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9 juin 2025
L’ASSEMBLEE NATIONALE LIVRE LES 5 EX-MINISTRES
Il s’agit de l’actuel député-maire de Louga Moustapha Diop, de Salimata Diop, deux parlementaires dont l’immunité a été levée et de Mansour Faye, Aissatou Sophie Gladima et Ismaïla Madior Fall, ex Garde des Sceaux, ministre de la Justice sous Macky Sall
L’Assemblée nationale a adopté hier, jeudi 8 mai, les cinq projets de résolution portant sur la mise en accusation devant la Haute Cour de justice des anciens ministres Moustapha Diop, Amadou Mansour Faye, Salimata Diop, Aïssatou Sophie Gladima pour comparaître sur la gestion des fonds Covid-19 et Ismaila Madior Fall pour corruption. Ce vote, à l’unanimité, ouvre la voie au démarrage du travail de la Commission d’instruction qui commencera dès les prochains jours les auditions des cinq ministres incriminés qui pourront se faire assister par des avocats de leur choix.
Le sort des cinq anciens ministres sous Macky Sall qui composent la première liste d’anciens dignitaires traduits devant la Haute cour de justice est désormais entre les mains de la commission d’instruction de cette juridiction d’exception. Il s’agit entre autres de l’actuel député-maire de Louga Moustapha Diop de sa collègue députée, Salimata Diop, deux parlementaires dont l’immunité a été levée dans un premier temps et de Mansour Faye, Aissatou Sophie Gladima et Ismaïla Madior Fall, ex Garde des Sceaux, ministre de la Justice sous Macky Sall. En effet, convoqués en session plénière hier, jeudi 8 mai, les députés ont adopté les conclusions des projets de résolution de leur mise en accusation devant la Haute Cour de justice.
Soumis au vote, les cinq projets de résolution portant sur la mise en accusation devant la Haute Cour de justice des anciens ministres Moustapha Diop, Amadou Mansour Faye, Salimata Diop, Aïssatou Sophie Gladima pour comparaître sur la gestion des fonds Covid-19 et Ismaila Madior Fall pour corruption, ont été adoptés à l’unanimité. Ce vote balise la voie à l’ouverture de la procédure judiciaire devant cette haute juridiction. La prochaine étape consistera à la transmission par le président de l’Assemblée au procureur général, du dossier pour notification à la Haute Cour de justice en vue de la convocation de la Commission d’instruction qui commencera dès les prochains jours les auditions des cinq ministres incriminés. Ceux-ci pourront se faire assister par des avocats de leur choix.
LE CAS ISMAILA MADIOR FALL ET LES « 250 MILLIONS DE FRANCS CFA » DE COMMISSION
Ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall dont la résolution de mise en accusation devant la Haute cour de justice a été adoptée hier, jeudi 8 mai, par l’Assemblée nationale, répondra des faits de corruption devant les membres de cette juridiction d’exception chargée de juger le président, le Premier ministre et les membres du gouvernement. En effet, dans le rapport de présentation de la résolution de la mise en accusation, la Commission des Lois revenant sur les faits reprochés à l’ex Garde des Sceaux souligne que Ismaïla Madior Fall aurait demandé 250 millions de francs CFA au promoteur Cheikh Guèye en contrepartie d’un protocole d’accord pour la construction d’un Centre de surveillance de bracelets électroniques sur le site attribué au ministère de la Justice pour la construction du tribunal de Pikine-Guédiawaye. En effet, citant l’ancien Directeur de la Construction du ministère de la Justice Mohamed Anas El Bachir Wane, la Commission des Lois renseigne que ce dernier, entendu sur procès-verbal, a expliqué que lorsqu’il a pris fonction en mars 2022, il a saisi par correspondance le Directeur des Domaines et le Chef du Bureau des Domaines d’un état des lieux de l’assiette foncière d’une superficie de 02 h 85 a 14 ca, attribuée au ministère de la Justice, mais sans réponse.
Poursuivant, toujours d’après la Commission des Lois, Wane a expliqué qu’après la construction du Tribunal de Pikine-Guédiawaye sur une étendue de 8327 m2, l’ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux Ismaila Madior Fall, lui aurait demandé de sécuriser le reste de l’assiette foncière en lui trouvant un promoteur immobilier capable de lui réaliser des projets d’utilité publique sur la partie inoccupée de la surface attribuée au Palais de Justice de Pikine-Guediawaye. Poursuivant, le rapport de la commission des Lois souligne que l’ex Dage a affirmé que le Ministre avait privilégié, pour le règlement des prestations offertes par le promoteur, le mécanisme de la dation en paiement. Et sur cette base qu’il a présenté au Ministre le nommé Cheikh Guèye en le conduisant à son bureau, où ils ont tenu une réunion tripartite à l’issue de laquelle ils ont conclu les deux accords suivants dont la construction d’un centre d’accueil pour enfants à Liberté 6. La superficie de 373 m² devrait abriter le bâtiment dont les coûts étaient estimés à 375 000 000 FCFA. En guise de paiement, le promoteur allait recevoir en dation un terrain d’une superficie de 1000 m² situé dans la même zone. L’autre accord avait trait à l’édification d’un centre de surveillance électronique pour une valeur de 576 460 571 FCFA et, en contrepartie, une superficie de 9 430 m² faisant partie du TF 01/GW a été allouée au promoteur à titre de paiement. Entendu à son tour, Cheikh Guèye a révélé avoir exigé l’établissement du bail à son nom, car le Ministre Ismaila Madior Fall lui avait personnellement réclamé la somme de 250.000.000 de FCFA contre attribution des marchés. Pour lequel montant, il a remis sans désemparer, un acompte de Cinquante millions (50.000.000) F CFA en espèces à Ismaila Madior Fall dans son bureau, en présence de son Directeur des Constructions Mohamed Anas El Bachir Wane. Entendu sur cette révélation, le Directeur des Constructions a confirmé les déclarations du promoteur Cheikh Guèye, en reconnaissant qu’il y a eu des discussions entre ce dernier et Ismaila Madior Fall, relativement à un montant que devait débourser le premier nommé pour la signature du contrat de construction du Centre de Surveillance de Bracelets Electroniques.
Partant de ces faits, la Commission des Lois de conclure qu’en usant de la dation en paiement comme mode principal de rémunération du promoteur Cheikh Guèye, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a non seulement délesté le patrimoine foncier du Ministère en violation du décret n 2020-1281 du 08 juin 2020 portant affectation de l’assiette foncière. Mais aussi, il a en outre violé l’article 24 du Code des Obligations de l’Administration qui définit les principes fondamentaux de l’efficacité de la commande publique, le tout sans préjudice des fautes pénales par lui commises. Dans sa résolution de mise en accusation, la commission des lois a donc estimé que ces actes pourraient revêtir de qualifications pénales : « détournement et escroquerie sur deniers publics, blanchiment de capitaux, prise illégale d’intérêts, faux et usage de faux, corruption, association de malfaiteurs, punis par les articles 238, 239, 135 à 162 du Code pénal, la loi 2024- 08 du 14 février 2024 sur le blanchiment, ainsi que par le Code de procédure pénale.
SOPHIE GLADIMA ET LES 193 070 000 FCFA ENFUIS DANS LA CONSTRUCTION DE L’UNITE DE TRAITEMENT GRAVIMETRIQUE DE KEDOUGOU
Tout comme pour l’ancien ministre du Développement communautaire, Mansour Faye, la commission des lois de l’Assemblée nationale a également exposé les faits qui sont reprochés à son ancienne collègue dans le gouvernement, Sophie Gladima à l’époque ministre des Mines. Dans le projet de résolution portant sa mise en accusation devant la Haute Cour de Justice de justice, la Commission des lois explique que l’enquête confiée à la DIC pour donner suite au rapport de la Cour des Comptes concernant les fonds Covid-19 a révélé plusieurs irrégularités. En effet, selon la Commission des lois, il ressort du rapport que l’ancien Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement (DAGE), Alassane Diallo, a versé, sur instruction de la ministre Aïssatou Sophie Gladima, la somme de 73 200 000 FCFA à la Société Commerciale du Groupe ISSA (SCGI) pour les travaux de construction de l’unité de traitement gravimétrique de Kédougou. Or, au moment du paiement, les travaux n’avaient pas débuté, ce qui constitue un paiement avant la réalisation des services, en violation de l’article 89 du Règlement général de la Comptabilité publique (RGCP).
Poursuivant, le rapport du projet de résolution de mise en accusation devant la Haute Cour de Justice de justice de l’ancienne ministre des Mines, Sophie Gladima, adopté à l’unanimité par les députés souligne que l’enquête a établi que le marché avait été attribué à la SCGI, qui avait acquis du matériel pour un montant de 119 870 000 FCFA en attendant la disponibilité du site pour la construction de l’ouvrage, dont le coût était de 73 200 000 FCFA. L’ancien DAGE, Alassane Diallo, a reconnu que la procédure de paiement, validée par la ministre, avait été effectuée en violation de la réglementation qui exige le paiement après service fait. Auditionné, Ibrahima Issa, représentant de la SCGI, a reconnu avoir encaissé de « bonne foi » les 73 200 000 FCFA sans que le service ait été rendu, tout en se disant disposé à rembourser cette somme. Poursuivant, le document de la Commission des lois renseigne également que Ibrahima Issa a produit un procès-verbal de constat d’huissier daté du 14 avril 2023, attestant de la présence du matériel destiné à la construction du centre, entreposé à son domicile et au siège de sa société à Dakar.
L’enquête a par ailleurs révélé une transaction informelle concernant le paiement du matériel (80 000 000 FCFA). Au lieu d’un virement international, les fonds ont été remis à un opérateur de transfert des Allées Papa Guèye Fall, qui a ensuite fait remettre une somme équivalente en Chine au fournisseur. Les enquêteurs ont noté que les déclarations d’Ibrahima Issa, selon lesquelles il attendait en vain la mise à disposition du site par la ministre, ne tiennent pas compte du fait qu’il a accepté de recevoir ultérieurement 73 000 000 FCFA pour la finalisation d’un projet qui n’avait pas encore commencé », ajoute encore le rapport de la Commission des Lois qui dit conclure que « les faits ci-dessus révélés laissent apparaître des indices et présomptions graves et concordants d’association de malfaiteurs, de détournements de deniers publics, d’escroquerie portant sur les deniers publics, de blanchiment de capitaux et de complicité de ces chefs contre Aissatou Sophie Gladima, ancien ministre des Mines et de la Géologie pour un préjudice évalué provisoirement à la somme de 193 070 000 FCFA ».
MOUSTAPHA DIOP ET LA PISTE D’UN MECANICIEN RECRUTE COMME CHAUFFEUR DEVENU AIDE COMPTABLE DU MINISTERE
Lors de cette plénière, la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains est également revenue sur les accusations retenues contre l’ancien ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries. Citant le rapport définitif de la Cour des Comptes sur la gestion du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19 (Fonds Force COVID-19) et l’enquête menée par la Division des Investigations Criminelles suite à la publication de ce rapport, la Commission des Lois a indiqué que ces investigations avaient révélé des pratiques douteuses du ministre Moustapha Diop dans la gestion du montant de 2 500 000 000 FCFA reçu par son ministère pour l’acquisition de masques. En effet, selon le rapport de la Commission des Lois, ce montant avait été initialement versé sur le compte de dépôt n° 422048 intitulé « Fonds d’appui à la promotion des Petites et Moyennes Entreprises » à la Trésorerie générale, puis transféré sur un compte ouvert à la Bank Of Africa (BOA) par le ministère en violation de l’article 11 alinéa 2 de l’arrêté n° 21136 du 21 novembre 2017 relatif aux conditions d’ouverture, de fonctionnement et de clôture des comptes de dépôt. Mieux, ajoute encore le rapport de la Commission des lois, « le ministre Moustapha Diop avait aussi nommé un gestionnaire dudit compte, portant le même nom, comme seul ordonnateur des paiements et des décaissements ».
Poursuivant, le document renseigne que ce dernier aurait reconnu avoir retiré l’intégralité des fonds par divers chèques émis à l’ordre de Mouhamadou Bamba Amar pour le paiement en espèces des fournisseurs, en violation de l’article 104 du décret n° 2020-978 du 23 avril 2020 portant Règlement général sur la Comptabilité publique, qui exige un paiement par chèque ou virement. Loin de s’en tenir-là, le rapport de la commission des lois renseigne que l’enquête a mis en lumière que Mouhamadou Bamba Amar, présenté comme aide comptable au ministère, était en réalité un mécanicien recruté comme chauffeur. Et ce dernier, interrogé, a confirmé avoir effectué, sur instruction du ministre Moustapha Diop, plusieurs retraits de chèques à la BOA pour des montants variant entre 50 000 000 et 100 000 000 FCFA, jusqu’à atteindre la somme totale de 2 500 000 000 FCFA. La commission des Lois souligne aussi que l’analyse des pièces justificatives relatives à la distribution des masques a révélé un écart considérable entre le nombre de masques déclarés achetés (6 250 000) et ceux réellement attribués aux structures bénéficiaires (3 922 500), soit une différence de 2 327 500 masques.
A cela s’ajoute encore toujours d’après le rapport de la commission des Lois, des témoignages accablant l’ancien ministre de certains fournisseurs dont celui de Dame Mariata Bassé qui a déclaré avoir obtenu de Moustapha Diop un marché de 50 000 masques d’une valeur de 20 000 000 FCFA et avoir été payée en espèces par le ministre lui-même. Ibrahima Macodou Fall, Directeur général de la société COMASET qui a reconnu avoir exécuté une commande de 250 000 masques pour un montant de 100 000 000 FCFA, intégralement reçu en espèces des mains de Moustapha Diop. Tous ces faits révélés, conclus le rapport de la commission des lois, « laissent apparaître des indices et présomptions graves et concordants d’association de malfaiteurs, de concussion, de corruption, de prise illégale d’intérêts, de faux et usage de faux en écritures privées de commerce ou de banque, de détournement de deniers publics, d’escroquerie portant sur des deniers publics, de blanchiment de capitaux et complicité de ces chefs, contre Moustapha Diop, ancien Ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries »
SALIMATA DIOP ET LE DEFAUT DE JUSTIFICATIFS DES 36.147.500 F CFA
La Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains est également revenue sur les faits reprochés à l’ancienne ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants, Salimata Diop. Dans le projet de résolution de la mise en accusation adopté à la majorité des voix, la Commission des Lois souligne que le rapport de la Cour des Comptes sur la gestion des 150.000.000 F CFA reçus par ce ministère dirigé à l’époque par Salimata Diop pour faire face au Covid-19, renseigne que les justificatifs de dépenses d’un montant de 36.147.500 F CFA supposées avoir été réalisées étaient les mêmes que ceux qui avaient été produits pour les opérations de la caisse « Aides et secours ». Poursuivant, la Commission des Lois souligne également que le rapport de la Cour des comptes précisait, en outre, que des aides et secours avaient été versés à des personnes ayant les mêmes prénoms et noms de famille avec des numéros de carte nationale d’identité similaires et parfois les mêmes adresses pour des montants différents évalués au total à la somme de 52.223.300 F CFA.
Loin de s’en tenir-là, la Commission des lois a également indiqué qu’entendu par les éléments enquêteurs, le DAGE a soutenu que certains de ces supposés bénéficiaires étaient, en réalité, des fournisseurs mais aussi qu’une partie de ce montant avait servi au paiement de ces derniers et qu’une autre s’élevant à la somme de 22.367.300 F CFA avait été distribuée à titre d’appui financier au profit des agents du Ministère sur décision de l’Autorité» alors que ces dépenses étaient initialement prévues pour la prise en charge des opérations de retrait des enfants de la rue. Par ailleurs, toujours dans ce rapport de mise en accusation, la Commission des lois a également expliqué que la Cour des Comptes, relativement à la gestion de ces fonds, avait relevé l’utilisation non justifié d’un montant de 4.828.700 F CFA mais aussi de l’incapacité du DAGE à produire des pièces justificatives des dépenses effectuées par le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants pour ce montant de 52.233.300 F CFA.
Partant de tous cela, la Commission des lois a appelé à la mise en accusation devant la Haute Cour de Justice de Salimata Diop, ancien ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants, conformément à l’article 101 de la Constitution, 17 et suivants de la loi n° 2002-10 du 22 février 2002 portant loi organique sur la Haute Cour de Justice, modifiée. En effet, renseigne-t-elle, ces faits sont punis par les articles 238, 239, 152, 153, 45, 46, 135, 136 du Code pénal, 140 du Code de Procédure pénale et la loi 2024-08 du 14 février 2024 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, abrogeant et remplaçant la loi n° 2018-03 du 23 février 2018 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
LE CIO ET LE COJOJ SUR LE MEME RYTHME
Nouvellement portée à la tête Comité International Olympique (CIO) Kirsty Coventry s’est enquière de l’état d’avancement de la préparation et des travaux pour les Jeux olympiques de la Jeunesse « Dakar 2026 ».
Nouvellement portée à la tête Comité International Olympique (CIO) Kirsty Coventry s’est enquière de l’état d’avancement de la préparation et des travaux pour les Jeux olympiques de la Jeunesse « Dakar 2026 ».
Mamadou Diagna Ndiaye et le comité d'Organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026 ont profité de cette visite, tenue en marge de la septième réunion de la commission de coordination des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026 pour faire hier, jeudi 8 mai, le point devant la presse.
Nouvellement portée à la tête du CIO, la présidente Kirsty Conventry a exprimé sa satisfaction sur l’état d’avancement des travaux menés en direction des prochains Jeux olympiques de la Jeunesse 2026 « Dakar 2026 ».
En visite sur les différents chantiers, la patronne du comité olympique a profité du point de presse conjoint que la délégation du Cio a tenu ce jeudi 8 mai, avec le comité d’organisation des JOJ « Dakar 2026 » pour dire son « enthousiasme » sur le rythme de travail qui est en train d’être effectué sur les sites.
JE FERAI TOUT CE QUI EST POSSIBLE POUR LES JOJ SOIENT UNE EXPERIENCE MERVEILLEUSE
L’ancienne championne olympique de natation, Kirsty Coventry, présidente du Cio, a ainsi promis d’œuvrer pour une belle réussite de l’évènement sportif à Dakar.
L’ancienne championne olympique de natation a ainsi promis d’œuvrer pour une belle réussite de l’évènement sportif à Dakar. «Je ferai tout ce qui est possible pour les JOJ soient une expérience merveilleuse. Nous avons les parties prenantes, les athlètes, surtout la jeune génération qui peut constituer une grande valeur ajoutée", a indiqué Coventry avant son installation prévue le 20 juin 2025.
Tout en se magnifiant du choix de la nouvelle patronne du Comité olympique de consacrer sa première sortie non officielle à Dakar, Mamadou Diagna Ndiaye a pour sa part saisi l’occasion pour souligner la cohésion d’ensemble et l’accord entre le comité d’organisation des JOJ et les partenaires du CIO sur les questions essentielles. « Ce qui est significatif, c'est que sur les questions essentielles, je crois que nous sommes tous d'accord. Le fait que ce soit la présidente en charge du CIO de s'occuper de Dakar est un bon signal pour nous. Je pense que ce qu'il faut retenir simplement, c’est la cohésion ensemble que nous avons eue. Et le fait également qu'il faut magnifier est que sa première sortie non encore officielle, puisqu'elle n'est pas encore installée dans ses fonctions, soit Dakar», se félicite-t-il.
Faisant l’économie de la septième réunion de la commission de coordination des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026 tenue les 7 et 8 mai, Ibrahima Wade coordonnateur général des JOJ a fait un compte rendu exhaustif sur les différents aspects liés à l’organisation. « Nous avons passé en revue tous les aspects liés à la livraison des jeux, la fonction d'hébergement, la fonction de transport, la fonction de restauration, les fonctions liées à la sécurité, le système d'accréditation, tout cela a été révisé. Et ce qui est au sorti, c'est la belle collaboration qu'il y a entre le comité international et le comité d'organisation, et aussi l'ensemble des administrations qui accompagnent la livraison des Jeux. Nous avons essentiellement parlé de la technologie ». Dans cet élan, il est revenu sur des actions majeures qui sont en train d’être menées. Sur ce, il a relevé le programme «Learning Academy » qui a été lancé ce mercredi et qui va impliquer la jeunesse.
« La technologie et l'énergie sont des aspects extrêmement importants dans la livraison des jeux. Nous avons également passé en revue l'aspect important, c'est la technologie. Une innovation qui va permettre d'impliquer une partie de la jeunesse sénégalaise. Les 419 jeunes qui n'ont jamais travaillé vont être formés très rapidement et intégrés le comité d'organisation des jeux. Et il y a aujourd'hui des 40 qui ont signé le contrat pour rejoindre dès lundi matin, le bureau du comité d'organisation des jeux. Il en sera ainsi jusqu'à 9 cohortes en septembre 2006. Ceci va permettre d'intégrer l'intégralité des 419 jeunes sénégalais ou africains », informe-t-il
Outre cet volet, le coordonnateur des JOJ a tenu à assurer sur la livraison des travaux en cours. « Nous avons passé en revue tous les aspects liés à la livraison des jeux, la fonction d'hébergement, la fonction de transport, la fonction de restauration, les fonctions liées à la sécurité, le système d'accréditation, tout cela a été révisé. Et ce qui est au sorti, c'est la belle collaboration qu'il y a entre le comité international et le comité d'organisation, et aussi l'ensemble des administrations qui accompagnent la livraison parce que c'est aussi de leur responsabilité. Nous avons essentiellement parlé de la technologie, où est-ce que nous en sommes. La technologie et l'énergie sont des aspects extrêmement importants de la livraison des jeux », indique-t-il.
« L’EFFET JOJ A CREE CETTE EMULATION, L’AMELIORATION ET LE RELEVEMENT DES INFRASTRUCTURES SPORTIVES »
En termes de retombées et la dimension héritage, Ibrahima Wade estime un amélioration et un relèvement des infrastructures dans différentes localités du pays.
« Nous avons engagé aussi d'autres dimensions qui sont importantes dans la livraison des jeux, comme la dimension héritage. L’héritage matériel, ce sont les infrastructures sportives. L’effet JOJ a créé cette émulation, l’amélioration et le relèvement des infrastructures sportives. On a parlé avec les collectivités locales. Il y a 11 infrastructures de proximité qui, grâce aux JOJ seront réalisées. Le ministère des sports est en train de faire d’autres infrastructures. D’autres partenaires qui n’ont pas vocation de faire des infrastructures sportives sont également en train de le faire. L’Ageroute est en train d’utiliser ses espaces pour en faire des lieux de pratiques sportives pour les jeunes des quartiers. Tout cela montre qu’il y a une dynamique », a-t-il souligné.
Le président Mamadou Diagna Ndiaye a par ailleurs profité pour obtenir la signature de la président Coventry sur le « Mur des Olympiens ».
« Quand on parle des Jeux olympiques, on parle d'abord pour les Olympiens. Nous avons lancé officiellement le Mur des Olympiens, qui a été signé par les membres de l'association des Olympiens, comme vous, qui êtes présents. Et aujourd'hui, nous avons le privilège d'avoir des Olympiens, la Présidente du CIO qui est une Olympienne. Nous voulons le faire demander de nous faire le privilège de signer le Mur. On a déporté le Mur vers eux, officiellement. Vous avez signé le Mur pour immortaliser ce grand moment », a rappelé le président du COJOJ.
LES ESSAIS CLINIQUES ESTIMES A SEULEMENT 2,5% DANS LE CONTINENT
Recherche clinique en Afrique - La capitale du Sénégal a abrité, mercredi dernier, la 6ème édition du sommet des investigateurs cliniques d'Afrique (Tcis) africa, organisée pour la première fois dans un pays d'Afrique francophone.
La recherche clinique en Afrique représente près de 2,5% des recherches dans le monde alors que le continent noir supporte plus de 4,5% de la charge de morbidité des maladies. Selon des universitaires, c'est juste trop peu quand on pense que l'Afrique est à 17,5% de la population mondiale. Un constat qui a permis à la compagnie Clinic Research et l’Agence de réglementation pharmaceutique du Sénégal de tenir la 6ème édition du sommet des investigateurs cliniques d'Afrique (Tcis), organisée pour la première fois dans un pays d'Afrique francophone, au Sénégal, mercredi dernier.
La capitale du Sénégal a abrité, mercredi dernier, la 6ème édition du sommet des investigateurs cliniques d'Afrique (Tcis) africa, organisée pour la première fois dans un pays d'Afrique francophone. Cette rencontre a pour ambition de repenser les essais cliniques depuis la phase de conception des protocoles jusqu'à la clôture des essais et de repositionner l'Afrique au cœur de cet écosystème.
Pour le professeur Serigne Omar Sarr, directeur de l'homologation et de la sérialisation au sein de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP), « moins de 2,5% des essais cliniques dans le monde sont réalisés en Afrique, alors que le continent noir supporte plus de 4,5% de la charge de morbidité des maladies ». Ce dernier a aussi estimé que l'Afrique en termes de population va atteindre bientôt un milliard d'habitants. A cet effet, «On ne peut pas parler d'innovation thérapeutique, de développement de nouveaux médicaments sans passer par ’étape des essais cliniques qui permet de s'assurer de la tolérance, de l'efficacité et de l'équité des médicaments », a-t-il fait savoir.
Le Professeur Sarr est aussi revenu sur l’importance de la recherche et le contrôle de qualité dans la santé. « Si vous avez un médicament sur votre table, que ce soit le paracétamol ou quelque autre médicament, il doit d'abord être traité en laboratoire, ensuite sur l'animal et enfin sur l'être humain. Pour que vous puissiez l'utiliser, il faut de la recherche clinique. Si on veut en Afrique avoir des médicaments de qualité auxquels on peut faire confiance, il faut que nous fassions de plus en plus de recherches » a-t-il estimé.
En termes de réglementation pharmaceutique, le Sénégal a obtenu son visa pour la maturité 3 faisant de lui, le premier pays francophone et lui conférant une place de choix dans les dispositions réglementaires. Une position qui fera dire au Pr Sarr que « l'Agence de réglementation pharmaceutique (Arp) a mis en place un ensemble de dispositifs réglementaires, notamment des lois, des décrets, et des lignes publicitaires, afin d'encadrer cette activité extrêmement importante.
L'Oms a catégorisé un ensemble de fonctions réglementaires à travers ce qu'on appelle l'outil d'inter-comparaison mondiale. Les essais cliniques constituent une de ces fonctions réglementaires clés ». Et d’ajouter : « avec la maturité 3, le Sénégal est un marché dans lequel les investigateurs peuvent avoir confiance, un marché qui offre le cadre adéquat pour mener des essais cliniques aux normes internationales reconnues par l'Oms, reconnues par tous les autres pays dans ce cadre.
LEON XIV, LA SURPRISE VENUE D’AMERIQUE
Le cardinal Robert Francis Prevost, jusqu’ici préfet du Dicastère pour les évêques, a été désigné pour succéder au Pape François, décédé le 21 avril.
Hier, 8 mai 2025, à 18h03 (heure de Rome), la fumée blanche s’est élevée dans le ciel de Rome, au-dessus du toit de la chapelle Sixtine, annonçant au monde entier l’élection du 267ᵉ souverain pontife de l’Église catholique. Le cardinal Robert Francis Prevost, jusqu’ici préfet du Dicastère pour les évêques, a été désigné pour succéder au Pape François, décédé le 21 avril. En choisissant le nom de Léon XIV, il inscrit son pontificat dans l’histoire tout en ouvrant une page inédite : jamais auparavant un Américain n’avait accédé au trône de Saint Pierre.
Un consensus éclair : pourquoi Léon XIV s’est imposé si vite
L’élection du cardinal Robert Francis Prevost, désormais Pape Léon XIV, a surpris par sa rapidité. Moins de 48 heures après l’entrée en conclave des 133 cardinaux électeurs, le choix était fait. Alors que dans le passé certains conclaves se sont « éternisés » sur fond de visons doctrinales, celui de mai 2025 s’est distingué par une étonnante convergence. Plusieurs facteurs permettent de comprendre ce consensus rare. Une élection éclair, mais loin d’être hasardeuse.
a fait figure de point d’équilibre. Préfet du Dicastère pour les évêques, ancien missionnaire au Pérou, l’Américain Robert Francis Prevost était considéré comme une personnalité de synthèse, capable de parler à toutes les sensibilités du collège cardinalice. Ni trop conservateur, ni excessivement réformateur, il a su incarner une ligne médiane, rassurante pour un conclave soucieux de stabilité après les années de réforme sous François, son prédécesseur.
Puis, il y a sa longue expérience internationale, à la fois sur le terrain en Amérique latine et dans les arcanes du Vatican, qui a joué en sa faveur. Ce double ancrage lui donne une légitimité rare : connaissance des périphéries et maîtrise des centres de pouvoir. En un mot, une vision globale de l’Église, dans sa diversité géographique, sociale et spirituelle.
Enfin, son élection rapide traduit un souhait de continuité. Proche des orientations du pape François – notamment sur la synodalité, la justice sociale et la réforme de la gouvernance – Prevost apparaissait comme le garant d’une ligne pastorale assumée, sans rupture brutale. Dans un contexte mondial complexe, marqué par les tensions internes et la recomposition des équilibres ecclésiaux, les cardinaux ont visiblement voulu miser sur la cohérence plutôt que sur l’aventure.
Pourquoi Léon xiv ? Héritages croisés de Léon XIII et Léon 1er
Le choix du nom pontifical n’est jamais anodin. En se proclamant Léon XIV, le cardinal Robert Francis Prevost ne rend pas simplement hommage à deux figures marquantes de l’histoire de l’Église. Il trace une ligne directrice pour son propre pontificat, à la croisée des héritages spirituels, sociaux et doctrinaux de Léon Ier et Léon XIII.
Léon Ier, dit le Grand (440– 461), fut l’un des premiers Papes à incarner la fonction pontificale comme un pouvoir spirituel et politique affirmé. Il s’est imposé comme le gardien de l’unité doctrinale à une époque de divisions théologiques majeures. Surnommé le Grand, il fut un acteur décisif face aux menaces extérieures : en 452, il rencontra Attila le Hun pour l’empêcher d’entrer dans Rome. Ce geste de diplomatie, ancré dans la défense du peuple et de la cité, illustrait déjà, une Église engagée dans les affaires du monde, mais toujours animée par une autorité spirituelle.
Face à l’essor du capitalisme industriel et à la montée du socialisme, Léon XIII tente une troisième voie : reconnaître les droits des travailleurs tout en préservant les principes de la tradition chrétienne. Il encourage aussi l’ouverture à la science, au dialogue avec les États modernes, et initie une politique diplomatique active. Pape de la transition entre le monde ancien et l’époque contemporaine, il a incarné l’intelligence pastorale et l’adaptation lucide sans compromission dogmatique.
En choisissant de s’inscrire dans cette double filiation, Léon XIV semble vouloir conjuguer autorité morale et réforme sociale, unité doctrinale et ouverture au monde. Dans un monde traversé par les inégalités, la fracture numérique, les migrations forcées et les tensions religieuses, il se réclame de figures capables de maintenir la barque de Pierre à flot sans renoncer ni à la fermeté, ni à la compassion.
Plus qu’un nom, Léon XIV est un programme : faire dialoguer la foi et la raison, la tradition et l’action, Rome et les périphéries. C’est aussi comme un clin d’œil à la tradition réformatrice de l’Église, sans tourner le dos aux mutations du monde contemporain. Le Pape Léon XIV ouvre un nouveau chapitre pour l'Église catholique. Son profil international, sa sensibilité aux réalités du terrain et son expérience de gouvernance laissent entrevoir un pontificat attentif aux besoins des fidèles et aux enjeux du monde actuel. Alors que l'Église se prépare à célébrer le jubilé de 2025, le nouveau pape est appelé à être un pasteur proche de son peuple, guidant l'Église avec sagesse et compassion.
Une élection au cœur des enjeux contemporains
Le conclave de 2025 s'est tenu dans un contexte mondial complexe. Les cardinaux électeurs, au nombre de 133, ont été confrontés à des défis majeurs : la nécessité de poursuivre les réformes initiées par François, la gestion des crises internes, et la réponse aux attentes d'une Église en quête de renouveau. Le choix de Robert Francis Prevost reflète une volonté d'unir tradition et modernité, tout en renforçant la présence de l'Église sur la scène internationale.
Un parcours au service de l'Église
Né à Chicago en 1955, Robert Francis Prevost a été ordonné prêtre en 1982. Membre de l'Ordre de Saint-Augustin, il a consacré une grande partie de sa vie missionnaire au Pérou, où il a été évêque de Chiclayo. En 2023, il a été nommé préfet du Dicastère pour les évêques, un poste stratégique au sein de la Curie romaine.
L'élection d'un pape américain intervient à un moment où l'Église catholique aux ÉtatsUnis fait face à des défis importants. Les scandales d'abus sexuels, la polarisation politique et les débats internes sur des questions doctrinales ont fragilisé son image. Cependant, l'Église américaine reste l'une des plus influentes au monde, avec une forte présence dans les domaines de l'éducation, de la santé et de l'action sociale. Le pontificat de Léon XIV pourrait offrir une opportunité de réconciliation et de renouveau pour les catholiques américains.
A 70 ans, Léon XIV, s’inscrit dans la catégorie des papes relativement « jeunes" selon les standards contemporains de l’Église catholique. Un âge qui, sans être exceptionnellement bas, contraste avec celui de ses deux prédécesseurs immédiats et laisse entrevoir un pontificat suffisamment dynamique pour engager des réformes durables.
Lorsqu’il fut élu en 2005, Benoît XVI avait 78 ans. François, en 2013, était âgé de 76 ans. Tous deux avaient déjà franchi le cap des trois quarts de siècle au moment d’endosser la soutane blanche. À titre de comparaison, Jean-Paul II, élu à 58 ans en 1978, reste à ce jour une exception générationnelle. Dans ce contexte, l’élection d’un pape septuagénaire représente sûrement un compromis stratégique : assez âgé pour rassurer les courants plus conservateurs du collège cardinalice, mais encore suffisamment alerte physiquement et mentalement pour porter l’Église à travers une phase de consolidation et de réforme. Un tel profil est d’autant plus pertinent que la moyenne d’âge des cardinaux électeurs dépasse fréquemment les 75 ans.
Léon XIV n’est pas un « jeune pape » au sens propre, mais il est indéniablement, selon les journalistes spécialistes du Vatican, perçu comme un pape capable de tenir la barre dans une période charnière. En somme, son âge incarne un pontificat d’équilibre entre sagesse acquise et énergie mobilisable, à la croisée des attentes d’une Église universelle confrontée à la nécessité d’évoluer, sans précipitation ni immobilisme
Un discours inaugural porteur d'esperance
Lors de son premier discours devant les cardinaux électeurs, le nouveau pape a exprimé sa gratitude et sa conscience des responsabilités qui lui incombent. Il a souligné l'importance de l'unité dans la diversité, appelant à une Église ouverte, synodale et proche des plus vulnérables. Il a également insisté sur la nécessité de poursuivre les réformes engagées par son prédécesseur, notamment en matière de transparence financière et de lutte contre les abus. Son discours ouvre un nouveau chapitre pour l'Église catholique. Son profil international, sa sensibilité aux réalités du terrain et son expérience de gouvernance laissent entrevoir un pontificat attentif aux besoins des fidèles et aux enjeux du monde actuel. Alors que l'Église se prépare à célébrer le jubilé de 2025, le nouveau pape est appelé à être un pasteur proche de son peuple, guidant l'Église avec sagesse et compassion.
Dans l’ombre des fresques de Michel-Ange et à la lumière d’un monde en mutation, Léon XIV hérite d’un pontificat aux enjeux immenses. À la fois héritier d’une tradition pluriséculaire et acteur d’un temps exigeant, il devra conjuguer l’universalité de l’Église avec les fractures de son époque. Ni rupture, ni statu quo. Le nouveau Pape ouvre un pontificat d’équilibre et d’engagement. Reste désormais à transformer l’espérance en action, et l’unanimité du conclave en unité durable du peuple de Dieu.
Le Dicastère pour les évêques : le cœur de l’architecture ecclésiale
Au Vatican, le Dicastère pour les Evêques constitue l’un des rouages les plus stratégiques de la Curie romaine. Cet organe de gouvernement, longtemps appelé « Congrégation pour les évêques », joue un rôle central dans la vie de l’Église catholique à l’échelle mondiale. Sous la houlette d’un préfet nommé par le pape – récemment encore le cardinal Robert Francis Prevost, désormais Pape Léon XIV – ce dicastère trace en coulisses la carte du pouvoir spirituel, pastoral et administratif de l’Église.
Sa mission première consiste à proposer au souverain pontife les noms des évêques qui seront appelés à diriger les quelque 3 000 diocèses à travers le monde. Un pouvoir immense, qui façonne la physionomie de l’Église de demain. Toutefois, cette compétence s’exerce en coordination avec d’autres structures : les territoires dits de mission restent du ressort du Dicastère pour l’Évangélisation, tandis que les Églises orientales catholiques disposent de leur propre instance dédiée.
Mais la nomination ne fait pas tout. Le Dicastère suit également de près la vie des diocèses et de leurs pasteurs, à travers l’analyse de rapports réguliers et l’organisation des visites ad limina apostolorum. Tous les cinq ans en moyenne, chaque évêque est invité à venir à Rome pour rendre compte de sa mission, rencontrer le Pape et faire le point sur les réalités de son diocèse.
Autre domaine sensible : la restructuration territoriale. Face à l’évolution démographique, aux crises de vocation ou aux impératifs pastoraux, le Dicastère peut proposer la fusion de diocèses, leur suppression ou encore la création de nouvelles entités. Une mécanique discrète mais décisive pour l’équilibre ecclésial. Enfin, le Dicastère examine les démissions des évêques, qu’elles soient présentées pour limite d’âge (75 ans selon le droit canon), pour raisons de santé, ou dans des contextes plus délicats, tels que des scandales ou des fautes graves dans la gouvernance.
En somme, le Dicastère pour les évêques n’est pas simplement une administration : il est le creuset d’une Église en mouvement, où se dessine, loin des projecteurs, la succession des pasteurs et les contours de la mission catholique dans le monde. Un dicastère discret, mais dont l’influence rayonne jusqu’aux confins des diocèses les plus reculés.
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LES SÉNÉGALAIS VEULENT DES ACTES, PAS DES MOTS
Fort d'une majorité écrasante à l'Assemblée et d'une élection historique dès le premier tour, Diomaye devrait agir plutôt que parler, selon Ibou Fall. Le chroniqueur critique une démarche de dialogue qu'il juge chronophage face aux urgences populaires
Dans une sortie médiatique remarquée, le journaliste et chroniqueur Ibou Fall a vivement critiqué l'initiative de dialogue national lancée par le président Bassirou Diomaye Faye, prévue pour le 28 mai prochain.
« Tu n'as pas à dialoguer, tu dois gouverner », a martelé Fall, rappelant la légitimité politique sans précédent dont bénéficie le nouveau chef d'État. En effet, Bassirou Diomaye Faye a été élu dès le premier tour avec 54% des suffrages, un fait historique pour un opposant au Sénégal, avant que son parti ne remporte une majorité écrasante à l'Assemblée nationale avec 130 députés sur 165.
Selon le chroniqueur, cette configuration politique exceptionnelle rend superflu tout processus de dialogue. « Quand tu prends la responsabilité de présenter ta candidature à la présidence de la République, en principe, tu sais où tu vas. Tu n'as pas besoin de conseil ni de rien du tout », a-t-il affirmé.
Fall établit un contraste avec l'ancien président Macky Sall qui, ne disposant pas de majorité absolue lors de son dernier mandat, avait davantage de raisons d'engager des discussions : « Quand tu n'as pas de majorité, je comprends que tu discutes. Mais ils ont la majorité absolue. À quoi ça sert de remporter une élection présidentielle au premier tour et d'avoir une majorité à l'Assemblée nationale pour venir discuter ? »
Le journaliste lance un appel pressant à l'action, estimant que « le temps est au travail » et qu'il faut « mettre les Sénégalais au travail » plutôt que de s'engager dans des palabres. Il souligne les défis urgents auxquels le pays fait face, notamment le développement agricole dans une nation « à majorité rurale » et le renforcement de la position diplomatique du Sénégal qui, selon lui, « perd du terrain sur la scène internationale ».
« C'est ça la gouvernance : agir, décider, pas papoter », conclut Fall, tout en rappelant l'échéance de 2029 évoquée par le Premier ministre, date à laquelle le gouvernement actuel devra présenter un bilan concret de ses réalisations aux Sénégalais.
Cette prise de position intervient dans un contexte politique tendu où le nouveau pouvoir, malgré sa popularité initiale, fait face à des attentes immenses et des défis socio-économiques considérables.
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LA HAUTE COUR PIRE QUE LA CREI
Théodore Monteil et Ahmeth Thiam estiment que la procédure votée hier à l'Assemblée contre cinq ministres du régime précédent s'apparente à une "justice guillotine" encore plus redoutable que son précédent, bien que déjà controversée
L'Assemblée nationale a adopté hier des résolutions d'accusation contre cinq anciens ministres du régime précédent : Mansour Faye, Moustapha Diop, Sophie Gladima, Ndeye Sali Diop et Ismaïla Madior Fall. Ces derniers devront désormais comparaître devant la Haute Cour de Justice pour des accusations liées principalement à des détournements de deniers publics.
Cette décision, prise dans un "silence de cathédrale" selon l'ancien député Théodore Monteil, soulève de vives inquiétudes quant au respect des procédures judiciaires et des droits de la défense. "J'ai eu l'impression d'avoir des députés qui caractérisaient des gens, qui portaient déjà des jugements, mais qui dans le même temps cherchaient à justifier leur position", a-t-il déclaré lors d'une intervention télévisée sur la TFM.
Le président de l'ONG Justice Sans Frontières, Ahmeth Thiam, dénonce pour sa part une "procédure inquisitoriale et tendancieuse" qui favorise davantage l'accusation que la défense. Il rappelle que les décisions de la Haute Cour de Justice ne sont susceptibles d'aucun recours - ni appel, ni cassation - ce qui rend cette juridiction particulièrement redoutable.
Les experts pointent également l'ambiguïté de l'article 101 de la Constitution sénégalaise qui ne définit pas clairement les conditions de mise en accusation des ministres. "On a tendance quelquefois à fouler au pied les lois et ceux qui foulent au pied les lois, ce sont les plus hautes institutions du pays", s'alarme Monteil, qui appelle à une révision urgente des textes juridiques.
Cette affaire pourrait compromettre le dialogue national convoqué par le président Diomaye Faye pour la fin du mois. "Quand vous appelez vos adversaires politiques à une concertation et qu'en même temps ils sont sous le coup de la loi, en matière de politique, ce n'est pas la vérité qui compte, c'est l'opinion", analyse l'ancien parlementaire.
Les deux intervenants s'accordent sur la nécessité de réformer en profondeur la justice sénégalaise pour garantir des procès équitables et respectueux des normes internationales. Ils se disent prêts à participer au dialogue national pour contribuer à cette réforme essentielle à la démocratie sénégalaise.
PAR Isabelle Chemin
AMADOU ÉLIMANE KANE, LE POÈTE PÉDAGOGUE, INVENTEUR, INNOVATEUR DE LA PÉDAGOGIE UBUNTU AU SEIN DE L’ACADÉMIE DE PARIS
EXCLUSIF SENEPLUS - Cette approche révolutionne la transmission des savoirs en plaçant l'équité cognitive et l'émulation collective au cœur de l'apprentissage, rompant avec les méthodes pédagogiques traditionnelles
Le dispositif pédagogique proposé par Amadou Elimane Kane au sein de l’académie de Paris a débuté en 2013. Celui-ci a proposé une articulation cognitive originale autour de la poésie en s’appuyant sur les compétences du lire, dire et écrire. Dès le début, cette proposition a porté ses fruits auprès de nos élèves qui se sont appropriés ses méthodes avec un enthousiasme fécond et qui a permis la réalisation de nombreux projets culturels et artistiques qui, au fur à mesure, se sont amplifiés.
À partir de 2014, et sous l’impulsion de Madame Sophie Fouace, inspectrice d’académie - inspectrice pédagogique régionale des établissements et vie scolaire de l’académie de Paris, le dispositif s’est élargi à un public de collège (de la 6e à la 3e), tout en assurant la liaison de cycle 3 avec des classes de CM2.
En avril 2014, lors de la rencontre de la Journée Académique de la documentation à la Bibliothèque Nationale de France, Amadou Elimane Kane a présenté son travail articulé autour du triptyque lire, dire et écrire de la poésie devant un parterre d’inspecteurs et de professeurs de lettres et de professeurs documentalistes.
Et comme le souligne Madame Sophie Fouace dans la préface du livre Enseignerlapoésieetl’oralité, Amadou Elimane Kane « invite à ouvrir largement les vantaux de l’innovation pédagogique, à accorder son attention à chacun des élèves et aux conditions de sa réussite scolaire et personnelle, à travailler en équipe pour la réalisation de cet objectif. »
En décembre 2014, lors du rendez-vous de la lecture qui s’est tenu à l’Ecole Nationale du Professorat et de l'Éducation de Paris Batignolles, devant les inspecteurs, les futurs professeurs de lettres et les futurs professeurs documentalistes, Amadou Elimane Kane a exposé son travail en partant de l’oralité, accompagné des équipes pédagogiques du collège Charles Péguy, de l’école général Lassalle du XIXe arrondissement de Paris et de Gwénaèle Guillerm, fondatrice de Radio Clype, la radio des écoles, des collèges et des lycées de Paris.
Cette mise en lumière académique a permis de pérenniser le dispositif proposé par Amadou Elimane Kane durant toutes ces années. Plusieurs centaines d’élèves et une trentaine de professeurs ont participé à ces rencontres autour de la poésie, de l’oralité, de la lecture, de l’écriture, de l’expression artistique et graphique et de l’exercice de la citoyenneté. Cette articulation transversale, qui rassemble les compétences de la maîtrise de la langue, des multiplicités du langage, des codes précis de l’oralité qui traversent toutes les disciplines, permet aux apprenants de faire des liens entre les disciplines dans le cadre d’un projet collectif et individuel et en prenant confiance en eux-mêmes.
Dans ce contexte de réussite du dispositif, en 2019, Amadou Elimane Kane a été l’écrivain poète et artiste en résidence au collège Charles Péguy durant toute l’année scolaire autour du projet Direlemondeenpoésie. Il a rencontré tous les élèves du collège et les élèves des classes de CM2 lors d’ateliers de lecture, d’écriture, d’oralité, d’histoire et de citoyenneté avec la participation de l’ensemble des équipes pédagogiques du collège et des écoles.
Dans le même temps, en 2019, le projet a été sélectionné et nominé pour le Prix de l’innovation pédagogique organisé par le Ministère de l'Éducation Nationale et l'Académie de Paris. En 2023, Amadou Elimane Kane a reçu le prix du Poète pédagogue décerné par les équipes enseignantes du collège Charles Péguy et de l’école Général Lassalle du XIXe arrondissement de Paris.
En 2023-2024, le projet L’oralité : un langage transversal et citoyen a obtenu la labellisation d’un dispositif d’excellence, décernée par le Comité national de la rénovation de l'Education Nationale et le Fonds d’innovation pédagogique.
Toujours en lien avec l'oralité et la poésie, des émissions poétiques et radiophoniques ont été réalisées par les élèves des classes de CM2 de l'école Lasalle et des classes de 6e du collège. Elles ont permis de renforcer la maîtrise de la langue, tout en développant la confiance en soi par la prise de parole. Il s’agit ici d’expliciter la méthodologie de l’expression orale : la voix (volume, articulation, intonation, rythme), la gestion corporelle et la gestion spatiale. De l’oral à l’écrit, il s’agit de développer la culture orale pour savoir écrire. De l’écrit à l’oral, il s’agit de passer d’un format écrit à un format oral pour l’expression radiophonique.
Ainsi, en avril 2025, le Centre de Liaison de l'Éducation aux Médias de I’Information de l'académie de Paris a récompensé la webradio du collège 100% Péguy en lui accordant le 2e prix Médiatiks 2025 (catégorie radio-podcast).
Ce travail créatif, pédagogique et de qualité remarquable a été salué par l’ensemble des acteurs de l’académie de Paris, tout en recevant l’adhésion des apprenants et des enseignants réunis autour d’un projet commun qui permet, de manière différenciée, d’enrichir les savoirs et les apprentissages dans un contexte novateur.
Ainsi Amadou Elimane Kane est le poète pédagogue innovateur qui, à chaque rencontre, en fonction des besoins cognitifs et de la dynamique des groupes, adapte son dispositif pour permettre les échanges, la création et le développement des compétences de chacun.
Car au-delà du contenu poétique, la méthodologie appliquée par Amadou Elimane Kane fait appel à une pratique pédagogique spécifique qu’il nomme la pédagogie Ubuntu.
Depuis plus de trente ans, en tant qu’enseignant, Amadou Elimane Kane travaille sur le système cognitif pour enseigner de manière innovante. Les séquences pédagogiques qu’il propose tiennent compte, non seulement des référents littéraires, historiques et culturels mais également de la manière d'aborder la transmission, en utilisant la pédagogie Ubuntu qui est une référence directe à la culture africaine.
La pédagogie Ubuntu est une méthode qui fonctionne comme un symbole de l’architecture africaine : le circulaire, la parole, l’écoute, l’émulation collective et l’absence de compétition pour laisser place à un exercice de la citoyenneté en reliant les savoirs aux apprentissages.
En reprenant, de manière théorique, les concepts existants dans le domaine de la pédagogie active et de la psychologie culturelle, Amadou Elimane Kane utilise la pédagogie Ubuntu comme un nouveau modèle qui met en lumière les fonctions collaboratives dans le domaine du dialogue cognitif. Cette méthodologie de la pédagogie Ubuntu permet de poser sur la table de l’universel un principe innovant en se démarquant et en offrant de nouveaux outils de compréhension des savoirs et de la manière dont nous devons les transmettre.
La pédagogie Ubuntu représente la cinquième méthode pédagogique possible dans le domaine de la recherche cognitive pour l’éducation. En effet, les chercheurs en sciences de l’éducation classent habituellement les diverses pédagogies en trois ou quatre types, avec toujours les mêmes cinq éléments : l'apprenant, l'enseignant, le savoir, la communication, la situation, le tout ordonné vers une finalité (instruire ou éduquer, former, du côté du maître ; apprendre ou se socialiser, s'épanouir, s'autonomiser, du côté de l'élève). Selon Amadou Elimane Kane, il existe un sixième élément, celui qu’il appelle l’équité cognitive et l’enseignement de l’oralité, qui est un nouvel apport en matière de pédagogie universelle, c’est-à-dire la pédagogie Ubuntu. En voici la définition qu’il en donne :
« La pédagogie Ubuntu est un ensemble de valeurs éducatives en rupture avec les méthodes pédagogiques unilatérales. La pédagogie Ubuntu est une manière pédagogique où le groupe travaille, co-construit et progresse dans le principe de l’équité cognitive. La verticalité du binôme enseignant/enseigné ne règne plus sur le groupe. Chaque apprenant existe parce que l’autre existe et grâce à ce que nous sommes. Nous plaçons au centre l’éducabilité et l’équité cognitives pour faire coexister les trajectoires et faire partager et transmettre la pluralité des savoirs. Le scintillement de chacun permet à l'ensemble de faire jaillir nos objectifs communs et de favoriser les principes d’apprendre à apprendre pour l’appropriation des savoirs et des manières procédurales plurielles afin de bâtir un environnement où l’émulation poétique, à la fois individuelle et collective, remplace le prosaïque et la compétition, tout en faisant disparaître une certaine vision suprémaciste pour concevoir et élaborer une conjugaison universelle qui favorise le dialogue, l'épanouissement des apprenants et l’harmonie du groupe. »
Tout en continuant de développer cette théorie cognitive, Amadou Elimane Kane a mené plusieurs projets en l’appliquant sur le terrain de l’enseignement et en tant qu’écrivain poète. Il mène ces rencontres en ayant deux postures, celle du poète et celle de l’enseignant, à la fois pour les élèves mais également pour les professeurs à qui il conseille cette méthode. Ces expériences innovantes ont été successivement publiées dans sept de ses ouvrages consacrés à la pédagogie de 2013 à 2024 (voir la bibliographie). Par ailleurs, je précise que moi-même, en 2006, j’ai rédigé mon mémoire professionnel et validé mon CAPES et mon année de stage de l’éducation nationale, en tant que professeure documentaliste sur l’académie de Créteil, en m’appuyant sur les travaux pédagogiques et de métacognition d’Amadou Elimane Kane. Il est à noter également que, en 2020, le professeur Coudy Kane a soutenu sa thèse d’Etat à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar autour de l’œuvre complète d’Amadou Elimane Kane d’un point de vue littéraire et pédagogique.[1]
Ainsi, la pratique de la pédagogie Ubuntu, créée par Amadou Elimane Kane, a été déposée comme innovation pédagogique auprès des organismes de protection de l’innovation technique et de la propriété intellectuelle, en France auprès de l’Institut National de la Propriété intellectuelle sous le numéro DS 022025008681 et au Sénégal. Amadou Elimane Kane, écrivain poète sénégalais et enseignant formateur et chercheur, est le seul à proposer la pédagogie Ubuntu au niveau mondial. Il est aujourd’hui fondamental de dire que c’est un enseignant, formateur et chercheur d'origine sénégalaise qui a mis en place cette méthode unique et innovante qui convoque l'altérité et l’universel. L’objectif de cet article est aussi de permettre à un large public de découvrir la pédagogie Ubuntu et ses méthodes articulées aux apprentissages.
Amadou Elimane Kane a d’ailleurs rédigé deux nouveaux livres, l’un autour du panafricanisme et le second avec pour thématique la poésie sénégalaise, qui explicitent la pédagogie Ubuntu pour un enseignement singulier, un dispositif qui a fait ses preuves et qui peut être utilisé de manière universelle.
Ce livre Éduquer par la pédagogie Ubuntu ou par le poétique de l’universel propose donc de rassembler, en un seul ouvrage, le patrimoine poétique sénégalais, comme outil historique et mémoriel et d’en faire un objet de méthode pédagogique à la lumière de la pédagogie Ubuntu, une méthodologie qui permet de réellement sortir du paradigme de la pensée unique.
Isabelle Chemin est professeure documentaliste de l’académie de Paris.
Bibliographie Amadou Elimane Kane
Pédagogie
Enseigner la lecture, l'écriture et l’oralité : à la rencontre de 14 poètes sénégalais contemporains, anthologie, éditions Lettres de Renaissances, 2013
Enseigner la poésie et l’oralité, éditions Lettres de Renaissances, 2014
Enseigner le dire poétique : Les compétences majeures de l’oralité, éditions Lettres de Renaissances, 2015
Enseigner apprendre à apprendre par la poésie et l’oralité, éditions Lettres de Renaissances, 2016
Enseigner la justice cognitive par la poésie et l’oralité, éditions Lettres de Renaissances, 2017
Le dire poétique - S’initier à la poésie et à l’oralité, éditions Lettres de Renaissances, 2019
Enseigner l’oralité : un langage transversal et citoyen, éditions Lettres de Renaissances, 2024
[1]Récit et transmission : Imaginaire de la Renaissance Africaine et création littéraire dans l'oeuvre d'Amadou Elimane Kane - thèse de doctorat nouveau régime, option littérature africaine, Coudy Kane, sous la direction de Mamadou BA, Maître de Conférences (UCAD) et de Ibrahima WANE, maître de Conférences (UCAD), Faculté des Lettres et Sciences Humaines, école doctorale Arts, Culture, Civilisation, Université Cheikh Anta Diop - Dakar, Sénégal - année académique 2020-2021
LA RUÉE VERS L'OR DE LA BCEAO
Alors que le métal jaune flambe sur les marchés internationaux, la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest voit ses réserves aurifères s'envoler. Un coussin de sécurité qui divise les experts
(SenePlus) - Dans un contexte économique mondial marqué par l'incertitude, la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) voit ses réserves aurifères atteindre des sommets inédits. Selon les derniers états financiers de l'institution monétaire ouest-africaine rapportés par Jeune Afrique, les avoirs en or de la BCEAO ont connu une augmentation remarquable de 38% en l'espace d'une année, passant de 1 831,7 milliards de F CFA (environ 2,8 milliards d'euros) fin 2023 à 2 531,8 milliards de F CFA à la fin 2024.
Cette progression impressionnante s'explique principalement par la flambée du cours de l'or sur les marchés internationaux, qui a franchi le seuil symbolique des 3 000 dollars l'once. Comme le précise JA, "le prix du métal jaune a progressé de 19% au premier trimestre de cette année, confirmant une tendance observée l'an dernier". Il est intéressant de noter que cette hausse de valeur ne correspond pas à une augmentation significative du volume physique détenu par la banque centrale, qui reste stable aux alentours de 43 tonnes.
Les réserves d'or constituent un élément fondamental de la stratégie monétaire des banques centrales. Une source interne à la BCEAO citée par Jeune Afrique explique que "l'or monétaire fait partie des réserves officielles des banques centrales. Naturellement, plus une banque centrale dispose de réserves, plus la couverture de sa monnaie est solide." Cette solidité permet d'assurer la convertibilité de la monnaie locale en devises étrangères, même en cas de forte demande.
Cette orientation s'inscrit dans une tendance mondiale, comme le souligne un banquier ouest-africain interrogé par le magazine : "Toutes les banques centrales au monde renforcent leurs réserves en or, cela permet de soutenir la monnaie." Ces réserves, dont 70% sont placées à la Banque de France, servent avant tout à consolider la crédibilité de l'institution et à protéger ses actifs face aux turbulences économiques internationales.
L'économiste sénégalais Magaye Gaye attribue également cette hausse à "une volonté de diversification stratégique dans un contexte mondial incertain marqué par des tensions géopolitiques et la résurgence du protectionnisme avec le retour de Donald Trump aux États-Unis".
Si l'augmentation des réserves aurifères renforce indéniablement la stabilité du franc CFA face à l'inflation, elle soulève également des interrogations légitimes sur l'allocation optimale des ressources. Comme le fait remarquer Magaye Gaye, ancien cadre de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) : "Augmenter considérablement le niveau des réserves de change n'est pas nécessairement une bonne chose pour un pays". Il ajoute que "cette orientation, bien que prudente, doit être maniée avec discernement dans la mesure où un stock excessif d'or peut devenir contre-productif s'il représente une part importante des réserves, au détriment des ressources mobilisables pour financer le développement".
Cette préoccupation prend une dimension particulière alors que plusieurs pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) connaissent des trajectoires de croissance prometteuses, notamment grâce à la découverte de gisements d'hydrocarbures et de gaz. Dans ce contexte de transformation économique, le maintien de la règle traditionnelle de trois à quatre mois de couverture des importations par les réserves de change fait débat.
L'économiste sénégalais pose ainsi une question fondamentale : "Dans une phase marquée par une volonté accrue de maîtrise des ressources nationales et par un engagement sur une gestion plus responsable, n'est-il pas temps de repenser cette règle de précaution pour mieux aligner les réserves de change sur les impératifs de développement ?"
Les perspectives économiques de la région promettent "un commerce extérieur plus dynamique, notamment avec des recettes d'exportation accrues", selon Jeune Afrique. Parallèlement, l'accent mis sur la souveraineté économique et l'industrialisation nécessite d'importantes importations de biens d'équipement.
La question centrale qui émerge de cette analyse est celle du juste équilibre entre la prudence monétaire, nécessaire à la stabilité macroéconomique, et la mobilisation des ressources pour soutenir la croissance et le développement. À quel moment l'accumulation de réserves, aussi rassurante soit-elle pour la solidité monétaire, devient-elle un frein au développement économique de la région ?
Ce dilemme, comme le conclut judicieusement Jeune Afrique, "n'est pas près d'être tranché". Il illustre parfaitement les défis complexes auxquels sont confrontés les décideurs économiques ouest-africains dans leur quête de développement durable et de souveraineté financière.
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REVUE DE PRESSE DE CE VENDREDI 9 MAI 2025
Entre une surprise religieuse mondiale, des secousses politiques nationales, des révélations judiciaires sensibles, et des éclats sportifs réjouissants, la presse sénégalaise de jour offre une palette complète des dynamiques à l’œuvre dans le pays
(SenePlus) L’actualité nationale et internationale de ce jour se déploie autour de trois grands axes : la surprise papale venue du Vatican, les remous politiques et judiciaires au Sénégal, et les performances sportives tricolores sur la scène mondiale. Les unes des principaux journaux sénégalais reflètent cette effervescence avec un éventail de titres qui renseignent sur les enjeux cruciaux du moment.
LEON XIV : UN PAPE INATTENDU QUI FASCINE LE SENEGAL
C’est sans conteste l’événement planétaire qui capte l’attention de la presse nationale. L’élection de Léon XIV, nouveau souverain pontife, a provoqué une onde de choc que plusieurs quotidiens ont aussitôt relayée.
Le Quotidien ouvre sa une avec le titre : « Léon XIV, un Saint-Siège au Vatican », soulignant le profil singulier du nouveau pape, qui incarne selon le journal « l’espoir d’une Église en phase avec les aspirations du monde moderne ».
WalfQuotidien va dans le même sens, titrant : « Léon XIV, nouveau pape : l’élection inattendue qui fascine l’Afrique », en insistant sur l’origine et la vision progressiste du nouveau pontife. Sud Quotidien, quant à lui, évoque une « surprise venue d’Amérique », soulignant le caractère inattendu de ce choix, qui casse les codes traditionnels de la curie romaine.
Yoor-Yoor met en exergue une déclaration du pape : « Le monde se reconstruira avec les idées, l’audace et la vigueur de sa jeunesse », illustrant le vent de fraîcheur que Léon XIV entend insuffler à l’Église.
Une couverture exceptionnelle qui témoigne de l’intérêt grandissant du public sénégalais pour les affaires religieuses à dimension mondiale, mais aussi d’un certain espoir de renouveau spirituel.
UN TERRAIN POLITIQUE ET JUDICIAIRE EN PLEINE EBULLITION
Sur le plan national, la politique intérieure et les affaires judiciaires occupent une large place dans les pages des journaux.
Le Soleil revient sur le lancement du Programme d’Aménagement des Villes pour l’Émergence (PAVIE) par le Premier ministre Ousmane Sonko, qui entend « redonner aux collectivités locales leur fonction de développement ». Le journal précise que ce programme, déployé dans 14 villes, devrait permettre une meilleure présence de l’État dans les territoires.
Mais l’actualité politique ne s’arrête pas là. Point Actu annonce que « l’Assemblée nationale passe à l’acte » en adoptant plusieurs réformes majeures, alors que L’Info note que « la minorité sent un parfum de règlement de comptes », mettant en lumière les tensions entre majorité et opposition dans l’hémicycle.
Côté affaires, Libération publie une enquête explosive : « Le parquet financier sur les traces d’un “cadeau” de 1,36 milliard », une somme astronomique qui aurait transité dans des circuits opaques. L’Observateur n’est pas en reste et révèle que « 63 comptes opaques sont pistés par la DIC », dans le cadre d’une enquête de grande envergure.
L’AS évoque de son côté « les détails d’une affaire de sous » impliquant des personnalités publiques, tandis que Les Échos rapporte que Ndèye Seynabou Ndiaye aurait été « dégagée en touche » dans un climat de recomposition au sein des institutions. Le même journal titre également : « Macky traque Sanou Dione », preuve que les redéploiements politiques sont en cours.
LE SENEGAL RAYONNE SUR LES TERRAINS SPORTIFS
L’espoir et l’enthousiasme viennent aussi des terrains de sport, où le Sénégal continue de briller.
Record, dans deux éditions distinctes, affiche fièrement : « Coup double pour le Sénégal, hier », à propos des victoires des Lions en beach soccer. Rewmi Sports confirme que « le Sénégal se qualifie en demi-finales du Mondial Beach Soccer 2026 », après avoir battu l’Italie.
Point Actu Sport salue cette performance tout en se projetant sur la finale du tournoi de football en Europe : « Manchester United étrille Bilbao et défiera Tottenham ».
Stades, pour sa part, fait un point sur les Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026, et relaie les propos du Comité International Olympique (CIO) : « Le CIO se dit satisfait de l’état d’avancement des travaux ».
L’enthousiasme est palpable, et la presse sénégalaise ne manque pas de souligner la détermination des sportifs et les enjeux d’image internationale que représente chaque victoire.