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26 juillet 2025
LE TAUX DE CHÔMAGE EN BAISSE AU PREMIER TRIMESTRE 2025
Il est ressorti de l’étude que le taux de chômage a atteint 21,7% au premier trimestre 2025 contre 23,2% par rapport à la même période en 2024 soit une baisse de 1,5%
L’agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a publié son premier rapport trimestriel 2025 portant sur l’Enquête nationale sur l’emploi au Sénégal (ENES). il est ressorti de l’étude que le taux de chômage a atteint 21,7% au premier trimestre 2025 contre 23,2% par rapport à la même période en 2024 soit une baisse de 1,5%.
Le chômage est en baisse. C’est ce qui ressort d’une enquête de l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie portant sur l’emploi au Sénégal (Enes) au premier trimestre 2025. « Pour le premier trimestre de l’année 2025, le taux de chômage (élargi) a atteint 21,7%, en baisse de 1,5 point de pourcentage par rapport à la même période en 2024 (23,2%)», a-t-on indiqué dans le rapport trimestriel de l’année 2025. L’étude ajoute qu’au sens strict du Bureau international du travail (BIT), le taux de chômage est ressorti à 4,9% au trimestre sous revue.
En effet, au sens du BIT, les chômeurs comprennent toutes les personnes en âge de travailler qui, au cours de la période de référence, ont été sans travail, disponibles pour travailler dans une période de deux semaines et ont recherché un travail sur la période des quatre semaines ayant précédé la date de collecte. Une définition qui s’avère restrictive pour le Sénégal eu égard au marché du travail qui est peu structuré pour la recherche de travail. En outre, il ressort aussi de l’étude que le taux de chômage (élargi) est nettement plus élevé chez les jeunes, atteignant 27,0% contre 16,0% chez les adultes. Les femmes sont davantage touchées par le chômage quel que soit le groupe d’âge, relève le rapport. Au premier trimestre de l’année 2025, un tiers de la population âgée de 15 à 24 ans (33,5%) qui n’est ni en emploi, ni en éducation, ni en formation. Ce taux, note-t-on, est plus élevé en milieu rural qu’en milieu urbain. En effet, il s’est établi à 44,2% en milieu rural contre 25,9% en milieu urbain. Cette proportion est supérieure chez les femmes 43,5% contre 23,9% chez les hommes.
En glissement annuel, le taux de NEET (personnes en âge de travailler mais qui ne sont ni en emploi, ni en éducation, ni en formation), s’est rétracté de 0,9 point de pourcentage par rapport à la même période en 2024 (34,4%). Pendant ce temps, le taux d’emploi des personnes en emploi parmi celles en âge de travailler est ressorti à 40,4% soit une progression de 0,4% par rapport au premier trimestre de 2024 où il était estimé à 40,0%. Sur la situation dans la profession, la répartition de la population occupée, au premier trimestre 2025, fait ressortir une prédominance des travailleurs pour compte propre (51,7%) sur les salariés (38,4%). Les travailleurs familiaux arrivent en troisième position représentant 7,5% de la population active occupée.
S’agissant de l’emploi salarié, sa part, dans le total des emplois, s’est située à 41,6% au premier trimestre de 2025, selon l’étude. En glissement annuel, cette proportion s’est rehaussée de 0,9 point de pourcentage par rapport à la même période de l’année 2024 (40,7%), fait-on noter.
Par Ibrahima Hamidou Dème
JUSQU’À QUAND, OUSMANE SONKO, ABUSERAS-TU DE NOTRE PATIENCE ?
Depuis plusieurs semaines, les déclarations du Premier ministre, président du parti Pastef, suscitent de vives inquiétudes quant à sa conception du pouvoir, de la démocratie et des libertés fondamentales
Depuis plusieurs semaines, les déclarations du premier Ousmane Sonko, président du parti Pastef, suscitent de vives inquiétudes quant à sa conception du pouvoir, de la démocratie et des libertés fondamentales.
Ses récents propos, selon certains, révèlent une vision de plus en plus autoritaire du rôle de l’État, et une intolérance croissante à la critique. "Jusqu’à quand, Ousmane Sonko, abuseras-tu de notre patience ? Jusqu’où iras-tu dans la provocation, la menace et l’intimidation ?
Combien de temps encore allons-nous faire semblant de ne pas entendre la voix d’un homme qui, dans ses fonctions régaliennes, parle et agit comme un chef de clan, rêvant tout haut d’un pouvoir dictatorial ?", questionne l'ancien juge, Ibrahima Hamidou Dème.
Il rappelle qu’il y a deux mois, s’exprimant devant la représentation nationale, M. Sonko affirmait vouloir s’impliquer personnellement pour faire taire certains chroniqueurs jugés trop critiques.
"Hier encore, tu as franchi le Rubicon en déclarant que si tu étais président de la République, « certaines personnes ne parleraient plus ».
Et ces déclarations ne sont pas isolées. Elles s’ajoutent à une longue série de menaces et d’attaques contre l’opposition, la presse, la société civile, les institutions ; en somme, contre la liberté et la démocratie.
Chaque mot que tu prononces, chaque promesse que tu formules, chaque menace que tu profères révèle ce que tu es vraiment : un dictateur en puissance, dissimulant de moins en moins son projet de gouvernance totalitaire", déclare M. Dème.
Pour l'ancien magistrat, ce n’est pas la première fois que le leader de Pastef franchit le Rubicon verbal. "Tu dis vouloir «effacer» les voix discordantes. Mais tu dois savoir que nous avons choisi la République. Et la République n’a pas vocation à faire taire. Elle protège la liberté d’expression. Elle garantit la coexistence des opinions, même les plus critiques. Elle encadre cette liberté et, en cas d’abus, en confie la sanction à l’autorité judiciaire. Tu dis que certains ne parleraient plus. Mais qui t’a donné ce pouvoir ?
Le silence que tu veux imposer à d’autres est celui que redoutent tous les peuples qui ont vu naître des tyrannies sous des promesses de rupture", affirme M. Dème.
Paraphrasant Cicéron, il dit : "Alors oui, j’ose te poser, comme Cicéron à Catilina, cette question : Jusqu’à quand abuseras-tu de notre patience ? Jusqu’à quand continueras-tu à parler au nom du peuple pour mieux l’abuser ? Jusqu’à quand penses-tu que ta volonté fait loi, que ta parole fait vérité, que ta personne est au-dessus de toute critique ?"
Juge Dème rappelle au Pmremier ministre que : "le Sénégal n’est pas une propriété privée. Le pouvoir ne confère pas le droit d’effacer qui l’on veut. Et la démocratie ne saurait se plier aux caprices d’un homme incapable de supporter la contradiction. Nous resterons debout. Nous parlerons. Et nous rappellerons, chaque fois que nécessaire, que la liberté est un droit constitutionnel, non une faveur octroyée par un prince".
par Kristian Laubjerg
LA MORT DES ESPOIRS D'UN CONTINENT AFRICAIN INDÉPENDANT ET SOUVERAIN
L'agenda caché à la majorité de la population mondiale concernant l'intervention « humanitaire » de l'OTAN en Libye était de garantir que l'Afrique reste divisée, avec un accès continu des multinationales occidentales à ses ressources
La marche vers la souveraineté africaine s’est brutalement arrêtée avec l’assassinat du président libyen Mouammar Kadhafi en 2011.
« … il ne peut y avoir de droit si l’on invoque un code de conduite international pour ceux qui s’opposent à nous, et un autre pour nos amis. » (président Eisenhower)[1]
Contexte
L’assassinat de Kadhafi, avec le soutien actif des forces de l’OTAN en octobre 2011, est généralement justifié par son association au terrorisme mondial, des récits sur la manière dont il aurait maintenu le peuple libyen captif, et enfin, le refrain selon lequel « Kadhafi tue son peuple ». Depuis sa prise de pouvoir en 1969, les adjectifs négatifs pour décrire le comportement et la personnalité de Kadhafi étaient monnaie courante. Les médias dominants ont fait un usage stratégique de la répétition pour façonner l’opinion publique à l’encontre de toute personne opposée aux intérêts occidentaux. Ainsi, la presse a peu relayé la nationalisation du secteur pétrolier et gazier en 1970, ni l’expulsion des bases militaires américaines et britanniques décidée par Kadhafi. On peut toutefois soupçonner que ces actes constituent le fondement de l’hostilité des puissances occidentales envers Kadhafi durant ses 42 ans de règne en Libye.
Les présidents américains semblaient rivaliser pour trouver la pire description du président libyen. Le président Bush l’a qualifié « d’égomaniaque prêt à déclencher la Troisième Guerre mondiale pour faire la une », le président Carter l’a traité « de sous-homme », le président Gerald Ford l’a décrit comme un « tyran » et un « cancer », et le président Nixon l’a qualifié de « rat du désert » et de « hors-la-loi international ». Ronald Reagan, figure centrale du néolibéralisme contemporain, voire père de l’agenda néolibéral, était obsédé par Kadhafi, qu’il considérait comme l’ennemi public numéro un. Bien que Kadhafi fût loin d’être un leader islamiste fondamentaliste, Reagan le présenta systématiquement comme tel, le surnommant le « chien enragé du Moyen-Orient ».
Après que Kadhafi eut décidé d’abandonner le programme nucléaire libyen en 2003, il rencontra des dirigeants occidentaux, dont Blair et Sarkozy, tous deux espérant accéder au marché libyen. Le Printemps arabe, qui débuta en Tunisie en 2010, offrit à l’Occident une occasion de se débarrasser définitivement de Kadhafi. Bien qu’aucune preuve n’ait jamais été apportée, l’histoire selon laquelle « Kadhafi tue son peuple » servit de prétexte à l’Occident, sous couvert de deux résolutions de l’ONU, pour intervenir militairement en Libye, invoquant le principe international de la « responsabilité de protéger » (R2P)[2].
Quatorze ans après l’assassinat de Kadhafi, l’ancien président français a été traduit en justice en France, accusé d’avoir conclu un accord de corruption avec Kadhafi. En échange du financement de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2006, il aurait été promis à Kadhafi que le gouvernement français œuvrerait à redorer son image. Sarkozy a remporté l’élection de 2007 et a exercé un mandat de cinq ans. Les preuves contre Sarkozy sont accablantes. Un verdict est attendu d’ici fin septembre 2025.
L’intervention de l’OTAN, sous le slogan « Operation Unified Protector », fut qualifiée d’intervention humanitaire, à l’image de celle menée vingt ans plus tôt en Irak. L’image véhiculée par les médias de l’ex-président libyen au cours des quarante dernières années n’a pas été sans effet. Aucune protestation publique n’a eu lieu lors de sa mort. Au contraire, les dirigeants occidentaux se sont félicités du résultat. Pourtant, quinze ans plus tard, le pays reste en proie au chaos et demeure divisé.
Arguments clés
Cet article montre à quel point il est facile de retourner l’opinion publique contre un ennemi de l’idéologie néolibérale, qui influence la vie quotidienne des populations des nations occidentales. Cela se fait quotidiennement lorsque la presse utilise des termes négatifs pour décrire l’ennemi désigné. Le public a été maintes fois informé que Kadhafi n’était pas seulement un terroriste, mais qu’il finançait le terrorisme et était prêt à mutiler et tuer au cœur des capitales occidentales. La majorité des populations occidentales ignorait les réalisations de Kadhafi dans la transformation de la Libye en un État social fondé sur des principes d’égalité et de participation populaire au gouvernement.
Il semble que les organisations de défense des droits humains aient fourni l’essentiel de la justification des accusations portées contre Kadhafi concernant son prétendu comportement génocidaire. Les institutions internationalement reconnues telles que Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International (AI), ainsi que plusieurs autres, ont donné du crédit au refrain « Kadhafi tue son peuple ». C’est dans ce contexte que le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution imposant une zone d’exclusion aérienne sur l’ensemble du territoire libyen.
L’argument central de cet article est que les nations occidentales, menées par les États-Unis, utiliseront tous les moyens nécessaires pour maintenir leur domination et leur contrôle sur les pays africains, tant que cela sert leurs intérêts. L’Afrique doit rester ouverte aux investissements des entreprises occidentales à tout prix. L’Occident ne pouvait tolérer que Kadhafi encourage une unité des dirigeants africains contre les intérêts néolibéraux. De plus, depuis la création de l’AFRICOM[3] en 2007, les États-Unis ont tenté à plusieurs reprises de trouver un pays africain prêt à accueillir ce nouveau commandement militaire américain. Kadhafi avait mis en garde les dirigeants africains contre l’AFRICOM, dont les objectifs étaient en contradiction avec les efforts du continent pour se décoloniser et devenir autonome.
Aucune reconnaissance n’a été accordée au concept de démocratie pratiqué par Kadhafi en Libye ni aux initiatives qu’il a mises en œuvre pour améliorer le bien-être de son peuple. Nous soutiendrons ici que Kadhafi a instauré une forme de participation populaire à la gouvernance de la Libye plus authentique que celle pratiquée dans les démocraties libérales occidentales. Sa conception de la « bonne gouvernance » n’incluait pas le simple rituel du vote tous les quatre ou cinq ans. Au contraire, Kadhafi impliquait la population à travers des comités locaux.
Les pays de l’OTAN impliqués dans la campagne de bombardement ne prévoyaient aucune opposition de l’Union africaine, car ils avaient leur homme en place : Jean Ping, président de la Commission de l’UA. Celui-ci a exercé une influence significative sur la position de l’UA tout au long de la crise libyenne.
La présentation de cet article s’appuie en grande partie sur des sources identifiées par un chercheur canadien[4]. Il a fondé ses observations sur des documents secrets de l’administration américaine révélés par WikiLeaks et sur les courriels d’Hillary Clinton. Ces sources informent le lecteur que les préparatifs de ce qui allait être appelé le Printemps arabe libyen ont probablement commencé des années avant son déclenchement effectif en Tunisie. La CIA et les services secrets français avaient apporté leur soutien à des groupes djihadistes rebelles opposés à Kadhafi bien avant les événements de 2011.
Le président français Sarkozy était particulièrement motivé à écarter Kadhafi, car ce dernier représentait un risque personnel pour lui après qu’il eut reçu des fonds illégaux pour sa campagne présidentielle avant sa victoire en 2007. Au moment où ces lignes sont écrites, un tribunal français délibère sur le verdict qui sera rendu en septembre 2025. Sarkozy sait que son destin aurait été scellé si Kadhafi était resté en vie. Il est donc tout à fait plausible qu’il ait donné son feu vert à un agent des services secrets français, déguisé en insurgé, pour tuer Kadhafi en octobre 2011. Il est peu probable qu’un membre actif des services secrets français exécute le chef d’un État étranger légitime sans l’approbation du plus haut niveau. Sarkozy n’avait pas seulement des raisons personnelles de faire taire Kadhafi. Il était également motivé à l’éliminer en raison de l’objectif de Kadhafi de mettre en place un système monétaire africain contrôlé et géré par des Africains et soutenu par le Trésor de la Banque nationale libyenne. Si ce projet avait abouti, cela aurait signifié la fin du franc CFA et, par conséquent, la perte du contrôle du Trésor français sur les économies d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale.
Qu’a fait Kadhafi de bénéfique pour son peuple ?
Les adjectifs utilisés pour décrire la personnalité de Kadhafi contrastent fortement avec les réalisations qu’il a accomplies pour le bien-être du peuple libyen. Ce que Kadhafi a tenté de construire en Libye correspond à ce que l’on appelle généralement un État social, qui assure un salaire décent, des soins de santé de qualité, des travaux publics, des investissements dans les écoles, la garde d’enfants, le logement pour les personnes en situation de pauvreté et toute une gamme d’autres ressources sociales cruciales. Les puissances occidentales n’aiment pas laisser de traces de réussites d’États appliquant des régulations et d’autres formes de gouvernance que celles dictées par le marché. Tout ce que Kadhafi a pu faire de manière altruiste est systématiquement présenté comme motivé par des intentions négatives de sa part. Habituellement, les bonnes actions sont jugées à leurs résultats et non aux intentions de ceux qui les mettent en œuvre. Kadhafi est généralement considéré comme ayant agi par des motifs supposés mégalomaniaques plutôt qu’en fonction des bénéfices sociaux de ses réalisations.
Depuis sa prise de pouvoir en 1969, Kadhafi a transformé la Libye en un véritable État providence fondé sur le principe d’égalité à travers la mise en œuvre de ses politiques. Ainsi, l’égalité des sexes a été une avancée majeure sous son règne. Sous sa gouvernance, davantage de femmes fréquentaient l’université et bénéficiaient de bien plus d’opportunités d’emploi que dans d’autres pays arabes. Son Conseil du commandement révolutionnaire (CCR) a lancé un processus de réorientation des fonds publics vers l’éducation, la santé et le logement pour tous. L’éducation publique est devenue gratuite et l’enseignement primaire obligatoire pour les deux sexes. Selon les données de l’UNESCO, le pays affichait de bons résultats en matière d’alphabétisation des adultes : le taux d’alphabétisation a atteint 95 % chez les hommes et 78 % chez les femmes. Les soins médicaux sont devenus gratuits pour la population. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a certifié que tous les citoyens libyens bénéficiaient de services de santé gratuits sous Kadhafi. Entre 1969 et 2010, l’espérance de vie est passée de 51 à 74 ans. Les jeunes couples mariés recevaient un crédit sans intérêt pour les aider à fonder une famille. Le revenu moyen a atteint le cinquième rang le plus élevé d’Afrique.
Son projet d’infrastructure le plus important, la Grande Rivière artificielle, a transformé des régions arides en grenier à blé pour la Libye. Ce projet, d’un coût de 33 milliards de dollars, était financé sans intérêts et sans dette étrangère par la banque publique libyenne. Il a permis d’assurer l’accès à l’eau à 75 % des Libyens. Les Libyens ont connu la prospérité économique sous Kadhafi.
Démocratie à la libyenne
Il ne fait aucun doute que les motivations de Kadhafi lors de sa prise de pouvoir en 1969 étaient désintéressées. Dès le début de son rôle de chef de la Libye, ses réflexions étaient dominées par la conviction que les puissances occidentales exerçaient un contrôle excessif à l’échelle mondiale et que cette domination ne profitait qu’à une infime élite. Il considérait que les puissances occidentales n’étaient intéressées que par l’exploitation des ressources naturelles de l’Afrique et se souciaient peu du développement souverain de ces nations. Avec ces convictions anti-impérialistes, il devint l’une des plus grandes menaces pour les forces du marché portées par l’idéologie néolibérale. Ce n’est qu’à la fin des années 1990 qu’il abandonna ses efforts en faveur de l’unification des États arabes. Il comprit alors que la plupart des dirigeants arabes avaient vendu leur âme au prix de la dignité de leur peuple. Sa pensée politique était dominée par une vision du monde où les populations exerçaient une influence directe sur leur vie quotidienne – non pas à travers des élections parlementaires de représentants, mais par la voix directe des comités populaires.
Le système de participation populaire directe de Kadhafi s’apparente à celui des cantons suisses[5]. En 1969, lors de sa prise de pouvoir, son Conseil du commandement révolutionnaire s’opposa à toutes les formes de colonialisme et d’impérialisme. Les comités populaires commencèrent à fonctionner dès 1970. En 1973, plus de 2 000 de ces comités pratiquaient le concept de démocratie directe. L’idée était de créer une nouvelle structure politique composée de congrès populaires, lesquels fusionnaient au sein du Congrès général du peuple. La structure de gouvernance établie par Kadhafi contredit le comportement traditionnel d’un dictateur, comme l’ont pourtant qualifié la plupart des dirigeants occidentaux.
Libération de l’oppression
Kadhafi est généralement décrit comme un malade mental dont le seul intérêt serait de paraître tout-puissant[6]. Il voyait l’Occident comme composé de puissances coloniales et impérialistes qui définissaient la liberté selon la perspective des multinationales. Sa vision de l’Occident l’a conduit à soutenir les mouvements de libération partout dans le monde où le soutien libyen pouvait faire la différence pour alléger les contraintes héritées du colonialisme occidental. Il a ainsi apporté son aide non seulement à la cause palestinienne, mais aussi au mouvement séparatiste basque ETA contre le gouvernement espagnol et à l’IRA contre le gouvernement britannique. Il a soutenu le gouvernement anti-américain du Nicaragua ainsi que d’autres gouvernements d’Amérique du Sud luttant pour leur indépendance face à l’ingérence des États-Unis. Tout cela a conduit les États-Unis et leurs alliés occidentaux à classer la Libye parmi les États soutenant le terrorisme. Le bombardement de Tripoli en 1986, ordonné par le président Reagan, a profondément affecté Kadhafi, notamment parce que sa fille a été tuée dans l’attaque. Il a alors intensifié sa lutte contre l’impérialisme américain jusque sur le sol des États-Unis, où il a apporté un soutien financier à des organisations noires luttant pour l’égalité des droits. Il fut un fervent soutien de la lutte de l’ANC pour la liberté face au gouvernement d’apartheid blanc.
Appel pour les États-Unis d’Afrique
Kadhafi a renoncé à l’idée d’unir les pays arabes pour la cause palestinienne. Il a alors tourné son attention vers l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Il estimait fermement que l’OUA devait résister à la domination économique et culturelle de l’Occident. Cette position n’a fait qu’alimenter la haine contre Kadhafi. Depuis son discours devant l’OUA en juillet 1999 à Alger, il était perçu comme un obstacle à la liberté des entreprises occidentales et une menace pour leur accès continu aux marchés africains et à l’exploitation de ses ressources naturelles. Quelques mois plus tard, Kadhafi a accueilli un sommet de l’OUA dans sa ville natale de Syrte. Il y a présenté sa vision d’États-Unis d’Afrique sans frontières. Il imaginait le continent gouverné par un seul gouvernement sous la direction d’un président unique, avec une force de défense commune et une politique étrangère et commerciale unifiée. Pour réaliser cela, il a appelé à la création d’une Union africaine. La crainte de l’Occident, en particulier des États-Unis, était fondée sur la forte probabilité que Kadhafi ait les moyens de réaliser sa vision.
Kadhafi a redonné vie à l’OUA, ouvrant la voie à la création de l’Union africaine en 2002. Il a utilisé efficacement les revenus du pétrole et du gaz libyens pour contribuer à des initiatives de développement dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, tout en proposant d’utiliser la richesse libyenne comme garantie pour la création d’un système monétaire africain indépendant des banques occidentales et du FMI. Ce faisant, il est devenu un défi pour le gouvernement français, qui avait créé la zone franc CFA lors de l’octroi de l’indépendance à ses colonies africaines. Désormais, Kadhafi menaçait le système monétaire français en garantissant aux pays africains une stabilité financière et économique. Ce fut, en définitive, le dernier clou dans son cercueil. Lorsque le Printemps arabe a éclaté en Libye en 2011, la France et ses alliés de l’OTAN ont saisi l’occasion. L’histoire dominante est vite devenue celle d’une armée de Kadhafi se retournant contre son peuple. Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté deux résolutions, les numéros 1970 et 1973, début 2011, censées protéger la population civile. Cependant, la France, avec le soutien du Royaume-Uni, des États-Unis et de plusieurs pays de l’OTAN, a utilisé ces résolutions pour opérer un changement de régime, sous couvert d’intervention humanitaire pour sauver des civils, alors même que les services de renseignement américains n’avaient pas pu confirmer les rumeurs selon lesquelles Kadhafi aurait voulu massacrer son peuple. Les médias ont menti sur Saddam Hussein comme ils ont menti sur Kadhafi.
Les organisations de défense des droits de l’homme à l’origine de la résolution de l’ONU
Les gouvernements occidentaux peinaient à trouver les justifications nécessaires à l’éviction de Kadhafi. Ils avaient besoin du soutien d’organisations perçues par le public comme neutres et ardentes défenseures des droits humains. Rapidement, une histoire fut lancée selon laquelle Kadhafi aurait l’intention de massacrer son peuple. La principale source de cette information fabriquée était la Ligue libyenne des droits de l’homme (LLHR), une organisation affiliée à la Fédération internationale des droits de l’homme. Le 21 février 2011, le secrétaire général de la LLHR lança une pétition en collaboration avec UN Watch[7]. Dès mars 2011, Human Rights Watch (HRW) décrivait ce qu’elle considérait comme « une campagne concertée au cours de laquelle des milliers d’hommes avaient été chassés de leurs foyers dans l’est de la Libye, battus ou arrêtés »[8]. Les déclarations des organisations de défense des droits humains ont pesé lourdement sur l’ONU et son Conseil de sécurité au moment de décider d’une résolution visant à prévenir le présumé bain de sang de Kadhafi contre son peuple. L’implication d’organisations telles qu’Amnesty International (AI) et HRW montre l’entrelacement des intérêts entre ces ONG et ceux du gouvernement américain.
Une directrice exécutive d’AI, après le changement de régime en Libye, avait auparavant occupé le poste de sous-secrétaire adjointe d’État lors de l’intervention de l’OTAN en Libye. Elle joua un rôle déterminant dans la soumission de la pétition conjointe préparée par le réseau d’organisations de défense des droits humains au Conseil de sécurité de l’ONU. Par ailleurs, la même personne avait également été directrice des opérations de HRW.
Il est frappant de constater que le secrétaire à la Défense américain, Robert Gates, et ses principaux officiers militaires n’ont pas pu vérifier les rapports de la presse sur le comportement génocidaire de Kadhafi, ni les informations sur les massacres de civils rapportées par les groupes de défense des droits humains. L’absence de confirmation de la part des agences de renseignement américaines et du ministère américain de la Défense contraste fortement avec les déclarations du président Obama qui, dans un discours télévisé au peuple américain, a exprimé sa crainte d’une catastrophe régionale en raison des conséquences du massacre présumé de Kadhafi contre son peuple. Malgré cela, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution visant à imposer une zone d’exclusion aérienne pour protéger les civils libyens. La Russie et la Chine se sont abstenues lors du vote. La résolution du Conseil de sécurité et les interventions humanitaires subséquentes de l’OTAN reposaient sur de simples spéculations.
Préparation de l’opération Unified Protector
Depuis l’arrivée au pouvoir de Kadhafi, les États-Unis, en particulier, ont longuement réfléchi à la manière de l’évincer. Ainsi, Henry Kissinger fait référence à des réunions organisées peu après la prise de pouvoir de Kadhafi en 1969 concernant la possibilité de son renversement. La raison en était le nationalisme arabe radical de Kadhafi et son ingérence dans le contrôle américano-saoudien des politiques de l’OPEP. Depuis la prise de pouvoir de Kadhafi en Libye, les entreprises occidentales étaient très préoccupées par la reprise de l’accès au marché pétrolier et gazier. De nouveaux efforts furent entrepris en octobre 2004 par des organisations membres du National Foreign Trade Council[9], dont Bechtel, Chevron et Halliburton siègent au conseil d’administration, déterminées à conquérir 20 pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, dont la Libye. L’objectif était de développer une zone de libre-échange au Moyen-Orient, mais, en partie à cause de la résistance de Kadhafi, il a fallu se limiter à des accords bilatéraux avec certains pays.
Les plans de Kadhafi pour le développement d’une Afrique indépendante étaient en cours plusieurs années avant le Printemps arabe. Le magazine The Ecologist rapporte que Kadhafi, alors président de l’Union africaine (2009), avait conçu et financé un projet visant à unifier les États souverains d’Afrique avec une monnaie unique basée sur l’or. En 2004, le Parlement panafricain avait prévu que la Communauté économique africaine adopterait une monnaie unique en or d’ici 2023. Des formations avaient déjà été dispensées à des groupes d’opposition en Libye, principalement coordonnées par la National Endowment for Democracy[10] et l’International Republican Institute. Ensemble, ils identifièrent des individus et groupes mécontents susceptibles de jouer un rôle dans un changement de régime en Libye et de prendre le relais de l’administration une fois ce changement réalisé. Parallèlement, le Qatar, avec le soutien de la France, du Royaume-Uni et des États-Unis, assurait une formation militaire à de futurs insurgés en Égypte, à la frontière libyenne, attendant simplement une opportunité d’intervenir. Celle-ci se présenta dès lors que les organisations de défense des droits humains eurent soumis leur pétition au Conseil de sécurité de l’ONU. La résolution offrit le prétexte international permettant aux pays de l’OTAN de lancer des bombardements aériens deux jours après son adoption.
Sur la base de la résolution 1973 du Conseil de sécurité, l’Occident mobilisa l’OTAN, alors présidée par Anders Fogh Rasmussen, ancien Premier ministre danois, soucieux de maintenir et renforcer son amitié avec le président américain George W. Bush. Sous sa direction, l’Opération Unified Protector ne cessa de bombarder la Libye qu’après l’assassinat de Kadhafi, le 20 octobre 2011. Les États membres de l’OTAN ont toujours excellé à manipuler l’opinion publique de leurs nations membres pour leur faire croire qu’ils sont l’avant-garde d’un avenir plus juste pour l’humanité. Les pays membres de l’OTAN prétendent défendre la liberté individuelle. En réalité, c’est la liberté des grandes entreprises qui est défendue, ce qui conduit à d’énormes inégalités entre et au sein des pays. Un évangile similaire fut prêché par l’OTAN lors de la campagne aérienne de quatre mois dans les Balkans douze ans plus tôt, en 1999, qui s’est conclue par la destruction de l’État social de la Yougoslavie de Tito.
Les États-Unis ont prétendu « diriger en retrait », laissant la France et le Royaume-Uni prendre la tête[11]. Cependant, les commandants de l’OTAN ont insisté sur le fait qu’ils n’auraient pas pu réussir sans le renseignement, la surveillance et les avions de reconnaissance américains, ainsi que les avions ravitailleurs[12]. Bien que la résolution ait été adoptée pour empêcher les tueries de civils, on estime prudemment que l’intervention de l’OTAN a directement causé le massacre de jusqu’à 50 000 civils.
L’impact de l’intervention de l’OTAN
À la suite de l’arrêt de la campagne de bombardements de l’OTAN, seulement deux jours après la mort de Kadhafi, le monde entier s’attendait à l’instauration d’une démocratie de type occidental. Pourtant, depuis 2012, la Libye est un pays divisé, parcouru par des bandes tribales et des groupes djihadistes. Depuis 2022, elle est officiellement gouvernée par deux gouvernements, dont un seul est reconnu par les Nations unies.
Un événement particulier témoigne de l’inhumanité des « interventions humanitaires » de l’OTAN : la destruction des infrastructures hydrauliques de la Libye. Les forces de l’OTAN n’ont pas seulement détruit les installations, elles ont également anéanti deux usines produisant les tuyaux nécessaires à l’entretien du système[13]. Cet acte allait à l’encontre de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, qui n’autorisait que la protection des populations civiles. L’Opération Unified Protector a outrepassé le mandat de la résolution du Conseil de sécurité, qui n’incluait pas le changement de régime.
Les critiques se sont longtemps interrogés sur la nécessité d’une intervention violente en Libye. Les courriels récemment publiés d’Hillary Clinton confirment qu’il s’agissait moins de protéger la population d’un dictateur que de questions d’argent, de banques et de la prévention de la souveraineté économique africaine. L’intervention violente de l’OTAN n’avait pas pour objectif principal la sécurité du peuple, mais bien celle des banques mondiales, de l’argent et du pétrole.
Une décennie plus tard, environ un demi-million de Libyens étaient déplacés à l’intérieur du pays, sur une population de six millions, et plus d’un million avaient fui à l’étranger. Les dépôts militaires sont tombés aux mains de trafiquants d’armes, qui ont utilisé le butin pour armer des groupes terroristes dans les pays voisins, tels que le Burkina Faso, le Mali et le Niger, créant ainsi une instabilité régionale.
Parmi les 3 000 courriels d’Hillary Clinton, l’un daté du 2 avril 2011 indique en partie : « Le gouvernement de Kadhafi détient 143 tonnes d’or et une quantité similaire d’argent. Cet or a été accumulé avant la rébellion actuelle et devait servir à la création d’une monnaie panafricaine basée sur le dinar d’or libyen. Ce plan visait à offrir aux pays africains francophones une alternative au franc français (CFA)[14]. » L’analyse du comportement néocolonial de la France envers ses anciennes colonies d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale révèle une histoire sanglante des efforts de la France pour maintenir sa domination économique sur ces pays par le contrôle du CFA[15]. Les fichiers de WikiLeaks et les courriels d’Hillary Clinton offrent la preuve la plus solide et la plus fiable de l’engagement des États-Unis et de l’Occident à éliminer Kadhafi, non pas pour protéger les civils, mais pour assurer la sécurité des systèmes bancaires occidentaux.
Réactions internationales à l’intervention de l’OTAN
Il était impératif pour les promoteurs de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU que les pays arabes voisins l’approuvent. Après quelques hésitations, la Ligue arabe a donné son aval, à la condition expresse que la résolution se limite à l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne et non à une attaque aérienne généralisée mettant en danger la vie des civils.
Certains membres du Conseil de sécurité ont voté en faveur de la résolution 1973 de l’ONU en raison de la formulation persuasive de la pétition préparée par les organisations de défense des droits humains. Peu de nations ont compris, à l’époque, qu’elles servaient d’instruments dans le jeu de pouvoir de l’Occident. Finalement, il est apparu clairement à des pays membres, comme l’Afrique du Sud, que l’OTAN poursuivrait son action jusqu’à la mort du chef légitime de la Libye.
Bien qu’il ne fasse guère de doute sur la vision panafricaine de Kadhafi et ses espoirs pour le continent, l’Union africaine n’a fait que peu d’efforts pour stopper l’agression de l’OTAN contre un pays membre souverain. La création formelle de l’UA lors d’une réunion au Cap en 2002 était le fruit des efforts de Kadhafi pour établir un continent autonome, indépendant des anciennes puissances coloniales et affranchi de l’influence des multinationales néolibérales qui dominent les pays occidentaux. L’UA a opposé peu de résistance à la résolution 1973 du Conseil de sécurité. La raison principale est probablement l’influence de Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine et ancien ministre des Affaires étrangères du Gabon. Ce pays d’Afrique centrale était principalement sous domination française et, à ce jour, reste l’une des rares anciennes colonies à maintenir un contingent militaire français. Jean Ping a présidé la Commission de l’UA de 2008 à 2012. Durant les troubles en Libye, il était en visite officielle aux États-Unis, où il a exprimé son ferme soutien au président Barack Obama. L’assistante du secrétaire d’État pour les affaires africaines a noté qu’il était rassurant de savoir que les États-Unis avaient « leur homme » à l’UA. En privé, Jean Ping devait se réjouir de la chute de Kadhafi. En tant que président de l’Assemblée de l’UA, il a même refusé une minute de silence en l’honneur de Kadhafi lorsque des membres de l’assemblée l’ont proposée[16].
Lorsque son mandat prit fin en 2012, il perdit son poste de président de la commission au profit d'un candidat sud-africain. Peut-être en compensation pour sa position anti-Kadhafi durant la campagne de bombardement de l'OTAN, le gouvernement français a fortement soutenu Ping lorsque le Secrétaire général de l'ONU cherchait à recruter un envoyé spécial pour le Mali en 2012[17].
Observations finales
L'agenda caché à la grande majorité de la population mondiale concernant l'intervention « humanitaire » de l'OTAN était de garantir que l'Afrique reste divisée, avec un accès continu des multinationales occidentales à ses ressources. À cet égard, les puissances de l'OTAN ont remporté la victoire. Les Africains ont perdu ! Ils continueront à occuper une position subordonnée face aux forces d'exploitation des puissances occidentales pendant de nombreuses années à venir. La création d'une Afrique unifiée et indépendante, y compris une monnaie commune, a été mise en pause.
L'événement en Libye en 2011 illustre l'approche de l'Occident lorsqu'il cherche à assurer des marchés pour ses multinationales. Nous observons les contradictions entre la rhétorique utilisée par les puissances occidentales et les faits sur le terrain. L'intervention occidentale prétend viser l'introduction d'exigences qui conduiront à de meilleures conditions de vie. Le néolibéralisme proclame que le capitalisme et la démocratie sont synonymes, occultant ainsi l'inégalité significative qui existe dans les pays dominés par les forces du marché.
Les citoyens moyens de l'Occident acceptent la répartition inégale des bénéfices tirés des ressources provenant du continent africain. En tout cas, les populations occidentales en sont les bénéficiaires, tandis que la majorité des Africains restent abusés de manière indigne. Les mentalités des populations de ces deux mondes différents sont fortement influencées par les mêmes médias, contrôlés par une poignée de corporations qui dirigent le contenu médiatique, y compris les actualités, les réseaux sociaux et l'industrie cinématographique. Leurs programmes sont présentés sous l'égide de la démocratie avec des récits teintés d'un vocabulaire des droits humains, rendant ainsi la critique difficile.
Il y a de l'espoir pour l'avenir. Un nombre croissant d'Africains, en particulier les jeunes, ne veulent plus du type de démocratie offert par les nations occidentales. Nous l'avons vu lors de l'élection présidentielle au Sénégal plus tôt cette année. Il est de plus en plus reconnu que la démocratie de type occidental implique l'acceptation des valeurs inhérentes à l'idéologie néolibérale, avec pour conséquence l'appauvrissement et l'humiliation des peuples africains[18].
La citation suivante résume parfaitement les valeurs sous-jacentes à la priorité occidentale d'assurer la croissance économique de ses territoires au détriment d'autres cultures :«L'Europe a dominé le monde pendant des siècles, imposant son ordre de patriarcat misogyne, d'esclavage et de racisme, de colonialisme arbitraire, d'intolérance religieuse, de répression de la pensée et de destruction de l'environnement au service de l'exploitation économique. »[19]
L'Afrique attend avec impatience un leader capable d'unir le continent au bénéfice de ceux qui l'habitent.
(traduit d’Anglais par Bernard Tornare)
[1] Dwight D. Eisenhower's radio address on October 31, 1956 (quoted from Fears Empire, War, Terrorism, and Democracy, by Benjamin R. Barber, New York 2003.
[2] The Responsibility to Protect populations from genocide, war crimes, crimes against humanity, and ethnic cleansing is a global principle since the adoption of the UN World Summit Outcome Document in 2005.
[3] In February 2007, the President of the United States decided that the time had come to actively contribute to Africa's development efforts. It was agreed that this support should be provided under the leadership of the Department of Defense, specifically by a new command center referred to as Africa Command, or for short, AFRICOM.
[4] Maximilian C. Forte: Slouching Towards Sirte. NATO’s War on Libya and Africa, Baraka Books, Montreal. 2012.
[5] Direct democracy is a distinctive feature of the Swiss political system. It allows the electorate to express its opinion on decisions taken by the Swiss Parliament and to propose amendments to the Federal Constitution.
[6] See, for instance, Seeking Gaddafi, Libya, The West and the Arab Spring, by Daniel Kawczynski, London 2011.
[7] Agence France-Presse has described UN Watch as "a lobby group with strong ties to Israel. Primarily, UN Watch denounces what it views as anti-Israel sentiment at the UN and UN-sponsored events.
[8] Maximilian C. Forte: Slouching towards Sirte. Nato’s war on Libya and Africa, Montreal, 2012.
[9] The Bu$h Agenda. Invading the World. One economy at a time, by Antonia Juhasz, HarperCollins Books 2006.
[10] NED was created at the initiative of US President Ronald Reagan, who is also considered the Godfather of neo-liberalism. Its objective is to fight dictatorships, where they create obstacles to American interests. The US government fully funds it.
[11] The favorite American way of ensuring new markets and maintaining existing ones is to let others do the work, as we currently see being done in Ukraine and Israel.
[12] Article in The Guardian by Richard Norton-Taylor, Mon October 31, 2011, 20.22 CET
[13] Nafeez Ahmed, May 14, 2015: War crime: NATO deliberately destroyed Libya's water infrastructure. Ecologist, Informed by Nature.
[15] Africa’s Last Colonial Currency. The CFA Franc Story, by Fanny Pigeaud and Ndongo Samba Sylla, La Decouverte, Paris, 2018.
[16] Information from Maximilian Forte's Slouching Towards Sirte.
[17] Notification from Africa Confidential, vol. 53. no. 20, 5. 10. 2012
[18] De la Démocratie en Francafrique. Une histoire de l’imperialisme Electoral, by Fanny Pigeaud and Ndongo Samba Sylla, La Decourverte, Paris, 2024.
[19] Pierre Vesperini: What to do with the past. New Left Review 146. (March/April, 2024)
OUATTARA MOBILISE SES RÉSEAUX AU FMI POUR DAKAR
Le président ivoirien défend le dossier sénégalais auprès du Fonds monétaire international. L'institution doit se réunir début juillet pour statuer sur le cas sénégalais, mais les autorités de Dakar "tardent à transmettre les documents requis"
(SenePlus) - Le président ivoirien Alassane Ouattara défend le dossier sénégalais auprès du Fonds monétaire international. Une intervention de poids alors que Dakar se trouve dans l'impasse avec l'institution de Bretton Woods depuis les révélations explosives de septembre dernier.
Fort de son passé de directeur général du département Afrique (1984-1988) puis de directeur général adjoint du FMI (1994-1999), Alassane Ouattara joue ses cartes personnelles. Ses "bonnes relations avec la directrice générale Kristalina Georgieva" constituent un atout majeur pour débloquer la situation sénégalaise, selon Jeune Afrique, qui donne l'information. Cette médiation fait suite à la visite officielle du Premier ministre Ousmane Sonko à Abidjan le 30 mai, quelques semaines seulement après celle du président Bassirou Diomaye Faye.
L'enjeu est de taille : le FMI attend toujours les documents promis par Dakar pour boucler la procédure de "misreporting" déclenchée après la révélation de la "dette cachée de 7 milliards de dollars". Cette procédure, mise en œuvre en cas de fausse déclaration, conditionne tout nouveau décaissement. Pire, l'institution pourrait exiger "le remboursement des sommes déjà versées dans le cadre de l'accord de 1,8 milliard de dollars signé en juin 2023" sous Macky Sall.
La direction du FMI doit se réunir début juillet pour statuer sur le cas sénégalais, mais les autorités de Dakar "tardent à transmettre les documents requis", précise le magazine panafricain.
En attendant, le Sénégal suffoque. Privé des décaissements du FMI depuis que Sonko a révélé l'existence de cette dette dissimulée - confirmée par la Cour des comptes en février 2025 -, le pays "se trouve dans une situation économique critique, en proie à un besoin urgent de liquidités". Dakar est contraint de "solliciter le marché obligataire régional à des taux particulièrement élevés".
Même les pays du Golfe, approchés en urgence, ont conditionné leur aide à "la reprise du programme d'aide" du FMI. Un cercle vicieux que seule l'intervention d'Ouattara pourrait briser, lui qui avait déjà mobilisé ses réseaux pour la restructuration de la dette ghanéenne, d'après Jeune Afrique.
LA FRANCE REJETTE LES ACCUSATIONS SUR LES VISAS
"Il n'y a pas de durcissement, ce sont vos dossiers qui ne sont pas bons." La réponse de la diplomatie française aux associations sénégalaises qui dénoncent les refus massifs de visas sans remboursement des frais fait grincer des dents à Dakar
De plus en plus de voix se soulèvent au Sénégal pour dénoncer les refus de visas Schengen sans remboursement des frais versés. Mais la consule générale de France à Dakar rassure qu’il n’y a aucun durcissement de politique sur les visas; non sans informer qu’une bonne partie des refus est liée à la qualité des dossiers présentés
L’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII), en partenariat avec la Direction des Sénégalais de l’Extérieur (DSE) et le Centre International pour le Développement des Politiques Migratoires (ICMPD), a organisé hier la 4ᵉédition du Forum Mobilité et Diaspora.
Lors des panels sur les dispositifs de mobilité vers la France, la question des refus de visas sans remboursement des frais a été posée par le Président de la Fédération des Associations des Sénégalais de l’extérieur et de retour (Faser), Youssoupha Mbengue.
La FASER fait partie d’ailleurs du Réseau migration développement (Remidev) qui avait lancé en fin d’année 2024 une pétition pour déplorer entre autres doléances, la complexité des démarches et les frais non remboursés en cas de refus.
Prenant la parole hier, la Consule générale de France à Dakar, Nathalie Node a de prime abord déclaré qu’il n’y a pas de durcissement de politiques sur les visas. A l’en croire, l’ajustement entre le taux de délivrance et le taux de refus s’est fait naturellement en fonction de la qualité des dossiers présentés à l’administration.
Elle rappelle d’ailleurs avoir ouvert cette année plus de créneaux de rendez-vous aux primo-partants qui demandent les visas court séjour Schengen. “J’ai constaté une très forte hausse mais la qualité des dossiers ne permettait pas de délivrance. Il n’y a pas de durcissement de politique, ce sont les dossiers qui sont présentés qui ne permettent pas de délivrance”, a-t-elle répété. Une manière de dire qu’il n’y a pas d’instruction à ce niveau envoyée par le ministère de l’Intérieur etle ministère des Affaires étrangères de la France concernant un taux de refus ou de délivrance. En ce qui concerne les tarifs, souligne-t-elle,
ils sont communs à l'ensemble des pays membres de l’espace Schengen.Nathalie Node d’ajouter qu’elle ne pourrait pas répondre à la place de l’ensemble des Etats membres qui ont décidé d’un tarif ou d’une augmentation de tarif. Elle affirme dans la foulée que de toute façon, les frais de visas ne sont pas restitués parce qu'ils appartiennent au budget d’Etat. “Ils ne couvrent pas l’ensemble des frais qui permettent à l’administration française de fonctionner. L'ensemble des agents, qui tous les jours examinent les dossiers, ne sont pas payés par les frais de visa. Et le remboursement n’est pas fait parce que tout simplement ces frais permettent de couvrir une infime partie des dépenses”, a-t-elle fait savoir. En définitive, Nathalie Node a insisté sur la responsabilité du demandeur dans la constitution de son dossier. Selon elle, si le demandeur respecte la réglementation, l’administration va lui délivrer le visa. “Je préfère toujours délivrer le visa parce qu’il est plus facile de délivrer que de refuser”, a-t-elle conclu à ce propos.
PROMOTION DE LA MOBILITE CROISEE ENTRE LE SENEGAL ET LA FRANCE
Auparavant, lors de la cérémonie d’ouverture du Forum, l’ambassadrice de la France au Sénégal, Christine Fages avait assuré qu’elle travaillait pour la promotion de la mobilité croisée entre le Sénégal et la France. « Notre objectif est de créer des dispositifs de mobilité qui permettent aux jeunes Sénégalais d’acquérir des compétences en France, puis de revenir pour participer activement à la vie économique de leur pays », avait-t-elle indiqué. Une manière, précise-t-elle, de lutter contre la migration irrégulière, à l’origine de nombreux drames humains.
L’ambassadrice a ensuite précisé que la France accueille chaque année 1 000 migrants sénégalais dans le cadre de programmes de long séjour, axés sur la formation et le transfert de compétences. En 2025, souligne-t-elle, plus de 21 000 visas de court séjour ont été délivrés, et 17 000 étudiants sénégalais sont actuellement en France. Elle a toutefois rappelé que la délivrance de visas reste encadrée par la législation Schengen, commune à tous les États membres.
Dans son discours, le secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’extérieur, Ahmadou Chérif Diouf est revenu sur les efforts du gouvernement à travers le Bureau d’Accueil, d’Orientation et de Suivi (BAOS), qui accompagne les migrants de retour. «Cette année, plus de 500 Sénégalais ont été suivis grâce à ce dispositif. Ce n’est pas encore parfait, mais nous avançons dans la bonne direction», a-t-il informé. Monsieur Diouf n’a pas manqué de plaider pour une meilleure visibilité des programmes de migration légale, insistant sur la nécessité d’envoyer un message clair aux candidats à l’émigration irrégulière. «Ces programmes existent. Il faut les faire connaître et les renforcer pour offrir des alternatives crédibles», a-t-il ajouté.
El Malick Ndiaye sur l’arrestation de Bachir Fofana
Le président de l’Assemblée nationale a brisé le silence hier, sur l’arrestation du journaliste Bachir Fofana. El Malick Ndiaye avoue avoir porté plainte contre notre confrère avant de préciser que le procureur s’était autosaisi de l’affaire. Invité sur la Rts, M. Ndiaye a soutenu que sa plainte est motivée par la certitude et moquerie avec laquelle Bachir se prononçait sur le marché des véhicules de l’Assemblée nationale. A l’en croire, en soutenant que le marché d’achats des véhicules est attribué à celui qui avait corrompu l’ancien ministre Ismaïla Madior Fall, cela induit qu’ils sont en train de sombrer dans la corruption, raison pour laquelle ils ont filé le marché à Cheikh Guèye. Mieux, regrette El Malick Ndiaye, le journaliste dit que ce dernier n’est pas sous bracelet électronique, ce qui n’est pas le cas. Ce qui fait dire au président de l’Assemblée nationale que Bachir Fofana a porté le discrédit sur l’institution parlementaire et sur la justice. Il faudrait qu’on arrête certaines pratiques, lance-t-il. D’aucuns disent qu’un communiqué de démenti aurait suffi, dit-il, avant de demander où ils étaient lorsque Pape Alé Niang était arrêté ? Selon lui, le corporatisme doit aller avec le respect de l’éthique et de la déontologie. Selon le président de l’Assemblée nationale, Bachir Fofana est coutumier des faits. Il se demande d’ailleurs s’il n’y a pas des gens derrière lui ? Il l’invite à arrêter d’accuser et de ternir l’image des gens.
Rencontre Diomaye-Macron
En marge de la Conférence de Séville sur le financement du développement, le Président Diomaye s’est entretenu avec son homologue français Emmanuel Macron. Dans un post sur Facebook, le chef de l’Etat a indiqué que leurs échanges ont porté sur la coopération entre le Sénégal et la France, ainsi que sur les enjeux régionaux et internationaux d’intérêt commun. Réagissant également sur les réseaux, Emmanuel Macron a parlé de la rencontre, expliquant qu’en pleine refonte, le partenariat entre le Sénégal et la France doit nous permettre d'avancer ensemble au service des intérêts de nos peuples et de notre souveraineté. «Partenariat économique, de sécurité et de défense, culturel, et mémoriel : autant de chantiers que nous suivons de près avec le Président Faye. J'ai enfin salué l'engagement du Sénégal en faveur de la stabilité régionale et pour répondre aux grands enjeux globaux», a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.
Le Sénégal à la tête de la FAO
Pour la première fois en Afrique de l’Ouest, le Sénégal a présidé la 44e Session de la Conférence de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Une distinction portée avec dignité et vision par le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’élevage Dr Mabouba Diagne, élu Président de cette Session emblématique, qui coïncide avec le 80e anniversaire de l’ONU et de la FAO. D’après le texte, dès l’ouverture officielle, dans une atmosphère empreinte de solennité et de fraternité, Dr Diagne a transmis les salutations de Bassirou Diomaye Diakhar Faye, président de la République du Sénégal, à l’ensemble des délégations. Il a aussi lancé un appel fort à une mobilisation collective pour relever les défis mondiaux de la faim, de la malnutrition et du changement climatique à travers un mot d’ordre fédérateur. Le thème de cette édition porte sur : «Promouvoir l’innovation au service de la sécurité alimentaire».
Grève Sytjust-Untj
Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public a convié les deux Secrétaires généraux nationaux de l'Entente SYTJUST-UNTJ à une rencontre prévue aujourd’hui à 16h, à la salle de conférence du 3e étage du ministère de la Fonction publique et de laRéforme du Service public. Ce sont les deux organisations syndicales qui l’ont fait savoir à travers un communiqué rendu public hier. Selon le texte, cette rencontre, organisée en collaboration avec le ministère de la Justice, s'inscrit dans le cadre des efforts de pacification du climat social dans le secteur de la Justice. Fidèle à ses valeurs de dialogue, ajoute le document, l'Entente SYTJUST-UNTJ répondra favorablement à cette invitation et portera, avec responsabilité et fermeté, les préoccupations légitimes des travailleurs de la Justice.
La chanteuse Arame Thioye lance un mouvement citoyen
L’artiste chanteuse Arame Thioye s'investit dans l’action sociale et citoyenne. Elle a lancé un mouvement citoyen dénommé : Réconciliation Nationale et Africaine (RENA). De retour des Usa, après un long séjour, la fondatrice et présidente du mouvement s’engage dans le recouvrement des valeurs traditionnelles au Sénégal et en Afrique par extension. Elle estime que les sorties dans les réseaux sociaux de certains concitoyens attestent d’une perte de certaines valeurs qui constituent le ciment de la société. Ce qui, à son avis, constitue une menace à la cohésion sociale voire la paix. Pour impulser la transformation sociale objet de création de RENA, en février dernier, Arame Thioye et ses équipes entendent organiser des caravanes de sensibilisation. Elle invite les sénégalais à des actions citoyennes pour changer ce pays.
Patrouilles mixtes sénégalo-gambiennes
Les forces de défense du Sénégal et de la Gambie unissent leurs forces pour la sécurisation des pays. La zone militaire n°3 a organisé des patrouilles mixtes avec les unités gambiennes voisines dans la période du 28 au 30 juin, selon la Dirpa. Militaires, policiers et gendarmes des deux pays ont conjointement visité plusieurs localités frontalières, pour sensibiliser les populations et renforcer la coopération opérationnelle. A cette occasion, indique la même source, 612 personnes ont été consultées gratuitement et ont reçu des médicaments. Les activités ont été clôturées hier, à Ker Ali, lors d’une cérémonie co-présidée par les deux commandants de zones voisines.
Une Nigériane s’en prend à une garde pénitentiaire
P. A. James, jeune femme de nationalité nigériane, est envoyée en prison pour violences et voies de fait, menaces de mort et injures publiques. La récidiviste condamnée en 2024 pour non-inscription au fichier sanitaire, âgée, a eu le toupet d’attaquer une garde pénitentiaire en pleine rue aux alentours d'un marché. Selon nos sources, les faits remontent au 12 juin dernier. La garde pénitentiaire, marchant tranquillement au marché Dior, a été surprise de dos par la récidiviste qui l'empoigne avant de l'abreuver d'injures. Sur ce, des passants qui sont tombés sur la scène volent à la rescousse de la garde pénitentiaire. L'agent pénitentiaire informe sa hiérarchie avant de se rendre à la police des Parcelles assainies pour porter plainte contre la mise en cause. Cette dernière est cueillie et soumise à un interrogatoire par les enquêteurs. Mais elle a nié les faits qui lui sont reprochés. P. A. James déclare avoir croisé la garde pénitentiaire par hasard dans la rue. A l’en croire, l’agent a été la première à l’attaquer. Des allégations qui n’ont pas convaincu les limiers qui ont placé en garde à vue P. A. James. Elle a été déférée au parquet pour violences et voies de fait, menaces de mort et injures publiques.
Bilal Diatta en guerre contre la tuberculose
Il est de notoriété publique que les départements de Pikine et de Keur Massar sont des zones très affectées par la tuberculose. C'est pourquoi le maire de la commune de Keur Massar Sud Bilal Diatta a décidé de s'impliquer avec véhémence pour la lutte contre cette maladie dangereuse. En collaboration avec le Réseau National des Associations de Lutte contre la Tuberculose, il compte s'appuyer sur son leadership pour sensibiliser la population concernant cette maladie. Dans une courte vidéo hier, II a invité le président de la République Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko, à faire de même pour vulgariser les actions préventives contre la tuberculose. Rappelons que rien qu'au premier trimestre de l'année 2025, plus de 500 cas de tuberculose ont été recensés dans les districts sanitaires de Guédiawaye et Pikine.
Manifestation violente à Cambérène
Portés disparus depuis quelques jours, deux jeunes de Cambérène ont été retrouvés sur la plage. Ce qui a suscité la colère de certains habitants de cette localité qui sont sortis pour manifester leur courroux en brûlant des pneus et en affrontant les forces de l'ordre. Les manifestants soupçonnent la police d’être responsable de ces morts suspectes. A les en croire, les victimes ont été poursuivies par des limiers qui étaient en patrouille dans la zone. Des allégations réfutées par d'autres personnes qui soutiennent qu’ils ont été emportés par le courant marin car certains jeunes viennent souvent se baigner nuitamment à la plage réputée dangereuse. Et pour le moment, c'est le mystère sur les causes du décès de Lamine Dieng et Thierno Dieng. Peut-être que l'autopsie va déterminer les circonstances exactes des décès.
Arrestation de 12 jeunes de Thiaroye sur mer
12 jeunes de Thiaroye sur mer sont actuellement en détention suite aux violentes manifestations qui ont secoué cette commune samedi dernier. Ces jeunes protestent contre le projet de la dépollution de la baie de Hann. Selon nos sources, ils seront édifiés sur leur sort vendredi par le tribunal de Pikine.
Chute des obligations du Sénégalais en dollars
Les obligations en dollars du Sénégal figurent désormais parmi les moins performantes des marchés émergents, selon Bloomberg. Elles ont enregistré une nouvelle baisse significative hier, selon un article publié par Bloomberg. Cette dégringolade intervient après qu’un rapport de Barclays Plc a révélé que la dette publique sénégalaise a atteint 119 % du PIB en 2024, une hausse alarmante par rapport à l’estimation de 99,7% pour 2023, établie par un audit antérieur de la Cour des comptes sénégalaise. Ce recul reflète une méfiance croissante des investisseurs face à la viabilité de la dette sénégalaise, exacerbée par un déficit budgétaire persistant, projeté à 6,5 % du PIB entre 2025 et 2028. Interrogé par Bloomberg, un analyste de Barclays a souligné que «la révision à la hausse du ratio dette/PIB met en lumière des défis structurels majeurs pour le Sénégal».
Danse obscène au GRAND MÉDINE
A. Ba, S. Camara et O. Ba et M. P. Ba sont actuellement en détention dans les locaux du Commissariat d'arrondissement des Parcelles assainies pour outrage public à la pudeur. Les mis en cause, tous de nationalité guinéenne, ont été alpagués au quartier Grand Médine au cours d'un mariage où ils se livraient à des danses obscènes. Choquées par la scène, les populations ont saisi la police des Parcelles assainies qui les a interpellés avant d'ouvrir une enquête.
Emeute à Cambérène
Une émeute a éclaté hier à Cambérène. Plusieurs habitants de cette localité sont sortis dans les rues pour manifester leur courroux en brûlant des pneus et en affrontant les forces de l'ordre. Les manifestants soupçonnent la police d’être responsable de la mort suspecte de deux jeunes qui vivent à Cambérène. Il s’agit de Lamine Dieng et Thierno Dieng. Selon eux, les victimes ont été poursuivies par des policiers qui étaient en patrouille dans la zone. Portés disparus depuis quelques jours, les deux jeunes ont, d’après leurs déclarations, été retrouvés sur la plage, morts. Des allégations réfutées par d'autres personnes qui estiment que ces décès n’ont rien à voir avec la police et que ces jeunes ont été emportés par le courant marin, car certains jeunes viennent souvent se baigner nuitamment à la plage réputée dangereuse. Et pour le moment, c'est le mystère sur les causes du décès de Lamine Dieng et Thierno Dieng.
Par Samba Oumar FALL
L’ATYCHIPHOBIE OU LA PEUR IRRATIONNELLE DE L’ECHEC
«Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de vaincre ce qui fait peur ». Cette affirmation de Nelson Mandela devrait nous aider à nous surpasser, surtout dans notre société où la peur de l’échec murmure des doutes dans nos esprits...
«Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de vaincre ce qui fait peur ». Cette affirmation de Nelson Mandela devrait nous aider à nous surpasser, surtout dans notre société où la peur de l’échec murmure des doutes dans nos esprits, corrompt notre confiance.
Dans la vie, nous voulons tous réussir. Nous aspirons tous à une bonne stabilité financière, rêvons de majestueuses villas, de rutilantes voitures, de belles femmes et de magnifiques enfants. Nous nous battons pour avoir un statut social élevé. Malheureusement, tout le monde n’est pas appelé à réussir. Parce que le Bon Dieu a tout créé en couple : homme et femme, jour et nuit, vie et mort, joie et tristesse, réussite et échec… D’aucuns s’en sortent remarquablement bien, d’autres ne se plaignent pas trop, même s’ils espèrent mieux, alors que la plus grande majorité trinque dans l’espoir de voir le bout du tunnel. Chaque jour, nous sommes pris dans les pièges de l’incertitude, dans l’étau de cette spirale négative. Quoi de plus normal quand l’on n’est pas maître de son destin et que l’on ne sait pas de quoi demain sera fait. La peur de l’échec nous hante, nous turlupine au point de nous faire pousser des cheveux blancs. La période des examens est le meilleur baromètre pour mesurer la capacité de certains à réussir, à passer ce mur parfois infranchissable. Le stress devient la chose la mieux partagée chez les candidats.
Malgré les années d’études et les jours, semaines voire mois passés à réviser, nombre d’entre eux sont tenaillés par la peur d’échouer au lieu de se focaliser sur la satisfaction de réussir. On ne va pas en guerre pour perdre, mais on a tous peur de l’échec. Et ce qui est malheureux, c’est d’aller en guerre et de ne pas se battre. Ou de mettre dans sa tête qu’on va perdre. Nous sommes alors pris dans l’engrenage de l’atychiphobie, souffrons de cette phobie d’échouer qui limite nos ambitions et remet en cause nos propres compétences. Mais ce qu’on oublie, c’est que l’échec est inévitable. Il est parfois même essentiel, car beaucoup de gens ont dû échouer avant d’atteindre leurs objectifs. Me Abdoulaye Wade est un exemple frappant de persévérance face à l’échec. Quand il créait son parti, le Pds, en 1974, il n’était pas habité par ce trouble bien ancré. Au contraire, il voyait grand, très grand même.
Géant par l’envergure politique et adversaire historique de Léopold Sédar Senghor, il a bâti sa réputation d’opposant chevronné en affichant une témérité sans pareille face au Président Abdou Diouf, devenant ainsi son premier rival. Après avoir échoué à quatre reprises à l’élection présidentielle (1978, 1983, 1988 et 1993), Me Abdoulaye Wade a réussi à construire son propre mythe en donnant du fil à retordre au Parti socialiste, réussissant même, à force de persévérance, à mettre un terme à son règne de quatre décennies. Ses cuisants échecs et ses séjours en prison n’ont jamais réfréné son ardeur. Il est élu président de la République du Sénégal le 19 mars 2000 après plus d’un quart de siècle à s’opposer. Un bel exemple de persévérance. Son parcours montre que l’échec peut être un puissant propulseur vers le succès. Et les exemples de gens qui ont réussi, grâce à leur pugnacité, leur persévérance et leur capacité à aller de l’avant malgré la peur et le doute, ne manquent pas. Dans notre société où la réussite est souvent érigée en valeur suprême, on stigmatise l’échec qui, loin d’être une honte ou un fardeau, est le compagnon de voyage de l’homme parce qu’inévitable et faisant partie intégrante de l’expérience humaine. Omniprésent, il est indispensable à la réussite.
Un passage obligatoire. Car derrière chaque succès se cache des échecs et en échouant, on apprend. L’expérience de l’échec est parfois amère et désagréable, et nous empêche d’avancer et d’atteindre nos rêves, mais il faut toujours savoir se relever pour surmonter ce défi psychologique parce qu’il y a toujours une deuxième, une troisième et même une quatrième voire une cinquième chance. La peur d’échouer ne disparaîtra certainement jamais totalement, mais elle ne doit jamais être plus forte que la passion de concrétiser nos rêves. Nous devons toujours voir en l’échec une opportunité, une leçon pour bien préparer nos réussites futures.
L'AFFAIRE DE CAMBÉRÈNE ÉCLAIRCIE
La Police nationale a publié un communiqué détaillé pour clarifier les événements survenus depuis le 21 juin, marqués par l'agression d'un agent et la disparition de deux jeunes ayant fui en mer
La Police nationale a publié un communiqué pour clarifier les circonstances entourant la disparition de deux jeunes à Cambérène et les troubles à l’ordre public survenus les jours suivants.
Tout commence dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin 2025. Vers 1h du matin, un agent de police de la 7e compagnie, en service, se présente au commissariat d’arrondissement de l’Unité 15 des Parcelles Assainies. Il y déclare avoir été victime d’une agression à la plage de Cambérène, alors qu’il tentait d’intervenir pour mettre fin à une altercation. D’après le communiqué, l’agent a été « violemment attaqué par l’un des agresseurs, qui l’a aspergé de gaz lacrymogène avant de lui porter un coup de couteau dans le dos ». Il a été immédiatement évacué à l’hôpital Principal par son père, présent sur les lieux.
Les forces de l’ordre, dépêchées sur les lieux, ont tenté d’interpeller les auteurs présumés. « Deux individus, probablement impliqués dans l’agression, ont pris la fuite en se jetant dans la mer », précise la police. Malgré les recherches menées jusqu’à 2h du matin, les suspects n’ont pas été retrouvés. L’agent agressé a déposé plainte contre X, avec un certificat médical attestant d’une incapacité temporaire de travail de 15 jours.
Le 26 juin, la mère d’un des jeunes portés disparus s’est présentée au commissariat pour signaler l’absence de son fils depuis le 21 juin. Elle a présenté une photographie à l’agent blessé, qui a reconnu une silhouette semblable à celle d’un des agresseurs, bien qu’il ait précisé que « les conditions d’éclairage lors de l’agression étaient insuffisantes pour permettre une identification formelle ».
Le 30 juin en fin d’après-midi, des troubles à l’ordre public éclatent à hauteur de la passerelle de Cambérène, sur la VDN 3. Des jeunes manifestants y érigent des barricades et brûlent des pneus. L’intervention rapide de la Police nationale permet de rétablir la circulation.
Selon les informations recueillies, la manifestation faisait suite à la disparition supposée de deux jeunes, dont les corps auraient été retrouvés à la morgue après s’être jetés à la mer. Cependant, après vérification, « les responsables des morgues de l’hôpital Principal et de l’hôpital Dalal Jamm ont affirmé qu’aucun corps sans vie par noyade n’a été réceptionné à ce jour ».
La police note néanmoins que deux corps sans vie ont été découverts à la plage de la BCEAO. L’identification a révélé qu’il s’agissait de victimes originaires de Cambérène, sans qu’un lien direct avec l’agression ou la fuite en mer ne soit établi pour le moment.
La Police nationale affirme que « l’enquête se poursuit » et qu’elle reste « pleinement mobilisée afin de faire toute la lumière sur ces événements ».
SENSIBILISATION À LA PROTECTION DE LA PEAU
L'Association "Special Olympics Sénégal" a organisé une conférence avec la dermatologue Mame Aminata Ndir Gaye, qui a mis en garde contre les dangers de la dépigmentation et appelé à une meilleure éducation dès l'enfance contre ce fléau
L’Association « Special Olympics Sénégal » a organisé, le samedi 28 juin, une rencontre sur le thème : « Qu’est-ce la peau ? Et comment la protéger ? ». Elle a été animée par la dermatologue-vénérologue, Dr Mame Aminata Ndir Gaye. Elle a évoqué l’importance de protéger la peau pour éviter certaines maladies.
« La peau reste un organe central de l’être humain. On ne doit pas jouer avec ». C’est sur cette déclaration que la dermatologue-vénérologue, Dr Mame Aminata Ndir Gaye, a débuté sa communication, le samedi 28 juin, lors de la rencontre organisée par l’Association « Special Olympics Sénégal ». La dermatologue faisait allusion aux femmes qui ont recours à la dépigmentation. Dans une salle pleine de femmes venues très nombreuses à cette journée, la praticienne a estimé que la peau jouait un rôle important dans la protection de l’être humain. « Elle protège l’individu », a insisté la spécialiste. C’est la mélanine qui protège la personne contre des maladies comme le cancer. « Quand nous enlevons cette peau, nous sommes exposés au soleil, il y a ce qu’on appelle l’ultraviolet qui peut blesser nos cellules et accélérer le vieillissement de la peau.
Cette mélanine nous protège. Donc, quand la personne se dépigmente, elle enlève cette protection », précise-t-elle. Elle a révélé que la relation d’affection parent et enfant peut être une des causes qui poussent certaines filles à la dépigmentation. Selon elle, certains propos qu’on véhicule en raillant les enfants peuvent les vexer ou cultiver le complexe chez eux. « Dire à une enfant qu’elle est vilaine ou qu’elle est trop noire peut la pousser à se dépigmenter demain. Il faut protéger les enfants. Il faut éviter tout ce qui peut les entraîner à faire des choses qui peuvent nuire à leur santé. Mais à force de répéter des choses négatives aux chérubins, ils ne se sentiront pas bien dans leur peau », a-t-elle conseillé, insistant pour que les parents, surtout les mamans, ne se lassent jamais de parler à leurs enfants. Car, dit-elle, la femme est celle qui élève… Selon elle, la dépigmentation doit être combattue dans nos maisons dès l’enfance.
« Les enfants, il faut qu’ils se sentent comme une famille parce qu’au Sénégal, on a la fâcheuse habitude de toujours mal parler », a-t-elle fait remarquer. Au-delà de la dépigmentation, elle a abordé une autre question qui peut avoir aussi des conséquences sur la peau à savoir l’alimentation. Rappelant la citation du savant Hippocrate qui disait « Que ton aliment soit ton médicament », Dr Mame Aminata Ndir Gaye a révélé qu’au Sénégal, les populations mangent trop sucré, trop salé ou encore trop gras. Elle soutient que les femmes veulent tellement bien faire, qu’elles empoisonnent certaines populations sans le savoir en mettant trop d’épices, de sel ou de sucre dans les repas.
Elle invite les gens à manger plus de fruits, de légumes, entre autres aliments qui donnent une bonne santé à l’individu. La praticienne a également abordé la question du stress qui est très dangereux pour la santé. « Quand on est stressé, il y a des hormones qui sont sécrétées dans le corps, notamment le cortisol. Cela augmente le sucre et la tension », a-t-elle expliqué. Elle poursuit que le stress empêche l’homme d’avoir un bon sommeil. Elle estime que tout cela n’aide pas le corps à trouver son équilibre. « Ce sont des conseils pour limiter tout ce qui est maladie non transmissible et que la personne puisse se sentir mieux dans son corps », a conclu la dermatologue.
Les portables déconseillés aux enfants de moins de 2 ans
Abordant l’addiction des jeunes pour les écrans, Dr Aminata Ndir Gaye a évoqué la nécessité d’une meilleure protection des enfants contre les écrans des téléphones portables. Elle a conseillé aux parents d’éviter de donner des téléphones aux enfants de deux ans ou moins. Elle souligne avoir fait la remarque qu’aujourd’hui, les parents remettent très tôt les portables aux enfants sans se rendre compte du danger auquel ces chérubins sont exposés. Ce qui freine leur développement cognitif avec la perturbation de leur sommeil, leur langage entre autres. Plutôt que d’exposer les enfants aux écrans, elle préconise une approche plus didactique en laissant les enfants être plus créatifs dans les jeux et loin des cellulaires.
MA PRESENCE INCARNE L’AMITIE INALTERABLE ENTRE NOS DEUX PEUPLES…
Lors de la session ordinaire unique de l’Assemblée nationale, Mohamed Bemba Meguette, président de l’Assemblée nationale de la Mauritanie, a pris la parole pour réaffirmer la force des liens entre Nouakchott et Dakar.
Lors de la session ordinaire unique de l’Assemblée nationale, Mohamed Bemba Meguette, président de l’Assemblée nationale de la Mauritanie, a pris la parole pour réaffirmer la force des liens entre Nouakchott et Dakar. Dans un discours empreint de fraternité, il a déclaré : « Ma présence incarne l’amitié inaltérable entre nos deux peuples…
« Monsieur le Président, votre geste empreint d’élégance et de fraternité incarne un merveilleux lien, profond et vivant, qui unit nos deux nations, nos peuples frères, nos dirigeants et nos parlements. Le moment que vous vivez aujourd’hui n’est pas un simple événement institutionnel : c’est une célébration de la démocratie sénégalaise, de sa liberté, de sa vitalité, de son souffle. À travers le débat intense tout au long de cette session, c’est l’âme de votre peuple qui a vibré dans cet édifice. C’est la voix du Sénégal profond, de ses espoirs, de ses vies, qui a été entendue. Je tiens à saluer le travail exigeant mené sans relâche, et le patriotisme sincère de chacun des députés ici présents. Vos avancées sont aussi les nôtres. Vos succès résonnent dans nos cœurs comme des promesses chèrement acquises. Car entre le Sénégal et la Mauritanie, il n’y a pas que des frontières naturelles ; il y a surtout une histoire tissée d’humanité, de sang, de solidarité et d’avenir commun. Ma présence ici, en tant qu’invité d’honneur, revêt une dimension profondément symbolique. Elle incarne l’amitié inaltérable entre nos deux peuples.
Elle porte un message fort : celui de notre volonté commune de renforcer le dialogue, d’élargir les ponts de coopération, d’harmoniser davantage l’action de nos parlements pour répondre à l’ensemble des défis de notre temps. Cette volonté est aujourd’hui brillamment portée, guidée et incarnée par Leurs Excellences les présidents Mohamed Ould Ghazouani et Bassirou Diomaye Faye, deux chefs d’État visionnaires, résolument tournés vers un avenir de paix et de développement. Nos relations bilatérales s’imposent comme un modèle rare de fraternité authentique, de bon voisinage et d’exemplarité. Que la flamme de notre coopération ne cesse jamais de briller, pour que l’horizon de nos peuples s’ouvre sur un avenir partagé, pacifique et prospère ».