SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
27 juillet 2025
TENSIONS À CAMBÉRÈNE APRÈS LA MORT DE DEUX JEUNES
La tension est montée d’un cran après la découverte de deux corps à la plage, dans un contexte de violences entre jeunes supporters. Tandis que des habitants accusent la police, les autorités locales évoquent de possibles cas de noyade.
Cambérène est actuellement en proie à des manifestations. Des jeunes du quartier affrontent actuellement la police suite à la mort de deux des leurs.
Des échauffourées ont lieu dans la soirée de ce lundi à Cambérène. En effet, elles font suite aux combats qui ont eu lieu dimanche dernier. En effet, ce jour-là, au terme de la séance de lutte, des affrontements ont eu lieu dans la localité entre supporters de camps adverses.
Un lutteur du nom de Niang Mballo a vu certains de ses partisans arrêtés. Malheureusement, les corps sans vie de deux supporter ont été retrouvés à plage, renseigne la Rfm. Les jeunes accusent, eux, la police. De son côté, le maire de la localité, donne une autre version.
«On n’a pas encore d’informations très élaborées, mais de ce qu’on a eu comme infos, il ne s’agit pas d’assassinat. Ce sont des informations qu’on a eu d’autorités avisées. C’étaient des opérations de routine comme ça se faisait régulièrement, on n’a pas encore de détails sur cela. Il faudra creuser pour déterminer les causes de ces décès», a indiqué Doune Pathé Mbengue, maire de Cambérène sur les ondes de Rfm.
Et d’ajouter : «Il paraît qu’il s’agit de cas de noyade suite à des opérations qui avaient été faites par la police. Pour l’instant on n’a pas des éléments assez détaillés, mais de ce qu’on a eu d’autorité, il ne s’agit pas du tout de balles tirées par la police.»
La police, elle, n'a pas encore communiqué sur la question.
VIDEO
EL MALICK NDIAYE DÉFEND LA CRÉDIBILITÉ DU PARLEMENT
Invité de la RTS, le président de l’Assemblée nationale est revenu sur la plainte pour diffamation visant le journaliste. Ndiaye a insisté sur la nécessité de défendre l’honneur des institutions et d’encourager un journalisme fondé sur les faits.
Invité de l’émission Entretien avec sur la RTS, le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, est revenu sur la plainte déposée contre le journaliste Bachir Fofana, accusé de diffamation à la suite de propos tenus sur un marché de véhicules attribué par l’institution parlementaire.
Tout en affirmant ne pas souhaiter l’emprisonnement du journaliste, El Malick Ndiaye insiste sur la nécessité de restaurer la vérité et de défendre la crédibilité des institutions : « Ce que votre confrère a fait, ce n’est pas de l’information. Il a parlé avec certitude, sur un ton moqueur, insinuant que l’Assemblée a attribué un marché à un homme d’affaires impliqué dans une tentative de corruption. Ce qui est faux. Il a porté le discrédit sur la justice et sur le Parlement. »
Le président de l’Assemblée nationale estime que de telles déclarations ne peuvent rester sans suite : « Le corporatisme ne doit pas empêcher de dire la vérité. Il faut faire du journalisme de façon déontologique. »
Dans un ton ferme, El Malick Ndiaye déplore les critiques ciblées lorsque des personnalités publiques défendent leur honneur : « Quand on emprisonnait Pape Alé Niang ou empêchait Ousmane Sonko de se présenter à une élection, beaucoup sont restés silencieux. Aujourd’hui qu’un journaliste est concerné, on parle de communiqué suffisant. Où étaient ces voix quand plus de 2 000 personnes étaient emprisonnées ? »
Le président a tenu à préciser que c’est le procureur qui s’est autosaisi, bien qu’il ait lui-même porté plainte : « Je veux que cela soit clair. Même si j’ai porté plainte, la justice a aussi été diffamée. C’est à elle de faire son travail, et je ne lui souhaite pas la prison. »
El Malick Ndiaye rappelle que la démarche vise à instaurer un débat public responsable, dans le respect des faits et des personnes. Il appelle à une pratique du journalisme conforme à l’éthique et à la déontologie, loin des insinuations infondées.
VIDEO
SALIOU NIANG, LE PARI FOU DES CLEVELAND CAVALIERS
Polyvalent, infatigable et redoutable défenseur : il possède tous les atouts pour réussir en NBA. Le Sénégalo-italien de 21 ans, champion d'Italie avec Trento, a été choisi par Cleveland au second tour de la draft 2025
Dans la soirée du 27 juin 2025, sous les projecteurs du Barclays Center de Brooklyn, un jeune homme de 21 ans aux origines sénégalo-italiennes a vécu l'un des moments les plus marquants de sa vie. Saliou Niang, originaire de Dakar au Sénégal, est devenu le 58ème choix de la draft NBA 2025, sélectionné par les Cleveland Cavaliers.
Mesurant 2,06 mètres, Saliou incarne parfaitement la nouvelle génération de basketteurs européens. Son parcours l'a mené de sa Dakar natale aux parquets italiens, où il a explosé ces dernières années sous les couleurs du club de Trento. Cette trajectoire ascendante lui a valu d'être sacré joueur le plus amélioré de la LEGA italienne lors de la saison 2024-25, couronnant une année exceptionnelle où il a également remporté la Coupe nationale italienne.
Les scouts NBA ont été séduits par ses qualités défensives exceptionnelles. Capable de défendre aussi bien les meneurs que les ailiers-forts, Niang possède cette polyvalence recherchée dans le basketball moderne. Les analystes le comparent à "une version sénégalaise de Ron Holland", louant son moteur de jeu inépuisable et sa capacité à impacter les deux côtés du terrain.
Lors de sa déclaration pour la draft, Saliou avait touché les cœurs en évoquant "ce gamin qui est tombé amoureux du basketball" et qui reste animé par la même passion aujourd'hui. Cette humilité s'est confirmée lors de son interview post-sélection, où, visiblement ému, il a simplement déclaré : "Merci de croire en moi... c'est un rêve qui devient réalité."
Les Cavaliers ont déjà tracé un plan de développement pour leur nouvelle pépite : Saliou sera prêté à Virtus Bologne en EuroLeague, l'un des clubs les plus prestigieux d'Europe, pour peaufiner notamment son tir extérieur. Cette stratégie de "draft and stash" permettra au jeune Sénégalais de continuer sa progression dans un environnement compétitif avant son éventuelle arrivée en NBA.
En choisissant d'être présent physiquement lors de cette deuxième soirée de draft, malgré sa sélection tardive, Saliou Niang a incarné la détermination et le respect de ce moment historique. Son attitude exemplaire rappelle que chaque rêve mérite d'être célébré, peu importe le rang de sélection.
Aujourd'hui, Saliou Niang représente bien plus qu'un simple choix de draft : il symbolise la mondialisation du basketball et la réussite d'un parcours atypique, de Dakar à Cleveland, en passant par l'Italie.
CONFÉRENCE DE SÉVILLE, ACTIONAID DÉNONCE UN SOMMET DÉCONNECTÉ DES EXIGENCES DU SUD
L’ONG internationale a critiqué les orientations prises lors des négociations, accusant le sommet de s’appuyer sur des solutions non éprouvées et largement centrées sur le secteur privé.
À l’ouverture officielle de la Conférence internationale sur le financement du développement à Séville, l’ONG internationale ActionAid a critiqué les orientations prises lors des négociations, accusant le sommet de s’en remettre à des solutions vides de sens et non éprouvées, largement axées sur le secteur privé.
Selon l’organisation, cette approche va à l’encontre des appels répétés des pays du Sud et de la société civile, qui réclament des mesures concrètes face à la crise de la dette et une réforme profonde de la gouvernance économique mondiale.
« Il est affligeant de constater que, malgré l’appel du Secrétaire général des Nations unies en faveur de solutions à un système d’endettement mondial insoutenable, injuste et hors de prix, quelques pays du Nord ont tout simplement fermé la porte en bloquant l’adoption d’une Convention-cadre des Nations unies sur la dette dans le texte final », a déclaré Arthur Larok, secrétaire général d’ActionAid.
Cette proposition, soutenue par de nombreux pays africains et organisations de la société civile, aurait permis d’enclencher un processus vers la fin de la crise de la dette et la refondation d’un système financier mondial plus équitable.
Larok s’est également indigné du refus du Fonds monétaire international (FMI) de reconnaître l’ampleur de la crise actuelle : « Ce déni, bien que décevant, n’est guère surprenant. De nombreux pays du Sud sont en crise de la dette selon les propres critères du FMI, avec des budgets consacrés davantage au service de la dette qu’à la santé ou à l’éducation. Pourtant, pour le FMI, ce n’est une crise que lorsque les créanciers ne sont pas remboursés – la mort des populations du Sud ne semble pas en faire partie. »
Autre point de tension : "l’exclusion de la société civile de la cérémonie d’ouverture". Pour le dirigeant d’ActionAid, cette mise à l’écart est incompatible avec les principes de coopération mondiale démocratique et transparente : « C’est une gifle aux valeurs que prône la coopération internationale. La société civile, qui porte les voix des populations directement concernées par les décisions prises ici, a tout simplement été ignorée. »
LE GRAND RESET FRANCO-SÉNÉGALAIS
Alors que l'influence française recule en Afrique de l'Ouest, Emmanuel Macron et le Bassirou Diomaye Faye tentent de réinventer un partenariat "respectueux des souverainetés" ce lundi à Séville
Le président Bassirou Diomaye Faye a déclaré, lundi, avoir échangé, à Séville (Espagne), avec son homologue français Emmanuel Macron, sur la coopération entre les deux pays ainsi que sur ”les enjeux régionaux et internationaux d’intérêt commun”.
”En marge de la Conférence de Séville sur le financement du développement, je me suis entretenu avec le Président Emmanuel Macron. Nos échanges ont porté sur la coopération entre le Sénégal et la France, ainsi que sur les enjeux régionaux et internationaux d’intérêt commun”, a t-il annoncé sur le réseau social X.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a participé, lundi, à Séville, à la 4e Conférence sur le financement du développement.
A cette occasion, il a appelé à une réforme de la gouvernance financière mondiale et plaidé pour plus d’équité dans la gestion de la dette ; la justice fiscale internationale ; l’accès élargi aux financements ; la priorité à l’humain
Le chef de l’Etat français, Emmanuel macron, a, lui aussi, confirmé, sur le même réseau social, avoir échangé avec le Président Faye à cette occasion, annonçant un partenariat ”en refonte” entre les deux pays.
”En pleine refonte, le partenariat entre le Sénégal et la France doit nous permettre d’avancer ensemble au service des intérêts de nos peuples et de notre souveraineté”, a dit le Président français.
Il a précisé qu’il s’agira d’un ”partenariat économique, de sécurité et de défense, culturel et mémoriel”, ajoutant que ce sont là ”autant de chantiers” que lui et le Président Faye suivent ”de près”.
Le président Macron a salué ”l’engagement du Sénégal en faveur de la stabilité régionale et pour répondre aux grands enjeux globaux”.
PAR Mamadou Thiam
POUR UNE ORIENTATION STRATÉGIQUE FIXÉE AU-DELÀ DES ALTERNANCES POLITIQUES
EXCLUSIF SENEPLUS - Wade lance sa SCA, Sall impose son PSE, Faye dévoile sa Vision 2050 : chaque président enterre les programmes de son prédécesseur. Un syndrome de la table rase qui hypothèque l'émergence du pays
Comment ancrer les stratégies de développement dans une vision nationale pérenne pour 2050
Le syndrome de la table rase : pourquoi nos programmes meurent avec chaque président ?
Depuis les années 2000, le Sénégal vit au rythme des alternances politiques et des stratégies économiques associées. Wade lance la Stratégie de Croissance Accélérée (SCA), Sall lui succède avec le Plan Sénégal Émergent (PSE), Diomaye Faye dévoile aujourd’hui le "Sénégal Vision 2050". Chaque changement de régime enterre le programme précédent, y compris certains projets viables. Cette réinitialisation itérative se manifeste par :
La malédiction de la "tabula rasa" en lieu et place de la gestion de l'héritage stratégique : L'arrivée de chaque nouveau président s'accompagne naturellement de nouvelles orientations, mais cette nécessaire évolution mérite d'être conciliée avec la préservation des acquis antérieurs pour garantir l'efficacité administrative et l’efficience des ressources.
Des stratégies personnifiées : La SCA = Wade ; le PSE = Sall ; Vision 2050 = Faye. Leur survie dépend du mandat présidentiel, non de leur pertinence économique.
L'incompatibilité des temporalités : La durée du mandat est de 5 ans alors que l’émergence par des transformations profondes (éducation, industrie, infrastructures…) exige 30 à 50 ans de continuité.
Le piège de la verticalité : Programmes conçus "d’en haut", sans consultation réelle de l’opposition, des collectivités locales, du secteur privé ou de la société civile. Résultat : légitimité fragile et appropriation limitée.
Le risque de gaspillage : Arrêts brutaux de projets, perte de crédibilité auprès des investisseurs, défiance des partenaires internationaux.
Conséquence majeure : Le Sénégal peine à sortir de la trappe des revenus intermédiaires, faute de capitaliser sur des acquis de long terme.
Du court-termisme politique à la patience du bâtisseur.
Quels piliers pour une révolution de gouvernance ?
Face à ce constat, une refonte de la démarche peut être envisagée. Sans prétendre à l'exhaustivité, voici quelques exemples de leviers pour une Vision Long Terme (VLT) :
L’ancrage institutionnel pour une boussole indépendante
Consécration référendaire d’une Vision Long Terme (VLT), rendant son "noyau dur" inamovible sauf par la même procédure.
Loi-Cadre d’Orientation du Développement (LCOD) : Votée à la majorité qualifiée, fixant les objectifs stratégiques pour 30-50 ans. Sa modification exigerait le même seuil.
Conseil National de la Prospective (CNPDD) : Institution technique indépendante (experts, Cour des Comptes, CES, HCCT, société civile). Missions clés :
Aligner les plans quinquennaux sur la VLT
Publier des évaluations indépendantes accessibles
Servir de "mémoire stratégique" lors des alternances
Le consensus national comme méthode
États Généraux ou Dialogue National du Développement : Assises nationales inclusives (opposition, patronat, syndicats, OSC, diaspora) pour co-construire la vision.
Consensus Social solennel : Engagement signé par les forces politiques et sociales, transcendant les clivages.
Décentralisation opérationnelle : Intégration de la vision dans les plans locaux de développement.
Flexibilité encadrée : cap stable, agilité des moyens
Noyau dur intangible : Valeurs, objectifs finaux (souveraineté alimentaire, transition énergétique…) et projets structurants (ex : boucle ferroviaire nationale)
Ajustements tactiques : Chaque gouvernement adapte les moyens via son plan quinquennal, sous contrôle du CNPDD.
Revues décennales : Évaluations participatives pour mises à jour structurées.
Conclusion : Le pari de la maturité
L’enjeu est profond et mérite, à minima, réflexion. Comment passer des programmes présidentiels éphémères à une vision nationale pérenne, dépersonnalisée et institutionnellement ancrée ? Il s'agit là d'une véritable maturité politique, où la prise en compte de l’intérêt général doit prévaloir sur les calculs partisans.
Le défi n’est pas technique, mais éminemment politique : voulons-nous doter le Sénégal d’une boussole fixe pour les générations futures ? L’alternance récente offre une opportunité renouvelée de bâtir enfin les fondations de l’émergence du pays. La réussite de la « Vision 2050 » dépendra de sa capacité à s’inscrire dans ce cadre pérenne.
VIDEO
LES ACTEURS DU BTP RÉCLAMENT DES "ASSISES"
246 milliards de francs CFA d'impayés, 310 milliards de marchés suspendus, 15 000 emplois perdus : les chiffres du secteur donnent le vertige. Patronat et syndicats dressent un constat alarmant
(SenePlus) - TFM a reçu ce lundi soir Jaraf Alassane Ndao, secrétaire général du syndicat des travailleurs du BTP, et Oumar Ndir, représentant du patronat, pour faire le point sur la situation catastrophique que traverse le secteur du bâtiment et travaux publics au Sénégal.
Oumar Ndir n'a pas mâché ses mots pour décrire l'état du secteur. Selon un sondage qu'il a réalisé auprès de 6 à 7 entreprises, les impayés s'élèvent à 246 milliards de francs CFA, soit plus du double des 105 milliards prévus dans la loi de finances rectificative pour le BTP.
"La situation est catastrophique, elle est plus que catastrophique, elle est extrêmement insoutenable", a déclaré le représentant du patronat. Il a également révélé que 310 milliards de francs CFA de marchés attribués à des entreprises sénégalaises ont été suspendus, annulés ou non budgétisés depuis 2023.
Le BTP représente 6% du PIB sénégalais, soit deux fois plus que le secteur de la pêche. Cette importance économique rend d'autant plus préoccupante la crise actuelle qui frappe de plein fouet l'emploi.
Jaraf Alassane Ndao a souligné l'ampleur du désastre social : "En moins de 24 mois, on a perdu plus de 15 000 à 16 000 salariés dans le secteur du BTP, et ça c'est dans le secteur formel. Dans l'informel, c'est pire."
Les grandes entreprises du secteur sont particulièrement touchées. Le consortium CSE a vu son carnet de commandes passer de 140 milliards à 20 milliards de francs CFA. Chez EIFFAGE, près de 1 000 à 2 000 emplois ont été supprimés, tandis que l'entreprise procède chaque mois à des "dégraissages" de 100 à 150 salariés.
"C'est un déchirement parce qu'il faut choisir", a confié Oumar Ndir, évoquant les décisions difficiles que doivent prendre les chefs d'entreprise face à cette crise.
Les 105 milliards jugés insuffisants
Si les deux invités saluent l'effort du gouvernement d'allouer 105,2 milliards de francs CFA au secteur dans la loi de finances rectificative, ils estiment cette somme largement insuffisante.
"C'est une goutte d'eau dans l'océan", a tranché Jaraf Alassane Ndao, rappelant que la dette totale du secteur avoisine les 300 milliards de francs CFA.
Face à cette crise, les deux représentants appellent à la tenue d'assises du secteur BTP réunissant patronat, syndicats, gouvernement, services techniques et partenaires financiers.
"Il faut qu'on déclenche les assises du secteur, sorte d'états généraux permettant de sauver ce qui peut être encore sauvé", plaide Oumar Ndir, qui insiste sur l'urgence de relancer l'investissement public et privé.
Les acteurs du secteur expriment également leurs préoccupations concernant la concurrence des entreprises chinoises. Jaraf Alassane Ndao dénonce le non-respect du code du travail par certaines entreprises multinationales : "Ce que CSE n'ose pas faire, ce que EIFFAGE n'ose pas faire, les Chinois peuvent le faire sans que personne n'ose dire un mot."
Malgré ce tableau sombre, les deux invités appellent au dialogue avec les autorités. "Il n'y a pas plus patriote qu'un chef d'entreprise qui décide d'investir dans son pays", souligne Oumar Ndir, réaffirmant la disponibilité du secteur privé à accompagner l'État dans la recherche de solutions.
THIERNO BOCOUM RÉAGIT AUX PROPOS POLÉMIQUES D’OUSMANE SONKO EN CHINE
« Seul Dieu sait pourquoi je n’ai pas été élu président de la République... Nous vivons dans un pays où seuls ceux qui devraient se taire prennent la parole », a déclaré le Premier ministre dans une vidéo diffusée sur les médias sociaux.
« Seul Dieu sait pourquoi je n’ai pas été élu président de la République... Nous vivons dans un pays où seuls ceux qui devraient se taire prennent la parole », a déclaré le Premier ministre Ousmane Sonko, dans une vidéo largement diffusée sur les médias sociaux.
C’était durant son voyage en Chine. Lors de sa rencontre avec la communauté sénégalaise, le Premier ministre a critiqué l’opposition, soulignant qu’il ne contrôle pas tous les outils du pouvoir.
Une sortie que Thierno Bocoum a vivement critiquée sur ses plateformes, condamnant une déclaration « gravissime » d’Ousmane Sonko, qui préfère « la dictature » à la « démocratie ».
Dans un message publié sur sa page X, Thierno Bocoum affirme que cette déclaration n’est pas un hasard. « Ce n’est pas un hasard s’il multiplie les rapprochements avec les régimes militaires de l’AES et le Parti communiste chinois. Tout s’éclaire », dit-il.
Pour lui, au fond, le premier ministre vient d’avouer une chose révélatrice. « Il reconnaît lui-même que le Président Diomaye constitue un frein à ses dérives autoritaires », soutient Thierno Bocoum.
« Heureusement, Dieu veille sur ce pays. Et son choix, manifestement, s’est porté sur un Président capable de limiter les excès de son propre Premier ministre », conclut M. Bocoum.
NOUVELLE GRÈVE DE 72 HEURES DANS LE SECTEUR DE LA JUSTICE
Face à l’absence de négociations avec le gouvernement, le Sytjust et l’Untj ont lancé un mot d’ordre de grève à compter de ce lundi 30 juin.
La tension ne s’estompe pas dans le secteur judiciaire. L’entente Syndicat des Travailleurs de la Justice et l’Union nationale des Travailleurs de la Justice (Sytjust–Untj) a lancé un nouveau mot d’ordre de grève de 72 heures, débutant ce lundi 30 juin. Une initiative qui traduit l’exaspération grandissante des agents de la Justice face à ce qu’ils dénoncent comme un « mépris persistant » de la part du gouvernement.
Trois jours de grève. C’est ce qu’ont décrété le Sytjust et l’Untj. Dans un communiqué publié le 29 juin, ces syndicats de la justice déplorent l’absence de véritables négociations avec les autorités, en dépit de multiples alertes. «Rien ne nous sera donné sans combat », martèlent-ils, appelant à une mobilisation massive et solidaire de tous les acteurs du secteur : directions et services du ministère de la Justice, pool judiciaire financier, Cour suprême, Conseil constitutionnel, entre autres.
Pour les syndicats, il ne s’agit pas uniquement de revendications salariales ou matérielles, mais d’une bataille pour la reconnaissance du droit à la Justice comme un droit fondamental. «La Justice n’est pas une faveur, elle est un droit», rappelle le communiqué.
En effet, les agents réclament le respect de leurs droits, la satisfaction de leurs doléances et l’ouverture immédiate de négociations sincères et constructives. Ils dénoncent également ce qu’ils perçoivent comme une tentative de faire taire les revendications à travers l’inaction gouvernementale.
Le Ben du Sytjust et le Sen de l’Untj appellent l’ensemble des travailleurs du secteur à ne pas rester en marge du mouvement. « Ne pas répondre à l’appel, c’est accepter le silence, c’est reculer », préviennent-ils, insistant sur l’urgence d’imposer le respect et de faire entendre la voix des travailleurs.
Cette grève, qui risque de paralyser partiellement l’appareil judiciaire durant trois jours, intervient dans un contexte tendu où les relations entre les syndicats et les autorités semblent plus que jamais crispées.
BACARY CISSE ELU PRESIDENT DE LA LIGUE REGIONALE DE FOOTBALL DE ZIGUINCHOR
Le journaliste sportif Bacary Cissé a été élu ce matin président de la Ligue régionale de football de Ziguinchor, à l’issue d’une assemblée générale tenue dans la capitale du Sud.
Le journaliste sportif Bacary Cissé élu président de la Ligue régionale de football de Ziguinchor
Le journaliste sportif Bacary Cissé a été élu ce matin président de la Ligue régionale de football de Ziguinchor, à l’issue d’une assemblée générale tenue dans la capitale du Sud.
Acteur reconnu du football local, il succède ainsi au président sortant Irama Djiba, ouvrant un nouveau chapitre dans la gouvernance du sport roi dans la région. « Il faut que la voix de Ziguinchor soit une et indivisible à l’échelle nationale. Nous sommes la troisième Ligue régionale après Dakar et Thiès, mais nous sommes les dindons de la farce à la Fédération », a lancé Bacary Cissé dans son discours de remerciement, après son élection.
Porté par le projet baptisé « Le sursaut », Bacary Cissé accède à la tête d’une Ligue qui souhaite désormais jouer un rôle plus central dans les instances nationales.
Son élection intervient dans un contexte de renouvellement des structures régionales de la Fédération sénégalaise de football (FSF), prélude à l’Assemblée générale élective prévue le 2 août prochain. Un rendez-vous capital au cours duquel les délégués de tout le pays désigneront un nouveau président à la tête de la Fédération sénégalaise de football.