Dr Moctar Touré de l’ANSTS obtient finalement son visa
Tout est bien qui finit bien. Dr Moctar Touré, président de l’Académie nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (ANSTS), pourra se rendre en France tranquillement. Selon l’ancien ministre Papa Abdoulaye Seck, qui a donné l’information sur sa page Facebook, le Consulat de France a accordé un visa de 3 ans au Président Touré, en cohérence avec la durée de validité de son passeport. Par ailleurs, ajoute Papa Abdoulaye Seck, le consulat s’est déclaré disposé à signer un protocole d’accord avec notre Académie, afin de garantir un traitement spécifique et approprié aux Académiciens. Selon lui, cette avancée significative a été confirmée par le Dr Touré lui-même.
Cargaison de chanvre indien
Une cargaison de chanvre indien a été saisie par la Brigade régionale des stupéfiants de Kaolack, relevant de l’OCRTIS. Selon une note, cette cargaison est composée de deux colis contenant chacun 40 blocs, soit un poids total de 80 kg. L’opération, explique la même source, a eu lieu dans le secteur de Thioyene Hamady Mala, arrondissement de Wack Ngouna. D’après le texte, la marchandise illicite était destinée à Touba. Il faut préciser que les trafiquants n'ont pas encore été identifiés et les recherches se poursuivent activement afin de localiser et d’interpeller les auteurs de ce trafic.
Tentative de trafic de migrants
Cinq individus ont été arrêtés le 29 juin dernier par l’antenne régionale de Saint-Louis de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT) de la Police nationale. Selon une note, les suspects auraient tenté d’organiser un départ vers les îles Canaries par pirogue. Présentés le 02 juillet 2025 devant le Procureur Financier du Pool Judiciaire de Dakar, ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs et complicité de tentative de trafic de migrants. D’après la même source, une pirogue a été saisie près de la Mosquée Mouride. Durant l’enquête, des liens ont été évoqués avec des recruteurs basés en Gambie.
Les précisions de Me Assane Dioma Ndiaye
Les réactions contre la dernière sortie se poursuivent. Dans un post sur Facebook, Me Assane Dioma Ndiaye a indiqué que s’agissant d'une décision par contumace lorsque le contumax est arrêté ou se constitue prisonnier la condamnation par contumace est anéantie et une nouvelle procédure s’ouvre. Et ce, ajoute-t-il, d'autant lorsque le contumax, à titre purement superfétatoire d’ailleurs, dit expressément qu'il n'acquiesce pas à la condamnation. Autrement dit, explique Me Assane Dioma Ndiaye, dans une telle situation, la décision dont s'agit n'existe plus dans l'ordonnancement judiciaire. Selon lui, en parler dans le sens d'accabler la personne qui recouvre l'intangibilité du droit à la présomption d'innocence peut par conséquent ouvrir droit à des poursuites pénales. Pour la robe noire, les citoyens doivent être aidés à comprendre les problématiques juridiques et judiciaires pour ne pas s'exposer outre mesure. Me Assane Dioma Ndiaye estime que cela relève assurément de la responsabilité des sachants.
Nouveau coordinateur du Gamou de Thiénaba
La cité religieuse de Thiénaba est déjà de plain-pied dans les préparatifs de l'édition 2025 du Maouloud, qui célèbre la naissance du Prophète Mohammed (PSL).D'ailleurs le comité d'organisation a faitface ce week-end à la presse pour tracer les contours de l'événement. Cette année, le Gamou est coordonné par Serigne Baye Diop Seck, en lieu et place de l'ancien membre du Haut Conseil des Collectivités Territoriales Abdou Gning, qui a rendu le témoin pour des raisons personnelles. Le nouveau Coordinateur n'est pas en terrain inconnu car il était le porte-parole de la famille, sous l'ère duKhalife Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Seck. Les problèmes récurrents d'eau ont été évoqués et selon le coordonnateur, l'appui de l'Etat et d'autres sociétés est en train d'amoindrir les impacts. Selon lui, le Khalife Serigne Assane Seck ne cesse d'appeler à la paix entre tous les sénégalais, pour aller ensemble dans le sens de la pacification de tout l'espace public. Il a par ailleurs rappelé aux pèlerins que depuis 1882, Thiénaba a banni l'usage du tabac, le port vestimentaire indécent, l'injure, tout comportement qui ne cadre pas avec les valeurs islamiques, dans toute la cité.
Un réseau d'assainissement de 7,5 milliards à Tivaouane
Dans le cadre de la lutte contre les inondations, à travers la maîtrise des eaux pluviales, la cité religieuse de Tivaouane sera bientôt dotée d'un système d'assainissement d'un coût de près de 7,5 milliards de FCFA. C'est le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement qui l'a évoqué hier, lors de la cérémonie officielle de la ziarra Achoura 2025. Selon lui, ledit programme sera lancé d'ici septembre prochain, et il permettra à la cité religieuse d'avoir un réseau d'assainissement fiable, avec un collecteur de près de 7 km, connecté à un émissaire de plus de 6,5 km. Et plus de 86 000 sur les 102 000 habitants de la ville seront directement impactés. Le ministre a par ailleurs insisté sur la volonté du président de la République, d'offrir à la jeunesse, une éducation adossée à nos valeurs. Elle permettra ainsi à ses yeux, de former un Sénégalais debout, capable de résister aux agressions de l'extérieur. En effet, il estime qu'il a d'autres valeurs venues du monde extérieur, qui ont fait irruption dans notre environnement, pour agresser nos propres valeurs. Et d'après lui, ce ne sont pas des armes matérielles qui vont permettre de les combattre, mais des armes spirituelles et des armes morales, comme il en existe dans les foyers religieux comme Tivaouane.
Des étudiants américains découvrent «Diobass Smart City»
Des étudiants venus de Pennsylvanie aux Etats-Unis sont allés s’imprégner du projet «Notto Diobass Smart City». Pour le Maire Alioune Sarr initiateur du projet, c’est un honneur de voir des étudiants américains venir à Notto, pour échanger autour d’un projet issu d’une commune rurale. Cela veut dire à ses yeux que le projet prend effectivement forme. Selon lui, cette visite montre également toute la pertinence du programme à travers ses trois engagements, notamment la sécurisation foncière, l’habitat pour la jeunesse et la création d’emplois à travers l’industrie et l’agriculture. Parmi les étudiants, il y a des experts qui se meuvent dans l’investissement, dans la médecine, etc., et selon le Maire Alioune Sarr, cette richesse d’expériences est de nature à renforcer la stratégie de promotion, pour aller dans le sens d’une plateforme industrielle qui va audelà de nos frontières.
Viol présumé d’une élève à Guédiawaye
Livreur de son état, I. Wade âgé de 19 ans est accusé de viol par une élève de 16 ans. La mineure, H. M. qui était partie réviser ses cours, a eu la malchance de croiser le conducteur de taxi moto communément appelé «Tiak tiak». Ce dernier propose alors à la fille de la transporter gratuitement à son domicile. Ce qui n'était qu'un piège. Le sieur Wade change alors de direction pour se diriger à son domicile à la Cité Aliou Sow de Golf Sud où il va faire passer un sale temps à la mineure. Il contraint la mineure à passer la nuit chez lui et à entretenir des relations sexuelles avec lui jusqu'au petit matin. L'oncle de la fille qui avait entrepris des recherches s'est rendu au Commissariat central de Guédiawaye pour faire une déclaration de disparition. Le lendemain, la fille fait son apparition et raconte sa mésaventure. Ses parents se rendent à la police de Guédiawaye pour dénoncer son bourreau. Sur ce, les limiers font une réquisition pour des examens médicaux gynécologiques qui vont attester «des déchirures hyménales anciennes associée à une érosion d'allure récente de la fourchette vulgaire en cours de cicatrisation». Sur ce, les parents de la victime portent plainte contre I. Wade. Sans tarder, les hommes du Commissaire Daouda Bodian entrent en action. Les limiers câblent I. Wade. Ce dernier croyant faire une bonne affaire se pointe au lieu du rendez-vous. Il sera arrêté et conduit au poste de police. Interrogé sur les accusations, I. Wade a nié les faits. Ce qui ne va pas convaincre les limiers qui vontle placer en garde à vue et son déferrement au parquet pour viol
Par Fatou Warkha SAMBE
LES BRAISES DE LA TAMXARITE
Alors que reste-t-il de nos fêtes, si ce n’est la mémoire vive de ce qu’elles nous ont permis d’être : ensemble, joyeuses, déguisées, libres ? Il est temps de raviver ces braises, de réinventer sans trahir, pour que la Tamxarite reste une fête vibrante...
Dans le calendrier musulman, Achoura correspond au 10e jour du mois de Muharram, considéré comme une date majeure dans l’année islamique. C’est une journée de grande signification spirituelle, marquée par le jeûne, la prière et la mémoire. Pour les musulman·e·s sunnites, elle rappelle la délivrance du peuple de Moïse, sauvé des eaux par Dieu, un acte de gratitude célébré par le jeûne. Dans certaines traditions chiites, elle commémore aussi le martyre de l’imam Hussein, petit-fils du prophète Mohammed (Psl), lors de la bataille de Karbala. Ainsi, Achoura revêt à la fois une portée historique, spirituelle et symbolique. Mais au Sénégal, nous avons culturellement une manière bien à nous de célébrer cette nuit, avec un nom, des pratiques et une ambiance qui lui sont propres.
C’est ainsi qu’est née la Tamxarite, fruit d’une appropriation culturelle unique qui combine les pratiques religieuses d’Achoura comme le jeûne, les prières et les wirds avec des formes d’expression populaires : chants, danses, déguisements et quêtes nocturnes des enfants. Le Tajabone, cœur festif de la Tamxarite, s’est imposé comme un théâtre de rue spontané, où les enfants, et parfois même des grandes personnes, souvent déguisé·e·s en figures parodiques, déambulaient dans les quartiers avec des pas de danse, des chants et une ambiance qui faisait penser à un carnaval, pour récolter de la nourriture ou de l’argent.
Mais depuis plusieurs années, la fête n’est plus ce qu’elle était. En faisant cette remarque, je me suis d’abord dit que c’était peut-être moi qui avais grandi. Mais non, tout a changé. Je me souviens d’un temps où, plusieurs semaines avant le jour J, l’effervescence montait lentement dans le quartier. On connaissait la date de la fête, on la guettait même. Partout au marché, le mil occupait le devant des étals, et les machines ronronnaient sans répit, entourées de longues files d’attente. C’était le signe que la Tamxarite approchait.
Quelques jours avant, les jeunes s’activaient à fabriquer leurs tam-tams avec les moyens du bord : des boîtes de tomate vides et de la peau du mouton de Tabaski soigneusement conservée, des ficelles, beaucoup d’astuces et de débrouillardise.
Pendant ce temps, les filles s’initiaient aux secrets du couscous auprès de leurs mères ou de leurs grands-mères. Pétrir le mil, tamiser la semoule, gérer les cuissons, tout cela relevait d’un savoir-faire transmis avec patience, dans une atmosphère de complicité et de transmission intergénérationnelle. Ce n’était pas qu’une préparation culinaire : c’était une œuvre collective, un art du soin et de la mémoire. L’anticipation portait en elle une joie discrète, une promesse de partage et de célébration.
Et il y avait aussi le «tong tong» : les vieux du quartier se cotisaient pour acheter un bœuf, qu’ils partageaient ensuite, dans une chaîne de solidarité qui me rappelait étrangement la scène du partage dans «L’os de Mor Lam». Cette pratique collective donnait un sens fort à la fête, un goût de lien et de partage inscrit dans nos gestes.
Et puis vient ce moment délicat : amadouer les grands frères pour qu’ils acceptent de prêter leurs habits, ou négocier un échange avec les copines. Car pour une nuit, les codes s’inversaient. Les filles se transformaient en garçons, les garçons en filles. Bonnets, moustaches, vestes trop grandes, pantalons serrés - tout était permis. Et pour nous, les filles, c’était bien plus qu’un jeu : c’était une brèche dans l’ordre patriarcal. Le temps d’une soirée, nous échappions aux regards contrôlants, aux règles vestimentaires contraignantes, à l’assignation silencieuse. Nous goûtions à une forme de liberté masculine : celle de porter des vêtements confortables, de courir dans les rues sans justification, de faire du bruit, d’exister pleinement dans l’espace public. Et cette transgression joyeuse révélait à quel point, le reste de l’année, cet espace ne nous était jamais vraiment destiné.
A partir de 17h, les premiers effluves du couscous se répandaient dans les rues. Il y avait des allers-retours entre les maisons, chacun portait un plat, une calebasse, une assiette, pour le voisin ou la tante d’à côté. Même nos voisins chrétiens recevaient leur part. L’odeur chaude et enveloppante du thiéré flottait dans l’air, comme un parfum de mémoire.
On nous racontait que les anges, les malaika, descendaient ce soir-là pour dresser la liste des personnes qui allaient mourir dans l’année. Et pour ne pas être reconnues, il fallait se déguiser. Voilà pourquoi, nous disait-on, il fallait brouiller les pistes : changer d’apparence, de voix, de silhouette. Il fallait aussi manger à sa faim, sinon il faudrait attendre l’année suivante pour espérer se rassasier.
Le lendemain, au petit matin, il fallait se lever très tôt, mettre du «tousnguel» autour des yeux, et guetter la lune. On disait que si on était chanceuse, on verrait la fille du Prophète (Psl) étendre son linge au clair de lune. Je ne sais combien de fois je me suis levée pour scruter le ciel. Je ne l’ai jamais vue. Mais je continue à aimer cette histoire, comme une porte ouverte sur l’imaginaire. Et il y avait aussi cette autre interdiction : ne pas laver les bols le soir. Car nos défunts venaient cette nuit-là manger les restes. Il fallait tout laisser, en signe d’hospitalité silencieuse. On nous donnait aussi de l’eau bénite préparée par l’imam du quartier, que l’on buvait pour se protéger du mauvais œil et éloigner les énergies néfastes. Cette atmosphère s’est effacée peu à peu. La Tamxarite, et en particulier la soirée du Tajabone, n’est plus ce qu’elle était
Durant ces dernières années, je m’installais simplement devant la maison, observant ce qu’il restait de l’ambiance. Quelques groupes de jeunes passaient encore avec leur musique, mais la ferveur, l’énergie, les cortèges joyeux s’étaient estompés. La partie culturelle et traditionnelle s’efface progressivement. La fête devient morose, vidée de sa spontanéité. Les jeunes ne sortent plus comme avant, découragé·e·s par l’insécurité croissante dans les quartiers. On ne voit presque plus personne oser se déguiser en genre opposé, comme le voulait la tradition. Tout semble désormais se dérouler devant les écrans, où quelques humoristes s’approprient le Tajabone, souvent réduit à une caricature. L’esprit populaire et libre de la fête s’étiole, remplacé par une consommation passive de contenus.
Et samedi soir, en observant ce qui restait de cette tradition, j’ai ressenti une immense tristesse. Un pincement au cœur de ne pas pouvoir transmettre ce que nous avions vécu. Mes neveux et nièces voulaient eux aussi sortir, taper sur les casseroles, rire, chanter, mais il y avait trop d’interdits. Trop d’obstacles. L’insécurité, la peur du jugement, le manque d’espace public sûr, et surtout, l’oubli progressif de nos traditions.
Chaque année, un peu plus, nous perdons une partie de ce patrimoine vivant. La Tamxarite, dans sa spécificité sénégalaise, risque de devenir un souvenir flou, une archive sans incarnation
Et c’est profondément regrettable. Car ce que nous perdons, ce sont nos récits, nos solidarités, nos imaginaires communs. Ce sont des ponts entre les générations, entre les croyances, entre les quartiers.
Alors que reste-t-il de nos fêtes, si ce n’est la mémoire vive de ce qu’elles nous ont permis d’être : ensemble, joyeuses, déguisées, libres ? Il est temps de raviver ces braises, de réinventer sans trahir, pour que la Tamxarite reste une fête vibrante, et non un simple souvenir éteint.
J’aurais tant aimé croire que cet effacement n’était qu’une affaire d’âge. Me dire que si je ne ressens plus la magie, c’est simplement parce que j’ai grandi. Mais non. Ce que je perçois, c’est un effritement réel, une tradition qui s’affaiblit sans relais. Et cela me peine. J’aurais voulu voir mes petites sœurs, mes nièces et mes neveux revivre cette joie, se déguiser, courir, rire, revenir les bras chargés de cadeaux. J’aurais voulu être cette adulte qui veille, qui conseille, qui aide à répartir les restes le lendemain, comme le faisaient nos grandes, nos mères, nos tantes, nos grand-mères.
Le fait de ne pas pouvoir jouer ce rôle me laisse un goût d’inachevé. Car ne pas transmettre, c’est aussi perdre un fil de soi, un fragment de sa lignée, une mémoire collective qu’on ne parvient pas à léguer. Et cela, oui, me serre profondément le cœur.
LES LIONNES CARTONNENT D’ENTREE LES LEOPARDS DAMES
Sous la houlette d’une Mame Diop inspirante et Ngénar Ndiaye, avec chacune un doublé, les Lionnes atomisent d’entrée les Léopards dames (4 à 0).
L’équipe féminine du Sénégal a réussi une bonne entrée dans la CAN féminine en remportant hier, dimanche, au stade El Bachir à Mohammédia son premier match contre la République démocratique du Congo. Sous la houlette d’une Mame Diop inspirante et Ngénar Ndiaye, avec chacune un doublé, les Lionnes atomisent d’entrée les Léopards dames (4 à 0). Une entrée idéale pour les Sénégalaises qui s’emparent à l’issue de cette première journée, de la place de leader de la poule A devant le Maroc et la Zambie.
L ’Équipe Nationale du Sénégal a réussi son entrée en matière à la Coupe d’Afrique des Nations en remportant au stade de Mohammedia son premier match qui l’opposait à la République démocratique du Congo pourle compte de la première journée du groupe A. Les Lionnes n’ont pas fait dans la dentelle puisqu’elles ont largement survolé la partie en s’imposant sur le score sans appel (4-0). Elles ont quasiment résumé la partie à la première période. Malgré quelques excursions menées sur le camps des Lionnes ( 3e min), les protégées de Mama Moussa Cissé ont rapidement pris le contrôle des opérations. La réaction est immédiate. Dans une action menée depuis le rond central, Méta Kandé, qui suppléait la capitaine Korka Fall suspendue, sert une balle une balle sur le dos de la défense. Mama Diop en pleine course, profite de l’avancée du gardien adversaire pour réussir le lob et ouvrir le score ( 1-0. 5e). Le Sénégal démarre idéalement la rencontre. En confiance, les Lionnes déroulent. Sur une passe décisive de leur gardienne, l'attaquante de Bourges Nguénar Ndiaye résiste à la charge d'Eva Osuno pour marquer le deuxième but. Les Sénégalaises déroulent et corsent même l'addition à ( 2-0 ; 14e)
Quelques minutes plus tard, Mama Diop revient à la charge. A la réception d’une passe de Wolimata Ndiaye, elle s'échappe. Si elle bute d’abord sur la gardienne, elle parvient à récupérer le ballon pour marquer en deux temps (3-0, 23e) Elle signe ainsi le premier doublé de la CAN. Les choses semblent trop faciles pour les Lionnes. Après un très bon mouvement, Ngénar Ndiaye va également imiter sa coéquipière en s’offrant le doublé sur un bon centre d’Hapsatou Malado Diallo ( 4 à 0)
Les Lionnes regagnent les vestiaires avec cette belle avance. A la reprise, les Léopards Dames débutent mieux la seconde période. Elles se procurent des situations, mais butent sur la vigilance de la gardienne Adji Ndiaye. Mame Moussa Cissé est ainsi contraint de remplacer Meta Kandé à cause de son carton jaune pris un peu trop tôt.
Les Lionnes gagnent les duels et poursuivent leur domination. Fatoumata Drame, après un bon pressing sur la gardienne, voit sa frappe s'écraser sur la barre transversale. Marième Babou verra également sa tête échouée sur le même montant. Les Lionnes vont tranquillement gérer le reste de la partie pour finalement s'imposer sur le score de 4 buts à zéro. Ce qui permet au Sénégal de garder seul la tête du groupe A et de faire une entrée idéale. En attendant de défier, mercredi prochain, les Chipololopos dames de la Zambie
L’AFP OFFICIALISE SA RUPTURE AVEC BBY ET REVELE SES AMBITIONS
« L’AFP ira en locomotive. Soit, nous irons seuls, soit nous serons dans une coalition où l’AFP sera la locomotive », a déclaré Mbaye Dione, à l'émission Grand Jury sur la Rfm, de ce dimanche 06 juillet 2025
Le secrétaire général de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP), Mbaye Dione, a affirmé avec fermeté les ambitions de son parti à l’approche des élections locales prévues en 2027. « L’AFP ira en locomotive. Soit, nous irons seuls, soit nous serons dans une coalition où l’AFP sera la locomotive », a-t-il déclaré à l'émission Grand Jury surla Rfm, de ce dimanche 06 juillet 2025
Après plus d’une décennie de compagnonnage avec le régime de Macky Sall au sein de la coalition Benno Bok Yakaar, Mbaye Dione a officialisé la rupture avec cette alliance historique. « Nous n’avons plus l’objectif de nous embarquer dans des partis politiques, quelle que soit leur force », a-t-il martelé, affichant une volonté de tracer une voie indépendante. Dans cette perspective, l’AFP s’engage dans une vaste entreprise de redynamisation de ses structures internes. Mbaye Dione a détaillé un programme de restructuration visant à ranimer les bases du parti et à renouveler ses instances à tous les niveaux : régionales, départementales et municipales, mais aussi celles des différentes catégories socioprofessionnelles : cadres, enseignants, étudiants et personnes en situation de handicap.
Pour le secrétaire général du parti, l’enjeu est clair: « Conquérir le pouvoir et apporter la preuve que nous avons des solutions aux problèmes que vivent les Sénégalais. » Cette déclaration marque un tournant dans la trajectoire de l’AFP, longtemps perçue par certains acteurs politiques comme un partenaire secondaire au sein de Benno Bok Yakaar. À moins de deux ans des scrutins locaux, le parti semble déterminé à jouer les premiers rôles et à s’imposer comme une force politique autonome et crédible face aux défis du Sénégal contemporain.
L’ETAT EN QUETE DE PANACEE
Les violences policières présumées ayant occasionné des morts à Dakar (Cambérène) et à Rosso (Nord du Sénégal) n’ont pas fini de mettre la pression sur les nouvelles autorités du pays.
Les violences policières présumées ayant occasionné des morts à Dakar (Cambérène) et à Rosso (Nord du Sénégal) n’ont pas fini de mettre la pression sur les nouvelles autorités du pays. En déplacement à Cambérène pour présenter ses condoléances et celles de la République aux familles des victimes, le Premier ministre Ousmane Sonko a tenu à rassurer encore des diligences prises par l’Etat pour faire la lumière sur ces évènements malheureux. Revenant sur les méthodes d’intervention des forces de l’ordre, le Premier ministre a également fait part de la nécessité de « réformer l’administration civile et militaire », mais « dans la sérénité ».
A la tête d’une forte délégation gouvernementale, le Premier ministre Ousmane Sonko a présenté, samedi 05 juillet, ses condoléances et celles de la République à la famille du jeune Mame Thierno Ba, décédé suite à un incident avec la Police nationale. Le chef du gouvernement a tenu à rassurer de nouveau la famille et ses compatriotes sénégalais sur les diligences prises par l’Etat pour faire la lumière sur la mort des jeunes Mame Thierno Ba et Lamine Dieng, des enquêtes judiciaires qui sont destinées à clarifierles circonstances de ces décès. « Comme l’a affirmé le président de la République, l’engagement est pris pour que toute la vérité soit connue. Une enquête est en cours, et pour l’instant, personne ne peut affirmer avec certitude ce qui s’est réellement passé. Ce que l’on sait, c’est qu’il y a eu des morts, et que des policiers sont impliqués. C’est à l’enquête de déterminer les responsabilités », a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter : « Nous restons fidèles à la parole du chef de l’État. Si l’enquête révèle des fautes, des mesures seront prises. Il n’y aura ni protection ni impunité». Le Premier ministre qui était accompagné du ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, et du préfet de Dakar, a promis de même des indemnisations aux familles des victimes. C’est une décision du président de la République, selon lui. « Pour un homicide, même involontaire, c’est un devoir envers la famille endeuillée. C’est même un acte conforme à nos religions et à nos coutumes que de soulager les familles des victimes », a argué M. Sonko, en ajoutant : « Encore que rien ne peut remplacer une vie humaine ».
Selon lui, ces promesses concernent également la famille de Vieux Talla Keïta, un jeune homme décédé lors de son interpellation par des agents du commissariat de police de Rosso, dans la région de Saint-Louis (nord).
« Réformer l’administration civile et militaire, dans la sérénité »
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a jugé par ailleurs nécessaire de réformer l’administration civile et militaire sénégalaise, tout en précisant que « cela doit se faire dans la sérénité ». Ousmane Sonko relèvera dans la foulée que la formation des forces de l’ordre doit être améliorée. Il faut noter que, lors du Conseil des ministres de mercredi dernier, le chef du gouvernement avait annoncé un audit à faire et à soumettre aux pouvoirs publics sénégalais, au plus tard le 30 novembre 2025, en vue d’« une revue totale » de la formation des forces de défense et de sécurité.
DE NOUVEAUX COMMANDANTS A LA TETE DE PLUSIEURS ZONES MILITAIRES
Un important remaniement a été opéré au sein de l’armée sénégalaise, avec des changements notables à la tête de plusieurs zones militaires et de certains bataillons opérationnels.
Le haut commandement de l’Armée sénégalaise a procédé à un vaste remaniement affectant plusieurs zones militaires et bataillons opérationnels. Selon les informations officielles, « quatre des sept zones militaires que compte le pays connaissent de nouveaux commandants », marquant ainsi une rotation significative dans les postes clés de la défense nationale.
Un important remaniement a été opéré au sein de l’armée sénégalaise, avec des changements notables à la tête de plusieurs zones militaires et de certains bataillons opérationnels.
Selon une publication de FDS TV, quatre des sept zones militaires que compte le pays ont désormais de nouveaux commandants, marquant ainsi une nouvelle ère dans l’organisation stratégique des Forces armées sénégalaises.
Ancien chef de la cellule emploi de l’État-major de l’Armée de Terre, le Colonel Massamba Thiam prend désormais les commandes de la Zone militaire n°3, succédant au Colonel Diouma Sow, appelé à d'autres fonctions.
À la tête de l’École nationale des officiers d’active (ENOA) jusqu’ici, le Colonel Cheikh Guèye a été désigné commandant de la Zone militaire n°5, en remplacement du Colonel Yahya Diop.
Précédemment Chef de cabinet du Chef d’État-major général des armées, le Colonel Alioune Samassa hérite du commandement de la Zone militaire n°2, confirmant sa montée en puissance dans l’organigramme militaire sénégalais.
La série de remaniements opérée dans les zones militaires sénégalaises se poursuit avec la nomination du Colonel El Hadj Omar Faye à la tête de la Zone militaire n°7. Ancien Commandant de l’École nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) de Kaolack, il succède au Colonel Thierno Gningue.
Selon la note de FDS TV, ces mutations s'inscrivent dans le cadre normal de la gestion des carrières militaires. En règle générale, les chefs de zone ou de bataillon sont appelés à changer de fonction tous les deux à trois ans, afin de garantir la rotation des responsabilités et le renouvellement stratégique du commandement.
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L’ECONOMIE TRAVERSE ACTUELLEMENT UNE PERIODE D’INCERTITUDE
Invité de l’émission Objection sur la radio Sud FM, Youga Sow, Ex-Pca de la Sococim par ailleurs Directeur général du cabinet de stratégie d’affaires Advise Africa, plaide pour une action rapide de l’État afin de relancer l’économie.
Selon l’ancien président du conseil d’administration de la SOCOCIM, l’économie sénégalaise est dans une période d’incertitude. Invité de l’émission Objection sur la radio Sud FM hier, dimanche 6 juillet, Youga Sow, par ailleurs Directeur général du cabinet de stratégie d’affaires Advise Africa, plaide pour une action rapide de l’État afin de relancer l’économie.
L ’ancien président du conseil d’administration de la SOCOCIM, Youga Sow, dresse un tableau peu reluisant de la situation actuelle de l’économie sénégalaise. Invité de l’émission Objection sur la radio Sud FM hier, dimanche 6 juillet, l’ingénieur géologue diplômé de l’Institut des Sciences de la Terre (IST) de Dakar en 1996 et titulaire d’un MBA en management stratégique (2006), est monté au créneau pour alerter : « L’économie sénégalaise traverse actuellement une période d’incertitude. » Face à notre confrère Baye Oumar Guèye, Youga Sow a expliqué que ces difficultés se traduisent notamment par l’absence de commandes publiques depuis l’arrivée du nouveau régime, qui n’a pas encore lancé de grands travaux. Il a également pointé du doigt les difficultés des entreprises à recouvrer les arriérés de paiement dus par l’État, ainsi que la réduction des entreprises nationales à un rôle de simples sous-traitants pour des sociétés étrangères.
« Notre économie traverse une période d'incertitude. Cette situation est aujourd’hui clairement perçue dans les milieux économiques, mais également au sein de l’administration publique, en raison d’un sentiment généralisé de ralentissement », a martelé Youga Sow qui appelle à une grande prudence dans l’interprétation des indicateurs macroéconomiques faisant état d’une croissance à deux chiffres. « Lorsqu’on nous dit que le taux de croissance du PIB au premier trimestre de 2025 est de 12,10 % par rapport à la même période de l’année précédente, on pourrait être tenté de s’enthousiasmer : une croissance à deux chiffres ? », s’est-il interrogé, avant d’alerter : « Il faut se méfier de ces indicateurs. Ce ne sont que des chiffres mis en avant, mais l’économie, c’est bien plus que cela. C’est la production, la distribution, le pouvoir d’achat, et la capacité à générer de la valeur ajoutée dans le pays. »
Poursuivant son analyse, l’invité de Sud FM plaide pour une action rapide de l’État afin de relancer l’économie en déclarant : « Il est temps d’agir ! Si les autorités donnent le ton et tracent la voie, il n’est pas admissible que les autres acteurs restent en retrait. Ce ne sont pas les autorités qui vont, à elles seules, dynamiser l’économie par les investissements, mais elles doivent au moins créer les conditions favorables, notamment sur le plan fiscal. Car, les acteurs économiques ressentent une forte pression fiscale et une absence de lisibilité. Dès lors que l’État prend ces questions à bras-le-corps et clarifie l’horizon, cela peut redonner confiance et relancer la machine économique. »
YOUGASOW SUR LEVOYAGEDUPREMIER MINISTRE ENCHINE « On ne peut pas dire que le président ne voyage pas, que le Premier ministre n’a pas de réseau, et en même temps, lui reprocher de se déplacer pour défendre les intérêts de notre pays »
Par ailleurs, interpellé surla récente tournée du Premier ministre Ousmane Sonko en Chine, Youga Sow n’a pas mâché ses mots. Estimant que ce déplacement s’inscrit dans une dynamique tout à fait normale, il déclare : « On ne peut pas dire que le président ne voyage pas, que le Premier ministre n’a pas de réseau, etc., et en même temps lui reprocher de se déplacer pour défendre les intérêts de notre pays. » Par ailleurs, estimant que « nos autorités doivent se rendre partout où elles pensent pouvoir trouver des partenaires qui nous respectent et avec qui nous pouvons faire des affaires », l’actuel Directeur général du cabinet de stratégie d’affaires Advise Africa a toutefois prôné la vigilance. « Si, à l’issue de ces déplacements, il y a des projets, des investissements, il convient toutefois de rester vigilant. Il faudrait que nous puissions tirer les leçons du passé. Et là, où j’attire l’attention, c’est sur le risque de se retrouver dans une posture de demandeurs au point d’oublier de défendre les intérêts de nos entreprises », a-t-il averti, avant de lancer : « Si la Chine investit 100 milliards au Sénégal, sous quelle forme ? Il faudrait désormais que nous puissions inclure des clauses de préférence pour nos entreprises nationales, afin qu’aucune entreprise ne puisse avoir une filiale au Sénégal sans qu’il n’y ait au moins 40 à 50 % de capitaux sénégalais. Comme cela se fait, par exemple, au Maroc»
MULTIPLE PHOTOS
REVUE DE LA PRESSE SENEGALAISE DU LUNDI 7 JUILLET 2025
Du bras de fer entre le Premier ministre Ousmane Sonko et la magistrature, à l’état de santé du pays sur les plans économique, social et sanitaire, en passant par les performances éclatantes des Lionnes du football, la presse livre une radiographie
En ce lundi 7 juillet 2024, l’actualité nationale foisonne de sujets brûlants qui dominent les Unes de la presse sénégalaise. Du bras de fer entre le Premier ministre Ousmane Sonko et la magistrature, à l’état de santé du pays sur les plans économique, social et sanitaire, en passant par les performances éclatantes des Lionnes du football, les journaux sénégalais livrent une radiographie saisissante d’un pays en pleine ébullition.
SONKO FACE A LA MAGISTRATURE : DIALOGUE IMPOSSIBLE ?
Le feuilleton politico-judiciaire entre Ousmane Sonko et l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) occupe une large part des colonnes de la presse. Tribune s’interroge : « Vers une rencontre UMS / Sonko ? Le PM va-t-il s’excuser ou encore savonner les juges ? » Un questionnement qui résume le climat de tension grandissante entre le chef du gouvernement et une partie de la justice sénégalaise.
Le Quotidien tranche net : « L’UMS rejette la main tendue de Sonko », alors que Les Échos soulignent que « Thierno Sall tire sur Sonko et Pastef », n’hésitant pas à enfoncer le clou dans cette confrontation ouverte. L’AS revient sur l’ouverture affichée par le Premier ministre, évoquant que « Sonko est prêt à faire toute la lumière », mais constate en même temps que la majorité des magistrats maintiennent leur position de rejet.
WalfQuotidien, dans la même veine, analyse l'accumulation de charges de missions au sein des institutions publiques, titrant : « Chargé de mission, fardeau pour l’État ». Cette multiplication de postes politisés est perçue comme une dérive qui alimente les tensions et pèse sur la bonne gouvernance.
L'ÉTAT CRITIQUE : GESTION DEFAILLANTE, RECHERCHE DE SOLUTIONS
La presse du jour revient aussi largement sur la gestion de l’État et les limites de certaines politiques publiques. Sud Quotidien sonne l’alarme avec un titre évocateur : « L’État en quête de panacée », traduisant une administration qui cherche encore des réponses à des maux structurels profonds.
Dans le même esprit, EnQuête publie un dossier sur l’ex-Régie des œuvres universitaires, titrant : « Ce que l’État leur reproche », mettant en lumière des dérives dans la gestion des fonds publics.
Libération, de son côté, ouvre un autre front en matière énergétique, en avertissant : « Woodside sous la menace d’un nouveau front ». Ce dossier concerne les tensions autour de l’exploitation du gaz, notamment dans le projet GTA, et les risques de litiges commerciaux à l’horizon.
Pendant ce temps, Le Soleil affiche une note plus optimiste avec « Les promesses du Premier ministre », à l’issue d’une rencontre avec les familles endeuillées à Cambérène, signe d’une volonté affichée du gouvernement de renouer avec la proximité.
SANTE ET SOCIETE : ALERTE ROUGE A LA MEDINA
Sur le plan sanitaire, L’Info donne l’alerte sur une urgence de santé publique qui prend de l’ampleur dans la capitale : « La Médina étouffe sous la tuberculose ». Cette situation soulève de sérieuses préoccupations dans un contexte de promiscuité urbaine et de précarité.
Dans le domaine foncier, Point Actu évoque une vive contestation autour d’un projet immobilier avec pour titre : « Le promoteur “Foul ak Jëf” perd le contrat et met en colère les résidents ». Une affaire qui illustre les conflits récurrents entre projets d’investissement et droits des populations locales.
JUSTICE ET AFFAIRES : PROCES, ACCUSATIONS ET DEBALLAGES
La Une de L’Évidence attire l’attention sur des personnalités publiques dans le viseur de la justice : « Un ancien Dage et le maire de Wade dans le viseur ». Le journal revient aussi sur le cas de Khadim, dont les avocats dénoncent « un acharnement judiciaire ».
Source A poursuit la couverture de l’affaire Sonko avec un titre très parlant : « Sonko en mode fermeté », relatant le refus du Premier ministre de faire marche arrière dans le bras de fer qui l’oppose à une partie de la magistrature.
L’Obs ajoute une dimension spirituelle et religieuse en évoquant les tensions au sein des confréries : « L’État à l’épreuve des garants », tandis qu’un héritier spirituel emblématique, Serigne Saliou Thioune, fils de Cheikh Béthio, confesse dans le même journal : « Je vis dans la précarité… »
SPORTS : LES LIONNES RUGISSENT, LE SENEGAL TRIOMPHE
La scène sportive nationale est illuminée par les performances étincelantes des équipes nationales. En football féminin, Wiwsport, Record, Stades et Point Actu Sport célèbrent la brillante victoire du Sénégal face à la RDC : « Les Lionnes écrasent la RDC (4-0) » dans le cadre des éliminatoires de la CAN féminine 2024. Une victoire nette et encourageante.
Sunu Lamb, le journal de la lutte, met en lumière l’ambition du lutteur Général Malika avec le titre : « Général Malika descend son sac et défie France », promettant une affiche explosive.
Sur la scène internationale, Point Actu Sport attire l’attention sur la blessure de la star allemande Jamal Musiala : « La grave blessure de Jamal Musiala provoque une crise », un coup dur pour la Mannschaft.
"Dans moins d'une génération, la plupart des Sénégalais vont mourir de maladies liées à ce qu'ils mangent."L'alerte du Dr Binetou Seck révèle l'ampleur d'une transition alimentaire dramatique qui touche tout le pays
Dans moins d'une génération, la plupart des Sénégalais mourront de maladies directement liées à ce qu'ils mangent. Cette prédiction alarmante du Dr Binetou Seck, nutritionniste et diététicienne de renom, révèle une réalité que peu osent regarder en face : le Sénégal traverse une transition nutritionnelle dramatique qui menace la santé de toute une population.
Aujourd'hui, 47% de la mortalité au Sénégal est imputable aux maladies non transmissibles dont le facteur de risque majeur reste la qualité de l'alimentation. Et les projections sont encore plus inquiétantes : dans moins de 10 à 15 ans, ce sera plus de 50% des Sénégalais qui mourront de pathologies liées à leur assiette.
"Ce qui nous guette, c'est que dans moins d'une génération, la plupart des Sénégalais vont mourir de maladies qui sont liées à ce qu'ils mangent, à la qualité de leur alimentation, et pour l'instant rien n'est fait", alerte le Dr Seck.
Cette transition nutritionnelle touche particulièrement les femmes. Une étude révèle qu'en 2030, 45% des femmes en Afrique seront en surpoids ou obèses, faisant du surpoids "un problème de santé publique mondiale".
Derrière ces statistiques se cachent des drames humains quotidiens : diabète, hypertension, maladies cardiovasculaires, cancers... Autant de pathologies qui étaient quasi inexistantes dans le Sénégal traditionnel et qui explosent aujourd'hui à cause de nos nouvelles habitudes alimentaires.
Les habitudes qui tuent
Le fameux thé sénégalais, l'attaya, illustre parfaitement cette dérive. "C'est au moins trois morceaux de sucre par tasse, peut-être plus", souligne la nutritionniste. Cette consommation excessive de sucre ajouté se retrouve dans de nombreux aspects de notre alimentation quotidienne.
Poisson frit, poulet frit, frites, nemès, fataya, pastels, beignets... "Il y a beaucoup d'aliments qui peuvent être plongés dans un bouillon d'huile", constate le Dr Seck. Cette surconsommation d'aliments frits surcharge l'organisme en graisses saturées et augmente drastiquement les risques cardiovasculaires.
Paradoxalement, les plats traditionnels comme le thiéboudienne peuvent être parfaitement équilibrés quand ils sont préparés dans les bonnes proportions : "1/4 de litre d'huile pour 1 kg de riz, c'est la dose classique. Nos grands-mères le faisaient ainsi et ce n'était pas si grave."
Le problème ? "Maintenant on met plus que ça, c'est là qu'on retrouve de l'huile au fond du bol."
Les produits industriels : le nouveau fléau
L'invasion des aliments ultra-transformés constitue l'une des principales causes de cette dégradation nutritionnelle. Biscuits industriels pour les goûters des enfants, margarines bourrées d'additifs, boissons sucrées... Ces produits, inexistants dans l'alimentation traditionnelle sénégalaise, sont désormais omniprésents.
"Les compléments alimentaires sont nécessaires quand il y a une carence déterminée par un médecin", précise Binetou Seck, dénonçant au passage le marketing agressif de ces industries qui ciblent une population mal informée.
Face à ce "tsunami" annoncé, la nutritionniste lance un appel pressant aux autorités : "Il est plus que temps de faire de la sensibilisation de masse des populations sénégalaises, de Dakar aux contrées les plus reculées, pour qu'elles mangent mieux."
Cette sensibilisation doit être organisée à tous les niveaux :
Dans les écoles, pour éduquer dès le plus jeune âge
Dans les entreprises, pour toucher la population active
Au niveau communautaire, pour ancrer les bonnes pratiques
Au niveau étatique, avec une véritable volonté politique
Les solutions existent
La bonne nouvelle ? Les solutions ne sont ni compliquées ni coûteuses. Elles reposent sur un retour aux fondamentaux :
Revenir aux six familles d'aliments indispensables : fruits et légumes quotidiens, féculents, produits laitiers, aliments carnés, un peu d'huile et beaucoup d'eau.
Respecter les portions traditionnelles et apprendre à manger "juste à rassasiement", sans remplir complètement l'estomac.
Limiter les fritures à une fois par semaine et privilégier les modes de cuisson traditionnels.
Organiser ses repas avec des menus hebdomadaires incluant systématiquement des légumes.
"Nous, professionnels de la santé, on ne veut que ça, et on est en train de s'organiser entre nous pour faire des choses, mais ça ne suffit pas", reconnaît Dr Seck.
Le temps presse. Chaque jour qui passe sans action d'envergure rapproche le Sénégal de cette catastrophe sanitaire annoncée. Car contrairement aux épidémies classiques qui frappent rapidement, cette crise nutritionnelle s'installe sournoisement, génération après génération, jusqu'à devenir irréversible.
Le Sénégal a encore le choix. Mais pour combien de temps encore ?