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11 juin 2025
OKAPI OIL GROUP DÉMENT TOUT LIEN AVEC UNE AFFAIRE SÉNÉGALAISE
Face à une enquête de la CENTIF impliquant une société portant un nom similaire au Sénégal, le groupe suisse OKAPI OIL GROUP a publié un communiqué pour clarifier la situation et se désolidariser formellement d'Okapi Sénégal Suarl
(SenePlus) - Dans un communiqué parvenu à SenePlus ce dimanche 4 mai 2025, OKAPI OIL GROUP/OKAPI ENERGY GROUP tient à prendre ses distances avec une société homonyme impliquée dans une enquête au Sénégal. Cette mise au point intervient après des informations parues dans la presse concernant une investigation de la CENTIF (Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières) visant une entreprise dénommée Okapi Sénégal Suarl.
"Il n'existe aucun lien juridique, commercial ou opérationnel entre cette entreprise et OKAPI OIL GROUP/OKAPI ENERGY GROUP ni ses directeurs, actionnaires et employés," affirme clairement le groupe dans son texte.
Basée en Suisse, la société OKAPI OIL GROUP se présente comme "un acteur reconnu dans le secteur de l'énergie depuis plus de 9 ans en Afrique subsaharienne". Ses activités sont diversifiées et comprennent le négoce de produits pétroliers, la gestion logistique de la chaîne d'approvisionnement, la distribution de carburants, gaz, lubrifiants et bitume, ainsi que des services de conseil stratégique pour les marchés africains.
Le groupe tient à souligner qu'il "opère avec rigueur, conformité et transparence, en partenariat avec des acteurs majeurs du secteur, dans le respect des réglementations internationales et locales."
Mohamed J. Ndao, fondateur et directeur général d'Okapi Energy Group/Okapi Oil Group, déplore cette confusion qui "nuit à la clarté de notre image et peut semer le doute parmi nos partenaires, clients et autorités." Il appelle chacun "à faire preuve de discernement et à vérifier l'identité des entreprises concernées avant de relayer ou interpréter les faits."
Pour toute information officielle, le groupe invite à consulter son site internet www.okapi-oil.com ou à contacter directement ses équipes.
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SURVIVANCE DE L'ESCLAVAGE DANS LES SOCIÉTÉS ARABES
Dans son roman Symbil et le Décret royal, l’ex-Première Dame du Tchad, Fatimé R. Habré, lève un coin de voile sur la survivance de Noirs esclavagisés dans des sociétés arabes où ils sont discriminés et invisibilisés, parfois interdits de pièces d’identité
La traite transatlantique menée par les Européens, qui ont déporté des Africains vers les Amériques dans le cadre du commerce triangulaire, est bien connue et largement enseignée. En revanche, la traite des Noirs opérée par les Arabes - hier comme aujourd’hui - reste très peu abordée, voire passée sous silence, malgré sa persistance. En effet, dans plusieurs sociétés arabes, des Noirs sont encore victimes de formes d’esclavagisme.
Dans son roman Symbil et le Décret royal, l’ancienne Première Dame du Tchad, Fatimé Raymonne Habré, lève un coin de voile sur la survivance d’un phénomène indigne et inhumain. Invitée récemment à une rencontre littéraire à l’Institut français de Dakar, l’autrice a affirmé que des pays comme le Maroc, la Tunisie, la Libye ou encore l’Arabie Saoudite, parmi d’autres, non seulement ont pratiqué l’esclavage des Noirs, mais s’emploient aujourd’hui encore à invisibiliser, dans leurs sociétés, les descendants de ces anciens esclaves.
L’autrice de Symbil et le Décret royal n’a pas manqué de rappeler les cas récents d’esclavage signalés en Libye ces dernières années. Ce qui la choque profondément, c’est le silence - voire l’indifférence - des Africains, en particulier de leurs dirigeants, face à la survivance de l’esclavage, du racisme et des multiples formes de discrimination qui persistent dans les sociétés arabes.
Pour mémoire, Symbil et le Décret royal de Fatimé Raymonne Habré a reçu le Prix Ken Bugul du livre féminin lors de sa première édition. Dans ce roman, l’auteure nous ouvre les portes du harem, entre fantasmes collectifs et réalités vécues.
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LE SÉNÉGAL A-T-IL RENONCÉ À SON RANG ?
Yoro Dia dresse un constat alarmant de la diplomatie sénégalaise. Le politologue regrette l'abandon progressif de l'héritage diplomatique senghorien et appelle à un retour aux fondamentaux qui ont fait du pays une voix respectée à l'internationale
Dans un entretien accordé à Pape Alioune Sarr lors de l'émission "BL Podcast", Dr Yoro Dia, ancien ministre et docteur en sciences politiques, a livré une analyse lucide de la diplomatie sénégalaise et de son évolution à travers les différentes présidences.
"Le Sénégal est un pays de très grande diplomatie. C'est une réalité devenue possible grâce à notre premier président", affirme d'emblée Yoro Dia. Selon lui, Léopold Sédar Senghor a su comprendre que la géographie unique du Sénégal - pays situé à la "porte de l'Afrique", face aux Amériques et à quelques heures de l'Europe - imposait naturellement une politique d'ouverture. Le principe senghorien "d'enracinement et d'ouverture" a ainsi fondé une diplomatie qui a donné au Sénégal un rayonnement international inversement proportionnel à son poids économique.
Cette tradition diplomatique s'oppose frontalement au "souverainisme" prôné par certains dirigeants actuels. Pour Dr Dia, cette posture est anachronique pour un pays comme le Sénégal qui a accédé à sa souveraineté internationale en avril 1960. Contrairement aux pays enclavés comme le Mali, le Burkina ou le Niger, le Sénégal est naturellement tourné vers l'extérieur : "On discute avec tout le monde. On peut être amis, on peut être alliés, mais on n'est jamais alignés. Le Sénégal n'a jamais été dans des histoires de camp, de bloc."
L'expert rappelle que le Sénégal représente une "exception" précieuse en Afrique et dans le monde. Pays majoritairement musulman ayant eu un président catholique pendant vingt ans, démocratie stable dans une région troublée, le Sénégal a toujours eu pour "destinée manifeste" de battre en brèche les thèses culturalistes affirmant l'incompatibilité entre islam et démocratie, ou entre Afrique et multipartisme.
La diplomatie sénégalaise a connu différentes phases. Si Senghor l'a fondée sur la culture et le dialogue, Abdou Diouf l'a davantage militarisée avec des interventions en Gambie et en Guinée-Bissau. Sous Macky Sall, la diplomatie s'est orientée vers le développement économique et la démocratisation des pays voisins, transformant progressivement "le premier cercle de feu" frontalier en "un cercle de paix en attendant d'en faire un cercle de prospérité".
Yoro Dia regrette cependant que le Sénégal ait aujourd'hui "disparu des radars" diplomatiques africains et mondiaux. "Quand on renonce à ses principes, quand on renonce à ses valeurs, quand on renonce à sa destinée historique, on devient un pays banal", déplore-t-il. Le Sénégal devrait, selon lui, retrouver son rôle historique de médiateur et de défenseur des valeurs démocratiques en Afrique, plutôt que de s'aligner sur les régimes autoritaires voisins.
"La force du Sénégal dans le monde, c'est de dire que nous sommes africains et démocrates, nous sommes musulmans et ouverts", insiste le politologue, appelant à une diplomatie fondée sur la "clarté morale" et la défense des valeurs sénégalaises, au-delà des fluctuations de l'opinion publique.
Dans un monde marqué par la montée des "entrepreneurs identitaires", le journaliste de formation voit le Sénégal comme "une chance pour le monde", un modèle démontrant qu'un pays peut être à la fois musulman, démocratique et stable. Une vision que les dirigeants actuels devraient, selon lui, réaffirmer avec force sur la scène internationale.
Les belles feuilles de notre littérature par Amadou Elimane Kane
LES VEILLEURS DE SANGOMAR DE FATOU DIOME OU LA DÉFENSE ASSUMÉE D’UN IMAGINAIRE ANCRÉ DANS LA CULTURE ET L’HISTOIRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Par la voix de Coumba, l’auteure affirme son appartenance, tout en signifiant sa connaissance profonde du monde, car l’altérité de la culture sérère est un regard porté sur la condition humaine
Notre patrimoine littéraire est un espace dense de créativité et de beauté. La littérature est un art qui trouve sa place dans une époque, un contexte historique, un espace culturel, tout en révélant des vérités cachées de la réalité. La littérature est une alchimie entre esthétique et idées. C’est par la littérature que nous construisons notre récit qui s’inscrit dans la mémoire. Ainsi, la littérature africaine existe par sa singularité, son histoire et sa narration particulière. Les belles feuilles de notre littérature ont pour vocation de nous donner rendez-vous avec les créateurs du verbe et de leurs œuvres qui entrent en fusion avec nos talents et nos intelligences.
Le genre du roman est protéiforme et il conjugue des usages esthétiques qui peuvent rendre singulier le décor d’une œuvre d'imagination constituée par un récit en prose d'une certaine longueur, dont l'intérêt est dans la narration d'aventures, l'étude de mœurs ou de caractères, l'analyse de sentiments ou de passions, la représentation du réel ou de diverses données objectives et subjectives.
La production de Fatou Diome est un véritable mouvement de création qui s’inscrit dans cette dimension stylistique, représentant un imaginaire personnel et dense tout en s’inspirant du réel et des substances particulières qui constituent les sociétés humaines.
L’intrigue du roman Les veilleurs de Sangomar commence après la période du naufrage du Joola survenu dans l’Atlantique entre Dakar et Ziguinchor en septembre 2002.
Coumba, le personnage phare du roman, est terrassée par le chagrin de la perte de son mari, Bouba, un amour éperdu dont elle refuse le deuil, tant le vide est un trou béant qui ne se referme pas. Avec sa petite fille, elle se réfugie sur son île natale Niodior dans la maison de sa belle-mère. Et même si la tradition le veut, la peine de Coumba ne trouve aucun réconfort auprès de ses mères. Pour elle, seule les murmures du delta et de l’Atlantique peuvent la ramener à la vie.
La pointe de Sangomar est une flèche fragile du delta du Saloum, menacée par l’érosion maritime. Inhabitée, elle est aussi le symbole du village des ombres, là où la parole et l’esprit des ancêtres se réveillent la nuit pour parler aux vivants. Sangomar incarne le Dieu de la mer qui donne et qui reprend, à la fois de manière belle et de cruelle façon.
Le veuvage de Coumba, qui s’étend sur quatre mois et dix jours selon la tradition musulmane, est une épreuve de force. L’entourage de Coumba ne comprend pas son mutisme et son refus de la disparition. Coumba choisit de ne plus parler, ne plus s’alimenter, comme pour faire taire les langues de l’île où chacun s’occupe de l’histoire de l’autre.
En réalité, Coumba retrouve son amour impérissable au royaume des ombres, la seule manière pour elle de revoir Bouba. Elle déniche un carnet confident pour écrire sa solitude et son passage dans le monde des morts car rien ne compte plus que cela, retrouver le visage et les mots de Bouba, et de ceux qui l’ont entraîné dans la torture des vagues, pour comprendre ce qui s’est passé.
À travers ce récit, très fantomatique et romanesque, Fatou Diome convoque le caractère allégorique de la culture sérère et animiste. Au passage, elle égratigne toutes les idées reçues et s’emploie à reformer l’histoire pré-coloniale en s’appuyant sur une incarnation culturelle qui fait renaître les totems essentiels à une identité faite d’un credo inaliénable. À travers ce prisme, elle dénonce aussi tous les actes dévastateurs de la colonisation.
Par la voix de Coumba, l’auteure affirme son appartenance, tout en signifiant sa connaissance profonde du monde, car l’altérité de la culture sérère est un regard porté sur la condition humaine, à travers un paysage, des perceptions sensibles et un langage rare.
La langue de Fatou Diome est particulièrement vive, à la limite du transformisme, et elle chemine avec une expression imagée très solide. Chaque chapitre est construit sur une anaphore qui donne au récit un rythme insolite et des sonorités fabriquées par une langue plurielle.
Habilement construite, la structure du livre tient de la persévérance poétique de Fatou Diome qui se transforme en prose poétique, tout en gardant contact avec le réel. L’auteure s’accapare de la voix de Coumba tout en la dépassant et tout en restant lucide face aux injustices, notamment l’indifférence générale aux drames africains.
La mélancolie de Coumba est au centre de l’intrigue mais celle-ci est transcendée par l’écriture. Cela devient une double confrontation stylistique, celle du personnage et celle de l’auteure. Il y a aussi dans ce formalisme esthétique des emprunts aux procédés cinématographiques qui laissent à voir des images sublimes, découpées dans une variation de lumières métaphoriques.
Le lexique est aussi très attaché aux tableaux majestueux de l’Afrique, en particulier ceux de l’environnement du Saloum où les descriptions sont particulièrement riches et recomposées dans un langage d’une grande précision.
Ainsi Les veilleurs de Sangomar est une ode à l’amour, à son caractère immortel quand la mort survient, un récit intense où l’on ressent les émotions de Coumba comme autant de vérités culturelles et de beauté que seule l’écriture et le dialogue avec l’au-delà parviennent à guérir. Fatou Diome fait partie assurément des écrivaines majeures contemporaines de la littérature africaine, avec sous sa plume une poétique universelle qui touche aux racines de notre imaginaire.
Amadou Elimane Kane est écrivain, poète.
Les veilleurs de Sangomar, Fatour Diome, Éditions Albin Michel, 2019.
OMAR VICTOR DIOP, L'ART EN MOUVEMENT ENTRE DAKAR ET PARIS
Le photographe sénégalais franchit une nouvelle frontière artistique en créant sa première sculpture baptisée "Touki". Ce terme évoquant le voyage et l'exil, témoigne de son propre parcours d'artiste migrant et de sa réflexion sur "le droit à la mobilité"
(SenePlus) - Le photographe sénégalais Omar Victor Diop, désormais installé à Paris, poursuit son exploration artistique en se lançant dans la sculpture avec la prestigieuse maison Bernardaud. Cette nouvelle création, baptisée "Touki", marque un tournant dans le parcours de cet artiste aux multiples facettes.
"Ce terme sénégalais signifie voyager, cela peut même évoquer l'exil. Je l'ai choisi en hommage à ceux qui, souvent par la contrainte, sont obligés de partir sans être toujours bien accueillis", explique l'artiste dans un entretien accordé aux Échos Week-End. Ce choix fait écho à sa propre trajectoire, lui qui a quitté le Sénégal pour s'installer en France en décembre 2022. "Touki est ma façon poétique de parler du droit à la mobilité", ajoute-t-il.
Cette collaboration avec Bernardaud représente pour Omar Victor Diop la réalisation d'une ambition ancienne : "La rencontre avec Bernardaud m'a permis de réaliser un vieux rêve d'enfant : fabriquer un objet". Sa sculpture s'inspire de "l'imagerie des représentations totémiques nigérianes et égyptiaques des pharaons de la XXVe dynastie (VIIIe-VIIe siècles av. J.-C.)".
Le photographe partage désormais sa vie entre la France et le Sénégal, développant un attachement particulier pour son pays d'adoption : "Si Dakar est ma mère, la France est en train de devenir mon amour", confie-t-il. Installé dans le IXe arrondissement parisien, "au pied de la butte Montmartre, tout près de la Goutte d'or", il apprécie particulièrement ce quartier qu'il qualifie de "petit Dakar" avec ses tailleurs sénégalais qui lui rappellent ceux de son pays natal.
La couleur indigo occupe une place prépondérante dans les créations du photographe. "J'aime beaucoup l'indigo, une des teintes principales des tenues des élégantes dakaroises", précise-t-il, évoquant le bazin, ce tissu "teint selon la technique du 'tie and dye', souvent avec de l'indigo". Cette teinte est chargée de souvenirs personnels : "L'indigo naturel conserve une odeur proche de celle de l'encre. Un souvenir des boubous de ma mère et des caftans de mon père."
Le photographe entretient également un lien particulier avec le Japon, où il a récemment exposé dans le cadre du festival Kyotographie. Sa passion pour les couleurs et les matières s'y épanouit : "La première fois que je suis allé au Japon, j'en ai ramené une valise pleine de coupons d'indigo". Les camélias japonais ornent aujourd'hui son balcon parisien, témoignant de son attachement à la nature, lui qui confiait enfant vouloir devenir jardinier.
"Il n'y a pas de silence dans ma vie. Qu'elle provienne de mon téléphone, ou qu'elle me trotte dans la tête, je vis de musique", avoue Omar Victor Diop, se décrivant comme "agnostique en la matière". Admirateur de Ravel, il confie apprécier le compositeur "aussi bien pour l'œuvre que pour son rapport à la création", une approche qu'il partage : "La création est pleine de doutes et peut être douloureuse par moments."
La sculpture "Touki" d'Omar Victor Diop fait partie d'une édition limitée de têtes en porcelaine réalisées dans les ateliers de Bernardaud à Limoges. L'artiste expose actuellement au festival Kyotographie jusqu'au 12 mai, au Völklinger Hütte Museum à Sarrebruck avec "The True size of Africa" jusqu'au 17 août 2025, et au Musée de l'homme à Paris avec "Wax" jusqu'au 7 septembre.
LA LOCATION DE POULES, NOUVEAU PHÉNOMÈNE FACE À LA CRISE DES ŒUFS AUX ÉTATS-UNIS
La location de poules pondeuses représente un investissement conséquent, pouvant atteindre 1 000 dollars pour six mois. Un montant qui témoigne de l'ampleur de la crise du marché des œufs sur le marché américain
(SenePlus) - Face à une situation inédite sur le marché américain des œufs, marquée par une flambée des prix et des mesures de rationnement dans les supermarchés, une solution alternative gagne en popularité : la location de poules pondeuses. Ce phénomène témoigne de l'ingéniosité des consommateurs confrontés à des difficultés d'approvisionnement.
Yong-mi Kim, résidente de La Crescenta près de Los Angeles, fait partie de ces Américains qui ont choisi cette option inhabituelle. Choquée par la flambée des prix des œufs et leur rationnement dans les supermarchés américains, Yong-mi Kim a décidé de louer des poules pondeuses pour assurer son approvisionnement, rapporte l'AFP.
Cette solution intermédiaire lui permet d'expérimenter l'élevage sans s'engager immédiatement dans l'achat définitif des animaux. "Je veux vraiment essayer pour voir si ça me plaît", confie-t-elle en recevant ses deux gallinacés et le matériel nécessaire à leur élevage.
Ces locations peuvent atteindre des sommes considérables, jusqu'à 1 000 dollars pour six mois. Un investissement significatif qui reflète la gravité de la situation sur le marché des œufs et la valeur accordée à une source d'approvisionnement fiable et autonome.
Ce phénomène s'inscrit dans un mouvement plus vaste d'adaptation des consommateurs face aux tensions d'approvisionnement. "Certaines personnes de mon entourage ont des poules chez eux, mais cela leur demande" davantage d'investissement et d'engagement, laisse entendre Yong-mi Kim.
La location de poules présente ainsi plusieurs avantages : elle permet d'avoir accès à des œufs frais sans les contraintes habituelles liées à la propriété des animaux, tout en offrant la possibilité de tester cette expérience avant un éventuel achat définitif.
Cette évolution des pratiques de consommation témoigne d'une adaptabilité remarquable des Américains face aux défis économiques actuels. Elle reflète également une tendance plus profonde vers la recherche d'alternatives aux circuits de distribution traditionnels, notamment en période de crise.
QUAND TRUMP SE RÊVE EN PAPE
En plein deuil pontifical, le président américain publie sur son réseau Truth Social une image le représentant habillé en pape, provoquant un tollé dans la communauté catholique et au Vatican
(SenePlus) - Un nouveau scandale politique éclate autour du président américain Donald Trump, qui a partagé vendredi soir sur son réseau Truth Social une image générée par intelligence artificielle le représentant habillé en pape. Cette publication intervient en pleine période de deuil officiel suite au décès du pape François le 21 avril, et à quelques jours seulement de l'ouverture du conclave qui élira son successeur.
L'image, partagée vendredi soir sur le réseau Truth Social de Trump puis repostée par la Maison Blanche sur son compte X officiel, montre comme le décrit Associated Press, le président américain vêtu d'une soutane blanche et coiffé d'une mitre (chapeau d'évêque). Cette publication a soulevé de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux et au Vatican, qui observe actuellement une période de neuf jours de deuil officiel suite au décès du pape François le 21 avril.
Cette période est particulièrement solennelle pour les catholiques, pour qui le pape représente "le vicaire du Christ sur Terre". Cette solennité est d'autant plus marquée en Italie, où la papauté est tenue en haute estime, même par les Italiens non pratiquants.
Les réactions n'ont pas tardé à fuser des deux côtés de l'Atlantique. En Italie, l'ancien Premier ministre de gauche Matteo Renzi a qualifié l'image de "honteuse", déclarant sur X : "Cette image offense les croyants, insulte les institutions et montre que le leader du monde de droite aime faire le clown. Pendant ce temps, l'économie américaine risque la récession et le dollar perd de sa valeur. Les souverainistes font des dégâts, partout."
Aux États-Unis, la Conférence catholique de l'État de New York, qui représente les évêques de l'État, a accusé Trump de moquerie : "Il n'y a rien d'intelligent ou de drôle dans cette image, Monsieur le président. Nous venons d'enterrer notre bien-aimé pape François et les cardinaux sont sur le point d'entrer dans un conclave solennel pour élire un nouveau successeur de Saint Pierre. Ne vous moquez pas de nous."
Le journal italien de gauche La Repubblica a également mis en avant cette image sur sa page d'accueil samedi, l'accompagnant d'un commentaire accusant Trump de "mégalomanie pathologique".
Face à ces critiques, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a défendu le président en déclarant : "Le président Trump s'est rendu en Italie pour présenter ses respects au pape François et assister à ses funérailles, et il a été un fervent défenseur des catholiques et de la liberté religieuse."
Jack Posobiec, un influenceur d'extrême droite et allié de Trump qui a récemment participé à un événement de prière catholique en mars dans la résidence de Trump en Floride, a également défendu le président. "Je suis catholique. Nous faisons tous des blagues sur la prochaine élection du pape depuis une semaine. Ça s'appelle avoir le sens de l'humour", a-t-il écrit sur X.
Cette polémique survient après que Trump a plaisanté la semaine dernière sur son intérêt pour le poste vacant. "J'aimerais être pape. Ce serait mon premier choix", avait déclaré aux journalistes le président, marié trois fois et non catholique.
Le sénateur Lindsey Graham, proche allié de Trump, a renchéri : "J'étais ravi d'apprendre que le président Trump est ouvert à l'idée d'être le prochain pape. Ce serait vraiment un candidat inattendu, mais je demanderais au conclave papal et aux fidèles catholiques de garder l'esprit ouvert sur cette possibilité !" a écrit Graham sur X. "La première combinaison pape-président américain a de nombreux avantages. Surveillons la fumée blanche.... Trump MMXXVIII !"
Le vice-président JD Vance, qui est catholique et a été l'un des derniers responsables étrangers à rencontrer François avant sa mort, a également plaisanté sur la possibilité que le secrétaire d'État Marco Rubio devienne pape, suggérant que Rubio pourrait ajouter ce titre à la longue liste de fonctions qu'il occupe déjà, notamment conseiller à la sécurité nationale et archiviste par intérim.
Au-delà de ces plaisanteries, Trump a également fait la promotion du cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York. "Je n'ai pas de préférence. Je dois dire que nous avons un cardinal qui se trouve être d'un endroit appelé New York qui est très bon. Nous verrons ce qui se passe", a-t-il déclaré.
Dolan, 75 ans, est l'un des 10 cardinaux américains qui voteront au conclave, mais le soutien de Trump pourrait lui avoir coûté des appuis. La raison pour laquelle les conclaves se tiennent dans le secret, avec les cardinaux isolés pendant toute la durée, est d'empêcher les puissances séculières extérieures d'influencer leur choix, comme cela s'est produit dans les siècles passés.
Il existe un vieux dicton à propos de ceux qui font campagne pour le poste de pape ou qui sont promus de manière excessive, surtout par des personnes extérieures : Si vous "entrez dans un conclave en tant que pape, vous en sortez en tant que cardinal".
Bien que Trump ait assisté aux funérailles de François, lui et Vance se sont heurtés aux évêques américains en général et à François en particulier concernant la position intransigeante de l'administration sur l'immigration et ses efforts pour expulser massivement les migrants. Juste avant d'être hospitalisé en février pour une pneumonie, François avait fermement condamné les plans d'expulsion massive de l'administration et la justification théologique qu'en avait donnée Vance.
Durant ses 12 années de pontificat, François a tenté de remodeler la hiérarchie catholique américaine à son image, promouvant des pasteurs qui privilégiaient la justice sociale et les questions migratoires plutôt que les guerriers culturels qui étaient davantage favorisés par ses prédécesseurs plus doctrinaires, Saint Jean-Paul II et Benoît XVI. Un nouveau pape plus conservateur pourrait inverser cette tendance.
Trump a nommé comme ambassadeur auprès du Saint-Siège Brian Burch, dont le site Catholicvote.org couvre intensivement les jours précédant le conclave au Vatican. Ce site a été l'un des principaux diffuseurs dans les médias anglophones d'un rapport, catégoriquement et officiellement démenti par le Vatican, selon lequel le cardinal Pietro Parolin aurait eu un problème de santé la semaine dernière qui aurait nécessité une attention médicale.
Parolin était le secrétaire d'État sous François et est considéré comme l'un des principaux prétendants à la papauté. Il est également le principal architecte de la politique chinoise du Vatican et de son accord controversé de 2018 avec Pékin sur les nominations d'évêques - un accord qui a été vivement critiqué par la première administration Trump.
VÉLINGARA, DEUX MORTS ET 25 BLESSÉS LORS D’UNE SORTIE PÉDAGOGIQUE
Un grave accident s’est produit samedi matin sur la RN6, impliquant un minicar transportant des élèves du CEM de Saré Coly Sall et un camion.
Un grave accident de la route s’est produit ce samedi matin sur la RN6, à hauteur du village de Saré Thialy, dans le département de Vélingara. Le bilan provisoire fait état de deux morts sur le coup et de 25 blessés graves.
Selon les premières informations recueillies, le drame s’est produit lorsqu’un minicar transportant des élèves du CEM de Saré Coly Sall est entré en collision avec un camion. Les élèves, accompagnés de leurs encadreurs, se rendaient à Vélingara dans le cadre d’une sortie pédagogique.
Le minicar, immatriculé AA 287 KJ, aurait été percuté de plein fouet par un camion, immatriculé AA 504 FK. L’impact a été d’une extrême violence, entraînant la mort immédiate de deux personnes et faisant plusieurs blessés graves parmi les passagers.
Les secours se sont rapidement rendus sur les lieux pour évacuer les blessés vers les structures sanitaires les plus proches. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de l’accident.
DOUZE ENTREPRISES DE PRESSE PRIVÉES BÉNÉFICIENT D’UNE SUBVENTION DE 384 MILLIONS
Dans le cadre d’un programme piloté par l’ADEPME, ces groupes de presse ont reçu un appui financier destiné à leur redressement et à leur structuration. Le dispositif, cofinancé à 75 % par l’État, vise à renforcer la viabilité des médias.
Douze entreprises de presse privées ont obtenu, samedi, une subvention de 384 millions de francs CFA dans le cadre du programme de restructuration financière des entreprises de presse initié par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, et mise en œuvre par l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME), a constaté l’APS.
”Ce programme [le programme de restructuration financière des entreprises de presse] est un modèle qu’on a conçu avec l’ensemble des parties prenantes, qui va être sous forme de subventions à hauteur de 75% qui sont pris en charge par l’ADEPME et 25% par les entreprises elles-mêmes. Donc, il y a un engagement des entreprises et cette subvention se fait sur la base d’un remboursement’’, a déclaré la directrice de l’ADEPME, Marie Rose Faye.
Elle s’exprimait lors de la cérémonie de lancement du premier lot de financement des entreprises de presse par le gouvernement.
Selon elle, ce ‘’programme majeur ‘’va accompagner les entreprises de presse à se relever, mais surtout à se structurer, à être viables et être les modèles que le Sénégal attend dans ce qui est la liberté de la presse, mais aussi la transmission d’informations justes et véridiques’’.
Le directeur de la communication, Habibou Dia a invité les patrons de presse à gérer ces fonds dans la plus grande transparence.
‘’Lorsque les Sénégalais, par l’effort qu’ils font, contribuent à travers leurs deniers au budget de l’Etat, qui est réorienté et ventilé vers un secteur vital pour la démocratie, consacré par la liberté de la presse, il est essentiel que nous, comme les patrons de presse, puissions autant que possible avoir une gestion aussi rigoureuse que possible de ces deniers’’, a-t-il lancé.
Prenant la parole au nom du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal, la directrice générale de 3M Universel -7TV, Maïmouna Ndour Faye, a salué l’initiative de l’ADEPME d’accompagner les médias.
‘’Nous sommes des chefs d’entreprise. Nous sommes des gens responsables. Ce sont des hommes et des femmes qui ont fait de longues études, qui nous ont fait confiance, qui ont décidé de lier leur parcours à notre parcours. Et nous avons la responsabilité aujourd’hui de réfléchir à la façon, aux voies et moyens de pérenniser les activités de ces entreprises de presse. C’est pour cela que cette initiative de l’ADEPME est la bienvenue, et je souhaite que toutes les autres entreprises de presse puissent en bénéficier’’, a-t-elle.
Voici la liste des 12 entreprises de presse bénéficiaires plus le Groupe Africome
Groupe Médias du sud, RACECO, GROUPE XENOX, Groupe E media, Groupe D Media, Groupe Sud Communications, Almadies Media, 3M Universel -7TV, Groupe Leral, Pessafrik, Lamp Fall TV, Origines SA
L’ASCVD ENREGISTRE SON TROISIÈME REVERS DEVANT PETRO LUANDA
Dominée 76-67 par le champion en titre angolais, l’Association sportive de la ville de Dakar compromet ses chances de qualification aux phases finales de la BAL.
L’Association sportive de la ville de Dakar (ASCVD) a essuyé un troisième revers (67-76) devant Petro Luanda à la Conférence Sahara, amenuisant ses chances de qualification aux phases finales de la Basketball Africa League (BAL).
Battu au match aller par l’ASCVD, Petro Luanda devait prendre sa revanche et garder ses chances de qualification au tournoi final.
Le tenant du titre de la BAL n’a pas tremblé devant le nombreux public sénégalais, dont le Premier ministre Ousmane Sonko, le président de l’Assemblée nationale El Hadj Malick Ndiaye, des membres du gouvernement, entre autres.
A la fin du premier quart temps, ils mènaient par 7 points d’écart, 25-18.
Dans le deuxième mi-temps, la machine angolaise déroulait, profitant des errements tactiques des Sénégalais et des précipitations .
Les champions d’Angola creusaient l’ecart de 15 points, à la mi-temps 47-32.
Dans le troisième quart temps, le représentant sénégalais va élever un peu le jeu en grignotant des points. L’écart passe de 15 à 11 points, 63-54, à la fin de l’avant dernier quart temps.
Poussés par le nombreux public, les dakarois reviennent en début de quatrième quart temps à cinq points, 68-63 à 5 mn de la fin de la rencontre.
Mais le pivot égyptien Patrick Garder permemit à son équipe de maintenir l’avance avec des tirs primés.
Avec cette troisième victoire, la deuxième d’affilée, le tenant du titre est sur la bonne voie pour la qualification aux Finals 8. Petro Luanda prend sa revanche, en battant l’ASCVD, 76-67.
Dimanche, les angolais rencontrent les Cap verdiens de Kriol Star dans le derby lusophone.
Ils avaient dominé les champions du Cap Vert lors de la première journée.
L’Union sportive monastirienne de Tunisie a pris, samedi, une sérieuse option pour la qualification aux Finals 8, grâce à son succès (91-83) devant Kriol Star un peu plutôt dans la journée.
Dimanche, les champions de l’édition 2022, avec trois victoires et deux défaites doivent battre l’ASCVD pour se qualifier.
De son coté, le champion du Sénégal doit gagner pour espérer une place parmi les meilleurs troisième.
La Conférence Sahara de la BAL se déroule au Dakar Arena jusqu’à dimanche. Les deux premières équipes se qualifient directement pour les ”Finals 8”, prévues du 6 au 14 juin, à Pretoria (Afrique du Sud).