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15 septembre 2025
MADICKÉ NIANG REÇOIT UNE DÉLÉGATION DU MFDC
Les échanges ont porté sur la Paix en Casamance et le projet de société Jamm ak Xéweul (La Paix et l’Abondance) qui en consacre une partie essentielle - COMMUNIQUÉ DE LA COALITION MADICKÉ 2019
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de la coalition Madické 2019, daté du 21 janvier 2019, relatif à la tournée entreprise par le candidat Madické Niang, au sud du pays depuis quelques jours.
« Dans le cadre de sa tournée nationale qui le mène depuis quelques jours au sud du pays, Me Madické Niang candidat de la Coalition Madické 2019, a reçu hier à Ziguinchor une délégation du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC). Les échanges ont porté sur la Paix en Casamance et le projet de société Jamm ak Xéweul (La Paix et l’Abondance) qui en consacre une partie essentielle.
Soldat infatigable de la Paix, Me Madické Niang a appelé à l’unification de toutes les forces vives de la Casamance et s’est engagé, une fois élu, à asseoir les bases d’une solution définitive de la crise casamançaise.
« Il est grand temps de s’engager résolument et méthodiquement dans la voie qui mène à une paix définitive dans cette région aux immenses potentialités et qui doit jouer un rôle central dans la transformation économique du Sénégal. L’heure est venue de prendre le taureau par les cornes et d’instituer un organe régulier de l’État qui sera publiquement chargé de trouver une solution consensuelle, sur la base de négociations franches et sincères, sans préalable, avec comme seul objectif de trouver un consensus générateur de paix et de stabilité pour le Sénégal. Dans cette perspective, il ne faut exclure aucun acteur, ni refuser aucune mesure de réinsertion devant permettre aux personnes directement impactées de retrouver une sécurité collective et individuelle indispensables à l’amélioration de leur niveau de vie qui passe forcément par une exploitation rationnelle et endogène des immenses ressources naturelles de cette région », a déclaré Me Madické au cours de l’audience accordée à la délégation du MFDC.
Me Madické Niang a par ailleurs reçu à Ziguinchor le trophée de la Paix décerné par l’association Bayo Sora, promotrice du concert de la Paix dont le candidat de la Coalition Madické 2019 était le parrain de la présente édition.
Ce lundi, Me Madické Niang sera l’hôte de Monsieur Sibilou Magne, le roi d’Oussouye et les populations du département, de l’Evêque de Ziguinchor avant de présider un meeting à Bignona. Cette dernière étape de la tournée nationale dans le sud du pays sera bouclée par un grand rassemblement au terrain de basket de Ziguinchor où une importante déclaration sera faite sur la Paix en Casamance. »
PAR SAMBA DIALLO
MADIAMBAL, VOUS ALLEZ FINIR PAR VOUS NOYER !
Arrêtez donc de nous peindre les politiciens, nous en connaissons déjà les couleurs ! Si vous êtes en mission commandée par contre, pour déconstruire des candidatures, osez-nous le dire !
Je viens d’achever de lire votre énième pamphlet contre M. Ousmane Sonko, candidat à la prochaine, intitulé « Quelqu’un qui veut être président ne devrait pas faire ça… » paru dans votre journal numéro 4769 du 14 janvier 2019. Rassurez-vous, je n’écris guère pour le défendre ; je n’en aurai ni le temps ni le talent, tellement sont nombreuses les bonnes gens à qui vous faites du tort parce que vous avez un journal et une sorte de plume vénéneuse ! Mais en vous lisant, je me suis souvenu de la ritournelle ; vous l’aviez chantée à M. Idrissa Seck aussi, ancien premier ministre du Sénégal. Vous lui disiez : « Idy, toi aussi, on était là », après lui avoir flanqué le quolibet de « pendule embardée ». Vous l’aviez chantée aussi à Abdoulaye Diop, ancien ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal, sur lequel je reviendrai. Vous n’aviez pas épargné non plus M. Abdoulaye Wade, sous son magistère en qualité de président du Sénégal et dont on pouvait comparer le gouvernement à la bande à Bonnot* rien qu’en vous lisant ! Puis, dans un passé très récent, il y a M. Serigne Mbaye Thiam, actuel Ministre de l’éducation nationale que vous aviez traité de tous les noms parce que l’Etat du Sénégal avait retiré l’agrément à une école privée avec laquelle vous aviez tissé quelque relation de connivence…
A l’ombre de vos soliloques, je n’ai donc pu m’empêcher de devoir vous rappeler un certain nombre de faits pour vous montrer qu’il n’y a aucun doute que nous ne sommes pas amnésiques comme vous. Nous avons juste le sens de la mesure, car lorsque vous ne l’avez pas, dans vos gestes comme dans votre verbe, vous finiriez comme ceux-là qui se dédisent, se dénient honteusement tous les jours parce qu’ils en avaient tous trop fait ou trop dit. Et le secret de l’ennui, disait Voltaire, c’est celui de tout dire !
Madiambal, on était tous là lorsqu’un beau matin, vous aviez publié dans votre journal l’inventaire des biens immobiliers (disiez-vous) de l’ancien ministre des Finances du Sénégal M. Abdoulaye Diop ; biens, (nous disiez-vous) qu’il a acquis en territoire canadien avec les adresses précises (disiez-vous). Vous aviez même donné le nom de son épouse qui lui servait de prête-nom sur certains biens et vous aviez assumé tous les commentaires qui sont allés avec ; ministre corrompu, prédateur, cupide etc. Pour un document dit d’investigation, on ne pouvait pas s’attendre à autant de précision. Vous aviez promis de livrer la suite… qui n’est jamais venue. Seulement, quelque temps après, vous êtes revenu nous dire que le ciel était sous la terre (comme disait l’autre) pour écrire, toujours dans votre journal, que vous vous étiez trompé de… « Abdoulaye Diop » ! Vous ne vous êtes jamais embarrassé, du moins je n’en ai pas souvenance. Et qu’en est-il de votre « bon Abdoulaye Diop » ? L’aviez-vous étreint d’excuses par la suite ou était-ce l’épilogue d’un change (pour ne pas dire chantage) bien réussi ? Qu’en est-il de son honneur et du vôtre (s’il vous en reste), de sa dignité et de la vôtre (s’il vous en habite) ? Qu’en avez-vous fait ? Je traîne encore le sentiment de dégoût que j’en ai pris parce que cela me rappelait le tristement célèbre journal « Taxi Ville » dont un article intitulé « Les fossoyeurs du Sénégal » nous listait en 1988, aux abords des élections, les soi-disant biens immobiliers de l’ancien président du Sénégal Abdou Diouf en Espagne et un peu partout en Europe… On connaît la suite. C’était des balivernes !
Vous êtes venus ajouter ce mauvais travail (je parle de votre prose citée plus haut paru dans votre journal), sur lequel tous les journalistes de ce pays devraient venir cracher tous les jours tout leur mal, tout leur mal-être ! Vous accusez de malversation un expert qui a appris sa science dans l’une des meilleures écoles du Sénégal, négociant en toute légalité avec des partenaires potentiels parce qu’exerçant en profession libérale après avoir été radié de l’Administration, enregistré par un malveillant…qui ne pouvait d’ailleurs lui rendre autant service ! Parce que, non pas vous êtes journaliste (ce dont je doute fort) mais parce que, dites-vous, il vous a insulté. Pis, vous dites dans votre texte détenir un enregistrement audio ; ce qui est à mes yeux une vaine et mesquine menace, du chantage ou ce qui m’en a tout l’air ! Et vous, comment gagnez-vous votre vie ? De quelle autorité prétendez-vous vous garnir pour que des citoyens viennent vous solliciter pour… négocier quoi encore, dites-vous ? Non, il faut arrêter voyons !
Vous n’êtes pas une sentinelle de la démocratie, de la liberté ni de cette vérité de faits que vous prenez du temps (semble-t-il) à aller cueillir à tous les coups cagneux, pour venir nouer avec l’honneur des bonnes gens une relation quasi ludique, pour mener ce troc malsain d’honneur sauf tapis de silence contre déballage ! De quel nom n’avez-vous pas traité Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Éducation nationale de son état ? Que n’avez-vous pas dit de mal au président de la République dont vous qualifiiez même les relations avec son homologue Turc M. Erdogan, de vassalité ? Votre « raison » pour insulter le président de la république et son ministre de l’Education nationale, c’était la fermeture de cette école dans laquelle vous aviez des intérêts. Non, vous ne pouvez pas être pas aussi versatile ! Il y a que quelque chose a changé quelque part. Mais quoi donc ? Je ne dis pas que l’Etat a eu raison ou tort, mais autant vous aviez eu le droit d’outrepasser toutes les bornes au point d’insulter chaque matin dans votre journal toute la République pour défendre « vos intérêts » (car je peine à comprendre ce que vous défendez ni de quel bord vous êtes), autant vous devez laisser à l’ancien premier ministre M. Idrissa Seck ou M. Ousmane Sonko la latitude de se défendre en leur qualité d’hommes politiques. On vous a laissé combattre vaillamment avec le verbe et la plume, laissez-les en faire autant ! Et de toute façon, vous ne devez ni ne pouvez les arrêter ; du moins jusqu’à ce que quelque chose change les sages propos de Gandhi que je relis dans un pan de mes souvenirs : « … Nous sommes tous de si grands pécheurs qu’il vaut mieux laisser le châtiment au Bon Dieu… »
J’ai lu une fois, l’histoire d’un brave homme habitant aux abords de la frontière qui, pendant la guerre de sécession aux Etats-Unis, avait fini par prendre goût à déplacer sa baraque, passant du Nord au Sud ou vice versa au gré des nouvelles qu’il avait sur qui des deux camps était le vainqueur du moment… On l’avait appelé Joe l’indécis. Au fond, c’était un amusant opportuniste !
Ce que j’exigerai de vous et de tous ceux dont on achète chaque matin des idées et des illusions dessinées dans les journaux, c’est de respecter notre intelligence en relevant un peu le débat.
Arrêtez donc de nous peindre les politiciens, nous en connaissons déjà les couleurs ! Si vous êtes en mission commandée par contre, pour déconstruire des candidatures, osez-nous le dire ! Nous savons voter. Nous savons choisir. Nous choisirons. Je ne vous apprendrai pas comment aller à l’essentiel ; ce n’est pas une tâche difficile, c’est comme dire qu’on a mal à la dent lorsque c’est le cas et pouvoir se la faire soigner ou arracher. Vociférer, se tordre de douleur n’en est pas un point essentiel !
A vos diatribes contre les autres, je choisis de comprendre pourquoi la Sonatel fait 200 milliards de FCFA de bénéfice pendant que le téléphone est demeuré cher ; pourquoi je paie un montant mensuel, perpétuel et invariable intitulé « Total abonnement services » qui s’élève à 6 667 F CFA sur ma facture de téléphone tous les mois… ? Même la Senelec n’entretient pas aussi cher ces vieux câbles !
A vos diatribes contre les autres, je choisis de comprendre et d’avoir la certitude qu’avec le train express régional (TER), je pourrais garer mon véhicule pour parcourir en 20 minutes les 17 km qui sont entre mon domicile et mon lieu de travail, au lieu des deux heures et demie que je perds sur la route tous les matins et soirs confondus et faire des économies ici et là… Que l’on m’assure aussi et surtout, que lorsque rouleront ses locomotives à 1 500 V (Volts) avec une puissance de 4 040 KW (Kilowatt), je continuerais à avoir de l’électricité dans non foyer ; peu m’importe qu’il coûte mille milliards, je suis preneur !
Je choisis de comprendre pourquoi il n’y a pas assez d’eau potable à Dakar, pourquoi on continue à construire des lopins de routes sur lesquelles roulent à tombeau ouvert des véhicules de plus de 20 ans d’âge et s’étonner qu’il y ait autant d’accidents mortels !
Voilà le genre de choses que j’attends de voir en achetant tous les matins votre parchemin d’arabesques ! Mais, en attendant, Madiambal, faites-en sorte de ne pas vous tromper de « Ousmane Sonko ». C’est tout ce que je vous demande. Salut frangin !
*Jules Joseph Bonnot était un anarchiste français. Il a dirigé un groupe illégaliste ayant multiplié braquages et meurtres entre 1911 et 1912 date de sa mort ; groupe que la presse d’alors a appelé « la bande è Bonnot »
PAR MADIAMBAL DIAGNE
LA CASAMANCE RETROUVE LE SÉNÉGAL
Il faut ne pas avoir subi toutes les tracasseries liées à la traversée du bac à Farafegny pour négliger l’importance de la réalisation du pont transgambien - Qui pourrait avoir l’outrecuidance de chahuter l’infrastructure ?
Le pont de Farafegny, enjambant le fleuve Gambie, est une réalisation qui pourrait être considérée parmi les plus grands coups politiques de l’histoire du Sénégal. Les Présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade en avaient rêvé, sans jamais pouvoir le réaliser. Macky Sall l’aura réalisé et va l’inaugurer, en compagnie de son homologue gambien, Adama Barrow, aujourd’hui lundi 21 janvier 2019. Une date historique. Le désenclavement de la Casamance a été une question qui a longtemps occupé les esprits. La coupure en deux du pays, du fait de la traversée du territoire de la Gambie, s’est toujours révélée compliquée pour les populations de la région naturelle de Casamance. La barrière que constituait la Gambie, surtout le fleuve éponyme, avait renforcé le sentiment d’exclusion ou de non-appartenance des populations du Sud du Sénégal au territoire national. Il n’était pas rare de voir des personnes, qui entreprenaient le voyage vers Dakar à partir de Ziguinchor, dire qu’elles «allaient au Sénégal»; comme si la partie du territoire sur laquelle elles se trouvaient était détachée de leur pays. Il devenait plus facile d’aller de Dakar à une autre capitale du monde, que d’aller de Dakar à Ziguinchor, villes distantes de moins de 400 kilomètres à vol d’oiseau. Ce sentiment a pu faire le lit de l’irrédentisme et du développement d’un sentiment séparatiste. Cela a aussi constitué, pendant longtemps, un lourd frein aux échanges de biens ainsi qu’à la circulation des personnes.
En effet, une infrastructure moderne permettant de réaliser, en moins de deux minutes en voiture, une traversée d’à peine un demi-kilomètre et pour laquelle les usagers faisaient des dizaines d’heures d’attente ou même passaient la nuit à Farafegny dans des conditions on ne peut plus précaires, est une prouesse. De fortes résistances avaient toujours été notées, notamment de la part des autorités gambiennes. On ne saura jamais assez louer l’audace et l’ouverture d’esprit des Présidents Barrow et Sall. Grâce à leur détermination, les travaux qui à l’époque où Yaya Jammeh était au pouvoir, avaient connu un coup d’arrêt, ont pu reprendre de plus belle. Le courage qu’ils ont eu de faire bouger les lignes en conduisant ce projet est à louer, car contribuant grandement au renforcement de la dynamique d’intégration dans notre espace régional. Au-delà de la Gambie et de la région naturelle de Casamance, cet ouvrage va intégrer davantage la Guinée-Bissau à ses voisins. Le Président Macky Sall s’en félicite indiquant que «le pont de Farafegny est un véritable trait d’union au cœur de la Sénégambie». En outre, «cela permettrait à la belle région de Casamance de se retrouver complètement désenclavée».
Le pont sur le fleuve Gambie à Farafegny est une aubaine pour les échanges du Sénégal. Le temps des longues files de camions de marchandises et de bus de transports bondés de monde se dirigeant vers la Casamance sur la rive droite et les files de véhicules gambiens et sénégalais tentant de gagner le Sénégal sur la rive gauche est révolu. Des camions chargés de marchandises restaient bloqués à la traversée pendant de nombreux jours. Il faut ne pas avoir subi toutes les tracasseries liées à la traversée du bac à Farafegny pour négliger l’importance de la réalisation qu’est le pont transgambien. Qui pourrait avoir l’outrecuidance de chahuter l’infrastructure ? Il faudrait ne pas se soucier de l’histoire du Sénégal indépendant pour chercher à jeter du discrédit sur l’accomplissement majeur qu’est cette infrastructure. C’est un témoignage d’histoire, une volonté affichée d’un Sénégal uni avec une diplomatie d’excellent voisinage avec un pays auquel tout nous lie. C’est une action de politique publique majeure en vue d’une meilleure intégration territoriale en assurant des flux de populations entre le Nord et le Sud du Sénégal. C’est une contribution aux actions de désenclavement de la région naturelle de Casamance comme en attestent les efforts déployés dans le transport maritime et dans le transport aérien. Tous les investissements structurants réalisés les dernières années contribuent à l’érection de ce pôle agro-économique du Sud du Sénégal. Ainsi donc, faudrait-il être animé d’un sentiment de nihilisme abrupt pour objecter sur la pertinence et l’opportunité d’une réalisation comme ce pont sur le fleuve Gambie. Il y en a aussi qui peuvent être sceptiques quant à l’utilité, parce qu’ils n’avaient jamais effectué l’odyssée de cette traversée de la Gambie en voiture, passant le fleuve à bord de ferries d’un autre âge et en subissant l’ostracisme, les contraintes et même des humiliations. Des fonctionnaires gambiens souvent tatillons et arrogants, tenaient à exercer la souveraineté de leur pays sur la traversée du fleuve Gambie et de leur territoire de façon générale. Ceux qui n’ont jamais vécu cela ne peuvent cependant pas dire n’avoir jamais entendu les complaintes de leurs autres compatriotes.
Il est un temps où la parole laisse la place à l’acte. C’est le temps des constructions et des réalisations. Rien n’empêche qu’elles soient critiquées ou trouvent une opposition, mais la posture de ceux qui ont les prérogatives de diriger est de pousser les initiatives d’utilité publique. Le Sénégal s’inscrit depuis quelques années dans cette dynamique avec le Président Macky Sall. Il y a un plateau d’infrastructures à sortir de terre dans tout le pays pour impulser une dynamique soutenue de développement. Ces infrastructures contribueront à faciliter le vécu des populations, à dynamiser les échanges et aideront à consolider l’économie du pays.
Scipion l’Africain s’est fait attaquer par tout Rome quand il faisait construire ses voies de pierre. Henry Ford s’est vu dire lorsqu’il présentait les premiers modèles d’automobile Ford à des banquiers et prêteurs, que le cheval et la diligence étaient là pour de bon. Que n’entendons-nous pas sous nos cieux sur tous les projets d’infrastructures et d’utilité publique ? Le Corbusier, architecte, avait raison de dire : «L‘homme marche droit parce qu’il a un but : il sait où il va, il a décidé d’aller quelque part et il y marche droit.» Ce propos est un talisman pour tout pouvoir public face à l’adversité de la critique aveugle dans ses missions et initiatives, à dessein d’avoir la meilleure utilité publique et le parfait usage communautaire. Et puis, le temps demeurera le meilleur des juges !
L’internationalisation du pont, la garantie de lendemains de paix
Le pont est réalisé, il reste de mettre en place un modèle de gestion efficace et durable. La coopération entre le Sénégal et la Gambie a permis ce fruit et les deux pays doivent poursuivre les contacts diplomatiques pour une meilleure exploitation. En effet, on peut présumer que l’ouvrage sera géré selon des modèles déjà existants. Le mécanisme par exemple d’une internationalisation du pont sur le fleuve Gambie serait une formule pertinente. En effet, on a pu observer que pour des ouvrages comme le Canal de Suez ou le Canal du Panama, des infrastructures concernant plusieurs pays, le modèle de l’internationalisation a pu permettre de sauver la continuité du trafic, même en période de guerre ou de tensions politiques, diplomatiques ou militaires engageant les Etats concernés.
Le pont sur la Gambie ne devra pas cependant être une fin en soi. Le Sénégal devra poursuivre ses projets de réalisations d’ouvrages routiers qui contourneront la Gambie. Un ouvrage de plus serait opportun dans le sens où il desservirait des localités et des contrées territoriales jusqu’ici enclavées, notamment dans la forêt de Pata et autres localités de la circonscription administrative de Médina Yéro Foula. Les relations entre le Sénégal de Macky Sall et la Gambie de Adama Barrow sont excellentes, mais cette embellie pourrait se dégrader un jour ou l’autre, et dans de telles situations, la bêtise humaine pourrait prendre le dessus sur les intérêts des peuples. On avait bien vu les relations en dents de scie entre le Sénégal et la Gambie du temps de Dawda Kairaba Jawara ou de Yaya Jammeh. Léopold Sedar Senghor, Abdou Diouf ou Abdoulaye Wade avaient chacun été déroutés par des sautes d’humeur des autorités gambiennes. Qu’est-ce que Macky Sall n’a pas eu comme difficultés avec Yaya Jammeh ?
A ce pont s’ajoutent de nombreuses initiatives comme les dessertes maritime et aérienne. L’Etat du Sénégal subventionne à hauteur de 50% les tarifs des transports maritimes et les prix pratiqués jusqu’ici sur la ligne Dakar-Ziguinchor par les compagnies aériennes apparaissent comme assez sociaux. Pourvu que ça dure !Déjà les usagers se félicitaient de l’amélioration des conditions de transport grâce à la mise en service des bus de Senegal Dem Dikk dont les tarifs sont relativement populaires.
Les productions agricoles, fruitières ou halieutiques qui étaient perdues faute de moyens d’écoulement vers des zones de consommation seront sauvées. On peut en déduire un regain de pouvoir d’achat pour les populations locales. De même, l’amélioration des conditions de transport vers la Casamance pourra développer les échanges économiques, sociaux et surtout le tourisme, qui reste une source importante d’activités économiques pour la zone. Dans sa tombe, l’Abbé Diamacoune Senghor se convaincrait que le monde a vraiment changé pour que la Casamance soit «retournée» au Sénégal, quand on lui dira que désormais un automobiliste peut prendre la route après avoir pris son petit déjeuner à Ziguinchor et arriver à Dakar avant l’heure du déjeuner.
Erratum
Dans notre chronique en date du 14 janvier 2019, nous avons prêté au Président Abdou Diouf la formule “silence assourdissant:. Nous tenons à rectifier que le Président Diouf avait simplement repris notre excellent confrère Mamadou Amath. Toutes nos excuses à nos lecteurs.
«MACKY NE PEUT PAS TELEGUIDER MA CANDIDATURE»
A Sédhiou, deuxième étape de sa tournée, Me Madické Niang a répondu à ceux qui l’accusent d’être proche du pouvoir. Il a réitéré son appartenance à l’opposition et assuré que «jamais on ne (le) prendra à défaut».
Depuis qu’il a annoncé sa candidature à la Présidentielle contre la volonté du Pds et de son leader, la «connivence» avec Macky Sall lui colle à la peau. A ceux qui voient la main du pouvoir derrière son choix, Me Madické Niang répond : «Je suis de l’opposition et je m’engage à y rester.» En tournée à Sédhiou le week-end, il a indiqué que son rêve est «d’honorer» son mentor, «comme Mandela l’a été en Afrique du Sud». Le candidat de la Coalition Madické 2019 qui fait partie des 5 retenus par le Conseil constitutionnel se veut plus rassurant. «Je suis le seul à avoir fait preuve de loyauté et de fidélité à l’endroit de Maître Wade qui reste ma référence politique», brandit-il. Le natif de Saint-Louis voit plutôt une «connexion» entre ses détracteurs et le camp du pouvoir qui, selon lui, «panique» face à la «montée en flèche» de sa coalition née suite au débat sur un Plan B à Karim Wade.
Mais d’autres pensent que Macky Sall détient un dossier judiciaire de l’ancien ministre des Affaires étrangère sous l’ère Wade. «Ceux qui le disent perdent leur temps. Ils sont déboussolés par le succès de plus en plus retentissant que j’enregistre tous les jours. Ce sont des gens qui versent dans la médisance. Que Dieu les guide à utiliser la bonne parole dont le pays a besoin», répond-il. Devant des militants entassés au balcon de Moustapha Konté, à Sédhiou, Madické Niang est revenu sur la genèse de son «ascension» politique qui, à l’en croire, remonte au bon vieux temps et à son statut de «self-made man». Dès lors, sans détour, il en déduit que, contrairement à ce que certains pensent, son «seul désir est de combattre le pouvoir en place». «Macky ne peut pas téléguider ma candidature. Je ne connais pas la trahison. J’ai un cœur pur qui n’a de place que pour les valeurs qui sont celles des Sénégalais et de nos religions révélées», se défend-il obstinément. Mieux, Madické parle plutôt d’une «dynamique de rapprochement de l’opposition qui se trame pour faire face à Macky Sall». Dans ce sens, il indique avoir participé à une rencontre avec les quatre leaders et candidats de l’opposition. «Nous sommes en train de réfléchir pour mutualiser nos forces. Je suis dans l’opposition et jamais on ne me prendra à défaut. Je serai au deuxième tour et je gagnerai», promet celui qui revendique «l’unique candidature libérale» de la Présidentielle de février 2019.
A Sédhiou où des Karimistes sont charmés par cette trouvaille d’un fidèle de Wade, Madiké Niang dit compter sur Mous¬tapha Conté, un libéral de première heure, pour conquérir le Pakao.
LES MEILLEURS REPORTERS PRIMES PAR LA CJRS
Les meilleurs reporters de l’année 2018 ont été récompensés, samedi, par la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs).
Pour la catégorie presse écrite, Seydina Bilal Diallo de l’As a été sacré. Il avait réalisé un dossier intitulé «La lutte contre l’installation de la centrale à charbon de Bargny : Des femmes de ‘’mer’’ au cœur de la lutte.» Le deuxième et troisième prix sont revenus respectivement à Codou Badiane et Ma¬khaly Diack Ndoye de L’Observateur. En télévision, la palme a été attribuée au journaliste Abdoulaye Sinkaré de la Rts. Le prix du meilleur reportage en presse en ligne a été donné à Elimane Ndao de Rts.sn. Celui de la radio à Youssouph Bodian de la Radio futurs médias (Rfm). En photo, c’est Boubacar Badji du site internet Seneweb qui a remporté le titre de meilleur reporter. Leur consœur, Fatou Ndiaye, du journal Sud Quotidien a gagné le prix spécial, médias et droits de l’enfant. Une minute de silence a été observée à la mémoire des grands noms de la presse disparus au cours de l’année écoulée. La prestation de Waly Ballago Seck et le Ramdaan a mis fin à la soirée.
LES DEUX PARTIES POUR UNE REFORME DE LA LOI SUR LE PARRAINAGE
Le Collectif des 25 candidats (C25) de l’opposition, coordonné par Malick Gakou, a rencontré samedi la Société civile au siège du Grand parti.
Le Collectif des 25 candidats (C25) de l’opposition, coordonné par Malick Gakou, a rencontré samedi la Société civile au siège du Grand parti. Les deux parties partagent le même constat selon lequel il y a lieu de revoir la loi sur le parrainage de façon générale. «Au-delà du fait de dénoncer le parrainage, nous pensons que le système d’élimination des candidats qui a été établi est en porte-à-faux avec les intérêts supérieurs de la Nation et constitue une menace sérieuse qui peut entrainer des convulsions à même de jeter le discrédit sur les institutions et sur la paix sociale dans notre pays», a déclaré M. Gakou sur Rfm. Il ajoute : «Cette rencontre avec la Société civile nous paraît extrêmement importante pour engager ensemble notre responsabilité sur les voies et moyens à même de sauvegarder la paix sociale et la démocratie dans notre pays.»
Au nom de la Société civile, Pr Babacar Guèye, qui était parmi les 7 observateurs de la vérification du parrainage, a souligné que lui et ses camarades ont jugé bon de répondre à cette «invitation de l’opposition» pour discuter avec elle du processus électoral et du parrainage. «Comme vous le savez, nous avons fait une déclaration il y a quelques jours où nous soulignions les limites du parrainage, où nous avions également fait un certain nombre de recommandations pour que la loi sur le parrainage soit complètement revue», rappelle-t-il. Il estime, en effet, que c’est une loi qui a eu des «conséquences assez désastreuses» sur les candidatures à l’élection présidentielle. La Société civile envisage ainsi d’amener le pouvoir et l’opposition à ouvrir des concertations pour une élection «sans tension, libre, transparente».
«LA LECTURE EST FONDAMENTALE ET ESSENTIELLE»
L’écrivaine Mariétou Mbaye, plus connue sous le nom de Ken Bugul, appelle les parents à consacrer plus de temps à leurs enfants autour du livre. Ken Bugul était la marraine de la 4e éditions du Salon international du livre (Silthies)
L’écrivaine Mariétou Mbaye, plus connue sous le nom de Ken Bugul, appelle les parents à consacrer plus de temps à leurs enfants autour du livre. Ken Bugul était la marraine de la 4e éditions du Salon international du livre (Silthies), initié par l’écrivain Moustapha Ndéné Ndiaye, à la Promenade des Thiessois.
L’écrivaine et femme de lettres Mariétou Mbaye, plus connue sous le nom de Ken Bugul, a lancé un message aux parents pour les appeler à consacrer plus de temps à leurs enfants autour du livre. De l’avis de Mme Mbaye, «pour bien éduquer nos enfants, nous devons nous éduquer nous-mêmes. C’est la synergie parent-jeunesse que je veux faire avancer pour que nos enfants puissent s’intéresser à la lecture». A en croire l’auteure du roman Cendres et braises, «la lecture est fondamentale et essentielle». «En dehors de réussir à l’école et d’avoir un diplôme, la lecture est la nourriture de l’esprit. Et c’est l’esprit qui maîtrise et qui conditionne le corps. Et pour faire un Nouveau type de sénégalais, c’est à travers la nourriture de l’esprit.» Et l’écrivaine d’insister : «Si nous devons revoir nos comportements et nos attitudes, c’est à travers la lecture, la connaissance et le savoir parce que c’est à travers la connaissance et le savoir qu’on a le sens du discernement. Nous avons un cerveau qu’on doit nourrir pour avoir le sens du discernement. Il faut utiliser nos sens pour arriver à ce niveau de maîtrise de nous-mêmes. C’est fondamental», note Ken Bugul qui appelle les parents à consacrer plus de temps à leurs enfants autour du livre. «Acheter un livre doit faire partie du budget de la famille», indique-t-elle. «Je ne peux parler de la jeunesse sans parler des enfants. La jeunesse, la famille et les parents, il faut qu’ils se mettent ensemble pour relever les défis des problèmes que nous rencontrons aujourd’hui. Ces problèmes que nous reprochons à nos enfants sans le faire à nous-mêmes, les parents», déplore-t-elle, regrettant le fait que les parents passent plus de temps dehors, en courant après la dépense quotidienne. «Ils laissent un vide que les enfants tentent de combler avec les réseaux sociaux, séries télévisées et autres.» Mme Mbaye d’estimer qu’il «ne faut pas critiquer internet qui est une importante source de savoir. C’est comme au marché, tu choisis ce que tu veux acheter». seulement, souligne-t-elle, «le rôle du parent est d’aider l’enfant à choisir entre ce qui est bon et ce qui est mauvais».
Revenant sur le thème de l’édition 2019 du Silthies, «L’identité thiessoise», Mme Mbaye d’indiquer que «Thiès est la porte du Sénégal. On dit que Kaolack c’est le bassin arachidier, Saint-Louis l’élégance etc., mais Thiès c’est le carrefour. C’est de Thiès qu’on fait le Sénégal. C’est une porte d’entrée et de sortie. On devrait donc en faire un terreau pour promouvoir non seulement le livre et la lecture, mais aussi ouvrir à Thiès d’autres possibilités pour qu’on puisse exploiter toutes ses potentialités qui ne sont pas seulement économiques, mais intellectuelles de très haut niveau», dira l’écrivaine qui a fait ses études primaires jusqu’à l’obtention de son Baccalauréat au lycée Malick Sy de Thiès.
A sa suite, le président du Silthies, Moustapha Ndéné Ndiaye, devant les autorités locales dont le maire de Thiès, Talla Sylla, et les représentants de l’ambassadeur de la France et du ministre de la Culture, de dire toute sa satisfaction dans l’organisation de ce rendez-vous biannuel qui a vu la participation de 25 éditeurs exposants et une vingtaine d’écrivains. «C’est une rencontre d’échanges, une plateforme qui regroupe tous les acteurs de la chaîne du livre», dit M. Ndiaye, qui estime que «Thiès n’était pas livre parce que plus connue pour sa réputation de cité ouvrière, du fait des chemins de fer. Mais de plus en plus avec l’université évidemment, le livre prend sa place. Et le Salon du livre prend sa place et s’insère parfaitement dans cette nouvelle mutation de la ville».
POURQUOI LE FESFOP DE LOUGA NE REPOND PLUS AUX ATTENTES DES LOUGATOIS
Les manifestations marquant la 18e édition du Festival international de folklore et de percussion (FESFOP) de Louga démarrées le 22 décembre dernier ont pris fin le 1e janvier 2019.
Mbargou DIOP, correspondant permanent à Louga. |
Publication 21/01/2019
A l’heure du bilan, le constat général qui s’est dégagé du coté d’une bonne partie de la population lougatoise surtout dans ses franges jeunes, femmes et adultes, c’est que le Fesfop ne répond plus aux attentes des Lougatois.
Ainsi certains de nos interlocuteurs lougatois comme Mouhamed El Habib S, Modou Bineta Dieng, Fambaye Niang, entre autres, ont estimé que le Fesfop a commencé, ces dernières années, à perdre de sa popularité, de son attraction, de sa solennité et surtout de l’engouement populaire qu’il suscitait d’il y a quelques années. Ce qui les a poussés à se poser la lancinante question de savoir pourquoi le Fesfop se retrouve-t-il dans cette situation de perdition de sa notoriété et enregistre de moins en moins de participation de certains pays étrangers et même de certaines régions du Sénégal ? D’autres Lougatois accrochés par nos soins dont Saliou Nd. enseignant, A. Cissé, M. Ndiaye, B.T. s’interrogent aussi sur ce qu’ils considèrent comme un désintéressement galopant du gouvernement aux manifestations du Fesfop, en ne se faisant plus représenter à l’ouverture comme à la clôture des manifestations par un ministre de la République, comme d’ailleurs c’est le cas cette année, les ministres concernés, préférant dépêcher des Directeurs nationaux pour les représenter. La subvention allouée au Fesfop se fait également à chaque édition en dents de scie et n’arrive plus au moment opportun. Même si les fondateurs, initiateurs et acteurs de ce festival soutiennent le contraire lors de leurs différents ateliers d’évaluation à la suite de chaque édition. Il n’en demeure pas moins vrai que pour beaucoup de nos interlocuteurs dont A.W, le Fesfop des premières années de sa création, n’est plus celui de ces dernières années, ce qui leur fera dire que le Fesfop au lieu de suivre une courbe ascendante emprunte une courbe descendante.
Une régression au niveau de la popularité…
Ainsi sa régression se situe au niveau de sa popularité, de la participation inclusive des populations, de son attraction, de sa fréquentation, de sa solennité, de son animation, de son ambiance pour ne pas dire de son audience populaire. En tout état de cause, la population de Louga ne semble plus croire à l’aspect culturel du Fesfop, c’est pourquoi elle assiste de moins en moins à ses manifestations. Justifiant les causes profondes de cette démission de la majeure partie de la population par rapport à sa participation inclusive aux manifestations des différentes éditions, nos interlocuteurs les résument en termes d’absence de retombées socio-économique et culturelles, estimant que le Fesfop n’a rien réalisé dans ce domaine en faveur de la ville. Le Fesfop, précisent-ils, n’ayant investi que pour lui-même, avec l’acquisition du campement touristique, la création de la radio-Fesfop, les différents matériels et équipements, les barrières de protection, les tentes, le matériel de sonorisation. Le Fesfop a aussi créé un Musée et formé au niveau local et international quelques jeunes sélectionnés, toutes choses qui, selon eux, appartiennent exclusivement au Fesfop et non à la ville de Louga. Ils dénoncent, par ailleurs, le fait que le Fesfop n’a même pas érigé un édifice de retrouvailles culturelles de grande envergure notamment un grand siège digne du Fesfop, autrement dit un grand théâtre de verdure, qui comprendrait tous les compartiments, les appartements et commodités culturels au profit des acteurs et professionnels culturels de la ville. Cet édifice comprendrait en outre, des réceptifs d’hébergement, de restauration, de loisirs, de détente, de spectacles, de salles d’expositions et de vernissage d’objets d’arts culturels, pour ne citer que ceux-là. Ce qui du reste, participerait ainsi, selon eux, à rehausser la qualité des réceptifs culturels de la ville.
Les reproches faits ux dirigeants du Fesfop
D’autres Lougatois encore comme P. Sylla, estiment de leur côté que le Fesfop, loin d’être une propriété culturelle de Louga, n’est rien d’autre qu’une affaire de « copains » qui n’admet pas le changement de son équipe dirigeante restée inamovible. Le Fesfop, ont-ils ajouté, devrait pouvoir contribuer par le biais de sa coopération décentralisée, un tant soit peu au développement de la ville de Louga, soulignant à cet égard que l’ « aura » dont bénéficie au plan international son président Babacar Sarr s’y prête à merveille. Abordant le volet innovations axé sur la décentralisation des manifestations dans certaines localités de la région, ils s’interrogent sur le bien fondé de cette décentralisation, de son utilité et de son impact économique, social et culturel au profit des localités les abritant. En réponse à ces reproches souvent faits aux dirigeants du Fesfop, ces derniers parlent de retombées économiques issues du séjour des participants étrangers, la location d’immeubles pour abriter les délégations étrangères, l’achat d’objets de souvenirs par les étrangers l’utilisation des taxis urbains, etc etc. Des réponses qui sont loin de convaincre nos interlocuteurs qui dans leurs répliques soulignent que ces dépenses sont des retombées, certes mais pour une infime partie de la population notamment pour les propriétaires d’immeubles loués et pour les vendeurs d’objets d’art et autres. Mais que ces retombées ne sont nullement d’intérêt général et que donc n’impactent pas sur le vécu des populations. Même s’ils reconnaissent, toutefois, par ailleurs, que le Fesfop est ouvert et est élargi à plusieurs franges de la population sans exclusive, désireuses de participer à son œuvre culturelle et à l’atteinte de ses objectifs.
L’appel à la relève après 18 ans de gestion de l’équipe actuelle
Par rapport à toutes ces observations, tous nos interlocuteurs sont unanimes à reconnaitre que la relève doit être assurée par une nouvelle équipe après 18 ans de gestion. Cette dernière bénéficierait de l’assistance des anciens, en s’inspirant de leur expérience et de leur expertise et partant, inculquer un nouveau souffle au Fesfop, en initiant de nouvelles options et orientations, en redynamisant ses acquis pour reconquérir l’attraction populaire et, du coup, restaurer la confiance des populations. Tant il est vrai, que l’usure du temps, l’inamovibilité et la répétition n’encouragent plus la réflexion et l’imagination créatrices, d’où l’impérieuse nécessité pour les dirigeants du Fesfop d’opérer des changements. Tel est le vœu de bon nombre de Lougatois qui se sont exprimés et qui souhaitent le renouvellement de l’équipe dirigeante en conservant Mr Babacar Sarr, initiateur du Fesfop, comme président d’honneur, conseiller spécial et personne morale de l’équipe, avec autour de lui, des conseillers techniques comme Youssou Mbargane Mbaye, Ndiaga Yandé Diop, Ousseynou Tall, entre autres. C’est du moins le sentiment le mieux partagé par une certaine frange de la population qui a émis le désir de voir des changements opérés dans la Direction du Fesfop pour permettre à d’autres de prouver à leur tour, leur savoir faire et leur savoir être, à travers la mise en place d’un nouveau type de management Invité à donner son sentiment par rapport à toutes ces allégations Mr Youssou Mbargane Mbaye, l’un des fondateurs principaux du Fesfop n’a pas fait dans la langue de bois et s’est aussitôt inscrit en faux par rapport à toutes ces allégations, qui pour lui, émanent de personnes encagoulées mal intentionnées, qui de tout temps ont été des détracteurs du Fesfop et que toutes ces fausses déclarations infondées n’engagent que leurs auteurs. Pour Youssou Mbargane Mbaye, le Fesfop n’a rien perdu, ni de sa popularité, ni de son attraction encore moins de sa solennité et de son audience populaire.
Le Fesfop plus que par le passé, est toujours beaucoup plus vivant, beaucoup plus vivace et beaucoup plus vibrant et attractif que jamais. Il n’en veut pour preuve, que l’édition de cette année qui, a-t-il dit, a drainé beaucoup plus de monde que les précédentes et dont les soirées de gala étaient animées tous les soirs en présence d’une importante assistance. Youssou Mbargane a, d’autre part, tenu à préciser que le Fesfop est une association privée dont l’équipe dirigeante ne saurait être changée comme le veulent leurs détracteurs et que ceux qui réclament leur départ n’ont qu’à créer leur propre structure pour se confronter à eux plutôt que de faire dans « le ôtes-toi que je m’y mette ». Pour sa part, le président du Fesfop Babacar Sarr, moins virulent et sans verser dans la polémique, a tout d’abord tenu à dire qu’il concède à leurs détracteurs leurs critiques, tout en souhaitant que celles-ci, soient objectives et ponctuées, tout de même, d’une part de vérité. Babacar Sarr tout en faisant siennes les réponses servies à leurs détracteurs par Youssou Mbargane Mbaye, a néanmoins ajouté que le Fesfop s’amplifie et s’élargit grâce à sa bonne gestion saluée et magnifiée par ses partenaires. Quoiqu’il en soit, le bilan d’évaluation des manifestations de la 18e édition du Fesfop est attendu dans les tout prochains jours, nul doute que la question de la relève de l’équipe ne manquera pas d’être encore soulevée comme par le passé et que la même réponse risque encore d’être servie à ceux qui réclament le départ de cette équipe dirigeante.
LA PERMANENCE DEPARTEMENTALE TRANSFORMEE EN UN RING DE BOXE
Coups de poings et autres invectives ont fait chavirer la barque « marron-beige ».
Cheikh CAMARA, correspondant permanent à Thiès |
Publication 21/01/2019
La permanence départementale de l’APR a été transformée ce weekend en une arène de lutte.
Lors de l’installation, renvoyée finalement à une date ultérieure, du comité électoral Benno Bokk Yakaar (Bby) de Thiès-Nord, les responsables politiques Seynabou Ndiéguene et Meulèye Diop, entre autres dirigeants locaux apéristes, se sont une fois de plus illustrés parmi ceux-là qui, loin de travailler pour la massification de leur parti, préfèrent plutôt, à coups de poings et d’invectives, faire chavirer la barque « marron-beige ».
Pour une réunion prévue à 10 heures, l’ancien ministre Abdou Fall, Seynabou Ndiéguene et Meulèye Diop, qui s’étaient retranchés dans un hôtel de la place pour, selon un responsable du parti présidentiel, «ourdir un complot aux fins d’écarter certains leaders de la compétition » ne se sont finalement présentés qu’aux environ de 14 heures, et sous très forte escorte, pour imposer leur « sale besogne ». Mais c’était compter sans la détermination des militant à la base à s’opposer aux manœuvres prêtées à ce trio. Dès lors, le pire était inévitable.
Les responsables Meulèye Diop et Lamine Aissa Fall ont été les premiers à s’offrir en spectacle aux yeux de l’assistance. Avant que la salle ne se transforme en scène de pugilat indescriptible. Les militants, à bout de nerfs et refusant d’accepter une telle « forfaiture », ne voulaient surtout pas que les ministres Ramatoulaye Gueye et Maguette Seye ainsi qu’Abdou Fall, Seynabou Ndiéguene et Meulèye Diop, dont ils disent qu’ils ont fini de montrer « leurs limites en conduisant le parti dans la complaisance et le copinage », dirigent le comité électoral à la place des « véritables acteurs, artisans du président Macky Sall à Thiès », tel le président du Mouvement national « And Suxxali Sénégal », Mouhamed El Habib Niang, peint sous les traits d’un « homme politique qui tient ses promesses », « prompt à répondre favorablement à la demande sociale des militants, de plain-pied dans le développement social ». Ceux-là qui disent « n’aimer ni l’injustice ni la traitrise » font remarquer que « le président Macky Sall est trompé à Thiès par des gens qui ne sont pas dans la vraie politique, mais plutôt dans la ruse, le clientélisme mal placé ». Ce à travers une « démarche qui a fini de transformer la capitale du rail en un ‘’gagne-pain’’ pour nombre de politiciens professionnels ».
PAR OUMAR-DIOUF FALL
«L’ÉPINE ET LA ROSE»
Il faut savoir et le rappeler qu’en République, l’important ce n’est pas la fonction qu’on occupe mais comment on habite cette fonction - Le pouvoir ne doit pas tirer vers l’absolutisme - Son accaparement ne doit pas non plus être une question de survie
Je commence cette nouvelle chronique politique par emprunter son titre au célèbre avocat et éminent professeur de droit français Robert Badinter, auteur du livre «Les Epines et les Roses» qu’il présente comme le récit de son voyage au pays du pouvoir. Un pouvoir qui, par nature, est traversé par des hauts et des bas, des jours de gloire et d’extase mais aussi, en plus des moments de faiblesse de ceux qui l’incarnent, par des périodes de doute et de tensions sociales, financières et politiques. Par des félicitations et encouragements en cas d’actes jugés positifs mais aussi par des remarques critiques souvent acerbes et sans faiblesse. Bref, cette chronique aura l’audacieuse prétention de plonger son Epine dans la plaie béante du pouvoir ou de lui offrir sa Rose, si nécessaire. «Fi mom mokna roumboux, diaroul sakh maye campagne», c’est le propos d’extase que rapporte la presse à l’issue de la visite du Président sortant, candidat à sa propre succession.
C’est connu de tous désormais, l’obsession du deuxième mandat - je n’ai pas dit second mandat - est trop têtue chez le président sortant. Cette échéance présentée par ses partisans comme une simple promenade de santé - parce que y aurait rien en face, selon eux - semble pourtant semer le doute, la peur et troubler le sommeil du candidat président au point de le plonger déjà en campagne électorale avant l’heure. Et il sait que son implication personnelle reste décisive pour avoir exercé solitairement le pouvoir, défini et orienté l’agenda politique à sa guise et voulu mener à bon port les chantiers - souvent encore inachevés - de ses réalisations qui restent déterminantes, à ses yeux, pour sa réélection. Et c’est là qu’il faut aller chercher son principal adversaire mais aussi la clef de son prochain succès électoral, selon qu’on est son soutien ou son contempteur.
Parlons de réalisations : pour le cas tout frais de la réhabilitation de mosquées ou cités religieuses comme celle de Guédiawaye, le discours est clair : je vous ai retapé votre mosquée et j’ai ouvert d’autres chantiers comme la promesse d’octroi et d’érection de murs de clôture de nouveaux cimetières musulman et catholique, vieille doléance des populations d’une zone qui grandit mais il me faut un deuxième mandat pour concrétiser votre doléance. Et dans ce lieu de culte, on a noté une forte mobilisation de fidèles, et certainement de militants, mobilisation qui aura fini de galvaniser l’imam aux anges devant ce joyau à l’architecture luxuriante. En dehors de la mosquée, la déferlante humaine qui a assailli le cortège présidentiel a fini de convaincre que «ici, c’est dans la poche».
Peut-être ! Mais à Guédiawaye, vivier électoral par excellence, les populations ne vivent pas que de prières dans une mosquée de dernière génération entourée d’un torrent de complaintes de toutes sortes. Complaintes d’une jeunesse désemparée par le manque d’emplois et dont le cadre de vie, certes mieux assaini avec la quasi-disparition des inondations en période hivernale, risque de se dégrader inexorablement face à la déferlante d’une surpopulation qui se dispute la bande dite verte contre une anarchie foncière orchestrée par des promoteurs immobiliers boulimiques. Une boulimie qui, comme toujours, aiguise les appétits d’une catégorie de politiciens qui a fini de prendre ses aises incongrues. Au demeurant, si cette singulière attention aux familles religieuses n’est pas feinte, elle aura suscité plus de frustrations pour celles qui en sont exclues que de satisfaction pour les bénéficiaires. Toutefois, puisque le Président candidat a réaffirmé à Guédiawaye son soutien irréversible aux chefs religieux, il est quand même important de rappeler que la République qui n’a pas vocation à construire (réhabiliter) mosquées, églises ou temples, doit être juste et équitable envers tous les foyers religieux.
Autrement dit, le soutien de l’Etat doit obéir à des critères qui ne relèvent pas de choix politiciens. Mais peut-on reprocher à un candidat à sa propre succession de vouloir gagner la sympathie de potentiels électeurs par les actes qu’il pose ? Toujours dans sa fabuleuse tournée de Guédiawaye, Macky Sall fait dans la menace contre toute tentative de semer le désordre et le chaos dans le pays. Si le président de la République, gardien de la stabilité du pays, est dans son rôle, force est de regretter son option quasi irréversible du tout - répressif d’une opposition qui étouffe et qui a du mal à être écoutée. Or pour avoir une réelle capacité de gouverner, l’autorité de l’Etat doit avoir l’oreille pour entendre. Or, chez nous, elle n’entend plus. Quid de l’opposition ? Si elle reste dans son rôle de sentinelle démocratique et continue de harceler le pouvoir pour faire passer ses revendications légitimes d’un processus transparent, force est de constater que la constellation excessive de candidatures ne lui facilite pas le résultat de l’efficacité. A contrario, elle ouvre un boulevard devant permettre au candidat sortant de parvenir à ses fins. Heureusement d’ailleurs que le parrainage à controverses est venu freiner les ardeurs de candidatures qui frisent la mégalomanie, la combine politicienne et la prétention.
Pour autant, l’heure est grave et les alertes fusent de partout sur les dangers qui guettent le Sénégal. Certes, on objectera qu’à chaque veille d’élection présidentielle au Sénégal, c’est le même climat qui prévaut. Mais cette échéance-ci de l’élection présidentielle me semble être d’une tout autre nature. Les enjeux sont trop importants. Un ministre de l’Intérieur, organisateur des élections, qui affiche publiquement et ostensiblement avec des allures guerrières inutiles sa volonté de faire triompher son candidat de président est chose inédite. On part au combat à armes égales. Ce qui n’est pas le cas au Sénégal pour cette échéance-ci. Et l’entêtement sur un ton martial du Président Macky Sall (Douma ko def, douma ko def, douma ko def), en plus d’être une source de tensions, traduit un manque de sérénité et une nervosité à fleur de peau tout aussi inutiles. Surtout si on est aussi sûr de gagner «dès le premier tour», une incantation rendue tristement célèbre par Ousmane Tanor Dieng du temps de sa splendeur au Parti socialiste et par l’ancien président du Conseil constitutionnel Youssoupha Ndiaye. Macky Sall ne recule pas, il dit qu’il n’a pas peur. L’opposition et les Sénégalais aussi disent n’avoir pas peur de braver forfaitures et mascarades. C’est le temps des turbulences et de la paranoïa.
Au même moment les populations, dans leur écrasante majorité, j’ai bien dit dans leur écrasante majorité, broient du noir en attendant le bénéfice des fruits de la croissance. Elles veulent aussi vivre du fruit de leur travail pour retrouver leur dignité. Or, du travail, rares sont celles qui en trouvent, quoi qu’on puisse dire. La jeunesse a aussi principalement soif de savoir et de travail par sa volonté de prendre une part active dans la réalisation du destin national. Aujourd’hui elle demeure désemparée, confrontée à l’ennui et au désespoir. Dans le monde rural, la campagne agricole bat sérieusement de l’aile. Elle est même calamiteuse. Reste un autre défi de taille qui sera déterminant et qui devrait se jouer sur les questions éthiques, comme le respect de la parole donnée et le combat contre la transhumance et la mauvaise gouvernance. Il faut savoir et le rappeler qu’en République, l’important ce n’est pas la fonction qu’on occupe mais comment on habite cette fonction. C’est cela qui marque la trajectoire des grands hommes et fortifie nos institutions. Le pouvoir ne doit pas tirer vers l’absolutisme. Son accaparement ne doit pas non plus être une question de survie voire de vie ou de mort pour celui qui l’occupe. Le pouvoir est par nature fragile, précaire et éphémère. C’est pourquoi tout le monde doit revenir à la raison pour faire perdurer la réputation de havre de paix et de tranquillité de notre pays. Quand le cheval trébuche c’est le jockey qui est responsable, a dit l’ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin dans ses fameuses formules imagées dont il a seul le secret.
Cette formule devrait inspirer le président de la République Macky Sall qui a, encore une fois, les prérogatives constitutionnelles d’installer ce climat d’apaisement et de paix. Pour ce faire, il devrait davantage rassurer par la recherche constante de consensus sur des questions majeures et se garder de toute velléité de raidissement. Il y va du salut de la République et de son salut à lui. Post Scriptum : Paul Kagamé en mission en RDC, mandaté par l’Union africaine pour s’enquérir de la sincérité du scrutin en RDC ? Pourquoi cette funeste ingérence dans ce pays ? Surtout si l’on sait que personne, parmi les présidents de pays membres de l’Union africaine, n’ose même pas avoir à l’esprit de se prononcer publiquement sur ce qui se passe au Rwanda. Un pays présenté comme vitrine mais qui est loin d’être une référence démocratique. Paul Kagamé emprisonne, pousse à l’exil ses opposants les plus irréductibles et organise des simulacres d’élections. L’Union africaine ne pipe mot. Au contraire, elle le chouchoute. Qu’est-ce qui vaut cette vague déferlante de sympathie pour Kagamé ? Son autoritarisme éclairé serait-il source d’inspiration pour Macky Sall ? J’ose croire que non !