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15 septembre 2025
ABOU ABEL THIAM MOBILISE TIVAOUANE DIACKSAO POUR MACKY
Les populations de la commune de Tivaouane-Diacksao, en majorité les femmes en boubous marron-beige, les jeunes hommes en tee-shirts floqués de messages, se sont mobilisés en masse au meeting de Abou Abel Thiam tenu hier samedi 19 janvier
Les populations de la commune de Tivaouane-Diacksao, en majorité les femmes en boubous marron-beige, les jeunes hommes en tee-shirts floqués de messages, se sont mobilisés en masse au meeting de Abou Abel Thiam tenu hier samedi 19 janvier dans l'après-midi.
Présidé par Madame Aminata Touré dite Mimi, en présence du ministre Mbagnick Ndiaye et de l'avocat Me Malick Sall, l'événement a été l'occasion pour l'ensemble des orateurs, notamment les groupements de femmes, de rendre hommage aux actions sociales de Abou Abel Thiam envers les populations des quartiers de cette banlieue de Pikine. Le lutteur Siteu, venue avec des dizaines de… charrettes, a assuré une grande partie de l'animation, "en reconnaissance au soutien de tous les instants" de celui qu'il appelle "Nijai"…
Renouvelant tous les engagements à réélire Macky Sall le 24 février. "Certes une élection ne se gagne pas à l'avance. Mais nous avons pris trop d'avance sur l'opposition grâce au Président Macky Sall pour son bilan, grâce à vous populations responsables et averties, grâce à notre action quotidienne et notre présence de tous les jours auprès de vous. Personne ne pourra vous détourner. C'est devenu un devoir de gratitude des populations de réélire Macky Sall. Si en 7 ans, il a réalisé un tel bilan, dans un Sénégal sans gaz et pétrole, imaginons ce que ce sera avec les nouvelles découvertes" à clamé Abou Abel Thiam.
Dans son mot de clôture du meeting, Aminata Touré a rendu hommage à " la fidélité, le courage et le culte de la vérité de Abou Abel Thiam". Elle s'est dite "fière de de découvrir le travail politique abattu en ces lieux et les relations d'affection entre Abou Abel Thiam mon petit frère et ami de 25 ans et les populations de Tivaouane-Diacksao où le Président de la République est assuré d'engranger de très grands écarts électoraux en gagnant largement le 24 février"…
Honoré par Tivaouane-Diacksaw
Debout comme un seul homme, la population de Tivaouane-Diacksao a répondu massivement à mon invitation ce samedi 19 janvier, pour le démarrage de l'opération de reelection du Président Macky Sall le 24 février. Merci aux amis, parents et voisins, ma grande famille qui m'a honoré par la mobilisation, l'enthousiasme, l'engagement, la sérénité et la discipline. Je suis fier de vous. Mention spéciale à Mme le Premier Ministre Mimi Toure, le Ministre Mbagnick Ndiaye, Me Malick Sall et mon neveu le grand champio' Siteu pour les déclarations fortes qui m'ont ému...
L'OPPOSITION VEUT EMPÊCHER LA CAMPAGNE DE MACKY
Le C.25 est déterminé à faire face à l’arbitraire imposée par un président sortant qui redoute d’affronter le suffrage des citoyens de façon honnête - COMMUNIQUÉ DU COLLECTIF DES 25 CANDIDATS À LA PRÉSIDENTIELLE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du collectif des 25 candidats à la présidentielle, daté du 21 janvier 2019, relatif au processus électoral en cours.
« Sans surprise, le Conseil constitutionnel a publié le dimanche 20 janvier 2019 ‘’sa’’ liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019 au Sénégal.
Il est maintenant clair pour l’opinion nationale et internationale que Macky Sall s’entête à mettre en route son plan de réélection au premier tour au lieu d’organiser une élection libre et transparente. De plus, par diverses provocations, des arrestations arbitraires tout azimut de militants de l’opposition, la répression féroce des démocrates et combattants de la démocratie, Macky Sall a indiqué la voie de la confrontation comme seul choix laissé au peuple.
En droite ligne de sa Résolution du 1er janvier 2019, le C.25 rejette sans appel les résultats du contrôle du parrainage et les décisions du Conseil constitutionnel.
Le C.25, pour répondre à la provocation de Macky Sall est déterminé à engager une lutte sans concession pour défendre les acquis démocratiques de notre pays et à faire face, par tous les moyens à sa disposition, à l’arbitraire imposée par un président sortant qui redoute d’affronter le suffrage des citoyens de façon honnête et sincère.
Le C.25 lance un appel à la mobilisation de tous les segments de la population, de tous les électeurs civils, militaires et paramilitaires, des élèves et étudiants, des syndicats de travailleurs, de la presse pour empêcher le déroulement du plan de réélection frauduleuse de Macky Sall au premier tour.
Le C25 insiste particulièrement sur les coordinations de commune et de quartier notamment sur la participation de la jeunesse et des femmes pour la mise en œuvre des mots d’ordre. Des missions d’instruction vont sillonner dans la semaine en cours les 14 régions du pays et la diaspora pour informer de manière exhaustive les militants et les populations et les instruire sur les mesures pratiques de résistance.
Le C25 organise une journée nationale d’action dont la date sera annoncée incessamment. Le C25 exige la libération immédiate et sans condition des citoyens incarcérés et l’arrêt des poursuites, dans le cadre de la lutte pour la défense de l’intégrité électorale. Le C25 demande au peuple sénégalais de considérer Macky Sall comme candidat éliminé de l’élection présidentielle du 24 février 2019 et de s’opposer par tous moyens au déroulement de sa campagne électorale.
Unis et déterminés, nous vaincrons.
PAR OUSMANE FATY NDONGO
S’APPROPRIER LES TIC DANS NOTRE AFRICANITÉ
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Il nous faudra apprendre à utiliser ces nouveaux "prolongements de l'organisme humain" - Nous ne pouvons pas nous offrir le luxe d'être à l'écart des bouleversements du siècle
#Enjeux2019 - Nous sommes en 2019 et nous nous acheminons vers la prochaine élection présidentielle en février 2019. Et il y a une « foultitude » d’enjeux, de défis qui se poseront à celui qui sera élu (nous constatons qu’il n’y aura pas de femme d’après le dépouillement des parrainages du Conseil constitutionnel). C’est pourquoi nous voulons attirer l’attention sur quelques enjeux et défis sur les NTIC en rapport avec la culture, l’exclusion linguistique, l’analphabétisme de l’image, la conquête des esprits, la mort des langues et le rôle des artistes. Ces enjeux et défis se poseront encore longtemps durant ce siècle, si nous ne les prenons pas à bras le corps. Ces enjeux et défis concernent l’Afrique entière, le Sénégal y compris.
- La culture "matière fissible" du développement -
Pendant longtemps les politiques de développement en Afrique ont ignoré la dimension culturelle et artistique du développement. Les facteurs qui étaient pris en compte dans les stratégies de développement étaient d'ordre économique et technique, la dimension culturelle du développement était royalement ignorée. Les modèles de développement importés n'ont rien résolu. Tout au plus, ils ont généré des anomalies culturelles. Parce que justement les modèles de développement importés sont en même temps des modèles culturels. Ce qui se passe alors c'est la superposition d'une culture sur une autre et le fameux "choc culturel" (choc des valeurs) où l'individu perd ses repères dans sa propre société.
Or, un peuple en état de "choc culturel" ne peut être créatif dans son développement, dans le meilleur des cas il sera un bon "copieur" sans créativité. La créativité, dans le développement des pays africains, exige que ce qui nous vient de l'extérieur puisse être assimilé selon le génie culturel de chacun. Ainsi le développement peut être considéré comme "un processus complexe", global et multidimensionnel qui ne saurait se réduire à la seule croissance économique ; il devrait intégrer toutes les dimensions de la vie et toutes les énergies d'une communauté dans le cadre de laquelle chaque personne est appelée à participer à l'effort général et en partager les fruits... Le développement devrait reposer sur la volonté de chaque société et exprimer son identité fondamentale (Culture et Développement en Afrique, BM, Mexico 1992).
C'est dans cette perspective que Mervym Claxton souligne que chaque culture a ses formes de créativité propres et que "les périodes de développement spectaculaire semblent être toujours accompagnées, ou précédées d'explosions, d'activités créatives et d'énergie culturelle : C'est presque toujours le signe d'une certaine assurance sur le plan culturel, impalpable, insaisissable, imprévisible, mais apparemment nécessaire à toute action audacieuse et imaginative, grâce à laquelle un peuple, à un moment donné de son histoire, tel un athlète que dope une bouffée de confiance en soi, acquiert la capacité de surpasser les autres dans leurs réalisations… » (Dossier d’information surle thème: Culture et Développement, Unesco, 1994, p.19).
C'est pourquoi "il ne peut y avoir de développement vraiment réussi et durable s'il n'admet pas et n'utilise pas la force vivifiante de la culture et s'il ignore les styles de vie, les systèmes de valeurs, les traditions, les croyances, les savoirs et les talents de la communauté... La culture représente la totalité du cadre de référence de la vie d'un peuple, elle intègre toutes les réponses que celui-ci pourrait donner aux exigences de son propre environnement » (ibidem).
Aujourd'hui notre environnement est à l'échelle de la planète avec comme moteur les Nouvelles Technologies de Communication et d'information et sont les nouveaux outils de rayonnements de la culture de ce siècle qui commence à peine. Les défis que posent les nouvelles technologies de communication et d'information aux Africains, et aux Sénégalais en particulier, interpellent directement leurs cultures. C'est le lieu où nous serons les plus vulnérables, mais c'est aussi le lieu privilégié où nous pourrons relever les défis du 21e siècle, en nous appropriant justement ces mêmes outils qui nous posent problèmes. “Il dépend de nous, de notre organisation que technologie et technique soient des auxiliaires de chaque culture et non des agents d'asservissement et de destruction des cultures et réciproquement que chaque culture soit un facteur de développement économique » (Marie Louise Diop - Maès, Principes dégagés par C. Anta Diop pour atteindre, pour réaliser le développement culturel de l'Afrique noire et de son développement en général. Application et principes, ICA - Unesco, Dakar, 14 juillet 87, p5).
Aujourd'hui plus, que jamais, les Africains et les Sénégalais en particulier, ont besoin de leur potentiel créateur, pour affronter le 21e siècle avec sérénité et confiance. La source de cette créativité et de cette confiance, ne se trouvent nulle part ailleurs que dans leur capital culturel spécifique. Le développement de notre pays dépendra de beaucoup de notre capacité à mobiliser ce capital culturel spécifique et à le fructifier.
Nous pensons que le Ministre de la culture du Sénégal, Abdou Latif Coulibaly, l’a très bien compris, quand il dit, lors de la journée nationale du patrimoine le 28 Décembre 2018 : « nous pouvons atteindre les objectifs du développement grâce à la culture ».
- L'exclusionlinguistique -
On parle souvent du caractère démocratique d'Internet. Mais en fait Internet est un champ d'exclusion linguistique des locuteurs de langues africaines. Tout le monde sait aujourd'hui les rapports étroits qui existent entre le langage d'un côté, la pensée et la perception du monde de l'autre. Le langage formate l'esprit de l'Homme et du coup « façonne sa pensée ».
Celui qui se balade dans le Net (ou le cyberspace) doit adopter une langue, l'anglais, le français, le portugais, l’allemand, l’espagnol…. qui sont loin d'être planétaires. La démocratie Internet est exclusive. Elle fonctionne fortement pour ces langues, surtout pour les anglophones. Or « la perception même que l'homme a du monde environnant est programmée par la langue qu'il parle, exactement comme un ordinateur. Comme celui-ci, l'esprit de l'homme enregistre et structure la réalité extérieure en accord strict avec le programme. Deux langues différentes étant souvent susceptibles de programmer le même groupe de faits, de manière tout à fait différente » (Edward T Hall, la dimension cachée, Plon, 1978 p 4).
Dans un tel espace les langues africaines sont marginalisées, elles évoluent dans des « ghettos linguistiques ». Le défi pour les pays africains est de barrer la route à la « ghettoïsation » des langues africaines et de travailler pour l'utilisation des grandes langues de communication du continent dans les inforoutes. Nous devons développer des programmes d’enseignement-apprentissage multilingues et sauvegarder les langues du continent car, préserver une langue, c’est préserver une culture, c’est encore préserver un patrimoine spécifique de l’humanité. La langue est l’élément fondamental dans la culture d’un peuple, c’est le pilier de son identité et un puissant outil dans le processus de développement. C’est le dernier rempart nous dit Cheikh Anta Diop.
Aujourd’hui, ce patrimoine est en danger. Selon l’UNESCO, les langues comme les autres éléments de la vie, naissent, grandissent et finissent par mourir. L’UNESCO nous apprend aussi que depuis que « le monde est monde », 30 000 langues ont vu le jour et ont disparu. D’autres avancent le chiffre de 500 000 langues. Actuellement, il y aurait 6 000 langues parlées dans le monde et 90% de ces langues mourront au cours de ce siècle. Pour rester vivante, une langue devrait être parlée par 100 000 locuteurs, révèlent les linguistes. Or, à l’heure actuelle, l’Afrique compte environ un millier de langues dont 200 n’ayant pas plus de 500 locuteurs. L’heure est grave, comme disait l’ancien président et poète sénégalais Léopold Sédar Senghor. La gravité de cette situation se mesure à la vitesse avec laquelle les langues meurent chaque année dans le monde. Dix par année, selon l’Unesco. (Voir Courrier de l’Unesco, Avril 2000, Guerre et paix des langues).
Cette étude de l’Unesco nous interpelle ici au Sénégal. En effet il y a bel et bien des langues au Sénégal qui n’ont pas 100 000 locuteurs. Il s’agit par exemple du Badiaranké avec 12 000 locuteurs, du Bayot avec 18790 locuteurs, du Cobiana avec 600 locuteurs, du Bédik avec 3 375 locuteurs… Avec l’arrivée de l’Internet, des milliers de langues risquent de périr plus rapidement, les langues qui ne seront pas utilisées dans l’Internet seront exclues et il sera difficile pour elles de survivre. Une langue qui meurt, ce n’est pas seulement une bibliothèque qui brûle, pour reprendre comme le célèbre sage peulh, écrivain africain, Amadou Hampâté Bâ, parlant du savoir des Anciens. Ce sont des Petaoctects (1 Po = un million de milliard d’octets) de connaissances, de savoirs spécifiques à un environnement précis et produits par tous les groupes d’âge et de tous genres et qu’on ne retrouve nulle part ailleurs, qui s’envolent perdus à jamais pour l’humanité. Préserver ce qui peut l’être, en matière de langue constitue, aujourd’hui, un besoin urgent.
L'objectif est d'arriver à chercher, écrire, éditer et imprimer dans sa propre langue. Il nous faut y participer, l'enjeu est de taille, « dans un monde interconnecté, ceux qui resteront à l'écart risquent de passer de la marginalité à l'exclusion totale. Internet porte en germe la possibilité, pour le Sud, d'avoir accès aux sources d'informations dans les mêmes conditions que le Nord » (Pascal Renaud et Asrad Tores, Monde diplomatique, Février 9û, p. 24).
- Le brouillage de l’espace communicationnel africain -
« Le brouillage des perceptions » en Afrique est pernicieux. La puissance d'impact et de communication des nouvelles technologies de communication et d’information constitue un véritable système de conquête de notre imaginaire collectif, un système d'identification à des valeurs, principes, modes de vie et formes d'expression venus d'ailleurs et qui ne sont pas forcément compatibles avec nos réalités. Entendons-nous bien, nous ne sommes pas contre l'ouverture, c'est vital dans le monde d'aujourd'hui. Mais il nous faut prendre conscience aussi que l'arrivée massive et incontrôlée des informations, surtout celles de l'audiovisuel, venues de l’espace et du cyberspace et les identifications qu’elles peuvent provoquer, montre que l’Afrique est une porte ouverte aux souffles nocifs et peut liquéfier ce qui nous différencie de l'autre et qui constitue en même temps notre richesse, et partant, celle de toute la communauté humaine.
Aujourd'hui l'Africain qui reçoit ces informations venues de l’espace ou du cyberspace, est plus désarmé que quiconque devant ces nouvelles formes d'information. Nos référentiels culturels sont en train de prendre la poudre d'escampette sous les coups de boutoir des nouvelles technologies de communication et d'information. L'accélération des mutations des outils de rayonnement de la culture plonge la société dans une réalité où les "repères" culturels traditionnels ont de plus en plus du mal à fonctionner, bousculés qu'ils sont par les nouvelles technologies de communication et d'information. Cette situation crée « un état de choc » culturel chez l'individu et une incapacité d'adaptation dans sa propre société.
Les moyens traditionnels de communication ne suffisent plus pour rendre compte de la complexité de la vie. Si nous voulons être les acteurs de notre futur, il nous faudra apprendre à utiliser ces nouveaux « prolongements de l'organisme humain » que sont les nouvelles technologies de communication et d’information. Il nous faut apprendre à utiliser ces nouveaux moyens, et faire des moyens de diffusion de la culture et des valeurs traditionnelles africaines positives, des outils d’éducation et donc de développement.
- Le piège de « l’analphabétisme de l’image » et de « la conquête des esprits » -
Aujourd’hui les informations diffusées par les nouvelles technologies exercent de fait une hégémonie sur toute autre information qui n’utilise pas ces nouveaux moyens de communication et d’information. Or les nouvelles technologies de communication et d’information, surtout celles de l’audiovisuel, du fait qu’elles agissent directement sur les processus inconscients qui règlent nos conduites, sont de puissants moyens d’identification, de contrôle et de manipulation.
Dans l'affaire du "charnier" de Timisoara en Roumanie, des journalistes ont admis publiquement (Libé 4 avril 1993) que, impressionnés par les images vues à la Télévision, ils avaient réécrit le texte de leur correspondant qui ne parlait pas du "charnier". De ce jour date une nouvelle étape dans l'évolution de l'information. Un média central (la télévision) - produit un impact si fort dans l'esprit du public que les autres médias se sentent obligés d'accompagner cet impact, de l'entretenir, de le prolonger. (Monde diplomatique, Média, Société et Démocratie, L'ère du soupçon, Mai 1991, p.11)
Depuis lors, la planète entière a pris conscience que l'audiovisuel est entrain de générer de nouveaux analphabètes, des "analphabètes de l'image" manipulables par l'image. C'est ce qui fait dire à Philippe Queau, qui a été Directeur de l’INA (Institut National de l’Audiovisuel) et responsable à l'Unesco des NTIC, ce qui suit « Le problème c'est que nous n'avons pas aujourd'hui, les moyens de juger du niveau de manipulation, de vérité ou de fausseté des images. Nous sommes encore des analphabètes de l'image" A partir de ce moment poursuit-il "s'alphabétiser à la lecture des images va devenir une nouvelle nécessité civique » (Actuel n°92 Mars 92 p. 74).
Dans la même foulée, deux autres journalistes français estiment qu’on « devrait apprendre dès l’école primaire les codes et les méthodes du cinéma et la Télé, cadrer, monter, champ et contre-champ, contre-plongée, plan subjectif, mise en scène, dramaturgie, pour ouvrir très tôt l’œil critique devant ce qu’on nous offre, tous les enfants devraient filmer eux-mêmes avec une caméra vidéo, savoir faire un montage, un trucage, trafiquer une image. Voilà de l’instruction civique moderne » (Actuel n°15 Mars 1992, p18).
« Aujourd'hui les moyens de communication de masse, qui sont devenus des supports essentiels de la diffusion culturelle, transmettent des messages qui ne sont pas culturellement neutres. Ces messages reflètent la pensée, les idées, les valeurs, en un mot la vision du monde de ceux qui les diffusent. Quand ils véhiculent intensément vers une région donnée aux peuples de cette région, on ne peut empêcher qu'ils oblitèrent à la longue les valeurs propres à ces peuples, avec le risque de devenir, même si l'intention n'y était pas, des instruments d'aliénation culturelle. L'essentiel est, sans doute, d'en prendre conscience et de rechercher des voies qui permettent de sauver l'identité culturelle de chaque peuple, sans mettre en cause la nécessaire poursuite des échanges entre cultures différentes, ni l'indispensable enrichissement mutuel des cultures. Car il importe aussi pour maintenir vivante et développer toute culture, d'éviter l'autre extrême, c'est à dire l'isolement, qui peut être également néfaste » (Voir les industries culturelles, un enjeu pour la culture, Unesco, 1982, p.12)
- Le rôle de l'art et des artistes dans la mobilisation des NTIC -
Déjà au début des années 80, l'ancien secrétaire général de l'UNESCO, Amadou. M. Mbow, soulignait que "dotés de meilleures capacités de communiquer, de s'informer, les pays en voie de développement non seulement pourraient mieux faire entendre leurs voix dans le concert des Nations, mais pourraient mieux progresser en matière d'éducation - notamment en ce qui concerne la lutte contre l'analphabétisme - développer leurs capacités scientifiques et techniques, améliorer leur système de santé, promouvoir le développement rural, mieux combattre les catastrophes naturelles". Il ajoute que la maîtrise de la communication peut constituer aussi "un moyen de consolider l'unité nationale, de préserver l'identité culturelle et de promouvoir une participation active des populations aux évolutions en cours » (A. M. Mbow, Aux sources du futur, UNESCO, 1982, p. 59).
Cela veut dire que les nouvelles technologies de communication et d’information, instruments modernes de communication peuvent être dans des conditions déterminées de puissants moyens de développement pour les pays africains et le Sénégal en particulier. En d’autres termes, il faut que les Africains se saisissent de ces instruments pour relever les défis que leur posent ces mêmes instruments. Personne ne viendra le faire à leur place. Sous ce rapport il devient urgent que les éducateurs portent une attention plus soutenue sur les possibilités des nouvelles technologies de communication et d’information et leur utilisation, pour une plus grande efficacité dans leur travail.
Entre les mains des éducateurs, il est établi que certaines technologies de communication et d’information, particulièrement les industries culturelles (musique, audiovisuel, radio de proximité etc.) peuvent devenir de puissants moyens de sensibilisation, d'éducation, de motivation et d'élaboration de matériels didactiques. Sous ce rapport les artistes peuvent jouer un rôle important dans la mobilisation de ces industries. Pour nous Africains, et Sénégalais en particulier nous ne pouvons-nous offrir le luxe d'être à l'écart des bouleversements du 21e siècle. Il nous fait apprendre à réinventer constamment le présent où le futur fait irruption, pour mieux influer sur le futur de l'Afrique. Oser inventer le futur. Oser en ceci que le futur bouleverse, mode de pensée, attitudes et acquis établis. En somme il nous faut oser nier sans renier.
Sous ce rapport les artistes peuvent apporter beaucoup de choses. Pourquoi les artistes ? Dès l'aube de l'humanité l'art s’est révélé comme une fonction essentielle de l'Homme. Il est apparu, avant tout, comme un véhicule de communication, un facteur actif d'organisation et de cohésion sociale et contribue au renforcement du sentiment d'identité d'un peuple et de sa capacité d'agir en tant que groupe (Ola Bolagun). L'art « apporte en effet dans la société un ensemble d'images, dont l'action va être profond et imprévisible. A force de les regarder, les contemporains leur donnent autant de crédit qu'aux réalités qu'ils voient d'autre part. Par elles sont façonnés, transformés le visage du réel et par contrecoup, les manières de sentir, et même de penser » (R.HUYGHE, Sens et Destin de l'art, Tome l p. 14.).
C'est dire que l'art, comme tout véhicule de communication, constitue un véritable pouvoir. D'ailleurs ce pouvoir a été reconnu et utilisé par tous les meneurs de société, toutes nuances confondues (Charlemagne, Louis XIV, Napoléon, Hitler, Mao, Staline, Sékou Touré, L S Senghor, Nasser, Khadafi...).
Retenons simplement ici que les traits culturels d'une société sont toujours diffusés pour l'essentiel à travers l'art. Cela est vrai aussi bien pour le passé que pour le présent. Mais aujourd'hui les modes de diffusion ont radicalement changé. Par exemple les traits matériels du modèle culturel américain sont diffusés par les nouvelles technologies de communication et d’information et surtout l’audiovisuel. C'est le fait nouveau de notre époque, mais il demeure c'est que tous « les produits des industries culturelles sont élaborés, individuellement ou collectivement par des artistes qui cherchent à exprimer une vision, un sens esthétique ou un message personnel. » (Les industries culturelles, UNESCO, 1962, p.108).
Cette situation n'a pas changé avec les NTIC. C'est dire que l'artiste intervient sur le contenu et la forme des produits des industries culturelles. L’artiste est une composante essentielle et non des moindres dans le fonctionnement des industries culturelles. L'Afrique doit saisir cette chance qu'elle a aujourd'hui de faire jouer à l'art et aux artistes leur rôle d'éducateurs grâce à une utilisation intelligente des nouvelles technologies de communication et d’information A ce titre, la musique et l'audiovisuel peuvent être de puissants leviers de sensibilisation, de motivation et d’éducation.
En Afrique la musique a joué un rôle galvanisateur dans les travaux champêtres, l'établissement de liens durables entre jeunes de la même classe d'âge. La musique, de par ses rythmes, ses mélodies et ses harmonies, fait appel à l'émotion et crée dans la conscience de l'individu, surtout chez les jeunes, un champ fertile où tout message est susceptible d'éclore et de s'épanouir pour éduquer, former et susciter des attitudes positives. « Elle ravit, emporte, meut et émeut », souligne Pierre Bourdieu dans Questions de sociologie, p. 157.
Nous ne retiendrons, pour illustrer notre propos, que quelques exemples : le festival de Woodstock en Août 1969 qui avait réuni 500 000 jeunes durant trois (3) jours, sous le signe de la paix et du refus de la guerre du Vietnam et l'exemple de "Band Aid" qui a été qualifié à l’époque comme la "plus grande " campagne de charité. Son organisateur Bob Geldof a réussi, parce qu’il a su mobiliser la musique et l'audiovisuel, pour apporter sa réponse au drame éthiopien. Quatre-vingt-deux (82) millions de dollars ont pu être mobilisés. (voir A. Glucksmam, T.Woltom, Silence on tue, Grasset, 1986, p 265 - 286).
Plus près de nous en 2000, lors des élections présidentielles, tout un peuple, toutes tendances confondues, s’est reconnu dans Yaatal géew de Pape et Cheikh. Pape et Cheikh ont su poser dans Yaatal géew un problème qui préoccupait les Sénégalais : la démocratie. Ils l’ont fait avec des mots simples avec un soupçon d’humour que tout Sénégalais pouvait comprendre et accepter. Ils l’ont fait avec une forme tout aussi simple qui ne laissait aucun Sénégalais indifférent. Ils ont fait coïncider le fond et la forme pour délivrer leur message. Il a été du avancé par certains que le succès du président Wade en 2007 doit beaucoup à leur morceau Góor gi dolli ñu (nous en voulons encore). Talla Sylla, actuel maire de Thiès a failli perdre sa vie pour avoir composé une chanson célèbre contre le président A. Wade. Pour l’élection présidentielle en 2012 le candidat Macky doit beaucoup à la chanson Na dem na dema dem de Red Black. Pour la présidentielle de 2019, il est à parier que le morceau Saay saay, des rappeurs de Kër gi, dirigé contre le président Macky Sall peut faire effet.
Nous pouvons parler aussi de l'Afrique du Sud où la musique a joué un grand rôle dans la lutte contre l'apartheid. Elle a été plus efficace sur la scène internationale que les kalachnikovs. La voix de Myriam Makéba, la trompette de Hugh Masékéla, sans oublier Johnny Clegg le Zoulou blanc, pour ne citer que ceux-là qui ont su insuffler au peuple sud-africain à leur manière, cette "confiance en soi" et cet "optimisme" qui lui ont permis de persévérer dans le combat. Au plan international, il ne fait aucun doute que cette musique a été un levier important dans 1'information, la communication et l'éducation anti-apartheid.
La mort le 9 Mai 2004 de la regrettée Brenda Fasie, la « diva de la pop africaine », « la madone des Township », «la scandaleuse icône », nièce de Nelson Mandela, a confirmé au monde entier le pouvoir de la musique. Tout un peuple était debout derrière elle, du plus grand au plus petit, de son lit d’hôpital à sa dernière demeure. Et pourtant elle a mené une vie de rebelle (et c’est un euphémisme) en Afrique du Sud. Elle a été soutenue dans cette rébellion par l’immense talent qu’elle a su mettre au service de son peuple. Son bref et riche passage sur terre, en Afrique du Sud, laissera sûrement des traces dans les consciences des générations futures.
La « vidéo-militance ?» est une piste à explorer. Elle a acquis ses lettres de noblesse lors de la guerre du golfe, dans la citadelle même des industries de l’audiovisuel. En effet durant la guerre du golfe, pour échapper à la chape de plomb des médias américains qui avaient pris position pour l’intervention militaire, des groupes de vidéastes indépendants ont décidé de filmer « le refus de la guerre » et ils ont réussi à fissurer le dispositif. En attendant de constituer des collectifs de « vidéo-militance ? », les vidéastes militants, infographes et autres techniciens de l’audiovisuel et du numérique peuvent travailler à la confection d’un manuel sur les codes de lecture des images. C’est utile par ces temps où nous sommes de plus en plus immergés dans une “foultitude” d’images. Ce que Philippe QUEAU appelle « analphabétisme de l’image » concerne en fait toute la planète. Le monde est devenu un village planétaire par la grâce de l’audiovisuel et d’Internet. Nul n’est épargné. La confection de ce manuel participe de l’éducation à l’ère des nouvelles technologies de communication. Un tel manuel est un outil qui peut, au moins nous servir pour une plus grande intelligence des images qu’on nous présente.
Rappelons simplement ici les propos de Cheikh Anta Diop dans Nations nègres et culture : « Un artiste qui posera le problème social dans son art sans ambiguïté, d’une façon propre à secouer la conscience léthargique, l’artiste qui se posera au cœur du réel pour aider son peuple à découvrir celui-ci ; l’artiste qui saura exécuter des œuvres nobles dans le but d’inspirer un idéal de grandeur à son peuple, qu’il soit poète, musicien, sculpteur, peintre ou architecte, est l’homme qui répond, dans la mesure de ses dons aux nécessités de son époque et aux problèmes qui se posent an sein de son peuple ».
Ténk ci wolof
Yeenekaay ci politig bi
Ñu bar exam nañ ne politig lu ko lal moodi jumtuwaayu jokko moo xam ci géex, ci rajo, ci surnaal, ci telewisoŋ ak yennen yu bees nel ni ki internet.
Waaye leer na nijumtuwaay yooyu de xaalis, xam xam ak mën mën ñoo koy maye. Rax ci dolli denuy suuxët mbaa xëssaale jikkoy réew yi nu joge, réew yi nuy jaar, ak reew yi nuy teer.
Kon boog ku farluwul doomën dékku dooley jumtuwaay yu bees yi.
Réew wi Afrik yi ñoo géna sonn ndaate seeni lakk yu bare ñoongiy raaf, linu leen di x¨zpp bes bu ne, bare na te luur lëdem bare na ci li nu yakkal, sedd leen ci.
Yeen saay nu nëxel seen xel, ak xol ngir waññi seen doole loolu tax ñiy jàngal gone yi ak di dimmale mag ñi war nan yokk seen xam xam ak mën mën ngir jariñoo fent jumtuxwaay ngir ar seeni mbokk.
Amna waykat yi, tëggkat yi, fentkay nu def lu am solo ngir saxal jàmm, mbaa xiir doomi réew mi ci ngor, fulla ak faayda. Yeeneekay degg la, bare nan te wuute.Seeni boroom bokku nu gis gis.
Par parloo feeñ na ci qm lumooyu baadooloo yi njaay doolé yi, ci ñoo xamne dañuy satle nootkat yi. Ba tax na jaambur yi ñoo wara yeewu mëna ràññe ngir tànn li am solo ngir baña reccu, topp li leen amal njariñ, amal najariñ mboolo mi, askan wi.
Ousmane Faty Ndongo est Directeur Exécutif de An@fa (Alphabétisation et formation des adultes par les Nouvelles Technologies de communication et d'information), poète, infographe, entrepreneur social (Ashoka). Membre fondateur du Front Culturel Sénégalais, il s’intéresse aux nouvelles technologies en rapport avec les langues nationales. Il a publié plusieurs ouvrages à cet effet, dont des outils de traitement de texte (Abiword) en wolof, mandingue et bamana, entre autres.
PAR IBRAHIMA DIAGNE
PROTÉGER LE CITOYEN FACE À LA VIOLENCE DE L'ÉTAT
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Arrivera-t-on à construire une société apaisée sur le lit d’inégalités, de surcroit dans une situation d’usage illégitime de la violence de la part d’un Etat face à ses citoyens ?
Juin 2018 : Seck Ndiaye est assassiné dans sa chambre.
Juillet 2018 : Pape Sarr est tué suite à des actes de torture qu’il a subis.
Cette liste macabre nous interpelle sur le rapport police-citoyens.
- Le manque d’équité dans le traitement entre citoyens est inacceptable -
Les forces de l’ordre sont une composante essentielle d’une démocratie comme la nôtre dans leur rôle de protection des citoyens, et de leurs biens, et de préservation de l’intégrité territoriale de notre pays. Il s’y ajoute le haut sens républicain, dont ont toujours fait preuve sans distinction, les corps de la police, de la gendarmerie et de l’armée. C’est avec ce sens du devoir vis-à-vis de l’Etat et de ceux qui l’incarnent que notre pays a traversé des crises politiques ou sociales difficiles sans qu’une issue militaire ne soit imaginée. Enfin, le Sénégal est parmi les premiers pays contributeurs de force pour les missions de maintien de la paix des Nations Unies. Ce qui prouve encore une fois, la formation de qualité, le sens du devoir et l’esprit républicain qui caractérise ses forces de sécurité et de défense.
Mais il faut reconnaître qu’un problème devient récurrent en interne tant les morts issues de bavures policières se multiplient. Plus grave, il s’agit de l’impunité qui sévit en pareille situation créant ainsi une zone de non droit et un manque d’équité dans le traitement entre citoyens, selon l’appartenance ou non à un corps d’élite de l’Etat.
Dans un pays démocratique, où le droit de marche est consacré par la constitution de 2001, il est normal, voire naturel que les citoyens envahissent la rue pour l’une ou l’autre question inhérente à la vie en société. Mais dorénavant, toute manifestation, notamment politique ou estudiantine, suscite des d’inquiétudes de nombreux observateurs eu égard aux nombreuses bavures qui se soldent par des pertes en vies humaines.
Arrivera-t-on à construire une société apaisée sur le lit d’inégalités, de surcroit dans une situation d’usage illégitime de la violence de la part d’un Etat face à ses citoyens ? Quelle place accorde au citoyen un Etat qui autorise l’usage de balles réelles face à une manifestation de lycéens qui ont manifesté en Casamance pour demander davantage de professeurs ? Notre armée a usé de tirs à balles réelles à l’université Gaston Berger lors d’un mouvement d’humeur des étudiants contre les retards des bourses.
Une organisation comme Amnesty International ne cesse de dénoncer dans ses rapports l’utilisation abusive de la force dans les missions de maintien de l’ordre.
- Un sentiment d’impunité partagé -
Dans la quasi-totalité des pays du monde, il arrive que les forces anti-émeute fassent l’objet d’un usage disproportionné de la force. Récemment en France, la répression violente des CRS face aux manifestants en gilets jaunes, a fait le tour du monde, provoquant une vive émotion.
Mais dans notre pays, les bavures policières s’enchainent sans qu’une prise de parole publique ne soit entendue de la part de ceux qui sont censés gouverner et donc protéger le citoyen de la violence de l’Etat. Ce silence irrigue ainsi une impunité car on n’enregistre quasiment jamais de sanction à l’égard des coupables de violences sur des civils.
En 2018, outre, la condamnation de Mouhamed Boughaleb à 20 ans de prison pour le meurtre de Bassirou Faye, aucune autre sanction n’a été notée pour ce qui relève tout de même d’un crime.
Le ministre de l’Intérieur, à la remise de diplômes de la 44e promotion des officiers de police, annonçait que « la police sanctionnera à chaque fois qu’il y a un cas de bavure. Il y a différentes manières de sanctionner. Elle peut aller de la sanction la plus élémentaire jusqu’à la radiation voire l’emprisonnement ». Le contribuable est en devoir d’attendre protection de la part de ceux qui sont payés par ses impôts. Faillir sur ce sujet est une allégorie d’une faillite plus globale relative à la confiance qui doit exister entre le citoyen et ceux qui sont les délégataires de sa souveraineté.
Il y a un problème réel entre les Sénégalais et leur police ; un lien est rompu depuis très longtemps, et les faits graves relatés plus haut ne permettent pas d’envisager une sérénité dans le rapport. Un débat de grande ampleur est nécessaire sur le sujet du rapport citoyen/forces de sécurité afin de rétablir ce lien de respect et de confiance.
C’est en ayant une police et une gendarmerie républicaines soucieuses d’accomplir leur nécessaire mission dans les limites de la loi, qu’on aura un espace public apaisé et une société qui redonne toute sa confiance à ses hommes en arme. En perspective d’une échéance électorale qui s’annonce tendue, les forces de l’ordre seront encore sollicitées. Seront-elles à la hauteur pour protéger le citoyen et ne plus exercer sur lui une violence illégitime ?
Ibrahima Diagne est consultant freelance en communication, diplômé de l’Université Gaston Berger.
PAR OUMOU WANE
LES 12 TRAVAUX DE MACKY
L’opposition déraille à grande vitesse devant un gouvernement qui multiplie les chantiers et les réussites - On ne peut pas reprocher à un gouvernement qui travaille beaucoup de produire beaucoup
« Dieu nous donne des mains, mais il ne bâtit pas des ponts », dit un vieil adage. Un pont, c’est le symbole de la réconciliation des peuples. C'est le chemin le plus court pour rapprocher les mondes séparés. Un pont là où il y avait un ferry, après des décennies d'attente. Un pont, un élan, une audace, un exploit.
L’inauguration ce 21 janvier d'un pont sur le fleuve Gambie par le président sénégalais Macky Sall et son homologue gambien Adama Barrow, dépasse le seul objectif de doper les échanges en Afrique de l'Ouest. Le pont de la Sénégambie, c’est une rampe de lancement pour l’émergence de la Casamance et du Sénégal tout entier.
En effet la Casamance, région naturelle agricole et touristique, se heurtait jusqu’ici à l’enclavement de ses terres, rendant difficile la mise sur les marchés intérieur et extérieur de ses productions, et décourageant ainsi ses agriculteurs, qui voyaient leurs produits pourrir sous leurs yeux.
Pire encore, avant ce magnifique ouvrage de béton clair d'un kilomètre qui enjambe dorénavant le fleuve Gambie, la réalité géographique locale empêchait une continuité territoriale du Sénégal et obligeait les usagers aux pires souffrances, qu’il s’agisse de l’insalubrité et de la durée de la traversée ou de l’insécurité de la Transgambienne.
Alors, quand l’opposition sénégalaise reproche à Macky Sall d’inaugurer à tour de bras des infrastructures, ponts, autoroutes TER…, sans se soucier de savoir si ce développement est assez inclusif ou participatif, elle trouve ici des réponses concrètes à ses objections.
C’est donc une date historique que ce 21 janvier, comme l’était le 14 janvier dernier avec l’inauguration du Train Express Régional (TER), qui ouvre une nouvelle ère ferroviaire pour les Sénégalais.
Le pays n’a jamais connu une telle effervescence de projets et force est de constater qu’il y a une cohérence dans la politique actuelle de développement. C’est inédit. Alors pourquoi bouder notre fierté et ne pas célébrer ces "événements historiques" comme il se doit ? D’accord, ce n’est pas le premier pas sur la lune, mais le pays se développe et pas seulement sur les rails. Sur les routes, dans les airs, par la mer et sur Terre, le Sénégal progresse à grande vitesse et ce train comme ce pont, sont d’énormes avancées pour nous tous, car ils en préfigurent d’autres.
Était-ce vraiment utile alors de discuter l’urgence qui s’imposait d’offrir aux voyageurs de la région dakaroise et à tous les sénégalais le niveau de performance et de sécurité attendu d’une économie moderne et compétitive ?
Selon les chiffres fournis par les services de la Primature sénégalaise, le TER aura au total coûté 656 milliards de francs CFA dans sa phase 1, ce qui fait dire à certains que c’est un projet ambitieux mais trop onéreux et inadapté aux besoins locaux. À les écouter, il était encore préférable de ne rien faire et de voyager tous à dos d’âne ou bien de se déplacer dans des wagons à bestiaux.
Ici encore l’opposition déraille à grande vitesse devant un gouvernement qui multiplie les chantiers et les réussites.
Car ce TER c’est avant tout une performance humaine au-delà du défi technique. Une équipe d’ingénieurs, méthodiques et brillants. Mansour Kane démarra le chantier, Abdoulaye Daouda le fit aboutir. Quant à Mountaga Sy le DG de l’Apix, il a pris lui le risque inouï d’assumer le délai de livraison et il l’a tenu.
On ne peut pas reprocher à un gouvernement qui travaille beaucoup de produire beaucoup. Les autorités ont estimé que c’était le bon moment pour lancer ces infrastructures et que c’est une voie sûre pour le développement du pays, alors pourquoi ne pas y croire ?
« La phase 2 du PSE doit nous permettre de poursuivre des réformes notamment du système éducatif, de l’administration générale et de l’administration fiscale », a indiqué Macky Sall.
Il y aura toujours des progrès à faire dans tous les domaines. Tant de sujets sont sur toutes les lèvres et dans toutes les conversations, l’emploi, la santé, l’enseignement… encore tant de choses à améliorer…mais comme j’aime le répéter souvent, à chaque étape, un progrès.
En définitive, il y a un vrai changement de paradigme dans la politique de développement de notre pays. Une vision « ingénierique » territoriale qui devra faire la part belle dans une seconde phase à son volet humain, car rien n’empêche au niveau national comme en Casamance, d’aboutir à la paix sociale par le développement !
PAR YATMA DIEYE
LES RENÉGATS DE LA PLUME
L'approche d'une élection est le moment privilégié pour de vils journalistes corrompus jusqu'à la moelle de vendre leurs minables talents au prince en distillant des informations saugrenues contre un candidat ciblé
Dans le film de Cecil B. DeMille Les Dix Commandements quand les enfants d'Israël étaient poursuivis par Pharaon dans le désert du Sinaï, Dieu mit entre eux et ce dernier un feu ardent pour les préserver de l'attaque ; mais Pharaon, dont le cœur était toujours endurci, était décidé à les exterminer et donna l'ordre de sonner la charge. Le Commandant des armées s'interposa et lui dit "un homme ne peut combattre un feu allumé par Dieu" !
Chez les Wolofs, un adage dit exactement la même chose "taal bou yalla taal"…Il est préférable de raviver le feu de Dieu plutôt que d'essayer de l'éteindre…Or Ousmane Sonko est comme un feu allumé par Dieu et les combines, mensonges, manigances ne pourront l'éteindre. L'approche d'une élection est le moment privilégié pour de vils journalistes corrompus jusqu'à la moelle de vendre leurs minables talents au prince en distillant des informations saugrenues contre un candidat ciblé. Ne savent-ils pas, pauvres ignorants, que plus ils l'attaquent, plus l'étoile de Sonko -ou de tout autre candidat-monte au firmament ? Comme au casino, il arrive un moment où le croupier dit aux joueurs "faites vos jeux, rien ne va plus" ; il en est ainsi de ce moment crucial de l'approche d'une élection : une information à l'encontre d'un candidat est toujours taxé de suspicion pour avoir attendu ce moment-là.
+Dans une brillante contribution intitulée "Une gouvernance bâtie sur le mensonge d'Etat "parue dans WalfQuotidien du 4 janvier 2019, M. Pape SAMB décrit, de manière détaillée et par ordre chronologique, d'avril 2012 à décembre 2018 les "performances" inouïes d'un régime passé maître dans l'art de la manipulation :" un faisceau de mensonges d'Etat qui ont jalonné le parcours d'un régime qui a érigé cette contre-valeur en mode de gestion". Demandons-nous alors qui sont les fieffés menteurs…Et il semble que nos plumitifs aient été contaminés par leur commanditaire. De toute façon, Dieu a déjà prescrit ce que vous aurez ici-bas ; gardez-vous de prendre et de nourrir vos familles avec le produit de la corruption car un tel corps est plus voué à l'Enfer qu'au Paradis et un jour vous vous présenterez seul devant votre seigneur, alors il n'y aura ni président de la république, ni procureur, ni avocat
Parlons maintenant du fossile politique, je veux parler du "loser historique", bourreau de son propre parti, le PS, qui s'est signalé récemment dans I-radio pour avertir sa coalition "de ne pas se mettre à l'idée qu'elle a déjà gagné" ; on est loin des 63% annoncés sur le site Dakar-Matin .com; et il poursuit :"si on se met dans l'idée que la coalition BBY est plus forte numériquement, on se trompe lourdement ;il ne croyait pas si bien dire : leur coalition, composée de groupuscules de demi-partis est loin d'être majoritaire! Et il conclut en ces termes :"Il faut que chaque leader politique puisse travailler à la base pour que, tous unis, on ait de bons résultats". Ce n'est plus le péremptoire "dès le premier tour. " Ce brusque regain de lucidité a dû lui faire savoir qu'une élection n'est jamais gagnée d'avance et qu'en l'état actuel des choses, c'est une véritable gageure de remporter la présidentielle à l'issue du premier tour.
Qui peut croire que la réception du Ter symbolise notre indépendance ? Pensez que notre peuple est né avec le Ter, c'est bien pire que le propos de l'autre qui affirmait que l'africain n'était pas assez entré dans l'histoire
Nous avons décidé de revenir sur l'inauguration du Train Express Régional de Dakar le 14 janvier dernier, il y'a tout juste une semaine.
En cause ce discours qui n'aurait jamais dû être tenu à Dakar, par le ministre Francais Jean Baptiste Lemoyne ci-devant Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères.
A tout le moins, ce discours n'aurait jamais dû être applaudi ici!
Il y'avait le discours de Dakar de Nicolas Sarkozy, depuis ce 14 janvier 2019, il y'a bien pire.
PAR ABDOURAHMANE SARR
LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE DEBOUT
Nous aurions été une République bananière si des candidatures devaient être retenues pour des raisons techniques pour ensuite conclure qu’elles ne devaient pas être quelques jours plus tard
Nous disions dans notre contribution intitulée « les présidents Sall et Wade à la croisée des chemins » que le président Macky Sall avait rendu un grand service à la démocratie sénégalaise dans sa quête de consensus pour un deuxième mandat. Ceci, parce qu’il avait réussi à fédérer la quasi-totalité des forces politiques traditionnelles du Sénégal autour de lui, ouvrant la voie aux débats sur ce que pourrait représenter l’alternative qui est en passe d'être incarnée par Ousmane Sonko.
En effet, la compétition entre les héritiers de Wade et de Senghor avait été tranchée par les sénégalais depuis 2012 car Macky Sall l’avait remportée sur Karim Wade et Idrissa Seck d’une part, et sur Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse, d’autre part. Deux pages de notre histoire devaient donc se fermer pour ne plus être réouvertes par le biais de querelles politiciennes entretenues contre la volonté déjà exprimée du peuple. Nous soutenions alors, que le président Macky Sall a pu éliminer, s’appuyant sur des raisons objectivement défendables, des adversaires politiques capables d’entretenir des querelles politiciennes ou des appareils politiques sans doctrine ou idéologie comprises par leurs militants, ouvrant ainsi la voie aux débats de fond.
Ensuite, nous soutenions qu’il n’y avait que quatre forces politiques au Sénégal malgré les 47 listes aux législatives : (i) le pouvoir (ii) les frustrés du pouvoir qui avaient élu le pouvoir (iii) l’opposition hier au pouvoir et (iv) les alternatives. Les sénégalais ont également tranché cette compétition confirmant leur choix de 2012, ce qui devait se traduire en une consolidation du pouvoir et des frustrés du pouvoir en un seul bloc. Ces élections législatives avaient également donné mandat au président Abdoulaye Wade d’organiser l’opposition mais pas au profit de son fils, le cas de ce dernier ayant déjà été tranché dans les urnes en 2012. Enfin, la primaire du groupe des alternatives avait été remportée par Ousmane Sonko et le PUR. En ce qui nous concerne, notre message alternatif indépendant n’avait pas été entendu du fait de la pléthore de listes. Nous avions donc naturellement soutenu le parrainage malgré le fait que nous en avions été doublement victimes, en 2012 avec une candidature rejetée (12 000 parrains), et en 2017 (32 000 parrains) du fait de 45 autres listes non parrainées. Usant de la même méthode du porte-à-porte, nous n’avons pu collecter que 11 000 signatures pour la présidentielle de 2019, et ne les avons donc pas déposées en doublons. Le parrainage, conjoncturellement généralisé, a donc joué son rôle de réduction des candidatures en ligne avec les résultats des législatives jusqu’à la rationalisation des partis politiques pour rétablir les indépendants dans leur droit.
En définitive, la compétition électorale (2000, 2012, 2017), la justice, et le parrainage, ensemble ont pu aider le peuple sénégalais à espérer s’affranchir de la politique politicienne en confirmant leurs choix déjà exprimés par deux alternances. Pour raison d'état, la justice se devait aussi de traiter de manière exceptionnellement diligente le traitement des dossiers. Le Conseil constitutionnel vient aussi de confirmer le Sénégal en une démocratie majeure, car nous aurions été une République bananière si des candidatures devaient être retenues pour des raisons techniques pour ensuite conclure qu’elles ne devaient pas être quelques jours plus tard. Ça aurait été irresponsable de la part de sages conseillers et gardiens de notre constitution et pour la postérité.
Les sénégalais en sont donc à devoir évaluer le pouvoir consolidé qu’ils ont élu et identifier l’alternative à ce pouvoir dans sa vision de notre développement au vu de son bilan, mais surtout des perspectives, car le bilan dans le mode de gouvernance du pays est le même que celui des 60 dernières années. Le bilan est celui de réalisations physiques et une croissance non durable tirée par l’endettement extérieur et la redistribution de ressources budgétaires temporaires dans le contexte d’un environnement international favorable notamment les prix du pétrole par rapport à leurs niveaux de 2012 (voir notre rapport www.cefdel.net, «bilan socialiste, perspective libérale patriotique»).
De ce qui précède, il peut être conclu, que nous n’avons en réalité que deux choix : Macky Sall ou Ousmane Sonko. Non pas pour leurs personnes mêmes, mais pour une fois, pour les visions alternatives claires qu’ils représentent, et qu’ils ont maintenant la responsabilité d’expliquer aux sénégalais lambda dans le mois à venir sans pollution politicienne.
En effet, cette bipolarisation ne doit pas être obscurcie par des querelles politiciennes notamment sur la crédibilité des candidats. Madické Niang nous a déjà dit qu’il n’était pas candidat pour une vision mais pour représenter un absent en la personne de Karim Wade qui a peut-être un rôle à jouer. Il négociera peut-être pour lui, étant son avocat, dans un deuxième tour de scrutin. Cette compétition sera aussi certainement pour Idrissa Seck qui avait élu le pouvoir, une occasion de jauger son résiduel de sympathie auprès des sénégalais pour en tirer des conclusions sur sa posture dans un second tour ou pour l’avenir. En ce qui concerne le candidat du PUR, le fait qu’il soit connu des sénégalais par le nom même de son organisation en dit long sur son rôle attendu. Il pourra également jauger son plein de voix et se déterminer par rapport à la bipolarisation du champ politique sénégalais.
Cette bipolarisation doit aussi consacrer le parachèvement de notre démocratie et notre marche vers le développement car il n’y a que deux voies vers celui-ci, à nos yeux, en termes de vision. Il s’agit du leadership d’état par la socialisation de l’approche à travers l’état et son partenariat avec le capital étranger ou national, ou la responsabilisation des sénégalais, de leurs communautés locales, et du secteur privé national, les exceptions pour se prévaloir d’un pragmatisme dans les deux approches ne changeant pas leurs essences. La première est socialisante et la deuxième est libérale. Est-ce que nous voulons prendre notre destin individuel et collectif local pour aller au développement, ou nous voulons donner à l’Etat le leadership de nous mener au développement ? Est-ce que nous voulons principalement compter sur notre secteur privé national aussi petit qu’il soit en mettant les conditions de son essor en place, ou est-ce que nous préférons compter sur le capital étranger en partenariat avec l’Etat pour aller au développement ? Comment financer ces options ?
Nous pensons que les candidats recalés doivent se déterminer par rapport à cette bipolarisation. Certains doivent objectivement rallier Macky Sall car ils ont la même vision que lui, et d’autres à Ousmane Sonko qui est le seul à avoir une vision différente de ce que nous avons fait ces 60 dernières années, notamment du point de la souveraineté économique. Ousmane Sonko a cependant assigné un rôle important à l’Etat dans sa vision du développement, mais nous l’exhortons à nouveau qu’il faudrait utiliser cet Etat pour responsabiliser les sénégalais et le secteur privé national et par notre autonomie monétaire sénégalaise ou l’UEMOA seulement. Sinon, son offre ne sera pas différente de celle de Macky Sall et de tous les autres candidats qui nous ont exposé leur vision.
Il s’agira d’un cheminement vers la liberté et la souveraineté, pas seulement vis-à-vis de l’étranger, mais la souveraineté du sénégalais lui-même vis-à-vis de son Etat et de ses concitoyens par l’emploi et par son adhésion à une communauté locale autonome et responsable et ouverte sur le monde, aidée en cela par une monnaie libérée.
Ce que l’Etat doit faire et n’a jamais bien fait tous les sénégalais le savent. L’Etat doit d’abord s’occuper de l’éducation, de la santé, des infrastructures de base et d’appui au secteur privé, et d’un environnement propice à l’essor du secteur privé national tout en maintenant une dette soutenable. Ce n’est que si nous avons des marges de manœuvre budgétaires pour socialiser des interventions de l’Etat dans les activités commerciales que nous devons le faire en partenariat avec le privé. Mais nous devons le faire avec l’exécutoire du taux de change au cas où on se tromperait de choix pour que nos ressources financières restent dans notre économie nationale. Les ressources pétrolières et gazières à venir ne doivent pas nous dévier de cette façon alternative de gérer nos affaires publiques. La question est de savoir comment financer ces besoins et avec quel type de gouvernance qui responsabiliserait davantage les sénégalais et les collectivités locales.
De ce point de vue, le dernier combat d’Abdoulaye Wade, à nos yeux, est d’être l’artisan de l’amorce du libéralisme classique en Afrique après la transition du libéralisme social (Diouf, Wade et Sall), pour parachever le changement (SOPI). A défaut, il lui faudra accepter que son héritier est bien Macky Sall. Il a peut-être déjà tiré cette conclusion.
PAR AHMED DIA
DJAMIL ROULE OUI, MAIS POUR LE PEUPLE
La presse et les médias font circuler ces derniers jours de fausses informations alléguant que Mansour Sy Djamil serait en négociation avec Macky Sall pour un supposé ralliement à la candidature de ce dernier dans le cadre de la présidentielle
La presse et les médias font circuler ces derniers jours de fausses informations alléguant que Mansour Sy Djamil serait en négociation avec Macky Sall pour un supposé ralliement à la candidature de ce dernier pour l’élection présidentielle de 2019. Pour donner une once de crédibilité à leur entreprise mensongère, ils publient des photos datant de 2012 où l’on voit le président Mansour Sy Djamil avec Macky Sall, alors candidat à l’élection présidentielle de cette même année.
Par ailleurs, il y a quelques jours, une autre photo d’eux avec le président de la Banque Africaine de Développement prise lors de la Conférence Internationale pour l’Emergence de l’Afrique qui s’est tenue à Dakar du 17 au 19 Janvier 2019, est exploitée dans cette même entreprise de diffamation. Nous sommes forcés de rappeler encore que Mansour Sy Djamil est un agent de développement et même s’il a été invité par le président Macky Sall, ses compétences et son expérience en matière de développement suffisent amplement pour justifie sa présence.
Enfin, les mêmes supputations saugrenues continuent suite au Gamou Seydi Djamil qui a eu lieu ce samedi à Louga et auquel le gouvernement était représenté par le Directeur de Cabinet du président de la République et le ministre de l’Élevage. En envoyant cette délégation, le président Macky Sall a respecté sa promesse faite à Serigne Mansour que la catastrophe de l’année dernière sera évitée. Cette délégation, à l’instar de toutes les autres, a été reçue à la hauteur de la courtoisie dont elle a fait montre par toute la hadara de Seydi Djamil selon les valeurs inculquées par ce dernier qui ne cessait de rappeler que ku romb sa buntu ker ameloko ludul teranga.
A la lumière de ce qui précède, nous tenons à informer l’opinion publique que ces allégations sont sans fondement et relèvent de manœuvres purement politiciennes. Il n’est question d’aucune négociation encore moins de ralliement. Le combat continue -Bes Dou Ñakk et Mansour Djamil restent engagé aux côtés du peuple, parce l’essentiel est en danger surtout en cette période préélectorale.
Le parti reste engagé avec le C25 dans le combat de rétablissement de la candidature à l’élection présidentielle de tous les candidats sur la base du seul critère applicable de la caution et ne peut, de ce fait, entrer dans une quelconque logique d’alliance ou de soutien.
Ahmed Dia est Conseiller municipal à la commune de Hann Bel Air