Dakar, 14 déc (APS) – Le Musée des civilisations noires (MCN) de Dakar, inauguré le 6 décembre dernier, a reçu vendredi un "don" d’objets d’art du Rwanda, annonce un communiqué du ministère sénégalais de la Culture à l’APS.
Selon le texte, les objets d’art réceptionnés ont été remis au directeur général du MCN, Hamady Bocoum, par l’ambassadeur du Rwanda au Sénégal, Mathias Harebamungu.
"Le lot d’objets d’art est constitué d’une lance appelée Icumu et de boucliers (Ingaba), de tableaux décoratifs et de paniers traditionnels (Agaseke). La lance et les boucliers sont des armes destinées aux guerriers qui se distinguaient par leurs exploits, ce sont aussi des armes à usage décoratif et sont utilisés par les danseurs qui exécutent la danse guerrière", explique le communiqué.
Les tableaux décoratifs offerts au MCN viennent de l’est du Rwanda et "sont aujourd’hui confectionnés sur tout le territoire" rwandais, selon Mathias Harebamungu.
"Le panier traditionnel cousu en papyrus est utilisé pour le rangement d’objets précieux comme la pipe du maître de la maison, des perles, des amulettes… Les motifs de ces paniers sont faits avec une écorce noire de pétioles de bananiers", explique l’ambassadeur du Rwanda, cité dans le communiqué.
M. Harebamungu affirme que son pays a remis au Sénégal ces objets d’art afin que le MCN puisse "refléter l’image de la culture de son pays et rapprocher ainsi davantage les peuples africains, notamment sénégalais et rwandais".
Le directeur général du MCN, Hamady Bocoum, espère que ce geste "très important" du Rwanda pourrait être imité par d’autres pays.
Selon lui, ces objets seront conservés dans les "meilleures conditions possibles" au Musée des civilisations noires et "seront exposés pour être vus par les générations actuelles et futures".
Le Sénégal et le Rwanda sont en train d’étudier un projet d’exposition d’objets d’art rwandais au MCN, pour mieux faire connaitre et découvrir la culture et le patrimoine des pays africains, selon le communiqué.
Dakar, 14 déc (APS) - Le président de la République, Macky Sall, a souhaité vendredi, dans une lettre de félicitations et d’encouragements à l’équipe nationale de beach soccer, sacrée vendredi championne d’Afrique, que les valeurs dont ses joueurs ont fait montre servent de "viatique" aux Sénégalais et à la jeunesse en particulier.
Les Lions du beach soccer ont dominé (6-1) les Nigérians en finale de la Coupe d’Afrique des nations de football à Sharm El Sheikh (Egypte).
Le Sénégal, "par ma voix, encore une fois, vous exprime ses encouragements et ses chaleureuses félicitations en souhaitant que l’exemple d’abnégation, de culte de l’effort, de persévérance et de respect des règles du jeu qui a été votre crédo tout au long des compétitions puisse servir de viatique à tous vos compatriotes, en particulier la jeunesse sénégalaise qui est notre horizon et notre avenir", a réagi le président de la République.
Dans sa lettre, le chef de l’Etat insiste particulièrement sur la prestation parfaite des Lions, qui ont aussi selon lui brillé par leur sérieux et leur détermination.
"Vous avez fait un parcours sans faute en gagnant tous vos matchs sans jamais vous départir de votre sérénité, de votre esprit fair-play et de votre détermination à aller jusqu’au bout de vous-mêmes pour obtenir le résultat attendu. Vous avez honoré et élevé votre nation au rang de première équipe africaine de beach soccer pour la quatrième fois de votre histoire en 2011, 2013, 2016 et 2018", s’est felicité Macky Sall .
Le Sénégal et Nigeria représenteront le continent lors de la Coupe du monde 2019 de beach soccer, qui sera organisée du 21 novembre au 1er décembre, au Paraguay.
Tenante du titre, la sélection sénégalaise a surclassé tous ses adversaires durant ce tournoi joué à Charm el-Cheikh, en Egypte.
Il s’agit du cinquième sacre en huit éditions pour les Lions du beach soccer qui seront, avec le Nigeria, les représentants du continent africain à la prochaine Coupe du monde de la discipline.
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RETOUR IMMINENT DE KARIM : LE PDS PROMET DU «FEU» A MACKY
Dopés par la décision du comité des droits de l'homme de l'ONU, les libéraux sont décidés à imposer leur candidat à la Présidentielle 2019. Tout se jouera sur le terrain grâce à la capacité de mobilisation phénoménale du parti, promettent-ils.
La confrontation entre le pouvoir et le Parti démocratique sénégalais (PDS) semble inévitable dans les semaines à venir puisque le retour de Karim Wade, son leader exilé au Qatar après sa grâce est imminent.
Aucune date n’est avancée certes mais les cadres du PDS se préparent activement comme nous l’explique dans cet entretien Bachir Diawara, l’ancien chef de cabinet en personne de Karim Wade (voir la vidéo).
La menace brandie par le gouvernement de conduire Karim Wade illico presto en prison, une fois atterri au Sénégal, n'a apparemment pas réussi à dissuader ce dernier. Dans l'entretien Bachir Diawara nous donne quelques idées sur la stratégie des libéraux.
"L'OPPOSITION PENSE QUE LE TAPAGE MÉDIATIQUE SUFFIT À LA FAIRE EXISTER"
Après les échauffourées qui ont émaillé l’ouverture du dépôt des listes de parrainage au Conseil Constitutionnel, Aminata Touré, mandataire de la coalition Benno bokk yakaar, commente et donne sa version des faits - ENTRETIEN
L’ouverture du dépôt des listes de parrainage au Greffe du Conseil constitutionnel a été marquée par une vive tension, avec un candidat déclaré à la Présidentielle, Malick Gakou, qui a même déchiré la liste de présence. Quelle lecture en faites-vous ?
C’était une tension inutile, puisqu’en fin de compte, les choses se sont déroulées comme elles auraient dû commencer, c’est-à-dire normalement. Le premier venu est le premier servi, c’est le principe classique de la gestion d’une file d’attente. Je me désole qu’un candidat (Malick Gakou, Ndlr) qui aspire à diriger le Sénégal se soit comporté de cette manière vis-à-vis des forces de l’ordre, qui ont su garder leur sang froid jusqu’au bout. Ce que je salue. Ce candidat, qui était son propre mandataire par ailleurs, n’est pas resté jusqu’au bout du processus, il est parti vers 6 heures du matin. Il faut que les acteurs politiques se fassent respecter par ces mêmes citoyens qu’ils veulent diriger. Pour cela, ils doivent adopter des comportements respectables en toutes circonstances. Mais l’essentiel, c’est que le dépôt des candidatures se fasse conformément à la loi.
Vous avez reçu un coup de poing qui vous a mise KO. Comment cela s’est passé ?
Ah oui? Je ne suis pas au courant d’un tel coup de poing ni d’un KO. Pour y arriver, il aurait fallu mettre KO d’abord tous les agents de sécurité qui m’accompagnaient et la forte délégation de Benno bokk yakaar qui était avec moi. Nous savons prendre nos dispositions sécuritaires également. Il y a eu une grosse bousculade, provoquée par ceux qui voulaient faire du forcing et qui n’y sont pas arrivés. Il ne pouvait pas être question de les laisser, mais les choses se sont calmées et le processus s’est normalement déroulé par la suite. Les mandataires ont passé la nuit à attendre ensemble, dans une atmosphère tout à fait cordiale, en bons Sénégalais qui nous respectons les uns les autres. Vous savez, il y a une grande part de show, pour les caméras et l’opinion, mais le plus souvent entre responsables politiques, tout reste à dimension gérable. Et c’est tant mieux pour notre démocratie.
Des mandataires ont dénoncé les faveurs qui vous ont été accordées pour vous positionner à la première place. Qu’en est-il exactement ?
Nous n’avions pas besoin de faveurs et nous n’en demandions pas, parce que les candidats sont tous égaux devant la loi. Nous avons tout simplement pris nos dispositions pour être les premiers à faire la queue devant la porte du Conseil constitutionnel, dès 15h 42, en attendant que les portes ouvrent à minuit. La file dehors a été organisée par les forces de sécurité, qui ont même mis des chaises et des barrières. D’autres partis ont fait la queue derrière nous. Nous avons même pris des photos pour preuve. Malick Gakou, arrivé bien après, mécontent de sa place dans la file, a arraché des mains du gendarme la feuille établissant l’ordre dans la file d’attente. Voila ce qui s’est passé. Cela illustre assez bien le comportement de l’opposition : elle ne travaille pas assez, ne vient pas à l’heure et pense que le tapage médiatique suffit à la faire exister.
Vous ne pensez pas qu’il y a un vide juridique qui entoure l’ouverture du dépôt des listes de parrainage ?
Faut-il une loi pour dire que le premier arrivé dans une queue d’attente est le premier servi? Ce principe est valable partout où du monde attend pour la même raison, pour payer ses factures, à la banque ou au marché. Il n’y a pas besoin de loi pour ça. On sait quand même organiser des files d’attente au Sénégal. Comment a-t-on fait pour le dépôt des candidatures en 2012, en 2000 et avant ? Les choses s’étaient passées sans bousculade. Lorsque les acteurs sont raisonnables, il n’y a pas de problème, quand ils ne le sont pas, les forces de l’ordre préposées au rétablissement de l’ordre imposent l’ordre et c’est ce qui s’est passé.
Si vous avez des parrains fiables, pourquoi vouloir être la première coalition à déposer, pour échapper à la loi des doublons ?
Nous avons pris nos dispositions pour être les premiers dans la liste d’attente pour déposer les premiers. Nous sommes la première Coalition politique de ce pays et le symbole est important. Nous avons assez de parrainages effectivement pour remplacer les doublons autant de fois que nécessaire. Là n’est pas le problème, nous avons travaillé comme il se doit, nous avons pris nos dispositions comme il se doit et nous avons déposé les premiers. Je ne vois pas où est le problème. Quand on travaille comme il faut, on n’a pas besoin de faveurs. C’est valable dans la vie en général.
Aujourd’hui, vous en êtes à combien de parrains ?
Nous avons déposé, comme l’exige la loi, 1% du fichier électoral. Mais plus de 2.700.000 Sénégalais ont tenu à parrainer notre candidat, le président Macky Sall, en reconnaissance de son très bon travail durant 7 ans. C’est l’occasion, en son nom, de féliciter tous les responsables de notre coalition, Benno bokk yakaar qui se sont donnés à fond durant la campagne de parrainage. Nous allons poursuivre notre travail de terrain pour que cette grande sympathie envers notre candidat se transforme en un bon résultat électoral et nous sommes optimistes.
Il y a aussi le cas Karim Wade, qui fait toujours débat, il réclame sa carte d’identité nationale, quel commentaire en faites-vous ?
Je n’ai pas de commentaire particulier. La réponse du ministre de l’Intérieur me parait claire. On retire sa carte d’identité à l’endroit où on en a fait la demande. Il n’y a d’exception ni pour Massamba ni pour Mademba. Nous sommes tous égaux devant les lois et règlements.
UN NOUVEL AMBASSADEUR DU SÉNÉGAL AU CAMEROUN
Le diplomate Khare Diouf remplace Vincent Badji, retrouvé inanimé devant son téléviseur le 22 juillet dernier, dans sa résidence sise au quartier Bastos à Yaoundé
Le Sénégal a un nouvel ambassadeur au Cameroun. Le diplomate Khare Diouf a été accrédité par le président de la République, Macky Sall, auprès de Paul Biya, chef de l’Etat camerounais. M. Diouf a d’ailleurs présenté ses lettres de créances. Le nouveau chef diplomatique sénégalais a dévoilé quelques axes majeurs de sa feuille de route.
En sa qualité d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal au Cameroun, Khare Diouf est diplômé de l’École nationale d’administration (Ena) de Dakar. Le nouveau chef de mission remplace Vincent Badji, retrouvé inanimé devant son téléviseur le 22 juillet dernier, dans sa résidence sise au quartier Bastos à Yaoundé, la capitale camerounaise, alors qu’il s’apprêtait à rejoindre son nouveau poste d’affectation au Vatican.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, EMMANUEL DESFOURNEAUX
LES AFRO-EUROPÉENS AU SECOURS DU PACTE MONDIAL POUR LES MIGRANTS
L’histoire et la culture afro-européenne a la capacité de renverser les préjugés sur l’immigration et de nous apprendre qu’aucune société ne saurait se prévaloir d’une authenticité
Le succès du Pacte Mondial de Marrakech constitue une menace réelle et sérieuse pour le fonds de commerce des partis et gouvernements d’extrême droite en Europe. A titre d’exemple, l’objectif 17 c) envisage de combattre les propagandes fantasmatiques autour du migrant qui ont triomphé avec le Brexit. C’est pourquoi ces derniers jours, les populistes et les eurosceptiques montent au créneau contre le Pacte de Marrakech pour prophétiser l’apocalypse migratoire et la fin des nations européennes.
L’enjeu principal du Pacte migratoire de l’ONU est de contrer la propagation du populisme, surtout en Europe, en première ligne des chemins migratoires avec l’Afrique. C’est un Pacte résolument offensif grâce auquel les démocraties européennes entendent reprendre la main sur les questions migratoires. Dans son point 11, le Pacte adopte une approche positive des migrations internationales. Celles-ci seraient ainsi associées à une « identité relationnelle bénéfique», conjuguant diversité et souveraineté. C’est bien le dépassionnement des débats autour du migrant que le Pacte ambitionne avant tout.
Mais voilà, la crise des classes moyennes et populaires, symbolisée par l’irruption surprise des «gilets jaunes» sur la scène politique française, risque de favoriser les interprétations à rebours du Pacte de Marrakech. Les détracteurs à ce Pacte dénoncent une atteinte identitaire portée aux peuples qui constituent l’Europe. C’est la théorie du grand remplacement qui refait surface, sur fond des sempiternelles critiques à l’encontre du communautarisme et de la multiculturalité qui gangrèneraient les sociétés européennes.
Dans ce contexte de polarisation du débat sur l’immigration, les démocraties européennes seraient inspirées de valoriser le concept afro-européen. Celui-ci regorge de ressorts insoupçonnables en faveur de l’objectif 16 du Pacte Mondial pour les Migrations relatif à l’intégration et à la cohésion sociale. En effet, les Afro-européens font partie intégrante des sociétés européennes, depuis des millénaires. Ils ont fait rayonner la culture européenne, bien avant le XXème siècle, comptant parmi eux les plus éminents penseurs, érudits, savants, généraux, artistes, écrivains. Ils s’identifient comme une des familles culturelles européennes, et non extra-européennes, au même titre que les Catalans, les Bretons… Par ailleurs, il a été rapporté que les religions africaines, comme la pratique de la mère noire par les anciens migrants africains, ont influencé le judéo-christianisme, présenté comme l’une des racines de la civilisation européenne. C’est dire si l’histoire et la culture afro-européenne a la capacité de renverser les préjugés sur l’immigration et d’apprendre à chacun d’entre nous qu’aucune société ne saurait se prévaloir d’une authenticité !
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, DEMBA NDIAYE
POUSSÉE DE FIÈVRE SUBITE DE CIVISME DU MACKY
EXCLUSIF SENEPLUS - Permettez monsieur le président, d'avoir un doute légitime quant à vos leçons de morale qui, au regard de certains de vos hauts faits, auront du mal à pénétrer des esprits même les plus disposés à votre égard
« Évitez l’arrogance, ce comportement qui a perdu tant de pouvoir...On met l’accent sur le faste, les manifestations externes...Il y a cette tendance naturelle vers le pouvoir jouissif... ». Prêchant par l’exemple, il confie à ses ouailles qui n’en ont cure, qu’il a même « refusé une voiture 4x4 en guise de cadeau, pour ne pas véhiculer l’idée d’un chef qui vit au-dessus de ses moyens ». « Eskèye »!
Permettez monsieur le président, qu’on ait un doute légitime et puissant quant à votre subite poussée de fièvre civique et des leçons de morale qui, au regard de certains de vos hauts faits, auront du mal à pénétrer des esprits même les plus disposés à votre égard, encore moins à ceux qui ne vous créditent plus un gramme de...crédit.
Parce que, voyez-vous monsieur le président, chez nous, nos hommes politiques notamment (pas les seuls), on a depuis longtemps échangé le sacerdoce contre la culture « putassière » du je « gouverne donc je bouffe » ; à l’humilité pour l’exemple du guide, on a revêtu les habits clinquants du m’as-tu-vu. Vous les y encouragez quand dès que vous les nommez (ministre, DG etc.), vous leur distribuez des avantages auxquels les mortels peuplant nos pays n’y pensent que dans leurs rêves les plus fous : véhicules grand luxe, maisons de fonction ou indemnité de logement supérieure aux cent smicards du pays. Vous les exemptez de factures d’électricité et d’eau et, pour qu’ils aillent parader chaque week-end avec leurs grosses cylindrées devant des populations affamées, vous les dotez de carburant dont ils redistribuent la moitié à leurs maîtresses et autres griots et laudateurs...
Vous fermez même les yeux quand ils dilapident les deniers publics et/ou confondent les caisses de l’Etat à leurs poches sans fond. Vous avez la liste de ces prédateurs dans vos tiroirs qui comme des danaïdes, engloutissent des dossiers d’hommes et de femmes qui auraient dû aller prendre la place de voleurs de poulets et de pain rassis pour survivre. Ce sont eux qui sécrètent des citoyens en colère. Ces derniers qui, parce qu’on a détourné ce qui leur était destiné, n’ont ni eau, ni routes, ni électricité, et leurs enfants étudient sous des abris provisoires. Alors à qui faites-vous la leçon du civisme ? Les plus grands inciviques et prédateurs sont avec et autour de vous. Et puis, une devinette monsieur le président : qui, parce qu’il avait le pouvoir et était ministre, s’est assis sur le civisme en votant par force sans carte d’identité nationale chez lui, dans sa ville, dans son bureau de vote ? Alors, il me plait d’ajouter à la célèbre formule de votre pote Mbaye Ndiaye à votre investiture « vous êtes à la tête de la plus grande alliance politique de l’Afrique », « la plus grande alliance de prédateurs, d’inciviques d’Afrique ». Commencez par passer votre « balai citoyen » dans ce capharnaüm, pour qu’on croit (enfin difficilement) à vos prêches de circonstances !
« Regardez à quoi ressemble Dakar ! Il y a des parkings géants de véhicules partout...Ce sont des garages et des espaces de vente de véhicules partout. On me dira qu’il ne faut pas dire ça à la veille des élections, mais je le dirai quand même ! » Quel courage d’un président COURAGEUX ! Mais aussi très ...oublieux. Permettez qu’on vous rappelle quelques faits d’histoire.
1/ Ces garages de vente de voitures à ciel ouvert sont apparus et se sont développés comme des furoncles dans nos villes, rues, trottoirs avec vous, suite à la première alternance dont vous fûtes un des pontes. C’est avec ça, entre autres, que votre prédécesseur et mentor, se glorifiait d’avoir « fabriqué des milliardaires ». Il a autorisé leur développement monstrueux avec des « facilités » douanières qui ont rogné sur les recettes. Vous étiez (entre autre) ministre de l’Intérieur et vous n’avez pas vu le développement insidieux et à grande échelle de cette délinquance à col blanc amidonnée à la sauce libérale d’abord, et marron-beige ensuite ?
2/ Oui, veille d’élection ou pas, VOUS POUVEZ faire semblant de vous indigner, parce que ce sont vos hommes (et femmes aussi), militants, copains et coquins, prédateurs d’hier, aujourd’hui réfugiés dans votre « no man’s law ». Ils ont ri sous cape quand vous vous lanciez dans ces logorrhées moralisatrices, avant d’éclater carrément de rire dès qu’ils ont rejoint leurs salons huppés et autres grands places de la ville. Ils ne croient pas un instant que vous irez en guerre contre ces pollueurs de nos villes, ces promoteurs de dépotoirs urbains. Parce qu’ils sont avec vous, qu’ils financeront votre réélection ou défaite ; parce que quelque part, ils SONT VOUS. Alors, votre « tiédorie » là, (de « Tiedo ». Je sais que ça n’existe pas mais faut enrichir le français, que diable), on en doute sérieusement. Non pas que vous ayez ces origines, mais que vous en fassiez montre vis-à-vis des prédateurs de toute nature et de toutes origines.
3/ « Je me suis rendu compte que je n’étais pas assez connu », souffrez-vous ! Vous croyez ? On sait que le respect de la parole donnée ne fait pas partie de vos « convictions républicaines » ; on sait que dans votre bouche, voire dans vos écrits, le cancer politique de la transhumance n’a jamais quitté la partie de votre cerveau qui pense que la fin justifie les moyens. Comme de mettre hors d’état de se présenter contre vous, des adversaires politiques que vous jugez dangereux pour votre éventuel second mandat. On sait que vous faites des propositions qui peuvent relever du chantage « je pourrais les amnistier après ma réélection ».
4/ Alors oui, nous savons que vous « n’êtes pas un révolutionnaire ». C’est de notoriété publique. Même votre « club de Sandrine » le sait. Et puis, vous ne le savez peut-être pas, mais il n’est pas besoin d’être « révolutionnaire » pour embrasser « l’égalité, la justice et l’Etat de droit ». Il s’agit juste d’être républicain et citoyen. Quand on a, non seulement son pays « au cœur », mais aussi « à cœur ».
Le chercheur en sciences humaines et sociales Arona Moreau vient de publier aux éditions L’Harmattan (collection études africaines) un livre intitulé "Les quatre dividendes généraux pour sortir l’Afrique de la pauvreté", dans lequel il affirme que ’’sur les quarante-neuf pays que compte l’Afrique subsaharienne, au moins trente peuvent sortir du sous-développement en moins d’une décennie’’.
’’Sur les quarante-neuf pays que compte l’Afrique subsaharienne, au moins trente peuvent sortir du sous-développement en moins d’une décennie, écrit l’auteur dans le préambule de son livre, estimant que pour ce faire, "il y a quatre domaines précis dans lesquels chaque pays africain se doit immédiatement d’agir".
Dans chacun de ces domaines considérés, le penseur et organisateur politique identifie "un défi général, global et central à relever, des ruptures fortes à mener et des politiques intelligentes et innovantes à mettre en œuvre pour arriver au développement".
Le premier "défi" identifié est celui du dividende démographique, selon l’auteur qui passe en revue les données du continent dans ce domaine : le taux d’accroissement naturel, l’indice synthétique de fécondité, le pourcentage de la population ayant moins de quinze ans etc.
Il en conclut que l’Afrique ne connaîtra "pas de transition démographique sans une définition claire et une adoption effective d’une politique appropriée de population", estimant qu’il n’y aura "pas de baisse réelle et durable de la fécondité sans une révolution contraceptive d’envergure".
Le deuxième "défi’’ relevé par le chercheur est celui socio-économique, qui le pousse à la conclusion selon laquelle il faut "axer la modernisation économique et sociale sur la qualité humaine du développement".
L’Afrique devra aussi relever "le défi" de la démocratie comme mode de gouvernance politique plutôt que simplement comme mode de légitimation politique.
Selon Arona Moreau, il faut mettre en avant "le contrôle citoyen plutôt que la simple et vague participation citoyenne". Il prône "le minimum démocratique, l’optimum gouvernemental et le maximum participatif comme orientations générales d’une démocratisation au service d’un développement global, humain et de qualité".
L’autre obstacle à vaincre pour le développement du continent est le dividende sociétal avec le défi du changement social. Il estime qu’aucun pays d’Afrique subsaharienne "ne peut sortir de manière effective et définitive du sous-développement sans accomplir un changement social d’envergure en direction de la modernité".
Selon lui, "le changement social est aussi une forte question politique, il exige ainsi de l’État une politique proprement dite de changement social".
L’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS) organise la 14e édition du "Gala des meilleurs sportifs" du Sénégal, samedi, à partir de 19 heures 30, au Théâtre national Daniel Sorano, annonce un communiqué transmis à l’APS.
Le ministre des Sports, Matar Bâ, va présider la cérémonie dont le parrain est Abdoulaye Sèye Moreau, ancien président de la FIBA, ajoute le communiqué.
NIGERIA: L'UNICEF ACCUSÉE D'ESPIONNAGE POUR BOKO HARAM
"Nous disposons d'informations crédibles selon lesquelles certains d'entre eux se livrent à des pratiques pernicieuses, susceptibles de nuire à la lutte contre le terrorisme, car ils entraînent des espions qui soutiennent les insurgés" Colonel de l'armée
Lagos-L'armée nigériane a annoncé vendredi qu'elle avait "suspendu" les activités du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), dans le nord-est du pays, ravagé par l'insurrection islamiste de Boko Haram, accusant certains de ses membres d'espionnage en faveur des jihadistes.
"Nous disposons d'informations crédibles selon lesquelles certains d'entre eux se livrent à des pratiques pernicieuses, susceptibles de nuire à la lutte contre le terrorisme, car ils entraînent des espions qui soutiennent les insurgés", a déclaré le colonel Onyema Nwachukwu, dans un communiqué.
"En conséquence, les opérations de l'Unicef sont suspendues dans le nord-est jusqu'à nouvel ordre", a-t-il ajouté.
Il n'a pas été possible d'obtenir une réaction de l'Unicef dans l'immédiat.
Mais Amnesty International a condamné cette décision, dans laquelle elle voit une tentative pour "intimider les organisations humanitaires internationales".
"L'accusation est absurde. Et la suspension des activités de l'Unicef va seulement aboutir à priver de l'aide humanitaire dont ont besoin ceux dont la vie a été dévastée par le conflit avec Boko Haram", a estimé Osai Ojigho, directeur d'Amnesty au Nigeria, qui demande l'annulation immédiate de cette mesure.
L'insurrection de Boko Haram a fait plus de 27.000 morts et 1,8 million de déplacés dans le nord-est du Nigeria depuis 2009, provoquant une très grave crise humanitaire dans la région du lac Tchad.