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11 septembre 2025
A SAINT-LOUIS, LA CAMPAGNE ÉLECTORALE NE MASQUE PAS LES PRÉOCCUPATIONS
La ville de Saint-Louis (nord) vit au rythme de la campagne électorale alors que les citoyens continuent à étaler leurs préoccupations dans l’espoir de voir le vainqueur de la présidentielle du 24 février y apporter rapidement des solutions
Saint-Louis, 15 fév (APS) - La ville de Saint-Louis (nord) vit au rythme de la campagne électorale alors que les citoyens continuent à étaler leurs préoccupations dans l’espoir de voir le vainqueur de la présidentielle du 24 février y apporter rapidement des solutions.
Au treizième jour de la campagne électorale, seul Macky Sall, candidat à sa propre succession a fait le déplacement dans la capitale du nord où il a présidé un grand meeting à la Place Faidherbe.
En attendant, le passage dans la vieille ville des quatre autres candidats à cette élection, leurs représentants font de leur mieux pour occuper le terrain.
Entre porte-à-porte et caravanes sillonnant les rues et quartiers, ils ne lésinent pas sur les moyens, histoire d’attirer la sympathie d’éventuels électeurs.
Des citoyens suivent avec intérêt cette rivalité au caractère festif tout en mettant en avant les préoccupations et difficultés des habitants de la ville, relativement aux problèmes sociaux, environnementaux et difficultés de la vie.
Dans le quartier de Guet-Ndar, principal foyer des pêcheurs artisanaux de la Langue de Barbarie, l’heure est encore dans l’attente de propositions des candidats visant à redynamiser leurs activités plombées ces derniers temps par les difficultés d’accès aux ressources halieutiques.
Ici, les populations vivent également sous la psychose des vagues qui menacent l’existence de cette bande de terre à forte concentration humaine.
"Le gouvernement de Macky Sall a commencé à mettre en place des solutions pour le canal de délestage du fleuve communément appelé brèche, mais l’inquiétude des populations est encore vive", a confié à l’APS, Mbaye Dièye Sène, président du Collectif pour la sauvegarde du littoral et de la pêche.
Selon lui, les récents accords de pêche signés avec la Mauritanie, constituent "un pas important bien que le nombre de licences de pêche (400) reste dérisoire au regard des besoins des acteurs de la Langue de Barbarie".
‘’Aujourd’hui les contextes ont changés, et il faut que la pêche évolue, grâce aux mesures d’accompagnement de l’état, afin que les pêcheurs puissent en tirer de larges profit, en passant de la pêche artisanale, à la pêche semi- industrielle’’.
"Nous souhaitons de réelles solutions pour régler définitivement les difficultés liées à la brèche. Les pêcheurs et les populations continuent d’en subir les conséquences", a déploré Sène.
De nombreux pêcheurs ont péri en tentant de traverser ce canal de délestage devenu au fil des années une véritable embouchure.
Creusée à l’origine (en 2003) sur quatre mètres pour permettre une évacuation rapide des eaux et sauver la ville d’importantes inondations, cette brèche s’étend aujourd’hui sur plusieurs kilomètres.
Parmi ses conséquences, figure une remise en question de l’écosystème local, d’après plusieurs spécialistes.
Autres secteur, autres préoccupations, Arame Fall, présidente des groupements de femmes transformatrices des produits de la pêche, réclame la mise en place d’une véritable chaîne de valeur à travers la construction d’infrastructures de transformation non sans demandé un assouplissement des procédures d’accès au crédit et aux financements de leurs activités.
Les retombées de l’exploitation annoncée du pétrole et du gaz, la vétusté des bâtiments de la ville, classée patrimoine mondial par l’UNESCO, les projets d’infrastructures sociales de base, figurent parmi les préoccupations soulevées par les populations de l’ancienne capitale du Sénégal.
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«COLONEL DÉVI» OU L'ÉPOPÉE D'UN HOMME AUX 21 FEMMES ET 60 ENFANTS
Il est né simple paysan mais avec un fort caractère. Dévi est devenu roi pour avoir éliminé des bandits avec sa milice et ses pouvoirs de chaman. Une saga africaine qui débute dans la violence expéditive et finit en conte de fées -
Paris Match |
Frédéric Brillet |
Publication 15/02/2019
Il est né simple paysan mais avec un fort caractère. Dévi est devenu roi pour avoir éliminé des bandits avec sa milice et ses pouvoirs de chaman. Une saga africaine qui débute dans la violence expéditive et finit en conte de fées. Ce glorieux patriarche de 62 ans, marié à 21 femmes, cultive son jardin avec sa soixantaine d’enfants.
Une interminable piste en latérite. Des motos qui zigzaguent entre les « nids d’autruche ». Des paysannes qui portent avec grâce d’impressionnantes charges sur la tête. Des ribambelles d’enfants rieurs. Moult églises locales aux appellations étranges. Des chèvres naines qui trottinent au milieu des poules... A priori, rien ne distingue Djakotomey des autres territoires du Bénin.
Pourtant, cette zone rurale qui compte 59 villages et 134 000 habitants peut s’enorgueillir d’héberger une célébrité nationale : Dévi Ehoun Zinsou, connu dans le pays sous le nom de « colonel civil Dévi » et, dans sa commune de Djakotomey, sous le titre de « roi Lokonon Sowada ». Un personnage haut en couleur et à tiroirs, qui coche toutes les cases de l’africanité et des stéréotypes associés. Paysan et éleveur dans la brousse. Chef d’une milice armée. Justicier pourchasseur de malfrats, protégé par ses fétiches. Prêtre vaudou et guérisseur. Polygame invétéré, mari de 21 femmes. Père d’une soixantaine d’enfants…
Difficile de rater Dévi en roulant sur la piste qui mène à son fief. Impavide, sa statue monte en permanence la garde près de sa demeure. Torse nu protégé par des amulettes vaudoues, ceint d’une cartouchière, solidement campé sur ses deux jambes, une casquette militaire sur la tête et un fusil dans les mains, c’est Rambo ! Le message est clair : si on le cherche, on le trouve. Le socle mentionne qu’elle a été inaugurée en 1999, l’époque de sa gloire. Vingt ans plus tard, le modèle de cette effigie guerrière se présente en bon père de famille. Un marmot dans les bras, une nuée d’autres collés à ses basques, l’ancien milicien a épaissi mais conserve fière allure pour ses 62 ans. Avec sa taille imposante, ses yeux perçants, il dégage une énergie peu commune. La statue à sa gloire ? « C’est la population qui l’a demandée et moi qui l’ai financée », assure-t-il. Le rencontrant pour la première fois, on s’enquiert du qualificatif dont il faut l’honorer. Monsieur Zinsou ? Colonel Dévi ? Majesté ? « Comme tu veux, colonel Dévi ça me va, c’est par mon travail de milicien que je me suis fait connaître. » Voilà un souverain qui fait fi du protocole…
Dévi l’assure, ce sont les villageois qui l’ont voulue, en 1999. Lui-même l’a financée. Dévi l’assure, ce sont les villageois qui l’ont voulue, en 1999. Lui-même l’a financée.
Et pour cause, Dévi a été l’essentiel de sa vie un paysan. Il l’est encore à la fin des années 1990, quand des bandes armées sèment la terreur dans la région. Les malfrats, d’une férocité inouïe, volent, violent, torturent et tuent. « Tout le monde avait peur, ils attaquaient de jour comme de nuit. Ils prévenaient même les victimes de leur passage pour qu’elles leur préparent un butin », raconte Dévi. Quand son frère jumeau est assassiné, c’en est trop : il monte une milice afin de pourchasser les criminels jusque dans leurs planques en brousse. S’arrogeant le titre de « colonel civil », il sillonne les campagnes, organise la résistance et contrôle bientôt une petite armée de 500 combattants.
Sur les vidéos, on découvre un homme charismatique, ici haranguant les foules venues acclamer ses discours, là interpellant des suspects. Des prêtres vaudous l’initient et lui transmettent leurs pouvoirs occultes, et il arbore des amulettes protectrices qui confortent sa réputation d’invincibilité face à ses ennemis. Dévi aurait alors inscrit son action « dans la tradition des vigiles zangbétos, ces assistants des esprits vaudous chargés de veiller la nuit sur la population et de chasser les mauvais esprits et les voleurs », analyse l’ethnologue Tilo Grätz dans son livre sur les milices, « Domesticating Vigilantism in Africa ».
Le roi Dévi n’est pas seulement un guerrier courageux, c’est aussi un sorcier aux pouvoirs bienfaisants. Le roi Dévi n’est pas seulement un guerrier courageux, c’est aussi un sorcier aux pouvoirs bienfaisants.
Armée par des commerçants qui versent leur obole pour restaurer la sécurité, informée par les villageois des comportements suspects, la milice du colonel multiplie les arrestations. « Mais les autorités n’avaient pas de moyens. Quand on leur remettait les coupables, ils étaient relâchés très vite et revenaient nous menacer. On a dû faire alors justice nous-mêmes », reconnaît-il. Une justice expéditive qui prononce souvent ses sentences dans le cadre du sinistre « tribunal 125 » : 100 francs CFA d’essence, 25 francs CFA d’allumettes, la somme servant à enflammer le supplicié, brûlé en public. Portés par la vindicte populaire, des groupes s’inspirant des méthodes du colonel se créent un peu partout au Bénin. Au moins une centaine de présumés coupables auraient été carbonisés par Dévi ou des groupes qui s’en réclamaient : « Les défenseurs des droits de l’homme et de la légalité ont eu beau protester, la population soutenait largement le colonel », se souvient Jean-Daniel Denou, journaliste dans une radio locale.
Héros national, roi… Il n’en fallait pas davantage pour devenir un beau parti
Grisés par leur popularité, les miliciens multiplient les dérapages. Les autorités décident de sévir, d’autant que Dévi a achevé le sale boulot de « nettoyer » la région. Arrêté en 2002 et inculpé pour assassinats, le colonel va passer un an et demi dans la prison de la capitale, Porto-Novo. Moyennant la promesse de cesser ses activités de justicier, les autorités le libèrent en août 2003 sous la pression de ses nombreux partisans qui ont payé sa caution. Mais qui vit par le feu prend le risque de périr par le feu : alors même qu’il avait renoncé à la violence, le colonel Dévi tombe le 7 novembre 2011 dans une embuscade tendue par des bandits revanchards qui le criblent de balles. Il en réchappe de peu, grâce à ses pouvoirs, se convainc-t-il encore aujourd’hui.
Imagine-t-on Elizabeth II, même avec quarante ans de moins, se déhancher à Buckingham sur un tube des Beatles venus lui rendre visite ? Mais nous sommes au royaume magique de Djakotomey où tout est possible. Y compris de voir un souverain puis ses filles se prêter de bonne grâce à une séquence groovy endiablée qui finira sur YouTube…
Héros national, roi… Il n’en fallait pas davantage pour devenir un beau parti. Dévi a donc convolé avec 21 femmes, dont la plus jeune a 22 ans et la plus âgée la cinquantaine. Au total, ses coépouses l’ont comblé d’une soixantaine d’enfants. Le monarque n’a pas fini de pouponner puisqu’en août dernier l’une d’entre elles attendait un heureux événement. A voir la demeure royale qui n’a rien d’un palais, on se demande comment il loge sa vaste famille. En fait, les femmes se dispersent dans les maisons avoisinantes avec leur marmaille. « Elles viennent chez moi ou je vais chez elles. Je les aime toutes et c’est toujours un plaisir », s’esclaffe le roi, l’œil égrillard. Pas un peu éreintant tout de même ? « Je ne suis pas fatigué, j’ai cette boisson qui me donne de la force », rétorque-t-il en désignant une mystérieuse bouteille. Il est vrai que la pharmacopée vaudoue regorge d’aphrodisiaques…
La résidence du roi. Avec son 4 x 4 garé sur le côté, elle n’a rien d’un palais. Ses épouses habitent ailleurs. La résidence du roi. Avec son 4 x 4 garé sur le côté, elle n’a rien d’un palais. Ses épouses habitent ailleurs.
Mais comment Dévi, qui serait en France l’équivalent d’un hobereau, parvient-il à nourrir sa tribu ? Après tout, son titre purement honorifique ne lui permet pas de lever l’impôt auprès de ses sujets. Et le Bénin, qui compte proportionnellement dans sa population plus de rois que la France de fromages (77 pour 11,4 millions d’habitants), n’est pas assez riche pour les entretenir. Dévi ne peut pas davantage compter sur des allocations familiales, inexistantes dans un pays qui manque de tout sauf d’enfants. Et pourtant, il s’en sort, grâce à une terre généreuse. « J’ai de quoi nourrir et élever tout le monde, ça n’est pas un problème » explique-t-il en faisant admirer l’abondance de ses récoltes de maïs et de manioc, la générosité de son potager et les rondeurs de ses cochons. En été, ses enfants participent aux travaux agricoles, mais Dévi se fait un point d’honneur de les envoyer à l’école dès la rentrée. Lui le paysan qui a commencé à travailler à 12 ans et appris à lire sur le tard est fier de compter dans sa descendance des bacheliers, des étudiants.
Malgré son palmarès et sa célébrité, le roi de Djakotomey continue à vivre modestement
La sagesse venant avec l’âge, le roi a cependant pris conscience que son modèle familial ne saurait lui survivre. Il appartient à une génération où une famille nombreuse était synonyme de richesse en milieu rural : les parents envoyaient leurs rejetons travailler la terre plutôt qu’à l’école et les soignaient vaille que vaille avec des plantes… Aujourd’hui, la mortalité infantile a beaucoup diminué, mais « soigner et éduquer les enfants coûte cher et mes champs ne grandissent pas ». Il faut donc être raisonnable et, à 62 ans, le roi de Djakotomey a fermé définitivement la porte de son harem. « On sait que je m’occupe bien de ma famille, on me propose souvent d’autres femmes en mariage. Mais maintenant je refuse ; 21, ça suffit », tranche-t-il. Devenu un partisan du planning familial, le roi recommande même à ses enfants devenus adultes de se contenter de deux épouses.
Vient l’heure du déjeuner et Dévi en profite pour saluer la trentaine de petits princes assis par terre qui s’agglutinent autour de grands plats remplis de riz, de légumes et de poisson servis par leurs aînées. Après l’orange du dessert, les enfants se mettent en file pour recevoir de leur père une friandise dans la salle du trône installée dans le pavillon voisin. Cette pièce, où le roi accorde ses audiences, révèle un capharnaüm burlesque où les bouteilles d’alcool cohabitent avec des statuettes, des grigris et des ustensiles ménagers. Les accoudoirs du trône en bois sculpté arborent deux figures identiques, le roi et son jumeau, signe des plus favorables dans la mythologie vaudoue. Sur le dossier, le hibou évoque la vision qui lui permet de confondre les coupables et l’éléphant, la puissance à vaincre ses ennemis. Sur les photographies, il pose en compagnie des présidents successifs du Bénin qui tous lui ont rendu hommage.
Altruiste, le monarque et « colonel civil » fait bénéficier de ses pouvoirs ceux qui le sollicitent, humbles sujets, politiques ou visiteurs
Malgré son palmarès et sa célébrité, le roi de Djakotomey continue à vivre modestement : rien ne le distingue des autres paysans, si ce n’est son vieux 4 x 4 et les devoirs qu’il assume de par son titre. Prendre soin de ses sujets lui tient à cœur : il est fier d’avoir ouvert un atelier de couture pour que ses enfants et ceux des villageois alentour puissent s’initier à un métier. Et qu’en est-il de sa succession, qui doit susciter des convoitises ? Pour éviter les conflits, Dévi a déjà désigné son petit Camille, 8 ans, comme dauphin. Comment l’a-t-il choisi parmi ses héritiers ? « Le jour de sa naissance j’ai su que c’était lui. Il a le talent, le pouvoir, le comportement qu’il faut. » En vertu de quoi, Camille suit partout son papa. Il le précède même quand il prend le volant du 4 x 4 pour voiturer son père qui devise tranquillement assis sur la banquette arrière. Et ce alors même que les yeux du garçonnet arrivent tout juste au niveau du tableau de bord... Silencieux et impassible, le petit prince, comme absorbé par les leçons qu’on lui prodigue. De retour de promenade, le roi, assis sur son trône, saisit soudain une bouteille en plastique, absorbe une gorgée puis en recrache le mystérieux contenu dans les mains de son fils qui s’en asperge la tête en la frottant. « C’est pour lui transmettre sa puissance », me souffle-t-on.
Une puissance évidemment liée au vaudou, religion officielle du roi de Djakotomey. Altruiste, le monarque et « colonel civil » fait bénéficier de ses pouvoirs ceux qui le sollicitent, humbles sujets, politiques ou visiteurs. Se présente justement un vénérable roi togolais qui a traversé la frontière voisine. Les deux collègues se rendent au temple vaudou de Dévi pour y prier en faveur de leurs pays respectifs, de leurs familles et de la santé du visiteur togolais qui en a bien besoin, eu égard à son âge canonique. Là encore, mis à part une fresque sur le mur extérieur représentant la déesse des eaux Mami Wata en compagnie de son serpent, le lieu de culte, petit et sombre, est on ne peut plus dépouillé. Après avoir sacrifié un poulet et répandu son sang sur l’autel en prononçant des prières en adja, la langue de la région, Dévi s’adresse à son hôte en français : « Je vais te donner puissance, pouvoir. Et tu vas rester longtemps en vie, aucune maladie. Je te donne le pouvoir que le Dieu m’a promis », répète-t-il en l’encourageant à boire une mystérieuse décoction. Le vieillard sourit doucement, comme convaincu. Mais son interlocuteur casse la solennité de l’instant en prenant un appel téléphonique qui résonne dans le temple…
Son rêve ? Faire édifier dans son village une église catholique qui compléterait l’offre locale
Qu’importe : non content de mêler le profane et le sacré, le vaudou s’accommode de la cohabitation avec les autres cultes qui prolifèrent dans la région. « Nous sommes amis et absolument pas concurrents », expliquait plus tard un pasteur protestant venu lui aussi rendre visite au roi de Djakotomey. Cela dit, c’est surtout l’église apostolique et romaine qui intéresse ce dernier. Son rêve ? Faire édifier dans son village une église catholique qui compléterait l’offre locale. Mais en tant que polygame, ne risque-t-il pas d’être persona non grata à la messe ? « Pas du tout, je ferai un mariage catholique avec l’une de mes femmes et comme ça il n’y aura pas de problème », argumente-t-il roublard dans un grand éclat de rire. Voilà le Vatican prévenu…
PAR LÉONA BA
INJUSTICE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - C’est ce vulgaire chien déguisé en homme bien qui a joui de mon corps sans mon accord - Même si une femme décidait que la robe d’Eve elle porterait, cela ne voudrait guère signifier qu’elle est pour l’homme son objet
#Enjeux2019 - L’auteur a écrit ce poème après avoir entendu des commentaires à la Radio Télévision Sénégalaise (RTS), suite au viol d’une jeune femme. Un des intervenants insistait que la jeune fille avait provoqué le viol en portant une jupe mini. Ce commentaire l’avait tellement outrée qu’elle s’est levée au milieu de la nuit pour écrire Injustice.
Léona Ba a travaillé pendant plus de 20 ans dans le domaine du développement international. Son travail se plaçant dans un cadre plus large, c’est souvent à travers le bénévolat qu’elle satisfait sa véritable passion : le développement humain au niveau individuel. Ceci l’a amené à obtenir une certification en coaching et à accompagner des femmes, des hommes et en particulier les jeunes sur le chemin de leur épanouissement. Elle est titulaire d’un doctorat en développement organisationnel de George Washington University aux USA. Depuis son enfance, elle écrit des poèmes pour exprimer ses idées et ses émotions, en français ou en anglais, selon son inspiration.
A MALÈME HODAR, LE PUR CROÎT À LA VICTOIRE DE SON CANDIDAT
Le coordonnateur du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), Ousseynou Faye, a fait part de son optimisme quant à une issue victorieuse de son candidat à la présidentielle du 24 février, Issa Sall, dans cette localité de la région de Kaffrine
Malém Hodar, 14 fév (APS) – Le coordonnateur du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), Ousseynou Faye, a fait part de son optimisme quant à une issue victorieuse de son candidat à la présidentielle du 24 février, Issa Sall, dans cette localité de la région de Kaffrine (centre).
"Nous avons fait un maillage du département. A travers les antennes communales, nous avons mis en avant une stratégie de proximité qui nous a permis d’avoir déjà visité une dizaine de village pour vulgariser le programme de notre candidat", a-t-il indiqué à l’APS.
"Les populations du département de Malém Hodar sont aujourd’hui prêtes à porter leur choix sur Issa Sall, notre candidat à cette élection présidentielle", a-t-il soutenu lors d’un entretien.
"Notre programme dénommé +PUR 100+ est principalement accès sur l’homme en tant que ressource dont il faut renforcer les capacités par la formation et l’éducation citoyenne", a fait valoir Ousseynou Faye.
Si notre candidat sort vainqueur de l’élection présidentielle, il mettra le focus sur les questions de formation et de transformation des produits agricoles, notamment de l’arachide, a dit le représentant du PUR à Malèm Hodar.
Kaolack, 15 fév (APS) - Me Madické Niang effectue une visite samedi, en Italie, pour battre campagne auprès de la diaspora sénégalaise, a révélé vendredi l’envoyée spéciale de la RTS chargée de la couverture du candidat de la coalition ‘’Madické 2019.
Ce déplacement en Italie serait une chose inédite pour l’élection présidentielle au Sénégal et les dispositions réglementaires ne permettent pas à la RTS de le suivre à l’étranger, souligne la journaliste Arame Ndao, dans une relation avec sa rédaction.
Cependant, elle note que, dans son agenda, Me Madické avait ben mentionné des déplacements en Italie, Espagne et France
DEVOIR D'EXPLICATION DANS L’AFFAIRE DITE DES 94 MILLIARDS
Les députés ont voté vendredi à une large majorité une résolution consacrant la création d’une commission d’enquête parlementaire dont la mission consiste à élucider une affaire de détournement présumé portant sur un montant de 94 milliards de francs CFA
Dakar, 15 fév (APS) – Les députés ont voté vendredi à une large majorité une résolution consacrant la création d’une commission d’enquête parlementaire dont la mission consiste à élucider une affaire de détournement présumé portant sur un montant de 94 milliards de francs CFA.
"Le député Ousmane Sonko a publiquement accusé Mamour Diallo, directeur des Impôts et Domaines, d’avoir détourné 94 milliards FCFA, au préjudice de l’Etat du Sénégal, dans le cadre d’une transaction foncière portant sur un immeuble, objet du titre foncier", a indiqué l’Assemblée nationale dans un document remis à des journalistes.
"Le mis en cause a catégoriquement nié, dans une interview accordée au journal l’Observateur. Cela crée un climat de malaise dans l’opinion et chez bon nombre de citoyens", rappelle le document.
"La commission d’enquête vise, en réalité, le directeur des Impôts et Domaines, Mamour Diallo et ne viserait pas spécifiquement le député Ousmane Sonko", a-t-il relevé.
Il a rappelé : "si l’accusateur est de l’Assemblée nationale, il devient opportun pour les députés de créer cette commission d’enquête".
"Les commissions d’enquête sont instituées et encadrées par l’article 48 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale", souligne la même source qui rappelle que la commission a pour mission d’élucider les différentes transactions dont a fait l’objet le titre 1451/R, de retracer tous les décaissements par le trésor public ou les sociétés à capitaux public majoritaires relatifs à ce titre et d’évaluer les pertes subies par l’Etat, le cas échéant".
"La commission sera composée de neuf membres dont sept du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, un membre du groupe parlementaire Liberté et Démocratie et un représentant des Non-inscrits", a-t-il précisé.
"La commission d’enquête parlementaire déposera son rapport dans un délai maximum de son rapport dans un délai maximum de six mois", a-t-il ajouté.
LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE FACE À L'INTERDICTION DES SONDAGES
Les enquêtes d’opinion sont pratique courante en période électorale - Pourtant, une loi de 1986 en interdit la diffusion - Petit tour de ce paradoxe, qui vient entacher la démocratie
Carnets du Sénégal |
Domicile Lehman |
Publication 15/02/2019
« C’est sûr, Macky Sall va passer dès le premier tour« , entend-on partout au Sénégal, à moins de deux semaines du scrutin présidentiel. Pourtant, aucun sondage ne permet une telle affirmation. Si tous les candidats admettent faire appel à des instituts de sondage pour connaître leur cote de popularité, la diffusion de ces estimations est prohibée en période électorale, depuis la loi du 14 avril 1986.
Chargé de communication du président Macky Sall, Oumar Ndiaye admet ainsi bien volontiers faire appel à des instituts de sondage « pour demander à la population leurs attentes, leurs déceptions et leurs satisfactions« . « C’est d’ailleurs sur cette base qu’a été établi notre programme« , précise-t-il. Une pratique courante mais dénoncée par la presse. Valdez Onanina, journaliste pour Africa Check, est inquiet: « Macky Sall fait comprendre lors de ses meetings qu’il sait qu’il a déjà gagné. Mais il ne se base sur rien de concret pour les électeurs.«
Son confrère du Soleil Mailick Ciss va encore plus loin. « Il n’y a jamais eu un sondage où le candidat qui l’a commandé ne sort pas gagnant. C’est celui qui paye qui gagne« , affirme-t-il. Et celui-ci de poursuivre : « les journalistes se débrouillent toujours pour donner les résultats de ces sondages sans donner les chiffres : ils parlent donc de tendances« . Une pratique à laquelle le quotidien refuserait de s’adonner.
Manipuler la population
D’autant plus que la fiabilité des estimations pose question. « Au Sénégal, explique Mailick Ciss, c’est très rare que l’échantillonnage compte plus de 100 personnes, et on ne cherche évidemment pas à savoir l’âge des répondants et leur catégorie sociale. On n’interroge que des urbains, alors que la majorité de la population est rurale ».
C’est pourquoi, de nombreux intellectuels, comme Gille yabi, directeur du think tank Wathi, considèrent que si les sondages doivent être de nouveaux autorisés, « il faudra un sérieux encadrement pour empêcher les instituts de se laisser corrompre, et de manipuler la population ». Selon Amadou Pouye, directeur de communication digitale d’un proche du candidat Idrissa Seck, « le danger, c’est que ça donnerait un pouvoir important aux instituts de sondage, qui pourrait en profiter. Et ça, l’Etat ne le permettrait pas. »
Une loi qui profite au président sortant
A la question, « à qui profite cette loi ? », journalistes et politiques sont unanimes : au président sortant. « Il faut savoir lire entre les lignes : la loi vient du pouvoir. Ils veulent tout contrôler, sinon ça pourrait les contredire », souligne Elimane Kane, directeur de la communication du candidat Sonko. Pour lui, le président profite de cette absence d’études pour laisser « planer un flou » afin de ne pas avoir à admettre que sa cote de popularité a baissé. « Ça pourrait lui être fatal« , analyse-t-il.
Dans l’équipe de campagne du candidat Sall, on abonde : « personne ne veut voir des sondages qui ne sont pas en sa faveur « . Mais Oumar Ndiaye ajoute cependant: « Jusqu’à maintenant, on contient l’interdiction, mais avec les réseaux sociaux, on ne peut plus. Pour maîtriser ce phénomène, il va falloir autoriser les sondages crédibles. » Une façon d’annoncer l’ouverture prochaine des discussions sur l’abrogation de cette loi.
Pour lui, c’est aussi un enjeu de démocratie. « Nous considérons que le Sénégal est assez mature pour passer à ça« , indique-t-il. Un avis partagé par beaucoup, mais nuancé. Pour Amadou Gaye, il est « inintelligent « de vouloir calquer le modèle occidental dans un pays où « rien n’est rationnel, tout est passionnel et subjectif « . Il s’explique: « Notre peuple n’est pas complètement alphabétisé. Les gens pourraient penser que le plus haut dans les sondages est le meilleur« .
PAR IDRISSA DIALLO
IDY, LE CANDIDAT DU RECUL ET DU FAUX CHANGEMENT
Passer de Macky Sall à Idrissa Seck équivaut à ce que le philosophe français, Jean Claude Michéa, appelle « l’alternance unique » : le pareil qui succède au même tout en se donnant les apparences du changement
Prendre le pouvoir dans les mains de Macky Sall pour le mettre dans celles d’Idrissa Seck, est-ce là la consécration d’un authentique changement ? C’est une des questions que les Sénégalais devront impérativement trancher avant de glisser dans l’urne le bulletin du candidat de la coalition Idy2019, le 24 février prochain. Passer de Macky Sall à Idrissa Seck équivaut à ce que le philosophe français, Jean Claude Michéa, appelle « l’alternance unique » : le pareil qui succède au même tout en se donnant les apparences du changement. Idrissa Seck est le calque de Macky Sall. Tous les deux sont les parfaits représentants de ces caciques de la vie politique sénégalaise qui ont conduit le pays dans les gouffres du sous-développement dans lequel il se trouve. Ils sont les représentants organiques de ce système dont les Sénégalais ne veulent plus. Il n’y a qu’à regarder la composition des deux coalitions pour se faire une idée de leur gémellité. Les deux ont réuni toute la classe politique traditionnelle en ce qu’elle a de pire : si Macky Sall a recyclé les vieux routiers de la politique et la clique des opportunistes et autres arrivistes, on peut dire qu’Idrissa Seck a coalisé autour de lui les mécontents et les aigris, qui à un moment ont été des parties intégrantes du système, qui se sont nourris de prébendes, avant de connaître la disgrâce. En se rangeant tous derrière l’ancien Premier ministre par un fin calcul intéressé, ces hommes politiques ont montré qu’ils n’étaient pas mus par la consécration de la rupture radicale à laquelle aspire le peuple mais bien au contraire à la restauration de leurs privilèges perdus.
En outre la personnalité d’Idrissa Seck, son parcours, nous dirions même son passif, laissent planer d’énormes doutes sur ses capacités à conduire les destinées du Sénégal. Se considérant lui-même comme un personnage rusé, Ndamal Kadior, comme on le surnomme, pense sans doute que les Sénégalais sont amnésiques, et ne se souviennent pas de ces pantalonnades, reniements et autres déclarations à l’emporte-pièce. Non, les Sénégalais n’ont pas oublié l’affaire des chantiers de Thiès, qui, quoi qu’on en dise ont révélé aux yeux du monde entier le peu de moralité du personnage dans la gestion des deniers publics. Les Sénégalais n’ont pas oublié non plus sa déloyauté envers son mentor, l’ex Président Wade, qu’il enregistrait à son insu pour mieux pouvoir le nuire. On vous fera l’économie de ses déclarations incendiaires prononcés dans des foyers religieux ou de ses propos malencontreux sur « Baka et Maca ». Personnage mystérieux, Idrissa Seck ressemble à bien des égards à ce personnage de bande dessinée française, qui n’avait qu’une seule obsession : « devenir Calife à la place du Calife ». Et pour y parvenir, faisons l’économie des principes, au diable les convictions, seul compte l’atteinte du but, la fin justifiant les moyens. Telle aura été la ligne directrice d’Idy tout au long de son parcours politique. Avec tout ça, comment croire au changement ?
La configuration de cette élection présidentielle sénégalaise offre enfin l’occasion de donner un coup de balai à toute la vieille classe politique sénégalaise réunie dans Benno Bok Yakaar et la coalition Idy2019. L’occasion est, enfin, donnée aux Sénégalais d’entamer un véritable changement de cap. Ce renouveau ne saurait s’effectuer en confiant les rênes du gouvernail à ce que le système politique a engendré de pire. Ce dont le Sénégal a besoin c’est d’un souffle nouveau, d’un changement de paradigme, d’un nouveau cap. Finissons en une bonne fois pour toutes avec cette classe politique discréditée, ces élites qui se perpétuent et qui font semblant de s’affronter dans ce qui apparaît de plus en plus comme “des fausses luttes spectaculaires des formes rivales du pouvoir séparé”, comme disait Guy Debord.
Ne soyez pas dupes, Sénégalais, et optez pour le véritable changement car vous savez très bien qu’on ne se réinvente pas à 65 ans.
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NA ÑU KO WAXTAANEE AK NDAW-YI
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Pour Ndioro Ndiaye, l'école doit être le lieu d'éducation, de prépraration et de sensibilisation des enfants contre les violences faites aux femmes - VIDÉO EN WOLOF
#Enjeux2019 - L’ambassadeur de la campagne On Billion Rising, Ndioro Ndiaye a procédé le 14 février 2019 à son lancement officiel sous le thème ‘’ Enjeux de l’égalité femmes-hommes et la lutte contre toutes formes de violences faites aux femmes dans la société sénégalaise’’. Elle livre au micro de SenePlus, les enjeux de cette question éminemment sociétales.
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ATTENTION ! ELLES SONT LÀ
EXCLUSIF SENEPLUS - Nous sommes dans une société qui occulte le signalement, mais les violences exercées à l’encontre des femmes séniores ou en situation d’extrême vulnérabilité se passent chez nous, estime Penda Seck Diouf
C’est une question sociétale. Tous les jours la presse relaie des informations portant sur les violences basées sur le genre. Ce qui est plus inquiétant selon Penda Seck Diouf, c’est que ces violences se passent dans la sphère privée, familiale et s’exercent avec des armes. Elle prône un changement de regard à l'égard des femmes victimes de violences.