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15 septembre 2025
LE SERMON DE MGR BENJAMIN NDIAYE
Face à la presse hier, mardi 22 janvier, l’Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, lisant la déclaration des évêques du Sénégal, appelle tous et surtout les acteurs politiques au calme et à la responsabilité
L’Eglise catholique du Sénégal brise le silence, en cette veille d’élection présidentielle à forts enjeux. Face à la presse hier, mardi 22 janvier, l’Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, lisant la déclaration des évêques du Sénégal, appelle tous et surtout les acteurs politiques au calme et à la responsabilité. Le patron de l’Eglise catholique au Sénégal a invité en outre le peuple sénégalais dont il a loué la «maturité politique», à la vigilance pour préserver la paix sociale dans le pays. Cela, non sans livrer les valeurs sur lesquelles doit reposer toute activité politique.
C’est par l’entremise d’une déclaration aux allures de sermon que le patron de l’Eglise catholique du Sénégal, Monseigneur Benjamin Ndiaye, s’est adressé au peuple sénégalais, mais surtout aux acteurs politiques du pays, en cette veille de la présidentielle du 24 février prochain. Face à la presse hier, mardi 22 janvier, dans sa résidence des Badamiers à Fann, l’archevêque de Dakar s’est vêtu de ses habits de pèlerin pour prêcher la paix, mais aussi sa toge d’homme d’église pour enseigner les bonnes pratiques de la politique. En effet, le porte-parole du jour des évêques du Sénégal, suite à leur rencontre au Foyer de charité du Cap des Biches, le 16 janvier dernier, s’est appuyé sur les paroles du Seigneur Jésus pour rappeler que la «paix est un don merveilleux et précieux de Dieu». Cela, pour ainsi dire que «les hommes doivent accueillir, promouvoir et préserver à tout prix» ce don de Dieu.
Par conséquent, face à ce qu’on pourrait appeler «la montée d’adrénaline» après la publication définitive de la liste des candidats à la présidentielle prochaine, Mgr Benjamin Ndiaye invite «tous au calme et à la sérénité devant les enjeux que suscitent une telle étape de la vie de notre Nation». Prenant le contrepied de ceux qui appellent à la mobilisation et à la confrontation, il a tout d’abord salué «la maturité politique» des Sénégalais, pour ensuite recommander fermement «la vigilance pour préserver la paix sociale dans notre pays». Mieux, au nom des évêques du Sénégal, le prélat a appelé «toutes les populations au calme et à la retenue», tout en disant «non à la violence». Sur le but recherché à travers ces appels, l’archevêque de Dakar indique que cela a pour finalité d’encourager le dialogue, mais aussi de préserver le Sénégal de toute dérive.
Le chef de l’Eglise catholique au Sénégal ne s’est pas limité à formuler des invites et appels à l’endroit des populations ou des acteurs politiques. En fait, dans sa déclaration, Mgr Benjamin Ndiaye a mis tous, surtout les acteurs politiques, devant leur responsabilité. Il a ainsi fait appel à la responsabilité de «de tous, surtout des acteurs politiques, pour adopter des comportements responsables et véridiques en vue d’une élection très libre, transparente et paisible». Les concurrents au fauteuil présidentiel ont été invités à «inscrire en priorité dans leur programme, au delà des rivalités politiques, un langage de respect de l’autre et de la communauté, la vérité, la justice, la promotion du bien commun dans l’intérêt de tous les citoyens». Se retournant vers le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, organisateur du scrutin, l’Eglise demande de s’en acquitter «avec honnêteté, impartialité et respect des normes».
Les évêques du Sénégal ont profité de leur adresse au peuple pour donner des leçons à la classe politique. C’est le moins que l’on puisse dire, au vu du rappel de certaines règles de la pratique politique, s’adossant sur la déclaration du Pape François du 1ier janvier dernier, qui disait que «la bonne politique est au service de la paix». L’archevêque de Dakar leur recommande de s’écarter des vices qui menacent la paix sociale. Il s’agit, à son avis, de la corruption, la négation du droit, l’enrichissement illicite, la justification du pouvoir par la force ou par le prétexte arbitraire de la raison d’Etat, la tendance à s’accrocher au pouvoir, entre autres. Il n’a pas manqué de rappeler les valeurs qui sous-tendent l’activité politique, que sont : «le respect fondamental de la vie, de la liberté et de la dignité des personnes, l’engagement pour le bien commun, le souci de la crédibilité et de la transparence, la promotion du dialogue, de la paix et de la cohésion sociale, l’engagement pour la justice, l’équité, la sincérité, la fidélité, le refus de toute discrimination sociale».
Tout en rappelant que «ce pays nous appartient», Monseigneur Benjamin Ndiaye a terminé son sermon en formulant des prières pour «la concorde de la paix par l’intercession de la très Sainte Vierge Marie, notre Dame de Popunguine, reine de la paix. Que Dieu bénisse le Sénégal».
LA LIGUE PRO INDEXE LE MODE DE FONCTIONNEMENT DES CLUBS
Amsata Fall, directeur exécutif de la Ligue sénégalaise du football professionnel (Lsfp) met le doigt sur la structuration, la mode de gestion de nos clubs pour expliquer la répétition des contreperformances en compétitions africaines.
Le Jaraaf n’aura pas fait exception parmi les clubs représentant le Sénégal en Ligue africaine des champions et en Coupe de la Caf. Les «Vert et Blanc» ont connu le même sort, samedi, avec une élimination précoce en 16e finales de la Coupe de la Caf. Et ca fait maintenant 15 ans que ça dure. Problèmes structurels de nos clubs, manque de moyens ? Malgré l’avènement de la Ligue professionnelle, il y a une dizaine d’années, la donne n’a pas changé. Le mal est là. Après le diagnostic, Amsata Fall, directeur exécutif de la Ligue sénégalaise du football professionnel (Lsfp) met le doigt sur la structuration, la mode de gestion de nos clubs pour expliquer la répétition des contreperformances en compétitions africaines.
Génération foot puis le Jaaraf. Le football sénégalais espérait sans doute que cette année serait finalement la bonne pour l’accession, au moins, en phase de poule des compétitions africaines. Mais la réalité a encore rattrapé les clubs sénégalais, une fois de plus sortis dès le premier tour. Encore une sortie prématurée difficile à avaler. Après les Académiciens de Déni Biram Ndao, éjectés dès le tour préliminaire de la Coupe Caf, l’espoir était pourtant entretenu dans le camp des « Vert et Blanc », dernier représentant du Sénégal en Afrique et reversé en Coupe de la Can. Mais les champions du Sénégal n’ont pas profité de l’avantage acquis (2-0) devant leur public pour conserver l’avantage. La pilule sera amère au Maroc (5-1). Une déroute qui met encore à nu la triste réalité. Nos clubs ne savent décidément pas voyager et semblent pas armés pour briller sur la scène continentale. Et c’est maintenant 15 ans que ça dure. Problème structurel de nos clubs, manque de moyens ? Malgré l’avènement de la Ligue professionnelle, il y a une dizaine d’années, la donné n’a pas changé. Dans le diagnostic qu’il en fait au lendemain de cette élimination précoce des clubs sénégalais en compétitions continentales, Amsata Fall, directeur exécutif de la ligue pro indexe un problème structurel et le mode de fonctionnement actuel du football sénégalais.
« C’est un constat qui ne souffre d’aucune contestation. Une difficile percée en compétition africaine. De mémoire, il n’y a que la Jeanne d’Arc qui a fait une finale de Coupe de Caf, une Ligue des champions et qui a intégré les phases de poules pour au moins trois fois. Cela met en exergue les difficultés rencontrées dans les clubs sénégalais pour stabiliser leur niveau de performances en Afrique. Cela revêt un caractère répétitif et entre en droite ligne de la récurrence des difficultés que rencontre le football sénégalais », note-t-il, relevant le contraste qui existe entre les clubs sénégalais et l’équipe nationale de football qui valse depuis deux ans à la deuxième et première place du classement de la Fifa pour l’Afrique. « Le paradoxal est qu’il coïncide avec la notoriété et la respectabilité actuelle de l’équipe nationale du Sénégal .Il y a un football où évoluent tous les joueurs expatriés. Ils ont un visage reluisant. Il y a un autre football géré par les clubs locaux. Ils ont des problèmes à se hisser au niveau des autres clubs africains », reconnaît-il.
Avant la Ligue africaine, l’Us Gorée est l’un des derniers clubs à avoir atteint les demi-finales dans les années 80. L’Us Ouakam le réussira au début des années 1990. Sans compter le Jaraaf en 1997 et surtout la Jeanne d’Arc qui a réussi la performance d’intégrer les phases de poules en 2004.
«NOS CLUBS SOUFFRENT D’UN PROBLEME DE CROISSANCE»
Qu’est ce qui fait la différence et manque aux clubs sénégalais au point de les empêcher de franchir le cap du premier tour en compétition de clubs ? D’après le responsable de la Ligue Pro, ce qui plombe le football sénégalais local et l’empêche d’être performant à l’international est d’abord d’ordre structurel et de mode de fonctionnement. « Nos clubs souffrent d’un problème de croissance, de réorganisation et restructuration. Mais aussi des moyens dérisoires qu’ils disposent quand on les compare même aux pays qui nous entourent. La Guinée nous prend nos joueurs. Il y a aussi le profil des acteurs au niveau de l’entité de la compétition intervenant du terrain que ce soient joueurs, entraineurs, managers généraux. La deuxième cause, c’est la méthode de gestion de nos clubs », explique t-il.
«LES CLUBS S’OCCUPENT PLUS DES RESULTATS DU DIMANCHE»
« Les clubs sénégalais doivent être gérés comme des entreprises et épouser le mode de fonctionnement de sociétés qui contrôlent leur évolution. L’autre aspect est juridique mais aussi managérial de nos clubs. Ce sont aussi les moyens financiers. Ils souffrent d’un héritage de l’amateurisme. Il y a les hommes qui ont certes leurs savoirs et leurs expertises. Mais cela se résume à la compétitivité et à la compétition », poursuit-il. De son point de vue, il faut d’autres races de dirigeants qui évoluent dans le domaine du business, des actionnaires pour compléter les dirigeants traditionnels. « Ceux-ci doivent permettra d’avoir une autre gestion, une nouvelle planification. C’est cette entité qui doit s’occuper de la gestion du club et de la pérennité du club. Ce que bon nombre de clubs, en dehors de ceux issus des centres de formation, n’ont pas. Les clubs s’occupent plus des résultats du dimanche. Ce qui plombe la restructuration, la modernisation et la recherche de ressources additionnelles notamment dans le domaine du marketing sportif et du sportif», relève Amsata Fall.
Dans la même veine, ce dernier pense que l’Etat doit également jouer sa partition en vue de changer la donne. « Il n’y a pas aujourd’hui un football qui se gère en Afrique ou ailleurs sans l’accompagnement au préalable de l’Etat. Cet accompagnement peut être direct par le biais de subventions, le biais du ministère des Sports, en termes d’infrastructure. On voit que l’Etat fait beaucoup d’efforts au niveau des infrastructures qui, sont encore, insuffisantes. Elles ne répondent pas aux standards internationaux. Dans les pays qui nous entourent, des clubs ont des terrains, des infrastructures et s’y entraînent quand ils veulent. Alors que nos clubs louent des infrastructures. Le volume de jeu n’est pas le même quand on loue et quand vous avez votre propre terrain», conclut Amsata Fall.
ELIMINATIONS REPETIVES EN COMPETITIONS AFRICAINES : Vers un symposium d’évaluation des dix ans du foot pro
Après près de dix ans d’un professionnalisme qui n’a pas réellement démarré, les clubs sénégalais ont encore de la peine pour exister en Afrique. La Ligue professionnelle a décidé de prendre les taureaux par les cornes à travers un symposium dont le but sera de définir les maux qui gangrènent le football professionnel au Sénégal et de franchir un nouveau cap. Ce conclave programmé au cours ou à la fin de la saison regroupera, selon Amsata Fall, l’ensemble des acteurs du football professionnel et en dehors du football. Le directeur exécutif de la Ligue sénégalaise de football professionnel estime qu’après dix ans de football, ce symposium permettra dans un objectif pédagogique de se pencher sur les éliminations répétitives des représentants du football et donner des nouvelles orientations par rapport au cahier de charge qui régit les clubs professionnels « Il y a lieu de s’arrêter et de proposer cette année, dans les mois ou semaines à venir, de faire un symposium qui permettra d’évaluer objectivement le football professionnel et des clubs professionnels. Ce, en proposant des solutions, en proposant des suggestions et en disant le modèle de clubs que l’on veut. Je suis persuadé que ces solutions vont impacter sur le parcours de nos clubs dans les compétitions internationales. Même s’il y a eu des progrès, il y a des impairs ».
MACKY SALL INAUGURE L’AUTOROUTE AIBD-MBOUR-THIÈS
Cette section, d’une longueur de 55 km, a été construite grâce à un de prêt de 200 milliards de F CFA (305 millions d’euros) accordé par la Chine en 2015.
Le chef de l’Etat, Macky Sall a inauguré mardi le tronçon de l’autoroute Aéroport international Blaise Diagne (AIBD)-Mbour-Thiès, et lancé les travaux de l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack.
Cette section, d’une longueur de 55 km, a été construite grâce à un de prêt de 200 milliards de F CFA (305 millions d’euros) accordé par la Chine en 2015.
Le tronçon AIBD-Mbour-Thiès a été scindé en deux tranches. La branche Sud, Thiambokh-Mbour, relie l’AIBD à Mbour.
Elle coupe la route Sindia-Poponguine, à hauteur du village de Kignabour et la RN1, à près d’un kilomètre de Gandigal.
Ce tronçon de 39 km en 2×2 voies est extensible en 2×3 voies, et comprend 3 échangeurs, 17 passages supérieurs et 4 giratoires.
La branche AIBD-Thiambokh-Thiès, d’une longueur de 16 km, traverse en grand partie la forêt classée de Thiès.
Elle rejoint le contournement Sud de Thiès à hauteur de son intersection avec la route Thiès-Sindia.
Les voies de connexion à l’aéroport et la DISEZ (Zone économique spéciale intégrée) sont également rattachées à ce tronçon.
S’exprimant sur la Radiotélévision sénégalaise (RTS, publique), le président Sall a annoncé la mise en service de ces deux tronçons dès mercredi.