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17 juillet 2025
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ATTIRER LES INVESTISSEURS AMÉRICAINS
Forum de Saint-Louis - Ouvrir une porte d'entrée, au Sénégal, pour le secteur privé américain - L'investisseur cherche avant tout un partenaire local - Entretien avec René Lake
Le patron de RSL Strategies, Rene Lake, est convaincu que l'investisseur américain n'est pas toujours ce partenaire arrogant qui vient pour imposer ses idées.
Au contraire, ce qu'il faut comprendre selon Lake, c'est que ce dernier a besoin de la validation locale qui est le gage de la viabilité de son projet.
Voir vidéo.
PAR L’ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, BOUBACAR BORIS DIOP
CE VIEIL HOMME, NOTRE ENFANT…
Wade a desservi Karim, renforcé la cote de popularité de Macky tout en donnant de lui-même une image négative. En somme, trois coups de pierre contre sa réputation et contre la libération de son fils
Boubacar Boris Diop, Éditorialiste de SenePlus |
Publication 24/03/2015
Des analystes pourtant peu suspects de passion partisane continuent à regretter que la Crei n’ait été apparemment réactivée que pour juger Karim Wade. Même si on peut leur reprocher de tenir pour quantité négligeable ses co-inculpés ou d’oublier trop vite les nombreux dossiers déjà instruits, leur trouble mérite la plus grande attention. Il nous rappelle qu’au Senegal l’autorité publique n’a jamais vraiment su quelle attitude adopter à l’égard des auteurs de crimes économiques. C’est peu de dire que ces derniers, du fait de leur forte capacité de redistribution, sont plus souvent admirés que stigmatisés.
Il se raconte du reste, sous forme de blague populaire, qu’à des détenus ordinaires se plaignant des faveurs accordées à ces prisonniers de luxe, un régisseur aurait répliqué, excédé : «Ecoutez, ce n’est pas pareil, vous, vous êtes des voleurs alors qu’eux ont détourné !» Cette complaisance à l’égard de ceux qui dilapident nos maigres ressources s’explique-t-elle par le fait que le même personnel politique se partage le pouvoir depuis l’Indépendance ? L’hypothèse peut être avancée sans risque.
Le plus fascinant, c’est que Me Abdoulaye Wade, alias le «pape du Sopi», a été élu, après une exceptionnelle mobilisation populaire, pour briser ce cercle vicieux de la gabegie et de l’impunité. Quel Sénégalais peut s’en souvenir aujourd’hui sans un formidable éclat de rire ? Sous son règne, le système est devenu complètement fou ! Dès ses premières heures au Palais, il déclare à Idrissa Seck, qui l’enregistre en secret– drôle de gens, n’est-ce pas ?- : «Nos problèmes d’argent sont désormais derrière nous», avant d’ajouter cette phrase hallucinante : «Même les gangsters savent s’en tenir a un strict code d’honneur quand vient l’heure de se partager le butin.»
Il n’est dès lors pas étonnant qu’au cours de ses deux mandats à la tête du pays, on ait eu l’impression d’un gigantesque foutoir financier. Bien des cadres ayant travaillé avec Me Wade, en particulier ceux qui venaient de la Gauche, n’étaient pas des corrompus, loin s’en faut. Mais ceux qui l’étaient ne se sont pas du tout gênés. Les affaires en tous genres– terrains, trafic de devises voire de drogue– ont sans cesse défrayé la chronique et des milliers de gens qui tiraient le diable par la queue, ont amassé en peu de temps une colossale fortune.
Dans un petit pays à l’élite aussi «compacte», tout finit par se savoir, même, et peut-être surtout, ce que les medias choisissent, pour diverses raisons, de taire. Et– ne soyons donc pas si oublieux– Karim Meissa Wade, à la tête de moult ministères stratégiques, était au centre de tout. La justice lui demande depuis juillet 2014 de justifier l’accroissement phénoménal de sa fortune à l’époque où son père était chef de l’Etat. Il n’en a pas été capable et cela lui a valu une peine ferme de six ans et une amende de 138 milliards de francs Cfa.
On peut certes entendre les critiques des ONG des Droits de l’homme qui voient dans la Crei une juridiction d’exception violant les normes du droit international mais on a aussi eu le sentiment que pour ses avocats leur client, lâché par certains de ses prête-noms et complices, confondu sur des points importants, était devenu indéfendable. On les a donc davantage entendus en conférence de presse qu’à la barre du tribunal qu’ils ont du reste finalement boycotté. Il est d’ailleurs difficile de savoir à quoi ont bien pu servir les avocats étrangers supposés plaider en faveur de Karim Wade.
Malgré le gros cafouillage sur le compte de Singapour– un point, il faut le souligner, non pris en compte par le juge Henri-Grégoire Diop–, personne n’a été surpris par le verdict du 23 mars. Il n’y a pas lieu de se réjouir qu’une personne encore dans la force de l’âge soit obligée de rester quatre années en prison mais des dizaines de milliers d’autres Sénégalais purgent la même peine sans que cela n’émeuve personne.
L’avertissement vaut pour tous nos futurs chefs d’Etat. Ce qui arrive à Karim Wade doit leur faire comprendre qu’il est inadmissible et dangereux de détourner les suffrages populaires au profit de sa famille.
L’ex-président Wade, naguère tout-puissant, n’a rien pu faire pour sauver son fils. Il n’a même pas pu trouver un hôtel pour y organiser ce que le politologue Mbaye Thiam a appelé sur Sud FM «la dévolution paternelle du parti». Cela en dit long sur la brutalité de la chute de Wade. Il s’était pourtant montré si agressif à maintes reprises que le pays a eu de sérieuses craintes pour la sécurité des biens et des personnes le jour du verdict. A l’arrivée il y a eu plus de peur que de mal.
Me Wade, conscient de son faible pouvoir de nuisance ces temps-ci, s’y était sûrement attendu et c’est sans doute pour cela qu’il a fait de son fils le candidat du PDS à la présidentielle de 2017. Le projet, c’est de lui faire porter les habits de lumière du prisonnier politique, si populaire que le régime n’aura d’autre choix que de ne pas le maintenir en détention. Est-ce bien sérieux ? En vérité, cela s’appelle raisonner la tête à l’envers.
Tout d’abord, Karim Wade, qui n’a jamais remporté le moindre scrutin, est un binational. On le voit mal renoncer à son passeport français pour briguer les suffrages des électeurs sénégalais. Et au fait, dans quelle langue leur demanderait-il de voter pour lui ? C’est un point central que tout le monde semble avoir oublié. Sauf, probablement, l’intéressé lui-même et son père. Me Wade, qui a affronté tous les présidents, de Senghor à Macky Sall, sait bien ce qu’élection veut dire dans notre pays. Il serait étonnant qu’il entretienne au fond de lui-même la moindre illusion quant aux chances de son fils pour l’élection de 2017.
Il sait bien, pour le dire familièrement, que les carottes sont cuites.
Wade aura en effet tout essayé mais les appels du pied à l’armée n’ont pas eu plus d’écho que sa menace insolite de prendre le maquis. Et pour faire monter la tension, il ne s’est interdit aucune grossièreté à propos de la famille Sall. Ce faisant, il a desservi Karim Wade, renforcé la cote de popularité de Macky Sall tout en donnant de lui-même une image encore plus négative qu’à l’ordinaire. En somme, trois coups de pierre contre sa réputation et contre une cause, la dernière d’un vieux combattant, qui lui tient tant à cœur : la libération de son fils.
Une fin de parcours aussi douloureuse– il est des moments où le vieil homme suscite en effet une vague compassion– rappelle, toutes proportions gardées, celle d’Alboury Ndiaye. La tradition rapporte qu’au soir de sa vie, affamé et au bord de l’épuisement, le Bourba Djoloff fut obligé de voler une écuelle de lait dans l’arrière-cour d’une maison de Dosso, dans l’actuel Niger. Surpris par la propriétaire, il n’eut d’autre choix que de nier avec véhémence. En vain : un enfant l’avait vu en secret, qui témoigna contre lui. Il aurait alors déclaré à son griot : « J’ai été tout-puissant au Djoloff et voilà à quoi je suis réduit. Tout est perdu et je sais que ma fin est proche.»
Alboury Ndiaye, immortalisé entre autres par le dramaturge Cheik Aliou Ndao, a été peut-être le moins ambigu, le moins controversé de nos héros nationaux mais un cruel destin avait pris avantage sur le guerrier errant, panafricaniste avant la lettre. Du célèbre politicien libéral aussi, on peut dire, mais hélas pour de moins glorieuses raisons, que tout est perdu aujourd’hui, même l’honneur.
Il ne lui reste plus qu’à solliciter la clémence de celui dont il a dit tout récemment que jamais il ne serait au-dessus de Karim Wade. Peut-être s’exprimait-il ainsi en surestimant ses capacités à infléchir le cours de la justice. En homme qui a toujours cru au seul rapport de force, il est bien conscient d’être à la merci du régime de Sall. La surenchère verbale va rester de mise pendant quelque temps pour sauver les apparences mais il est très probable qu’il va bientôt jouer, en coulisses, la seule carte qui lui reste raisonnablement : solliciter la grâce présidentielle. Et si Macky Sall venait à céder aux pressions, l’on n’entendra probablement plus parler ni de l’homme Karim Wade ni encore moins du candidat sans peur et sans reproche. On peut supposer qu’il sera aussi oublié des Sénégalais que l’est à l’heure actuelle sa sœur. Le président pourrait être tenté de se montrer magnanime après avoir su se montrer ferme.
Qu’adviendrait-il des Bibo Bourgi et autres Mamadou Pouye, condamnées en même temps que Karim ? La question n’est pas simple car une libération générale ferait désordre dans l’opinion.
Quoi qu’il arrive, gardons-nous de jeter trop vite la pierre à Me Abdoulaye Wade. Ce quasi centenaire au regard perdu, si tragiquement solitaire, c’est nous-mêmes qui l’avons librement enfanté dans l’allégresse générale il y a une quinzaine d’années. Au-delà du sort personnel de son fils, c’est de cela que nous devrons nous souvenir demain et après-demain.
Enlevés le 3 mai dernier à Kaïlou (Ziguinchor) par une faction du mouvement indépendantiste MFDC et emmenés au plus profond de la forêt casamançaise, les démineurs otages font part, pour la première fois, de leurs conditions de détention et exposent leur vœu ardent de rejoindre «le plus tôt possible» leurs familles respectives. Dans la forêt, ils pratiquent la chasse et la pêche. Le journaliste et Reporter d'Image Christian Thiam de SenePlus.Com s'est entretenu avec les otages et plusieurs chefs militaires du MFDC dont César Atoute Badiate. Dans les toutes premières minutes de la vidéo, César Atoute Badiate s'exprime en diola mais les réactions des otages sont toutes en français.
Le voyage est long pour accéder au cantonnement militaire. Après plusieurs heures de conduite, il faut encore plusieurs kilomètres à pied pour accéder à la zone d’influence de César Atoute Badiate au fin fond de la forêt de Casamance. Un fief qui se «trouve bel et bien en territoire sénégalais», comme nous le précise le reporter de SenePlus.Com Christian Thiam qui a effectué ce voyage avec Jean Michel Mathiam un employé de la société sud-africaine Mechem pour qui travaillaient les otages.
Au plus profond de cette forêt, ils sont faits otages depuis le 3 mai 2013, loin de leurs familles, de leurs proches et de leur environnement social habituel. Cet enlèvement porte la signature d'une des factions séparatistes du Mouvement des Forces démocratiques de la Casamance (MFDC) dirigé par César Atoute Badiate.
Depuis que la vie de ces démineurs a basculé, personne ne les avait vu, ni entendu s'exprimer publiquement.
Assis sur des bancs en plein milieu de la forêt, les otages de César Atoute Badiate semblent en bonne forme physique. Pour la première fois, ils ont eu l’occasion de faire part de leurs conditions de vie et leur vœu ardent de retrouver leurs familles respectives.
Tout s’est passé sous l’œil vigilant du chef d’Etat-major du maquis César Atoute Badiate. C’est lui en premier qui prend la parole et s’exprime dans sa langue maternelle, le joola. Fixant droit la caméra, par moments, il expliqué les circonstances de sa rencontre avec Christian Thiam ainsi que l’objet de la visite de ce dernier dans le maquis.
A la suite, du général maquisard, c’est Charles Coly un des otages qui prend la parole. Serein, il confesse que depuis leur enlèvement, ses compagnons et lui n’ont été victimes d’aucune forme de maltraitance, ni de terreur de la part de leurs ravisseurs. En d’autres termes, ils ont été bien traités. Charles parle même de liberté de circuler dans les environs immédiats alors même qu’ils sont retenus comme otages.
«On est libre ici, on se déplace comme on veut»
«Depuis que nous avons été arrêtés, nous n’avons eu aucun problème. On a un peu marché, et cela c’est normal », a-t-il dit. Poursuivant son propos, Charles explique également que même la nourriture n’a jamais été un problème pour eux. «Nous allons à la pêche et à la chasse. On se déplace comme on veut », a-t-il souligné en tentant de se débarrasser des insectes de la brousse qui bourdonnent dans ses oreilles. Personne dans le maquis n’a jamais pointé une arme sur un otage pour lui ordonner d’exécuter une action, assure Charles.
En revanche, ce qui reste pénible et insupportable pour eux, c’est la séparation d’avec leurs familles respectives. «Le seul problème que nous avons, dit-il, c’est qu’on n’a pas nos familles». Doucouré, qui semble le plus jeune des otages qui ont fait face à la caméra, ne semble pas apprécier le propos très apaisants tenu par son collègue Charles.
Et il a tenu à marquer son désaccord, en prenant la parole : «On tient ici des discours pour dire que tout va bien… Mais on sera mieux chez nous», rétorque Doucouré, très ému avec une voix grinçante et empreinte d’émotion. «C’est bien beau de dire oui on n’a pas de problème. Mais nous, nous voulons rentrer chez nous le plus rapidement possible», a poursuivi l’otage.
«C’est très dur de vivre ici »
Gilbert Tendeng corroborant les propos de Charles, se dit persuadé qu’ils n’auront pas de problème. Seulement, reconnait-il «c’est dur de vive ici». Gilbert Tendeng se préoccupe du sort qui leur sera réservé après leur libération du point de vue professionnel. En effet, il craint qu’après leur libération, leurs familles respectives les déconseillent de continuer à travailler comme démineurs pour la société sud-africaine Mechem, parce que cette activité sera perçue comme une activité bien trop risquée.
Pour rappel, ils étaient douze démineurs travaillant pour la société sud-africaine Mechem, à être enlevés par la faction séparatiste du MFDC de César Atoute Badiate. Ils exécutaient tranquillement leur tâche ce 3 mai au soir dans le village de Kaïlou, (département de Ziguinchor), quand les rebelles ont fait irruption et les ont kidnappés.
Le général Badiate qui a commandité ce rapt estime que le gouvernement du Sénégal n’a pas respecter son engagement à arrêter le déminage dans les zones que le chef rebelle considère comme zone contrôlée par le mouvement rebelle.
Le 28 mai 3 femmes faisant partie des 12 démineurs ont été libérées pour des raisons humanitaires après une médiation des autorités de Bissau, de la Croix Rouge, le groupe de réflexion pour la recherche de la paix en Casamance, entre autres acteurs.
Mais auparavant le chef de l’Etat, Macky Sall avait commis, ce que plusieurs observateurs de la vie politique sénégalais avaient considéré comme "une maladresse" en affirmant dans une série d’entretien accordé à l’AFP que les « otages seront libérés », et que ce n’était «pas un problème». Ainsi, le président Sall en minimisant cet enlèvement a peut-être donné l'occasion aux ravisseurs de faire monter les enchères, ajoutent des analystes interrogés par SenePlus.Com.
Depuis 1982 la Casamance, sud Sénégal, fait face à une rébellion indépendantiste qui entrave le développement économique de cette région dû à l’insécurité : braquages, enlèvements, et autres assassinats.
TRADUCTION DES PROPOS DE CÉSAR ATOUTE BADIATE, AU DÉBUT DE LA VIDÉO
"Charles, bonjour à toi et à tes amis. Comme vous le savez, d’habitude nous effectuons des voyages. Et Dieu a fait qu’au cours de notre dernier voyage, avant hier, nous avons eu l’occasion de rencontrer ce monsieur qui voulait voir dans quelles conditions vous vivez.
Il faut dire que cela fait un moment qu'il souhaitait vous rencontrer mais nous avions estimé que n’aviez pas un assez bon moral pour que nous puissions donner une suite favorable à cette demande. Nous avions donc préféré reporter cette rencontre.
Mais comme maintenant vous êtes un peu plus habitués aux conditions de vie ici, j'ai pensé que cette fois-ci, il n'y avait aucun obstacle à ce que vous le rencontriez aujourd'hui. "
Par Ibou FALL
LA SEMAINE OU LE PREMIER MINISTRE MENACE DE LIMOGER LE PRESIDENT
Pour faire de vieux jours sous nos cieux, à n’en pas douter, il faut avoir le cœur bien accroché…
Pour faire de vieux jours sous nos cieux, à n’en pas douter, il faut avoir le cœur bien accroché…
Passons sur la virée présidentielle aux States, face à un Donald Trump qui demande à cinq chefs d’Etat de «pays de merde» -comme il nous appelle- s’il mérite le Nobel de la paix, à l’occasion de laquelle il est question d’un parcours de golf chez nous, dans un pays où il n’y a pas assez d’écoles, d’hôpitaux, qui compte ses amateurs de golf sur une seule main. Mieux, ou pire, la scène tragicomique de Washington se déroule quelques jours après une attaque djihadiste au Mali, à deux kilomètres de notre frontière Est…
Moi, Président -comme dirait François Hollande-, je ferais exprès de ne pas entendre la question de «Mister President» sur la perfection de son nombril et abattrais mes cartes : l’obsession sécuritaire américaine est un fonds de commerce inépuisable…
D’abord, lui expliquer au Président à la houppe, à quel point le Sénégal est son voisin et que la sécurité américaine est en partie tributaire de la stabilité du Sénégal et de sa bienveillance. La Chine qui envahit l’Afrique, la Russie qui cherche des points d’ancrage stratégiques, les djihadistes qui rêvent de faire tomber le géant laïc et démocratique que nous sommes, ça va lui parler…
L’Amérique a intérêt à ne pas voir s’effondrer le verrou africain que nous sommes. Mais ça, il faut de la pédagogie pour l’expliquer à un Président qui reçoit ses homologues désargentés en commençant par leur demander d’être concis : vos noms et prénoms, et votre pays…
Traduction : la Maison Blanche, ce n’est pas l’arbre à palabres. Pendant qu’on s’arrache le peu de cheveux que Sa Majesté la calvitie autorise devant ce spectacle désolant et cet immense gâchis d’une occasion qui ne risque pas de se présenter à nouveau, ne voilà-t-il pas que le «meilleur Premier ministre de tous les temps», le vénéré Ousmane Sonko, s’épanche en public : nous aurions juste un problème d’autorité nous apprend-il. Première nouvelle…
On redoute le pire : le Pmos menace de ne pas démissionner, même s’il pense à rembobiner l’Histoire en transformant sa démission du mandat de député arraché de haute lutte lors du scrutin de novembre 2024 en suspension provisoire qui lui permettrait de s’emparer de la forteresse située Place Soweto. El Malick Ndiaye, l’actuel occupant du Perchoir, dont le fauteuil est sans doute visé à ce moment précis, a dû implorer ses mânes ancestraux pour que cette folle idée quitte le vénéré Premier ministre-Président
Moi, que le doute raisonnable n’habite pas, je me projette dans la politique-fiction futuriste d’un pays qui marche sur la tête depuis une année et demie : parti comme c’est, le vénéré Premier ministre serait capable de limoger le président de la République sous les vivats de la foule des pastéfiens qui célèbrent cette semaine l’anniversaire primatorial comme une fête de l’Indépendance.
Après les fracassantes déclarations du Premier ministre contrarié, au cours desquelles les droits-de-l’hommistes sont désignés comme des fumiers, (traduction : des merdes animales), on attend donc avec quelque appréhension, le retour du Président sénégalais de son escapade américaine dont il revient avec juste le gouverneur du Palais à l’accueil. Que font donc les ministres et autres pontes du régime à cet instant précis ? Apparemment, c’est dans l’ordre des choses puisque nous n’avons vent d’aucun remaniement intempestif après ça.
La rupture systémique, c’est aussi la sobriété dans le protocole ? Faut-il rengainer les couteaux et pistolets avant de pousser un soupir de soulagement lorsque, pour réagir aux états d’âme de son premier collaborateur, le Président Bassirou Diomaye Faye esquive la question de confiance en révélant que le Premier ministre Ousmane Sonko est son… ami ?
Apparemment, le Président et le Premier ministre ne voient pas les mêmes problèmes.
Si le premier pense que les urgences sont au règlement des difficultés de nos compatriotes, le second, quant à lui, estime qu’il n’y a que la vacance de l’autorité qui plombe notre émergence. Il faut le laisser gouverner, sinon, dégager ?
C’est aussi la semaine où l’on découvre un forcené de la chéchia et du nœud pap’ qui estime que les perruques et la dépigmentation du derme sont indignes de la mission civilisatrice du Grand Théâtre dans la défense et l’illustration de la Négritude, du souverainisme indigène, de la décolonisation mentale et culturelle. A ce rythme, il finirait par interdire les activités païennes aussi vulgaires que les concerts de mbalax ou la remise des prix du Concours général pour ne tolérer dans cette enceinte que les musiques sacrées, les burqas et djellabas ?
Des questions existentielles auxquelles le brillantissime directeur du Grand Théâtre apporte des réponses profondément philosophiques, engagées, lumineuses.
Et puis, au moment où l’on s’apprête à lui réserver une standing ovation pour cette décision historique, la douche froide. La hiérarchie lui aurait-elle tapé sur les doigts ? Monsieur le Dg souverainiste du Grand Théâtre finit par faire marche arrière parce que les gens n’ont rien compris à sa révolutionnaire mesure d’assainissement du temple de la Culture que nous a offert la Chine. Vous avez beau plisser les yeux, vous avez bien lu : c’est un cadeau de l’Empire du Milieu…
Le maire de Keur Massar, Bilal Diatta, après avoir convoqué la presse, annule la conférence finalement après un coup de fil du Premier ministre qui le convoque toutes affaires cessantes. Je vais vous paraître superficiel, mais tant pis : la couleur de sa veste, on en débat ?
Le casting du régime «Sonko môy Diomaye» n’a pas fini de nous refiler des émotions fortes.
La frénésie des épousailles et des baptêmes en haut lieu, on en parle ? Non ? Tant pis… Que personne ne vienne me reprocher de n’avoir pas averti : à ce rythme, la population doublera avant 2029.
Maîtriser le rythme des naissances qu’il disait, le Président…
Par THECONVERSATION.COM
MUHAMMADU BUHARI, L'ANCIEN CHEF MILITAIRE DEVENU PRESIDENT DEMOCRATIQUE DU NIGERIA LAISSE DERRIERE LUI UN HERITAGE MITIGE
Buhari a été chef d'État militaire du Nigeria du 31 décembre 1983 au 27 août 1985, puis président de 2015 à 2023. L'autre homme politique nigérian ayant connu ce double parcours est l'ancien président Olusegun Obasanjo.
L 'ancien président du Nigeria, Muhammadu Buhari, décédé à Londres le 13 juillet à l'âge de 82 ans, était l'un des deux anciens chefs d'État militaires à avoir été élus présidents en tant que civils. Buhari a été chef d'État militaire du Nigeria du 31 décembre 1983 au 27 août 1985, puis président de 2015 à 2023. L'autre homme politique nigérian ayant connu ce double parcours est l'ancien président Olusegun Obasanjo. Il a été dirigeant militaire entre 1976 et 1979, avant d'être élu président entre 1999 et 2007. Buhari a dirigé le Nigeria pendant près d'une décennie. Son mandat à la tête de l'État militaire a été marqué par la lutte contre la corruption, mais il n'a pas pu faire autant pendant son mandat présidentiel sous un régime démocratique. En tant que politologue ayant servi dans l'armée nigériane, je pense que la guerre contre le terrorisme menée par le gouvernement de l'ancien président Buhari a été largement décevante, malgré les promesses et quelques succès initiaux. Une fois élu, Buhari a mené une vie personnelle modeste et a respecté les transitions électorales. Néanmoins, sa présidence a été entachée par une mauvaise gestion économique, l'incapacité à mettre en œuvre des réformes structurelles audacieuses, le favoritisme ethnique et des promesses de changement non tenues. Il a toutefois laissé des réalisations concrètes en matière d'infrastructures, mis l'accent sur l'agriculture et jeté les bases d'une gouvernance marquée par la transparence et la lutte contre la corruption. Son empreinte sur le développement du Nigeria est donc mitigée.
LES PREMIERES ANNEES
Buhari est né le 17 décembre 1942 à Daura, dans l'État de Katsina, dans le nord-ouest du Nigeria, de parents nommés Adamu et Zulaiha Buhari. Il avait quatre ans lorsque son père est décédé. Il a fréquenté une école coranique à Katsina. Il était Fulani, l'une des principales ethnies du Nigeria. Après avoir terminé ses études, Buhari s'est engagé dans l'armée en 1961. Il a suivi une formation militaire au Royaume-Uni, en Inde et aux États-Unis, ainsi qu'au Nigeria. En 1975, il a été nommé gouverneur militaire de l'État du Nord-Est (aujourd'hui État de Borno), après avoir participé au renversement Yakubu Gowon lors d'un coup d'État la même année. Il a occupé ce poste pendant un an. Buhari est ensuite devenu commissaire fédéral aux ressources pétrolières, supervisant l'industrie pétrolière nigériane sous Obasanjo. Ce dernier était devenu chef de l'État en 1976 lorsque le successeur de Gowon, Murtala Muhammed, a été assassiné lors d'un coup d'État manqué cette même année. En septembre 1979, il reprit ses fonctions dans l'armée régulière et prit le commandement de la 3e division blindée basée à Jos, dans l'État du Plateau, au centre-nord du pays. Cette année-là marque le début de la deuxième République du Nigéria avec l'élection de Shehu Shagari à la présidence. Mais le 31 décembre 1983, un coup d’État mit fin au régime civil de Shagari. Buhari devint alors chef de l’État militaire du Nigeria.
LES ANNEES DE LA JUNTE DE BUHARI
Buhari a dirigé le gouvernement militaire pendant un peu moins de deux ans. Il a été renversé lors d'un autre coup d'État le 27 août 1985. Pendant son mandat, il promit que le gouvernement ne tolérerait ni les pots-de-vin, ni les surfacturations dans les contrats publics et les importations. Il ne tolérerait pas non plus la falsification, la fraude, le détournement de fonds, l'abus et le détournement de pouvoir, les transactions illégales en devises étrangères et la contrebande. Dix-huit gouverneurs d'État ont été jugés par des tribunaux militaires. Certains des accusés ont été condamnés à de longues peines de prison, tandis que d'autres ont été acquittés ou ont vu leur peine commuée. Son gouvernement a également promulgué le tristement célèbre décret n° 4, en vertu duquel deux journalistes, Nduka Irabor et Dele Thompson, ont été emprisonnés. Les accusations portaient sur trois articles publiés au sujet de la réorganisation du service diplomatique nigérian. Buhari a également instauré des mesures d'austérité et lancé une « guerre contre l'indiscipline » visant à promouvoir des valeurs positives dans le pays. Des méthodes autoritaires ont parfois été utilisées pour la mettre en œuvre. Des soldats ont forcé les Nigérians à faire la queue, à être ponctuels et à respecter le code de la route. Il a également instauré des restrictions à la liberté de la presse et à la liberté politique. Les syndicats n'ont pas été épargnés non plus. Des licenciements massifs de Nigérians dans la fonction publique ont été effectués en toute impunité. Si les citoyens ont initialement salué certaines de ces mesures, le mécontentement croissant sur le plan économique a rendu la tâche plus difficile pour le régime.
BUHARI, LE DEMOCRATE
L'héritage qu'il laisse est mitigé. Buhari a tenté de revenir au pouvoir par les urnes. Il a échoué en 2003, 2007 et 2011. Mais il n'a pas abandonné. En 2015, une coalition de partis d’opposition a réussi à le faire élire. Le gouvernement de Buhari a accentué les divisions nationales. Ses nominations, souvent biaisées en faveur de la région nord et de ses compatriotes fulani, ont alimenté les accusations de tribalisme et de marginalisation. Son affinité perçue avec les éleveurs peuls, malgré les violences généralisées liées à certains d'entre eux, a encore érodé la confiance du public en son leadership. Son discours anti-corruption n'a pas vraiment porté ses fruits. Si quelques saisies très médiatisées ont été effectuées, ses détracteurs affirment que sa lutte contre la corruption était sélective et fortement politisée. Son ex-gouverneur de la Banque centrale est aujourd’hui jugé pour corruption. Les résultats économiques ont également été médiocres sous son mandat. Tous ces problèmes ne peuvent lui être imputés. Néanmoins, son incapacité à s'attaquer aux problèmes sous-jacents du pays, tels que l'insécurité, l'inflation et la hausse du chômage, a contribué à cette situation. Son mandat a connu deux récessions, une hausse du chômage, l'inflation et l'affaiblissement du naira. Il a toutefois remporté quelques succès. Il s'est attaqué aux infrastructures. La construction de la grande autoroute Lagos-Ibadan était presque terminée et il a remis en service les chemins de fer, achevant les lignes Abuja-Kaduna et Lagos-Ibadan. Il a également finalisé la construction du Second Niger Bridge. Un programme de revitalisation des aéroports a permis d'améliorer les aéroports de Lagos, Abuja et Port Harcourt. Buhari a signé la loi sur l'industrie pétrolière après près de 20 ans de retard. Cela attire désormais davantage d'investissements dans l'industrie pétrolière. Il a également lancé plusieurs programmes d'investissement social tels que N-Power, N-Teach et un programme d'alimentation scolaire. Ces programmes ont permis de créer des emplois temporaires pour certains et d'augmenter le revenu de nombreuses personnes défavorisées. N-Power est un programme d'autonomisation des jeunes destiné à lutter contre le chômage, à améliorer le développement social et à fournir aux gens des compétences pertinentes. Ces programmes ont ensuite été entachés de corruption, révélée après son départ du pouvoir. Il existait également un programme de prêts aux agriculteurs visant à rendre le pays plus autonome en matière de production de riz. Une fois encore, ce programme a été entaché de corruption et certains de ses responsables sont actuellement jugés. Dans la lutte contre la corruption, le gouvernement Buhari a réalisé certains progrès grâce au compte unique du Trésor, qui a amélioré la transparence financière des institutions publiques. La politique de dénonciation a également permis de récupérer des fonds détournés.
DEFAILLANCES EN MATIERE DE SECURITE
Sous la présidence de Buhari, la situation sécuritaire s'est détériorée au Nigeria. Le banditisme, les affrontements entre agriculteurs et éleveurs, les enlèvements et les agitations séparatistes se sont intensifiés. En 2015, Buhari a fait campagne en promettant de vaincre Boko Haram et de rétablir l'intégrité territoriale dans le nord-est du pays. Au départ, son administration a réalisé certains progrès. Boko Haram a été chassé de plusieurs zones administratives locales qu'il contrôlait auparavant, et d'importantes opérations militaires telles que l'opération Lafiya Dole ont été lancées pour reconquérir le territoire. Cependant, ces premiers succès n'ont pas été durables. Boko Haram s'est scindé en plusieurs factions telles que la Province d'État islamique en Afrique de l'Ouest. Ce groupe a continué à lancer des attaques meurtrières. La stratégie antiterroriste de Buhari était souvent réactive et manquait d'une doctrine claire à long terme. L'armée était surchargée et sous-équipée. Des problèmes de moral et des allégations de corruption dans le secteur de la défense ont compromis les opérations. Il y avait une mauvaise coordination entre les services de renseignement. Les relations entre l’armée et les civils se sont dégradées à cause de fréquentes violations des droits humains commises par les forces de sécurité. Peu à peu, la population a perdu confiance en la capacité de l’État à assurer sa sécurité. Le retour de Buhari au pouvoir avait suscité beaucoup d’espoir. Mais sur ce point aussi, il n’a pas été à la hauteur.
THECONVERSATION.COM
Par Cécile Thiakane
CE QUE L’AFFAIRE DU GRAND THEATRE NOUS APPREND : L’URGENCE D’ECOUTER AVANT DE DECIDER
Accusée par certains de vouloir restreindre la liberté vestimentaire, voire d’imposer des normes sexistes, elle a été rapidement retirée, avec des « excuses publiques ».
Le 15 juillet 2025, la direction générale du Grand Théâtre national du Sénégal a publié un communiqué pour annuler une note de service interne de la veille. Cette note, initialement destinée à cadrer la posture professionnelle des agents, avait suscité une vive polémique dans l’espace public.
Accusée par certains de vouloir restreindre la liberté vestimentaire, voire d’imposer des normes sexistes, elle a été rapidement retirée, avec des « excuses publiques ». Mais au-delà du fait divers administratif, cet épisode soulève une question de fond qui dépasse largement le cadre du Grand Théâtre : pourquoi les institutions prennent-elles encore des décisions sans tester leur réception sociale en amont?
1. UNE ERREUR DE COMMUNICATION ? NON : UNE ERREUR DE MÉTHODE.
L’intention exprimée par la direction était de valoriser “l’image professionnelle, culturelle et identitaire” du personnel. Soit. Mais dans une société traversée par des débats sensibles sur les libertés individuelles, le genre, la dignité, le corps et la place des femmes, il ne suffit pas d’avoir une bonne intention pour garantir une bonne réception. Ce n’est pas une question de formulation. C’est une question de conception. Et cette conception aurait dû intégrer une étape-clé : la consultation avec une étude qualitative ou un focus group avec un échantillon représentatif aurait permis de repérer immédiatement :
- Les points sensibles du discours (tenue vestimentaire, codes culturels, perception de contrôle) ;
- Les risques d’interprétation comme une restriction des libertés ou une infantilisation;
- Les réactions potentielles en termes d’image institutionnelle.
2. CE QUI A MANQUÉ ? UNE ÉCOUTE QUALITATIVE DU TERRAIN
En tant que professionnelle des études de marché et de l’analyse sociale, je vois ici un cas typique où un simple travail exploratoire aurait changé la donne :
• Une étude qualitative (entretiens, focus groups),
• Un pré-test de la note de service pour en analyser les perceptions possibles,
• Une analyse symbolique des messages implicites renvoyés par le texte,
• Ou mieux : une co-construction participative du cadre attendu.
Dans tous les cas, cela aurait permis d’anticiper les incompréhensions, d’ajuster le discours et de construire un cadre partagé — au lieu d’imposer unilatéralement une règle mal perçue.
3. UN EXEMPLE DE PLUS DU DIVORCE ENTRE INSTITUTIONS ET SOCIÉTÉ CIVILE ?
Le monde change. Les citoyens, les salariées, les agents publics sont de plus en plus sensibles à la manière dont on leur parle, à ce qu’on dit de leur corps, de leur image, de leur liberté.
- Le top-down n’est pas la solution
- La verticalité ne passe plus.
Et les institutions qui ne prennent pas le temps de comprendre ce que leurs messages activent dans les imaginaires sociaux s’exposent à des crises évitables. À l’heure des réseaux sociaux, une décision interne peut devenir publique en quelques heures. Il n’y a donc plus de politique interne qui ne soit aussi, dans ses effets, politique publique.
4. CE QUE CETTE AFFAIRE NOUS RAPPELLE : TESTER, ÉCOUTER, COCONSTRUIRE
Ce cas devrait être un signal d’alerte, mais aussi une opportunité d’apprentissage. Voici ce que les organisations, publiques comme privées, peuvent en retenir :
• Avant d’imposer une norme, écoutez le terrain avec un protocole de test social des points sensibles du discours, des risques d'interprétations et des réactions potentielles en termes d’image institutionnelle.
• Avant de communiquer, testez les réactions possibles.
• Avant de réguler un comportement, interrogez les représentations qui y sont attachées. • Et surtout : faites confiance à l’intelligence collective
EN CONCLUSION : LA LÉGITIMITÉ NE SUFFIT PLUS, IL FAUT AUSSI DE LA SENSIBILITÉ
Ce fait divers administratif met en lumière un point crucial que tout professionnel des politiques publiques, de la communication ou de la stratégie RH devrait garder en tête : avant de décider pour les autres, interrogez les. Le Grand Théâtre a eu l’intelligence de reconnaître publiquement son erreur. C’est un acte de maturité institutionnelle. Mais demain, plutôt que de devoir réparer une crise, il serait plus sage d’apprendre à la prévenir. Car gouverner, encadrer, manager, ce n’est pas seulement définir des règles. C’est comprendre les émotions, les perceptions et les symboles que ces règles véhiculent. Et pour cela, il faut écouter. Toujours.
Par Cécile Thiakane
Consultante en stratégie et études qualitatives
LE RECOURS D’AFITECH DECLARE IRRECEVABLE PAR L’ARCOP
Saisie d’un recours par la société AFITECH, dans le différend l’opposant à la Loterie Nationale Sénégalaise (LONASE), l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) a donné raison à la société nationale des jeux.
L’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) a déclaré irrecevable le recours contentieux de la société AFITECH contestant la mise en service par la Loterie Nationale Sénégalaise (LONASE) d’une seconde plateforme de centralisation dédiée au suivi et au contrôle des activités des jeux.
Saisie d’un recours par la société AFITECH, dans le différend l’opposant à la Loterie Nationale Sénégalaise (LONASE), l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) a donné raison à la société nationale des jeux. A travers la Décision n°086/2025/ARCOP/CRD/ DEF du 18 juin 2025 du Comité de Règlement des Différends (CRD) statuant en Commission litiges sur le recours de la société AFITECH contestant la mise en service par la LONASE d’une seconde plateforme de centralisation dédiée au suivi et au contrôle des activités des jeux, rendue publique hier, mercredi 16 juillet 2025, l’ARCOP a déclaré irrecevable la requête de la société AFITECH
En effet, AFITECH, par le biais de ses conseils, a saisi le CRD (de l’ARCOP) d’un «recours contentieux», le 11 juin dernier, à travers «un courrier reçu et enregistré au service courrier de l’ARCOP sous le numéro 2109, pour contester la mise en service d’une seconde plateforme de centralisation dédiée au suivi et au contrôle des activités des jeux par la LONASE S.A».
La nouvelle de l’effectivité de cette dernière plateforme a été annoncée par une circulaire de la LONASE, datée du 27 mai 2025. Après analyse du dossier de ce recours gracieux puis contentieux, le CRD a souligné que la démarche de la société AFITECH ne relevait pas des motifs explicitement prévus par l’article 89 du Code des Marchés Publics (CMP), qui encadre strictement les recours liés à l’attribution, à la passation ou à la conformité des marchés.
En conséquence, le recours contentieux, déposé par AFITECH le 11 juin dernier, a été déclaré irrecevable par le Comité de Règlement des Différends (CRD) de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP), qui a notifié cette décision à la société AFITECH, à la LONASE ainsi qu’à la DCMP. La décision sera également publiée sur le site officiel des marchés publics, lit-on dans le document rendu public concernant ce différend. Suite à l’annonce de la mise en service de cette seconde plateforme de centralisation dédiée au suivi et au contrôle des activités des jeux par la LONASE, des voix s’étaient élevées pour alerter sur de prétendus marchés de gré-à-gré. La Loterie nationale sénégalaise (LONASE), dans un communiqué, avait dénoncé une campagne de désinformation concernant ces allégations «sans rigueur ni vérification», relayées par certains médias, tout en rappelant être conforme avec les exigences de la loi en matière de marchés publics.
L’UGB ET ENDA-JEUNESSE ACTION MUTUALISENT LEURS EFFORTS
C'est une rencontre dite stratégique l’UFR SEFS de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis a organisé, à travers son Unité de Santé mentale, en collaboration avec le bureau Saint-Louis de l’ONG Enda--Jeunesse Action.
L’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis a abrité avant-hier, mardi 15 juillet 2025, un atelier ayant réuni l’ensemble des décideurs du management de ce temple du savoir, notamment les Directeurs centraux, pour échanger sur la problématique de la santé mentale. Le but est d’engager une dynamique de réflexion et d'actions concertées pour prévenir certains incidents tels que les cas de suicides souvent causés par la pression qu’exercent les familles sur les étudiants, selon le Docteur en Psychologie, Ibrahima Giroux, et Coordonnateur de l’Unité de Santé mentale de l’Unité de Formation et de Recherches (UFR) des Sciences de l’Education, de la Formation et du Sport (SEFS) de l’UGB.
C'est une rencontre dite stratégique l’UFR SEFS de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis a organisé, à travers son Unité de Santé mentale, en collaboration avec le bureau Saint-Louis de l’ONG Enda--Jeunesse Action. «Nous avons convié l'ensemble des décideurs du management de l'université, l'ensemble des Directeurs centraux, pour pouvoir discuter de la problématique de santé mentale. C'est nous qui avons perdu, rappelez-vous, en début d'année, un de nos étudiants pour des problèmes de santé mentale, sans aucun doute. Et donc, il était important, après avoir déployé beaucoup d'activités de préparation des étudiants, de sensibilisation, de prise en charge, il était important de pouvoir aussi travailler maintenant avec les décideurs de l'université, avec les Directeurs centraux, les services du Rectorats, pour pouvoir aller ensemble», a fait savoir Ibrahima Giroux, Docteur en Psychologie et Coordonnateur de l’Unité de Santé mentale de l’Unité de Formation et de Recherches (UFR) des Sciences de l’Education, de la Formation et du Sport (SEFS) de l’UGB.
«ON VOUDRAIT QU'IL N'Y AIT PLUS DE SOUFFRANCE EMOTIONNELLE A L'UNIVERSITE, MAIS QU'IL Y AIT A LA PLACE… UN EPANOUISSEMENT INTELLECTUEL»
Il a rappelé que cette Unité de Santé mentale, bien que peu connue, existe avant même le drame qui s'est passé dans cette université, avec le suicide de l’étudiant Matar Diagne. «On veut changer les choses. On voudrait qu'il n'y ait plus de souffrance émotionnelle à l'université, mais qu'il y ait à la place à ce que nous appelons un épanouissement intellectuel. C'est-à-dire qu'il faut qu'il y ait l'envie de venir à l'université, l'envie d'apprendre à l'université et l'envie d'innover. Nous avons la crème de notre société qui se trouve être notre jeunesse. Tout le monde sait que nous n'irons nulle part avec une jeunesse qui souffre», a-t-il déclaré, avant de rappeler qu’il n'y a aucune raison que les étudiants souffrent dans les études. «Cela n'a aucune base scientifique, ni pédagogique. Donc, il faut créer les conditions pour que les étudiants aiment ce qu'ils font, c'està-dire apprendre, et qu'ils produisent pour le bien du Sénégal», a expliqué M. Giroux.
RESPONSABILITE DES FAMILLES ET LA COMMUNAUTE DANS LES PROBLEMES A L'ORIGINE DES COMPORTEMENTS EXTREMES D’ETUDIANTS
Pour le spécialiste des questions de santé mentale, les problèmes que rencontrent les étudiants et qui sont à l'origine de ces comportements extrêmes, ce sont des problèmes qui ne sont pas nés à l'université, dans la majorité des cas. Ce sont des problèmes que les étudiants amènent à l'université. «Ce sont des problèmes qui sont nés dans les familles. C'est très important. C'est-à-dire que ce qui se passe entre époux, les problèmes qu'il y a entre parents et enfants, les problèmes qu'il y a dans la fratrie, les problèmes de jalousie, les problèmes de sentiments d'être moins bien aimés par le parent que l'autre frère ou sœur, ce sont autant de privations, autant de frustrations que nos étudiants amènent ici à l'université. Donc, si vous venez maintenant dans un contexte très compétitif comme l'université, c'est très difficile de pouvoir réussir. Si vous rajoutez à ça qu'il y a des parents qui appellent les étudiants pour partager leurs bourses. Donc, c'est énormément de pression que les étudiants ont aujourd'hui avec laquelle ils doivent travailler et réussir leurs études», a-t-il expliqué. Selon lui, un espace universitaire où il fait bon vivre, nécessite qu'il y ait des politiques familiales en amont, qui vont renforcer les capacités financières des familles et les capacités psychologiques et morales également des familles. Cette activité est portée par EndaJeunesse Action, à travers son bureau de Saint-Louis.
Pour sa part, Marie-Thérèse Sambou, chargée de Programme A l'Ecole En toute Sérénité, cette rencontre est un moment où leur bureau renforce leur réseautage et leur partenariat avec toutes les organisations qui travaillent sur la santé mentale. «Pour nous, cette rencontre est un moment de redevabilité où toutes les organisations qui travaillent sur la santé mentale vont présenter les résultats, mais aussi nous allons affiner notre stratégie de mise à l'échelle. Et nous nous sommes rendus compte que la santé mentale, pour bien accompagner les enfants, il faut aussi travailler avec les acteurs communautaires, les parents, les enseignants, les leaders, bref, toute personne qui est en relation directe avec les enfants», a-t-elle conclu.
LA REDDITION DES COMPTES MARQUE LE PAS
Après une première vague d’affaires visant de hauts dignitaires de l’ancien régime, les juridictions chargées d’instruire les dossiers – le pool judiciaire financier et la Commission d’instruction de la Haute Cour de justice – connaissent un net ralentis
Depuis quelques semaines, la lutte pour la reddition des comptes, engagée par les nouvelles autorités sénégalaises, semble connaître un coup d’arrêt. Après une première vague d’affaires visant de hauts dignitaires de l’ancien régime, les juridictions chargées d’instruire les dossiers – le pool judiciaire financier et la Commission d’instruction de la Haute Cour de justice – connaissent un net ralentissement. Une pause qui coïncide avec la tenue du Dialogue national sur le système politique, ouvert le 28 mai et clôturé le 4 juin dernier par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Le Sénégal, il y a un an, amorçait une forte campagne de reddition des comptes avec arrestations. Depuis le Dialogue national de la fin mai, sans nouvelles procédures claires, le pays observe un net ralentissement qui ressemble à une mise en veille,
Ce dialogue, qui a réuni près de 700 participants, dont plusieurs partis jadis alliés à l’ancien pouvoir (AFP, Nouvelle Responsabilité d’Amadou Ba, LD, PIT…), semble avoir redessiné les priorités politiques. Depuis sa clôture, aucune nouvelle procédure judiciaire n’a été engagée contre les anciens responsables visés par les organes de contrôle. Pourtant, ces derniers – notamment dans le rapport explosif de la Cour des comptes sur la gestion des fonds Covid-19 – avaient formulé des recommandations claires, aujourd’hui restées sans suite.
À ce jour, seuls cinq anciens dignitaires ont vu leur dossier transmis aux juridictions compétentes. Ce chiffre contraste avec les annonces initiales et les espoirs suscités par l’élection du nouveau président. Celui-ci avait pourtant affirmé, dès son discours du 3 avril 2024, qu’il engagerait une politique rigoureuse de gouvernance publique, articulée autour de la lutte contre la corruption, le détournement de fonds, la fraude fiscale et les flux financiers illicites.
Dans cette optique, Bassirou Diomaye Faye avait ordonné la publication de tous les rapports de l’OFNAC et de la Cour des comptes, longtemps gardés secrets sous l’ancien régime. Ces documents ont bien été rendus publics, à l’exception notable de ceux de l’Inspection générale d’État (IGE), pourtant directement rattachée à la présidence.
Face au silence judiciaire observé depuis le Dialogue national, une question s’impose : la reddition des comptes a-t-elle été mise en veille au nom d’un consensus politique élargi ? Pendant que certains mis en cause vivent en toute tranquillité, l’opinion attend des actes forts à la hauteur des promesses de rupture
MOUSTAPHA NDOYE REMPORTE L’OPEN CLASSIQUE DU CDM DE 3 RIVIERES AU CANADA
Le championnat du monde de scrabble qui s’est ouvert cette semaine dans la ville de 3 Rivières au Canada a été remporté haut la main par le Sénégalais Moustapha NDOYE.
Le championnat du monde de scrabble qui s’est ouvert cette semaine dans la ville de 3 Rivières au Canada a été remporté haut la main par le Sénégalais Moustapha NDOYE.
Moustapha NDOYE est aux anges. Comme on dit, il l’a fait. Avec la prouesse qui sied, en pulvérisant ses plus farouches et redoutables adversaires. Pour montrer le chemin à ses poulains, le Président de la fédération sénégalaise de scrabble est descendu de son piédestal. Moustapha NDOYE, ingénieur Géomètre de son état, n’avait pas dit son dernier mot face aux meilleurs du monde entier. Avec une ingeniosité d’acier, il pulvérisera tous ses sérieux adversaires. Une compétition de titans qui a tourné au finish en faveur Moustapha NDOYE. Il remporte haut la main et le jeu d’esprit ce premier trophée. Un honneur pour le Sénégal qui gagne et pour toute l’Afrique.
Une première médaille mondiale sous l’ère de son magistère
Avec ce Sacre, Moustapha NDOYE ouvre la voie du succès non seulement pour la fédération sénégalaise et surtout pour toute l’Afrique. Deux autres champions Ndongo Samba Sylla et Mactar SYLLA vont entrer en lice.