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15 août 2025
KHALIFA SALL ATTEND D'Y VOIR PLUS CLAIR
L’ancien maire de Dakar s’est gardé de donner sa position sur l’appel de Ousmane Tanor Dieng pour des retrouvailles, parce que ne disposant pas assez d’informations pour en apprécier la teneur
L’ancien maire de Dakar n’a pas encore donné son avis sur l’appel à la réunification de la famille socialiste lancé par Ousmane Tanor Dieng. Khalifa Sall qui, hier, en a discuté brièvement avec un de ces partisans a suggéré à ce dernier d’écouter ses camarades de Taxawu Senegaal et les responsables du Parti Socialiste pour avoir une idée claire de l’appel lancé par Ousmane Tanor Dieng et Cie. Mais Barthelemy Diaz, lui, semble déjà rejeter la main tendue de Ousmane Tanor Dieng et plaide pour un socialisme de convictions et d’ambitions, de principes et de valeurs.
Depuis la prison de Rebeuss où il se trouve actuellement, le leader de la coalition Taxawu Senegaal a eu écho de l’appel lancé, samedi dernier, par le secrétaire général du Parti Socialiste pour les retrouvailles de la famille socialiste. Khalifa Sall a eu à échanger brièvement de cette question avec un des responsables de la coalition Taxawu Senegaal qu’il a reçu hier à la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss. Ce dernier a rapporté à Khalifa Sall les quelques bribes d’informations dont il dispose par rapport à l’invite faite par le maire de Nguégniène pour la réunification de la famille socialiste au sein de laquelle lui et ses amis ont été exclus pour rébellion. L’ancien maire de Dakar s’est gardé de donner sa position sur l’appel de Ousmane Tanor Dieng de son camp pour des retrouvailles, parce que ne disposant pas assez d’informations pour apprécier. Khalifa Sall a suggéré à son interlocuteur qui est pratiquement au même niveau d’informations que lui d’écouter ses autres camarades, mais aussi les responsables du Parti Socialiste pour avoir une idée suffisamment claire de la teneur du message. Surement qu’ils en reparleront à la prochaine visite à Rebeuss.
Le maire de Mermoz Sacré Cœur, par ailleurs responsable de Taxawu Senegaal n’est pas favorable à la réunification de la famille socialiste. Contrairement à son collègue Bamba Fall, Barthelemy Dias n’hésite pas à dénoncer «ce socialisme de caserne» et à combattre «ce socialisme d’occasion».
BARTH OPTE POUR UN SOCIALISME DE CONVICTIONS ET DE VALEURS
Apparemment, Dias-fils n’a toujours pas digéré l’attitude de Ousmane Tanor Dieng et compagnie qui ont privé le Parti Socialiste de candidat à la présidentielle. «Nous dénonçons ce socialisme d’occasion dans lequel les chanteurs de louange, les souteneurs, les candidats métamorphosés en collecteurs, les comploteurs pensent pouvoir l’emporter sur les militants; où l’amoralisme prime sur l’éthique; où l’engagement s’efface devant l’arrangement; où on préfère s’accommoder plutôt que de rompre», fulmine le maire de Sacré-Cœur. Sans faire dans la langue de bois, il ajoute : «nous dénonçons ce socialisme dans lequel on préfère se servir par le compromis et le renoncement, en tentant de gâcher l’avenir au lieu de construire le présent pour se projeter dans le futur». Barthélémy Dias préfère poursuivre le chemin de Taxawu Senegaal plutôt que de retourner à son ancien parti. Puisque, ditil : «nous optons et luttons dignement pour un socialisme de convictions et d’ambitions, pour un socialisme de principes et de valeurs. Vive Khalifa Président». Barthelemy Dias termine son poste par une citation de l’ancien Président Nelson Mandela qui disait : «Quand tu t’es battu si dur pour te remettre debout… ne retourne jamais vers ceux qui t’ont mis à terre».
«LES CHANCES POUR DES RETROUVAILLES AUTOUR DE TANOR SONT TRES MINCES»
Dr Maurice Soudieck DIONE liste ainsi une à une les raisons qui, selon lui, ne militent pas pour ces retrouvailles autour de Tanor.
Alors que l’appel du bureau politique du Parti socialiste lancé le samedi 16 mars dernier à l’endroit de tous les dissidents de l’ancien parti unique du Sénégal suscite plusieurs commentaires d’observateurs de la scène politique dont certains ont déjà acté des retrouvailles prochaines de la famille socialiste, Maurice Soudieck Dione semble prêcher le contraire. Interpellé sur la question hier, lundi 18 mars par Sud quotidien, l’enseignant chercheur en Sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis liste ainsi une à une les raisons qui, selon lui, ne militent pas pour ces retrouvailles autour de Tanor.
Quelle lecture faites-vous de l’appel lancé par le bureau politique du Parti socialiste, samedi dernier, à l’endroit du groupe des dissidents qu’il avait pourtant exclus du parti ?
Avec la réélection du Président Sall, c’est comme une victoire symbolique et politique de Tanor qui semble avoir eu raison sur beaucoup de ceux-là qui l’ont durement critiqué, et qui ont théorisé pendant des années le divorce avec Benno Bokk Yaakaar, pour ensuite revenir siéger dans la coalition, comme si de rien n’était, parfois à un mois de la présidentielle du 24 février dernier ! Tanor est aussi et toujours dans cette opération de communication politique qui consiste à soigner son image par rapport aux critiques qu’il a souvent essuyées eu égard à son style de management du parti. Il semble vouloir toujours privilégier la concertation pour ne pas donner l’impression de gérer la formation politique de manière solitaire. En effet, il lui a été souvent reproché d’être à l’origine des nombreux départs de responsables d’envergure du Parti socialiste, notamment de Djibo Leyti Kâ et Moustapha Niasse, expliquant pour une bonne part la défaite de 2000. La main tendue de Tanor relève également d’une volonté d’affirmation d’une posture de transcendance, et de montrer qu’il est soucieux de récupérer et de sécuriser le capital humain et politique du Parti socialiste, en vue non seulement des échéances électorales à venir dans un futur proche, mais aussi en vue des recompositions inéluctables de la scène politique sénégalaise.
À votre avis, y a-t-il des chances de voir ces dissidents revenir au bercail ?
D’abord, il faut préciser qu’une bonne partie des dissidents socialistes notamment ceux qui ont été avec Khalifa Ababacar Sall dans Taxawu Dakar ont déjà rejoint Benno Bokk Yaakaar, la coalition au pouvoir. Pour Khalifa Sall et ceux qui sont restés avec lui, les chances pour que les retrouvailles autour de Tanor se fassent sont très minces pour plusieurs raisons. Les contradictions entre Tanor et Khalifa ont atteint un point de non retour avec des épisodes tragiques marqués par le saccage de la maison du Parti, l’emprisonnement des présumés coupables de ces agissements et ensuite l’emprisonnement de Khalifa Sall dans le cadre de l’affaire politico-judiciaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. À cela s’ajoute que les instances du parti sont contrôlées par Ousmane Tanor Dieng et ceux qui lui sont restés fidèles. Il faut dire que les attaques et luttes persistantes et constantes contre Tanor Dieng depuis le congrès dit sans débat de 1996 sont à l’origine d’un effet pernicieux : celui de cliver constamment le parti entre pro et anti Tanor, entraînant l’éviction permanente de tous ceux qui lui sont opposés. Cette logique implacable a été imposée à Khalifa Sall et à ses partisans.
Il faut ajouter à cela que le Ps ne se limite pas à Dakar, même si Dakar est un bastion politique et électoral de premier plan, et a été jusqu’à un passé récent le fief de Khalifa Sall.
Au surplus, il y a une dimension personnalitaire, à savoir que dans le fond, Ousmane Tanor Dieng ne cède pas, au-delà des opérations de marketing politique. Ensuite, il y a les élections locales qui se pointent avec tous les enjeux politiques, cruciaux, qui caractérisent la bataille de la capitale, de telle sorte qu’il est improbable qu’on renforce Khalifa Sall après l’avoir si férocement combattu, à partir du moment où il s’est démarqué du cadre de Benno Bokk Yaakaar. Après cet acharnement à la fois politique et judiciaire que Khalifa Sall a subi, je ne vois pas ce qu’il gagnerait à revenir se ranger tranquillement et accepter ce qu’il avait refusé : le compagnonnage avec Benno Bokk Yaakaar ; et alors même qu’il a été entre temps humilié, jeté en prison et maintenu en détention malgré son immunité parlementaire, destitué de son poste de maire et évincé de la compétition à l’élection présidentielle du 24 février 2019 !
Cet appel de pied du Ps serait donc, selon vous, voué à l’échec ?
On ne peut pas rejeter le compagnonnage avec Benno Bokk Yaakaar, tout en acceptant de rejoindre le Parti socialiste qui est dans cette coalition, et qui entend y rester. C’est une question de cohérence. Je ne pense pas que cet appel du Ps en direction des dissidents, notamment ceux qui sont restés avec Khalifa Sall, aura les résultats escomptés. La dynamique politique ne semble pas militer en faveur d’une telle évolution. Il y a eu beaucoup de lignes rouges qui ont été franchies dans l’affaire Khalifa Sall, et aujourd’hui les enjeux des joutes électorales locales à venir, la percée de Benno Bokk Yaakaar à Dakar, la déstabilisation de Taxawu Dakar : l’écrasante majorité des maires élus sous cette bannière ont rejoint la coalition au pouvoir, la percée de Benno Bokk Yaakaar à Dakar lors de la dernière présidentielle, les convoitises politiques autour de la mairie de Dakar ; tout cela ne me semble pas aller en faveur d’un rapprochement entre la direction du PS et Khalifa Sall et ses partisans.
BARTHELEMY DIAS DENONCE LE «SOCIALISME DE CASERNE»
Répondant, via Facebook, à la main tendue par leurs ex-camarades du Parti socialiste (Ps), le maire de Mermoz Sacré Cœur s’en est pris au socialisme tel que pratiqué par ces derniers.
Barthélémy Dias a ainsi dénoncé «ce socialisme de caserne», tout en le combattant pour «un socialisme de conviction et d’ambitions».
La réponse du maire de Mermoz Sacré Cœur, Barthélémy Dias ne s’est pas fait attendre, suite à l’appel qui leur a été lancé par leurs ex-camarades du Bureau politique du Parti socialiste (Ps). Sur son mur Facebook, l’un des fidèles compagnons de Khalifa Sall n’a pas raté ses ex-compagnons du Ps, avec qui ils étaient en bisbille. Même s’il a choisi une citation de feu Nelson Mandela, à savoir «Quand tu t’es battu si dur pour te remettre debout, ne retourne jamais vers ceux qui t’ont mis à terre», pour en faire une photo de profil, Barthélémy Dias ne rejette pas clairement la main tendue. Au contraire, il a fait cas de la lutte que lui et ses camarades «rebelles» sont en train de mener.
Dans la note qui a accompagné la photo de profil, l’édile de Mermoz Sacré Cœur s’en prend à la manière dont est pratiqué le socialisme par ses ex-camarades. Il déclare : «nous dénonçons ce socialisme de caserne et combattons ce socialisme d’occasion dans lequel les chanteurs de louange, les souteneurs, les candidats métamorphosés en collecteurs, les comploteurs, pensent pouvoir l’emporter sur les militants; où l’amoralisme prime sur l’éthique; où l’engagement s’efface devant l’arrangement; où on préfère s’accommoder plutôt que de rompre». Toujours d’attaque, il ajoutera : «dans lequel on préfère se servir au lieu de servir par le compromis et le renoncement, en tentant de gâcher l’avenir au lieu de construire le présent pour se projeter dans le futur». Suffisant pour décliner la forme de combat qu’ils mènent. Il dira en ces termes : «nous optons et luttons dignement pour un socialisme de conviction et d’ambitions, pour un socialisme de principes et de valeurs». Cela, tout en terminant par une acclamation : «Vive Khalifa», non sans balancer «à bon entendeurs».
L’APPAREIL DU PARTI ET LE BENNOO EN DANGER
Aujourd’hui que le retour au bercail des Les «rebelles» du Parti socialiste (Ps) est souhaité, le contrôle du parti, tout comme le compagnonnage dans Bennoo Bokk Yaakaar (Bby), seront mis à rude épreuve, au vu de positions qui se dégagent çà et là.
Les «rebelles» du Parti socialiste (Ps), à savoir Khalifa Sall et sa bande avaient été exclus du parti pour avoir voulu exiger le départ des «Socialistes» de la coalition présidentielle, mais aussi pour avoir contesté le leadership du Secrétaire général national du Ps, Ousmane Tanor Dieng. Aujourd’hui que leur retour au bercail est souhaité, le contrôle du parti, à travers le congrès qui se profile à l’horizon, tout comme le compagnonnage dans Bennoo Bokk Yaakaar (Bby), seront mis à rude épreuve, au vu de positions qui se dégagent çà et là. Si, bien évidemment, le «Khalifiste» en chef accepte de saisir la main tendue.
Maintenant que l’objectif est atteint, notamment celui de réélire le président Macky Sall, les jeux semblent ouverts dans certaines formations politiques. Ou du moins, pour le parti de l’ancien président, feu Léopold Sédar Senghor, l’heure est à l’ouverture aux récalcitrants de cette idée de soutien du président Macky Sall, en 2019. C’est le moins que l’on puisse dire, suite à l’appel lancé par le Bureau politique (Bp) dudit parti, le week-end dernier, en direction des «rebelles». En effet, le Secrétaire général national, Ousmane Tanor Dieng, et ses camarades de parti tendent la main aux Socialistes en désamour avec le parti pour les raisons évoquées ci-dessus, mais aussi pour avoir contesté le leadership de leur Sg, Ousmane Tanor Dieng. Mieux, les “Verts“ de Colobane se préparent à une mue, à savoir un Congrès ordinaire, à la veille des élections locales prévues en décembre de cette année.
Un appel qui n’est vraisemblablement pas tombé dans l’oreille d’un sourd, dans la mesure où des proches de Khalifa Sall se sont prononcés sur la question, non sans poser des conditions. Toutefois, les conditions posées semblent donner la voie à ce qu’adviendrait leur retour au bercail, que ce soit pour le contrôle du parti en tant que tel, ou du compagnonnage du Ps dans Bby. En effet, le maire de la Médina, Bamba Fall donne le ton en posant sur la table la nécessité de «revoir les coordinations», mais aussi de restituer la chefferie de Dakar à Khalifa Sall. Allant même plus loin dans ses exigences, Bamba Fall dira aussi que «la Coalition Bennoo Bokk Yaakaar aura forcément ses limites». Dans la même dynamique, son camarade Babacar Aba Mbaye de la Convergence socialiste, dans la région de Saint-Louis, ne mâchera pas ses mots. Estimant, en fait, que se sont eux de Taxawu Senegaal qui incarnent «le Ps des valeurs», il dira sans fioritures : «nous reviendrons au Ps, mais ce sera pour phagocyter ce qu’il en reste, recréer un nouveau Ps, avec un leadership réinventé et une organisation repensée. C’est cela qui nous importe. Et nous considérons que ce qui reste, c’est du bois qu’on utilisera pour illuminer l’avenir que nous pourrons construire pour le Ps». Pour lui, au moins, les choses sont claires.
En attendant la position de leur mentor, Khalifa Sall en prison dans le cadre de la Caisse d’avance de la mairie de la ville de Dakar, et à qui devait rendre visite son conseiller politique, Moussa Taye hier, ses proches donnent le ton de ce qu’il adviendra du Ps et de leur compagnonnage dans coalition présidentielle. Toutefois, celui qui s’était retiré de la compétition «dans l’intérêt supérieur du Parti socialiste», pour reprendre les mots de Khalifa Sall, à la veille du 15ième congrès du parti, les 6 et 7 juin 2014, semble disposer d’une occasion unique pour prendre les rênes du parti. Surtout que Ousmane Tanor Dieng qui avait été reconduit à la tête du parti à 93,93% des suffrages, face à la seule concurrente Aïssata Tall Sall, 6,05% des suffrages valablement exprimés, est forclos par son âge, 77 ans en 2024.
Par Fadel DIA
TRUMP, BOLSONARO, NETANYAHOU …ET LES AUTRES
De nos jours, Israel ne se sert plus que de la force brutale de son armée pour imposer sa loi, et comme l’avait écrit Primo Levi, le monde doit se méfier «de ceux qui cherchent à nous convaincre par d’autres voix que celle de la raison »…
Dis-moi qui tu hantes, je te dirais qui tu es ! Les Israéliens qui rêvaient d’une nation exemplaire, démocratique, respectueuse des droits de l’homme, soucieuse de justice et d’équité, ni oppressive ni populiste et surtout fondamentalement antiraciste, sont probablement les plus déçus par le comportement, les amitiés, les choix politiques et les compromissions de celui qui est leur indéracinable Premier Ministre depuis dix ans…
Mis au ban la Communauté internationale -(et pour une fois c’est le cas puisque les dernières condamnations du gouvernement israélien prononcées par l’Assemblée générale des Nations-Unies n’ont été formellement désapprouvées que par les Etats-Unis, par un ou deux pays d’Europe ou d’Amérique centrales et par quelques états de la Micronésie, soit au total les représentants de 300 millions d’habitants sur les quelque 7 milliards d’individus que compte le monde !)-Benyamin Netanyahou n’a trouvé d’autre recours que de conclure des amitiés préjudiciables à la réputation de son pays et qui trahissent même les principes sur lesquels était fondée sa création . Tous les complots commençant par des pactes, celui imaginé par le Premier Ministre israélien est d’une incroyable audace puisqu’il a été tissé avec des républiques d’Europe centrale qui avaient été au cœur de l’extermination des Juifs pendant la Deuxième guerre mondiale. On n’efface pas l’histoire d’un trait de plume et le sommet de ce pacte dit du groupe de Višegrad qui devait se tenir à Jérusalem a capoté à cause d’une bourde du tout nouveau ministre israélien des affaires étrangères qui avait repris à son compte les propos d’un de ses prédécesseurs selon lesquels les Polonais «tètent (l’antisémitisme) avec le lait de leur mère ! »Comme le conclut un journaliste, entre Israël et ces pays« la Shoah ne sera jamais un simple chapitre historique».
Le promoteur d’une démocratie illibérale
L’âme de cette alliance hors nature entre l’état hébreu et ce qu’on pourrait appeler l’Internationale populiste européenne est le premier ministre hongrois, Viktor Orban. Non content d’avoir réinstallé chez lui un régime du parti unique dont les Hongrois avaient eu tant de mal à se défaire, celui-ci a fait de son pays le laboratoire de la guerre entre le peuple et les élites qui se répand dans le monde comme une trainée de poudre. Il prêche pour une Hongrie « hongroise » une Hongrie pure (cela ne vous rappelle rien ?), avec 0 immigré et O réfugié, il a fait d’ailleurs de l’immigration une chance politique en faisant passer ses compatriotes pour une communauté menacée par ses voisins et par l’extérieur. Il n’y avait plus qu’un pas franchir et il l’a fait, comblant d’aise Netanyahou, en faisant de l’Islam son bouc émissaire, en appelant à l’arrêt d’une invasion musulmane qui mettrait en péril les fondements chrétiens de l’Europe. Mais Orban ne se sert pas que de l’immigration et dans ses attaques répétées contre le milliardaire et philanthrope George Soros, il se sert de Netanyahou pour faire de l’antisémitisme, comme Nadine Morano se servait de son « amie noire », tchadienne, pour prouver qu’elle n’est pas raciste. Pour lui les Hongrois sont des victimes de l’holocauste, au même titre que les Juifs, alors que selon le président de l’Université d’Europe centrale, qu’il a expulsée de Budapest, le génocide opéré en Hongrie est « le plus rapide de l’histoire ».
Le Trump des tropiques
Les autres grands amis de Netanyahou sont du même acabit et si tous ont en commun d’être profondément islamophobes, chacun d’eux est d’une certaine manière le genre d’homme politique dont la compagnie déshonore Israél.Il n’est pas besoin d’insister sur Trump dont les frasques débordent sur les tweets, il suffit de rappeler que selon un des hommes qui a été son proche conseiller pendant dix ans ,son ex avocat Michael Cohen, il est « escroc, raciste et tricheur ».Il a servi de référence au monstre qui, il y a quelques jours en Nouvelle Zélande a exécuté de sang-froid cinquante musulmans en prière et filmé son forfait et pour lequel il est le « symbole du renouveau de la suprématie blanche. » Trump d’ailleurs ne le renie pas puisqu’il estime que celle-ci n’est « pas vraiment » une menace croissante…
Enfin Netanyahou compte depuis peu un autre grand ami tout aussi flamboyant et vulgaire, qui a déjà comblé ses vœux en annonçant le transfert de l’ambassade de son pays de Tel-Aviv à Jérusalem et la fermeture de celle de la Palestine au Brésil. Il s’agit évidemment du nouveau président brésilien, Jair Bolsonaro, un nostalgique des dictatures militaires, sexiste, ordurier misogyne, climatosceptique. Outre les musulmans il a dans sa ligne de mire les Noirs, les peuples autochtones, les membres du mouvement Paysans sans terres, les ONG, les défenseurs de l’environnement, les journalistes et la laïcité. Il est partisan de la peine de mort, du port d’armes, du recours à la torture, il veut supprimer les aides sociales, faire stériliser de force les plus pauvres et les handicapés et il a un slogan qui fait référence à l’hymne nazi …
Tout Bolsonaro aurait dû déplaire à Israël parce que tout Bolsonaro est à l’opposé des engagements souscrits pas ses fondateurs de rester « attachés aux principes de liberté, d’égalité et de tolérance pour tous, sans considération de leurs religion,conviction,race ,sexe ou culture ».Les dirigeants des puissances occidentales, et tout dernièrement Emmanuel Macron, nous reprochent souvent de commercer ,au sens large, avec la Chine ,au motif que celle-ci serait peu soucieuse du respect des droits de l’homme. Nos dirigeants devraient avoir le courage de les interroger sur les raisons, sentiment de culpabilité mis à part, qui les poussent à prendre systématiquement le parti d’un gouvernement qui en 2018 a adopté une Loi fondamentale contraire au droit international ,qui remet en cause le principe d’égalité entre les différentes composantes de son pays et a transformé les Arabes d’Israël en citoyens de seconde classe et qui est l’un des derniers au monde à pratiquer l’apartheid comme l’a montré récemment l’ouverture à Jérusalem de ce qu’on a appelé « l’autoroute de la honte » !Les amis d’Israel,ce ne sont plus les gouvernements des démocraties avancées du nord de l’Europe, ils ne sont pas à Stockholm ou à Helsinki, les amis de Netanyahou ce sont Trump et ses versions tropicalisées, ils sont à Brasilia mais aussi à Ndjamena ou à Lomé !
Il y a vingt-cinq ans Yitzhak Rabin donnait d’Israël l’image d’un pays soucieux de tisser des relations pacifiques avec les Palestiniens et prêt à leur reconnaitre le droit de disposer d’eux-mêmes. Aujourd’hui son pays ne se sert plus que de la force brutale de son armée pour imposer sa loi, et comme l’avait écrit Primo Levi, le monde doit se méfier «de ceux qui cherchent à nous convaincre par d’autres voix que celle de la raison »…
LE DEVELOPPEMENT DU PROJET D’EXPANSION DE BAOBAB NECESSITERA UN INVESTISSEMENT DE 183 MILLIONS $
Il faudra des dépenses en capital de 183 millions $ pour amener en production, le gisement de phosphate Gadde Bissik, au Sénégal. C’est ce qu’a rapporté l’étude de faisabilité réalisée par Avenira pour ce projet d’expansion de sa grande mine Baobab
Il faudra des dépenses en capital de 183 millions $ pour amener en production, le gisement de phosphate Gadde Bissik, au Sénégal. C’est ce qu’a rapporté l’étude de faisabilité réalisée par Avenira pour ce projet d’expansion de sa grande mine Baobab.
Selon l’étude, ce capital devrait être récupéré au bout de 3,3 ans, à compter de la date d’entrée en production. Le projet devrait générer, sur une durée de vie initiale de 13,4 ans, des flux de trésorerie de 544 millions $ et un EBITDA de 1,02 milliard $. La valeur actuelle nette après impôt est estimée à 212 millions $ et le taux de rentabilité interne à 25,5%.
Sur le plan opérationnel, il devrait permettre de produire 13,2 millions de tonnes de phosphate naturel. Le taux de récupération devrait afficher une moyenne de 65% sur toute la durée de vie de la mine.
«L'étude de faisabilité démontre clairement les solides assises techniques du projet et les rendements financiers convaincants, avec des techniques d'extraction et de traitement offrant un produit de haute qualité.», a commenté le DG d’Avenira, Louis Calvarin.
Avenira prévoit de prendre une décision d’investissement pour le projet au premier semestre 2020. En attendant, la compagnie réalisera une étude de faisabilité bancable pour optimiser les estimations actuelles.
TROIS AXES DE REFORMES POUR PLUS D’UNITE ET DE CROISSANCE AU SENEGAL
Fort d'une très nette victoire à la présidentielle, Macky Sall ne pourra cependant pas faire l'économie d'une série de réformes en profondeur au cours de son second mandat, selon Nicolas Simel Ndiaye.
Fort d'une très nette victoire à la présidentielle, Macky Sall ne pourra cependant pas faire l'économie d'une série de réformes en profondeur au cours de son second mandat, selon Nicolas Simel Ndiaye.
En dépit de la confusion qui a suivi le scrutin présidentiel du 24 février, marqué notamment par des accusations de manipulations de la part de l’opposition, Macky Sall signe une nette victoire en l’emportant avec 58,26 % des suffrages. Pour autant, il ne sort pas triomphant de cette élection révélatrice de fractures importantes au sein de la société sénégalaise.
Cela engendre une situation paradoxale dans laquelle le vainqueur doit désormais mener une stratégie de reconquête de l’opinion alors même que les défis économiques et sociaux des cinq prochaines années demeurent titanesques.
Dans ces circonstances, comment Macky Sall peut-il réussir, au sein d’un pays divergent, à bâtir de la convergence ? La réponse est simple, mais sa mise en œuvre nécessite à la fois courage politique et expertise dans le pilotage des politiques publiques afin d’opérer trois virages stratégiques.
Changer de paradigme dans l’administration
Réformer en profondeur l’administration pour qu’elle soit résolument au service des populations et des entreprises. Longtemps centrée sur elle-même, celle-ci doit désormais être orientée vers les usagers avec une segmentation par profil et l’ambition de leur offrir des prestations de qualité dans tous les moments clés de leur vie : naissance, décès, acquisition d’une maison, création d’une entreprise, etc. Il s’agit là d’un changement de paradigme inédit.
Cette réforme doit aussi avoir pour objectif une plus grande attention accordée au pilotage des politiques publiques, à travers une refonte de l’architecture de l’administration. Afin de gagner en agilité, le gouvernement doit par exemple envisager de scinder le ministère de l’Économie, des Finances et du Plan en deux entités distinctes, l’une consacrée aux emplois et aux politiques publiques, l’autre cantonnée aux Finances et au Budget de l’État.
Promouvoir les champions nationaux
Accompagner de façon cohérente, efficace et massive le secteur privé national en identifiant les domaines stratégiques pour lesquels nous devons promouvoir des champions nationaux ainsi que la structuration de chaînes de valeur dans lesquelles s’inscriront les PME sénégalaises. C’est à ce prix que la croissance du pays sera endogène, pérenne, inclusive et créatrice d’emplois. La phase 1 du Plan Sénégal émergent (PSE) était fondée sur une approche sectorielle, une priorité donnée aux grands projets et une logique d’investissements étrangers.
L’enjeu pour les cinq prochaines années consiste d’une part à promouvoir une logique d’investissements endogènes (secteur privé national, fonds souverains et fonds de garantie, fiscalité, etc.) et d’autre part à renforcer l’efficacité et la cohérence des dispositifs nationaux censés accompagner l’essor du secteur privé national et la compétitivité des PME.
Dans cette perspective, la mise en place d’une entité entièrement consacrée au pilotage et à l’exécution des projets et réformes en faveur des entreprises doit être envisagée.
Favoriser l’alternance générationnelle
Promouvoir le leadership de la jeunesse pour qu’elle occupe, aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé, la place qu’elle mérite dans la transformation d’un pays dans lequel l’âge moyen est de 19 ans et 81 % de la population a moins de 40 ans. Dans le cadre de la composition du prochain gouvernement, un signal fort serait de confier cinq ou six ministères clés à des jeunes leaders sur des thématiques autour de l’éducation, de la formation professionnelle, de l’emploi, de l’économie numérique et de l’entrepreneuriat ou encore du tourisme.
De façon plus structurelle et dans la perspective des prochaines élections législatives, une loi volontariste et innovante sur l’alternance générationnelle pourrait être adoptée pour amener progressivement les partis politiques à proposer 25 % à 35 % de candidats âgés de moins de 40 ans. Par ailleurs, le président Macky Sall doit envisager au cours des prochains mois une grande initiative en faveur de la promotion du leadership des jeunes du Sénégal et de la diaspora.
À travers ces trois axes prioritaires, Macky Sall pourrait dans les cinq prochaines années réformer en profondeur le Sénégal et lui permettre de prendre un virage décisif.
LANSANA GAGNY SAKHO: “LE SENEGAL, UN MODELE EN MATIERE D’ASSAINISSEMENT
Le directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS)) revient sur le modèle du Sénégal en matière d’assainissement. L’occasion d’aborder les grands projets structurants qui vont changer les conditions de vie dans les villes
Le directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS)) revient sur le modèle du Sénégal en matière d’assainissement. L’occasion d’aborder les grands projets structurants qui vont changer les conditions de vie dans les villes sénégalaises en proie, à l’instar de leurs consoeurs africaines, à une démographie galopante.
Entre autres réalisations en cours, le projet de dépollution de la baie de Hann qui démarrera ce premier semestre. Ce chantier, en rade depuis 30 ans, se dirige enfin vers la concrétisation à travers un schéma financier innovant. “C’est la première fois en Afrique de l’Ouest de voir la mise en place du système pollueur-payeur”, déclare monsieur Sakho.
Autre grand chantier structurant, la station de Cambrène d’une capacité actuelle de 20 000 mètres cubes mais qui reçoit 35 000 mètres cubes par jour. L’objectif c’est de porter cette station à 90 000 mètres cubes par jour, soit les moyens de couvrir les besoins de Dakar pour les 50 prochaines années. Les quartiers de Ngor, Almadies qui n’avaient pas accès à l’assainissement seront bientôt raccordés.
En dehors de Dakar, Touba et Ziguinchor, deux zones oubliées de l’assainissement, seront enfin desservies, une première depuis l’indépendance. Des projets concernent aussi des villes comme Saint-Louis et Kaolack. L’idée c’est d’accompagner l’urbanisation rapide du pays par des systèmes d’assainissement innovants, poursuit le DG de l’ONAS, conscient que l’assainissement passe aussi par une sensibilisation des populations sur l’importance de la préservation des ouvrages déployés. Le Sénégal qui abritera le sommet mondial de l’eau en 2021 est un modèle éprouvé en matière d’assainissement.
PAR MAMADOU MOUTH BANE
UN PAYS DE POLEMIQUES, OTAGE DE SON ELITE POLITIQUE : FINI LES ELECTIONS, AU TRAVAIL MAINTENANT !
Les Sénégalais en ont assez de ces débats prématurés autour d’une probable 3ème candidature du Président Macky Sall. Ce sont encore les entrepreneurs politiques qui animent ce débat sans fondement, insensé et inopportun
Les Sénégalais en ont assez de ces débats prématurés autour d’une probable 3ème candidature du Président Macky Sall. Ce sont encore les entrepreneurs politiques qui animent ce débat sans fondement, insensé et inopportun.
Il faut qu’on se dise la vérité entre nous. Autrement, on se trompe et le pays ne s’en sortira pas. Alors, pour quelle raison, avant même la proclamation des résultats provisoires, certains acteurs politiques ont eu l’audace délibérée de polluer l’atmosphère nationale en suscitant le débat sur un troisième mandat du Président Macky Sall, sur le couplage des élections législatives et locales et sur des élections législatives anticipées ? Mais de qui se moque-t-on ? Pourquoi la presse suit-elle ces entrepreneurs politiques dans leurs inepties exagérées ?
On ne peut pas vivre que d’élections. Un pays ne se construit pas en organisant des élections tous les six mois. Non seulement elles coûtent cher à la trésorerie nationale, mais les élections réduisent aussi le temps de travail, la productivité et affectent même le rendement du secteur privé. Aujourd’hui, le Gouvernement est en congé, en attendant le 3 avril prochain.
Si nous prenons l’exemple de la Présidentielle de 2019, le Sénégal a été plongé dans le climat électoral depuis 2017. Tous les acteurs politiques, ceux de l’Opposition comme ceux du Pouvoir, s’étaient déjà engagés dans la compétition électorale. La productivité des services publics a certainement baissé, en 2019, une année électorale. Durant le la collecte des parrainages, suivie de la précampagne et de la campagne, le Sénégal marchait au ralenti. Devons-nous alors continuer à maintenir ce pays dans cette situation éternelle de campagne électorale ? Il faut savoir arrêter.
Quel intérêt a cette classe politique inconsciente à vouloir alimenter ce débat sur le supposé 3e mandat du Président Macky Sall, qui n’a pas encore prêté serment ? C’est même malsain. Sur le plan stratégique, on peut comprendre que les tenants du Pouvoir installent ce débat pour noyer le discours de l’Opposition, qui rejette la réélection de Macky Sall. Mais, en faire un débat politique national, c’est manquer de respect aux citoyens. La Constitution est claire, «nul ne peut faire deux mandats successifs». Macky Sall a déjà obtenu ses deux mandats successifs. Alors, tournons cette page !
Couplage d’élections…
Nous avons également entendu, cette même classe politique, parler d’un possible couplage des scrutins locaux et législatifs, ainsi que la tenue de Législatives anticipées. Pourquoi toutes ces propositions sans aucun fondement sérieux, alors que nous venons de sortir d’une Présidentielle qui nous a coûté des milliards de FCFA ? Au Sénégal, l’élection est comme une denrée de première nécessité, pour les professionnels politiques. Et, malheureusement, nous avons une classe politique qui a toujours faim. Les politiques ne pensent qu’à la date de la prochaine élection. Hélas, ils sont aidés dans ce comportement malsain par la presse, complice de cette élite politique.
Les élections sont derrière nous. Désormais, c’est le temps du travail. Notre élite politique doit comprendre que les populations sénégalaises ont des besoins plus importants qu’aller aux urnes, tous les six mois. Entre 2012 et 2019, le Sénégal a organisé les élections législatives (2012), les Locales (2014), le Référendum (2016), le Haut Conseil des Collectivités Territoriales, les Législatives (2017) et la Présidentielle, cette année. Vouloir encore convoquer le collègue électoral en si peu de temps, c’est manquer de conscience citoyenne et de soucis. Mais, en vérité, il y a des acteurs politiques qui fondent toute leur existence et leurs espoirs sur les élections, et ils croient naïvement que les Sénégalais sont venus au monde uniquement pour les élire à des postes de responsabilités.
Il faut saluer l’exemple du professeur Issa Sall qui, dès le lundi 25 février 2019, est allé reprendre ses cours à l’Université. Tous les autres acteurs politiques doivent suivre cet exemple. Mais, lorsque dans un pays, la majeure partie des politiques est constituée de chômeurs, on ne peut pas s’attendre à des miracles. Leur sport favori, c’est la campagne électorale et les élections. La situation que nous vivons est l’œuvre exclusive de toute la classe politique sénégalaise, dans son entièreté.
Le Sénégal est victime de son élite politique. Elle ne pense au triste sort des populations qu’en période électorale. Les électeurs sont, pour eux, des escaliers sur lesquels elle passe pour se hisser au sommet. Ce qui préoccupe les hommes politiques, c’est le processus électoral et la date du scrutin. C’est dommage ! Mais, ce pays ne sortira jamais la tête de l’eau, tant que nous continuerons à faire confiance à des hommes et des femmes qui manipulent la conscience populaire pour accéder au pouvoir. Ils sont tous responsables de la situation dans laquelle patauge ce pays, Opposition comme Pouvoir.
Mettons-nous au service du Sénégal. Nous nous sommes assez querellés. Il est alors temps que toute la classe politique se retrouve pour se battre ensemble. Le Président Macky Sall a appelé au dialogue. A la place de «dialogue», il pouvait dire «concertations», «échanges», «discussions» car, au Sénégal, la majeure partie pense que l’appel au dialogue est une preuve de faiblesse. Mais bien au contraire ! En plus, le dialogue n’est pas synonyme d’entrisme. Aucun opposant ne doit entrer dans le prochain Gouvernement, car le peuple sénégalais a réparti les rôles, le 24 février 2019, en choisissant ses dirigeants et ses opposants. Alors, que chacun joue son rôle, car le Sénégal a besoin d’une Opposition forte, coriace, pertinente, mais consciente et responsable.
Idrissa Seck peut bien s’enfermer avec Macky Sall pour échanger sur la situation du pays. Rien n’empêche Ousmane Sonko, Madické Niang, Issa Sall, Malick Gakou, Moustapha Guirassy, Pape Diop de rencontrer le Président Sall pour discuter. Est-ce que un crime de le faire ? Pourquoi certains pensent qu’aller rencontrer le président c’est le rejoindre ? En France, le Président Emmanuel Macron reçoit Marine Lepen, Mélanchon et d’autres acteurs de l’Opposition. Cela ne les empêche pas de continuer leur combat dans l’Opposition. Combien de fois, Barack Obama a réuni d’anciens chefs d’Etat américains autour d’une table pour discuter de leur pays ? Ces caprices de l’Opposition ne datent pas d’aujourd’hui car, même sous Wade, les opposants avaient ce même comportent infantile. Ils ont toujours refusé de répondre aux invitations de Me Wade, mais cela ne l’avait pas empêché de faire 12 ans à la tête du pays. Alors, répondez au dialogue du Président Macky Sall, mais n’entrez pas dans son Gouvernement. Lui-même n’en voudrait pas, parce qu’il a assez de clients à la salle d’attente.
Au Sénégal, la politique ne signifie pas l’art de gérer la cité, mais plutôt l’art de manipuler la conscience populaire pour accéder au pouvoir. Aucun débat sérieux, aucune proposition pertinente. En lieu et place, nous avons droit à des insultes, à des Fakes news et à de la roublardise. Les choses doivent changer. Et les populations sénégalaises doivent être plus exigeantes à l’égard de leurs dirigeants et de ceux qui aspirent à les diriger. Choisir un président de la République exige une certaine connaissance et une certaine capacité à pouvoir justifier son choix. Un citoyen qui choisit un candidat doit être capable d’expliquer les raisons de son choix, en dehors des considérations subjectives. Ce citoyen doit également connaître ses devoirs, en tant que Sénégalais. Mais, c’est dommage, la majeure partie des électeurs qui ont voté pour l’un des cinq candidats ne sont pas capables d’expliquer leur vote en s’appuyant sur des arguments des programmes. Cela a toujours été ainsi, depuis la nuit des temps. Et la raison est simple : beaucoup d’électeurs ne sont pas instruits pour pouvoir porter des critiques, même sur les programmes de leur candidat, ou faire une étude comparative entre le programme de X et celui de Y. Alors, pour aider l’électeur à comprendre pourquoi voter et comment voter, il faut l’éduquer, le former. D’où l’importance d’investir dans l’Education.
Le Sénégal a besoin de citoyens instruits, capables de remettre en cause les incohérences du programme d’un candidat ou de comparer les offres. En France, un électeur, qui choisit Mélanchon, vous dira pourquoi.
Mieux, il vous donnera quelques points du programme de son candidat. Au Sénégal, nous devons nous battre pour que 80% des citoyens aient au moins le BAC ou qu’ils aient ce niveau. Une politique discriminatoire positive en faveur de la femme serait salutaire. Et pour cela, il faudrait que 90% des filles qui entrent à l’école aient le BAC. Car, les politiques publiques doivent s’appuyer sur les femmes, qui sont les fondements de la société des hommes. Une femme instruite peut s’occuper de son enfant, déjà avant sa naissance. Cet enfant qu’elle porte aura la faveur d’avoir une maman éduquée, qui sait comment le gérer avant même sa naissance. Cette femme pourra s’occuper de son enfant jusqu’à l’âge adulte et l’encadrer dans ses études. Il est évident que, si les femmes du monde rural étaient instruites, elles seraient mieux préparées à participer à la construction du pays. Par l’éducation et la formation, nous pouvons aider les femmes à aider le Sénégal.
En plus, devons-nous encore répéter que bâtir un pays, ce n’est pas uniquement bâtir des ponts, des routes et des bâtiments ? Non ! Pour bâtir un pays, il faut bâtir des hommes capables de bâtir un pays. Et c’est seulement par l’éducation qu’on pourra bâtir des hommes et des femmes aptes à relever le défi de l’émergence, car l’éducation est le meilleur des investissements.
THIÈS : PLUS DE 5.000 FILLES VACCINEES CONTRE LE CANCER DU COL DE L’UTERUS
Plus de 5.000 filles ont été vaccinées contre le cancer du col de l’utérus dans la région de Thiès (70km de la capitale sénégalaise), depuis l’introduction en décembre de ce vaccin dans le Programme élargi de vaccination (PEV).
Dakar, Sénégal (ADV) – Plus de 5.000 filles ont été vaccinées contre le cancer du col de l’utérus dans la région de Thiès (70km de la capitale sénégalaise), depuis l’introduction en décembre de ce vaccin dans le Programme élargi de vaccination (PEV).
La révélation a été faite la semaine dernière par Mambaye Fall, point focal régional dudit programme au cours d’une face à face avec la presse pour faire l’état des lieux de la vaccination contre le virus à papillome humain (VPH), principal facteur du cancer du col de l’utérus.
Selon le point focal, Au total, 5.776 adolescentes âgées de 9 ans, pour la plupart ont été vaccinées gratuitement, sur une cible annuelle de 26.527 filles.
Lancée officiellement en novembre 2018 par le président Macky Sall, la vaccination contre le cancer du col de l’utérus a effectivement démarré en décembre à Thiès, en raison d’un mouvement d’humeur au sein du secteur de la santé.
Sur plus de 5.000 adolescentes vaccinées, 587 sont âgées de 10 ans, même si la cible visée par les autorités sanitaires sénégalaises est constituée des filles de 9 ans.
Cela s’explique par le fait que des filles ont franchi la barre des 10 ans entre la première et la deuxième dose, séparée d’un intervalle minimal de 6 mois.
A en croire, Mambaye Fall, qui est aussi point focal régional de la surveillance épidémiologique, la région médicale a opté pour une « stratégie fixe-déplacée », cela consiste en ce que les chefs de postes de santé recensent les filles concernées dans les écoles et les daaras, avant de faire la demande de vaccins auprès de la région médicale.
Les autorités sanitaires collaborent dans cette opération, avec les écoles et les daaras dans les 9 districts sanitaires de la région. La région a reçu un stock de vaccin d’une valeur de 1,5 milliard de francs CFA.
Le vaccin contre le PVH a été homologué par l’organisation mondiale de la santé (OMS), qui a recommandé la tranche d’âge de 9 à 14 ans, a-t-il poursuivi, soulignant qu’il est “efficace”. Le point focal explique que le Sénégal a ramené la cible à 9 ans, pour des raisons de moyens financiers.
En rappel, le cancer du col de l’utérus est le premier cancer gynécologique au Sénégal avec 1.500 cas par an, soit 34%. D’où l’importance de la prévention primaire par la vaccination, introduite parallèlement à la prévention secondaire, par le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses.