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27 juillet 2025
LES TRESSES, ENTRE STRASS ET STRESS
Les «lifes», les «mëgg» et «renversés» semblent être jetées aux oubliettes ! La tendance est aux perruques, greffages, cheveux naturels et, de plus en plus, à la boule à zéro.
Les «lifes», les «mëgg» et «renversés» semblent être jetées aux oubliettes ! La tendance est aux perruques, greffages, cheveux naturels et, de plus en plus, à la boule à zéro.
Le garage Lat-Dior vibre au rythme de son train-train quotidien et des allers-retours incessants de clients venus prendre le «Car rapide». Réputé être un lieu de stationnement, l’endroit est aussi un coin de beauté où pullulent les salons de coiffure. Awa Gueye en tient un depuis quelques temps. En cette matinée, ce n’est pas encore le grand rush. Le salon est vide, le moment pour cette trentenaire de coudre quelques perruques. «En ce moment, c’est ce qui fait sensation», admet-elle. L’été oblige, ses clientes s’adaptent. Les coupes carrées et petites têtes marchent bien. Les prix varient selon les coiffures : «Les braids sont à 5.000 FCfa, les cheveux synthétiques à 6.000 FCfa et une perruque originale est cédée à 35.000 FCfa».
A une encablure du salon d’Awa, Cheikh Gassama, est assis à l’entrée de sa boutique à l’affût des clientes. Perruques et greffages sont exposés en vitrine. «Avec cette chaleur, les perruques et extensions colorées sont très prisées », affirme-t-il. Cheikh vend aussi des produits pour entretenir les greffages, perruques et cheveux naturels. «Il y a des sprays pour greffages lisses, perruques et des huiles pour les cheveux naturels frisés». Le jeune homme se dit satisfait. «Les greffages synthétiques sont vendus à 3.000 FCfa, les cheveux naturels longueur 12 à 25.000FCfa, longueur 16 à 30.000FCfa, longueur 32 à 80.000FCfa, longueur 42 plus closure à 120.000FCfa et le full less à 150.000FCfa ». Les perruques, les tissages et les extensions viennent de Chine et des Etats-Unis. C’est ce qui explique, selon Cheikh, les prix assez exorbitants.
Le prix de la beauté
La beauté a un coût et beaucoup misent sur les cheveux naturels. Khady Diop est venue faire ses emplettes en ce début de week-end au marché Sandaga. La jeune femme s’arrête, de temps en temps, pour acheter quelques bricoles. Elle arbore fièrement une perruque. «J’adore les perruques frisées et les coupes carrées en cette période », affirme-t-elle. La jeune femme de teint clair a opté pour une perruque style coupe carrée qu’elle s’est payée à 90.000 FCfa. «Je me sens belle et cela n’a pas de prix», avoue-t-elle. Comme Khady, Fatou Drame opte aussi pour les perruques en cette période estivale. «J’aime beaucoup les perruques car tu peux les enlever à tout moment en plus c’est pratique pour faire les ablutions», confie-t-elle. Fatou reconnait l’avantage des perruques. Néanmoins elle souffre d’alopécie (lél). La jeune femme prend des crèmes. Ces extensions ont un prix et elle se les procure par le biais de ses aînées : «je n’ai pas l’habitude d’en acheter. Ce sont des cadeaux de mes sœurs. Je ne travaille pas je ne suis qu’une simple étudiante sans bourse », affirme-t-elle d’un ton taquin. D’après Fatou, ces extensions lui font se sentir plus belle. «C’est pour se rendre plus belle, rien de plus. Les Sénégalaises aiment plaire et ça passe par ces artifices », dit-t-elle d’un ton sérieux.
Boule à zéro
La tendance du moment est aussi la coupe à la garçonne. Comme Coumba Gawlo ou encore Germaine Acogny, les femmes adoptent le style boule à zéro. Un choix aux antipodes des cheveux naturels, perruques et braids. «J’ai décidé de me raser la tête en cette période, c’est plus pratique», affirme Fatou Seye Mbaye. Par contre, il lui arrive de porter des perruques qu’elle juge plus stylées et plus modernes. «Je me suis rasée parce que je n’aime pas me tresser», a déclaré Fatima Djimera Cissé, catégorique. Elle a opté pour la boule à zéro depuis le mois de juin. Mais cela ne l’empêche pas d’entretenir son crâne dégarni. «J’utilise de l’huile de ricin et, une fois par mois, j’applique du beurre de karité ensuite je lave avec du shampoing et du démêlant. Se tresser est une hantise pour bien des jeunes femmes. C’est le cas de Malika. «J’ai peur de me tresser car je ne supporte pas les tresses». La lycéenne n’a pas vraiment eu le choix car ses cheveux devenaient trop secs et ça faisait plus de six mois qu’elle n’avait pas fait un tour au salon de coiffure.
Les tresses sont devenues plus tendances .Pour ces jeunes femmes, avec ou sans tresse, l’importance est de se sentir bien dans sa peau.
LES RELATIONS SECULAIRES ENTRE CHEIKH AHMADOU BAMBA ET SEYDI EL HADJI MALICK SY PERPETUEES PAR LEURS PETITS-FILS
La communauté mouride de Tivaouane, avec à sa tête le khalife de Cheikh Marouba Guèye, Serigne Moustapha Guèye, a célébré la 122ᵉ édition des deux rakaas du fondateur du mouridisme à Tivaouane, en juin 1903.
La communauté mouride de Tivaouane, avec à sa tête le khalife de Cheikh Marouba Guèye, Serigne Moustapha Guèye, a célébré la 122ᵉ édition des deux rakaas du fondateur du mouridisme à Tivaouane, en juin 1903. Serigne Babacar Sy Cissé, représentant la famille de Seydi El Hadji Malick Sy, et le porte-parole du khalife de Cheikh Marouba Guèye sont revenus sur les relations séculaires entre les deux hommes de Dieu et la stratégie utilisée contre le colon.
La cérémonie officielle s’est déroulée en présence de Serigne Babacar Sy Cissé, représentant la famille de Seydi El Hadji Malick Sy, et du préfet du département, Mamadou Guèye, qui a dirigé la délégation officielle représentant les autorités étatiques à cette occasion.
Le porte-parole du khalife, Serigne Mamadou Guèye, a salué le respect des engagements pris par les services de l’État, sous la houlette du préfet, lors du Comité départemental de développement (Cdd). « Tous les engagements ont été respectés grâce à un suivi régulier du préfet, qui a fini par mettre toutes les communautés religieuses sur le même pied d’égalité, y compris l’Église », a déclaré Serigne Mamadou Guèye devant le khalife de Cheikh Marouba Guèye.
Des prières ont également été formulées à l’endroit de la délégation officielle et, par ricochet, pour un Sénégal juste et prospère. Serigne Babacar Sy Cissé et Serigne Mamadou Guèye, porte-parole du khalife de Serigne Marouba Guèye, ont saisi l’opportunité de la cérémonie officielle, tenue le samedi 28 juin, au quartier Cheikh Marouba Guèye, pour revenir sur les relations séculaires entre Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké et Seydi El Hadji Malick Sy, ainsi que sur la stratégie utilisée face au colon.
Selon Serigne Babacar Sy Cissé, les deux hommes de Dieu ont usé de la stratégie de la résistance pacifique face aux colons, en inculquant aux talibés les enseignements et l’amour du Prophète dans les cœurs. Ce qui fait qu’aujourd’hui les khassaides de Serigne Touba et les écrits de Seydi El Hadji Malick Sy continuent de résonner partout au Sénégal et même au-delà, avec des « Bamba Day » organisés aux États-Unis et dans plusieurs pays occidentaux, s’est-il réjoui.
Cheikh Ahmadou Bamba, qui était sur le chemin de l’exil en Mauritanie pour la deuxième fois, en juin 1903, escorté par des spahis sénégalais, avait tenu à exécuter la prière obligatoire des rakaas de fajr chez Cheikh Marouba Guèye avant de poursuivre sa route vers Dakar, a rappelé Serigne Mamadou Guèye. C’est l’imam ratib de la mosquée de Cheikh Marouba qui a dirigé la prière de fajr du 29 juin 2025, commémorant celle accomplie par Serigne Touba en juin 1903.
À SÉVILLE, DIOMAYE PLAIDE POUR UNE GOUVERNANCE FINANCIÈRE MONDIALE PLUS INCLUSIVE
Le chef de l’État sénégalais a appelé à des réformes profondes pour une meilleure inclusion des pays du Sud dans les mécanismes économiques mondiaux, en marge de la conférence tenue en Espagne.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a appelé à une réforme de la gouvernance financière mondiale, ce lundi, à l’occasion de la 4e Conférence internationale sur le financement du développement tenue à Séville, en Espagne.
Dans son discours, il a salué l’engagement de l’Espagne pour un développement plus solidaire, tout en soulignant l’importance d’agir concrètement pour faire avancer l’agenda du développement durable.
En prenant la parole à la 4e Conférence internationale sur le financement du développement à Séville, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a lancé un appel fort en faveur d’une réforme de la gouvernance financière mondiale.
Il a plaidé pour une meilleure inclusion des pays du Sud dans les décisions économiques mondiales, notamment au sein du FMI et de la Banque mondiale. Il a également insisté sur la justice fiscale internationale, demandant que les multinationales paient leurs impôts là où elles réalisent leurs profits, et a soutenu les discussions autour d’une convention cadre sur la coopération fiscale.
Sur la question de la dette, le chef de l’État a dénoncé les critères de notation injustes des agences, qui compliquent l’accès au financement pour les pays africains. Il a ainsi proposé des mécanismes de restructuration plus justes et plus rapides, avec des clauses de suspension automatique en cas de crise.
Bassirou Diomaye Faye a aussi appelé à adapter les financements aux réalités des pays vulnérables, en particulier les pays africains et les petits États insulaires, et à mobiliser davantage de ressources concessionnelles pour soutenir des secteurs essentiels comme l’éducation, la santé ou la transition écologique.
Le Président Faye a insisté sur la nécessité de placer l’humain au cœur du développement, en renforçant la solidarité internationale autour d’un modèle plus équitable, durable et résilient.
Pour conclure, il a appelé à construire ensemble un modèle de financement fondé sur la solidarité, l’inclusion et la résilience, dans l’esprit de l’engagement adopté à Séville.
LE PROJET «LE PARLEMENT CHEZ VOUS» BIENTOT LANCE DANS LES 14 REGIONS
À l’occasion de la cérémonie de clôture de la session ordinaire unique 2024-2025, El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale, a exprimé dans son discours de clôture sa volonté de mettre en place un projet de tournée parlementaire.
À l’occasion de la cérémonie de clôture de la session ordinaire unique 2024-2025, El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale, a exprimé dans son discours de clôture sa volonté de mettre en place un projet de tournée parlementaire.
« Nous allons initier le projet Un Parlement chez vous, avec une tournée dans les 14 régions. Un rapport final sera remis à l’exécutif avant la prochaine session budgétaire », a déclaré El Malick Ndiaye.
L'ORIGINE DU COVID RESTE UN MYSTÈRE CINQ ANS APRÈS
Entravée par la Chine et les enjeux géopolitiques, l'enquête sur l'origine du Covid-19 aboutit à un constat d'échec. L'OMS admet ne pouvoir trancher entre les deux hypothèses principales
(SenePlus) - Cinq ans après l'émergence du SARS-CoV-2, l'humanité reste dans l'ignorance sur l'origine exacte de la pandémie qui a fait plus de 20 millions de morts. Vendredi 27 juin, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dû se résoudre à un constat d'impuissance : "En l'état actuel des choses, toutes les hypothèses doivent rester sur la table, y compris celles relatives à la propagation zoonotique et à la fuite de laboratoire", a-t-il déclaré selon Le Monde.
Cette déclaration accompagnait la publication du rapport très attendu du groupe d'experts SAGO, mandaté en 2021 par l'institution onusienne pour résoudre cette énigme sanitaire majeure. Quatre ans plus tard, les 27 membres de ce comité scientifique n'y sont pas parvenus, révélant les limites d'une enquête entravée par les enjeux géopolitiques et le manque de transparence de la Chine.
Si les experts du SAGO penchent pour l'hypothèse d'une transmission naturelle du virus depuis les animaux vers l'homme, ils ne peuvent l'affirmer catégoriquement. L'hypothèse zoonotique "est actuellement considérée comme la mieux étayée par les données scientifiques disponibles", selon leur rapport cité par Le Monde. Mais cette préférence s'accompagne d'une prudence révélatrice : "C'est celle qui a notre faveur, mais nous n'avons pas de conclusion définitive", résume le virologue Jean-Claude Manuguerra de l'Institut Pasteur, qui a coprésidé le SAGO.
Cette incertitude découle notamment de "lacunes dans les données disponibles, et de potentiels biais dans leur recueil" qui empêchent les experts d'affirmer définitivement que l'hypothèse zoonotique est la bonne, rapporte Le Monde. L'absence d'identification formelle de l'animal intermédiaire, malgré des indices pointant vers le marché aux animaux de Wuhan, laisse la porte ouverte à d'autres scénarios.
Parallèlement, l'hypothèse d'une fuite accidentelle depuis l'un des laboratoires de virologie de Wuhan ne peut être balayée. Faute de données sur les activités conduites dans ces établissements, cette possibilité "ne peut être exclue ni prouvée sans information supplémentaire", écrivent les experts selon Le Monde.
La Chine dans le déni
Le SAGO écarte néanmoins l'idée d'une modification génétique expérimentale suivie d'une fuite. Le fait que le SARS-CoV-2 soit le seul de sa famille à présenter un site dit "de clivage de la furine", favorisant sa diffusion, pourrait "s'expliquer par une recombinaison avec d'autres coronavirus, plutôt que par une expérience de gain de fonction", estiment les experts.
Cette conclusion prend une résonance particulière quand on sait qu'une telle expérience était envisagée dans une demande de financement de 2018 associant des laboratoires américains à l'Institut de virologie de Wuhan. Bien que ce projet n'ait pas été retenu par l'agence américaine Darpa, "on ignore si le projet a été poursuivi par d'autres moyens", note Le Monde.
L'enquête révèle également les obstacles politiques qui ont entravé la recherche de la vérité. "Nous avons souffert d'une politisation du sujet", déplore Jean-Claude Manuguerra, évoquant un "travail difficile". Cette politisation se manifeste notamment par l'attitude de la Chine, qui persiste à promouvoir des hypothèses non étayées.
Le SAGO rejette ainsi fermement "la piste d'une contamination par des produits congelés importés", faute d'éléments de preuve. C'est pourtant l'hypothèse avancée par un rapport officiel chinois publié en avril, qui prétendait avoir clos le débat. "Ce n'est pas l'opinion du SAGO", répliquent sèchement les experts selon Le Monde.
Cette "mise en cause sans fard du scénario dédouanant la Chine" a d'ailleurs provoqué des remous au sein même du groupe d'experts. Quatre membres du SAGO ont demandé tardivement à ne pas figurer parmi les auteurs du rapport. "Leur nationalité – il s'agit notamment d'un Chinois, un Russe et un Cambodgien – donne un fort indice" sur les motivations de ce retrait, observe Le Monde.
L'incapacité à résoudre cette énigme tient en grande partie au refus chinois de partager des informations cruciales. Le rapport cite des données qui "pourraient être précieuses" : 500 séquences génétiques de virus prélevées sur les premiers patients chinois, des informations sur les animaux vendus sur les marchés de Wuhan, des données sur les recherches des laboratoires de virologie et sur la santé de leurs personnels.
Un enjeu moral et scientifique
"Nous continuons d'appeler la Chine et tout autre pays disposant d'informations sur les origines du Covid-19 à les partager ouvertement, afin de protéger le monde contre de futures pandémies", lance Tedros Adhanom Ghebreyesus. Mais comme le note Le Monde, "si ces données existent, il est douteux que Pékin soit prêt à les partager".
Même les services de renseignement occidentaux, pourtant prompts à accuser la Chine, n'ont fourni "aucun des éléments factuels censés corroborer leurs évaluations" au groupe d'experts, révèle l'enquête du quotidien français.
Malgré ces obstacles, Jean-Claude Manuguerra refuse de baisser les bras : "Je ne perds pas espoir. Il faut du temps et de la chance pour déterminer l'origine des pandémies. Mais c'est un devoir moral de comprendre ce qui s'est passé, vis-à-vis des gens morts du Covid-19."
Cette quête de vérité dépasse le simple enjeu scientifique. Comprendre l'origine exacte du SARS-CoV-2 est essentiel pour prévenir de futures pandémies et adapter les mesures de biosécurité. Mais cinq ans après l'émergence du virus, cette investigation illustre aussi les limites de la coopération internationale face aux enjeux de souveraineté et de réputation des États.
Sur les réseaux sociaux, chaque camp continue de "puiser dans le rapport ce qui conforte ses positions", observe Le Monde. Une polarisation qui risque de perpétuer ce mystère sanitaire, privant l'humanité des leçons essentielles à tirer de cette tragédie planétaire.
QUAND L'INDIVIDUALISME ATTEINT SES LIMITES
La défaite cuisante d'Inter Miami en Coupe du monde des clubs révèle les dérives d'un football américain et d'une FIFA prêts à tout pour vendre du rêve, quitte à sacrifier la méritocratie sportive
(SenePlus) - La gifle était magistrale. Menés 4-0 à la mi-temps face au Paris Saint-Germain, les joueurs d'Inter Miami venaient de subir ce que leur entraîneur Javier Mascherano a qualifié de "massacre", selon The Athletic. Pour Lionel Messi, la perspective de connaître la plus lourde défaite de sa carrière se précisait dangereusement, lui qui n'avait perdu par plus de quatre buts qu'à deux reprises : lors du 8-2 infligé par le Bayern Munich à Barcelone en 2020, et le 6-1 subi face à la Bolivie avec l'Argentine en 2009.
Cette débâcle en Coupe du monde des clubs illustre brutalement les limites d'une stratégie marketing qui a transformé Messi en produit d'appel au détriment de la construction d'une véritable équipe. Car derrière l'humiliation sportive se cache une histoire plus large : celle des dérives d'un football américain et d'une FIFA obsédés par les stars individuelles.
L'entrée d'Inter Miami dans cette compétition relevait déjà de la manipulation. Lors du dernier match de saison régulière 2024 de Miami, le président de la FIFA Gianni Infantino s'était "inséré dans les célébrations" de la victoire du Supporters' Shield, rapporte The Athletic. Dans une démarche "hautement inhabituelle", Infantino avait pris le micro après un match de championnat domestique - "que la FIFA n'organise ni ne promeut" - pour annoncer que Miami obtenait une place en Coupe du monde des clubs.
Cette qualification récompensait le meilleur bilan de saison régulière, pas les vainqueurs des play-offs de MLS Cup, "largement considérés comme les champions américains". Pour The Athletic, "de l'extérieur, il semblait qu'Infantino était déterminé à trouver un moyen de faire entrer Messi, le joueur le plus célèbre aux États-Unis, même si cela signifiait passer outre la façon dont le pays juge habituellement son équipe la plus performante de la saison."
L'obsession d'Infantino pour les têtes d'affiche s'est confirmée quand il a suggéré dans une interview que des discussions étaient en cours pour faire venir Cristiano Ronaldo dans le tournoi. Un transfert qui ne s'est jamais matérialisé.
Cette stratégie révèle les difficultés de la FIFA à donner de la crédibilité à sa nouvelle compétition. Infantino espérait "des milliards de dollars de la part des diffuseurs, mais a finalement eu besoin d'un renflouement d'un milliard de dollars de DAZN financé par l'Arabie saoudite, ce qui restait très en deçà de ses ambitions initiales", révèle The Athletic.
Les sponsors sont arrivés tardivement, "plusieurs étaient d'humbles ajouts aux accords FIFA existants pour la Coupe du monde de l'année prochaine". D'autres, via des entités saoudiennes et qataries, semblaient être "des extensions de relations plus étroites développées avec la FIFA" en tant qu'hôtes des Coupes du monde masculines de 2022 et 2034.
Même la billetterie témoignait de cette difficulté à susciter l'intérêt. Pour le match d'ouverture contre Al Ahly, la FIFA vendait initialement "les billets les moins chers à 349 dollars", un prix qui a "chuté de centaines de dollars" à l'approche du match. Les étudiants locaux du Miami-Dade College se sont même vu proposer "cinq billets pour 20 dollars dans la semaine du match pour remplir le stade".
L'illusion de la star system
Malgré tout, la stratégie Messi a partiellement fonctionné sur le plan commercial. "Les matchs d'Inter Miami ont dépassé les 60 000 spectateurs lors de trois de leurs quatre rencontres", note The Athletic. Sur le terrain aussi, Messi a justifié sa présence avec un coup-franc décisif contre Porto qui a fait basculer le sort de son groupe.
Mais les limites de l'individualisme ont vite rattrapé la réalité. Selon les classements Opta Sport basés sur les résultats pondérés, "Inter Miami est la 151e meilleure équipe du football mondial, une place en dessous de Wrexham, cinq places derrière Preston North End et juste au-dessus de Charlton Athletic". Observer Miami dans ses périodes les plus difficiles contre Al Ahly et Palmeiras révélait "une équipe qui a investi presque toutes ses dépenses dans à peine une poignée de joueurs, et cela se voit dans leurs insuffisances".
Face à cette approche, le PSG offre un contraste saisissant. Pendant plus d'une décennie, le président Nasser Al-Khelaifi était "obsédé par les vedettes, présumant qu'elles offraient un raccourci vers le succès. Il les a toutes signées : David Beckham, Zlatan Ibrahimovic, Messi, Neymar, Kylian Mbappe et bien d'autres." Ce n'est qu'après leur départ qu'une équipe a pris forme sous Luis Enrique, "une équipe de joueurs qui se battent les uns pour les autres".
Interrogé par The Athletic sur cette évolution, l'entraîneur parisien a conclu : "C'est spécial (notre esprit collectif). Chaque équipe veut jouer de manière collective. Ce n'est pas un sport individuel. Le plus important est d'être une équipe avec et sans ballon. C'est notre idée."
Cette philosophie a permis au PSG de "massacrer" Inter Miami, révélant que "même les super-pouvoirs de Messi ont leurs limites, parce que le football est un sport d'équipe, composé de 11 joueurs", conclut The Athletic.
Alors que le football cherche à grandir aux États-Unis, cette approche marketing peut sembler payante à court terme. Mais les questions de fond demeurent : "Ces fans reviendront-ils voir Miami après le départ de Messi ? Y a-t-il un joueur qui pourrait même à moitié reproduire l'attrait que Messi laissera derrière lui ?" Des interrogations qui dépassent largement le cas d'Inter Miami et questionnent l'avenir d'un football américain en quête d'identité.
PAR Nioxor Tine
À QUELLE AUNE ÉVALUER LA TRANSFORMATION SYSTÉMIQUE ?
Pastef semble compter sur les mêmes béquilles que les précédents : hyper-présidentialisme tronqué par le déplacement du centre de gravité de l’Exécutif vers la Primature, vassalisation du Parlement et judiciarisation du débat politique
Partout, dans le monde, on observe, de plus en plus, la prolifération de forces politiques, qui ne vivent et ne s’épanouissent que dans la discorde nationale, les tensions régionales (et internationales), la promotion d’antivaleurs et la diffusion d’infox ou fake-news.
L’essor de la "criminalité politique"
Un de leurs représentants attitrés est le bouffon de la Maison Blanche, malheureusement réélu en novembre 2024, connu pour son caractère fantasque, une calamité pire qu’un éléphant avec sa trompe, dans un magasin de porcelaine.
L’autre fléau planétaire, caractéristique de cette nouvelle race de politiciens, se trouve actuellement être le premier ministre israélien, corrompu notoire, porteur d’une idéologie génocidaire, criminel politique en cavale et massacreur d’enfants devant l’Eternel, qui vient de fouler aux pieds les règles élémentaires du droit international, en agressant la République d’Iran.
Ces forces maléfiques sont aussi à l’œuvre sur notre continent et dans notre sous-région, où elles sponsorisent des mercenaires terroristes, dans le but évident d’empêcher l’émancipation économique, sociale et politique de nos Nations et ce, d’autant que leur fameux modèle démocratique, qu’ils cherchent à nous imposer, se confond plus que jamais avec haine, exclusion, agression et …génocide.
Nécessité d’edifier l’armée politique de la transformation
L’avènement du pouvoir pastéfien intervient donc, dans un contexte international des plus sinistres, où la vieille Europe et ses mentors d’outre-Atlantique semblent vouloir réhabiliter des idéologies aux relents ségrégationnistes voire fascistes, contre les migrants et les minorités ou dans des conflits en Ukraine, au Sahel ou à Gaza.
C’est pourtant sur cette lugubre vague que semblent vouloir surfer certains opposants sénégalais, inféodés aux puissances occidentales, héritiers des tueurs d’enfants, des délinquants à col blanc, qui s’exercent à faire preuve de malfaisance contre les aspirations populaires, en sabordant toutes les entreprises de redressement entreprises par les nouvelles autorités.
Face à ses contradicteurs, dont le jeu favori consiste à prendre systématiquement le contrepied de toutes leurs initiatives, le nouveau régime pastéfien semble compter - non sur la mobilisation populaire ou la force organisée des masses -, mais sur les mêmes béquilles dont ont usé les précédents pouvoirs.
Il s’agit, notamment de l’hyper-présidentialisme tronqué par le déplacement du centre de gravité de l’Exécutif vers la Primature, de la vassalisation du Parlement, par le maintien du même mode de scrutin inique et de la judiciarisation du débat politique, au lieu de s’atteler à l’édification de l’armée politique de la transformation systémique.
Limités de la démarche technocratique
Il est tout à fait paradoxal, que le nouveau régime, qui a accédé au pouvoir, en faisant preuve de défiance vis-à-vis de l’ordre néocolonial établi, en vigueur dans nos pays depuis plus de six décennies, cherche à se maintenir au pouvoir, sans fondamentalement remettre en cause la même armature institutionnelle, héritée des précédents régimes. En effet, la Constitution wadienne de 2001, d’essence monarchique, truffée de dispositions liberticides, reste toujours en vigueur, malgré quelques retouches cosmétiques, lors du référendum du 20 mars 2016 organisé par Macky Sall.
En lieu et place d’une nouvelle Constitution de rupture, censée acter la fin de l’ancien système politique hérité de la colonisation, nous n’avons, pour le moment, eu droit, lors du récent dialogue politique, qu’à des réaménagements du système électoral, laissant de côté les questions institutionnelles et celles portant sur les droits et libertés.
La gestion gouvernementale continue de miser sur l’approche technocratique avec une perpétuation du modèle des unités de mise en œuvre (delivery units), déjà utilisé par le pouvoir de Macky Sall et dont l’inventeur n’est autre que Tony Blair.
Sans rejeter le bébé avec l’eau du bain, dans la mesure où tout n’est pas mauvais dans ce concept des delivery units, force est de constater, que son soubassement est électoraliste, car conçu, au départ, pour matérialiser des engagements électoraux.
Il s’agit d’une approche technocratique, mettant le focus sur l'expertise et l'efficience dans la mise en œuvre des politiques.
Le point faible de ces mécanismes et outils managériaux, est leur déficit de légitimité, leur caractère élitiste et le fait qu’ils ne prennent pas suffisamment en compte nos réalités socio-économiques et culturelles. Il ne s’agit, au fond, que de gadgets électoraux dans le cadre d’une démocratie représentative, qui a fini de montrer ses limites, en permettant l’accession au pouvoir des forces les plus obscures et rétrogrades de la planète.
Nécessité d’un contrôle populaire permanent
Il est vrai que la démocratie représentative sert surtout à perpétuer le pouvoir des classes possédantes, en permettant aux masses populaires de participer, un tant soit peu à la vie publique, sans remettre en cause le système d’exploitation capitaliste. Néanmoins, elle peut servir de levier pour une transformation sociale progressiste au profit du peuple tout entier.
Mais tout le monde constate la désaffection dont souffre le modèle démocratique de type occidental avec une hausse vertigineuse des taux d’abstention, les possibilités de manipulation électorale par la désinformation et une utilisation malveillante des réseaux sociaux. On ne peut occulter la part belle faite aux forces d’argent avec leurs lobbies et groupes de pression au détriment des couches populaires désarmées et invisibilisées.
Tout cela aboutit à un divorce flagrant entre électeurs et élus, entre élites et masses populaires, induisant un problème de représentativité, d’essor du populisme, voire de confrontations violentes entre groupes sociaux (exemple de l’assaut du Capitole).
Dans la plupart des pays africains, l’appareil d’Etat est, jusque-là, pris en otage par des fondés de pouvoir du Capital international. La seule manière d’inverser la tendance est de miser sur l’implication accrue des citoyens dans les processus décisionnels, par le biais de la démocratie participative.
Il s’agit de promouvoir des dynamiques participatives, dont la finalité sera d’aboutir à une co-construction des politiques et à une reddition des comptes pouvant induire des sanctions (destitution, poursuites pénales) et même la révocation d’élus, y compris un impeachment présidentiel.
Transformation systémique et démocratie participative
En réalité, un régime désireux de se mettre au service des masses populaires n’a pas d’autre alternative que de promouvoir la démocratie participative qui, en même temps qu’elle facilite la redevabilité, atténue les effets pervers de l’approche élitiste / technocratique.
Les récentes bisbilles observées au Parlement, entre membres du Pastef, qui en constituent pourtant l’écrasante majorité, sont là pour illustrer les insuffisances de la démocratie parlementaire qui conduit très souvent à une déconnexion entre élus et électeurs et à la primauté accordée aux intérêts égoïstes sur ceux collectifs. Les premiers mois de mise en œuvre du processus de transformation montrent, à suffisance, la complexité des problèmes, auxquels nos Etats sont confrontés et la nécessité, au-delà des cadres institutionnels traditionnels, d’en arriver à un diagnostic partagé des défis devant déboucher sur une prise de conscience collective.
C’est pour cette raison, que les Assises nationales du Sénégal (ANS), préconisaient la consolidation / institutionnalisation de la démocratie participative, dont elles constituaient un exemple emblématique, du fait de leur caractère ouvert et inclusif. Elles pointaient également du doigt la nécessité de rendre effective la participation citoyenne dans la gestion des affaires publiques.
Elles recommandaient le renforcement du contrôle citoyen et de la redevabilité par la systématisation des budgets participatifs au niveau des collectivités locales et le suivi-évaluation des politiques publiques par les citoyens. L'objectif est de passer d'une démocratie purement représentative à une forme où le citoyen est au cœur du processus de gestion des politiques publiques.
Elles prônaient également la planification participative, la transparence ainsi que la garantie du droit d’accès à l’information, la promotion d’une nouvelle citoyenneté et d’une éthique du bien commun.
Pas de progrès social sans respect des droits et libertés !
La nouvelle République de l’antisystème appelée à se substituer à celle de l’Etat néocolonial prédateur et autoritaire ne saurait prospérer sans le respect scrupuleux des droits et libertés de chaque citoyen, comme indiqué dans la Charte de gouvernance démocratique des Assises Nationales. Les droits, dont il est question, englobent, non seulement les droits civils et politiques, mais aussi ceux économiques, sociaux et culturels. Il faut saluer les avancées concernant l’institution d’un Juge des Libertés ainsi que la transformation du Conseil en Cour constitutionnelle.
Néanmoins, il faut aller plus loin, en éradiquant aussi bien les dispositions liberticides c’est-à-dire les lois ou pratiques administratives entravant l'exercice des libertés (articles 80, 254, arrêté Ousmane Ngom…) que les séquelles de l’idéologie « carcérale » au sein de larges pans de la Magistrature et des forces de défense et de sécurité.
Le contentieux persistant entre le nouveau régime Pastef et le quatrième pouvoir fait tâche, au vu des ambitions de libération humaine que porte le camp patriotique, qui se doit de réguler la liberté de la presse dans le respect d'une pluralité médiatique.
Le pouvoir Pastef, doit intensifier ses efforts pour le respect des droits économiques et sociaux, comme les droits à l’éducation, à la santé et à la protection sociale, y compris pour les couches vulnérables (enfants, femmes, handicapés …etc.).
Enfin, une refondation institutionnelle est incontournable pour mettre fin à l’hyper-présidentialisme et en arriver à un équilibre ainsi qu'à une véritable séparation des pouvoirs.
Malgré les actes forts posés par le duo Diomaye – Sonko dans le sens de la transformation systémique, une cacophonie règne dans l’arène politique sénégalaise. Des opposants, dont certains ont écrit, en complicité avec le président Macky Sall, les plus sombres pages de l’histoire politique de notre pays, veulent se métamorphoser en moralistes pour donner des leçons de démocratie et de bonne gouvernance.
Face à cette contre-offensive des forces rétrogrades, adeptes de la régression sociale, le camp patriotique se laisse souvent divertir par des épiphénomènes, au lieu de se concentrer sur l’essentiel, à savoir la refondation institutionnelle, condition sine qua non de la réussite de la transformation systémique, dans le cadre d’une nouvelle République à inventer !
À la veille du démarrage du baccalauréat général 2025, le directeur de l’Office du Baccalauréat, M. Cheikh Ahmadou Ahmadou Bamba Gueye, dévoile les chiffres clés de l’examen et les grandes innovations mises en place depuis sa prise de fonction en janvier
À la veille du démarrage du baccalauréat général 2025, le directeur de l’Office du Baccalauréat, M. Cheikh Ahmadou Ahmadou Bamba Gueye, était l’invité de la matinale Salam Sénégal. Il a profité de cette tribune pour dévoiler les chiffres clés de l’examen cette année et les grandes innovations mises en place depuis sa prise de fonction en janvier dernier.
Pour cette session 2025, 166 402 candidats sont inscrits à travers le territoire national. Ces derniers sont répartis en 18 séries, regroupées en quatre grandes familles : Les séries tertiaires (STEG), notamment orientées vers la comptabilité, les séries scientifiques (S1, S1A, S2A, etc.), les séries littéraires (L1, L1A, L2, etc.), les séries techniques (T1, T2). Les examens vont se dérouler dans 387 centres principaux et 92 centres secondaires avec 506 jury.
Fait marquant : les filles sont majoritaires, représentant 59,08 % des candidats, a souligné le directeur de l’Office.
Sous l’impulsion de M. Gueye, l’Office du Bac s’engage résolument dans la transformation numérique de ses services. Parmi les avancées majeures, on note : La digitalisation de la signature des diplômes : grâce à un accord avec l’Université, les diplômes sont désormais générés avec la signature électronique du recteur, évitant les délais liés aux allers-retours entre le rectorat et l’Office. Des délais raccourcis : il est désormais possible d’obtenir un diplôme en deux jours, en cas d’urgence. Des procédures simplifiées : demandes de duplicata, relevés de notes ou authentifications peuvent désormais être effectuées en ligne.
L’innovation touche également le processus d’enrôlement des élèves. Cette année, 1 318 établissements ont reçu des clés USB permettant aux chargés d’examen d’enregistrer les informations des candidats, ensuite intégrées dans la base de données de l’Office du Bac.
Un projet avec l’ANSD est également en cours pour créer une plateforme web facilitant l’enrôlement direct des candidats dans les établissements, simplifiant encore davantage la gestion des inscriptions.
Avec ces réformes, l’Office du Bac entend améliorer l’expérience des candidats et moderniser durablement le système d’organisation des examens au Sénégal.
MABOUBA DIAGNE PLAIDE POUR UNE ACTION MONDIALE CONTRE LA FAIM
Pour la première fois, le Sénégal a pris la tête d’une session de la Conférence de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
Pour la première fois, le Sénégal a pris la tête d’une session de la Conférence de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). C’est le ministre sénégalais de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne, qui a été élu président de cette 44e session, tenue à Rome, coïncidant avec les 80 ans de l’ONU et de la FAO.
Lors de l’ouverture officielle, Dr Diagne a transmis les salutations du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye aux délégations présentes.
Il a appelé à une mobilisation mondiale contre la faim, la malnutrition et le changement climatique, en lançant un message fort : « We can do it together, let’s do it together! »
Le thème principal de cette session « Promouvoir l’innovation au service de la sécurité alimentaire » a été au centre de son discours. Le ministre a souligné l’importance de la science, de la technologie et de la coopération pour créer des systèmes agricoles plus solides, durables et équitables, notamment face aux défis du climat, des conflits et des inégalités.
Dr Mabouba Diagne a également mis en avant les réformes engagées par le Sénégal à travers sa « Vision 2050 », notamment la reconnaissance des métiers agricoles, l’inclusion des femmes et des jeunes, et la valorisation de l’investissement rural. Il a salué les efforts de l’Afrique dans le cadre de la Déclaration de Kampala, ainsi que les progrès de pays comme la Chine, l’Inde ou le Brésil.
Mais il a aussi tiré la sonnette d’alarme : selon la FAO, plus de 295 millions de personnes dans 53 pays souffrent d’insécurité alimentaire aiguë. À cinq ans de l’échéance des Objectifs de Développement Durable (ODD), il a exhorté la communauté internationale à accélérer les efforts pour un monde sans faim.
Par cette présidence, le Sénégal se positionne comme un acteur de premier plan dans la lutte mondiale pour une souveraineté alimentaire équitable et durable.
L’ACADEMIE DE DAKAR REUSSIT UN TEST GRANDEUR NATURE
Il a osé, il l’a fait et il l’a réussi. L’Inspecteur d’Académie de Dakar, Cheikh Faye, avait demandé aux autorités éducatives de tester la nouvelle gestion de l’examen du Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE) dans son académie cette année.
Conformément aux orientations du Conseil interministériel qui préconise la gestion du CFEE dans les centres à partir de 2026, l’Inspecteur d’Académie de Dakar, Cheikh Faye, s’est porté volontaire pour tester le dispositif dès cette année dans sa circonscription.
Une expérience qui a porté ses fruits au grand bonheur de la communauté éducative, des autorités et des parents d’élèves. En trois jours, les épreuves ont été corrigées dans les centres d’examen et publiées, avec un taux de réussite de 80,23 %.
Il a osé, il l’a fait et il l’a réussi. L’Inspecteur d’Académie de Dakar, Cheikh Faye, avait demandé aux autorités éducatives de tester la nouvelle gestion de l’examen du Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE) dans son académie cette année. La proposition accordée, l’inspecteur d’académie partage l’information avec ses collaborateurs et les engage dans un défi. Les enseignants, les chefs de bureau des examens et concours, et les 4 Inspecteurs de l’Éducation et de la Formation (IEF) s’engagent avec détermination pour relever le défi. Ainsi, du lundi 23 au mercredi 25 juin, toutes les copies des candidats ont été corrigées et les résultats publiés.
Papa Baba Diassé, directeur des Examens et Concours au ministère de l’Éducation nationale, a salué le courage de l’Inspecteur d’Académie pour sa rigueur, mais aussi l’engagement et la détermination des enseignants pour ce pari gagné. « Cette phase pilote fait suite à l’expérimentation réussie du CFEE blanc dans les centres des inspections de l’éducation et de la formation de Grand Dakar et des Parcelles Assainies, menée à travers la plateforme de gestion des examens ANADOLE. Et les résultats ont donné entière satisfaction », renseigne Papa Diassé.
Ainsi, l’Inspection d’Académie de Dakar a donné le top départ de l’application, dès l’année prochaine, de la nouvelle gestion du CFEE dans les centres d’examen. Désormais, les résultats du CFEE pourront être disponibles dans un délai de 3 jours, au lieu d’un mois ou plus.
Cette année, l’Académie de Dakar a fait un bond de plus de 9 points au CFEE. Le taux de réussite est passé de 71,10 % l’année dernière à 80,23 % cette année. Sur les 19 608 candidats, 19 447 ont composé, dont 10 343 filles, et 61 ne se sont pas présentés.
Cependant, ces résultats laissent apparaître quelques disparités. À l’IEF des Almadies par exemple, le taux de réussite dépasse celui de l’académie (84,56 % contre 80,23 %). Elle est suivie par les IEF de Grand Dakar et de Dakar Plateau, avec respectivement 79,83 % et 79,45 %. L’IEF des Parcelles Assainies arrive en 4ᵉ position au niveau académique avec 77,77 % d’admis.
Ce qu’il faut souligner aussi, c’est que dans toutes les IEF, sauf celle des Almadies, le taux de réussite est plus élevé chez les filles.