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30 mai 2025
ANACARDE, L’ÉTAT FIXE L’OBJECTIF DE 50 % DE TRANSFORMATION LOCALE D’ICI 5 ANS
L’État entend miser sur l’industrialisation, la structuration de la chaîne de valeur et la mise en place de mécanismes de régulation favorables aux producteurs et transformateurs.
Le Comité Régional de Développement (CRD) dédié à la campagne de commercialisation de l’anacarde 2025 s’est tenu ce mardi sous la présidence du ministre du Commerce et de l’Industrie, Serigne Gueye Diop. Cette rencontre stratégique a mis en lumière les ambitions de l’État pour une profonde mutation de la filière, longtemps restée cantonnée à l’exportation brute. Le ministre a déploré que, depuis l’indépendance, la noix de cajou sénégalaise soit principalement exportée sans aucune transformation locale, alors qu’elle représente un potentiel économique considérable. Pour lui, il est désormais impératif d’industrialiser cette filière afin de créer de la valeur ajoutée, à l’image de ce qui a été entrepris dans la filière arachidière. L’objectif est clair : transformer localement au moins 50 % de la production nationale d’ici cinq ans.
En 2024, le Sénégal a exporté 79 076 tonnes d’anacarde, générant plus de 52 milliards de FCFA. Malgré ce chiffre honorable, les exportations ont connu une baisse, due à des conditions climatiques défavorables. Une situation qui rappelle la vulnérabilité d’un modèle économique fortement dépendant de l’exportation brute, avec 84 % des volumes expédiés vers l’Inde et 16 % vers le Vietnam. Le ministre a ainsi souligné la nécessité de sortir de cette dépendance en structurant davantage la chaîne de valeur locale. L’accès au financement reste aussi un obstacle majeur. Les mécanismes actuels sont jugés inadaptés aux réalités des producteurs, transformateurs et collecteurs.
Pour impulser cette dynamique de transformation, plusieurs mesures fortes ont été annoncées. Dès l’après-midi suivant le CRD, un comité technique chargé de piloter le plan stratégique de la filière cajou devait être mis en place. Il rassemblera l’ensemble des ministères concernés, les institutions de recherche comme l’ISRA, ainsi que les acteurs de terrain. Le ministre a insisté sur la nécessité de fixer un prix plancher pour les producteurs, sur le modèle de la filière arachide, afin de les protéger contre les fluctuations du marché et les abus. Une taxe à l’exportation sera également proposée en Conseil des ministres. Ses recettes serviront à financer la recherche, les structures d’encadrement comme l’ICAS, et les actions de développement de la filière.
Un système d’agrément obligatoire sera mis en place pour réguler l’accès au marché, garantissant un minimum de qualité et de professionnalisme. Une fenêtre d’achat prioritaire pour les industriels locaux est également envisagée, leur permettant de s’approvisionner avant l’ouverture aux marchés extérieurs. Cette mesure vise à favoriser la transformation locale et à éviter que les petits producteurs ne soient marginalisés. Le ministre a aussi évoqué la nécessité de mieux encadrer le transport terrestre et maritime, en laissant toutefois la liberté aux producteurs de choisir le mode de transport le mieux adapté à leur situation.
Enfin, le programme PACAS et les agropoles seront renforcés pour soutenir la production, la transformation et la recherche. L’agropole Sud, en particulier, deviendra un centre de référence pour la transformation de l’anacarde, avec un laboratoire de recherche, des incubateurs pour jeunes entrepreneurs et des installations modernes. L’inauguration de ces infrastructures est prévue pour l’année prochaine, symbole d’une volonté politique forte de faire de la filière anacarde un levier de développement industriel et social au Sénégal.
PAPE THIAW DÉVOILE UNE LISTE DE 26 JOUEURS SANS SADIO MANÉ
Un groupe marqué par les retours de Nicolas Jackson et Iliman Ndiaye, deux nouveaux appelés, mais surtout l’absence notable de Mané, qui a décliné la sélection pour raisons personnelles.
Le sélectionneur des Lions du football, Pape Thiaw, a dévoilé mardi une liste de 26 joueurs sélectionnés pour les matchs amicaux face à l’Irlande (6 juin) et l’Angleterre (10 juin), un groupe marqué par cinq retours, deux nouvelles têtes et l’absence de Sadio Mané.
Le milieu de terrain de l’AS Berkane (élite marocaine), Mamadou Lamine Camara étrenne sa première sélection avec l’équipe nationale sénior, de même que l’attaquant sénégalais du FC Metz (Ligue 2 française).
Plusieurs joueurs font leur retour avec les Lions, comme le défenseur de Galatasaray (élite turque) Ismaila Jackobs, l’attaquant de Chelsea (élite anglaise) Nicolas Jackson, le milieu de Strasbourg (élite française) Habib Diarra. Il y a aussi l’attaquant d’Everton (élite anglaise) Iliman Ndiaye et celui de Metz (Ligue 2 française) Cheikh Tidiane Sabaly.
Sadio Mané est le grand absent de cette liste, l’attaquant d’Al Nasr (élite saoudienne) Sadio Mané ayant décliné la sélection pour convenances personnelles.
L’équipe nationale du Sénégal va affronter l’Irlande le 6 juin prochain, pour le compte d’un match amical international.
La rencontre est prévue au Aviva Stadium Dublin (Irlande), à partir de 19h45 (heure locale).
Quatre jours après cette confrontation, les Lions vont en découdre avec l’Angleterre, le 10 juin prochain, au City Ground de Nottingham, pour un autre match amical international.
Le dernier match opposant ces deux équipes remonte aux huitièmes de finale de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Les Anglais avaient dominé les Lions, 3-0.
Libertés fondamentales, indépendance de la justice, violences contre les journalistes : l'opposition arrive au dialogue national avec un agenda bien défini. Elle participe par « responsabilité » face à une situation qui « dépasse les clivages politiques »
Alors que les positions se diversifient à moins de 24h du dialogue national sur le système politique, l'opposition sénégalaise, réunie en bloc pour la grande majorité, confirme sa participation à la grande concertation nationale avec toutes les forces vives de la nation. Une décision motivée par la gravité de la situation nationale, malgré des critiques sur la portée des sujets inscrits à l'ordre du jour.
Les partis de l'opposition qui ont décidé de participer au dialogue national ont jugé utile d'harmoniser leurs positions avant le jour-j. À l'issue du conclave, le porte-parole du jour, le leader du PIT, Samba Sy, a précisé d'emblée qu'il ne s'agit pas d'un simple compromis politique facile, ni d'une adhésion sans réserve à la démarche gouvernementale. Au contraire, cette décision traduit une prise de responsabilité face aux enjeux actuels du pays.
« Nous avons répondu oui au vu de la gravité de la situation nationale », a indiqué M. Sy avant d'affirmer que ce qui se joue actuellement dépasse les clivages politiques. Il y va de la survie même de la nation et de la cohésion sociale, « à un moment où les libertés, la justice et la condition des acteurs de la presse sont au cœur des préoccupations ».
Dans le même sillage, l'opposition déplore que les questions économiques et sociales, pourtant jugées prioritaires, ne figurent pas parmi les sujets retenus pour les discussions. Elle regrette également que certaines structures nationales, comme l'Agence nationale censée représenter les intérêts du peuple sénégalais, n'ait pas été pleinement prises en compte dans l'agenda proposé.
Malgré ces points de désaccord, ces partis de l'opposition ont tenu à marquer leur volonté d'ouverture. « Nous avons discuté entre nous, et convenu d'une position commune que nous défendrons à la table des discussions », a précisé Samba Sy. Il souligne, toutefois, que l'opposition entend porter un message clair sur plusieurs sujets clés, notamment le respect des libertés fondamentales, l'indépendance de la justice, les violences faites aux journalistes, ainsi que la situation des détenus politiques. Des thèmes jugés cruciaux pour restaurer la confiance entre les citoyens et les institutions.
L'APR MONTE AUX BARRICADES
Justice « scélérate » et « aux ordres » : l'APR ne mâche pas ses mots pour dénoncer l'emprisonnement de Mansour Faye. L'ancien parti au pouvoir crie au « règlement de comptes planifié » et appelle ses militants à « un combat déterminé et pacifique »
Dans un communiqué daté d'hier, l'Alliance pour la République (Apr) a dénoncé l'emprisonnement de Mansour Faye par une justice « scélérate » et « aux ordres » qui exécute froidement une commande politique en violation de toutes les normes internationales d'une justice équitable.
« Il est établi désormais que la volonté assumée du régime est d'humilier et de bâillonner d'honnêtes citoyens dont le seul tort est leur loyauté à l'Alliance Pour la République », a dénoncé l'APR qui, dans son communiqué, manifeste son soutien total à son camarade Amadou Mansour Faye, « homme de principe et de courage, qui incarne la fidélité et la loyauté, qui a accompli sa mission ministérielle avec honneur et dignité avec un souci primordial de servir l'État ».
L'APR dénonce, en outre, « cette énième forfaiture » qui, dit-elle, fait suite à toutes celles précédentes, et dont le but est de ternir l'image d'un homme et de harceler sa famille politique et biologique.
« Dans ces circonstances d'instrumentalisation de la justice à des fins de persécution de ses responsables politiques, le refus de l'APR de prendre part à un Dialogue futile aux antipodes des préoccupations du peuple se justifie amplement », a indiqué la formation politique de l'ancien Président Macky Sall qui dit prendre à témoin le Peuple sénégalais dans la diversité de ses composantes : chefs religieux, autorités coutumières, acteurs politiques, intellectuels, universitaires et membres de la société civile sur « la volonté manifeste du régime de déstabiliser le parti par le biais d'un règlement de comptes planifié pour réduire au silence l'APR et ses responsables ».
« En ces moments historiques, où la peste brune du régime déroule son agenda pour nuire au parti, l'APR appelle ses militants, du Sénégal et de la Diaspora, à l'unité et à la discipline, afin de mener ensemble un combat déterminé et pacifique pour faire face à l'injustice », a appelé l'ancienne formation politique au pouvoir.
AMINATA ASSOME DIATTA VOLE AU SECOURS DE MANSOUR FAYE
L'ex-ministre du Commerce Aminata Diatta remet en cause le rapport de la Cour des comptes sur le Force Covid-19, estimant que l'institution aurait dû consulter son ministère avant de conclure à une surfacturation
Alors que Mansour Faye vient de passer sa première nuit en prison, un nouvel élément le conforte dans sa défense. Ministre du Commerce au moment de l'attribution du marché du riz par le ministère du Développement communautaire pour le soutien des ménages démunis dans la lutte contre les effets de la Covid, Aminata Assome Diatta pense qu'il y a beaucoup de choses à dire sur le rapport de la Cour des comptes. À l'en croire, si la Cour des comptes avait fait correctement son travail, des problèmes notés dans le rapport de la gestion du Fonds Force-Covid-19 n'auraient jamais dû arriver.
« Sur le cas du marché du riz acheté à 275 F/kg dans lequel on parle de surfacturation en se basant sur un arrêté des prix du ministère du Commerce qui datait de 2013. La voie la plus simple que la Cour des comptes aurait choisie, c'était de demander au ministère du Commerce qui est signataire de l'arrêté. Vu qu'il y a des divergences avec le ministère du Développement communautaire et de l'Equité, la Cour des comptes pouvait saisir le ministère du Commerce. Si la Cour avait posé la question au ministère du Commerce, elle ne serait pas arrivée pas à cette conclusion », a déclaré l'ex ministre du Commerce dans un entretien avec Seneweb.
Plus loin, elle ajoute : « Lorsque l'achat des denrées s'est posé, le président de la République a, en Conseil des ministres, demandé au ministre du Développement communautaire de se rapprocher du ministère du Commerce. Mansour m'a appelé au téléphone et nous lui avons présenté les prix pratiqués sur le marché. Mais, le prix le plus bas à l'époque, c'était 275 FCFA le kg. Entre 2013 et 2020, ce n'était pas possible d'obtenir le kg de riz à 250 FCFA car les prix avaient grimpé à cette période ».
Un incendie s'est déclaré hier dans l'après-midi, dans la zone bananière Nguèn 3, située dans la commune de Missirah, département de Tambacounda. Le feu a tout ravagé sur son passage. Ces bananiers réduits en cendre ont été plantés après les inondations qui avaient frappé la vallée du fleuve. Impuissants, les villageois qui attendent toujours que la promesse de 8 milliards de Fcfa promise par le Premier ministre se réalise, n'ont que leurs yeux pour pleurer. C'est le fruit de dures journées de labeur et d'efforts consentis qui vient de partir en fumée, laissant les cultivateurs dans le désarroi. Aujourd'hui, ces populations demandent au gouvernement de les soutenir.
Un prof d'anglais tué à Saraya
La communauté éducative est encore endeuillée. Amédé Agolo Nyafouna, professeur d'anglais au Lycée de Saraya, est décédé dans un accident de moto, survenu ce dimanche 25 mai, sur la route de Saraya. Selon un communiqué de l'Inspection d'Académie de Kédougou, l'enseignant a été transporté d'urgence à l'Hôpital Amath Dansokho de Kédougou, mais il a succombé à ses blessures, malgré les efforts déployés par le personnel médical. Reconnu pour son professionnalisme, son sens du devoir et sa disponibilité, ajoute le texte, sa mort constitue une perte immense pour sa famille, son établissement, ses collègues, ses élèves et l'ensemble de la communauté éducative de Saraya.
L'effondrement de l'immeuble fait 11 décès et 7 blessés
Le ministère de la Santé et l'Action Sociale tirant le bilan de l'effondrement d'un immeuble en construction à Touba fait état de 11 décès et 7 blessés qui sont pris en charge par les hôpitaux Cheikh Ahmadoul Khadim et Matlaboul Fawzaini de Touba. Il note que 2 blessés sont dans un état grave.
Démantèlement d'un réseau de trafic de migrants
La Brigade de recherches de Keur Massar a frappé fort ce dimanche. Elle a démantelé un réseau d'émigrants irréguliers à Sendou. Selon un communiqué, l'opération a permis l'interpellation de 75 candidats au départ, l'arrestation de trois (03) organisateurs et la saisie de grandes quantités de carburant et de vivres destinés au voyage. Dans la même dynamique, dans la nuit du lundi vers 01 heure 30, ajoute le texte, la Brigade de Yène, appuyée par l'Escadron de Surveillance et d'Intervention de Diamniadio, a procédé à l'interpellation de 26 autres candidats à Yène Todd dont plusieurs de nationalité étrangère et une femme. Il faut souligner que ces opérations menées par la gendarmerie entrent dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre l'émigration irrégulière définie par le Haut-commandement de la Gendarmerie nationale. Pour terminer, la gendarmerie nationale appelle à la vigilance et à la collaboration active des populations, particulièrement en cette période de fête de Tabaski, souvent exploitée par les réseaux de passeurs.
Oumar Sow écroué
A l'issue de son face-à-face avec le juge d'instruction hier, l'ancien ministre-conseiller Oumar Sow a été placé sous mandat de dépôt. Poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles, son procès est prévu demain. Oumar Sow serait arrêté à cause de ses dernières sorties publiques dans lesquelles il mettait en cause le parquet en ce qui concerne la gestion de l'affaire impliquant l'ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. Il avait également accusé le parti au pouvoir de chercher à « liquider politiquement » les maires issus de l'opposition.
Dame Mbodji accusé de harcèlement
Récemment, une dame a fait une sortie sur les réseaux sociaux pour déclarer qu'elle a été victime de harcèlement de la part de Dame Mbodji, lorsqu'elle était son élève. Une déclaration qui a poussé le Directeur général de la SOGIP SA à faire une publication sur sa page Facebook pour réagir sur cette affaire qui fait le buzz sur la toile, notamment sur TikTok. Dame Mbodji persiste et signe qu'il n'a jamais enseigné dans l'établissement cité par son accusatrice, qui est le CEM Ibrahima Thiaw des Parcelles assainies. « Dans ma carrière de professeur d'anglais, je n'ai enseigné que dans 2 établissements scolaires : 6 ans au Lycée Aline Sitoé Diatta d'Oussouye et 12 ans au Lycée Limamou Laye de Guédiawaye. Je n'ai jamais enseigné au CEM Ibrahima Thiaw où cette dame prétend avoir été mon élève », a-t-il écrit. Selon lui, ces accusations sont destinées à ternir son image, accusant ses détracteurs d'avoir orchestré cela parce que sa communication est en train de faire très mal.
La fille de Mansour Faye s'en remet à Dieu
Suite au placement sous mandat de dépôt de l'ancien ministre, Mansour Faye, sa fille Aïssata a réagi dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Elle s'en remet en Dieu. Aïssata Faye répondait à une dame qui était en train de la filmer que les médias ont annoncé que son père est envoyé en prison. L'air décontracté, sourire aux lèvres, la fille de Mansour Faye ne semblait pas être surprise par le placement sous mandat de dépôt du frère de Marième Faye, poursuivi pour surfacturation sur une commande de riz, estimée à 2,749 milliards de FCFA.
Abdoulaye Baldé dit oui au dialogue
Disparus des radars depuis quelque temps, Abdoulaye Baldé et sa formation politique vont participer au dialogue national. Dans un communiqué parvenu hier à « L'As », l'UCS explique avoir pris cette décision parce qu'elle reste fidèle à ses idéaux de dialogue et « attaché à ses valeurs fondatrices de paix, de stabilité des institutions, d'équilibre démocratique, de respect des diversités et de recherche » d'un consensus national durable. Abdoulaye Baldé et Cie expliquent qu'ils apprécient positivement cette invite à la concertation autour du système politique du Sénégal. Les centristes précisent qu'ils sont conscients que le pays traverse une étape cruciale de son histoire politique, économique et sociale, leur parti considère qu'il est de sa responsabilité de contribuer, avec lucidité, sérénité et rigueur, à la construction d'un avenir apaisé.
Le COMES décrète une grève de 72 heures
Une grève de 72H renouvelables a été décrétée par le collectif des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation du Sénégal (COMES), à compter d'hier. Dans un communiqué, le collectif explique avoir pris cette décision parce que les autorités continuent de faire la sourde oreille face à leurs revendications que sont le paiement des indemnités de spécialisation, la régularisation administrative et financière des praticiens en formation, les conditions de travail déplorables dans les structures hospitalières d'affectation et le manque de reconnaissance statutaire pour les spécialistes en cours de formation. Le COMES indique que cette grève vise à interpeller l'État sur l'urgence de respecter ses engagements et de valoriser les professionnels de santé qui représentent l'avenir du système sanitaire sénégalais. Le collectif a aussi précisé que les services minimums seront assurés pour les cas d'urgences vitales uniquement.
Tabaski 2025
Pour déterminer le jour de la célébration de la fête de la Tabaski, la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (CONACOC) va observer la lune demain dans les locaux de la RTS. Pour la CONACOC, ce 28 mai 2025 correspondant au 29e jour du mois de « Diggi-Tabaski ».
Plus de 20 millions partis en fumée à Thiès
Un incendie d'une rare violence est survenu à la gare routière de Thiès, dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 mai 2025. Selon Abdoulaye Sané, président des commerçants de la gare routière, le feu s'est déclaré aux environs de 2 heures du matin et a ravagé deux magasins, dont une grande alimentation générale. Il raconte que ce sont les gardiens qui ont alerté par téléphone les propriétaires des boutiques, mais malheureusement le mal était fait avant que les secours ne se mettent en place. Cependant, l'intervention des sapeurs-pompiers a permis de freiner la furie des flammes et de sauver les autres commerces. Tout a été réduit en cendres dans les magasins et les premières estimations font état de dégâts matériels de plus de 20 millions de FCFA, compte non tenu de l'argent liquide, notamment dans l'alimentation. Selon le Président des commerçants, cet incendie risque d'impacter beaucoup de familles car beaucoup de jeunes venus d'autres contrées du pays, ainsi que les femmes commerçantes, confient leur argent au quotidien, au gérant et propriétaire de l'alimentation générale. Il a lancé un appel à la solidarité, pour accompagner ces deux commerçants dans cette épreuve.
23 candidats à l'émigration irrégulière arrêtés
L'émigration irrégulière ne faiblit pas. Ce week-end, 23 candidats ont été interpellés à la plage Hydrobase de Saint-Louis. Une patrouille de la base navale de Saint-Louis est tombée sur ces candidats à Hydrobase, point de départ des migrants clandestins. Cette intervention s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de Lutte contre la migration irrégulière. La Marine nationale, en collaboration avec les autres forces de défense et de sécurité, intensifie les patrouilles dans les zones côtières sensibles, particulièrement celles identifiées comme des points de départ fréquents.
Colère des étudiants de l'UGB
La colère de la Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl) monte face à des conditions d'accueil jugées insoutenables. Hier, lors d'une assemblée générale, Ousmane Kane et ses camarades ont dénoncé les lenteurs notées dans la livraison des infrastructures. Ils avaient suspendu la grève après une rencontre avec le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (Mesri), Dr Abdourahmane Diouf. Mais, depuis lors, rien n'a été fait. Le président de séance estime que l'attente a été longue. Il a promis que la grève ne s'arrêtera cette fois-ci que lorsque leurs doléances seront satisfaites. Pour lui, la situation est alarmante et le sentiment le « mieux partagé à Sanar, c'est la désolation ». Il soutient que le mécontentement des étudiants est lié au processus d'orientation en cours. Selon lui, la demande est supérieure à l'offre. Plus de 5 500 nouveaux étudiants devraient être orientés à l'UGB, alors que la capacité d'accueil actuelle est estimée à 5 535 lits.
La CNTS forme à Thiès, sur le numérique et la cyber sécurité
La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) est consciente que le monde vit actuellement sous l'ère de la révolution numérique. C'est ainsi qu'elle vient d'organiser à Thiès, une session de formation de deux jours pour plus de 35 jeunes issus des différentes associations du syndicat. Il s'agit précisément d'un renforcement de capacités en numérique et cyber sécurité. Selon Rokhaya Ndao, présidente des jeunes du comité régional de la CNTS de Thiès, l'évolution du monde se passe aujourd'hui dans les appareils téléphoniques et les claviers des ordinateurs. D'où l'importance de cette formation dont l'objectif est d'outiller ces jeunes en matière numérique, pour qu'ils puissent en connaître déjà les différents enjeux, surtout dans le domaine syndical. Au cours de cette formation, il a été beaucoup question d'intelligence artificielle, de ses avantages et de ses inconvénients, pour qu'au sortir de cette rencontre, les jeunes soient beaucoup plus responsables, beaucoup plus aptes à utiliser l'outil numérique.
PAS DE REFONDATION SANS INCLUSION
Alors que le Dialogue national démarre ce mercredi, la société civile tend une perche aux partis politiques récalcitrants, multipliant les médiations pour éviter un conclave tronqué par les absences
Plusieurs organisations de la Société civile appellent les partis politiques, qui ont décidé de ne pas prendre part au Dialogue national, à reconsidérer leur position. Ces structures militent pour une participation inclusive de tous les segments de la société au conclave national qui démarre demain.
Le consortium Cosce-Ong3D-Gradec a tenu une conférence de presse hier en prélude au Dialogue national prévu ce mercredi. Les membres de ces organisations, qui veulent que cette rencontre soit inclusive, se sont adressés aux partis politiques qui ont opté pour le boycott. Face à la presse, ces membres de la Société civile ont fait savoir qu’aucun «projet de refondation ne saurait être viable dans l’exclusion ou le repli partisan».
Lors de cette rencontre, le consortium Cosce-Ong3D-Gradec est revenu sur la médiation menée à l’endroit des formations politiques ayant exprimé leur intention de boycotter le dialogue. A ce propos, Moundiaye Cissé de l’Ong3D a tenu à préciser que «dans un premier temps, il y avait eu un problème de compréhension entre les différentes parties». Et d’expliquer : «Si vous prenez le cas du Fdr, l’entité a reçu une invitation et les Tdr (termes de référence), mais les partis membres n’en ont pas reçu. Ils se sont plaints de cela. Nous nous sommes rapprochés du ministre de l’Intérieur pour lui dire de donner à chaque parti membre du Fdr son carton d’invitation et les Tdr, parce qu’ils estiment que le Fdr n’est pas une coalition, mais un front.»
Pour ce qui est de l’Alliance pour la République (Apr), le problème ne se situe pas seulement sur la forme. «L’Apr, qui est membre du Fdr, n’avait pas reçu d’invitation et les Tdr. Suite à notre médiation, le ministère leur a envoyé trois invitations et les Tdr. Mais les contestations de l’Apr vont au-delà», informe Moundiaye Cissé. Il faut souligner que les camarades de l’ancien président de la République récusent le facilitateur, Dr Cheikh Guèye, qu’ils accusent d’être «partisan». En plus, l’Apr estime qu’il «ne peut pas aller au dialogue pendant qu’on emprisonne ses membres».La Société civile, qui veut que les échanges soient inclusifs, en appelle à «un sursaut collectif, au sens des responsabilités et à la sincérité des acteurs». «Ensemble, faisons du dialogue un levier de transformation et non une formalité de plus», ont lancé ces organisations.
SANCTIONS EN VUE POUR ZARCO ET ADA FASS
Convoqués par la Commission de discipline pour leurs écarts en MMA, les deux lutteurs pourraient échapper aux sanctions jusqu'à leurs prochains combats contre Sa Thiès et Liss Ndiago
Après leur audition hier par la Commission de règlement et discipline du Cng de lutte, Zarco et Ada Fass risquent des sanctions. Mais si l’on se fie à la jurisprudence Ama-Franc, s’il y a sanction, elle devrait tomber après leur combat, respectivement contre Sa Thiès (22 juin) et Liss Ndiago (19 juillet).
La Commission de règlement et discipline du Cng de lutte n’a pas perdu de temps, au lendemain de la polémique née de la Journée Mma d’Abidjan. Avec en vedette les deux lutteurs : Zarco et Ada Fass. L’instance dirigeante reprochant à ces derniers d’avoir signé deux contrats en Mma et en lutte avec frappe.
S’il n’a finalement pas combattu dans la capitale ivoirienne, Zarco a eu un comportement scandaleux, laissant une mauvaise image de notre «sport de chez nous» à l’extérieur. Poussant même la Dic à s’en mêler. Quant à Ada Fass, sa seule faute a été d’avoir combattu en Mma ; ce qui l’expose aussi à une sanction pour violation du règlement. Suffisant donc pour la Commission de discipline de les convoquer. Une audition qui a eu lieu hier et qui pourrait aboutir à des sanctions.
Mais si l’on se fie à la démarche de l’instance dirigeante qui, dans toute décision, tient à protéger les promoteurs, surtout sur le plan financier, Zarco et Ada Fass peuvent pour le moment souffler. Car ne courant pas le risque d’être sanctionnés en pleine préparation de leur combat. L’enfant de Grand-Yoff et le fils de Fass devant respectivement affronter Sa Thiès (22 juin) et Liss Ndiago (19 juillet).
Ama Baldé et Franc, qui étaient dans la même situation, suite à une violente bagarre sur le plateau de la 2Stv, ayant bénéficié de la compréhension du Cng, qui les avaient sanctionnés… après leur duel du 16 février dernier.
Evidemment, la question qu’on est en droit de se poser est de savoir dans quel état d’esprit Zarco va aborder son combat contre Sa Thiès, prévu dans moins d’un mois. Avec tout ce qu’il a vu, entendu et vécu, entre Abidjan et Dakar, il faudra qu’il soit fort mentalement pour secouer le teigneux frère de Balla Gaye. Une équation à plusieurs inconnues.
BAMBILOR DIT NON AU CENTRE DE DÉCHETS
Malgré l'arrestation d'une douzaine de manifestants, le Collectif citoyen pour la sauvegarde de la zone persiste dans son opposition au projet de centre de traitement des déchets, réclamant sa délocalisation
Les habitants de Bambilor et environs ne veulent point cohabiter avec le Centre intégré de valorisation des déchets (Civd) devant être érigé au village de Mbeut. Ils ont manifesté leur opposition à ce projet à travers une descente dans la rue mardi, brûlant au passage des pneus à plusieurs endroits. Laquelle manifestation a d’ailleurs été marquée par l’arrestation d’une douzaine de personnes, libérées deux jours après. A l’occasion d’une activité citoyenne de nettoyage faisant suite à cette journée tendue du mardi, le Collectif citoyen pour la sauvegarde de bambilor et ses environs, qui porte le combat, a encore récusé l’implantation du Civd.
«Ce projet, que nous dénonçons depuis son annonce, présente de graves risques pour l’environnement, la santé publique et l’équilibre socio-économique de la zone. Il a été conçu sans concertation réelle avec les populations concernées, bafouant ainsi les principes fondamentaux de la démocratie participative et de la transparence», a indiqué Saliou Diongue, Coordonnateur du collectif. «Les jeunes qui ont été arrêtés sont des citoyens engagés, conscients des enjeux écologiques et soucieux de l’avenir de leur communauté. Leur interpellation brutale par les Forces de l’ordre constitue une tentative inacceptable d’intimidation», a-t-il poursuivi, assurant que l’implantation du Civd serait une catastrophe compte tenu de la vocation agricole et écologique de la zone devant être préservée. Le collectif en appelle ainsi à la suspension du projet et l’ouverture de discussions inclusives allant dans le sens de trouver la meilleure solution.
«Nous exigeons la suspension du projet de Centre intégré de valorisation des déchets jusqu’à la tenue d’une évaluation environnementale indépendante et participative. (Aussi) l’ouverture d’un dialogue inclusif avec les autorités locales, les experts et les populations pour examiner des alternatives respectueuses de l’environnement et des droits des citoyens. Le collectif réaffirme son engagement indéfectible pour la protection de l’environnement, la justice sociale et la dignité des habitants de Bambilor et ses environs», a posé M. Diongue, assurant que la position unanime des populations est le transfert du projet dans une autre zone.
Le gouvernement a décidé de mettre en place le Civd de Bambilor dans le cadre de la mise en œuvre du Promoged (Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides). Le projet inclut la mise en place d’équipements de pré collecte et collecte ainsi que des infrastructures de traitement des déchets solides.
ULTIMATUM DES ÉBOUEURS
Privés de salaires depuis 7 mois, les concessionnaires du nettoiement brandissent la menace d'une grève totale. Face à des arriérés de 17 milliards de francs CFA, ils dénoncent l'impossibilité pour leurs employés de célébrer dignement la Tabaski
Le Collectif des concessionnaires du nettoiement du Sénégal (Ccns), qui réclame plus de 17 milliards d’arriérés de salaires, a lancé un ultimatum à l’Etat du Sénégal. À deux semaines de la Tabaski, le Collectif menace d’arrêter tout ramassage de déchets. Autrement dit, ce sont les poubelles qui déborderont.
C’est toujours la même rengaine : À deux semaines de la Tabaski, le Collectif des concessionnaires du nettoiement du Sénégal (Ccns) brandit la menace d’une paralysie totale de ses activités. En cause : plus de 17 milliards d’arriérés de paiements, représentant 7 mois de services rendus et restés impayés. Une situation devenue, selon eux, « intenable » et qui pourrait déboucher sur une suspension pure et simple de la collecte et de la mise en décharge des déchets solides urbains sur l’ensemble du territoire national. Face à la presse, hier, le collectif a lancé un ultimatum à l’État. Si rien n’est fait d’ici le jeudi 29 mai, ils arrêteront les prestations. « Le Collectif des concessionnaires du nettoiement du Sénégal, informe les ménages et usagers du système de nettoiement du pays, et avec regret, que ses prestations de collecte et de mise en décharge des déchets solides urbains risquent d’être interrompues sur l’étendue du territoire national, dès le jeudi 29 mai 2025 », a déclaré Boubacar Diallo, secrétaire général du collectif. Malgré les engagements pris par les autorités pour régulariser la situation, ils estiment qu’aucune mesure concrète n’a été prise. « Tous les engagements pris par les autorités dans le sens de régler nos factures impayées couvrant plus de 7 mois de prestations, ne sont toujours pas tenus », fustige Boubacar Diallo. La coupe est pleine. Le collectif dit ne plus pouvoir continuer à préfinancer une activité aussi lourde, alors que leurs propres employés sont sans revenus depuis plusieurs mois. «Nous sollicitons toute la compréhension des populations usagers et ceci, malgré tout le lot de nuisances et les risques sanitaires susceptibles d’être engendrés par de telles perturbations », a-t-il poursuivi.
C’est surtout l’approche de la fête de Tabaski qui cristallise les tensions. Pour les concessionnaires, la situation est d’autant plus inacceptable que leurs agents n’auront pas les moyens de célébrer dignement cette fête. « En cette veille de Tabaski, nous avons compris que l’État et la Sonaged ont priorisé leurs salariés au détriment de nos salariés. Et en toute logique, nous allons nous aussi et malgré nous, utiliser le peu d’argent qui nous reste d’ici la fête, pour payer les salaires de nos employés qui ont besoin de Tabaski comme tous les Sénégalais », a dénoncé Boubacar Diallo. Même son de cloche du côté de El Hadji Bara Sall, membre du collectif, qui dénonce une situation difficile.
«Depuis 7 mois, nous sommes sans salaire. Et ce n’est pas normal à l’approche de la Tabaski », fulmine-t-il. « Un père de famille qui travaille pendant un mois sans recevoir de salaire, c’est une grande difficulté vis-à-vis de sa famille. On nous doit 7 mois pour une valeur de 17 milliards environ», précise-t-il, avant de rappeler que le collectif a saisi les autorités à plusieurs reprises. «Le 20 mai dernier, on a saisi le ministère par courrier, on est en attente de réponse. On a même écrit une lettre au Premier ministre mais, on est encore en attente de réponse », a-t-il déploré.