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15 septembre 2025
INTERPELLATION DES CANDIDATS A L’ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2019
Association des Juristes Sénégalaises (AJS) attire l'attention des candidats à la présidentielle de 2019 de l’impérieuse nécessité de prendre en compte la situation des droits des femmes et des enfants dans leurs programmes pour l’élection présidentielle.
Lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019: de l’impérieuse nécessité de prendre en compte la situation des droits des femmes et des enfants dans leurs programmes pour l’élection présidentielle.
Rappel de quelques textes et programmes fondamentaux de promotion et de protection des droits des femmes et des enfants
Vous n’êtes pas sans savoir que le Sénégal s’est engagé à promouvoir et à protéger les droits des femmes et des enfants, à travers la signature et la ratification de différents traités et conventions notamment la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes du 18 septembre 1981, ratifiée le 5 février 1985 (CEDEF), la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et son Protocole communément appelé Protocole de Maputo, ratifiée en 2004, la Convention relative aux droits de l’enfant, ratifiée le 31juillet 1990 (CDE), la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant ratifiée le 22 septembre 1998 (CADBE), La Déclaration et la Plateforme de Beijing de 1995, les Objectifs Développement Durable(ODD) notamment 5 (égalité ) et 4 (éducation).
Au niveau national , ces textes sont repris (CEDAF) et complétés par la Constitution du 22 janvier 2001 notamment en ses articles 7 alinéa 4 et 5 ((Egalité homme femme), 15 (égal accès des hommes et des femmes à la terre) ; 17 protection de la famille), 18 (mariage) et 25 alinéas 2 ( non-discrimination de l’homme et de la femme devant l’emploi); la loi n°2005-06 du 10 mai 2005 relative à la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées et à la protection des victimes et l’élaboration de programmes et stratégies notamment la Stratégie Nationale de l’Equipe et l’Egalité de Genre (SNEEG) et la Stratégie Nationale de Protection de l’Enfance (SNPE).
Chers candidats,
A quelques encablures de l’échéance présidentielle, l’Association des Juristes Sénégalaises (AJS) vous interpelle sur l’importance de prendre en compte les droits des femmes et des enfants dans vos programmes respectifs. En effet, vous n’ignorez pas la place centrale de la femme dans notre société.
Malgré les avancées notées, l’AJS demeure particulièrement préoccupée par la non effectivité de certains droits et les défis majeurs qui restent à relever dans la promotion et la réalisation des droits des femmes et des enfants au Sénégal. Cet état de fait va à l’encontre des engagements pris par notre pays au niveau international, régional et national à travers les traités, conventions et textes cités plus haut.
La ratification de ces instruments juridiques constitue une source d’obligations pour le Sénégal, qui s’est engagé, par la même occasion, à transcrire et à réaliser les droits proclamés dans ces dits instruments.
L’AJS, à travers cette lettre ouverte, vous interpelle sur la situation des droits des femmes et des enfants et leur prise en compte dans vos projets politiques.
Sur les droits politiques notamment le droit d’accès aux responsabilités publiques.
La loi n°2010-11 du 28 mai 2010 sur la parité constitue une avancée majeure en matière de promotion et de réalisation des droits politiques des femmes. Elle nous a valu lors de sa première mise en œuvre en 2012 un taux de représentation des femmes au Parlement de 42,7%, 41,8% en 2017et de 47, 2 % en 2014 au niveau des instances locales.
Cependant, cette loi qui ne s’applique qu’aux instances électives et semi électives et non aux postes de nomination, a un champ d’application limité et son décret a fait souvent l’objet de violation.
Nul besoin de rappeler les épisodes des élections municipales de 2014, ainsi que la non-exécution de la décision de la Cour Suprême du 8 janvier 2015.
L’AJS vous interpelle sur comment consolider la loi sur la parité et aller au-delà afin de permettre aux femmes d’accéder à tous les niveaux et à toutes les instances de décision conformément à l’article 9 du Protocole de Maputo ; en outre comment comptez-vous renforcer la formation et le leadership politiques des femmes ?
Sur les droits sociaux, économiques
L’AJS constate avec regret la persistance de certaines dispositions législatives et réglementaires discriminatoires à l’égard des femmes et des filles (notamment dans le code de famille), les violences subies par les femmes et les enfants
Ceci entrave considérablement l’autonomisation des femmes et l’épanouissement des enfants.
L’âge légal du mariage de la fille
L’article 111 du Code de la Famille fixe l’âge du mariage de la fille à 16 ans et même en dessous sur autorisation du juge.
Quelles dispositions comptez-vous prendre en tant que candidats pour mettre en harmonie cet article avec les conventions ratifiées par le Sénégal et l’article 7 de notre Constitution qui fixent l’âge du mariage à 18 ans ?
La responsabilité conjointe ou l’autorité parentale
Quelles dispositions comptez-vous prendre pour que le ménage et l’administration légale des enfants fassent l’objet d’une responsabilité partagée entre les conjoints en modifiant l’article 138 du Code de la Famille ?
Sur les violences faites aux femmes et aux enfants
Le constat est unanime, les femmes et les enfants font l’objet de violences récurrentes dans la société, ces violences sont faites dans toutes les sphères : famille, travail, école, champ politique entre autres.
L’AJS vous interpelle sur les dispositions à prendre pour une meilleure protection des femmes contre les violences notamment en matière de prévention (renforcement des sanctions et criminalisation du viol) et de prise en charge des survivants des violences.
Sur la situation de rue des enfants
L’AJS vous interpelle sur les dispositions que vous comptez mettre en œuvre pour l’application effective de la loi contre la traite et l’article 245 du Code Pénal et l’adoption du projet de loi sur le statut des daaras et du code de l’enfant ; afin de protéger les enfants contre la mendicité forcée et de leur permettre d’accéder gratuitement à une éducation de qualité.
Accès des femmes aux ressources, à la terre, aux intrants, au crédit
Que proposent les candidats que vous êtes pour renforcer l’accès des femmes à la terre (70% agriculture et 13% propriétaires de terre selon le rapport de la SNEEG 2015) aux intrants et matériels et aux ressources financières afin de mieux promouvoir leur autonomisation économique ?
Sur la santé de la reproduction
Les femmes et les filles subissent une autre forme de violence liée à la non effectivité de certains droits sexuels et reproductifs. S’il est vrai qu’on peut noter une avancée avec l’adoption de la loi sur la santé de la reproduction, vous êtes interpelés sur l’harmonisation de cette loi avec l’article 14 du Protocole de Maputo.
Sur l’application de la loi antitabac
La loi N¨°2014-14 du 28 mars 2014 relative à la fabrication, conditionnement, à l’étiquetage, à la vente et l’usage du tabac votée à l’unanimité sans l’influence de l’industrie du tabac a permis la mise en œuvre des avertissements sanitaires. Mais, on constate le non respect de certaines restrictions comme la vente aux mineurs, la publicité, la vente dans la proximité des écoles (article 18 de la loi).
Nous notons, par ailleurs une certaine augmentation du tabagisme chez les femmes.
L’AJS demande quelle place vous accordez à la loi antitabac dans vos programmes ?
Comment renforcer la vulgarisation et l’application effective de la loi ?
Ces droits, qui ont fait l’objet de cette lettre ouverte, ne sont qu’une partie des droits des femmes qui ont été consacrés et nécessitent des actions concrètes afin de parvenir à leur réalisation effective. Les candidats, que vous êtes, doivent avoir la pleine mesure de la situation des droits des femmes au Sénégal afin de pouvoir agir pour le bien du peuple sénégalais. L’évolution du droit des femmes est intrinsèquement liée à une volonté politique des dirigeants d’où l’importance pour l’Association des Juristes Sénégalaises de faire ce bref rappel sur les droits des femmes.
L’AJS reste convaincue que chacun de vous répondra à l’appel de faire des femmes un levier important pour un Sénégal meilleur.
L’AJS reste disponible pour tout candidat désirant la rencontrer.
L’AJS réitère ses vœux pour des élections apaisées sans violences, transparentes et démocratiques.
Le Bureau de l’AJS
LA LIBERTÉ D'EXPRESSION EN DANGER
Le SYNPICS dénonce la menace de mort contre le directeur publication de Dakartimes
Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) dénonce la menace de mort dont Mouth Bane, Directeur de Publication de Dakartimes, a fait l’objet récemment.
Mouth Bane a reçu le 08 Janvier 2019, un courrier dans lequel les auteurs de cette menace écrivent :
« Mouth BANE, cette lettre n’est rien d’autre qu’un avertissement de notre part. Nous ne sommes au service de personne, nous agissons de notre propre gré. Depuis un certain temps, à travers son journal et dans les médias, vous vous prenez contre nous. Nous voulons être clairs avec toi, si tu n’arrêtes pas tes attaques, nous allons te faire ta peau. Nous t’invitons à la boucler si non nous allons de tuer sans trace. Nous avons les moyens et les hommes pour réussir cette mission. Tu as donc intérêt à arrêter ces attaques contre nous ».
Le SYNPICS condamne avec fermeté cette menace et rappelle que la liberté d’expression est un droit garanti par la Constitution du Sénégal.
Le SYNPICS invite les autorités à prendre au sérieux cette menace et à assurer le respect de la liberté des journalistes en toute période et particulièrement encore en cette période de campagne électorale pour la présidentielle du 24 février 2019.
M. Ibrahima Khalil NDIAYE
Le Secrétaire Général National
PÉCULES DES ASP : LES SERVICES UTILISATEURS INVITÉS À FAIRE UN "EFFORT"
"Au-delà de l’effort qui pourrait être fait par l’Etat, les services utilisateurs ont un effort à faire en mettant en place, au moins, des lignes budgétaires qui puissent permettre d’augmenter les pécules des ASP", a déclaré M. Niang
Fatick, 22 jan (APS) - Le directeur de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité, Pape Khaly Niang, a invité les services utilisateurs des Agents de sécurité de proximité (ASP) à faire "un effort" pour augmenter leurs pécules.
"Au-delà de l’effort qui pourrait être fait par l’Etat, les services utilisateurs ont un effort à faire en mettant en place, au moins, des lignes budgétaires qui puissent permettre d’augmenter les pécules des ASP", a déclaré M. Niang.
Il s’exprimait, lundi, à Fatick, dans le cadre d’une tournée nationale d’évaluation du travail des ASP.
Pape Khaly Niang a souligné qu’au cours de cette tournée, les agents "ont posé le problème de leur pécule et de leur statut". "C’est pourquoi, a-t-il indiqué, nous allons convoquer une réunion d’évaluation avec l’ensemble des acteurs."
"Nous y travaillons pour sensibiliser les services utilisateurs des ASP afin qu’ils puissent réfléchir sur des lignes budgétaires", a-t-il ajouté.
Il s’est dit par ailleurs "très satisfait" de cette tournée d’évaluation qui, selon lui, a été l’occasion pour les autorités administratives comme locales d’apprécier le travail des ASP.
La tournée nationale d’évaluation du travail des agents de sécurité de proximité est une directive présidentielle qui coïncide avec les cinq ans d’existence de l’Agence, a rappelé Pape Khaly Niang.
Elle entre aussi dans la perspective de mise en place d’une loi d’orientation sur le volontariat, a-t-il ajouté.
L’adjoint au gouverneur de Fatick, en charge des Affaires administratives, Sahite Fall, a pris part à la réunion d’évaluation.
MACKY SALL CONSIDÉRÉ COMME « ÉLIMINÉ DU PREMIER TOUR DE LA PRÉSIDENTIELLE
Le C.25, pour répondre à la provocation de Macky SALL est déterminé à engager une lutte sans concession pour défendre les acquis démocratiques de notre pays et à faire face, par tous les moyens à sa disposition, à l’arbitraire imposée par Macky Sall
« Sans surprise, le Conseil constitutionnel a publié le dimanche 20 janvier 2019 ‘’sa’’ liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019 au Sénégal.
Il est maintenant clair pour l’opinion nationale et internationale que Macky SALL s’entête à mettre en route son plan de réélection au premier tour au lieu d’organiser une élection libre et transparente. De plus, par diverses provocations, des arrestations arbitraires tout azimut de militants de l’opposition, la répression féroce des démocrates et combattants de la démocratie, Macky SALL a indiqué la voie de la confrontation comme seul choix laissé au peuple.
En droite ligne de sa Résolution du 1er janvier 2019, le C.25 rejette sans appel les résultats du contrôle du parrainage et les décisions du Conseil constitutionnel.
Le C.25, pour répondre à la provocation de Macky SALL est déterminé à engager une lutte sans concession pour défendre les acquis démocratiques de notre pays et à faire face, par tous les moyens à sa disposition, à l’arbitraire imposée par un président sortant qui redoute d’affronter le suffrage des citoyens de façon honnête et sincère.
Le C.25 lance un appel à la mobilisation de tous les segments de la population, de tous les électeurs civils, militaires et paramilitaires, desélèves et étudiants, des syndicats de travailleurs, de la presse pour empêcher le déroulement du plan de réélection frauduleuse de Macky SALL au premier tour.
Le C25 insiste particulièrement sur les coordinations de commune et de quartier notamment sur la participation de la jeunesse et des femmes pour la mise en œuvre des mots d’ordre. Des missions d’instruction vont sillonner dans la semaine en cours les 14 régions du pays et la diaspora pour informer de manière exhaustive les militants et les populations et les instruire sur les mesures pratiques de résistance.
Le C25 organise une journée nationale d’action dont la date sera annoncée incessamment.
Le C25 exige la libération immédiate et sans condition des citoyens incarcérés et l’arrêt des poursuites, dans le cadre de la lutte pour la défense de l’intégrité électorale.
Le C25 demande au peuple sénégalais de considérer Macky SALL comme candidat éliminé de l’élection présidentielle du 24 février 2019 et de s’opposer par tous moyens au déroulement de sa campagne électorale.
Unis et déterminés, nous vaincrons
Fait à Dakar, le 21 janvier 2019 »
LE BUDGET 2018 EXÉCUTÉ À HAUTEUR DE 92%
Ces chiffrent traduisent ainsi l’année sociale décrétée par le président de la République), a souligné Niasse, parlant de 69% du budget général par rapport aux dépenses d’investissement d’un montant de 1 058,8 milliards FCFA, soit 30%
Dakar, 22 jan (APS) – Le Budget de l’année 2018 a été exécuté à hauteur de 3529,6 milliards de FCFA, soit un taux global de 92%, a soutenu lundi à Dakar, le secrétaire général du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, Bassirou Samba Niasse.
"L’exécution budgétaire à la date du 31 décembre 2018 a atteint 3 529,6 milliards de FCFA, soit un taux global d’exécution de 92%", a-t-il notamment indiqué lors de la cérémonie de présentation de vœux de son ministère.
Le principal enseignement à tirer de l’exécution du budget 2018, a expliqué M. Niasse, est la prépondérance des dépenses courantes d’un montant de 2 357,1 milliards de FCFA.
Ces chiffrent traduisent ainsi l’année sociale décrétée par le président de la République), a souligné Niasse, parlant de 69% du budget général par rapport aux dépenses d’investissement d’un montant de 1 058,8 milliards FCFA, soit 30%.
"Les acquis dans ces différents domaines devraient être consolidés et renforcés en 2019 et étendus à la promotion d’activités médico-sociales, comme la mise en place d’une crèche et d’un dispositif de prise en charge du bien-être des agents au travail", a-t-il fait savoir.
Le secrétaire général du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan a indiqué qu’au chapitre de la gestion des finances publiques, l’année 2018 a révélé "ses performances".
"En effet, des progrès notables ont été réalisés dans les efforts de consolidation des ressources budgétaires, de rationalisation des dépenses publiques et d’assainissement des finances publiques", a-t-il fait remarquer.
M. Niasse a ajouté qu’"à titre provisoire, les régies financières ont mobilisé des recettes totales de 2407,2 milliards de francs CFA, dont 2150,7 milliards de recettes fiscales et 256,5 milliards de dons".
RDC : UN PAYS, TROIS PRÉSIDENTS
Dans les faits, le président sortant devient ainsi une sorte de «président de l'ombre» qui gouvernerait à travers Félix Tshisekedi, son vassal contraint de composer avec celui qui détient la majorité au Parlement et un siège de sénateur à vie
La Tribune Afrique |
Ibrahima Bayo Jr. |
Publication 22/01/2019
Pour des raisons logistiques, l’investiture de Félix Tshisekedi en tant que cinquième président de la RDC, prévue ce mardi 22 janvier aura finalement lieu ce jeudi 24 janvier 2019. Derrière ce motif sibyllin, il n’est pas exclu que Kinshasa jauge la réaction de la communauté internationale et de la rue congolaise. En tout cas, depuis ce samedi 19 janvier, la RDC se retrouve avec trois «présidents». Une situation inédite qui accompagne la première alternance démocratique pacifique du pouvoir. En apparence seulement.
Pour conjurer la « honte », l'Union africaine(UA) a reporté -en réalité annulé- sa mission d'urgence à Kinshasa. Après avoir émis des doutes sur la fiabilité des résultats dont elle avait réclamé la suspension de la proclamation définitive, l'organisation panafricaine a été prise de court par la validation, ce samedi 19 janvier 2019, de l'élection contestée de Félix Tshisekedi à la présidentielle du 30 décembre.
Félix Tshisekedi, président confirmé par la Cour constitutionnelle
La Cour constitutionnelle a passé outre l'injonction de l'UA. Et sans attendre l'arrivée de la délégation panafricaine que devaient présider Paul Kagame du Rwanda et Moussa Faki Mahamat, respectivement président en exercice et président de la commission, la Cour a proclamé, tard dans la nuit de samedi 19 janvier 2019, les résultats définitifs de la présidentielle du 30 décembre.
Sans possibilité de nouveau recours, cette proclamation de la plus haute juridiction du pays valide les résultats provisoires de la Céni, la commission électorale. Dans le même sillage, elle consacre Félix Tshisekedi sur le fauteuil présidentiel que Joseph Kabila va laisser vacant. Une confirmation qui laisse le pays dans une situation post-électorale inédite. Vaste comme l'Europe occidentale, la RDC se retrouve avec trois « présidents» pour cette première alternance pacifique à la tête de l'Etat depuis l'indépendance de cette ex-colonie belge.
La cérémonie d'investiture de Félix Tshisekedi, décalée de deux jours, devrait officiellement l'installer, ce jeudi 24 janvier 2019, comme le cinquième président du pays le plus riche d'Afrique en termes de ressources naturelles. A 55 ans, le fils d'Etienne Tshisekedi, opposant historique décédé en 2017 après avoir combattu Kabila père et fils, réussit là où son père a échoué à plusieurs reprises. Mais lorsqu'il jurera de respecter la constitution et les lois de la RDC, Felix Tshisekedi, le président proclamé élu par la commission électorale (Ceni) puis conforté par la Cour constitutionnelle, sera escorté par la contestation.
Martin Fayulu, l'autoproclamé « seul président légitime »
En désespoir de cause, après le rejet de tous ses recours devant la juridiction faîtière du pays, l'opposant Martin Fayulu est parti à l'école de Jean Ping ou d'Alassane Ouattara. Tout de suite après la confirmation définitive de la Cour constitutionnelle, cet économiste de 62 ans s'est autoproclamé « seul président légitime» du pays, soutenu par la communauté internationale et les opposants Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba.
Depuis sa maison-hôtel de Kinshasa, il semble vouloir organiser la contestation, s'appuyant sur le « peuple» ou sur la communauté internationale, qu'il enjoint de ne pas reconnaître son rival. Un baroud d'honneur si l'on sait que les pays de la région commencent d'ores et déjà à féliciter le nouvel élu et que les organisations internationales et sous régionales disent « prendre acte» de l'annonce de la Cour constitutionnelle.
Avec une conciliation difficile à voir se concrétiser entre les deux rivaux, le grand gagnant de cette crise-post-électorale n'est autre que Joseph Kabila. Le président sortant accède aux privilèges de «chef de l'Etat congolais» sans les contraintes qui y sont attachées.
Joseph Kabila, le «président de l'ombre»
Avec la célérité de la proclamation par une Cour constitutionnelle qu'il avait organisée à sa guise, les soupçons sur un « deal » supposé d'une inversion des résultats au profit de Félix Tshisekedi contre une préservation de la parcelle du pouvoir de Joseph Kabila, semblent se transformer pour certains en certitudes.
Dans les faits, le président sortant devient ainsi une sorte de «président de l'ombre» qui gouvernerait à travers Félix Tshisekedi, son vassal contraint de composer avec celui qui détient la majorité au Parlement et un siège de sénateur à vie. Cette suzeraineté installée couronne un coup politique de Joseph Kabila savamment orchestré pour aboutir à un scénario « Poutine-Medvedev» ayant pour cadre Kinshasa.
De source indiscrète, Joseph Kabila devrait résider au Palais du peuple tandis que Félix Tshisekedi devrait occuper ...la résidence du Premier Ministre. Est-ce à cela que sera réduit le président nouvellement élu : un Premier ministre présidentiel ? Une bien pâle transition pacifique du pouvoir.
MACKY GACKOU DÉVOILE LE COMBAT DE L'OPPOSITION
«Le président Macky Sall et son régime ne nous laissent aucun autre choix que celui de la confrontation politique»
Le candidat de la “Grande Coalition de l’Espoir/ Suxxali Senegaal” digère mal l’invalidation de sa candidature à la présidentielle de 2019. Malick Gakou pour ne pas le nommer, estime dans un communiqué que «le Conseil Constitutionnel a confirmé ce que nous savions tous, sous la dictée de l’exécutif, consacrant ainsi l’invalidation de ma candidature à l’élection présidentielle du 24 février 2019». Ce qui, à ses yeux, est un «acte fort, illégitime et anticonstitutionnel».
Il indique ainsi qu’«en nous privant de nos droits constitutionnels et en mettant le pays sous le joug de l’oppression contre les valeurs démocratiques et la sauvegarde des libertés, le président Macky Sall et son régime ne nous laissent aucun autre choix, pour la défense de nos droits citoyens et républicains, que celui de la confrontation politique».
Il réaffirme son engagement total et entier avec le Collectif des 25 candidats et les forces vives de la Nation «pour engager toutes les batailles susceptibles de libérer le peuple sénégalais des scories d’un régime anti-démocratique, népotique et qui fait du ponce pilatisme le fondement de sa gestion inique du pouvoir contre les intérêts supérieurs de la Nation».
BURKINA FASO : L’ÉCONOMISTE CHRISTOPHE DABIRÉ NOMMÉ PREMIER MINISTRE
C'est à un autre profil plus technocratique que le président Roch Kaboré a de nouveau fait appel pour diriger le gouvernement. Après les critiques récurrentes qu'a soulevé l'ancien titulaire du poste, Christophe Dabiré est très attendu pour donner une nou
La Tribune Afrique |
Aboubacar Yacouba Barma |
Publication 22/01/2019
Le Burkina a un nouveau Premier ministre. Il s’agit de l’ancien ministre Dabiré Christophe, qui a été nommé par décret présidentiel ce lundi 21 janvier. Après la démission de Kaba Thiéba, il aura la lourde charge de relever le défi de l’insécurité tout en insufflant une nouvelle dynamique à l’action gouvernementale, à deux ans de la fin du premier mandat du président Roch Kaboré.
Il n'aura fallu que trois jours au président Roch Marc Christian Kaboré pour se trouver un nouveau Premier ministre après la démission, vendredi 18 janvier dernier, de Paul Kaba Thiéba, en poste depuis trois ans. Par un décret lu à la télévision publique au journal de 13H de ce lundi 21 janvier le président du Faso a nommé Joseph Marie Christophe Dabiré, nouveau Premier ministre.
Le nouveau Premier ministre est un économiste de formation, ancien ministre de la santé (92-97), puis des enseignements secondaires et supérieurs (97-2000) sous le régime de l'ancien chef de l'Etat, Blaise Compaoré. Par la suite, il fut élu député et durant deux mandats, de 1997-2002 puis de 2002-2007, il siégea au Parlement où il fut d'ailleurs président de la commission Finances et budget de cette législature. A partir de 2010, il rejoint l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), comme commissaire en charge du marché régional et de l'intégration durant une décennie.
Nouveau souffle
C'est à un autre profil plus technocratique que le président Roch Kaboré a de nouveau fait appel pour diriger le gouvernement. Après les critiques récurrentes qu'a soulevé l'ancien titulaire du poste, Christophe Dabiré est très attendu pour donner une nouvelle impulsion à l'action gouvernementale.
D'abord sur le front sécuritaire où la situation n'a cessé de se dégrader ces derniers mois avec la multiplication des attaques terroristes dans plusieurs zones du pays, placées depuis en état d'urgence. Ensuite, sur le front socioéconomique avec les contestations sociales qui s'amplifient.
Dans un communiqué ayant suivi l'annonce de sa nomination, les services de la présidence ont d'ailleurs présenté le nouveau premier ministre comme un « homme de sérail et de terrain », « pétri de compétences », et « un économiste chevronné et un politique averti qui prend les rênes du gouvernement, à un moment où le dialogue social, la relance économique et les défis sécuritaires s'imposent comme challenges ».
Il devra dans les prochains jours composé son gouvernement, une première mise à l'épreuve pour Christophe Dabiré dont les choix des ministres annoncera les couleurs de la tâche qui l'attend. Le Chef du gouvernement aura également à veiller à la poursuite de la mise en œuvre du PNDES, « dont les indicateurs positifs doivent être consolidés » d'après le cabinet du président. A deux ans de la fin du mandat du président Roch Kaboré, l'enjeu est de taille pour le chef de l'Etat qui aspire déjà à briguer un nouveau bail de 5 ans en 2020.