Sur le plateau de Tfm, invitée de l’animateur Pape Cheikh DIALLO, Coumba GAWLO répond aux critiques de ses détracteurs. En effet, certains la soupçonneraient être une lesbienne, juste parce que la chanteuse de la quarantaine n'a pas de mari à ce jour. Elle répond en disant notamment que chaque individu à son choix de vie, ses goûts et ses préférences. "Je ne suis pas lesbienne" répond elle à ses nombreux détracteurs.
Les dirigeants du Sénégal, Macky Sall en tête, se rendront au Groupe Consultatif de Paris les 17 et 18 décembre prochains. L’objectif principal est de mobiliser tous les partenaires autour de la phase II du PSE et de converger vers un développement durable décliné dans le Plan d’actions prioritaires (PAP 2019-2023). Il s’agira pour la délégation sénégalaise de séduire les bailleurs, en présentant les réalisations effectuées au terme de la première phase du PSE (2014-2018).
Dès lundi, le Président Macky Sall et son gouvernement participeront à la réunion du Groupe consultatif de Paris. Ils vont défendre devant les partenaires techniques et financiers les politiques contenues dans la phase II du Plan Sénégal émergent (PSE). Ils cherchent la somme de 2.850 milliards de francs CFA qui constitue le gap du montant total du Programme d’Actions Prioritaires (PAP) s’élevant à 14.000 milliards de francs CFA.
En effet, cette conférence permettra de présenter aux partenaires techniques et financiers, aux investisseurs privés et à la diaspora, la seconde phase du PSE et les opportunités d’investissement au Sénégal, en vue de mobiliser les ressources complémentaires pour financer le développement sur la période 2019-2023. A en croire la note du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan parvenue à «L’As», les secteurs et domaines prioritaires identifiés sont : l’Agriculture, l’Horticulture, l’Agro-industrie, les Infrastructures, la Construction, l’Energie, le Pétrole, le Gaz, les Mines, les Industries, l’Economie Numérique, le Tourisme et la Finance.
A vrai dire, pour une consolidation des progrès enregistrés (PAP 2014-2018), le Gouvernement a élaboré le Plan d’actions prioritaires (PAP) 2019-2023 qui se base sur une analyse des meilleures pratiques tant au niveau national que mondial en termes de transformation structurelle de l’économie et de la croissance. Et d’après le communiqué du ministère des Finances, ce second PAP vient renforcer les bonnes performances macroéconomiques, l’offre en services sociaux de base et accélérer l’éradication de la pauvreté. «La seconde phase du PSE sera également mise en œuvre dans un contexte de renforcement d’exploration et d’exploitation de ressources minières, notamment l’or, le pétrole et le gaz», lit-on dans le communiqué. Pour réussir la mise en œuvre du PAP 2019-2023, le Gouvernement souhaite la mobilisation des ressources financières tant publiques et que privées. Cela étant, la stratégie de financement dudit plan repose sur une mobilisation optimale de ressources internes (publiques et privées) et sur un recours à des financements extérieurs (publics, privés, diaspora, etc.). D’où la décision du Sénégal d’organiser, avec l’appui de la Banque Mondiale et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), un Groupe Consultatif, sa huitième édition de table ronde, qui se tiendra les 17 et 18 décembre 2018, à Paris, en France.
REALISATIONS DE LA PHASE I DU PSE
Pour séduire les bailleurs, l’Etat du Sénégal compte mettre sur la table les réalisations effectuées au cours des quatre premières années de mise en œuvre du PSE. Ainsi, il sera mis en exergue d’importants chantiers achevés ou lancés, notamment le nouvel Aéroport international de Diass, le prolongement de l’autoroute Dakar-Diamniadio, l’autoroute Thiès-Touba, le désenclavement des zones de production, l’équipement du monde rural, le Train Express Régional (TER), le Parc industriel de Diamniadio, la réhabilitation de la ligne ferroviaire Dakar-Bamako, le développement de nouveaux pôles touristiques, etc. Egalement, il est indiqué que le Sénégal a enregistré des progrès substantiels dans l’amélioration du climat des affaires, à travers la mise en œuvre du Programme triennal de Réformes de l’Environnement des Affaires et de la Compétitivité (PREAC), pour se hisser parmi les meilleurs réformateurs du monde.
En plus, l’Etat du Sénégal a mis en place des Zones économiques spéciales (ZES) à Diamniadio, àDiass et à Sandiara, pour accroître les opportunités économiques du secteur privé et amorcer l’industrialisation durable du pays. L’Etat se targue aussi d’une certaine stabilité économique. Il en est ainsi de la situation géographique stratégique du Sénégal au sein de la CEDEAO faisant ainsi partie du Top 5 des meilleurs réformateurs en Afrique, selon le Rapport de Doing Business. Egalement, le pays jouit d’une croissance économique moyenne de 6% par an depuis 2015 (7,2% en 2017) ; sans compter le faible taux d’inflation : 1,7% en 2017 et un nombre de consommateurs de 15,73 millions en 2017. En définitive à préciser que les participants attendus au groupe consultatif de Paris sont, en plus des personnalités ciblées et des représentants du Gouvernement du Sénégal, des organisations internationales, les partenaires concernés par le financement public classique, les nouveaux partenaires et bailleurs potentiels, le secteur privé national et international. Ces derniers ont été conviés au Groupe Consultatif pour partager les opportunités d’affaires et échanger sur les modalités de réalisation des investissements structurants. Au-delà de la rencontre avec les Partenaires Techniques et Financiers, au siège de la Banque Mondiale à Paris et l’Aéroclub de Paris ; il y aura le mardi 18 décembre 2018, un Forum des Investisseurs Privés à l’hôtel Salomon de Rothschild à Paris.
AISSATA TALL SALL SORT LES GRIFFES
La patronne de "Osez l'avenir" parle de sa proposition de candidature unique de l’opposition, du dispositif de vérification des parrainages, de l'échec du PSE et décline les axes de son projet de société - ENTRETIEN
IBRAHIMA BALDE (ENVOYE SPECIAL A PARIS |
Publication 15/12/2018
La candidate investie par le mouvement «Oser l’avenir», Me Aissata Tall Sall, regrette les incidents notés au premier jour du dépôt des parrainages auprès des «7 Sages» et indexe le Premier ministre Dionne comme responsable de la pagaille vécue devant le siège du Conseil constitutionnel. Dans cet entretien accordé en marge du Forum international sur l’avenir de l’éducation à Paris, elle revient également sur sa proposition de candidature unique de l’opposition, sur le dispositif de vérification des parrainages mis en place par les « 7 Sages », explique les échecs du Plan Sénégal émergent avant de décliner les axes de son projet de société.
Investie samedi dernier par le mouvement «Oser l’avenir», Me Aissata Tall Sall a-t-elle déposé sa candidature ?
Mon plénipotentiaire est actuellement (mardi dernier-ndlr) dans les locaux du Conseil constitutionnel pour déposer mon dossier de candidature. Je souhaite que tout se passe bien parce qu’hier (lundi, Ndlr) on m’a fait part que les gens se sont battus sur le numéro d’ordre et d’arrivée. Je trouve cela très regrettable. On ne peut pas vouloir diriger un pays et commencer son aventure par une bataille. Ce qui est le plus important, c’est que le dossier soit déposé au Conseil constitutionnel, dans le calme et la sérénité. Cette bagarre est due à l’irresponsabilité du Premier ministre. Quand on va se promener en disant qu’il n’y aura pas plus de 5 candidats, qu’on se mette à la place du Conseil à distribuer des recevabilités et des admissions des dossiers de candidatures, cela génère la violence et la bousculade. Le Premier ministre Dionne n’avait pas à faire cette déclaration intempestive pour dire qu’il n’y aura pas plus de 5 candidats. Même sur un ton taquin, psychologiquement, cela met les candidats dans une effervescence inutile. Nous voulons aller à des élections libres, transparentes et apaisées.
Au regard des enjeux et de l’engouement notés déjà autour de l’organisation du scrutin présidentiel, est-ce qu’on peut frauder des élections aujourd’hui au Sénégal ?
Je ne donne jamais un régime de blanc-seing. Ce n’est peut-être pas le chef. Ce sont les sous chefs qui se mettent à faire de l’excès de zèle. Sur la transparence des élections, surveillons les, regardons-les, pour que tout se passe pour le mieux. C’est mon principe de précaution.
Le Conseil constitutionnel a annoncé la mise en place du dispositif de vérification des parrainages. Faites-vous confiance à cette initiative de contrôle ?
Le Conseil a sorti une première décision où il explique que nous, les candidats nous aurions nos représentants dans le décomptage des parrainages. C’est la chose la plus importante. Dès l’instant que tous les candidats sont représentés, je pense, en principe, qu’il n’y a pas de raison de douter de la sincérité du Conseil sur ce point. Le reste est de voir si le dossier est complet, si les pièces exigées par la Constitution et la loi électorale sont déposées. De mon point de vue, le plus important est le décompte des parrains.
Où en êtes-vous avec la candidature unique de l’opposition que vous aviez préconisée ? Au regard des différentes déclarations de candidatures de la mouvance de l’opposition, cette proposition est-elle toujours réaliste ?
En théorie, tout politique souhaite une candidature unique. Le difficile est la pratique. Comme je l’ai dit, nous sommes partis trop loin dans le processus pour faire du rétropédalage et arriver vers la candidature unique. Le Sénégal est arrivé à un point de maturité tel que les acteurs politiques devraient pouvoir se retrouver et se choisir un candidat unique pour cette élection cruciale.
En quoi votre projet de société est-il meilleur que le Plan Sénégal émergent ?
Mon projet de société se fonde sur la société du progrès, loin de celle de l’émergence. L’émergence est une accumulation de richesses par la croissance qui peut être exogène et non endogène. Les populations n’en bénéficient pas. Or, la société du progrès actionne des leviers propres aux populations elles-mêmes; quand le développement arrive, il devient général, à la base, notamment l’éducation, la santé, l’accès aux services sociaux de base. Nous l’avons décliné dans sa partie de valeurs, sa partie institutionnelle, autour de l’agriculture, des infrastructures, de la diplomatie. Le PSE s’avoue vaincu par lui-même. Deux exemples: autosuffisance alimentaire en 2017 ; on se cherche encore en 2019. Il faut que le PSE y réponde. On avait dit des taux de croissance soutenus à deux chiffres pendant 10 ans. J’ai entendu le ministre des Finances souligner qu’en 2019, on commencera un taux de croissance à 9 et quelques points. Rien que ces aveux devaient amener le gouvernement à constater que le PSE n’a pas atteint les objectifs qu’il s’était fixés. Pourquoi on n’évaluerait pas ? Pourquoi on ne ferait pas machine arrière ?
LA 2EME EDITION SE TIENDRA A DAKAR
Forum international sur l’éducation
IBRAHIMA BALDÉ (ENVOYÉ SPÉCIAL À PARIS) |
Publication 15/12/2018
Amy Sarr Fall tire un bilan satisfaisant de la première édition du Forum international de l’éducation, sous le thème : « L’éducation au cœur de la transition pour une transformation sociale et économique e 2030 ». Elle donne rendez-vous aux acteurs, à Dakar, pour la deuxième édition, tout en invitant les jeunes à être des acteurs promoteurs d’initiatives pour la prise en charge correcte des enjeux mondiaux.
I l fallait bien être dans une dynamique universaliste pour organiser une rencontre de sommités sur l’éducation à Paris par une citoyenne sénégalaise, Amy Sarr Fall. Et justement l’idée était de la tenir à Dakar. « Ce n’était pas le meilleur moment », dira-telle pour parler du contexte électoral marqué par le dépôt des listes de candidature le même jour que le forum international sur l’éducation. Pour marquer sa fierté d’être une sénégalaise, sans pour autant occulter son combat permanent d’apporter une réponse collective aux enjeux de l’heure, Amy Sarr Fall compte, bien évidemment, organiser la 2ième édition. « Nous envisageons d’amener ces belles personnalités pour venir partager. Au Sénégal, nous avons de très grands experts. C’est un pays de grands esprits », a-t-elle expliqué à nos confrères de DakarActu. Qu’à cela ne tienne.
La première édition du Forum international sur l’avenir de l’éducation a été riche en panels. Evidence, sachant que le professeur Souleymane Bachir Diagne est le président du comité scientifique de ce forum. L’éducation des enfants réfugiés et des filles, la dividende démographique face à la révolution numérique, l’innovation scientifique entrepreneuriale ou encore la transition écologique, ont été les principales thématiques abordées. Aux yeux de la directrice de la plateforme Intelligences Citoyennes, « les réalités sont différentes, selon les régions et les cultures. Ecouter, apprendre des autres, comparer les systèmes : c’est une bonne démarche. Il faudra travailler en symbiose ».
Pour y arriver, Amy Sarr Fall bannit toute posture passive et attentiste au risque de voir, dit-elle, les objectifs du développement durable subir le même sort que les objectifs du millénaire. «Arrêtons de dénoncer que 138 millions de filles n’ont pas accès à l’école. Prenons les choses en mains. Décidons-nous d’agir en aidant ces filles. Prenons des initiatives. Encadrons-les et montrons-leur la voix. C’est possible. On ne peut pas dénoncer le changement climatique en croisant les doigts », soutient-elle. Le premier levier à actionner, selon Amy Sarr Fall, est la sensibilisation des jeunes sur les enjeux de l’heure à pouvoir prendre en charge les préoccupations de 2030. « Vous êtes des citoyens acteurs de développement. On a essayé de mettre en avant cette solidarité entre citoyens qui refusent de baisser les bras. Aidez ceux qui n’ont pas les moyens d’entrer dans le système. Le Sénégal est un bon exemple en matière d’éducation », a-t-elle relevé. Et de poursuivre : « je dis aux jeunes filles de puiser l’énergie dont vous avez besoin dans les valeurs que vous donnent vos mères et grands-mères. Profitez de leur présence pour vous enrichir. On n’a pas besoin d’exister en tant que femmes en renonçant à nos valeurs. Nos valeurs fondent notre richesse. N’essayons de copier en pensant que le modèle d’une femme émancipée est cette femme qui rejette les valeurs que nos mères nous ont inculquées ».
LES ACTEURS FONT LEUR RETRO-INSPECTION
Lancement des assises nationales de la société civile
La société civile fait son audit. Pour cause, sous l’égide du Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (Congad) et d’autres composantes, elle a organisé hier, vendredi 14 décembre 2018, un atelier national de lancement de ses assises nationales. L’atelier s’est tenu en présence de toute la gamme des organisations de la société civile, en quête de leur vraie identité.
Organisées pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, « Les Assises nationales de la société civile » visent à renforcer les organisations de la société civile pour une meilleure contribution aux processus d’élaboration, de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation des politiques publiques. S'exprimant en marge de cette activité, Amacodou Diop, le président du conseil d'administration du Congad, a tenu à faire savoir que cette rencontre se fixe également pour objectif «de faire une rétro-inspection pour mieux définir leur vraie identité de société civile». «L'évolution du Sénégal à fait que plusieurs organisations ont émergé, notre obligation était de nous asseoir pour mieux définir notre identité mais aussi de pouvoir examiner quel apport on peut avoir dans la construction de notre pays», a informé Amacodou Diop qui souligne que la société civile est confrontée à des situations compliquées et l'aide au développement est compliqué.
En perspective de ces assises, les organisateurs informent par ailleurs qu’une tournée d’information et de sensibilisation a été initiée. La première phase de la tournée a eu lieu du 6 au 10 août 2018, respectivement à Thiès, Louga, Saint-Louis et Matam. La deuxième phase a démarré, elle, le 16 août 2018 à Diourbel, suivie de Fatick le 17 août, Kaolack le 18 août et Kaffrine le dimanche 19 août 2018. Quant à la troisième phase, elle a débuté le mardi 18 septembre 2018. La région de Tambacounda a été la première étape de cette tournée, suivie de Kédougou, le jeudi 20 septembre, puis Kolda le samedi 22 septembre, Sédhiou le dimanche 23 septembre et Ziguinchor le lundi 24 septembre 2018. L’étape finale de cette tournée nationale a été la région de Dakar, le vendredi 2 novembre 2018, bouclant un parcours d’environ 4300 kilomètres à travers le Sénégal. Sur l’ensemble des 14 ateliers régionaux, un total de 723 représentants d’organisations de la Société civile a été enregistré, avec une attention particulière accordée à l’équité genre. Les participants enregistrés sont des représentants d’Ong, d’associations impliquées dans le suivi de l'exploitation des ressources extractives dans toutes les régions, des mouvements émergents, des syndicats, des organisations religieuses (d'obédience islamique et catholique), des associations communautaires de base, y compris des associations sportives et culturelles (Asc), des réseaux de coopératives de producteurs, des coordinations et des plateformes d'Osc, des associations de consommateurs, des réseaux d’organisations de jeunes et de femmes, des groupements d'intérêt économique (Gie), des comités de quartier
BOUBA DIOP, ANCIEN PRESIDENT DU CONGAD « L'avenir appartient au dialogue inclusif et efficace sur l'espace social, politique, économique, social et culturel »
J'ai été président du Congad entre 1999 et 2005. Période difficile parce que ça a été marqué par la première alternance du pays. On a élaboré des Tdr pour des assises de la société civile, malheureusement on n’avait pas l'argent. Les partis politiques ont eux trouvé l'argent et ont organisé leurs Assises nationales et nous ont invités. Des Assises qui ont permis la seconde alternance. Au Sénégal, il y a beaucoup d'Assises. Toutes les Assises qui se sont tenues ont fait des conclusions éclairantes mais toutes ces Assises ont été plombées pour deux raisons. Il n’y avait pas de dispositifs de suivi-évaluation, Il n’y a pas de moyens ni de partenariat intelligent. Je souhaite qu'il y ait des conclusions pertinentes dans un monde plus en plus complexe et j'espère que des ONG, des syndicats qui traversent des difficultés seront soutenus et renforcés. Pour que les Ong qui sont good-standing puissent consolider leur marche. Je continue de faire ce que je peux avec les camarades parce que dans nos sociétés, il y a deux groupes. Des groupes qui partagent et des groupes « you siss » (radins) aussi bien de l'Etat qu'au niveau de la société civile. Il faut déposer la liste des groupes qui ne veulent pas travailler. L'avenir appartient au dialogue inclusif et efficace sur l'espace social, politique, économique, social et culturel.
WORE GANA SECK, ANCIENNE PRESIDENTE DE CONGAD « La société civile a besoin de travailler avec le ministre de l'Intérieur »
Nous ne sommes pas des contre-pouvoirs. La société civile doit bénéficier des ressources. On a besoin de travailler avec le ministre de l'Intérieur. C'est lui, notre patron. On a besoin de le voir. On a besoin d'échanger et de discuter avec lui. Dites-lui que son travail, ce n'est pas seulement la politique.
IBRAHIMA GUEYE DE LA CSA « C'est la société civile qui doit porter la voix des sans-voix »
Je voudrais juste féliciter cette énième initiative de la société civile sénégalaise. Nous en avons vécu autant mais je pense que cette fois-ci, c'est le bon bout parce qu'il ne s'agit pas à chaque fois d'initier et qu'au bout, il faille reprendre les mêmes initiatives. Je crois que cette fois-ci, nous tenons le bon bout et que nous allons y arriver. Mais, pour cela, toutes les franges de la société civile doivent être considérées. Dans le contexte où nous sommes, nous ne devons pas ne pas faire entendre la voix des sans-voix et si cela doit se faire, elle doit se faire de manière audible et claire de sorte que les choix politiques, les orientations soient conformes à l'attente de notre nation. Et c'est la société civile qui doit porter cette voix
Il y a eu La Pirogue de Moussa Touré, à une époque où «tout le monde voulait partir». Partir, le grand saut, la réalisatrice Khadidiatou Sow d’Une place dans l’avion a plutôt préféré en rire… Notre cinéma et ses représentations de la migration, l’économique, l’Humain, les femmes, ou le citoyen, les cloisons, les murs et les barricades… La table-ronde d’hier, vendredi 14 décembre au Cesti, a fait le tour. Un concept de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), pour les besoins de la 3ème édition du Festival international du film sur la migration, qui s’ouvre ce mardi 18 décembre à l’Institut français.
I l nous aura fait tanguer avec sa Pirogue. Moussa Touré ne parle pas vraiment d’ «inspiration», il préfère plutôt parler de «déclencheur. Le réalisateur s’exprimait lors de la table-ronde d’hier, vendredi 14 décembre au Cesti, où l’on a énormément parlé de la façon dont le cinéma, le nôtre mais pas que, s’est donc amusé à représenter la migration. Pour La Pirogue, il y a d’abord eu cette ambiance-là: «Tout le monde voulait partir», et les «lumières d’Espagne» avaient le don d’éblouir nos pêcheurs, de leur en mettre plein la vue. Le réalisateur revient aussi sur cet entretien avec un jeune aventurier, rentré au bercail quelques petits mois plus tard. Son histoire ? Un «voyage vide» et des «silences». Le cinéaste, qui travaille en ce moment sur son prochain film (Nous sommes tous des peuples d’horizons) regrette que nos jeunes n’aient pas d’autres…horizons que le fameux «Mbeuk mi» : se «cogner la tête contre le mur», plonger la tête la première. Un «suicide» ? Moussa Touré n’a pas peur des mots. Dans la filmographie de chez nous, celle qui parle de voyage et d’aventure, il y a le très beau film de Khadidiatou Sow, avec, dans le rôle principal, un Sanekh magistral.
Loin du pathos habituel, l’histoire est drôle, jusqu’au burlesque, mais absolument pas légère. Comme Moussa Touré, la jeune réalisatrice évoque ses rencontres à elle : des jeunes gens pas si mal lotis, pas si désargentés que cela, des familles plus ou moins «stables» où l’on mange encore à sa faim…Jusqu’au grand saut, avec la bénédiction d’une tante ou d’une maman qui va racler ses fonds de tiroir pour financer un voyage à «900.000 francs CFA». Dans le discours, plus ou moins destiné à se justifier, on vous dira qu’ici, «ça ne va pas». La faute aux «médias », aux «télés et (autres) magazines», qui nous vendent du «rêve» et des fantasmes. Pour le producteur Oumar Sall de la maison Cinékap, qui pointe du doigt le côté réducteur pour ne pas dire ridicule de la chose, c’est légitime : tout le monde devrait «pouvoir se déplacer». Oumar Sall, qui est aussi l’heureux producteur du Félicité d’Alain Gomis, fait encore remarquer que les organismes ne s’intéressent que très peu au cinéma. A la place, des «images communicationnelles», ou des «spots publicitaires», mais à quoi bon, ou sinon «pour quel public» ? C’est ce type de lacune que le film de Khadidiatou Sow a comblé selon lui, en se rendant «accessible» à ceux d’entre nous qui ne seraient «pas instruits». Oumar Sall va plus loin, mettant notre société face à ses propres responsabilités, sans «hypocrisie» : «Si les entreprises ne marchent pas, dit-il, les jeunes s’en iront». Idem pour nos télés, qui devraient travailler à de «vrais contenus», si elles veulent «façonner de vrais citoyens».
SORY, AU NOM DE L’HUMAIN
Le réalisateur Pape Abdoulaye Seck, dont le film Sory (loin) sera projeté ce mardi 18 décembre à l’Institut français pour les besoins de la 3ème édition du Festival international du film sur la migration (à l’origine de cette table-ronde) estime justement que l’on ne parle pas assez de «l’Humain», et que «l’économique» a comme qui dirait fini par étouffer le sujet. Sory raconte l’histoire de jeunes Sénégalais devenus «vendeurs à la sauvette à Marrakech». Le réalisateur y évoque donc «l’Humain», les «relations à distance» ; de quoi rendre nos migrants moins transparents, de quoi les «mettre en valeur». La table-ronde d’hier a aussi permis d’aborder un certain nombre de sujets : la question de la migration Nord-Sud, la place des femmes dont on ne parle que très peu, pas plus que de «Celles qui attendent», pour reprendre le titre de l’ouvrage de Fatou Diome…Comme on ne parle pas, non plus, du moins pas assez, des nombreux «cas de divorce» ou de la «misère sexuelle». Quant au migrant, difficile de détricoter l’image de sauveur ou de héros qui lui colle à la peau ; suffisant pour vendre du rêve ! Autour de la table, il a aussi été question de décloisonner ce genre de discussions, autrement dit d’en parler extra muros, dans nos banlieues pas si lointaines, d’où partent justement la plupart de ceux qui s’en vont… Dans la peau du modérateur, Baba Diop, qui a donc eu le dernier mot, s’est dit «contre l’approche économiste». Pour l’expérimenté journaliste et critique de cinéma, c’est «notre mentalité» qu’il faudrait «décoloniser». C’est une bonne chose que d’offrir de l’emploi, ajoutera t-il, mais si nos jeunes sont convaincus que «le meilleur est ailleurs», à quoi bon ?! Le paradoxe de nos sociétés selon lui ? Ce «monde planétaire», où l’on «élève les murs» et «dresse des barricades».
Le Sénégal a soulevé son cinquième trophée de champion d’Afrique de Beach soccer, après sa victoire devant le Nigeria (6-1), ce vendredi 14 décembre, en Egypte. En conservant leur titre, les Lions confortent leur domination sur le football de plage africain. En compagnie des Super Eagles, ils représenteront le continent à la prochaine Coupe du monde 2019 au Paraguay.
L ’équipe du Sénégal de football de plage a remis ça. Champions d’Afrique en titre, les Lions ont réussi à conserver leur titre en remportant le trophée de la Can 2018 disputée en Egypte. C’était aux dépens du Nigeria qu’ils ont surclassé sur la marque de 6 à 1. Pour cette finale qui était le remake du premier match de poule remporté par le Sénégal aux tirs au but et une revanche de la finale remportée il y a deux ans, les coéquipiers du portier Alseyni Ndiaye ont dû hausser leur jeu pour s’imposer.
Revanchards, les Super Eagles du Nigeria n’ont cette fois existé qu’en début de match où ils ont mené par 1 but à 0. Les hommes de Ngala Sylla profiteront des trois derniers actes de jeu pour exercer leur domination et terminer en roue libre. En plus d’avoir conservé leur titre, les Lions ont, du coup, consolidé leur leadership sur le football de plage africain avec le cinquième titre de champion de son histoire en neuf éditions (2008, 2019 – 2011- 2016 et 2018). En match pour la troisième place, l’Egypte, pays-hôte de cette édition de la Can Beach soccer, a dominé le Maroc 3-2. Qualifiés dès les demi-finales, le Sénégal et le Nigéria représenteront l’Afrique à la Coupe du monde de la discipline l’an prochain au Paraguay.
DES MILITANTS DE BALDÉ MIGRENT CHEZ KARIM
La saignée se poursuit dans les rangs de l’Union centriste du Sénégal après qu’Abdoulaye Baldé a décidé de soutenir Macky Sall pour le présidentielle.
La saignée se poursuit dans les rangs de l’Union centriste du Sénégal (Ucs) après qu’Abdoulaye Baldé a décidé de soutenir Macky Sall pour le présidentielle.
Selon la Rfm, des militants centristes ont déposé leurs baluchons au Pds. Ils contestent le ralliement de leur désormais ex-leader à la mouvance présidentielle.
Un des leurs, Parfait Sagna, membre du Conseil départemental de Ziguinchor, a porté leur parole : «La trahison a été très grave parce que ce qui nous a amené chez Baldé, c’est qu’il nous a demandé de le soutenir parce qu’il veut briguer la présidence. Nous avons senti que c’est une bonne chose, vu son charisme et son engagement politique. Mais, à quelques mois de l’élection présidentielle, il retourne sa veste pour aller accompagner le président de la République. C’est inexplicable. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de retourner au Pds, à la case de départ. Il nous a vraiment trahi parce que ce n’était pas ça le but de notre compagnonnage.»
ÉTHIOPIE: L'ANCIEN PRÉSIDENT GIRMA WOLDEGIORGIS EST DÉCÉDÉ
Girma a été président de l‘Éthiopie pendant douze ans entre 2001 et 2013, un poste largement honorifique, sans réel pouvoir.
Girma a été président de l‘Éthiopie pendant douze ans entre 2001 et 2013, un poste largement honorifique, sans réel pouvoir.
À l’annonce de son décès, des dizaines de messagesont inondé la toile. Saluant pour la plupart le travail abbatu par ce dernier durant son passage à la tête de la nation.
La cause de son décès, rapporté par l’Ethiopia Broadcasting Corporation (EBC) et d’autres médias publics, n’a pas été donnée.
Girma parlait couramment l’amharique, la langue de travail en Éthiopie, l’afan oromo, sa langue maternelle, ainsi que l’anglais et le français.
Ces dernières années, Girma a participé activement aux efforts visant à favoriser la réconciliation entre l‘Éthiopie et l‘Érythrée, les frères ennemis de la Corne de l’Afrique, qui ont déclaré en juillet la fin de deux décennies d’hostilité et entamé un processus de réchauffement de leurs relations.
EBOLA EN RDC: LA BARRE DES 300 MORTS DÉPASSÉE
L‘épidémie d’Ebola en cours dans l’Est de la République démocratique du Congo a fait plus de 300 morts, ont rapporté vendredi les autorités sanitaires qui saluent une petite victoire: la guérison d’un nourrisson.
“Il y a eu 303 décès (255 confirmés et 48 probables) et 179 personnes guéries”, indique le bulletin du ministère de la Santé sur la riposte de l’épidémie d’Ebola daté de jeudi.
Cette épidémie d’Ebola est la dixième sur le sol congolais. Elle a été déclarée le 1er août à Beni dans la province du Nord-Kivu (est) et aux marges de l’Ituri (nord-est). Il s’agit aussi de la deuxième plus grave de l’histoire, d’après le ministère de la Santé, après l‘épidémie d’Ebola qui avait tué plus de 11.000 personnes, principalement en Guinée, Sierra Leone et au Liberia en 2014.
Mercredi, le ministère a relevé que les équipes de surveillance de Goma, capitale du Nord-Kivu d’environ un million d’habitants, étaient à la recherche de six personnes, trois adultes et trois enfants, qui avaient été en contact avec un cas confirmé de Beni”, épicentre de l‘épidémie.
-UN NOURISSON GUÉRI-
Toutes ces personnes ont finalement été retrouvées et les tests de laboratoire se sont révélés négatifs. Ces personnes continuent à être suivies, selon les autorités.
“Depuis le début de l’épidémie, la ville de Goma est une zone exposée au même titre que les villes de Bunia et Kisangani (nord-est) en raison des déplacements réguliers de la population entre les zones actuellement touchées par l’épidémie d’Ebola et ces trois grands centres urbains”, reconnait le ministère.
Les autorités se sont tout de même réjouies de la guérison d’un nourrisson sorti du Centre de Traitement d’Ebola (CTE) de Beni ce mercredi 12 décembre 2018”.
“Cette jeune miraculée, née le 31 octobre 2018, a été admise à l’âge de six jours au CTE après que sa mère, un cas confirmé d’Ebola, soit décédée lors de l’accouchement”, précise le ministère de la Santé dans son bulletin.