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17 juillet 2025
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L'UNIVERSITÉ EN ÉTAT D'URGENCE
83 milliards de francs de bourses par an, 1,2 million investis par étudiant, mais seulement 17% de diplômés : l'équation financière de l'université sénégalaise ne tient plus, selon le ministre de l'Enseignement supérieur Abdourahmane Diouf
(SenePlus) - Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation a organisé ce mardi 15 juillet un déjeuner de presse pour présenter les enjeux de l'ANTESRIE, l'agenda national de transformation du système universitaire sénégalais. Des révélations surprenantes sur les coûts et l'efficacité du système.
Le constat dressé par Abdourahmane Diouf est sans appel. Avec seulement 16,91% de taux de diplomation sur les trois premières années universitaires, le système sénégalais montre ses limites. "Sur 10 étudiants à la base, vous avez deux qui ont des diplômes", a souligné le ministre, pointant du doigt un problème de "rationalisation de l'investissement".
Plus préoccupant encore, le taux d'abandon précoce atteint 23,44%, signifiant qu'un étudiant sur quatre abandonne dès la première ou deuxième année, malgré les investissements consentis par l'État depuis l'école primaire.
Le ministère gère actuellement :
286 169 étudiants (un chiffre jugé insuffisant pour le développement)
2 495 enseignants-chercheurs (très en deçà des besoins)
9 universités publiques (avec deux nouvelles à Matam et Tambacounda)
298 établissements privés
6 000 vacataires contre seulement 2 500 enseignants titulaires
Pour la première fois, le ministère a calculé précisément le coût d'un étudiant : 1 178 742 FCFA par an. Cette étude révèle un déséquilibre majeur : l'État investit 636 000 FCFA par étudiant pour le volet social (bourses, restaurants, logement) contre seulement 542 000 FCFA pour le volet pédagogique.
"L'information c'est qu'on investit plus sur le social que sur le pédagogique", a fait observer le ministre, laissant aux futures concertations le soin de déterminer si cette répartition est optimale.
Le budget des bourses sous la loupe
Avec 83 à 85 milliards FCFA consacrés annuellement aux bourses (76 milliards pour les bourses nationales, 7 milliards pour l'étranger), le système atteint 70% de taux d'allocation. Cependant, le ministre a révélé qu'une "application rigoureuse du décret" existant permettrait de réduire ce budget de moitié, passant à "41-42 milliards".
Le baccalauréat 2025 affiche un taux de réussite de 42,85% avec 69 474 admis, soit près de 10 000 bacheliers de moins qu'en 2024 (78 000). "Dans un système qui fonctionne normalement, un étudiant moyen, il passe", a commenté le ministre, s'interrogeant sur la nécessité de réformer cet examen.
L'Agenda National de Transformation de l'Enseignement Supérieur (ANTESRI) s'articule autour de huit commissions thématiques :
Curricula et recherche : intégration des langues nationales, savoirs endogènes, place de l'anglais
Gouvernance universitaire : mobilité institutionnelle, carte universitaire, équité de genre
Transformation numérique : rôle de l'université Cheikh Ahmadou Bamba (74 000 étudiants)
Qualité et professionnalisation : filières orphelines, intelligence artificielle, nucléaire civil
Professionnalisation : développement des ISEP, formation de "petites mains" qualifiées
Publications scientifiques : amélioration du ranking international
Sciences politiques et société : interactions université-milieu, décloisonnement
Un comité de pilotage de haut niveau
Le président de la République a nommé un comité de 15 membres dirigé par le professeur Boubacar Diop, incluant trois vice-présidents (tous d'anciens recteurs) et des représentants des ministères concernés. Ce comité pilotera les concertations qui démarrent officiellement jeudi 17 juillet au CICAD.
"Nous considérons que l'université du Sénégal ne ressemble pas encore au Sénégal", a déclaré le ministre, évoquant la nécessité de réduire les "résidus de colonialité" et de calibrer l'université pour "servir le Sénégal".
Les concertations nationales, troisièmes du genre depuis l'indépendance après celles de 1994 et 2013, viseront à redéfinir l'université sénégalaise "sur les 25 prochaines années" avec un horizon 2050.
Le ministre a insisté sur le fait qu'aucune réforme n'était encore décidée : "Je ne suis pas venu annoncer des réformes, je ne suis pas venu annoncer des mesures. Je vous donne des informations brutes." Les propositions émaneront des concertations et seront soumises au président de la République pour décision.
MAMADOU DIOUF TEMPORISE SUR PASTEF
L'historien, enseignant à l’Université de Columbia, relativise ces critiques tout en saluant les avancées politiques du parti au pouvoir, de la transparence budgétaire à la souveraineté retrouvée face à l'ancienne puissance coloniale
Quinze mois après l'arrivée au pouvoir de Pastef, l'impatience commence à poindre chez les Sénégalais. Une dette évaluée à plus de 119% du PIB, un programme du FMI suspendu, une inflation galopante et des renégociations de contrats pétroliers qui tardent : le bilan économique semble peser lourd sur les épaules de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko. Pourtant, l'historien Mamadou Diouf, spécialiste de l'histoire coloniale et enseignant à l'Université de Columbia, relativise ces critiques dans un entretien accordé à Jeune Afrique.
Pour Mamadou Diouf, il serait prématuré de porter un jugement définitif sur l'action gouvernementale. "Il est difficile de tirer un bilan pour une période aussi courte", explique-t-il au magazine panafricain. L'historien reconnaît néanmoins les "énormes difficultés auxquelles les nouvelles autorités font face, du fait des effets de la gouvernance de l'ancien régime", qui nourrissent "une certaine impatience des populations, et en particulier celle exprimée par les jeunes".
Cette situation délicate n'empêche pas l'universitaire de souligner les succès politiques indéniables du parti au pouvoir. "Pastef a gagné l'élection présidentielle de manière inédite. Et ce, dès le premier tour. Cela n'était jamais arrivé dans ce pays", rappelle-t-il, avant d'ajouter : "Et lors des législatives de novembre 2024, ils ont remporté près de 80% des sièges au sein de l'Assemblée nationale."
Face aux critiques sur les promesses de campagne jugées excessives, Mamadou Diouf adopte une posture compréhensive. "Nous sommes dans un pays qui a fait face à des situations politiques difficiles. Le système éducatif est dans un état de chaos extraordinaire. Les infrastructures de santé sont insuffisantes", énumère-t-il, justifiant ainsi que "la surenchère participe à entretenir l'espoir" dans un contexte où "sur le front de l'emploi, l'horizon est bouché".
La révélation de la dette cachée, un acte de courage selon Diouf
L'une des décisions les plus controverses du nouveau pouvoir concerne la révélation de l'ampleur de la "dette cachée" héritée du régime précédent. Là où certains y voient une erreur stratégique qui prive le gouvernement de marges de manœuvre budgétaires, Mamadou Diouf y décèle au contraire un acte de courage politique.
"C'est une analyse facile de dire qu'ils se sont tiré une balle dans le pied", rétorque l'historien. Selon lui, "dévoiler la dette cachée, c'est sortir des combines des organisations internationales et des pays donateurs qui tendent, effectivement, à couvrir des pratiques illégales pour leurs propres intérêts". Cette transparence s'inscrit dans la logique électorale du parti : "Ils sont donc en position de réaliser leur première promesse, celle qui a joué un rôle important dans leur victoire : mettre en œuvre la lutte contre la corruption."
Pour Mamadou Diouf, cette révélation participe d'un "combat pour la transparence" et il refuse qu'on puisse "leur reprocher d'avoir dévoilé ce scandale sous prétexte que cela aura des répercussions économiques".
Concernant les difficultés persistantes à mettre en œuvre le programme électoral, l'universitaire se montre philosophe : "C'est cela gouverner. Bien sûr, le gouvernement se trouve forcé à s'ajuster. Pastef se débat dans des difficultés liées à la situation dont ils ont hérité." Tout en reconnaissant que "dans certains cas, ils tardent à les trouver" les solutions, il maintient : "on ne peut pas les blâmer, parce qu'ils sont encore en train de les chercher, même après quinze mois de pouvoir".
Une rupture historique avec la France
Au-delà des questions économiques, Mamadou Diouf salue le changement de paradigme opéré par Pastef dans les relations avec l'ancienne puissance coloniale. "Nous assistons à un nouveau moment, qui est un mouvement de rupture porté par une jeunesse ouest-africaine qui s'est élevée contre cet héritage de dépendance vis-à-vis de l'ancienne puissance coloniale", analyse-t-il dans les colonnes de Jeune Afrique.
Cette évolution s'inscrit selon lui dans "cette longue histoire de lutte pour l'indépendance" et permet aux territoires devenus indépendants "de retrouver une histoire qui leur est propre". Un changement symbolisé par une décision historique : la première commémoration officielle du massacre de Thiaroye par l'État sénégalais.
"C'est la première fois que cela a été officiellement célébré par l'État sénégalais. Jusqu'à l'année dernière, les Français avaient imposé aux gouvernements sénégalais successifs de ne pas évoquer ce drame", révèle l'historien, qui dirige la commission chargée de faire la lumière sur ces événements de 1944.
Une approche équilibrée de la souveraineté
Malgré son soutien à cette réappropriation du récit historique, Mamadou Diouf met en garde contre les dérives. Interrogé sur les relations avec l'Alliance des États du Sahel (AES), il réaffirme son opposition aux régimes militaires : "Moi, par principe, je suis contre le pouvoir militaire. Je n'accepte pas un pouvoir qui ne se repose pas sur les capacités citoyennes et sur la liberté des citoyens à choisir leurs propres dirigeants."
L'universitaire prône une voie médiane pour le Sénégal : "Il ne s'agit pas de créer un espace sur la base d'un rejet de la France, ou encore moins en s'appuyant sur une alliance avec la Russie." Sa philosophie se résume en une formule : "Lorsque l'on parle de souveraineté, il faut que ce soit une souveraineté totale. Mais échanger la France pour la Russie, ou n'importe quel autre pays, ce n'est pas cela la réponse à la question que pose notre relation avec Paris."
Cette position nuancée reflète l'approche défendue par Pastef selon Diouf, qui salue la création d'un "ministère de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères", signe que les nouveaux dirigeants privilégient "les relations avec les Africains, en particulier leurs voisins".
Pour l'historien, le Sénégal de Faye et Sonko incarne ainsi une voie originale, celle d'un pays qui "tente de faire revenir les pays de l'AES au sein de la Cedeao, en essayant d'apporter sa propre réponse à la situation actuelle, pour pouvoir soutenir un travail de constitution d'un espace sous-régional" fondé sur l'indépendance réelle plutôt que sur le simple changement d'alliance.
par Ousseynou Nar Gueye
NOUS CHERCHONS À RECRUTER AU LIONS CLUB DAKAR GAAL GI
Nos causes sont : la lutte contre le paludisme, l'accompagnement des enfants atteints de cancer pédiatrique, le combat pour soigner les maladies de la vue, la lutte contre la faim, le soutien lors de catastrophes naturelles...
Après le mandat 2023-2024, durant lequel je l'ai été, je suis à nouveau, depuis le 1er juillet 2025, élu président de mon club-service, le Lions club Dakar Gaal Gi, dans lequel je suis depuis 10 années, ayant été intronisé en avril 2015 lors d'une cérémonie au Novotel, parrainé par mon amie de plus de 25 ans, l'entrepreneure Coumba Jeanne Diop, étant vêtu en cette occasion là de la tenue Lions intégrale de rigueur (veste bleue marine, chemise bleue ciel, cravate à insigne Lions; et aussi, pantalon, chaussettes, ceintures et chaussures blanches immaculées) et avec la présence émouvante et encourageante pour ce nouvel engagement dans lequel j'entrais, de ma chère et tendre épouse depuis 18 ans.
En ma qualité de président 2025-2026 du Lions Club Dakar Gaal Gi, je suis aussi résident de l'Effectif et du Recrutement.
Priez pour nous, pour un bon et beau mandat de 12 mois au service et au bénéfice des communautés les plus défavorisées.
La nouvelle année Lions a commencé ce mardi 1er juillet 2025, pour douze mois, comme l'année fiscale américaine, pays de notre Fondation en 1917 par l'assureur de Chicago, Melvin Jones, dans la ville duquel se trouve notre siège, à Oak Brook.
Notre slogan et credo: "We Serve", all around the world and all around the clock, since 1917, ("Nous Servons") soit depuis 108 ans avec 1 500 000 membres Lions à travers le monde et plus de 45.000 Clubs Lions.
"Kudos and shout out to our founder, friend Lions Melvin Jones".
A cet égard, notre plus grande distinction est de devenir "Compagnon de Melvin Jones".
Comment? Que vous soyez Lions ou non-Lions, vous devez pour cela faire une donation d'au moins 1000 dollars à notre Fondation, la LCIF.
Avec ces donations, la LCIF vient notamment en secours aux victimes de catastrophes naturelles à travers le monde (Au Sénégal, la LCIF a aidé les victimes de crue de l'année dernière dans le Ferlo) et la LCIF cofinance aussi par des subventions partielles les projets humanitaires des Lions Clubs du monde (écoles, centre de santé, etc.)
Si vous voulez postuler à rejoindre notre Lions Club Dakar Gi, par motivation pour le service aux communautés les plus défavorisées et par esprit humanitaire bénévole que vous souhaitez mettre en oeuvre dans la convivialité de l'amitié entre membres du club, n'hésitez pas à me contacter. Et si affinités de valeurs humanistes et de principes de vie dans la tempérance et la charité; et de bonne moralité, je vous coopterai et moi-même ou l'un de nos membres à Dakar Gaal Gi vous parrainera, après examen de votre CV et entretien d'évaluation de vos motivations, et formation d'un mois sur la vision, les idéaux, le rôle et les missions du Lions Club International. Vous pouvez me contacter à : contact@axes-et-cibles.com.
Nous recherchons des futurs membres déjà installés dans la vie, jeunes ou moins jeunes, Sénégalais, Africains ou des autres continents du monde.
Pour les autres qui sont encore sur un chemin de vie en construction, si vous avez la fibre du service aux autres et des œuvres humanitaires bénévoles, sachez qu'il existe d'excellents Lions Clubs estudiantins à Dakar, vers lesquels nous pourrons vous orienter.
Nos causes sont : la lutte contre le paludisme, l'accompagnement des enfants atteints de cancer pédiatrique, le combat pour soigner les maladies de la vue, la lutte contre la faim, le soutien lors de catastrophes naturelles, l'accompagnement des personnes atteintes de diabète, la protection de l'enfance...
Une fois admis au Lions Clubs International, dans l'un de ses clubs du monde comme Dakar Gaal Gi, il est de rigueur que l'on se tutoie, comme les amis que nous sommes et que nous voulons devenir toujours plus.
Donc, moi président, "je vous demande de me tutoyer", comme dit mon frère Salam F.
Voici mon Bureau, pour mon mandat de président 2025-2026 du Lions Club Dakar Gaal Gi 'La Pirogue' (Lions Clubs International), avec des pagayeurs valeureux, enthousiastes, sereins, résilients, Lions engagés au service de nos communautés, dédiés à notre grande cause tri-annuelle qu'est Vivre Ensemble - La Pouponnière de Mbour. Ils pagaient fort dans et pour la Pirogue Gaal Gi, et ne "pagaillent" jamais :
- Immediate Past president, Président de la Commission LCIF (Lions Club International Foundation), 1er Directeur Marketing et fundraising en charge des relations avec la Mairie de Dieuppeul Derklé : Makhtar Bâ (gérant d'établissement hospitalier et entrepreneur)
- Vice - président : Dr Joseph Sayegh (Pharmacie du Rail à Thiès), qui est hélas décédé cette semaine et devant la solaire mémoire duquel nous nous inclinaison pieusement, en union de prières pour le repos éternel de son âme. Il ne sera pas remplacé au poste de Vice-Président du Lions club Dakar Gaal Gi
- Secrétaire : Idrissa Ndiaye (Designer de mode)
- Trésorier : Andre Tebechirani (Entrepreneur)
- Directrice des Relations Internationales : Ami Mody Gueye (cadre de société multinationale)
- Vice-Directeur des Relations Internationales (zone Afrique) : Mamadou Lo (cadre de société multinationale)
- Présidente de la Commission Œuvres et Service : Mame Maïssa BA (cadre dans l'avocature)
- Déléguée SEL, Chargée de la Cohésion du Club : Marie-Jeanne Diouf (Retraitée active)
Voici nos autres co-directeurs Marketing et levée de fonds :
- 2ème Directeur Marketing et Fundraising, en charge de relations avec la BSIqc : Coumba Jeanne Diop (Entrepreneure dans les industries créatives),
- 3ème Directeur Marketing et Fundraising, en charge des relations avec le Lions club Le Mans Plantagenêt : André Tebechirani - 4ème Directeur Marketing et Fundraising, en charge des relations avec les anciens Lions de Gaal Gi : Mouhamadou Momo Thiello (Architecte)
- 5ème Directeur Marketing et Fundraising, en charge du Marketing stratégique, des Relations avec la Mairie de Grand-Dakar et des Relations Publiques: Eugène Niox (cadre d'agence publique)
- 6 Co-Directeurs pour les Manifestations de levée de fonds que nous organisons (soirées festives Retro Never Dies, tombolas, randonnées, collecte de denrées et d'habits, vente de tickets de solidarité ) : Ousseynou, André, Coumba Jeanne, Idrissa, Marie Jeanne, Eugène.
Diokondial, Jërëjëf, Jaraama. À tous et par avance.
Souhaitez-nous bon courage et bonne chance, dans le service aux communautés les plus défavorisées ? We Serve. Nous Servons.
Grand merci à nos partenaires traditionnels que sont la banque BSIC Sénégal SA , le Lions club Le Mans Plantagenet en France, la Clinique Raby , la Mairie de Dieuppeul Derklé , la Mairie de Grand Dakar et plusieurs avocats du Barreau de Dakar.
Rejoignez-nous et devenez membre du Lions club Dakar Gaal Gi, fondé en 1981, il y a 44 ans ? Pour le service bénévole et humanitaire au communautés les plus défavorisées, dans le sel de l'amitié entre membres Lions du Sénégal et ceux du monde entier.
Comme a fameusement dit notre fondateur américain Melvin Jones, citation qu'on attribue souvent malencontreusement à d'autres personnalités : " Seul, on va vite. Ensemble, on va loin".
Je salue notre président de zone 113 Ismaël Edgar Adjovi, notre Président de Région 11 Moussa Agne là-bas en Mauritanie, notre Gouverneur du District 403 A1 Assane Barazé qui ne manquera pas de placer le Sénégal parmi les premiers pays du District qu'il visitera, et je salue tous les amis Lions, anciens, actuels. et futurs.
Les Sénégalais que nous sommes n'ignorent pas le sens du service aux plus défavorisés du fait de notre foi fervente, et de notre sens de la légendaire Teranga "hospitalitaire".
Aussi, je salue et j'encourage tous ceux d'entre nous au pays et dans la diaspora qui êtes engagés dans : un tour de famille, une tontine, une dahira, une ASC, un club de jeu de quelque sport que ce soit, une troupe culturelle, drs activités agricoles saisonnières communautaires, etc.
Le service aux autres est dans l'ADN de notre peuple. Vivons-le à son maximum et de façon bénévole, avec pour seule rétribution le mot magique de 5 lettres : MERCI. L'essentiel est de servir sa communauté. Nit, dafay am njeriñ. Nit, dafay amal njeriñ moroomu nitam.
Pour terminer d'en finir, comme nous nous le disons au Lions club International, nous sommes : "Fiers de notre passé et confiants en l'avenir".
Et Dakar accueillera en mai 2026, inch'Allah, la prochaine Convention-Congrès de notre District Multiple 403A. C'est un grand honneur à la hauteur duquel nous nous devons d'être : par la massification de nos effectifs d'amis Lions et par le redoublement d'efforts dans les œuvres sociales impactantes.
Ousseynou Nar Gueye est président 2025-2026 du Lions Club Dakar Gaal Gi, Talibé Muurid, Coordonnateur National pour le Sénégal de l'Association.FEE (Femme- Enfance- Education), Éditorialiste (RFI et BBC Afrique), Auteur de tribunes (Jeune Afrique, Tract.sn), Directeur Général des médias numériques Tract Hebdo et de Tract.sn, Directeur Général d'Axes et Cibles Com, Directeur Général de Global Com International, président du mouvement politique "Option Nouvelles Générations-Woornë Niu Gérer’’, Vice-président de RAPPELS (Réseau des auteurs et producteurs de la presse en Ligne du Sénégal), membre de la Sodav, membre du Conseil d'administration d'Ubiquité-Cultures (Paris).
par Abdoul Aziz Diop
L’IMPITOYABLE REVANCHE DES INSTITUTIONS DE LA RÉPUBLIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - En "suspendant" son mandat de député tout en restant Premier ministre, Sonko pensait pouvoir jouer avec les règles institutionnelles. Il vient de découvrir que l'Assemblée nationale a ses propres lois, et qu'elles sont impitoyables
L’Histoire nous apprend que lorsque nous remontons loin dans le temps, les institutions que les sociétés humaines se sont librement données ont toutes été assez bien pensées et mises en place pour demeurer en voyant passer les dépouilles des fondateurs et/ou de leurs héritiers. Et pour celles et ceux des héritiers les plus jeunes, le récit institutionnel tel qu’il leur parvient de leurs contemporains ne manifeste le moindre ride. Quand ils n’en tiennent pas compte, comme c’est le cas chez nous depuis mars 2021, le retour de bâton suffit à ratiboiser les boursouflures de celles et ceux parmi eux dont l’éducation et la formation laissent à désirer et qui, dans leur vie professionnelle, sont astreints à entrer en contact avec les commodités et les textes pensés qui donnent vie et longévité aux institutions.
L’éloge des institutions
Qu’il ait été inspiré par le présent ou pas, l’éloge des institutions est un hommage aux précurseurs lointains dont il convient de faire le rappel succinct des modes d’organisation au quatre coins de ce qui est devenu le Sénégal indépendant.
Dans le Sine et le Saloum, la hiérarchisation sociale plaçait l'aristocratie Guelwar au-dessus des tiédo, de la masse paysanne, des artisans, des griots et des esclaves du buur. Mais, l'organisation politique était fondée, elle, sur un système de partage des pouvoirs entre le souverain, le grand Diaraf chef des roturiers et le grand Farba, chef des esclaves et de l'armée. Le souverain dépendait ainsi d'une assemblée qui le contrôlait dans l'exercice du pouvoir. Les deux royautés, organisées selon des modèles démocratiques, disposaient chacune d'une loi fondamentale puisqu'elles consacraient toutes les deux la séparation des pouvoirs.
Il faut se rendre au sud du Sénégal pour constater que les Diolas forment une société à peu près comparable où le pouvoir dépend pour chaque village d'une assemblée démocratique de notables.
L'histoire du Djoloff a longtemps été marquée par des luttes avec le Cayor. Le Walo s'illustra, on le sait, par des guerres avec les Etats maures du Trarza, au Nord, et le Cayor, au sud, ainsi que par un grand nombre de luttes intestines entre branches dynastiques rivales. Mais les récits rapportent une vie politique proche de celle du Cayor qui permettait au roi, le brak, de gouverner par l'intermédiaire d'une assemblée, le Sebag baor, dont les principaux dignitaires étaient le Dyogomay, maître des eaux, le Diaodin, maître de la terre, et le Malo chargé des finances.
Par suite du démembrement du Djoloff, l’histoire du Cayor fut dominée par les guerres fratricides avec le Baol, dont les chefs, les tègne, étaient apparentés aux damel. Au Tekrour, dans le Fouta Toro, Koli Tenguéla, agrandit son domaine aux dépens de l'empire du Djoloff, en guerre contre le Cayor qui faisait sécession.
Les institutions démocratiques de la République du Sénégal moderne ont donc une histoire. « La démocratie sénégalaise, écrit Mamadou Dia dans Lettres d’un vieux militants (Compte d’auteur, 1991), n’est pas fille des temps modernes ; elle est enfant légitime de nos traditions démocratiques sublimées dans des luttes historiques. Ceux qui tentent de lui substituer le produit altéré de leur alchimie politicienne oublient que les faits sont têtus et font, seuls, l’Histoire. »
Plus près de nous, interrogé, le 23 décembre 2022 sous le contrôle, plutôt admiratif de son maître le professeur Mamoussé Diagne, par le journaliste Pape Alioune Sarr - animateur de l’émission Les Belles lignes sur itv -, Souleymane Bachir Diagne prononça, je le cite, des phrases puissantes sur les institutions dont je fis, après coup, la transcription : « Nous ne nous rendons pas compte que la seule barrière entre nous et la jungle, entre nous et l’état de nature, ce sont les institutions. C’est la raison pour laquelle nous devons tenir aux institutions comme à la prunelle de nos yeux. Les institutions tiennent en bride notre côté animal. Dès lors que nous nous mettons à traiter les institutions par-dessus la jambe, que nous considérons que les institutions elles-mêmes n’ont aucune importance, évidemment nous laissons libre cours à nos sentiments les pires. Dès lors que nous nous mettons à remettre en question les institutions à tout propos, il n’y a plus de digue particulière pour la violence. »
Un temps pour la revanche
Je ne connais pas éloge et mise en garde plus poignants que celui du philosophe de la traduction qui me fit penser, plus tard, qu’au-delà de la police interne à chaque institution de la République comme celle de l’Assemblée nationale, les institutions ont les moyens immatériels de prendre leur impitoyable revanche sur les personnes physiques qui s’attaquent à elles pour avoir été éconduites au terme de leurs délibérations ou qui, délibérément, se refusent à se conformer aux textes qui les organisent.
Souleymane Bachir Diagne raconte : « Un jour, en pleine réunion dans la salle de Conseil des professeurs de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, un étudiant casse une bouteille au coin d’une table et se met à menacer un autre étudiant avec lequel il était en désaccord.»
« Ce jeune étudiant, poursuit le philosophe, n’avait aucun sens du caractère institutionnel de la salle de conseil des professeurs. La salle de conseil des professeurs a une signification institutionnelle… et c’est essentiel. »
Pour conclure, l’actualité est alors commentée dans son historicité par le grand invité : « La violence à l’Assemblée nationale dit quelque chose de notre société. »
Le 27 décembre 2024, le Premier ministre nommé par le nouveau président, élu le 24 mars de la même année, prononce devant 165 députés son discours de politique générale au terme duquel il prend date avec la représentation nationale dont il troubla souvent les plénières pour 36 raisons. Altière, l’institution ne trébucha pas adossée qu’elle est à la Constitution et La loi organique n° 2019-14 du 20 octobre 2019 qui modifie et complète la loi organique n° 200-20 du 15 mai 2002 portant Règlement Intérieur de l'Assemblée Nationale du Sénégal.
L’orateur du 27 décembre dit « suspendre » son siège de député, élu le 17 novembre 2024, en prévision de la météo politique dont il est le plus gros perturbateur. Seulement voilà : l’ultime gifle qu’il infligea à l’institution se retourna définitivement contre lui. Le constitutionnaliste Mounirou Sy est sans équivoque lorsqu’il invoque « l’harmatia », le défaut fatal ou l’erreur de jugement : « l’ex-honorable Sonko » doit définitivement se contenter de la fermeture derrière lui des portes de l’Assemblée nationale pour toute la durée de la quinzième législature pour avoir choisi de continuer de siéger au gouvernement en tant que Premier ministre plutôt qu’à l’Assemblée nationale en tant que député élu au suffrage universel après la formation de son gouvernement.
L’épilogue n’aurait pas été considéré comme une impitoyable revanche de l’institution balafrée si l’insouciant n’avait pas déclaré il y a quelques jours seulement qu’il attend d’être limogé par le président de la République, avec qui plus rien ne va, pour retourner lui faire sa fête au milieu de ses 130 inconditionnels de l’Hémicycle de la Place Soweto. Impossible jusqu’à l’improbable dissolution en 2026. Impossible aussi s’il n’y a pas dissolution avant la fin, en novembre 2029, de la législature en cours.
Revanche impitoyable de l’institution ? C’en est vraiment une pour celui qui vient d’y installer 130 fantassins !
GOOGLE FACE À SES CONTRADICTIONS ÉCOLOGIQUES
Un nouveau rapport publié par Kairos Fellowship met en lumière les impacts environnementaux croissants de Google, notamment une forte hausse de ses émissions de gaz à effet de serre et de sa consommation d’eau.
Alors que Google publiait récemment son rapport environnemental 2025, l’organisation Kairos Fellowship a choisi de répondre en diffusant un contre-rapport alarmant intitulé "Les échecs écologiques de Google". Ce document révèle une hausse spectaculaire de 1 515 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’entreprise depuis 2010 – un chiffre en totale contradiction avec l’image verte que le géant technologique souhaite projeter.
Une réalité dissimulée derrière des chiffres sélectifs
Selon les auteurs, Google maquille son empreinte carbone en ne mettant en avant que ses « émissions de scope 1 », qui ne représentent qu’une infime partie (0,31 %) des émissions totales de l’entreprise. Or, les émissions de scope 2, liées à l’énergie achetée pour faire fonctionner ses centres de données, ont explosé de 820 % en quatorze ans, en grande partie à cause de l’expansion massive de l’intelligence artificielle générative.
« Malgré tous ses efforts pour sélectionner les données qui l'arrangent, Google contribue à l’aggravation de la catastrophe climatique, sans aucune volonté apparente de ralentir », affirme Nicole Sugerman, co-auteure du rapport et responsable de campagne chez Kairos Fellowship.
Une dépendance accrue à l’énergie et à l’eau
Le rapport dénonce aussi une consommation d’eau jugée excessive : entre 2016 et 2024, Google a prélevé plus de 11 milliards de gallons d’eau – l’équivalent de la consommation annuelle de 750 000 foyers. Une pression supplémentaire sur des ressources souvent situées dans des régions confrontées à des stress hydriques croissants.
Janene Yazzie, directrice des politiques au sein de NDN Collective, critique par ailleurs le recours croissant de Google à l’énergie nucléaire, qu’elle considère comme une technologie risquée et inefficace à court terme pour atténuer les effets du changement climatique.
Une IA énergivore et spéculative
Le développement de l’IA, au cœur de la stratégie de Google, est aussi pointé du doigt. Selon le rapport, ces technologies, censées résoudre les grands défis de l’humanité, contribuent en réalité à alourdir lourdement le bilan environnemental du groupe. De plus, elles sont utilisées dans des domaines controversés : surveillance, détention de migrants, guerre, répression…
Pour Sandra Ata, responsable de la lutte contre la désinformation chez Roots, ces choix industriels ont un coût humain : « Ces centres de données sont construits au détriment des communautés locales, de leur eau et de leur énergie. Les droits humains ne sont pas facultatifs. »
Appel à l’action
Face à ces constats, Kairos Fellowship appelle Google à :
garantir une transparence totale de ses rapports environnementaux,
réduire drastiquement sa consommation énergétique, fossile et informatique,
cesser la promotion de technologies risquées comme les petits réacteurs nucléaires,
lutter activement contre la désinformation climatique sur ses plateformes.
LE COLLECTIF DES MILITAIRES INVALIDES DÉNONCE UNE INJUSTICE DANS LA CAMPAGNE "DELLO NJUKKEUL"
Ils s’insurgent contre une gestion inéquitable des 600 millions de FCFA collectés lors de la campagne de solidarité. Selon Koutaye Fall, seuls 130 grands blessés ont bénéficié d’une aide individuelle, laissant des milliers d’autres invalides sans soutien.
Le Collectif des anciens militaires invalides du Sénégal monte au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme une injustice flagrante dans la répartition des fonds de la campagne de solidarité « Dello Njukkeul », initiée par le chef d’état-major général des armées. Face à la presse, Koutaye Fall, président du collectif, a exprimé la profonde frustration des anciens combattants blessés en service, qui estiment avoir été « marginalisés » dans la gestion des 600 millions de francs CFA collectés dans le cadre de cette opération.
Selon Koutaye Fall, l’objectif de cette campagne, lancée au nom de la solidarité nationale, était de financer des projets structurants au profit de l’ensemble des militaires invalides, évalués à plus de 6 000. Pourtant, seuls 130 grands blessés auraient perçu une aide individuelle de 1 million de francs CFA, tandis que les autres invalides ont été laissés pour compte.
« Nous avons consacré notre vie au service de la Nation, certains d’entre nous ont perdu leur autonomie, leur famille, leurs moyens de subsistance. Cette campagne a été menée en notre nom, sans distinction, et nous n’avons pas été associés à la décision de limiter les bénéficiaires », a martelé le président du collectif.
Le collectif demande solennellement l’intervention du président de la République, afin qu’un traitement équitable soit appliqué. Il réclame le versement d’un montant de 2 millions de francs CFA à chaque invalide, en puisant sur les ressources du fonds OPEX (Opérations extérieures).
Autre point de discorde soulevé par les militaires invalides : le versement jugé « illégal » d’une allocation mensuelle de 100 000 francs CFA à certains colonels retraités depuis 2021, par l’intendance des armées. Un paiement qui, selon eux, ne figure dans aucune loi de finances initiale ou rectificative.
« On nous tue, mais on ne nous déshonore pas. Le peuple sénégalais nous doit reconnaissance », a conclu Koutaye Fall, rappelant que la solidarité ne saurait se construire sur la base de l’exclusion ou de l’injustice.
Le collectif en appelle à la transparence et à une gestion plus juste des fonds dédiés à ceux qui ont servi et souffert pour la Nation.
LA DIRECTION DU GRAND THÉÂTRE RETIRE UNE NOTE CONTROVERSÉE APRÈS POLÉMIQUE
La circulaire à l'origine du tollé interdisait formellement aux agents de l’institution le port de greffages, de perruques et la pratique de la dépigmentation.
Face à la polémique suscitée par une récente note de service interne, la direction générale du Grand Théâtre national de Dakar a tenu à apporter des précisions ce mardi, dans un communiqué officiel. La circulaire à l'origine du tollé interdisait formellement aux agents de l’institution le port de greffages, de perruques et la pratique de la dépigmentation.
Selon l’administration de l’institution culturelle, cette note visait à « encourager une appropriation par le personnel des valeurs fondamentales » du Grand Théâtre, dans le cadre de ses missions et de sa vision institutionnelle. Il s’agissait, précise-t-elle, de proposer un cadre cohérent, en phase avec les principes d’exemplarité, de rigueur et de fierté culturelle que l’établissement souhaite incarner.
Toutefois, cette initiative a été interprétée par certains comme une atteinte aux libertés individuelles, notamment sur des aspects liés à l’apparence ou à la tenue vestimentaire. La direction affirme qu’il n’a jamais été question de restreindre les droits ou de manquer de respect à la personne humaine, mais plutôt de promouvoir une image professionnelle et identitaire forte à travers ses agents, dans le strict cadre du fonctionnement interne.
Reconnaissant que la note a pu être sortie de son contexte et susciter « un sentiment d’exclusion », la direction générale du Grand Théâtre national dit regretter les incompréhensions qu’elle a pu engendrer. Elle réaffirme par ailleurs son attachement à des valeurs telles que l’inclusivité, la dignité et le respect de toutes les personnes.
En réponse aux préoccupations soulevées, et sur instruction du ministère de tutelle, la direction annonce le retrait pur et simple de la note de service concernée, afin d’assurer le respect de la législation en vigueur et la protection des droits, notamment ceux des femmes.
LE SÉNÉGAL ÉLIMINE LE TRACHOME COMME PROBLÈME DE SANTÉ PUBLIQUE
Une prouesse pour le pays, désormais neuvième en Afrique à éradiquer cette maladie oculaire évitable, grâce à des décennies d’efforts sanitaires soutenus.
Le Sénégal a franchi une étape historique en obtenant, ce 15 juillet 2025, la validation officielle de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’élimination du trachome comme problème de santé publique. Le pays devient ainsi le neuvième de la région africaine de l’OMS à atteindre cet objectif, rejoignant un groupe restreint mais croissant de nations ayant mis fin à cette maladie oculaire infectieuse, principale cause de cécité évitable dans le monde.
« Je félicite le Sénégal d’avoir libéré sa population de cette maladie », a salué le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, soulignant l’impact de cette victoire dans la lutte mondiale contre les maladies tropicales négligées (MTN). Présente au Sénégal depuis le début du XXe siècle, la maladie avait été identifiée dans les années 1980 et 1990 comme une cause majeure de cécité.
Le pays avait intégré la lutte contre le trachome dans ses politiques de santé dès la création du Programme national de lutte contre la cécité, puis dans le cadre du Programme national de promotion de la santé oculaire. Grâce à la stratégie CHANCE recommandée par l’OMS – combinant chirurgie, traitement antibiotique, hygiène, et amélioration de l’accès à l’eau – le Sénégal a pu protéger 2,8 millions de personnes dans 24 districts. Cette avancée a été rendue possible avec le soutien d’acteurs clés tels que l’Initiative internationale contre le trachome et le laboratoire Pfizer.
Pour le ministre de la Santé, Dr Ibrahima Sy, cette victoire « rappelle que notre objectif reste de libérer le Sénégal des MTN », après l’élimination de la dracunculose en 2004. L’OMS continuera à accompagner le pays pour éviter toute résurgence.
Le trachome reste endémique dans 32 pays, affectant plus de 100 millions de personnes. Mais la tendance est à la baisse, signe d’un progrès sanitaire global dans les régions les plus vulnérables du monde.
BACCALAURÉAT 2025, UN TAUX DE RÉUSSITE NATIONAL DE 42,85 %
Le ministère de l’Éducation nationale a publié les résultats officiels du Baccalauréat 2025. Si Dakar caracole en tête avec 57,07 % de réussite, d’autres régions comme Kolda, Kaolack ou Ziguinchor affichent des taux nettement plus faibles.
Le ministère de l’Éducation nationale a rendu publics les résultats officiels du Baccalauréat 2025 par académie. Cette année, le taux de réussite global au niveau national s’établit à 42,85 %, une performance mesurée à travers les résultats des 16 académies que compte le Sénégal.
Sans surprise, l’académie de Dakar domine le classement avec un taux de réussite de 57,07 %, suivie par Pikine-Guédiawaye (48,72 %) et Diourbel (45,05 %). Ces régions confirment leur position comme pôles éducatifs performants, tant par la qualité des infrastructures que par l’encadrement pédagogique.
À l’inverse, certaines académies enregistrent des taux particulièrement bas. Kolda ferme la marche avec seulement 31,90 % de réussite, juste derrière Kaolack (34,87 %) et Ziguinchor (34,90 %). Ces chiffres mettent en lumière des disparités préoccupantes dans le système éducatif sénégalais, notamment en zones périphériques ou rurales.
Selon le ministère, ces données serviront de base à des réajustements stratégiques dans la conduite des politiques éducatives. Des efforts ciblés sont attendus dans les régions les moins performantes afin de réduire les écarts et d’assurer une éducation équitable sur l’ensemble du territoire.
Le Baccalauréat reste un indicateur clé de l’état du système éducatif national. Ce taux de réussite, bien qu’en légère progression par rapport à certaines années précédentes, rappelle les défis persistants liés à la qualité de l’enseignement, à la formation des enseignants et à l’accès aux ressources pédagogiques.
PAR MAMOUDOU IBRA KANE
OBJECTION, MAÎTRE !
C’est la mort dans l’âme que je m’oblige à répondre à mon grand frère, Me Ciré Clédor Ly. Je me garderai toutefois de toute irrévérence à son endroit. Mon objection fait suite à sa tribune ou plutôt à son pamphlet intitulée "Devoir de convergence".
C’est la mort dans l’âme que je m’oblige à répondre à mon grand frère, Me Ciré Clédor Ly. Je me garderai toutefois de toute irrévérence à son endroit. Mon objection fait suite à sa tribune — ou plutôt à son pamphlet — intitulée, ici, « Le devoir de convergence » (Seneweb), là, « Aucune révolution ne peut réussir si l’ancien régime n’est pas détruit et ses vestiges nettoyés » (Emedia et Senego). Mon aîné, Me Ciré Ly, voudra bien, en passant, nous préciser à quel titre de son article nous devons nous fier.
Permettez d’abord que j’adresse respectueusement mes salutations fraternelles et amicales au brillant avocat et au citoyen exemplaire qu’il est. Mais ma plume ne s’attardera pas sur ses qualités professionnelles et humaines, que tout le monde lui connaît et lui reconnaît. Pour ma part, ce sentiment de reconnaissance ne date pas d’aujourd’hui.
Avant d’aller plus loin, je tiens également à préciser que je n’appartiens ni à l’ancien régime ni au nouveau. Ceux qui sont à « détruire » et à « nettoyer » devront parler en leur nom et qualité. Encore que, par les temps qui courent, l’on peut légitimement se demander si nous ne serions pas tous passibles de « destruction », d’« effacement » et de « nettoiement ». Paraphrasant deux jeunes rappeurs aux textes révolutionnaires du début des années 90, Didier Awadi et Doug E. Tee, je dirai donc : « Douma APR, douma Pastef. Je suis DCM. »*
Mais je peux aussi dire que je suis du passé, du présent et du futur de notre pays. A ce que je sache, le Sénégal n’a pas déménagé et ne va pas déménager par le simple fait qu’il y a un changement de régime. Il faut arrêter cette dichotomie insensée entre «les bons», parce qu’ils sont du «nouveau» et «les mauvais», parce qu’ils sont de l’«ancien». En lisant Maître entre les lignes, j’ai fini par comprendre que le pouvoir issu de mars 2024 vit un syndrome qu’il cherche à refouler (Freud), le syndrome de la crise telle que décrite par Gramsci : « L’ancien meurt et le nouveau ne peut (ou ne veut) pas naître. »
Quant au fond, Me Ciré Clédor Ly écrit à la fois joliment et imprudemment : « Il n’y a pas eu de troisième alternance au Sénégal, mais plutôt une révolution. » Chiche ! Mais de quelle révolution s’agit-il ? De celle qui est déjà trahie par… ceux-là mêmes qu’elle a enfantés ?
Faisant la politique de l’autruche, il ne trouve d’autre explication à l’échec matinal (déjà ?) des « révolutionnaires » que d’avancer cette étonnante sentence : « Le Sénégal semble avoir failli dès le commencement de cette nouvelle étape, en maintenant au sein de l’appareil d’État, notamment dans l’administration, la sécurité, le renseignement et la justice, des bras armés et des esprits du régime déchu. » Un aveu d’échec ne saurait être plus clair.
Parlons peu, bien et précis. Il y a quelque chose de plus préoccupant dans le propos du plaideur : il ne se contente pas d’appeler à une chasse aux sorcières façon maccarthysme. Il plaide également — et surtout — pour l’instauration d’un règne de terreur, via des « purges staliniennes ». Dans son viseur figurent en bonne place « la sécurité, le renseignement et la justice » ; autrement dit, les piliers qui, toujours, veillent quand les politiciens se querellent et tiennent debout quand le pays vacille.
Tant qu’à faire, cher Maître, faudra-t-il inclure dans les « vestiges » à « nettoyer » les deux généraux membres de l’actuel gouvernement, titulaires respectivement des portefeuilles des Forces armées et de l’Intérieur ? Faut-il envoyer au poteau tous les généraux et inspecteurs généraux de police dont les têtes sont mises à prix par les « révolutionnaires » ? Et pendant que vous y êtes, n’oubliez pas les « sages » du Conseil constitutionnel, les hauts magistrats de la Cour suprême, et tous ceux de la magistrature debout comme assise !
Summum de l’excès : le grand avocat, donc défenseur des droits humains, s’en prend à ses propres compagnons de combat. « L’État, écrit-il, semble avoir aussi manqué de vigilance face à certaines organisations présentées comme issues de la “société civile”, mais qui dissimulent en réalité des réseaux d’influence défendant des intérêts occultes. En instrumentalisant des principes humanitaires qu’elles détournent de leur finalité, ces cellules dormantes contribuent à brouiller les repères et à fragiliser les fondements mêmes de la Nation. »
Accusés de f**iers, levez-vous !
On a tout compris : Me Ciré Clédor Ly reprend, avec ses mots et sa finesse, les attaques non voilées du Premier ministre contre tout et tous. Il en a le droit, si cela lui chante. En revanche, ce qui est assourdissant, c’est son silence sur les critiques proférées par le chef du gouvernement à l’encontre du président de la République. Il ne s’agit pas ici de défendre Bassirou Diomaye Faye, en tant que compagnon politique du Premier ministre ou président de Pastef, Ousmane Sonko. L’un — le mentor — et l’autre — le lieutenant — sont les deux faces d’une même pièce. Ce qui choque, c’est l’abandon, par l’avocat et citoyen Ciré Clédor Ly, de sa charge de défendre et de protéger le chef de l’État, clé de voûte des institutions.
À moins que, sur l’« autorité » du président Faye, Me Ly ne pense exactement comme le locataire du « Petit palais », qui semble vouloir occuper, ici et maintenant, le « Grand palais ». Sinon, quel entendement faut-il avoir de l’ultimatum « qu’il me laisse gouverner », lancé par le PM ?
Aucun démocrate doublé de républicain n’a le droit de se taire sur cette tension au sommet de l’État, exposée publiquement par le Premier ministre lui-même. N’en déplaise à ceux qui refusent de voir la réalité en face, on ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec la crise de décembre 1962. Même si le président Léopold Sédar Senghor et le président du Conseil Mamadou Dia avaient une épaisseur politique et intellectuelle certaine, ils n’avaient pu éviter le clash qui ébranla sérieusement les fondements de la République. Toute proportion gardée, cette référence historique devrait éclairer l’enjeu actuel : primauté de l’État sur le parti, ou primauté du parti sur l’État ?
Dans le Sénégal de 2025 — où c’est la Constitution qui régit tous les pouvoirs — le Premier ministre se soumet à l’autorité du président de la République ou il se démet. Inversement, le président de la République exerce pleinement ses prérogatives, y compris à l’endroit du Premier ministre, ou alors il démissionne. Son pouvoir de délégation adossé à son bon vouloir, c’est un autre débat. Si les institutions valent ce que valent les hommes et femmes qui les incarnent, il importe aussi de bien comprendre dans quel régime nous évoluons.
Ceux qui veulent « un Premier ministre super fort » — pour citer le chef de l’État lui-même (habileté politique ou maladresse ?) — doivent alors changer de régime politique, voire de république... ou de pays. Voilà une question de fond que Me Ciré Clédor Ly a sciemment occultée dans sa démonstration.
Quand on garde le silence sur un tel débat, il n’est pas étonnant que l’on se taise aussi sur les intimidations, les convocations, les gardes à vue, les mandats de dépôt systématiques, les emprisonnements, la justice à géométrie variable ; autant de dérives autoritaires contre opposants, activistes, chroniqueurs, journalistes et médias. Ces persécutions ne sont pas l’apanage des anciens régimes : le nouveau s’y adonne à son tour avec zèle. Mais croire que les Sénégalais renonceront à exercer leurs droits et libertés au nom de « la Révolution », c’est se tromper de pays et d’époque.
La vérité, c’est que le chef de la soi-disant révolution veut nous imposer un Parti-État — pire, un État-Pastef. Il l’a dit haut et fort devant le Conseil national de Pastef. Même les sourds l’ont entendu. La Chine ne serait-elle pas une inspiration, dans un sens ou dans l’autre ?
Maître, où est donc passée votre volonté de rupture avec le système, quand l’anti-système prôné tend à s’ériger… en système « pastéfien », par le biais d’une pastéfisation de l’État, des institutions et de l’administration ?! Voilà une nouvelle tromperie du peuple sur laquelle vous choisissez de garder le silence.
Passons sur votre omission volontaire de la grave situation économique et sociale : état exsangue des finances publiques, campagne agricole chaotique, chômage des jeunes, désenchantement de la diaspora, enterrement de la promesse d’abrogation de la loi d’amnistie via une loi interprétative scandaleuse. Que dire du train de vie indécent des gouvernants et du concours de « sagnsé » auquel ils se livrent au quotidien ? Avez-vous vu les ports et les corps du trio au sommet de l’État ? Pendant ce temps, les ménages et les secteurs essentiels comme la santé et l’éducation sont à la diète. J’allais oublier les mauvais résultats du bac. Mais, à l’image de l’hivernage, ils diront que ce n’est pas « notre baccalauréat ». Même l’enquête sur la mort des trois jeunes de Cambérène et Rosso, victimes présumées de bavures policières, risque d’être classée sans suite.
La jeunesse que vous convoquez dans votre texte — je n’ose croire que vous cherchiez à l’endormir — s’est réveillée. Celle qui avait rêvé de rupture, de changement systémique, de souverainisme, découvre, comme dans un brutal réveil, une toute autre réalité : « Le Projet » n’a ni contenu ni contenant. Il est une chimère. D’est en ouest, du nord au sud, de nombreux jeunes savent désormais à quoi s’en tenir. Certains continuent, hélas, de risquer leur vie dans les mers et les déserts.
Rassurez-vous, cher Maître, je ne suis ni pamphlétaire, ni polémiste, encore moins nihiliste. Au contraire, je suis attaché à la co-construction par le débat démocratique et à la marche du pays vers un mieux-être. C’est pourquoi je vous rejoins sur la nécessité de rendre justice aux victimes des massacres, tortures, arrestations illégales, détentions arbitraires, traitements inhumains, disparitions forcées et violations graves de la vie privée. Mais encore faut-il que toutes les responsabilités soient situées, dans le strict respect de l’État de droit. Pas de justice sélective, pas de justice des vainqueurs. Mais ne risque-t-on pas d’attendre cette justice comme on attendrait Godot ? L’enterrement de première classe réservé par « la Révolution » à son propre engagement d’abroger la loi d’amnistie du 6 mars 2024 ne rassure guère. Je suis sûr que cette crainte est aussi la vôtre.
À propos de révolution, qui est la trame de votre virulente tribune, Pierre-Victurnien Vergniaud disait : « La Révolution est comme Saturne : elle dévore ses propres enfants. » Tout comme un certain Me Ciré Clédor Ly sous le nouveau régime du Sénégal du XXIᵉ siècle, Vergniaud était avocat sous l’Ancien Régime de la France du XVIIIᵉ siècle. La comparaison s’arrête là. Homme politique de premier plan de la Révolution française de 1789, celui qui proclama « la Patrie en danger » mourut guillotiné le 31 octobre 1793.