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PAR ABDOURAHMANE SARR

LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE DEBOUT

Nous aurions été une République bananière si des candidatures devaient être retenues pour des raisons techniques pour ensuite conclure qu’elles ne devaient pas être quelques jours plus tard

Abdourahmane Sarr  |   Publication 21/01/2019

Nous disions dans notre contribution intitulée « les présidents Sall et Wade à la croisée des chemins » que le président Macky Sall avait rendu un grand service à la démocratie sénégalaise dans sa quête de consensus pour un deuxième mandat. Ceci, parce qu’il avait réussi à fédérer la quasi-totalité des forces politiques traditionnelles du Sénégal autour de lui, ouvrant la voie aux débats sur ce que pourrait représenter l’alternative qui est en passe d'être incarnée par Ousmane Sonko.   

En effet, la compétition entre les héritiers de Wade et de Senghor avait été tranchée par les sénégalais depuis 2012 car Macky Sall l’avait remportée sur Karim Wade et Idrissa Seck d’une part, et sur Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse, d’autre part. Deux pages de notre histoire devaient donc se fermer pour ne plus être réouvertes par le biais de querelles politiciennes entretenues contre la volonté déjà exprimée du peuple. Nous soutenions alors, que le président Macky Sall a pu éliminer, s’appuyant sur des raisons objectivement défendables, des adversaires politiques capables d’entretenir des querelles politiciennes ou des appareils politiques sans doctrine ou idéologie comprises par leurs militants, ouvrant ainsi la voie aux débats de fond.

Ensuite, nous soutenions qu’il n’y avait que quatre forces politiques au Sénégal malgré les 47 listes aux législatives : (i) le pouvoir (ii) les frustrés du pouvoir qui avaient élu le pouvoir (iii) l’opposition hier au pouvoir et (iv) les alternatives. Les sénégalais ont également tranché cette compétition confirmant leur choix de 2012, ce qui devait se traduire en une consolidation du pouvoir et des frustrés du pouvoir en un seul bloc. Ces élections législatives avaient également donné mandat au président Abdoulaye Wade d’organiser l’opposition mais pas au profit de son fils, le cas de ce dernier ayant déjà été tranché dans les urnes en 2012. Enfin, la primaire du groupe des alternatives avait été remportée par Ousmane Sonko et le PUR. En ce qui nous concerne, notre message alternatif indépendant n’avait pas été entendu du fait de la pléthore de listes. Nous avions donc naturellement soutenu le parrainage malgré le fait que nous en avions été doublement victimes, en 2012 avec une candidature rejetée (12 000 parrains), et en 2017 (32 000 parrains) du fait de 45 autres listes non parrainées. Usant de la même méthode du porte-à-porte, nous n’avons pu collecter que 11 000 signatures pour la présidentielle de 2019, et ne les avons donc pas déposées en doublons. Le parrainage, conjoncturellement généralisé, a donc joué son rôle de réduction des candidatures en ligne avec les résultats des législatives jusqu’à la rationalisation des partis politiques pour rétablir les indépendants dans leur droit.     

En définitive, la compétition électorale (2000, 2012, 2017), la justice, et le parrainage, ensemble ont pu aider le peuple sénégalais à espérer s’affranchir de la politique politicienne en confirmant leurs choix déjà exprimés par deux alternances. Pour raison d'état, la justice se devait aussi de traiter de manière exceptionnellement diligente le traitement des dossiers. Le Conseil constitutionnel vient aussi de confirmer le Sénégal en une démocratie majeure, car nous aurions été une République bananière si des candidatures devaient être retenues pour des raisons techniques pour ensuite conclure qu’elles ne devaient pas être quelques jours plus tard. Ça aurait été irresponsable de la part de sages conseillers et gardiens de notre constitution et pour la postérité.  

Les sénégalais en sont donc à devoir évaluer le pouvoir consolidé qu’ils ont élu et identifier l’alternative à ce pouvoir dans sa vision de notre développement au vu de son bilan, mais surtout des perspectives, car le bilan dans le mode de gouvernance du pays est le même que celui des 60 dernières années. Le bilan est celui de réalisations physiques et une croissance non durable tirée par l’endettement extérieur et la redistribution de ressources budgétaires temporaires dans le contexte d’un environnement international favorable notamment les prix du pétrole par rapport à leurs niveaux de 2012 (voir notre rapport www.cefdel.net, «bilan socialiste, perspective libérale patriotique»).   

De ce qui précède, il peut être conclu, que nous n’avons en réalité que deux choix : Macky Sall ou Ousmane Sonko. Non pas pour leurs personnes mêmes, mais pour une fois, pour les visions alternatives claires qu’ils représentent, et qu’ils ont maintenant la responsabilité d’expliquer aux sénégalais lambda dans le mois à venir sans pollution politicienne.   

En effet, cette bipolarisation ne doit pas être obscurcie par des querelles politiciennes notamment sur la crédibilité des candidats. Madické Niang nous a déjà dit qu’il n’était pas candidat pour une vision mais pour représenter un absent en la personne de Karim Wade qui a peut-être un rôle à jouer. Il négociera peut-être pour lui, étant son avocat, dans un deuxième tour de scrutin. Cette compétition sera aussi certainement pour Idrissa Seck qui avait élu le pouvoir, une occasion de jauger son résiduel de sympathie auprès des sénégalais pour en tirer des conclusions sur sa posture dans un second tour ou pour l’avenir. En ce qui concerne le candidat du PUR, le fait qu’il soit connu des sénégalais par le nom même de son organisation en dit long sur son rôle attendu. Il pourra également jauger son plein de voix et se déterminer par rapport à la bipolarisation du champ politique sénégalais.

Cette bipolarisation doit aussi consacrer le parachèvement de notre démocratie et notre marche vers le développement car il n’y a que deux voies vers celui-ci, à nos yeux, en termes de vision. Il s’agit du leadership d’état par la socialisation de l’approche à travers l’état et son partenariat avec le capital étranger ou national, ou la responsabilisation des sénégalais, de leurs communautés locales, et du secteur privé national, les exceptions pour se prévaloir d’un pragmatisme dans les deux approches ne changeant pas leurs essences. La première est socialisante et la deuxième est libérale. Est-ce que nous voulons prendre notre destin individuel et collectif local pour aller au développement, ou nous voulons donner à l’Etat le leadership de nous mener au développement ? Est-ce que nous voulons principalement compter sur notre secteur privé national aussi petit qu’il soit en mettant les conditions de son essor en place, ou est-ce que nous préférons compter sur le capital étranger en partenariat avec l’Etat pour aller au développement ? Comment financer ces options ?

Nous pensons que les candidats recalés doivent se déterminer par rapport à cette bipolarisation. Certains doivent objectivement rallier Macky Sall car ils ont la même vision que lui, et d’autres à Ousmane Sonko qui est le seul à avoir une vision différente de ce que nous avons fait ces 60 dernières années, notamment du point de la souveraineté économique. Ousmane Sonko a cependant assigné un rôle important à l’Etat dans sa vision du développement, mais nous l’exhortons à nouveau qu’il faudrait utiliser cet Etat pour responsabiliser les sénégalais et le secteur privé national et par notre autonomie monétaire sénégalaise ou l’UEMOA seulement. Sinon, son offre ne sera pas différente de celle de Macky Sall et de tous les autres candidats qui nous ont exposé leur vision.

Il s’agira d’un cheminement vers la liberté et la souveraineté, pas seulement vis-à-vis de l’étranger, mais la souveraineté du sénégalais lui-même vis-à-vis de son Etat et de ses concitoyens par l’emploi et par son adhésion à une communauté locale autonome et responsable et ouverte sur le monde, aidée en cela par une monnaie libérée.  

Ce que l’Etat doit faire et n’a jamais bien fait tous les sénégalais le savent. L’Etat doit d’abord s’occuper de l’éducation, de la santé, des infrastructures de base et d’appui au secteur privé, et d’un environnement propice à l’essor du secteur privé national tout en maintenant une dette soutenable. Ce n’est que si nous avons des marges de manœuvre budgétaires pour socialiser des interventions de l’Etat dans les activités commerciales que nous devons le faire en partenariat avec le privé. Mais nous devons le faire avec l’exécutoire du taux de change au cas où on se tromperait de choix pour que nos ressources financières restent dans notre économie nationale. Les ressources pétrolières et gazières à venir ne doivent pas nous dévier de cette façon alternative de gérer nos affaires publiques. La question est de savoir comment financer ces besoins et avec quel type de gouvernance qui responsabiliserait davantage les sénégalais et les collectivités locales.

De ce point de vue, le dernier combat d’Abdoulaye Wade, à nos yeux, est d’être l’artisan de l’amorce du libéralisme classique en Afrique après la transition du libéralisme social (Diouf, Wade et Sall), pour parachever le changement (SOPI). A défaut, il lui faudra accepter que son héritier est bien Macky Sall. Il a peut-être déjà tiré cette conclusion.  

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