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27 juillet 2025
SONKO DÉFINITIVEMENT CONDAMNÉ POUR DIFFAMATION
La Cour suprême a rejeté ce 1er juillet l'ultime recours du leader de Pastef, confirmant sa condamnation pour diffamation et une amende de 200 millions de francs CFA dans l'affaire qui l'oppose à Mame Mbaye Niang
(SenePlus) - La Cour suprême a tranché ce 1er juillet en faveur de l'ancien ministre Mame Mbaye Niang. En rejetant la requête de rabat d'arrêt des avocats du Premier ministre, les juges confirment sa condamnation à six mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA d'amende pour diffamation.
La défense du Premier ministre avait utilisé une procédure exceptionnelle afin de demander à la Cour de se rétracter pour vice de procédure, selon Jeune Afrique. Demandant un renvoi vers le Conseil constitutionnel, les avocats estimaient qu'un des articles du Code pénal ayant permis la condamnation de leur client en appel n'était pas conforme au texte fondamental sénégalais.
Cette ultime tentative visait à annuler une condamnation qui avait bouleversé le destin politique d'Ousmane Sonko. Le leader du Pastef s'était pourvu en cassation après avoir été condamné en appel, le 8 mai 2023, pour diffamation envers Mame Mbaye Niang, qu'il avait accusé de détournement de fonds publics sans pouvoir fournir de preuves de ses dires.
Cette condamnation, confirmée par la Cour suprême le 4 janvier 2024, quelques semaines avant la présidentielle du 24 mars 2024, avait eu des conséquences majeures. Elle avait coûté au leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef) sa participation à l'élection, en le rendant inéligible pour cinq ans.
L'audience de ce mardi s'est déroulée dans une salle clairsemée et calme. Une ambiance à des années-lumière de l'agitation qui entourait généralement les audiences de l'ancien opposant, avant l'arrivée de son parti au pouvoir, observe Jeune Afrique.
Ni Ousmane Sonko ni Mame Mbaye Niang n'assistaient à cette audience décisive. Mame Mbaye Niang était quant à lui un proche du président d'alors, Macky Sall, et le ministre du Tourisme en poste. Il a quitté le Sénégal peu après la présidentielle, et nul ne s'aventure à dire où il se trouve désormais.
Son avocat, El Hadji Diouf, a justifié cette absence en déclarant : "Il voulait venir pour assister à l'audience, mais nous lui avons dit que ce n'était pas la peine de gaspiller l'argent du billet d'avion". Le même avocat n'a pas manqué de critiquer l'absence du Premier ministre : "Il a osé diffamer notre client, mais il n'a pas osé se présenter devant la justice de son pays, qu'il n'a cessé d'insulter".
L'origine de l'affaire : 29 milliards non prouvés
Le contentieux remonte aux accusations portées par Ousmane Sonko contre l'ancien ministre du Tourisme. Ce dernier avait porté plainte pour diffamation et injure publique, après qu'Ousmane Sonko l'a accusé d'avoir détourné 29 milliards de F CFA lorsqu'il gérait un programme agricole public.
Le problème majeur pour la défense de Sonko : Il avait affirmé appuyer ses accusations sur le rapport d'une agence d'État, qu'il n'a pas été en mesure de présenter à la justice. Les avocats de Mame Mbaye Niang ont été clairs : "Il ne l'a pas produit, parce que ce rapport n'existe pas".
L'ancien ministre avait confié à Jeune Afrique en 2023 que ce procès était intenté pour "laver son honneur", tout en reconnaissant implicitement l'opportunité politique qu'il représentait. "Je me suis senti humilié, calomnié, traîné dans la boue par l'un de mes concitoyens", avait-il déclaré lors de son procès.
Les avocats d'Ousmane Sonko ont d'ailleurs une nouvelle fois insisté sur la motivation politique derrière la plainte de Mame Mbaye Niang, déposée un peu plus d'un an avant la présidentielle.
Surprise de cette décision : la Cour suprême a en effet aussi décidé que ce dossier ne rentrait pas sous le coup de la loi d'amnistie votée en mars 2024 sous Macky Sall et amendée par le gouvernement Pastef en avril dernier.
Cette loi prévoit pourtant l'amnistie pour "tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d'infraction criminelle ou correctionnelle commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu'à l'étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques".
Les juges ont donc estimé que l'affaire Sonko-Niang ne pouvait bénéficier de cette mesure d'apaisement. L'avocat El Hadji Diouf s'en réjouissait : "Il a bien diffamé notre client, même si l'avocat général a plaidé pour l'effacement de toute condamnation".
En dépit de ses déclarations précédentes, le Premier ministre doit donc désormais s'acquitter des 200 millions de F CFA d'amende. Quant à son inéligibilité, elle est d'une durée de cinq ans : elle ne devrait donc pas concerner la prochaine élection présidentielle.
Cette décision clôt définitivement une affaire qui a "empoisonné l'espace médiatique", selon les termes des avocats de Mame Mbaye Niang. Elle illustre aussi l'indépendance de la justice sénégalaise, capable de maintenir une condamnation contre l'actuel chef du gouvernement.
VIDEO
DAKAR DÉFIE L'EMPIRE PÉTROLIER
Selon l'économiste Thomas Porcher, le bras de fer entre le Sénégal et Woodside Energy révèle "l'étau" dans lequel l'Occident maintient les pays africains. En réclamant 62,5 millions d'euros d'arriérés, le pays illustre la nouvelle résistance du continent
Dans un bras de fer qui illustre parfaitement les tensions entre l'Afrique et les multinationales occidentales, le Sénégal a décidé de tenir tête au géant pétrolier australien Woodside Energy. Une confrontation qui, selon l'économiste français Thomas Porcher, intervenant régulier sur Le Média TV, révèle les mécanismes profonds de domination économique que subissent les pays africains.
Le différend porte sur une somme considérable : l'administration fiscale sénégalaise réclame 62,5 millions d'euros à Woodside Energy, exploitant du champ pétrolier de Sangomar. Face à cette exigence, la compagnie australienne a choisi l'escalade en lançant une procédure d'arbitrage international, contestant ce qu'elle considère comme des arriérés d'impôts injustifiés.
Pour Thomas Porcher, la position sénégalaise est non seulement légitime mais nécessaire : "Le Sénégal a entièrement raison et d'ailleurs c'est dans son droit. On a le droit de se dire que le partage de la rente nous est trop défavorable et de vouloir renégocier des contrats." L'économiste rappelle que plusieurs pays d'Amérique latine ont procédé de même avec les compagnies espagnoles, malgré les recours systématiques aux tribunaux arbitraux.
Le cas sénégalais illustre parfaitement un mécanisme bien rodé d'exploitation. Comme l'explique Thomas Porcher, "dès le début il y a une asymétrie d'information : vous avez un pays qui n'a pas la capacité à exploiter, qui n'a pas la connaissance technique, et vous avez une compagnie qui a l'habitude de négocier."
Cette situation rappelle les pires contrats signés par des pays africains, notamment à São Tomé-et-Principe, où cette asymétrie a conduit à des accords particulièrement défavorables. Le Sénégal, fort de l'expérience malheureuse de ses voisins comme le Congo et le Gabon, semble déterminé à ne pas reproduire les mêmes erreurs.
Un pays sous pression financière
La détermination sénégalaise s'explique aussi par une situation financière particulièrement tendue. Le pays fait face à un surendettement critique, une note souveraine dégradée et un gel des financements du Fonds monétaire international à hauteur de 1,8 milliard de dollars. Cette situation a également suspendu d'autres financements, notamment européens, réduisant drastiquement les marges de manœuvre du gouvernement.
Dans ce contexte, les autorités sénégalaises multiplient les audits et redressements fiscaux, touchant de nombreuses multinationales présentes sur le territoire. Une stratégie qui vise à récupérer une part plus équitable de la richesse générée par l'exploitation de leurs ressources naturières.
Thomas Porcher dénonce un système qui maintient les pays africains dans une dépendance structurelle : "L'Occident a fait un certain nombre de choix, ils ont réussi à se financer parce que les institutions financières étaient à leur service." Il souligne l'aberration de voir la dette de l'ensemble des pays africains - qui représentent 1,5 milliard d'habitants - rester inférieure à celle de la France seule avec ses 70 millions d'habitants.
Cette situation crée un cercle vicieux où les pays africains, malgré leurs ressources naturelles considérables, peinent à financer leurs investissements de base : "Normalement, un pays devrait facilement lever de l'argent pour des constructions de réseau d'eau, des infrastructures, des investissements dans l'éducation, des hôpitaux."
Les ressources naturelles : dernière arme de négociation
Face à cette pression financière internationale, les pays africains n'ont qu'une solution : "La seule arme qu'ils ont, c'est ce qu'ils ont sous leur terre - du pétrole, des métaux précieux ou du diamant - et ils essayent de jouer avec ce levier." Cette stratégie explique pourquoi le Sénégal, comme d'autres pays avant lui, choisit de renégocier ses contrats pétroliers malgré les pressions extérieures.
Le défi est de taille : contrairement aux géants comme l'Arabie Saoudite ou la Russie qui peuvent influencer les prix mondiaux, un pays comme le Sénégal subit les fluctuations du marché. Thomas Porcher rappelle qu'au Congo, "un dollar en moins, c'est 100 millions de rentrées en moins en une année."
La résistance sénégalaise s'inscrit dans un mouvement plus large observé chez les pays émergents. Selon Thomas Porcher, "la première chose qu'ils veulent faire, c'est remettre en cause le système financier, la façon de noter, la façon de voir les choses du monde occidental." La Chine, l'Inde et le Brésil ont ouvert la voie, remettant en question la domination des institutions comme le FMI et la Banque mondiale.
Le Sénégal, avec sa nouvelle histoire pétrolière, se trouve à un tournant crucial. Sa capacité à tenir tête aux multinationales pourrait faire école et inspirer d'autres pays africains à renégocier leurs contrats d'exploitation. Un enjeu qui dépasse largement les frontières sénégalaises et qui pourrait redéfinir les rapports de force entre l'Afrique et les puissances économiques mondiales.
La bataille juridique qui s'annonce aux tribunaux arbitraux de Washington sera suivie de près sur tout le continent. Elle pourrait marquer un tournant dans la capacité des pays africains à reprendre le contrôle de leurs ressources naturelles et à financer leur développement de manière plus autonome.
FRAPP DÉNONCE UN ORDRE POLICIER COLONIAL
Le mouvement exprime sa consternation après le décès du jeune homme de18 ans, à la suite d’une altercation avec des policiers. Il dénonce un système sécuritaire violent et appelle à l’ouverture d’enquêtes judiciaires rigoureuses.
Dans un communiqué rendu public ce 1er juillet, le mouvement FRAPP (Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine) a exprimé sa « consternation » après la mort du jeune Talla Keita, 18 ans, survenue à Rosso à la suite d’une altercation avec deux policiers. Le mouvement affirme que le certificat de genre de mort établi par un médecin fait état de « violences physiques graves ».
Au-delà de ce cas, le FRAPP évoque également la disparition de deux jeunes à Cambérène, dans des circonstances qualifiées de « troubles ». Il exige, dans les deux affaires, l’ouverture d’informations judiciaires par les procureurs compétents et des enquêtes qu’il souhaite « rigoureuses et impartiales ».
Le mouvement replace ces faits dans un contexte plus large, listant plusieurs noms de jeunes morts dans des circonstances similaires au cours des dernières années, notamment Mamadou Diop, Fallou Sène, Bassirou Faye ou encore Cheikh Niass. Pour le FRAPP, ces violences ne relèveraient pas de cas isolés, mais d’un système sécuritaire structuré, qualifié d’« ordre policier colonial », qui perdurerait au-delà des changements politiques.
Le FRAPP estime que l’État n’a pas rompu avec ce qu’il considère comme une culture d’impunité, et affirme que certains agents bénéficient d’une protection institutionnelle malgré des faits graves. Il appelle le ministre de l’Intérieur à engager une réforme de fond de la police, reposant notamment sur l’exclusion des agents accusés de violences et une refonte des doctrines d’intervention. Le mouvement dit réaffirmer sa solidarité avec les familles des victimes et plaide pour une « police républicaine », dont la mission serait de protéger les citoyens.
LA FRANCE RESTITUE LA STATION MILITAIRE DE RUFISQUE AU SÉNÉGAL
Cette restitution s’inscrit dans le calendrier fixé par la commission conjointe franco-sénégalaise, conformément à la volonté des autorités sénégalaises de mettre fin à toute présence militaire étrangère sur leur sol d’ici fin 2025.
La France a restitué, mardi, au Sénégal, la station d’émission interarmées située à Rufisque conformément à la volonté des nouvelles autorités sénégalaise de mettre fin à toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, dès 2025, a appris l’APS de source diplomatique.
‘’La partie française a remis à la disposition de la partie sénégalaise, ce mardi 1 juillet 2025, la station d’émission interarmées située à Rufisque, en charge des communications sur la façade atlantique sud depuis 1960’’, a indiqué l’ambassade de France au Sénégal dans un communiqué.
Selon la même source, cette mesure a été prise conformément à la décision de la commission conjointe du 16 mai 2025, dans le respect de la procédure établie dans le traité instituant un partenariat en matière de coopération militaire entre la République française et la République du Sénégal du 18 avril 2012.
Le 12 février, dernier le ministère sénégalais de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères et du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères avaient, dans un communiqué conjoint, annoncé la mise en place d’une commission conjointe franco-sénégalaise.
Les deux parties se sont réunies, le 16 mai, pour examiner ”le calendrier et les modalités de remise à disposition du Sénégal des dernières emprises utilisées par les Éléments français au Sénégal”, rappelle le communiqué, soulignant que ”cette commission a également poursuivi les travaux de rénovation du partenariat bilatéral de défense et de sécurité qui a débouché sur ce retrait des armées françaises”.
La France a, déjà, restitué le 7 mars, les emprises Maréchal et Saint-Exupéry situées à proximité du parc de Hann de même que le quartier ‘’Contre-Amiral Protet’’ situé sur le port de Dakar, rétrocédé le 15 mai dernier.
Les dernières emprises seront restituées d’ici fin juillet 2025, selon le calendrier communément agréé, selon l’ambassade de France au Sénégal.
POLÉMIQUE AUTOUR DU DRAME DE CAMBÉRÈNE
Que s'est-il réellement passé cette nuit du 22 juin sur la plage de Cambérène ? Alors que la police évoque une agression au couteau, la famille Ba dénonce une intervention qui a poussé son fils à se jeter dans la mer par peur
(SenePlus) - Une affaire d'agression mortelle à la plage de Cambérène divise la police nationale et la famille de la victime. Alors que les forces de l'ordre évoquent une intervention légitime, les proches de Thierno Ba dénoncent un homicide et réclament justice.
Tout commence le dimanche 22 juin 2025 vers 1h du matin sur la plage de Cambérène. Selon le communiqué officiel de la Police nationale, "un agent de police, en service à la 7e compagnie, s'est présenté au commissariat d'arrondissement de l'Unité 15 des Parcelles Assainies pour déclarer avoir été victime d'une agression à la plage de Cambérène".
La version policière précise que "alors qu'il tentait d'intervenir pour mettre fin à une agression en traversant la VDN, il a été violemment attaqué par l'un des agresseurs, qui l'a aspergé de gaz lacrymogène avant de lui porter un coup de couteau dans le dos".
L'agent, "immédiatement évacué à l'hôpital Principal par son père, présent sur les lieux au moment des faits", a déposé une plainte et bénéficie d'un arrêt de travail de quinze jours.
L'enquête prend une tournure dramatique quand "à l'approche des forces de l'ordre, deux individus, probablement impliqués dans l'agression, ont pris la fuite en se jetant dans la mer". Malgré "l'appui des personnes présentes sur les lieux, ces individus n'ont pas été retrouvés".
Le 26 juin, "une dame s'est présentée au commissariat pour signaler la disparition de son fils, depuis la soirée du samedi 21 juin". Après avoir montré une photographie, "celle-ci a été soumise à l'agent agressé, qui a indiqué qu'un de ses agresseurs présentait une corpulence et un teint similaires à ceux de la personne figurant sur la photo".
Les recherches s'intensifient. "Après vérifications, les responsables des morgues de l'hôpital Principal et de l'hôpital Dalal Jamm ont affirmé qu'aucun corps sans vie par noyade n'a été réceptionné à ce jour". Cependant, "il revient de deux autres constatations de corps sans vie effectuées à la plage de BCEAO, suivi d'identification, que les victimes habitent la zone de Cambérène".
La famille Ba monte au créneau
Face à cette version officielle, la famille de Thierno Ba sort de son silence dans un communiqué daté du 1er juillet. Elle "a pris connaissance avec regret du communiqué de la Police nationale relatant une agression qui se serait produite sur la plage de Cambérène le dimanche 22 juin aux environs d'une heure du matin".
La famille précise que "leur fils Thierno Ba, exerçant la profession de plombier avec sérieux et compétence, reconnu par tous, n'est en rien concerné par cette agression". Elle rappelle que "qui connaît les populations de Cambérène sait qu'il est de tradition que les jeunes restent à la plage toute la journée et une très bonne partie de la nuit, s'adonnant à des loisirs".
Le ton se durcit quand les proches évoquent les circonstances du décès. "Thierno Ba était un homme paisible, sans histoire et très émotif. C'est certainement la raison pour laquelle, pris de peur suite à l'irruption des policiers et aux supposés coups de feu tirés en l'air, il se serait jeté dans la mer, mettant en péril sa vie".
La famille "s'en remet au bon Dieu et attend les résultats de l'autopsie, qui l'édifieront sur la nature de son décès", avant de lancer un appel au calme : "nous les appelons au calme et à accepter la volonté divine, comme nous l'a enseigné le saint maître, notre guide Seydina Limamou Laye".
L'enquête se poursuit, selon la police, qui affirme rester "pleinement mobilisée afin de faire toute la lumière sur ces événements".
PAR SAMBOUDIAN KAMARA
DETTE COGNITIVE
«Nous sommes les apprentis sorciers d’une nouvelle Tour de Babel, où chaque investissement est une brique montant vers un ciel que personne ne comprend plus ». La phrase que vous venez de lire a été écrite par DeepSeek, le concurrent chinois de ChatGpt.
«Nous sommes les apprentis sorciers d’une nouvelle Tour de Babel, où chaque investissement est une brique montant vers un ciel que personne ne comprend plus ». La phrase que vous venez de lire a été écrite par DeepSeek, le concurrent chinois de ChatGpt.
Le Grand modèle de langage (Llm) réagissait à une invite autour de la frénésie des fonds d’investissement américains dans la construction de centres de données, le rachat des start-ups les plus prometteuses au monde, le recrutement à coup de millions de dollars des nouveaux talents de la Tech (surtout indiens). On l’a mis en condition en lui parlant aussi des comportements non rationnels de certaines entreprises de capital-risque installées dans l’escalade, « investir pour investir, investir pour ne pas faire moins que le concurrent ». La machine a donc écrit à notre place. En tant que sujet, qu’est-ce qu’un auteur perd en externalisant un processus mental comme l’écriture ?
Assurément, selon ce que dit la science, tout le bénéfice des « conversations » entre ses neurones, le gain des échanges d’informations entre ses systèmes nerveux et ses appareils moteurs ; il ne tirera donc pas profit de ce réseau dynamique où l’influx nerveux sculpte la pensée, la mémoire et l’action pour permettre à l’intelligence de se déployer. Comme un sportif qui sèche un entrainement. Un jour, deux jours, ça pourrait aller, mais sur le long terme, la suite serait classique : fin de carrière. L’auteur en question perd surtout le sentiment de paternité, cette incomparable sensation d’avoir contribué à l’avancement de la connaissance par le partage. Les journalistes, les chercheurs, les écrivains, les contributeurs, signent du reste leurs articles, travaux, romans ou essais par leur nom principalement pour cette raison. Pensez aux différences d’affection entre un fils biologique et un enfant adopté (Cf. le récit du « fils d’emprunt » dans la famille politique libérale au Sénégal).
En se déchargeant systématiquement sur les machines, l’auteur contracte une « dette » cognitive. Depuis quelques jours, le monde de l’IA est secoué par une étude* du prestigieux MIT (Boston – Usa) menée en 2024 et qui dit, grosso modo, que l’utilisation de ces nouveaux outils nous fait perdre notre… intelligence. Elle a étudié l’impact cognitif de l’utilisation de ChatGpt pour la rédaction de dissertations, en comparant ses effets sur l’activité cérébrale, la mémoire et la perception de la propriété intellectuelle à ceux observés lors de l’usage d’un moteur de recherche ou d’une rédaction sans aide extérieure. Les participants ont été répartis en trois groupes (ChatGpt, moteur de recherche, sans aide) et ont rédigé des dissertations lors de quatre sessions. L’activité cérébrale a été mesurée par électroencéphalogramme, puis les dissertations ont été analysées avec des outils de traitement du langage naturel (pour la compréhension, l’analyse et l’interprétation automatiques) ; elles ont ensuite été évaluées par des enseignants humains et par une autre IA dédiée. Résultats ?
Le groupe utilisant ChatGpt a montré « une connectivité neuronale plus faible, une moindre capacité à citer leurs propres textes et un sentiment réduit de propriété intellectuelle ». À l’inverse, le groupe sans aide a présenté » une activité cérébrale plus intense et une meilleure rétention des idées ». Et lorsque les participants habitués à l’IA ont dû rédiger sans assistance, leur performance cognitive n’a pas retrouvé le niveau du groupe sans aide initial, suggérant une forme de « dette cognitive » due à la dépendance à l’IA. Les chercheurs du MIT mettent en garde contre « les risques d’affaiblissement des compétences d’apprentissage et de pensée critique avec l’usage excessif des IA, tout en soulignant la nécessité de mieux comprendre leur intégration dans les environnements éducatifs ». Le paradoxe est que ces machines « intelligentes » ont besoin d’utilisateurs humains qui ont les mêmes facultés d’intelligence pour continuer à apprendre. Si penser devient optionnel, l’homme devient en jachère…
LES FAMA DÉJOUENT UNE SÉRIE D’ATTAQUES COORDONNÉES DE GROUPES TERRORISTES
Plusieurs localités du centre et de l’ouest du pays ont été la cible d’assauts simultanés. Les Forces armées maliennes affirment avoir réagi avec fermeté, tandis que des civils ont participé à la riposte en capturant des assaillants.
Le Mali a été secoué ce mardi matin par une série d’attaques coordonnées menées par des groupes armés terroristes (GAT) contre plusieurs positions des Forces armées maliennes (FAMa) dans les régions de Ségou, Nioro et Kayes.
Selon un communiqué diffusé par la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA), les assauts ont ciblé dès l’aube les localités de Niono, Molodo, Sandaré, Nioro du Sahel, Diboli, Gogui et Kayes. Des opérations menées de manière simultanée qui témoignent d’une volonté claire des groupes terroristes de désorganiser le dispositif sécuritaire national.
L’État-Major Général des Armées (EMGA) a rapidement réagi en affirmant que les FAMa avaient opposé une réponse « proportionnelle et adaptée » afin de contenir ces attaques. « Les situations sont suivies de très près, et la situation est sous contrôle », précise le communiqué, ajoutant que des évaluations sont en cours pour établir un bilan précis.
Parallèlement aux efforts militaires, des actes de bravoure ont été signalés parmi les populations civiles. Dans certaines zones ciblées, des habitants vigilants ont réussi à capturer plusieurs assaillants présumés, démontrant une forte mobilisation citoyenne face à la menace terroriste.
Les autorités maliennes appellent à la vigilance et au calme, tout en rassurant que des mesures supplémentaires sont prises pour renforcer la sécurité dans les zones affectées. Des informations complémentaires seront communiquées au fur et à mesure de l’évolution de la situation.
PAR MAMADOU NDIAYE
IL EST TEMPS D’AGIR ENSEMBLE
L’ère des dangers s’achève, celle des difficultés commence. Le Pastef (au pouvoir) et l’opposition (toutes obédiences confondues) peuvent s’approprier cette assertion et s’accorder pour ouvrir un nouveau chapitre de la praxis.
L’ère des dangers s’achève, celle des difficultés commence. Le Pastef (au pouvoir) et l’opposition (toutes obédiences confondues) peuvent s’approprier cette assertion et s’accorder pour ouvrir un nouveau chapitre de la praxis.
La politique, disons-le en campant le sujet, se définit par la décision avec, à la clé, des résultats qui s’obstiennent par la conjugaison des intelligences et la combinaison des énergies.
Les uns et les autres se sont efforcés, une décennie durant, de fixer dans le marbre des options distinctives qui, à l’arrivée, ont été départagées par le libre choix des Sénégalais au soir du 24 mars 2024.
Dès lors en principe les débats envahissants, inertes donc stériles menés sous les dorures, devraient s’estomper en quittant la scène et ainsi, libérer le plancher.
En revanche, les passions démocratiques demeurent mais orientées vers des délibérations en phase avec les attentes des citoyens.
A cette fin, la famille, la nation, l’école, la ville, le monde rural, l’entreprise, la relance, le travail, la croissance et les ressources constituent des sujets d’éternité. Ils transcendent le temps et l’espace et les clivages partisans.
Ils préoccupent -cela va de soi- nombre de nos compatriotes happés par un quotidien fuyant et stressant, vivant dans un environnement anxiogène, assaillis de doutes et de soupçons, exposés aux tentations, inhibés par des lendemains incertains et de moins en moins maîtres de leur propre destin en… pointillés.
Ce tableau est certes déconcertant. Pour autant il n’est pas désespérant. Pourvu que se dégage un ordre des priorités prises en charge par des compétences avérées qui n’auront pour seule boussole que le culte du salut du peuple souverain dont l’aspiration au bien-être et à l’épanouissement suffisent comme une pertinence engageante.
Aucune politique, fut-elle la plus élaborée avec un coefficient d’adhésion très elevé, ne peut arriver à bout de ces questions majeures qui sont par leur nature même complexes et perpétuelles. Ils reviennent sans cesse au gré des cycles de vie qui épousent suivant les époques les temporalités et les pensées des hommes.
Presque deux ans nous séparent des prochaines joutes électorales. Pourquoi ne pas mettre à profit cette séquence temporelle pour atténuer les hostilités partisanes et affronter les dures réalités de cette vie non moins rude et inhospitalière ? Toutefois, loin de moi l’idée de vider la politique de sa substance. Celle-ci étant sa sève nourricière, il eut mieux valu la polir au grand bonheur de débarrasser cette éminente activité humaine des tares qui la dégradent.
C’est la fidélité à une telle osmose qui rend possible « un enlacement de douces dépendances » dans l’ultime but de sauver la cohésion nationale. Néanmoins le trop-plein d’acteurs sur un échiquier politique défiguré trahit l’idéal démocratique des pionniers.
Sans grossir les traits, une société de spectacle se substitue, se met en place petitement peuplée de rebelles, de révoltés, de marginaux, d’indignés , d’insoumis, d’humiliés.
Du reste, à force de gloser sans épaisseur ou de pinailler à tue-tête, ils ont fini par dominer le débat et s’imposent comme des modèles de référence qu’amplifient les réseaux sociaux et les trublions des médias dits alternatifs.
Jusqu’à une époque récente on vantait le modèle sénégalais du « vivre ensemble » érigé en valeur cardinale et inspirante pour d’autres nations troublées par de chaotiques déficits de stabilité et de cohésion.
Faut-il désormais explorer le concept d’Agir ensemble ? En vérité, l’harmonie au sein d’une société en pleine évolution suppose un « réel effort de chacun ».
Entre droit du sol, droit de naissance ou ceux que la clémence du ciel attire, la perspective d’une cohabition postule des règles de vie afin de recréer un lien social solide comme un puissant vecteur de l’Agir ensemble.
C’est d’autant plus motivant qu’il y a déjà un accord implicite du « vivre ensemble » en fondant la démarche sur une modalité explicite et d’emblée opérante.
En fonction des sujets de préoccupations, les protagonistes de la classe politique peuvent se singulariser en revendiquant chacun une hégémonie ou un « territoire imprenable ». La cacophonie actuelle n’aide pas à dissocier les élans, les convictions et les « prises de guerre », entendez les fiefs conquis où s’expérimentent les premiers desseins.
Bien évidemment le faible et navrant niveau du débat politique ainsi que le surgissement d’éléments inclassables ravivent l’impératif de renouveler les offres et le personnel dirigeant.
Autrement dit, la politique ne séduit plus les meilleurs qui pantouflent dans le privé ou se terrent pour « vivre heureux et cachés ».
Nous sommes inféodés à des contextes et des environnements eux-mêmes soumis à de profondes mutations. L’échelle des valeurs subit un renversement de perspective malgré un déluge de critiques et d’objections.
La démocratie d’opinion se répand. Elle néglige la loi et le droit et applaudit la force qui rétrécit le champ de la justice.
Ce nouveau monde inquiète. Plus grave, il est vent debout partout et semble triompher grâce à une affligeante simplification des équations politiques sommairement ramenées à la loi du plus fort. Le chemin est balisé pour les impostures avec des lacunes béantes que les plaidoyers ne pourront hélas combler !
Déjà, la générosité, même humanitaire, bat de l’aile. Le gel des budgets de l’OMS, de l’UNESCO, des Réfugiés est fortement ressenti sur les théâtres d’opération. Cela en dit long sur la conjoncture en cours.
Les esprits sont ailleurs : dans la course à l’accaparement, au m’as-tu-vu, à la démonstration factice de fausse richesse et puissance illusoire que rien ne justifie ni ne protège. La pratique solitaire des affaires souligne à quel point les rapports de confiance sont érodés entre acteurs. Elle met à nu notre vulnérabilité face à l’invasion massive de produits asiatiques qui plombent la survie de nos PME. Conséquences : faibles investissements de surcroît aléatoires, emplois précaires, relance hypothétique.
Dans ce désordre, l’économie sénégalaise se fait porter pâle. Elle tengente le pire.
LE SÉNÉGAL RÉAGIT AUX INQUIÉTUDES SUR SA DETTE
Après la légère fluctuation des titres souverains sénégalais sur les marchés, le gouvernement a clarifié la situation. Le ministère des Finances rappelle qu’un audit indépendant est en cours pour renforcer la transparence sur la dette publique.
Suite à la publication d’un rapport d’un analyste d’une grande banque internationale ayant entraîné une légère fluctuation des titres souverains sénégalais libellés en dollars sur les marchés financiers, le Gouvernement sénégalais a apporté des clarifications importantes. Dans un communiqué diffusé par le ministère des Finances et du Budget, les autorités rappellent leur volonté de transparence, de rigueur budgétaire et de gouvernance responsable.
Le ministère précise que la situation évoquée est avant tout liée à un audit en cours, lancé de manière proactive par l’État du Sénégal. Cette initiative fait suite au rapport de la Cour des comptes publié en février 2025, qui avait relevé certains écarts dans la gestion de la dette publique, sur la base d’un échantillon restreint de prêteurs.
En réponse, le Gouvernement a mandaté un cabinet international indépendant pour réaliser une revue exhaustive de la dette publique contractée entre 2019 et 2024. L’objectif est de fiabiliser l’ensemble des données en vue de réconcilier les chiffres et renforcer la transparence à tous les niveaux.
En attendant les conclusions définitives de cet audit, le ministère indique que des estimations provisoires situent la dette de l’administration centrale à 20 738 milliards de FCFA à fin 2023, et à 23 563 milliards de FCFA à fin 2024.
Enfin, le ministère des Finances et du Budget assure que des discussions techniques sont en cours avec le Fonds Monétaire International (FMI) dans le cadre du traitement d’éventuelles erreurs ou omissions dans les déclarations de données (« misreporting »). Le Gouvernement reste pleinement mobilisé pour préserver la stabilité macroéconomique du Sénégal.
LE GRAFFITI QUITTE LA RUE
C’est un pas de plus vers la reconnaissance. Pour la première fois, le graffiti, qui souffre d’un déficit d’image au Sénégal, quitte la rue pour la très sélecte galerie Le Manège de l’Institut français de Dakar
C’est un pas de plus vers la reconnaissance. Pour la première fois, le graffiti, qui souffre d’un déficit d’image au Sénégal, quitte la rue pour la très sélecte galerie Le Manège de l’Institut français de Dakar. Aïcha, Aïda, Max, Pape, Kalamusto et Arona y exposent leurs visions du monde.
Plus de 8 milliards d’hu - mains peuplent la terre. C’est autant d’hommes et de femmes différents. Pour autant, cette différence devrait être une opportunité plus qu’autre chose. C’est en résumé ce que Monde En Partage offre comme ciment d’un monde uni dans la différence. L’exposition collective de ces 6 jeunes artistes ne dure que 3 jours à la galerie Le Manège de l’Institut français de Dakar. C’est le résultat d’une résidence artistique de 4 jours sous la direction de la première femme à faire du graffiti en Afrique de l’Ouest. A l’entrée de la galerie, le visiteur ne peut déplacer son regard du mur où des dizaines de postiches ornent le décor. Des figures mathématiques en passant par des citations philosophiques, sans oublier les poèmes, donnent un avant goût de ce qui attend le visiteur. Des toiles exposées, le graffiti n’est jamais loin, pour ne pas dire qu’il est omniprésent. C’est le fil qui peint des univers parallèles sur différentes toiles et des objets revisités. Ainsi Aïcha, Aïda, Max, Pape, Kalamusto et Arona partagent leurs visions du «Partage». L’œuvre qui épouse le plus ce thème, c’est la Trilogie de l’artiste Torodo. Dans cette œuvre, Aïcha, informaticienne de formation, expose le visage de l’Afrique de demain. Elle donne à voir le visage d’une Africaine. Aïcha fait le pari d’exposer la culture africaine tout en soulignant la nécessité de s’ouvrir à la modernité. De la transmission entre l’ancien et le jeune à la connexion mèreenfant, l’artiste se fait un point d’honneur à magnifier la relation humaine. «On ne peut pas ne pas s’ouvrir à la mo - dernité. Mais cette ouverture ne peut se faire qu’à travers un enracinement culturel», souligne-t-elle. Même si les éléments des réseaux sociaux sont présents sur son œuvre, elle demeure convaincue que ces outils ne sont l’apanage d’aucun peuple. «Seulement, il faut savoir comment s’y prendre», souligne-t-elle. Naturellement, elle conseille de se référer à la culture africaine pour affirmer sa modernité. «Etre Africain ne peut nous empêcher d’être moderne», at-elle affirmé, tout en appelant la jeunesse à construire l’Africain de demain.
Non loin de la trilogie, le graffiti reprend ses lettres de noblesse. C’est un mur blanc qui accueille les visiteurs. Tout le matériel y est soigneusement posé. L’objectif est de pousser le visiteur à participer à une œuvre qui, au final, sera collective. Mais en filigrane, cette œuvre collective vise à déconstruire l’image «street» de cet art qui ne se présente plus dans le monde. Par ailleurs, c’est cela que Max souhaite de tous ses vœux. Professeur d’art, sorti de l’Ecole nationale des arts, ce plasticien expose La jeunesse de la paix. C’est une femme africaine calfeutrée dans une robe débordante en wax, le tout orné par les couleurs de l’espoir et de la paix. La femme tient de la main gauche un enfant et de la droite, un livre où elle a inscrit ses douleurs les plus profondes. Une troisième main s’échappe dans la posture de la femme que l’auteur veut «invisible». «C’est tout ce que nos mères ont accompli sans tambour ni trompette. C’est l’une des beautés de l’Afrique. La femme porte ce continent. Et c’est un motif de fierté. C’est ce que j’ai voulu partager avec le public», a expliqué Marcel Gomis. Pour lui, une vision afro-futuriste devrait gouverner le monde. «On note une ruée vers l’Afrique. Ce ne sont pas que les Occidentaux. Tout le monde vient en Afrique pour ses richesses. Qu’ils sachent que désormais, il y a une jeunesse instruite et de plus en plus consciente des enjeux de ce monde. Cela ne veut pas dire un repli sur soi. Bien au contraire, nous sommes disposés à accueillir le monde, mais ça ne sera pas comme dans le passé. Et cela est certain», a-t-il informé.
La majorité des tableaux opposés sont réalisés à base de spray et de lavi qui est une technique utilisée dans l’art plastique. Derrière ce mélange, se cache un message : c’est le graffiti qui quitte la rue pour entrer dans les milieux sélects. Bien que dans le monde, le street-art s’est déjà déshabillé de cette image d’art de second plan, au Sénégal, le mouvement peine à faire son trou. De manière générale, le graffiti est considéré comme une activité qu’ont les jeunes rappeurs. Et pour se débarrasser de cette image, l’exposition dans les musées et autres galeries bien fréquentées est un excellent moyen pour y parvenir. A l’aune de la célébration des 50 ans du mouvement hip-hop, le street art sénégalais commence à gagner la place qui lui revient de droit. Et c’est de bon augure pour la suite