembre 1955, de l’Archidiocèse métropolitain de Dakar.
TRUMP ET LE SPECTRE DU FASCISME
Nationalisme, violence politique, affaiblissement des contre-pouvoirs... Le mouvement Trump présente-t-il des similitudes avec le fascisme historique ? Entretien croisé entre les historiens Marc Lazar, et Olivier Burtin
(SenePlus) - Fascisme ou démocratie illibérale ? L'administration Trump suscite un débat historique et politique majeur. Dans un entretien croisé accordé au journal Le Monde, deux chercheurs proposent leurs analyses divergentes sur les parallèles possibles entre le trumpisme et l'idéologie fasciste des années 1920-1940.
La question n'est pas nouvelle, mais elle a retrouvé une acuité particulière après la seconde investiture de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Quelques heures après la cérémonie du 20 janvier, Elon Musk, fervent soutien du président et désormais à la tête du Département de l'efficacité gouvernementale (DOGE), s'est livré à un geste ambigu - se tapant la poitrine avant de tendre le bras - rappelant troublamment le salut fasciste des régimes de Mussolini et Hitler. Un mois plus tard, Steve Bannon, figure de l'extrême droite américaine et ancien conseiller de Trump, reproduisait un geste similaire lors de la Conservative Political Action Conference.
Ces événements ont relancé les spéculations sur la proximité du mouvement MAGA ("Make America Great Again") avec l'idéologie fasciste - une question qui agite le champ politico-médiatique et les cercles académiques depuis le premier mandat du milliardaire.
Qu'est-ce que le fascisme ?
"La définition du fascisme a toujours été sujette à débat", explique Marc Lazar, professeur émérite d'histoire et sociologie politique à Sciences Po, au journal Le Monde. Il rappelle qu'à l'origine, "ce n'est pas une idéologie mais un mouvement, les Faisceaux italiens de combat, fondé en 1919 par Benito Mussolini".
Deux écoles s'affrontent dans le champ académique. L'approche "restrictive" considère que le fascisme ne peut qualifier que les régimes italien et allemand de la période 1919-1945. L'école "générique", représentée notamment par des historiens britanniques et américains, estime que la notion peut s'étendre à d'autres mouvements partageant certaines caractéristiques : "une croyance dans le déclin fondamental des sociétés, un nationalisme exacerbé et le recours à la violence".
Olivier Burtin, maître de conférences en civilisation des États-Unis à l'université de Picardie Jules-Verne, souligne qu'une tradition fasciste a existé aux États-Unis dès l'entre-deux-guerres, avec des figures comme William Dudley Pelley, George Lincoln Rockwell (fondateur du Parti nazi américain) ou encore David Duke, ancien leader du Ku Klux Klan.
"Si elle ne représente pas toute l'extrême droite américaine, la tradition fasciste a eu une influence indéniable sur la vie politique du pays : elle a su créer des thèmes et des slogans qui ont eu un écho bien au-delà de ses cercles", analyse-t-il.
Trumpisme : les arguments pour et contre la qualification fasciste
Pour Marc Lazar, si des analogies existent (nationalisme, remise en cause des libertés académiques, menaces contre la presse), il demeure des différences profondes avec le fascisme historique. L'assaut du Capitole "n'a rien à voir avec la férocité des bandes armées italiennes qui terrorisaient leurs adversaires politiques et la population", et l'État américain n'encadre pas la société comme le faisait le régime fasciste. Il manque aussi le bellicisme propre au fascisme, et surtout, la démocratie américaine dispose encore de contre-pouvoirs.
Olivier Burtin nuance : "Trump n'est pas un idéologue", mais "du côté de son mouvement, il y a des gens qui se définissent comme fascistes et qui le voient comme un relais important de leurs idées". L'idéologie du mouvement MAGA partage avec le fascisme "la peur du déclin et la nostalgie d'un âge d'or perdu qu'il faudrait retrouver", ainsi que "le refus d'accorder le respect et le statut d'opposition légitime à ses adversaires politiques".
Il pointe également la montée de la violence politique, les tentatives d'affaiblissement de l'opposition, et la promotion d'un "masculinisme visant à la régénération d'un certain idéal de la masculinité traditionnelle".
Les deux chercheurs s'accordent sur un point : le régime qui se met en place s'apparente davantage à une "démocratie illibérale", terme revendiqué par Viktor Orban et qui désigne un système où les élections sont maintenues mais les libertés réduites. "Trump est sans doute un démocrate illibéral, mais un fasciste, on n'en est pas là !", affirme Marc Lazar.
Pourquoi cette question suscite-t-elle autant d'inquiétude ? "Nos démocraties sont profondément imprégnées d'antifascisme : l'apparition de phénomènes politiques semblant avoir un lien avec le fascisme est donc interprétée comme un signe de leur affaiblissement", explique Lazar. Et la démocratie américaine étant considérée comme un modèle, "l'émergence du phénomène Trump a légitimement relancé cette question dans un contexte d'augmentation du niveau de défiance politique".
Pour Olivier Burtin, l'enjeu est aussi de "ne pas considérer Trump comme un phénomène isolé". "L'extrême droite a de profondes racines dans la société américaine : elle ne disparaîtra pas avec Trump. L'existence de toute une génération d'acteurs politiques comme le vice-président, J.D. Vance, qui prépare déjà 'l'après-Trump', en est la preuve."
par Chérif Salif Sy
LE GRAND BOND SOCIAL DU SÉNÉGAL ?
EXCLUSIF SENEPLUS - La revalorisation des salaires des travailleurs domestiques s'inscrit dans une démarche de protection des plus vulnérables, mais pourrait, comme l'a montré l'histoire du SMIG français, engendrer des défis pour certains secteurs
La décision du ministre chargé de l’Emploi concernant le relèvement des salaires minima des travailleurs domestiques et employés de maison est à saluer. Il s’agit d’une vielle revendication. Elle est conforme à la loi qui considère comme employé de maison « tout salarié employé au service d’un foyer et occupé d’une façon continue au domicile privé de l’employeur ». La mise en conformité procure au salarié le droit à une pension de retraite ou une pension de réversion.
Malheureusement, comme dans tous les pays, la politique sociale a des conséquences à la fois positives en termes de protection des travailleurs, mais aussi certains effets négatifs, notamment sur des emplois spécifiques. Ainsi, certains compatriotes parlent de contextualisation du problème et de discutions entre partenaires sociaux pour une application. Je suis convaincu que ces concertations indispensables ont eu lieu. Je comprends également ce qu’il y a derrière ces propositions prudentielles.
C’est pourquoi, je voudrais ici rappeler le cas similaire de la France que je connais bien.
Le SMIG, ou Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti, instauré en France par la loi du 11 février 1950, devenant plus tard le SMIC (Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance) en 1970, est un pilier de la protection sociale. Il a marqué un tournant historique, offrant aux travailleurs une sécurité économique inégalée. Cette mesure audacieuse a permis d'établir un plancher salarial garantissant un niveau de rémunération minimum à tous les salariés. C'est une avancée sociale majeure qui a réduit les inégalités les plus criantes sur le marché du travail.
L’impact du SMIG sur les relations de travail a donné plus de poids aux syndicats, aux négociations collectives et a induit un changement positif dans la nature des relations employeur/employés, avec une plus grande formalisation. De nombreux travailleurs à bas salaires commençaient à vivre plus dignement et d'accroître leur pouvoir d'achat. Cette garantie a favorisé une participation plus équitable à la croissance économique et une amélioration générale du niveau de vie des classes populaires.
La formalisation progressive du marché du travail a permis de limiter les pratiques d'exploitation et de favoriser des relations de travail plus équilibrées. Il ne fait aucun doute que ce cadre a renforcé le rôle des syndicats et des négociations collectives. C'est ce qui a créé un environnement plus propice au dialogue social.
Cependant, l'introduction abrupte et sans préparation du SMIG a provoqué des bouleversements majeurs dans certains secteurs économiques du tissu économique et social français. Les emplois domestiques, tels que les filles au pair ou les gardiens d'immeuble, ont été durement affectés. Ces postes, souvent accompagnés d'avantages en nature comme le logement et la nourriture, étaient généralement complétés par un faible salaire monétaire. Ils concernaient surtout des étudiants et de jeunes salariés (garçons et filles) venus des provinces pour travailler dans les grands centres urbains comme Paris. Cependant, ce modèle s'est avéré difficilement compatible avec les nouvelles exigences légales.
Il est évident que l'application uniforme du salaire minimum par les autorités politique, sans considération des spécificités régionales ou sectorielles et avec peu de concertations, a créé des disparités importantes entre zones rurales et urbaines. Les secteurs à faible valeur ajoutée, tels que le textile ou l'agriculture, ont été confrontés à des restructurations difficiles, marquées par des pertes d'emplois et des délocalisations. Certains employeurs ont réduit leurs heures ou renoncé à embaucher, préférant des arrangements informels.
La ruée vers la France de travailleurs des pays limitrophes comme le Portugal, l’Espagne et la Grèce, dont le revenu en parité de pouvoir d’achat était au minimum de la moitié de celui de la France, a stimulé la cupidité d’employeurs dont le patriotisme économique n’était pas le souci. Souvent le poste de travail est occupé par deux employés qui se relayait. C’est durant cette période crise que l’on entendait le slogan, « ils viennent nous prendre notre pain et nos femmes ».
Il ne fait pas doute que l'absence de dispositifs transitoires adaptés a pénalisé l'emploi des jeunes et des personnes peu qualifiées durant les deux décennies qui ont suivi les trente glorieuses. Cela a poussé de nombreux employeurs à réduire leurs effectifs ou à privilégier la mécanisation pour compenser la hausse des coûts salariaux. Cette situation contribue ainsi, de manière surprenante, à fragiliser certaines catégories de travailleurs.
La situation de France n’est une exception dans les grands pays industrialisés. On peut citer les USA par exemple, ou l’Allemagne.
Conclusion
L'histoire du SMIG nous offre une leçon inestimable en matière de gouvernance sociale : même les réformes les plus nobles peuvent engendrer des effets indésirables lorsqu'elles sont appliquées sans nuance. La justice sociale ne se décrète pas seulement par la loi, elle se construit par un dialogue patient entre toutes les parties prenantes.
Le législateur social, tel un capitaine expérimenté, doit rester vigilant et anticiper les conséquences de ses actions sur les plus vulnérables. Car, vous le savez, ceux que l'on cherche à protéger peuvent devenir les premières victimes d'une protection trop rigide ou mal calibrée.
La clé d'une sagesse politique authentique réside dans cette capacité à marier harmonieusement l'idéal d'équité avec la réalité complexe du terrain. Il est essentiel de comprendre que le progrès social durable ne se manifeste pas par une rupture abrupte, mais par une évolution progressive et concertée. Cette concertation a existé, j’en suis convaincu, mais peut-être n’est-elle pas allée au fond des choses.
AIR SÉNÉGAL ÉTEND SES AILES PAR ALLIANCES
En pleine restructuration, la compagnie mise sur les accords de partage de code pour renforcer sa présence régionale sans alourdir ses coûts. Une stratégie qui lui permet d'offrir davantage de destinations à ses passagers tout en optimisant ses ressources
(SenePlus) - Dans un secteur aérien ouest-africain dominé par les grandes compagnies étrangères, les transporteurs régionaux comme Air Sénégal développent des stratégies innovantes pour s'imposer sur le marché. Face à des moyens limités pour desservir seuls un vaste réseau, le partage de code (code-share) s'impose comme une solution permettant d'étendre leur présence sans multiplier les coûts opérationnels.
Selon Ibra Wane, directeur général d'Avico et expert du secteur aérien basé à Dakar, cette pratique offre aux transporteurs locaux l'opportunité d'être présents sur certaines lignes tout en économisant des ressources précieuses. "C'est une modalité selon laquelle deux ou plusieurs compagnies vendent des billets d'un même vol à leurs passagers. La particularité, c'est que chaque compagnie a son propre numéro de vol, mais au final, les passagers embarquent dans le même avion", explique-t-il.
Actuellement engagée dans une importante restructuration, Air Sénégal cherche à optimiser ses partenariats pour étendre son réseau. "Dans la stratégie de la nouvelle direction générale, il est clair qu'ils vont identifier les compagnies avec lesquelles il y a un intérêt à faire des accord de partage de code", confie Ibra Wane à Jeune Afrique. Cette approche stratégique vise à renforcer la présence de la compagnie sur les lignes régionales, particulièrement en Afrique de l'Ouest, où elle possède déjà une bonne maîtrise du marché.
Depuis 2023, Air Sénégal a notamment conclu une alliance avec Air Côte d'Ivoire, permettant aux deux transporteurs de mutualiser leurs ressources et expertises. Cette collaboration vise une plus grande efficacité opérationnelle dans la région, offrant davantage de flexibilité et de meilleures options de service aux passagers.
Ces accords de partage de code représentent-ils un passage obligé pour les compagnies ouest-africaines? D'après Nowel Ngala, directeur général de NRC Consulting et ancien directeur commercial d'Asky, ces transporteurs pourraient techniquement fonctionner sans de tels partenariats, mais au prix d'une compétitivité réduite. "Cela restreindrait leur performance, leur accessibilité et leur potentiel d'expansion. Ces alliances permettent d'élargir les réseaux sans frais supplémentaires, ce qui est primordial pour les compagnies disposant de flottes restreintes", souligne-t-il.
Toutefois, l'expert met en garde contre les risques inhérents à ces accords pour les entreprises ouest-africaines, qui pourraient perdre leurs parts de marché locales au profit de leurs partenaires. "Il est essentiel de négocier des ententes équitables, car les grandes multinationales peuvent dominer et prendre le dessus assez rapidement", avertit-il.
Ces collaborations ne sont pas toujours faciles à établir. Abderrahmane Berthé, secrétaire général de l'Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA), souligne que les grandes compagnies imposent des conditions strictes avant tout partage de code. "Air France ne s'alliera pas avec une compagnie ne disposant pas de cette certification [IOSA]. Il n'est pas question de profit, mais de la sécurité des passagers", précise-t-il.
Pour Air Sénégal, comme pour ses homologues ouest-africains, le défi consiste désormais à équilibrer ces partenariats stratégiques tout en préservant son identité et sa position sur le marché régional. Malgré les risques, l'AFRAA estime que ces accords favorisent avant tout le développement du commerce et du tourisme en Afrique.