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30 mai 2025
PAR IBRAHIMA ANNE
LÉGIFÉRER POUR LA POSTÉRITÉ
D’ores et déjà, des opposants au dialogue alertent sur le seul objectif de ce panel : légitimer les futures prérogatives du Premier ministre, Ousmane Sonko. Bille en tête, Moustapha Diakhaté y voit une supercherie.
Le président de la République a convoqué un Dialogue national pour le 28 mai prochain. Une date désormais inscrite dans le calendrier républicain. Au moment où ces lignes sont écrites, ses conseillers doivent certainement être en train de s’affairer aux derniers réglages. Les cartons d’invitation ont été préparés et envoyés par le ministère de l’Intérieur. Certains ont accepté l’invitation, d’autres ont -poliment ou avec fracas-décliné. Le facilitateur (Dr Cheikh Guèye, en l’occurrence) a été nommé. Les termes de références sont déjà fixés et le cadrage adéquat scénarisé. Il ne reste que la mise en musique.
Mais, avant même que d’y arriver, le conseiller juridique du Président, le Pr Sidy Alpha Ndiaye, s’est invité à l’émission «Point de vue» sur la Rts pour servir le hors d’œuvre. Avec des éléments de langage bien ciselés, le juriste (bon sang, pourquoi je pense tailleur ?!) du Palais a annoncé un paquet de réformes pour, selon lui, un «rééquilibrage institutionnel». Entendez par là, un partage de pouvoirs entre le président de la République et son Premier ministre. C’est un secret de polichinelle que le président de la République a, depuis le début de son magistère, manifesté son désir ardent de voir son Premier ministre –leader dans le parti- jouer des rôles éminemment plus importants que ceux qui sont les siens en l’état actuel de notre droit constitutionnel positif.
«Je l’encourage (le Premier ministre, Ndlr) non seulement à lorgner le fauteuil, mais aussi à regarder le fauteuil clairement. Parce que pendant 10 ans je me suis battu à ses côtés pour qu’il occupe le fauteuil présidentiel. Je n’ai pas arrêté et je n’arrêterai jamais», avait déclaré le Président nouvellement élu, après 100 jours passés au Palais. Il n’y a pas volonté plus claire de s’effacer que celle-ci.
Sauf que, à entendre le constitutionnaliste du cabinet présidentiel, il ne s’agit nullement de demander aux «dialoguistes» ce qu’ils pensent de ce schéma de partage. Mis devant le fait accompli, ils devront simplement se contenter de constater que l’Assemblée nationale –ou le peuple, à travers un référendum- va valider le désir du Président Diomaye d’octroyer plus de pouvoirs à son Premier ministre. Ainsi, Ousmane Sonko pourra participer à la définition de la politique de la Nation, présider le conseil des ministres, pourvoir à la nomination aux emplois civils et militaires, présider le stratégique conseil de défense et même, pourquoi pas, assurer l’intérim du Président en cas d’empêchement temporaire ou définitif de ce dernier. On avait déjà un Premier ministre fort.
On se retrouve avec un PM super, hyper fort ! Il ne faut quand-même pas oublier que, par la Volonté de Dieu, c’est lui qui a mis le Président là où il est, le choisissant sur une short list de cadres tout aussi valables que lui. Une telle faveur, cela ne s’oublie pas. Ousmane Sonko a une légitimité que lui envient beaucoup de Premiers ministres, en Afrique et dans le monde. Il a, dans la praxis institutionnelle, des pouvoirs qu’aucun PM, en dehors de Mamadou Dia, n’a eus depuis l’indépendance du Sénégal. Donc, il s’agit juste de donner un vernis légal à un fait réel.
D’ores et déjà, des opposants au dialogue alertent sur le seul objectif de ce panel : légitimer les futures prérogatives du Premier ministre, Ousmane Sonko. Bille en tête, Moustapha Diakhaté y voit une supercherie. «A écouter le Pr Ndiaye Sidy Alpha, par railleurs Directeur de cabinet adjoint et conseiller juridique de Diomaye Faye, il est clair que l’objectif, du dialogue national du 28 Mai 2025, n’a rien à voir avec les Termes de référence envoyés aux parties prenantes. Manifestement, Pastef veut torpiller la Constitution pour renforcer les pouvoirs de Sonko, instaurer le bicéphalisme au sein de l’exécutif et faire de lui le deuxième numéro UN de l’Etat. Il s’agit d’une réédition, en pire, de la tentative avortée de la révision constitutionnelle du 23 juin 2011», écrit, sur sa page facebook, l’ancien Président du Groupe Benno à l’Assemblée.
L’avenir proche permettra de dissiper ou de confirmer ses craintes. Il reste simplement que, à notre modeste et humble avis, on ne doit pas légiférer pour résoudre des équations ponctuelles. Aujourd’hui, le Premier ministre du Sénégal porte un nom : celui de Ousmane Sonko. Celui-ci a des super pouvoirs que lui confère sa légitimité politique. Demain, ce PM portera un autre nom. Pierre, Pathé ou Tartempion, il aura à exercer des pouvoirs que lui confèrerait la Constitution. Va-t-on encore la modifier pour calibrer les pouvoirs à la taille et au poids du nouvel occupant ? La question est posée. Tout comme est posée la question de savoir ce que le Président Diomaye prévoit pour plus de pouvoirs à notre Législatif et à notre Judiciaire qui croulent sous le poids d’un Exécutif super puissant qui, selon que le ciel est dégagé ou nuageux, peut décider de couper le robinet du carburant aux députés ou convoyer une charrette de juges «hostiles au Projet» pour un séjour sans frais au purgatoire de Tamba.
En résumé, légiférer, oui. Mais, légiférer pour la postérité et non pour régler des problèmes ponctuels ou d’égos, fussent-ils ceux du leader charismatique.
LES MÉDECINS EN SPÉCIALISATION DÉCRÈTENT 72 HEURES DE GRÈVE
Statut, bourses, congés maternité et couverture santé figurent parmi les principales revendications, dans un contexte de négociations jusque-là infructueuses.
Le Collectif des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation du Sénégal a entamé ce lundi une grève de 72 heures, renouvelable en cas de non-réponse à leurs revendications. Les praticiens dénoncent «les promesses non tenues par les autorités concernant leur statut, la prise en charge médicale, les congés maternité, ainsi que le paiement régulier de leurs bourses».
Malgré plusieurs rounds de négociations, les discussions n’ont pas abouti à des solutions durables. Les grévistes réclament une revalorisation de leurs bourses, souvent payées avec des mois de retard, et une couverture santé adaptée à leurs besoins.
Les femmes en spécialisation soulignent également l’absence de cadre légal pour les congés maternité, les exposant à des retards académiques injustes.
Les hôpitaux universitaires pourraient voir leurs services perturbés si la grève s’étend.
La balle est désormais dans le camp des autorités.
LE FORUM CIVIL VALIDE LE DIALOGUE MAIS EXIGE DES ACTES
Réuni hier à Saly, l'organisation de Birahime Seck a fustigé la posture "jacobine" du gouvernement dans la réforme du Code des impôts, réclamant plus d'inclusion et de transparence dans les processus de décision publique
Dans une déclaration sanctionnant sa réunion tenue hier à Saly, le Forum civil a fustigé la posture « jacobine » de l'actuel gouvernement sur le processus de la révision du Code général des impôts. En ce qui concerne le dialogue national du 28 mai prochain, Birahime Seck et compagnie ont invité le chef de l'État à s'employer à donner sens et effet aux recommandations pertinentes et consolidantes qui sortiront de ces concertations.
Le Forum Civil veille scrupuleusement à la transparence de l'action publique. En réunion hier à Saly, la branche d'Amnesty International au Sénégal dirigé par Birahime Seck a inscrit plusieurs points à l'ordre du jour parmi lesquels la réforme envisagée du Code général des Impôts, l'absence de publication des statistiques des marchés publics, l'absence de publications des rapports sur les dépenses fiscales et l'examen des thématiques du Dialogue national.
Le Bureau Exécutif du Forum Civil indique de prime abord avoir constaté que le gouvernement a mis en place un Comité de pilotage pour réformer le Code général des Impôts. Il rappelle à cet effet que l'impôt concerne l'ensemble des Sénégalais et que la réforme de son socle légal ne doit pas relever uniquement de l'administration centrale. Il s'agit aussi, dit-il, d'impliquer les autres acteurs dans le Comité de pilotage conformément aux bonnes pratiques en la matière (commission, comité, cadre de concertation, groupe de travail, etc.)
Birahime Seck et Cie invite de ce fait le gouvernement à rompre d'avec cette tradition jacobine et centralisatrice de l'État qui s'est déjà manifestée lors de la mise en place du Comité chargé de l'examen des contrats stratégiques.
Selon eux, cette pratique affaiblit et grippe le principe du consentement à l'impôt et rappelle des pratiques anciennes de la détermination de l'assiette de l'impôt. La configuration du Comité de pilotage doit être inclusive et participative, ajoutent-ils.
Le Forum civil "bénit" le dialogue
En matière de redevabilité dans les marchés publics, le Forum Civil appelle, le gouvernement à mettre un terme à la non publication des statistiques sur les marchés publics qui n'a pas eu lieu depuis le premier trimestre 2022.
En plus des statistiques des trois trimestres (avril à décembre) 2022 et de celles de l'année 2023, le Forum Civil invite le gouvernement à publier les statistiques des marchés publics des quatre trimestres 2024 et du premier trimestre 2025. « L'absence de publication des données financières est aussi constatée pour les rapports relatifs aux dépenses fiscales qui ne sont plus publiés depuis 2021 », regrette la branche d'Amnesty International au Sénégal. Qui précise dans la foulée que les statistiques sur les marchés publics sont publiées depuis 2008.
S'agissant en outre de l'appel au dialogue du chef de l'État pour le 28 mai 2025, le Forum civil s'est intéressé aux thématiques sur lesquelles les forces vives de la nation sont invitées à dialoguer notamment le renforcement de la démocratie, des libertés publiques, des droits humains, le renforcement du processus électoral et aux réformes institutionnelles des organes de gestion et la supervision des élections.
L'organisation de la société civile magnifie ainsi la démarche entreprise par le président de la République; non sans l'encourager à continuer sur cette voie. Cependant, il exhorte le chef de l'État à s'employer à donner sens et effet aux recommandations « pertinentes » et « consolidantes » qui sortiront du Dialogue afin qu'elles ne subissent pas le même sort que celles issues de la concertation sur la modernisation de la justice.
Sur un autre registre, le Forum civil rappelle que le 3 avril 2025, le président de la République avait informé le peuple Sénégalais que les lois sur la transparence sont finalisées et mises dans le circuit pour leur prochain examen en Conseil des ministres. « Ces textes, déjà évoqués dans son interview à la chaîne Al Jazeera le 29 septembre 2024 et réaffirmés dans son discours à la Nation du 31 décembre 2024, ne sont pas partagés encore moins adoptés », a rappelé l'organisation de la société civile.
Elle encourage en définitive le président de l'Assemblée nationale dans sa démarche inclusive pour la modernisation des textes de l'Assemblée nationale et l'invite à adopter la même posture pour les réformes postérieures, notamment, celle du Règlement intérieur de l'Assemblée nationale.
BOUGANE SORT SES EXIGENCES
Le président de Gueum Sa Bopp exige l'intégration de huit points prioritaires dans les termes de référence, donnant trois jours au gouvernement pour répondre, faute de quoi il boycottera totalement les débats
À l'approche du Dialogue national prévu le 28 mai, le mouvement de Bougane Guèye Dany, président de Gueum Sa Bopp, a fait publier un communiqué pour rappeler qu'il « n'entrera pas dans l'arène sans garanties précises ».
Dans cette déclaration, il affirme avoir reçu l'invitation à participer aux assises, mais juge que les termes de référence (TDR) proposés ne répondent pas aux urgences du pays. Le mouvement Gueum Sa Bopp conditionne sa participation à l'intégration de huit points prioritaires dans les TDR, annonce-t-il. Il exige que ces préoccupations soient inscrites, sans quoi il restera absent des débats, souligne-t-il. Face à ce qu'il qualifie de « manœuvres dilatoires » et de « déficit de courage politique », il fustige le cadre actuel des discussions, jugeant que « la simple invitation ne saurait remplacer des mesures concrètes répondant aux urgences du peuple ».
« Depuis le 29 avril 2025, nous avons reçu une lettre officielle du ministère de l'Intérieur nous invitant à prendre part au Dialogue national », rappelle la cellule de communication, tout en estimant que les TDR « ne tiennent pas suffisamment compte des urgences sociales, économiques et démocratiques ».
Le mouvement insiste sur le fait que « le système politique sénégalais, bien que perfectible, a démontré sa résilience et sa maturité », notamment lors de « l'alternance démocratique historique de mars 2024, dans des conditions connues et saluées par le peuple et la communauté internationale ». Toutefois, « sa participation reste strictement conditionnée à l'intégration, dans les TDR, de préoccupations majeures, essentielles à un débat inclusif, sincère et constructif », ajoute-t-il.
Ces huit points non négociables portent sur la situation des travailleurs licenciés dans les sociétés parapubliques et l'urgence d'un bilan assorti de mesures de soutien immédiates pour les familles affectées, la crise économique persistante nécessitant un calendrier clair de relance pour les secteurs en difficultés, la dégradation alarmante du pouvoir d'achat des ménages sous le poids de l'inflation et de la hausse des denrées de première nécessité, la criminalisation de l'homosexualité devant être débattue dans un esprit de respect et de tolérance, la restriction croissante des libertés publiques notamment l'interdiction systématique des manifestations pacifiques, l'instrumentalisation de la justice contre les opposants politiques pour délits d'opinion, l'application effective des recommandations des Assises nationales de la justice restées lettre morte, et enfin l'abrogation de la loi d'amnistie jugée incompatible avec l'éclatement de la vérité et une réconciliation nationale authentique, conclut-il.
La cellule de communication met en garde : « La prise en compte de ces huit points constitue un préalable indispensable à notre participation », affirme-t-elle, tout en réaffirmant que le mouvement « reste ouvert au dialogue, pourvu qu'il soit fondé sur des bases claires, inclusives et respectueuses des aspirations profondes du peuple sénégalais ». Le gouvernement dispose désormais de trois jours, jusqu'au 27 mai 2025, pour intégrer ces propositions aux TDR, faute de quoi un boycott total des débats sera envisagé.
"L'AUTOCRITIQUE MANQUE" EN AFRIQUE, SELON ABDOULAYE BATHILY
L'historien appelle les dirigeants africains à une réflexion "sereine et dépassionnée" pour comprendre pourquoi l'Asie et l'Amérique du Sud ont dépassé le continent. Il recommande "moins de slogans" pour sortir de l'ornière
Le Professeur Abdoulaye Bathily a animé, ce samedi à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), une conférence sur le thème « Dynamiques géopolitiques mondiales et Perspectives africaines ». L'historien a, sans complaisance, diagnostiqué les maux de l'Afrique. Il a relevé plusieurs facteurs dont des coups d'État, des crises politiques et la division qui, à ses yeux, freinent le développement de l'Afrique.
L'Afrique a encore énormément du chemin à parcourir pour atteindre son développement et sa souveraineté. C'est la conviction de l'Historien, Pr Abdoulaye Bathily. Il s'exprimait ainsi en marge d'un panel organisé hier par l'Association des Historiens du Sénégal. Abdoulaye Bathily souligne en effet que depuis, des décennies de crises de gouvernance ont handicapé, et empêché l'Afrique d'atteindre l'objectif stratégique décliné à la conférence d'Addis Abeba, le 24 et le 25 mai 1963.
« L'espoir de se libérer de la tutelle coloniale, de construire un nouveau système économique, un nouveau système politique, réaffirmer l'identité de l'Afrique, sa culture, il y a encore énormément de chemin à parcourir. Les gens de notre génération, nous avons été témoins de tout cela avec beaucoup de déception, notre économie ne fonctionne pas. Nos systèmes politiques sont en crise dans tous les pays et globalement », regrette l'historien.
Et d'ajouter : « Notre indépendance politique, obtenue de hautes luttes, est plus que jamais menacée aujourd'hui par des crises sécuritaires dans des pans entiers du territoire africain, que ce soit l'Afrique de l'Ouest ici, au Sahel, en Afrique de l'Est, en République démocratique du Congo. Depuis l'indépendance, il y a eu plus de 200 coups d'État militaire en Afrique. Plus de 200 coups d'État et des crises de la démocratie ».
L'historien appelle ainsi aux dirigeants africains surtout la nouvelle génération de mener une réflexion sereine, dépassionnée de ce qui se passe, de ce qui nous est arrivé. « Nous avons besoin, nous Africains, de moins de slogans et de plus de réflexions approfondies, d'analyses froides de la situation, d'autocritiques. Puisque lorsqu'on considère ce qui s'est passé, l'Asie nous a dépassés sur beaucoup de plans. L'Amérique du Sud nous a dépassés. Nous devons nous interroger sur ces questions sans complaisance. Aujourd'hui, il y a beaucoup de discours, mais l'autocritique manque », affirme Pr Abdoulaye Bathily.
Il exhorte également aux pays d'Afrique de bâtir une unité solide. « Il y a une trentaine de pays étrangers qui veulent, chacun individuellement, réunir autour de lui les 53 pays africains parce que l'Afrique est devenue aujourd'hui un objet de convoitise pour ces richesses minérales de toutes sortes. Et malheureusement, la réponse au niveau continental tarde encore à se mettre en œuvre. Plus que jamais, la lutte en solo est vouée à l'échec. Plus que jamais, il sera nécessaire de se mettre ensemble. Ce n'est pas en nous séparant que l'Afrique va se tenir debout. Et prendre le chemin, tous collectifs, par une poignée d'élus. C'est une des sources de nos malheurs. L'Afrique a les moyens de son développement » affirme l'ancien ministre de l'Environnement.
Et d'ajouter : « Il faut également, parce que l'unité, ce n'est pas seulement pour le cœur. L'unité, c'est pour le cœur, mais surtout la raison. Nos pays, pris individuellement, sont trop petits pour être des espaces de développement ». Pr Abdoulaye Bathily en exhortant les dirigeants à décider comment transformer les richesses dans nos pays. « Nous ne resterons pas simplement des exportateurs de produits pour aller enrichir d'autres, développer les industries dans d'autres pays. L'Afrique a les moyens aujourd'hui d'arriver à mettre en poule les réserves de matières premières dont elle dispose pour créer les conditions d'une industrialisation du continent », ajoute l'Historien, Abdoulaye Bathily.
EFFONDREMENT À TOUBA, L’ÉTAT LANCE UN PLAN D’URGENCE EN 5 AXES
Territorialisation du contrôle technique, renforcement de l’Inspection Générale des Bâtiments, création d’un numéro vert... Un tournant dans la régulation du secteur du bâtiment se profile.
Le drame survenu ce dimanche à Touba, où un immeuble en construction s’est effondré, a déclenché une réaction rapide et musclée du Ministère de l’Urbanisme. L’incident, dont le bilan humain reste encore à préciser, a suscité une vive émotion dans tout le pays.
Dès l’annonce de l’effondrement, les autorités ont envoyé sur place les directeurs généraux de la Construction et du Cadre de vie. Aux côtés des autorités administratives et territoriales, les équipes de secours se sont activement mobilisées pour porter assistance aux victimes et sécuriser la zone. Le ministre de l’Urbanisme s’est également rendu à Touba dans la matinée pour suivre de près l’évolution de la situation.
Cet événement tragique remet au cœur du débat national la question du contrôle des chantiers et de la régulation du secteur du bâtiment. Le ministère a rappelé l’importance de la réforme en cours visant à renforcer le système de surveillance des constructions à travers plusieurs mesures fortes.
Cinq axes d’action immédiate
Parmi les annonces phares, figure la territorialisation du contrôle technique, avec un renforcement des inspections en lien direct avec les collectivités locales et les mairies. Une approche de proximité censée permettre une surveillance plus rigoureuse des chantiers, adaptée aux réalités locales.
Autre mesure : le renforcement des moyens humains et matériels de l’Inspection Générale des Bâtiments (IGB), qui recevra dans les plus brefs délais des ressources supplémentaires pour assurer une couverture plus large du territoire.
Pour impliquer davantage les citoyens, un numéro vert baptisé « Allo IGB » sera mis en place afin de permettre le signalement de chantiers à risque ou de pratiques douteuses. L’objectif : favoriser une vigilance collective et une intervention rapide.
Le ministère prévoit également une campagne massive d’audits et d’inspections des chantiers en cours, avec une attention particulière portée aux sites jugés à risque.
Enfin, une intensification des actions de sensibilisation est annoncée à l’intention de tous les acteurs du secteur : promoteurs, entreprises de construction, architectes… Tous seront rappelés à leurs responsabilités quant au respect des normes techniques et des règles en vigueur.
Responsabilité collective et sanctions
Le ministère a tenu à rappeler avec fermeté que tout manquement aux obligations réglementaires sera sévèrement sanctionné, conformément au Code de la Construction. « La construction engage une responsabilité individuelle pleine et entière », souligne-t-on dans le communiqué.
Un appel pressant a également été lancé à l’ensemble des parties prenantes du secteur : propriétaires, professionnels du bâtiment, élus locaux… Chacun est invité à assumer sa part de responsabilité pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.
« Aucune complaisance ne sera tolérée. La vie humaine n’a pas de prix », martèle le ministère.
Ce drame pourrait bien marquer un tournant décisif dans la gouvernance urbaine et la politique de sécurité des chantiers au Sénégal.
SAMUEL SARR MISE SUR SA SANTÉ
Ses avocats viennent de déposer une nouvelle demande de mise en liberté provisoire, armés cette fois d'un atout de taille : le rapport de l'expert médical qui juge l'état de santé de l'ancien ministre incompatible avec l'environnement carcéral.
Va-t-on vers la libération de Samuel Sarr ? Tout porte à le croire, car ses avocats qui ont une nouvelle fois introduit une demande de mise en liberté provisoire tiennent un atout de taille pour obtenir gain de cause. Il s'agit, selon nos sources, du rapport de l'expert médical désigné par le juge d'instruction, qui a conclu que l'état de santé de l'ancien ministre de l'Énergie est incompatible avec l'environnement carcéral.
Les jours de Samuel Sarr en prison semblent désormais comptés, suite au dépôt du rapport de l'expert médical désigné par le juge d'instruction. Mis au parfum que le médecin a conclu que l'état de santé de l'ancien ministre de l'Énergie est incompatible avec l'environnement carcéral, Me Baboucar Cissé, Me Cheikh Ahmadou Ndiaye et Amadou Dionewar Soumaré ont une nouvelle fois introduit une nouvelle demande de mise en liberté provisoire ce vendredi pour l'ex directeur général de West African Energy (WAE), qui devrait certainement sortir de prison avec ce nouveau rapport médical qui milite en sa faveur.
Dans la note qu'ils ont adressée au juge d'instruction du 2ème cabinet du tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar, Me Baboucar Cissé expliquent que leur client présente toutes les garanties de représentation, étant régulièrement domicilié à Dakar aux Almadies. Et que Samuel Sarr n'entend nullement se soustraire à l'action de la justice, étant convaincu de l'inexistence de l'infraction d'abus de biens sociaux. Mieux, ses avocats ont proposé une alternative pour tirer leur client d'affaire. Ils estiment que son placement sous bracelet électronique avec assignation à résidence constitue une alternative à sa détention. Ils ont ainsi insisté sur le fait que le rapport d'expertise médicale ne doit pas être passé sous silence.
Il faut rappeler que l'ancien ministre de l'Énergie a été inculpé et placé sous mandat de dépôt le 27 novembre dernier par le juge d'instruction du 2ème cabinet du tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar pour le délit d'abus de biens sociaux portant sur la somme de 8 milliards FCFA, suite à une plainte de l'importateur de riz Moustapha Ndiaye, actionnaire à West African Energy (WAE).
Dès l'éclatement du dossier, les avocats de Samuel Sarr avaient fait un communiqué pour expliquer que « l'objectif visé était de l'envoyer en prison pour l'écarter de la gestion de WAE dont il est à la fois Directeur général et actionnaire ». Ils ont affirmé qu'au cours de l'enquête, l'ancien ministre de l'Énergie a produit un dossier composé de 39 pièces justifiant sa gestion saine et rigoureuse de la société West African Energy.
Ama Baldé, son frère et son neveu recherchés par la police
Le lutteur Ama Baldé ainsi que son frère Pathé Baldé et son neveu Julo sont actuellement recherchés par la Police de Pikine. Ce, pour avoir refusé de déférer à la convocation des limiers de Pikine. Ces derniers qui se sont rendus chez eux pour remettre une convocation au neveu d'Ama Baldé du nom de Julien, cité dans une affaire d'agression, de vol de moto et de bijoux suite à une plainte d'une dame, ont été attaqués.
Car les limiers ont trouvé, selon nos sources, au moment de la remise de la convocation, Julo en train de griller tranquillement un joint de chanvre indien. Sur ce, Ama et Pathé se sont mêlés dans la danse pour opposer une résistance aux forces de l'ordre. Ce qui a occasionné une blessure à un flic.
Julo et Pathé ont réussi à prendre la fuite. Tandis qu'Ama convoqué est introuvable. Nos sources nous renseignent même que leur grand frère Jules Baldé s'est présenté hier, au Commissariat de Police de Pikine où sont convoqués ses frères pour présenter ses excuses suite à l'incident. Et pour le moment, Ama, Pathé et Julo sont activement recherchés par les limiers de Pikine suite à l'enquête ouverte sur cet incident.
Vol et recel de motos à Pikine
Quatre individus ont été arrêtés par le commissariat d'arrondissement de Pikine jeudi dernier, pour association de malfaiteurs, vol et recel de motos. Selon des sources policières, ces interpellations sont consécutives à une plainte reçue par le service du Commissariat de Pikine et formulée par la victime. D'après elles, la victime a déclaré qu'un jour, sa moto était tombée en panne à hauteur du rond-Point Dominique. Ainsi, un individu parmi les personnes interpellées, s'est présenté à lui, comme un mécanicien, en lui proposant ses services afin de réparer la moto. C'est ainsi qu'il lui a fait croire qu'il y avait une pièce défectueuse et lui a demandé d'aller dans une quincaillerie pour acheter un fil d'attache. À son retour, ajoutent les mêmes sources, ce dernier avait disparu avec sa moto et il a immédiatement déposé une plainte.
Dans la soirée du jeudi 22 mai 2025 vers 03h du matin, la victime qui était de passage à Thiaroye, a aperçu le mis en cause à proximité du commissariat de Thiaroye. Il a profité de cette occasion pour aviser les éléments dudit service qui l'ont aussitôt interpellé et mis à la disposition du Commissariat de Pikine. Poursuivant l'enquête et avec l'appui du commissariat de Thiaroye, trois individus à qui il vendait les motos après forfait ont également été interpellés.
Mansour Faye fait un accident
Un violent accident de la circulation s'est produit dans la nuit du samedi au dimanche, vers 1 heure du matin, sur la route Louga-Saint-Louis, à hauteur du village de Maka Bra Guèye. Un véhicule 4x4 avec à son bord le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, en provenance de Dakar et à destination de Saint-Louis, est entré en collision avec un autre roulant en sens inverse. Le bilan fait état de huit blessés, dont deux graves et six légers. Toutes les victimes ont été évacuées par les sapeurs-pompiers vers l'hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Mansour Faye est sorti indemne, bien que son véhicule soit endommagé. Le maire se rendait à Saint-Louis pour assister à un gamou. Un mauvais présage pour le maire de Saint Louis qui fera face au juge Abdoulaye Bâ, président de la commission d'instruction aujourd'hui.
Descente aux enfers
Décidément le monde est ingrat et le monde politique l'est d'avantage. Ce n'est pas Ablaye Sow qui dira le contraire. L'ancien ministre tout puissant l'a exprimé avec beaucoup d'amertume lors de l'AG de la FSF. « Il y'a un an et demi, j'étais tout puissant ministre de l'Urbanisme et du Logement.. », a-t-il martelé non sans faire remarquer que depuis que le pouvoir est tombé entre les mains de Pastef, son téléphone ne sonne plus comme à son habitude. Comme pour dire que beaucoup l'ont lâché. Dire que beaucoup de ses amis du PDS en particulier se plaignaient pourtant de son injoignabilité. C'est ce qu'on appelle le Karma. Ainsi va la vie ......
Encore Sarré....
En réponse à la manifestation organisée vendredi par le collectif « Rappel à l'ordre », le ministre porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Sarré, a annoncé que le groupe parlementaire du Pastef a entamé des discussions avec le collectif « And Samm Jikko yi ». « Le collectif a été reçu par les députés du Pastef. Ils ont discuté de la proposition de loi. Ce qui reste maintenant, c'est d'écrire le texte et que l'Assemblée nationale le vote », a-t-il déclaré dans l'émission « Nay Leer » sur la RTS ce samedi, précisant que « la majorité des Sénégalais ne cautionne pas l'homosexualité. Que ça soit vous ou moi, personne ne la cautionne ».
Seulement le porte-parole du gouvernement viole le principe de la séparation de l'exécutif et du législatif. Autrement dit puisqu'il s'agit d'une proposition, le Gouvernement n'avait pas à annoncer la primeur... Mais bon...
La vidéo choquante de Kouthia
Une vidéo montrant l'humoriste Samba Sine alias Kouthia alité a suscité une vague d'indignation sur la toile. Les internautes qui sont choqués par la vidéo dénoncent cette fâcheuse habitude des sénégalais d'exposer des personnes malades sur les réseaux. Ils appellent à la préservation de la dignité de Kouthia et au-delà, de toutes les personnes alitées. Parmi ceux-ci DJ Prince. Il a dénoncé l'attitude de Diouma Dieng Diakhaté et sa manière ostentatoire qui peut atteindre la dignité de Kouthia, littéralement atteint par la maladie.
Usage de chanvre indien
Laveur de voiture, Ch. T. Sow fait aussi usage de chanvre indien. Le bonhomme est tombé sur une patrouille de la police des Parcelles assainies. Les limiers ont trouvé par devers lui un cornet de chanvre indien. Sow déclare s'être procuré de la drogue à Sébikotane auprès d'un inconnu. Ce qui va motiver sa garde à vue et son déferrement au parquet pour détention aux fins d'usage de chanvre indien.
Flagrant délit de vol
Pour deux sachets de biscuits de 100 francs piqués dans un magasin Auchan à la Patte d'oie, S. Wellé s'ouvre les portes de la prison. Il avait dissimulé les paquets de biscuits sous ses habits, tout en ignorant qu'il était surveillé par un vigile. Il est conduit à la police des Parcelles assainies où il a reconnu les faits qui lui sont reprochés avant de présenter ses excuses. Il est placé en garde à vue et sera déféré au parquet pour flagrant délit de vol.
Diomaye en Guinée-Bissau
Le président Bassirou Diomaye Faye est attendu aujourd'hui en Guinée Bissau pour une visite d'État de deux jours, sur invitation de son homologue Umaro Sissoco Embaló. Cette visite s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations de coopération et de bon voisinage entre le Sénégal et la Guinée-Bissau. Le programme de la visite prévoit, entre autres, des entretiens entre les deux Chefs d'État, ainsi que des rencontres entre les délégations officielles des deux pays.
Le bloc FDR pro-dialogue
Les partis membres du Front pour la défense de la Démocratie et de la République (FDR), partisans du dialogue, ont décidé de faire bloc. Ainsi dans un souci d'ouverture et d'inclusion, ils invitent tous les partis politiques de l'opposition à une réunion de concertation et d'harmonisation en vue d'une participation fructueuse et productive de toute l'opposition au Dialogue national du 28 mai 2025. Cette concertation se tiendra aujourd'hui à partir de 9 heures. Oumar Sarr assure la coordination.
Erratum
Dans l'édition du week-end, « L'As », relatant la manifestation organisée par le collectif « Rappel à l'ordre » pour la criminalisation de l'homosexualité au Sénégal, a illustré l'article à sa « Une » par une photo d'archive sans le mentionner. Des lecteurs ont attiré l'attention de la Rédaction. « L'As » présente toutes ses excuses à ses lecteurs.
Sonko-Amadou Ba
Une scène inédite s'est déroulée à l'occasion de la cérémonie de présentation du livre « 50 ans d'architecture de Pierre Atepa Goudiaby » : la rencontre entre l'actuel PM Ousmane Sonko et l'opposant Amadou Ba. Devant les caméras et les téléphones portables qui ont immortalisé l'événement, les deux hommes se sont donné la main et ont échangé quelques mots, sourire aux lèvres. « Ça, c'est mon ex-frère », a dit Ousmane Sonko, tout en riant lorsqu'il a donné la main à Amadou Ba. Ce dernier lui a dit : « tu as pris du poids hein ! ». Des retrouvailles qui semblent montrer que le rapport de la cour des comptes sera rangé aux oubliettes.
Le Pastef porte plainte contre Babacar Gaye et Babacar Dione
Le Pastef a décidé de porter plainte contre l'ancien député Babacar Gaye et le journaliste Babacar Dione. C'est le président du groupe parlementaire Pastef-Les Patriotes, Ayib Daffé, qui l'a annoncé sur le réseau social X. Babacar Gaye et Babacar Dione sont accusés par la formation politique dirigée par Ousmane Sonko de « diffusion de fausses nouvelles et diffamation contre deux personnalités publiques ». Selon M. Daffé, les deux mis en cause « ont accusé publiquement Pastef, en des termes non équivoques, d'avoir commis des assassinats durant la révolution citoyenne ». Ce serait grave si les politiques veulent se servir de la justice. Quid des accusations de Sonko contre Macky Sall ou même des accusations contre l'ancien régime.
Des enseignants meurent dans un accident
Un accident sur l'autoroute à péage Ila Touba, axe Bambey-Diourbel, a fait deux morts. Il s'agit de Moustapha Dieng, Directeur de l'école Massourang Sourang de Diourbel et son adjointe Anne Siga Diouf. Selon un communiqué de la Direction de la Formation et de la Communication du ministère de l'Éducation nationale, le tragique accident de la circulation est survenu ce dimanche à 01h du matin. Selon le document, il y a, parmi les personnes grièvement blessées, deux enseignants que sont Mbaye Faye, chargé des carrières à l'Inspection de l'Éducation et de la Formation (IEF) de Diourbel et Mbissane Diouf, Directeur de l'école Ély Manel Fall. Les blessés, ajoute le texte, ont été pris en charge par les services d'urgence de l'hôpital régional de Diourbel. Le communiqué signale aussi qu'un dispositif d'assistance composé des autorités académiques et des autorités administratives est mobilisé à leur chevet.
Aïssata Tall Sall boycotte le dialogue
Le parti « Osez l'Avenir » boycotte le dialogue national à l'instar de son allié l'Alliance pour la République (Apr). Le parti qui a reçu l'invitation a donné mandat à Aïssata Tall Sall de répondre défavorablement à l'appel du ministre de l'Intérieur pour prendre part au dialogue. C'est à la suite d'une réunion des délégués régionaux et de la diaspora de « Osez l'Avenir » que cette décision de boycott a été prise.
Aliou Dia sans surprise
Le président des « forces paysannes », Aliou Dia, va participer au dialogue national qui débute ce 28 mai. M. Dia dit avoir donné une réponse favorable à l'invitation de Bassirou Diomaye Diakhar Faye, après concertation avec les structures de base de Forces paysannes. Dans un communiqué, Aliou Dia et Cie estiment avoir un mot à dire et que leur participation à ce dialogue s'inscrit dans la dynamique de continuité des missions recommandées par la base. Pour le leader des « Forces paysannes », le monde rural a sa place dans le dialogue et c'est que le chef de l'État a compris pour l'associer dans cette réflexion sur l'avenir du pays où les questions relatives à la démocratie, l'éducation, l'agriculture, la santé, la pêche, l'élevage, l'environnement feront objets de débats.
Usage de haschich
Le chauffeur M. Fall et le carreleur A. Manka, le commerçant A. Diop ainsi que deux coiffeuses sont actuellement dans les liens de la détention. Ils ont été surpris par les limiers des Parcelles assainies en train de prendre du haschisch dans un appartement de ce quartier à la cité Mixta. Les hommes du commissaire Abdou Sarr ont saisi aussi dans l'appartement une boulette et 05 grammes de haschisch qui seront consignés par la suite. Ils ont reconnu les faits qui leur sont reprochés excepté les deux filles qui disent être présentes au mauvais endroit au mauvais moment. Ce qui n'a pas convaincu les limiers qui leur ont délivré un ticket pour détention et usage collectif de haschisch.
AMA BALDÉ RECHERCHÉ PAR LA POLICE
Le lutteur joue désormais à cache-cache avec la police de Pikine. Recherché avec son frère Pathé et son neveu Julo, il a pris la fuite après avoir résisté aux forces de l'ordre venues remettre une convocation
Le lutteur Ama Baldé ainsi que son frère Pathé Baldé et son neveu Julo sont actuellement recherchés par la Police de Pikine. Ce, pour avoir refusé de déférer à la convocation des limiers de Pikine. Ces derniers qui se sont rendus chez eux pour remettre une convocation au neveu d'Ama Baldé du nom de Julien, cité dans une affaire d'agression, de vol de moto et de bijoux suite à une plainte d'une dame, ont été attaqués.
Car les limiers ont trouvé, selon nos sources, au moment de la remise de la convocation, Julo en train de griller tranquillement un joint de chanvre indien. Sur ce, Ama et Pathé se sont mêlés dans la danse pour opposer une résistance aux forces de l'ordre. Ce qui a occasionné une blessure à un flic.
Julo et Pathé ont réussi à prendre la fuite. Tandis qu'Ama convoqué est introuvable. Nos sources nous renseignent même que leur grand frère Jules Baldé s'est présenté hier, au Commissariat de Police de Pikine où sont convoqués ses frères pour présenter ses excuses suite à l'incident. Et pour le moment, Ama, Pathé et Julo sont activement recherchés par les limiers de Pikine suite à l'enquête ouverte sur cet incident.
TOUBA, LE BILAN DE L’EFFONDREMENT D’UN IMMEUBLE S’ALOURDIT À 11 MORTS
Les secours, mobilisés en nombre, poursuivent les opérations de sauvetage alors que le ministre de l’Urbanisme est attendu sur les lieux.
Le bilan de l’effondrement d’un immeuble en construction survenu dimanche à Darou Khoudoss, dans la commune de Touba (centre), s’est alourdi à onze morts, a indiqué le préfet de Mbacké, Khadim Hann.
Un premier bilan faisait état de quatorze victimes dont sept décès.
Le drame s’est produit à 15h23, a précisé le commandant du groupement d’incendie et de secours numéro 2, Mame Diène Ndiaye, dimanche soir, lors d’un point de presse.
Il avait indiqué que plusieurs victimes étaient coincées sous les décombres de ce bâtiment de trois niveaux.
L’intervention des secours a mobilisé 35 sapeurs-pompiers, une équipe spécialisée en sauvetage-déblaiement, ainsi que sept véhicules et engins d’intervention.
Le SAMU national a déployé deux ambulances. La mairie de Touba et l’association “Touba Ça Kanam” ont apporté un appui logistique avec du matériel lourd.
Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux Cheikhoul Khadim, Ndamatou et Matlaboul Fawzeyni de Touba.
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Bala Fofana, est attendu ce lundi sur les lieux du sinistre.