Le gouvernement a mis un "accent particulier’’ sur la Couverture sanitaire universelle (CSU) dans le souci d’apporter l’équité à l’accès aux services de soins, a indiqué, le ministre de la Santé et de l’Action sociale.
"Il s’agit d’instaurer un système fiable et pérenne permettant à chaque citoyen de bénéficier pleinement de son droit à la santé", a-t-il souligné, lundi, précisant que le gouvernement du Sénégal ne cesse d’œuvrer pour un secteur de santé performant.
Abdoulaye Diouf Sarr présidait l’ouverture de la 59-ème Conférence scientifique annuelle du Collège ouest africain des chirurgiens (COAC) qui se tient jusqu’à jeudi sur le thème : "Assurer l’accès universel aux services chirurgicaux".
Le Sénégal a fait un bond substantiel dans la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (CMU), prônée par le président Macky Sall dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE), selon le ministre.
"Nous sommes arrivés à un taux de pénétration de 42% en seulement quelques années de mise en œuvre avec, dans chaque commune du pays, au moins une mutuelle de santé installée", a fait savoir le ministre de la Santé.
Il a aussi fait part d’une densification de la cartographie sanitaire avec l’ouverture de structures sanitaires de proximité, offrant des standards élevés de qualité des soins et d’hygiène.
C’est pourquoi, il s’est dit ’’heureux’’ de constater que le thème principal de la rencontre de Dakar est en phase avec les enjeux nationaux de santé du moment.
"Il s’agit de réfléchir et partager des expériences sur l’accès universel aux services chirurgicaux afin d’y apporter des solutions", a-t-il noté.
Le professeur Serigne Maguèye Guèye, président du Comité local d’organisation, a fait comprendre que pour la première fois, les activités de chirurgie liées aux COAC se déroulent depuis le début du mois de janvier dans plusieurs régions du Sénégal.
"Cela nous a permis d’opérer des centaines de malades, parmi lesquelles des personnes âgées, mais aussi de démarrer des pratiques assez novatrices dans certaines zones avec le démarrage de la chirurgie laparoscopique à l’hôpital de Fatick", a-t-il confié.
Professeur Titulaire en chirurgie urologique, Maguèye Guèye sera installé dans ses nouvelles fonctions de président du COAC jeudi à 10 heures 30 au King Fahd Palace à l’occasion de la cérémonie de clôture de cette 59 ème conférence.
MACKY SALL SALUE UN EVENEMENT HISTORIQUE
Macky Sall, a qualifié d’historique l’inauguration du pont de Farafenni. Il a réceptionné l’ouvrage tant attendu par les populations depuis les indépendances pour une continuité territoriale de la Grande Sénégambie, en présence de Adama Barrow.
FATOU NDIAYE ET ABDOULAYE FALL - (ENVOYÉS SPÉCIAUX EN GAMBIE) |
Publication 22/01/2019
L e président de la République du Sénégal, Macky Sall, a estimé que la journée d’hier, lundi 21 janvier, marque un événement historique dans le sens où elle marque l’inauguration du pont de la Gambie. Le chef de l’Etat trouve par ailleurs que l’ouvrage constitue une grande avancée pour les deux pays non sans préciser que la réalisation du pont n’aurait pu avoir lieu sans le leadership du président Adama Barrow. Pour Macky Sall, le pont de la Sénégambie traduit aussi un pas historique dans la marche vers l’unité de l’Afrique. «Le Sénégal la Gambie sont unis par les liens géographiques et cultuels et le pont porte le symbole de ces liens séculaires», dit-il. La construction du pont de la Gambie ne fait que traduire la forte volonté politique des deux chefs d’Etat qui ont travaillé afin de transformer un vieux rêve en une réalité, soutient Macky Sall. Le Sénégal et la Gambie sont unis par des liens séculaires, comme en attestent les langues communes parlées dans les deux pays. L’idéal est donc pour tout chef de d’Etat de travailler à renforcer ces liens sans tenir compte des détracteurs qui ne manqueront pas, de temps à autre, à opposer un avis défavorable, déclare le chef de l’Etat sénégalais.
LE PONT APPARTIENT A LA GAMBIE
Le président Macky Sall tient à le préciser: le pont, bien qu’étant une infrastructure réalisée par les deux pays, appartient à la Gambie. Il demande toutefois à ce pays d’assurer la maintenance de l’infrastructure. Sur ce, il invite les usagers, les transporteurs à utiliser et gérer le pont d’une façon responsable. Tout en rappelant qu’il ne compte aucunement s’immiscer dans la politique intérieure de la République sœur de Gambie, Macky Sall révèle que son ambition et sa politique sont de travailler avec le président Adama Barrow pour le développement des deux pays. Le président Macky Sall estime, en outre, que les pays africains doivent s’unir. «Le pont facilite l’interconnexion des réseaux routiers du Sénégal et ses pays voisins. Il réduit la durée du voyage, accroit les échanges commerciaux, renforce la cohésion entre les peuples et contribue à l’intégration de la sous région», a conclut le chef de l’Etat.
A CAUSE DES TRAVAUX DE MAINTENANCE : Le pont «Sénégambie» fermé aux gros porteurs pendant 6 mois
Les autorités gambiennes ont décidé d'interdire l'usage du pont aux gros porteurs pour continuer les travaux… de maintenance. Les six prochains mois seront réservés à la poursuite des travaux. Donc, pour le moment, seuls les piétons et les véhicules légers sont autorisés à emprunter ce joyau pour la traversée du fleuve Gambie. Les prix de la traversée pour les véhicules légers et les piétons resteront aussi inchangés pendant cette période. Le pont à une longueur de 1893 mètres dont les 942 sont dans l'eau et les 950 autres mètres dans la mangrove. L’ouvrage est construit pour une durée de vie de 100 ans.
ADAMA BARROW, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE GAMBIE ; «L'inauguration du pont «Sénégambie» est un des plus beaux jours de mon mandat»
Le président gambien, Adama Barrow, a affirmé que la journée d'hier, lundi 21 janvier, marquant l'inauguration du pont sur la transgambienne, reste un des plus beaux jours de son magistère. «C'est un jour historique pour la Gambie et la sous-région», s’exclame-t-il. L'infrastructure viendra, en plus de corriger un découpage colonial qui a séparé deux peuples frères, faciliter la mobilité en mettant un terme aux difficultés nées de la traversée du fleuve. En dépit du retard dans la réalisation, le président gambien assure que plus jamais de pertes agricoles ne seront enregistrées du fait des lenteurs du bac. L'instauration d'un pont sur la transgambienne viendra, à coup sûr, renforcer les flux commerciaux dans l'espace CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Les lenteurs dans la traversée ne seront désormais que de vieux souvenirs. Pour son pays, Adama Barrow déclare que le pont augmentera les profits, tout en réduisant les pertes. Il a décidé, à l'occasion de la cérémonie d’inauguration, de rebaptiser le pont au nom de la «Sénégambie».
CONSTRUCTION DU PONT DE LA SENEGAMBIE Des populations partagées entre joie et craintes
Au moment où le bac de Soma, avec sa peinture bleue défraîchie, signe sans conteste de sa vieillesse, arrive de l'autre l’autre (Farafenni) du fleuve Gambie, chargé de personnes attentives à ce qui se passe à côté, les autorités gambiennes et sénégalaises étaient à pied d'œuvre dans l’inauguration du pont de la Sénégambie, une réponse à une doléance vielle de plusieurs décennies. Cet ouvrage long de 942 m dont la réalisation a coûté environ 50 milliards de F CFA est une avancée pour certains mais entraine un manque à gagner pour d'autres. Entre joies et craintes, la population sénégambienne s'apprête à tourner la page du bac.
En plein dans les préparatifs de son activité, Satou Sano craint pour son commerce. «La construction du pont ne nous est pas profitable. Parce qu'il n'y aurait plus d'arrêts ou bien les pauses ne seront plus longues, comme elles l'étaient par le passée. Depuis un certains temps, notre commerce ne marche plus», dit Satou Sano. Elle est de Farafenni. Toutefois, l'ouverture du pont de Farafenni, sur la transgambienne, est source de réjouissance. Sounkarou Sidibé estime que désormais la mobilité au bac sera facile. «Auparavant, quand nous venions de Banjul, en moto, nous étions obligés de faire avec les grés du bac. On pouvait attendre de nombreuses heures. Ce qui ne sera pas le cas avec le pont. On peu même se permettre maintenant de faire des voyages nocturnes», dit Sounkarou Sidibé. Cependant, sa joie est teintée de crainte. «C'est ici que nous tirions notre gagne pain. Notre activité a considérablement baissé. Ce que nous souhaitons maintenant, c’est un appui des deux gouvernements. J’étais piroguier et je faisais traverser des gens. La quasi totalité de nos clients était des Sénégalais. Si maintenant la traversée ne se fait plus en pirogue, on ne s'en sortira pas», a joute-t-il.
Moussa Faty, un vieux, la soixantaine dépassée, est un ressortissant de la Casamance. Il prenait régulièrement le bac à cause de son activité. «La construction du pont n'est que bénéfique. C'est un gain de temps considérable», juge-t-il. «C'est ici qu'on n'a toujours exercé nos activités. Et grâce à notre activité nous soutenons et subvenons aux besoins de nos parents. Donc voir notre commerce menacer ne nous agrée pas. Pour l'instant on s’en remet à Dieu et aux autorités des deux pays», dit Mama, une restauratrice. Mamadou Seye quant à lui est commerçant. A son avis, «rien ne marche présentement», cause pour laquelle, il juge qu'ils devront être dédommagés. Pour l'avenir, il souhaite qu'une solution soit trouvée, comme par exemple la modernisation des cantines qui croulent sous le poids de l'âge. En témoignent les zincs rouillés et poussiéreux des toitures. La commodité des lieux peut attirer la clientèle, trouve-t-il. Abdoulaye est tenancier d'une pirogue. Entre souvenirs du temps des périodes de fortes recettes, notamment quand il y avait les blocus de la frontière et l’abandon de son activité, il n'est ni heureux ni mécontentement. «Je ne peux pas qualifier le sentiment qui m’anime», dit-il, en disparaissant dans la cohue de curieux à l'attente de l'arrivée des deux présidents de la Gambie et du Sénégal.
UNE INFRASTRUCTURE A POLEMIQUE !
Plus gros investissement jamais réalisé par le Sénégal depuis son indépendance, le coût du train express régional, inauguré par le Président de la République Macky Sall le 14 janvier dernier, continue d’alimenter les débats continue d’alimenter des débats
Si d’aucuns se sont interrogés sur la pertinence du projet au regard des priorités nationales, d’autres n’ont pas manqué de s’interroger sur l’impact géo-économique assez limité, d’un tel investissement. Le montant global du financement de ce Train express régional (Ter) est de 568 milliards de francs Cfa.
Depuis l’annonce de ce montant, les détracteurs du projet ont dénoncé ce choix de l’Etat en citant en exemple le Nigéria qui a obtenu un Train à grande vitesse (Tgv) pour 552 milliards sur un tracé de 110 kilomètres alors que le Ter est réalisé sur un tracé de seulement 55 kilomètres reliant Dakar à Diamniadio.
Une autre comparaison est faite entre le Ter et Al Boraq, la Ligne Grande Vitesse Marocaine qui a un coût de 23 milliards de dirhams, soit 1400 milliards de FCfa avec une vitesse de 320 kms/h étendue sur une distance de 400 kms, c’est-à-dire de Tanger à Casablanca. Le prix du trajet en train express régional qui permettra de relier Dakar à Diamniadio a été fixé à 1 500 FCFA en aller simple, soit 3000 FCFA en aller-retour. C’est d’ailleurs pour cette raison que certains ont préféré à la place de ce Ter la restauration de la ligne ferroviaire Dakar-Bamako qui serait plus rentable selon eux. Pour rappel, c’est lors du Grand Entretien diffusé à la suite du discours à la Nation du 31 décembre dernier que Macky Sall a donné le coût réel du Ter.
Selon le chef de l’Etat, le Ter, un projet qui lui très cher, coûterait moins que ce qui était annoncé par ses adversaires politiques. Macky Sall a révélé de fait que son coût actuel pour l’axe Dakar/Diamniadio se chiffre à 568 milliards de nos francs. Non sans reconnaître une augmentation du coût comparé à celui initialement prévu. Cette augmentation découlerait, selon lui, des sondages qui faisaient mention de 7 km de sol argileux entre Dakar et Diamniadio. Or, il est découvert grâce au sondage qu’il existait en réalité 17 km de sol argileux sur cet axe. A la suite d’un arbitrage, l’État a dû faire un avenant de 88 milliards pour l’ensemble des marchés liés à ce projet. Des avenants estimés à 15% du marché, avait révélé le président Macky Sall. Quant à l’autre augmentation brandi par le président Sall, il viendrait des paiements des impactés du Ter.
Ainsi, 50 milliards ont été payés aux impactés au lieu de 15 milliards initialement prévus.
MOMAR DIONGUE DECORTIQUE LE JEU D’ALLIANCES POSSIBLES
L’opposition gagnerait mieux à affiner une stratégie politique pour espérer remporter la présidentielle que d’essayer d’organiser des actions de terrain de nature à saboter le scrutin. C’est le sentiment du journaliste analyste politique, Momar Diongue,
L’opposition gagnerait mieux à affiner une stratégie politique pour espérer remporter la présidentielle que d’essayer d’organiser des actions de terrain de nature à saboter le scrutin. C’est le sentiment du journaliste analyste politique, Momar Diongue, qui s’est investi à expliquer le jeu d’alliances possibles autour des candidats à la présidentielle. Ainsi donc, M. Diongue aligne les «gros-recalés» autour du candidat Idrissa Seck et les «techno-politiques» autour de la candidature d’Ousmane Sonko. La nature du Pur semble hypothéquer, selon lui, une éventuelle alliance autour de la candidature d’Issa Sall. Pour ce qui est de la candidature de Madické Niang, M. Diongue trouve qu’un soutien du Pds semble improbable, même s’il ne ferme pas hermétiquement la porte.
Les dès son jetés pour la présidentielle. Comment analysez-vous la manière dont on est arrivé aujourd’hui à 5 candidats ?
Pour analyser ce qui s’est passé, je commencerais à dire que Macky Sall a utilisé 2 instruments pour réduire les candidatures au sein de l’opposition et éliminer celles qui présentaient un réel danger pour lui. Il a utilisé, comme premier instrument, l’obstacle judiciaire qui lui a permis d’éliminer les candidatures de Karim Wade et de Khalifa Sall. Il a aussi utilisé le filtre du parrainage pour tous les autres. Face à cette situation, l’opposition n’a qu’une seule solution : c’est d’apporter une réponse politique. Mais, une réponse politique, ça ne veut pas dire faire des actions de terrains, faire un mouvement populaire, insurrectionnel pour essayer de saboter le scrutin. Apporter une réponse politique, c’est affiner une stratégie qui permettra à l’opposition d’aller à l’élection présidentielle avec des chances de la remporter.
Pour cela, l’opposition devrait s’inspirer de deux exemples récents qui datent de 2009 et 2012. En 2009, il y a eu l’élection présidentielle sous Wade en 2007, et l’opposition avait estimé que Wade avait truqué les élections pour gagner au premier tour. L’opposition avait boycotté les élections législatives et en suite, s’était retrouvée dans un cadre qu’on appelait le front Bennoo Siggil Senegaal. Ils ont affiné une stratégie pour finalement triompher d’Abdoulaye Wade. Ce qui avait permis à l’opposition de gagner les élections locales et beaucoup de villes en mars 2009, étaient tombées dans l’escarcelle de l’opposition. Le second exemple dont devrait s’inspirer l’opposition, c’est en 2012. Quand Abdoulaye Wade a fait son forcing pour avoir un troisième mandat et que le Conseil constitutionnel le lui a accordé, une partie de l’opposition et notamment celle dirigée par Macky Sall, a préféré aller battre campagne, au moment où les autres étaient dans une logique de boycott ou de sabotage du scrutin. A l’arrivée, c’est Macky Sall qui, à la surprise générale, avait conduit Abdoulaye Wade au second tour, avant finalement de le gagner.
Maintenant, quelle est la réponse politique à porter à la situation présente ?
Au sein de l’opposition, il y a ceux que moi, j’appelle les gros recalés. Parmi les gros recalés, il y a Karim Wade, Khalifa Sall, Pape Diop, Malick Gakou, il y aussi Bougane Guèye Dany avec son mouvement “Gueum Sa Bopp“ qui, il faut le reconnaitre, a commencé à étendre ses tentacules dans tout le pays. Si ces 5 recalés se retrouvent dans le cadre d’un pôle avec un porte-étendard qui s’appellerait Idrissa Seck, je crois qu’ils auront de grandes chances d’amener au moins Macky Sall au second tour. Mais, il faudrait que ces 5 majeurs, non seulement soutiennent la candidature de Idrissa Seck de façon homogène, et deuxièmement, ils doivent le faire de façon active.
Qu’entendez-vous par soutien de façon active ?
Quand je dis de façon active, cela veut dire qu’il ne faut pas se contenter de consigne de vote. Parce que s’ils se contentent de consigne de vote, le transfert de leurs voix ne sera pas automatique. Il y a des gens qui voudraient voter Gakou, Pape Diop, Karim Wade, Khalifa Sall, ou Bougane. Mais, si ceux-là se contentent d’une consigne de vote, ils ne draineront pas vers le candidat Idrissa Seck, l’ensemble des suffrages qui auraient dû leur parvenir. Donc, ils doivent, non seulement soutenir la candidature d’Idrissa Seck de façon homogène, c’est-à-dire tous ensemble, mais aussi de façon active pour qu’il n’y ait pas de déperdition de voix. Ils ne doivent même pas se considérer comme des alliés d’Idrissa Seck, ils doivent s’approprier la candidature d’Idrissa Seck. Ce n’est que de cette façon-là que l’opposition, regroupée autour de la candidature d’Idrissa Seck dans le cadre d’un pôle, pourra au moins amener Macky Sall au second tour.
Mais, quand est-il des autres candidatures ?
Il y a les candidatures de Sonko, de Madické Niang, d’Issa Sall. Pour ce qui est d’Ousmane Sonko, son discours est un discours antisystème. Il cultive une certaine distance vis-à-vis de ceux qu’il appelle les politiciens professionnels, traditionnels ou classiques. Vous voyez donc qu’une alliance de cette nature aurait des difficultés à se nouer. Je pense que c’est ceux qui présentent le même profil que Ousmane Sonko, qui ont également un discours antisystème, qui devraient se retrouver dans un même pôle, avec comme porte-étendard, Ousmane Sonko. Je pense à Pierre Goudiaby Atépa, Boubacar Camara, Hadjibou Soumaré, Thierno Alassane Sall. Eux que j’appelle les techno-politiques, c’est-à-dire les technocrates ou qui étaient dans d’autres sphères et qui viennent récemment de rejoindre l’arène politique, pour une question de cohérence de leurs discours et de leurs démarches, devraient se retrouver autour du candidat Ousmane Sonko. Voila les 2 grands pôles que je vois se dégager et dessiner au sein de l’opposition. Si ça se fait comme ça, je crois qu’ils auront des chances, au minimum, d’amener Macky Sall au second tour.
Quand est-il de la candidature de Madické Niang ? Ne pensez vous pas qu’il soit en fin de compte le plan B du Pds ?
Mais, il y a eu des frictions avec la direction du Pds au moment où il a brandi une candidature alternative. Je pense qu’il y a quasiment une rupture des amarres entre le Pds ou la direction actuelle du Pds et Madické Niang. Abdoulaye Wade va bientôt séjourner au Sénégal, et contrairement à ce qu’il avait l’habitude de faire, il ne séjournera pas cette fois-ci dans la résidence de Madické Niang. Il y a également quelque chose qui me semble très présent dans l’esprit de la direction du Pds, à savoir qu’il y aurait une connexion entre Madické Niang et le palais. Ils pensent que cette candidature aurait été suscitée et encouragée par le président Macky Sall lui-même. Est-ce vrai ou faux ? Je donne ma langue au chat. Mais, rien que cette perception qu’ont les libéraux de la candidature de Madické plombe, à mon avis, toute alliance entre le Pds actuel et Madické Niang parce qu’il y a cette ambiance de suspicion. Toutefois, c’est possible que Madické soit le plan alternatif de la candidature de Karim Wade écartée. Mais, on a comme l’impression que la direction du Pds, peut être le fait-il à tort, lui reproche d’être en connexion avec Macky. A partir de ce moment là, ça peut être improbable un soutien du Pds vis-à-vis de sa candidature.
Ne pensez-vous pas qu’Issa Sall sera le candidat qui aura le plus de mal à trouver une coalition autour de sa candidature ?
S’il y a parmi les candidats quelqu’un qui aura beaucoup plus de difficultés pour rallier autour de sa candidature des soutiens de taille, c’est peut être lui, pour une raison bien simple. C’est un peu la nature de son parti politique. Il faut avoir le courage de le reconnaitre : c’est un parti dont le bassin essentiel des électeurs est du mouvement Moustarchidines wal Mourstarchidates. Peut-être ont-ils élargi leur base à d’autres Sénégalais qui ne sont pas membres du mouvement. Mais, il faut avoir l’honnêteté de reconnaitre que l’essentiel de ses militants provient de ce mouvement. C’est ça qui fait, à la fois, la qualité et le défaut de la candidature de Issa Sall. Il risque de ne pas avoir de risques de déperdition des voix qui lui sont favorables. Tous ceux qui se réclament du mouvement Moustarchidines wal Mourstarchidates, et qui sont membres du parti, vont bien évidemment accorder leur suffrage à Issa Sall. Ils seront suffisamment mobilisés pour cela. C’est la qualité de sa candidature. Mais, le défaut, malheureusement, j’ai l’habitude de dire que le mouvement Moustarchidines wal Mourstarchidates a une progression verticale et non horizontale. La progression verticale : c’est-à-dire, ils vont au maximum drainer les voix de leurs militants autour de leur candidat. Mais, est ce qu’au delà de cet électorat, ils peuvent capter d’autres Sénégalais qui n’ont rien à voir avec leur mouvement ? C’est la limite que je trouve à la candidature d’Issa Sall.
Mais, vraisemblablement, le candidat Macky Sall n’a pas encore dit son dernier mot par rapport aux candidats qui ont été recalés. Ne va-t-il pas encore grignoter au sein de cette opposition ?
Je ne pense pas que ça soit très productif, pour une raison très simple. Quand un acteur politique a un discours très radical vis-à-vis du régime en place, vis-à-vis de Macky Sall, quand ce candidat est recalé et qu’à la suite de l’obstacle qu’a constitué le parrainage pour lui, il se retrouve en alliance avec le président qu’il a critiqué et vis-à-vis duquel il proposait une alternative, parce que considérant que son action à la tête du pays n’était pas la meilleure, vous comprendrez que ce serait très incohérent de leur part d’appeler à voter pour ce candidat-là. Cela amoindrit l’’impact et l’apport dont devrait pouvoir bénéficier Macky Sall avec le ralliement de ces candidats. Aïssata Tall Sall a toujours dit que Macky Sall n’était pas le meilleur pour le pays, sa gouvernance est critiquable à tout point de vue et qu’il va falloir lui trouver une alternative. Donc, quand après l’obstacle du parrainage, elle se retrouve à dire que Macky Sall est le meilleur, vous voyez que se sera tellement incohérent que je pense que ça n’aura pas d’impact et l’apport sera minime.
LE C25 OPTE POUR LE SABOTAGE DE SA CAMPAGNE ELECTORALE
Il n’est pas question pour les membres du Collectif des 25 candidats (C25) de laisser libre cours au candidat sortant Macky Sall pour dérouler son plan de réélection dès le premier tour à la présidentielle.
Après une rencontre entre les différents candidats hier, lundi 21 janvier, au siège de Bokk Gis Gis, le C25 a décidé de mener une confrontation avec le régime, non sans inviter les populations à empêcher, par tous les moyens, le président sortant Macky Sall de battre campagne. A noter, par ailleurs, que seul le candidat Idrissa Seck, parmi les 4 autres candidats de l’opposition, a été présent à ladite rencontre.
C’est avec l’hymne national du Sénégal que les nombreux militants et sympathisants des partis membres du Collectif des 25 candidats (C25), ont accueilli les leaders sortis de leur rencontre qui a duré près de 2 tours d’horloge, à savoir de 16h à 18h. C’est Malick Gakou, coordonnateur du C25, qui a donné le ton en indiquant que le président Macky Sall ne donne «aucun choix au C25, au peuple, que le choix de la confrontation». En termes clairs, précise le candidat recalé de la “Grande coalition Suxali Sénégal“, le C25 est prêt à en découdre avec le régime en place. Très ferme sur sa position, il laissera entendre que c’est le seul moyen de sauvegarder la démocratie dans ce pays. Ainsi donc, Malick Gakou a averti qu’à partir d’aujourd’hui, «rien ne sera comme avant» car le C25 va aller trouver le régime dans son jeu, car les leaders sont persuadés qu’ils sont conscients de la détermination du président sortant à gagner les élections dès le premier tour.
Ainsi donc, les leaders du C25 trouvent que le président Macky Sall «s’entête» à mettre en œuvre son «plan de réélection au premier tour, au lieu d’organiser des élections libres et transparentes». S’offusquant des arrestations de militants de l’opposition, de la répression «féroce de la démocratie», les leaders du C25 estiment que «Macky Sall a indiqué la voie de la confrontation». Par conséquent, tout en réitérant leur rejet des résultats du contrôle du parrainage, ainsi que la décision du Conseil constitutionnel, ils ont décidé, pour répondre à la «provocation de Macky Sall», d’«engager une lutte sans concession pour défendre les acquis démocratiques de notre pays, et faire face, par tous les moyens à sa disposition, à l’arbitraire imposé par un président sortant». Tout en déclarant le candidat Macky Sall éliminé de la course pour la présidentielle, Idrissa Seck et compagnie ont invité les populations à empêcher par tous les moyens la «campagne électorale de Macky Sall». Pour ce faire, ils ont lancé un appel à la mobilisation de l’ensemble des segments de la population, surtout les jeunes et les femmes, pour barrer la route à la mise en œuvre du plan de Macky Sall. Ils ont, en outre, décidé d’organiser une journée nationale d’action, non sans indiquer la date exacte de sa tenue. Le candidat Idrissa Seck et ses camarades du C25 n’ont pas manqué d’exiger la libération des citoyens arrêtés, ainsi que l’arrêt des poursuites dans le cadre de la lutte pour la défense de l’intégrité territoriale.
IDRISSA SECK, SEUL CANDIDAT PRESENT
A noter que la rencontre du Collectif des 25 candidats s’est en fait transformée en rencontre des candidats recalés autour du candidat Idrissa Seck. En effet, des 4 candidats de l’opposition retenus pour la présidentielle de février prochain, seul Idrissa Seck a pris part à la rencontre. Les candidats Issa Sall du Pur, Madické Niang de la coalition “Madické 2019“, ou encore Ousmane Sonko de “Sonko président“ étaient aux abonnés absents. On pouvait par contre voir les autres recalés, comme par exemple Pierre Goudiaby Atépa, Malick Gakou, Oumar Sarr représentant Karim Wade, Pape Diop, Hadjibou Soumaré, Amsatou Sow Sidibé, Mamadou Lamine Diallo, Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall, , ou encore Boubacar Camara, etc. Mamadou Diop Decroix et Thierno Bocoum étaient également de la partie.
A noter, par ailleurs, que les militants n’ont pas été suivis dans leur volonté de manifester dans la rue. En effet, au moment de la prise de parole de Malick Gakou, des militants et sympathisants ont tenté de perturber la rencontre pour inciter les leaders à descendre sur le terrain. Une tentative qui s’est soldée par un échec car, les leaders ont tout bonnement poursuivi leur conférence de presse comme si de rien n’était. Après la rencontre, ils ont rejoint leur véhicule, laissant ainsi à leur faim les militants qui avaient soif de confrontations avec les gendarmes qui veillaient au grain à quelques encablures du siège de Bokk Gis Gis.
INTERPELLATION DES CANDIDATS A L’ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2019
Association des Juristes Sénégalaises (AJS) attire l'attention des candidats à la présidentielle de 2019 de l’impérieuse nécessité de prendre en compte la situation des droits des femmes et des enfants dans leurs programmes pour l’élection présidentielle.
Lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019: de l’impérieuse nécessité de prendre en compte la situation des droits des femmes et des enfants dans leurs programmes pour l’élection présidentielle.
Rappel de quelques textes et programmes fondamentaux de promotion et de protection des droits des femmes et des enfants
Vous n’êtes pas sans savoir que le Sénégal s’est engagé à promouvoir et à protéger les droits des femmes et des enfants, à travers la signature et la ratification de différents traités et conventions notamment la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes du 18 septembre 1981, ratifiée le 5 février 1985 (CEDEF), la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et son Protocole communément appelé Protocole de Maputo, ratifiée en 2004, la Convention relative aux droits de l’enfant, ratifiée le 31juillet 1990 (CDE), la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant ratifiée le 22 septembre 1998 (CADBE), La Déclaration et la Plateforme de Beijing de 1995, les Objectifs Développement Durable(ODD) notamment 5 (égalité ) et 4 (éducation).
Au niveau national , ces textes sont repris (CEDAF) et complétés par la Constitution du 22 janvier 2001 notamment en ses articles 7 alinéa 4 et 5 ((Egalité homme femme), 15 (égal accès des hommes et des femmes à la terre) ; 17 protection de la famille), 18 (mariage) et 25 alinéas 2 ( non-discrimination de l’homme et de la femme devant l’emploi); la loi n°2005-06 du 10 mai 2005 relative à la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées et à la protection des victimes et l’élaboration de programmes et stratégies notamment la Stratégie Nationale de l’Equipe et l’Egalité de Genre (SNEEG) et la Stratégie Nationale de Protection de l’Enfance (SNPE).
Chers candidats,
A quelques encablures de l’échéance présidentielle, l’Association des Juristes Sénégalaises (AJS) vous interpelle sur l’importance de prendre en compte les droits des femmes et des enfants dans vos programmes respectifs. En effet, vous n’ignorez pas la place centrale de la femme dans notre société.
Malgré les avancées notées, l’AJS demeure particulièrement préoccupée par la non effectivité de certains droits et les défis majeurs qui restent à relever dans la promotion et la réalisation des droits des femmes et des enfants au Sénégal. Cet état de fait va à l’encontre des engagements pris par notre pays au niveau international, régional et national à travers les traités, conventions et textes cités plus haut.
La ratification de ces instruments juridiques constitue une source d’obligations pour le Sénégal, qui s’est engagé, par la même occasion, à transcrire et à réaliser les droits proclamés dans ces dits instruments.
L’AJS, à travers cette lettre ouverte, vous interpelle sur la situation des droits des femmes et des enfants et leur prise en compte dans vos projets politiques.
Sur les droits politiques notamment le droit d’accès aux responsabilités publiques.
La loi n°2010-11 du 28 mai 2010 sur la parité constitue une avancée majeure en matière de promotion et de réalisation des droits politiques des femmes. Elle nous a valu lors de sa première mise en œuvre en 2012 un taux de représentation des femmes au Parlement de 42,7%, 41,8% en 2017et de 47, 2 % en 2014 au niveau des instances locales.
Cependant, cette loi qui ne s’applique qu’aux instances électives et semi électives et non aux postes de nomination, a un champ d’application limité et son décret a fait souvent l’objet de violation.
Nul besoin de rappeler les épisodes des élections municipales de 2014, ainsi que la non-exécution de la décision de la Cour Suprême du 8 janvier 2015.
L’AJS vous interpelle sur comment consolider la loi sur la parité et aller au-delà afin de permettre aux femmes d’accéder à tous les niveaux et à toutes les instances de décision conformément à l’article 9 du Protocole de Maputo ; en outre comment comptez-vous renforcer la formation et le leadership politiques des femmes ?
Sur les droits sociaux, économiques
L’AJS constate avec regret la persistance de certaines dispositions législatives et réglementaires discriminatoires à l’égard des femmes et des filles (notamment dans le code de famille), les violences subies par les femmes et les enfants
Ceci entrave considérablement l’autonomisation des femmes et l’épanouissement des enfants.
L’âge légal du mariage de la fille
L’article 111 du Code de la Famille fixe l’âge du mariage de la fille à 16 ans et même en dessous sur autorisation du juge.
Quelles dispositions comptez-vous prendre en tant que candidats pour mettre en harmonie cet article avec les conventions ratifiées par le Sénégal et l’article 7 de notre Constitution qui fixent l’âge du mariage à 18 ans ?
La responsabilité conjointe ou l’autorité parentale
Quelles dispositions comptez-vous prendre pour que le ménage et l’administration légale des enfants fassent l’objet d’une responsabilité partagée entre les conjoints en modifiant l’article 138 du Code de la Famille ?
Sur les violences faites aux femmes et aux enfants
Le constat est unanime, les femmes et les enfants font l’objet de violences récurrentes dans la société, ces violences sont faites dans toutes les sphères : famille, travail, école, champ politique entre autres.
L’AJS vous interpelle sur les dispositions à prendre pour une meilleure protection des femmes contre les violences notamment en matière de prévention (renforcement des sanctions et criminalisation du viol) et de prise en charge des survivants des violences.
Sur la situation de rue des enfants
L’AJS vous interpelle sur les dispositions que vous comptez mettre en œuvre pour l’application effective de la loi contre la traite et l’article 245 du Code Pénal et l’adoption du projet de loi sur le statut des daaras et du code de l’enfant ; afin de protéger les enfants contre la mendicité forcée et de leur permettre d’accéder gratuitement à une éducation de qualité.
Accès des femmes aux ressources, à la terre, aux intrants, au crédit
Que proposent les candidats que vous êtes pour renforcer l’accès des femmes à la terre (70% agriculture et 13% propriétaires de terre selon le rapport de la SNEEG 2015) aux intrants et matériels et aux ressources financières afin de mieux promouvoir leur autonomisation économique ?
Sur la santé de la reproduction
Les femmes et les filles subissent une autre forme de violence liée à la non effectivité de certains droits sexuels et reproductifs. S’il est vrai qu’on peut noter une avancée avec l’adoption de la loi sur la santé de la reproduction, vous êtes interpelés sur l’harmonisation de cette loi avec l’article 14 du Protocole de Maputo.
Sur l’application de la loi antitabac
La loi N¨°2014-14 du 28 mars 2014 relative à la fabrication, conditionnement, à l’étiquetage, à la vente et l’usage du tabac votée à l’unanimité sans l’influence de l’industrie du tabac a permis la mise en œuvre des avertissements sanitaires. Mais, on constate le non respect de certaines restrictions comme la vente aux mineurs, la publicité, la vente dans la proximité des écoles (article 18 de la loi).
Nous notons, par ailleurs une certaine augmentation du tabagisme chez les femmes.
L’AJS demande quelle place vous accordez à la loi antitabac dans vos programmes ?
Comment renforcer la vulgarisation et l’application effective de la loi ?
Ces droits, qui ont fait l’objet de cette lettre ouverte, ne sont qu’une partie des droits des femmes qui ont été consacrés et nécessitent des actions concrètes afin de parvenir à leur réalisation effective. Les candidats, que vous êtes, doivent avoir la pleine mesure de la situation des droits des femmes au Sénégal afin de pouvoir agir pour le bien du peuple sénégalais. L’évolution du droit des femmes est intrinsèquement liée à une volonté politique des dirigeants d’où l’importance pour l’Association des Juristes Sénégalaises de faire ce bref rappel sur les droits des femmes.
L’AJS reste convaincue que chacun de vous répondra à l’appel de faire des femmes un levier important pour un Sénégal meilleur.
L’AJS reste disponible pour tout candidat désirant la rencontrer.
L’AJS réitère ses vœux pour des élections apaisées sans violences, transparentes et démocratiques.
Le Bureau de l’AJS
LA LIBERTÉ D'EXPRESSION EN DANGER
Le SYNPICS dénonce la menace de mort contre le directeur publication de Dakartimes
Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) dénonce la menace de mort dont Mouth Bane, Directeur de Publication de Dakartimes, a fait l’objet récemment.
Mouth Bane a reçu le 08 Janvier 2019, un courrier dans lequel les auteurs de cette menace écrivent :
« Mouth BANE, cette lettre n’est rien d’autre qu’un avertissement de notre part. Nous ne sommes au service de personne, nous agissons de notre propre gré. Depuis un certain temps, à travers son journal et dans les médias, vous vous prenez contre nous. Nous voulons être clairs avec toi, si tu n’arrêtes pas tes attaques, nous allons te faire ta peau. Nous t’invitons à la boucler si non nous allons de tuer sans trace. Nous avons les moyens et les hommes pour réussir cette mission. Tu as donc intérêt à arrêter ces attaques contre nous ».
Le SYNPICS condamne avec fermeté cette menace et rappelle que la liberté d’expression est un droit garanti par la Constitution du Sénégal.
Le SYNPICS invite les autorités à prendre au sérieux cette menace et à assurer le respect de la liberté des journalistes en toute période et particulièrement encore en cette période de campagne électorale pour la présidentielle du 24 février 2019.
M. Ibrahima Khalil NDIAYE
Le Secrétaire Général National
PÉCULES DES ASP : LES SERVICES UTILISATEURS INVITÉS À FAIRE UN "EFFORT"
"Au-delà de l’effort qui pourrait être fait par l’Etat, les services utilisateurs ont un effort à faire en mettant en place, au moins, des lignes budgétaires qui puissent permettre d’augmenter les pécules des ASP", a déclaré M. Niang
Fatick, 22 jan (APS) - Le directeur de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité, Pape Khaly Niang, a invité les services utilisateurs des Agents de sécurité de proximité (ASP) à faire "un effort" pour augmenter leurs pécules.
"Au-delà de l’effort qui pourrait être fait par l’Etat, les services utilisateurs ont un effort à faire en mettant en place, au moins, des lignes budgétaires qui puissent permettre d’augmenter les pécules des ASP", a déclaré M. Niang.
Il s’exprimait, lundi, à Fatick, dans le cadre d’une tournée nationale d’évaluation du travail des ASP.
Pape Khaly Niang a souligné qu’au cours de cette tournée, les agents "ont posé le problème de leur pécule et de leur statut". "C’est pourquoi, a-t-il indiqué, nous allons convoquer une réunion d’évaluation avec l’ensemble des acteurs."
"Nous y travaillons pour sensibiliser les services utilisateurs des ASP afin qu’ils puissent réfléchir sur des lignes budgétaires", a-t-il ajouté.
Il s’est dit par ailleurs "très satisfait" de cette tournée d’évaluation qui, selon lui, a été l’occasion pour les autorités administratives comme locales d’apprécier le travail des ASP.
La tournée nationale d’évaluation du travail des agents de sécurité de proximité est une directive présidentielle qui coïncide avec les cinq ans d’existence de l’Agence, a rappelé Pape Khaly Niang.
Elle entre aussi dans la perspective de mise en place d’une loi d’orientation sur le volontariat, a-t-il ajouté.
L’adjoint au gouverneur de Fatick, en charge des Affaires administratives, Sahite Fall, a pris part à la réunion d’évaluation.
MACKY SALL CONSIDÉRÉ COMME « ÉLIMINÉ DU PREMIER TOUR DE LA PRÉSIDENTIELLE
Le C.25, pour répondre à la provocation de Macky SALL est déterminé à engager une lutte sans concession pour défendre les acquis démocratiques de notre pays et à faire face, par tous les moyens à sa disposition, à l’arbitraire imposée par Macky Sall
« Sans surprise, le Conseil constitutionnel a publié le dimanche 20 janvier 2019 ‘’sa’’ liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019 au Sénégal.
Il est maintenant clair pour l’opinion nationale et internationale que Macky SALL s’entête à mettre en route son plan de réélection au premier tour au lieu d’organiser une élection libre et transparente. De plus, par diverses provocations, des arrestations arbitraires tout azimut de militants de l’opposition, la répression féroce des démocrates et combattants de la démocratie, Macky SALL a indiqué la voie de la confrontation comme seul choix laissé au peuple.
En droite ligne de sa Résolution du 1er janvier 2019, le C.25 rejette sans appel les résultats du contrôle du parrainage et les décisions du Conseil constitutionnel.
Le C.25, pour répondre à la provocation de Macky SALL est déterminé à engager une lutte sans concession pour défendre les acquis démocratiques de notre pays et à faire face, par tous les moyens à sa disposition, à l’arbitraire imposée par un président sortant qui redoute d’affronter le suffrage des citoyens de façon honnête et sincère.
Le C.25 lance un appel à la mobilisation de tous les segments de la population, de tous les électeurs civils, militaires et paramilitaires, desélèves et étudiants, des syndicats de travailleurs, de la presse pour empêcher le déroulement du plan de réélection frauduleuse de Macky SALL au premier tour.
Le C25 insiste particulièrement sur les coordinations de commune et de quartier notamment sur la participation de la jeunesse et des femmes pour la mise en œuvre des mots d’ordre. Des missions d’instruction vont sillonner dans la semaine en cours les 14 régions du pays et la diaspora pour informer de manière exhaustive les militants et les populations et les instruire sur les mesures pratiques de résistance.
Le C25 organise une journée nationale d’action dont la date sera annoncée incessamment.
Le C25 exige la libération immédiate et sans condition des citoyens incarcérés et l’arrêt des poursuites, dans le cadre de la lutte pour la défense de l’intégrité électorale.
Le C25 demande au peuple sénégalais de considérer Macky SALL comme candidat éliminé de l’élection présidentielle du 24 février 2019 et de s’opposer par tous moyens au déroulement de sa campagne électorale.
Unis et déterminés, nous vaincrons
Fait à Dakar, le 21 janvier 2019 »
LE BUDGET 2018 EXÉCUTÉ À HAUTEUR DE 92%
Ces chiffrent traduisent ainsi l’année sociale décrétée par le président de la République), a souligné Niasse, parlant de 69% du budget général par rapport aux dépenses d’investissement d’un montant de 1 058,8 milliards FCFA, soit 30%
Dakar, 22 jan (APS) – Le Budget de l’année 2018 a été exécuté à hauteur de 3529,6 milliards de FCFA, soit un taux global de 92%, a soutenu lundi à Dakar, le secrétaire général du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, Bassirou Samba Niasse.
"L’exécution budgétaire à la date du 31 décembre 2018 a atteint 3 529,6 milliards de FCFA, soit un taux global d’exécution de 92%", a-t-il notamment indiqué lors de la cérémonie de présentation de vœux de son ministère.
Le principal enseignement à tirer de l’exécution du budget 2018, a expliqué M. Niasse, est la prépondérance des dépenses courantes d’un montant de 2 357,1 milliards de FCFA.
Ces chiffrent traduisent ainsi l’année sociale décrétée par le président de la République), a souligné Niasse, parlant de 69% du budget général par rapport aux dépenses d’investissement d’un montant de 1 058,8 milliards FCFA, soit 30%.
"Les acquis dans ces différents domaines devraient être consolidés et renforcés en 2019 et étendus à la promotion d’activités médico-sociales, comme la mise en place d’une crèche et d’un dispositif de prise en charge du bien-être des agents au travail", a-t-il fait savoir.
Le secrétaire général du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan a indiqué qu’au chapitre de la gestion des finances publiques, l’année 2018 a révélé "ses performances".
"En effet, des progrès notables ont été réalisés dans les efforts de consolidation des ressources budgétaires, de rationalisation des dépenses publiques et d’assainissement des finances publiques", a-t-il fait remarquer.
M. Niasse a ajouté qu’"à titre provisoire, les régies financières ont mobilisé des recettes totales de 2407,2 milliards de francs CFA, dont 2150,7 milliards de recettes fiscales et 256,5 milliards de dons".