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20 septembre 2025
PAR MAME MACTAR GUEYE
MAMADOU DIA, COMBATTANT OUBLIÉ
Il est grand temps de réhabiliter la mémoire de ce grand patriote, qui s'est battu pour la liberté des peuples d'Afrique de décider par eux-mêmes des modèles de développement qu'ils estiment les mieux adaptés à leurs réalités socio-culturelles
Une crise institutionnelle inédite que les trois protagonistes, Léopold Sedar Senghor (1er président de la République du Sénégal), Me Lamine Guèye (1er président de l’Assemblé nationale) et le principal mis en cause, Mamadou Dia (président du Conseil), auront marqué d’une tâche indélébile, à travers les rôles qu’ils ont respectivement eu à incarner, dans cette douloureuse et délicate parenthèse de l’évolution de la démocratie sénégalaise, riche en enseignements pour la postérité, et qui n’aura pas moins failli faire basculer le «Pays de la Téranga» vers des lendemains incertains !
Suite à l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, le 04 avril 1960, Mamadou Dia, tout nouveau président du Conseil (Premier ministre) était une des personnifications au sommet de l’État d’un singulier système politique bicéphale. Il avait en charge la sécurité intérieure et la politique économique, pendant que la politique extérieure était dévolue au président de la République, Léopold Sedar Senghor. Mamadou Dia, qui militait pour une rupture radicale avec l’ancienne puissance coloniale, concocta un désengagement progressif du Sénégal du modèle de production agricole, imposé par la Métropole, et qui fondait toute l'économie du pays sur une seule culture de rente (essentiellement destinée à l'exportation, en raison de la masse de devises qu'elle génère) : la culture arachidière. Ce qui desservait les intérêts de l’ancien colonisateur. Et indisposait également une certaine élite politico-maraboutique.
Mamadou Dia prôna, dans un discours historique radical, tenu le 8 décembre 1962 à Dakar, axé sur « les diverses voies africaines du socialisme », le « rejet révolutionnaire des anciennes structures » et une « mutation totale, aux fins de substituer à la société coloniale et à l’économie de traite une société libre et une économie de développement ». Cette déclaration motiva des députés à déposer une motion de censure contre le gouvernement, qu’il dirigeait. Jugeant cette motion irrecevable, Mamadou Dia tenta d’en empêcher son examen par l’Assemblée nationale, préférant que cette tâche fût dévolue au Conseil national de son Parti (UPS). Il fit évacuer manu militari le parlement, le 17 décembre 1962, et en fit bloquer l’accès par la gendarmerie. Mais l’Assemblée nationale fut rapidement dégagée par l'Armée, restée fidèle au président Senghor, pendant que le président de l'Assemblée, Me Lamine Guèye, était « protégé » par une foule de manifestants, venue en bouclier envahir l’Hémicycle. La tentative du président du Conseil, Mamadou Dia, de démettre le parlement de ses prérogatives ayant échoué - en dépit de son coup de force, alors qualifié de « tentative de coup d'État » -, la motion de censure fut votée dans l'après-midi au domicile du président de l’Assemblée, Maître Lamine Guèye.
Arrêté le lendemain, avec quatre de ses compagnons (Valdiodio Ndiaye, Ibrahima Sarr, Joseph Mbaye et Alioune Tall), par un détachement de paras-commandos, le président du Conseil, Mamadou Dia, fut traduit devant la Haute Cour de justice. Lors de son procès, qui s’est tenu du 9 au 13 mai 1963, il compta parmi ses avocats Me Robert Badinter (ancien ministre de la Justice du gouvernement de François Mitterrand), et un certain… Me Abdoulaye Wade. Mamadou Dia fut lourdement condamné, à la perpétuité. Peine qu’il devra purger dans une enceinte fortifiée à Kédougou, après une courte transition à la prison de l’Ile de Gorée.
Durant son incarcération, des personnalités occidentales de premier plan et de célèbres intellectuels, dont Jean-Paul Sartre, François Mauriac, René Cassin (Prix Nobel de la Paix), Aimée Césaire et le Pape Jean XXIII, ont demandé sa libération. Mais Senghor resta de marbre. Ce n’est que 12 années plus tard, le 26 Mars 1974, qu’il consentit à le gracier, avant de l’amnistier, en avril 1976, à la faveur d’une réforme constitutionnelle, qui institua le multipartisme au Sénégal – alors limité à quatre courants de pensée (Socialiste, Libéral, Marxiste, Conservateur).
« Celui qui, en tant que président du Conseil, détenait presque tous pouvoirs entre ses mains, avait-il véritablement besoin d'un coup d’État », s’interrogera plus tard le Général Jean Alfred Diallo (chef d’État-major des Armées au moment des événements du 17 décembre 1962) : « Mamadou Dia n'a jamais fait de coup d’État contre Senghor. C'est de l’affabulation » !
Il n'empêche que le (1er) Premier ministre du Sénégal, Mamadou Dia, fait toujours l'objet d'un ostracisme qui ne dit pas son nom. Aucun édifice public (avenue, stade, école...) ne porte son nom. Son œuvre est quasiment occulté par certains historiens, au point qu'il est presque un inconnu pour la génération montante.
Il est grand temps de réhabiliter la mémoire et l’œuvre de ce grand patriote, qui s'est battu sans relâche pour notre véritable indépendance économique ; pour la liberté des peuples d'Afrique de décider par eux-mêmes et pour eux-mêmes des modèles de développement qu'ils estiment les mieux adaptés à nos réalités socio-culturelles.
FAUSSES PREUVES D'UN SOUTIEN MAÇONNIQUE À SONKO ET BOUGANE
Depuis quelques jours, des documents présentés comme étant les preuves d’un soutien de loges maçonniques aux deux opposants circulent sur Facebook plus particulièrement - Une vérification faite par Africa Check montre qu’il s’agit d'une manipulation
Africa Check |
Samba Dialimpa Badji |
Publication 15/12/2018
Ousmane Sonko est le président du parti d’opposition Pastefet est candidat déclaré à l’élection présidentielle du 24 février 2019 au Sénégal.
La même déclaration rédigée exactement dans les mêmes termes, a été adressée à un autre opposant, Bougane Guèye Dany, président du mouvement Gëm Sa Bopp, également candidat déclaré à la présidentielle 2019.
Autre détail, les deux déclarations sont toutes signées « Berlin, le 06 Janvier 2017 ».
Grâce à une recherche d’image inversée sur Google Images et sur TinEye, Africa Check a pu retrouver la déclaration originale émanant de ces organisations citées plus haut.
« Au premier regard, c’est un faux »
Africa Check a contacté par téléphone la Grande Loge Suisse Alpina. Elle nous a confié qu’elle ne se sentait pas concernée puisque, « au premier regard, c’est un faux. Cela ne vient pas de nous ». Elle a ajouté : « Nous n’intervenons pas en politique et surtout nous n’intervenons pas à l’étranger ».
On voit également le nom de Bougane Guèye Dany sur ce qui est présenté comme étant un « communiqué de la Grande Loge de France » et qui annonce soutenir sa candidature à l’élection présidentielle de 2019. Au bas du communiqué, qui n’est pas daté, figure une signature attribuée à Philippe Charuel, Grand Maître de la Grande Loge de France.
Le problème est que le document ressemble plus à une lettre qu’à un communiqué de presse, avec les formules de politesse au début et à la fin. Africa Check a appelé les deux numéros figurant sur le « communiqué ». L’un renvoie à la messagerie vocale, l’autre « n’est pas attribué ».
Il existe un quatrième document, qui est un communiqué de presse rendant compte d’une réunion de la Grande Loge Mixte de Memphis-Misraïm tenue les 2 et 3 décembre 2017. Problème : le communiqué est daté du 17 juin 2017.
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L'ÉMOUVANT DISCOURS DE VERITE DE DENIS MUKUEGUE, NOBEL DE LA PAIX
L'homme qui répare les femmes victime de violences sexuelles atroces, lauréats du Prix Nobel de la Paix a tenu un discours de vérité face aux dirigeants du monde et demande aux Etats de prendre leur responsabilités
C’est un discours hautement politique et même politiquement courageux que le gynécologue congolais Denis Mukwege a tenu devant un parterre de personnalités et devant ses compatriotes lors de la cérémonie de réception du Prix Nobel de Paix qu’il partage avec la jeune syrienne, ancienne esclave sexuelle de l’Etat islamique, Nadia Murad (25 ans) , irakienne d’origine kurde.
Denis Mukuege, celui qui a pris parti pour les victimes de violence sexuelles qu’il soigne et accompagne sur presque tous les plans depuis des années, au risque de sa propre vie, en RDC, a vigoureusement dénoncé cette cruauté comme arme de guerre, dénoncé l’inaction de la communauté internationale face de telles atrocités et déploré le manque de volonté politique des dirigeants. «Finalement c'est un choix de construire ou non la paix dans un pays en conflit. S'il faut faire la guerre, c'est la guerre contre l'indifférence qui ronge nos sociétés aujourd'hui. Agir c'est tout simplement refuser l'indifférence », a martelé le docteur rendu célèbre grâce l’hôpital de Panzi qu’il a créée en République démocratique du Congo où opère et « répare », les victimes de viol.
Le médecin s’est insurgé aussi contre la protection dont jouissent les bourreaux tandis que les victimes se morfondent dans la douleur, le désespoir et mourant à petit feu. Sans que personne ne se préoccupent de leur sort. Parce justement ces crimes sont commandités par des hommes politiques puissants qui sont censés représentés le peuple au sein même du parlement du pays.
«Les Etats doivent cesser d'accueillir les dirigeants qui ont toléré ou pire qui utilisé la violence sexuelle pour accéder au pouvoir. Les Etats doivent cesser de les accueillir avec les tapis rouges et plutôt les Etats doivent tracer un ligne rouge contre l'utilisation du viol comme arme de guerre, une ligne rouge qui serait synonyme de sanctions économiques, politiques et de poursuite judiciaires. Poser un acte juste n'est pas difficile, c'est une question de volonté politique », a plaidé ce médecin humaniste abondamment ovationné par l’assistance alors qu’il recevait la distinction la plus prestigieuse et la plus convoité au monde, Le Prix Nobel de la Paixqu’il partage avec Nadia Mourad, ancienne esclave sexuelle de l’Etat islamique qu’il appelle affectueusement mon amie.
Après avoir exterminé sa famille, cette fille a été capturée, violée à de multiple reprises avant qu’elle ne réussisse à s’enfuir. Aujourd’hui est devenu une activiste pour la protection de sa communauté, minoritaire en Irak et fort persécutée.
LA MENTION «N’EST PAS INSCRIT SUR LES LISTES» EXCLUT-ELLE KARIM WADE ?
Le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a insisté jeudi dernier sur la mention : «N’est pas inscrit sur les listes électorales» que porte la Carte nationale d’identité (Cni) du candidat du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) Karim Wade. Selon des spécialistes du droit interrogés, cette inscription spéciale n’écarte pas de facto l’ancien ministre. Mais de l’avis d’un avocat de l’Etat du Sénégal qui requiert l’anonymat, «Karim Wade n’est ni électeur, ni éligible». A en croire un juge expérimenté, «on est électeur si l’on a l’âge requis et si l’on n’est pas privé de ses droits civiques». Le moment venu, la décision reviendra au Conseil Constitutionnel.
«N’est pas inscrit sur les listes électorales». C’est la mention que l’on peu lire sur la Carte nationale d’identité (Cni) de Karim Meissa Wade, candidat du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) à l’élection présidentielle de Février 2019. Le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye l’a bien précisé jeudi dernier. Que signifie cette inscription spéciale ? Implique-t-elle que Wade-fils ne sera pas sur la ligne de départ lors des prochaines joutes électorales ?Des spécialistes du droit se prononcent. Avocat à la Cour, Me Assane Dioma Ndiaye déclare : «Il y a tout un débat. Certains pensent qu’électeur ne signifie pas obligation d’inscription. Etre électeur est une potentialité. On dit que tout Sénégalais qui a tel âge et qui a la nationalité peut voter, donc c’est une faculté qui est ouverte. Mais le fait de s’inscrire est l’exercice d’un droit ; c’est-à-dire, on s’inscrit parce qu’on sait que si on ne le fait pas, on ne vote pas».
L’avocat rappelle la fameuse contribution du juge Yaya Amadou Dia qui avait, en substance, expliqué qu’on peut ne pas être inscrit et être éligible à la candidature, parce que la Constitution dit «tout électeur», mais pas «tout électeur inscrit». D’autres, poursuit Me Assane Dioma Ndiaye, disent que dans tous les cas, c’est le Conseil Constitutionnel qui est habilité à statuer, à dire qui peut être candidat et qui ne peut pas l’être. A priori, il est difficile de se prononcer. Pour le cas de Karim Wade, il a un récépissé d’inscription et le ministère de l’Intérieur a procédé à sa radiation. L’avocat général Ousmane Diagne avait dit à l’audience que l’administration ne peut pas s’associer au juge et prononcer la radiation. Ce qui fait dire au président de la Lsdh que «Karim Wade pourra présenter son récépissé d’inscription. Est ce que la radiation administrative qui a été opérée va lier le Conseil Constitutionnel ou pas ? Il y a tellement d’incertitudes. En réalité, le Code électoral dit qu’après la publication des listes provisoires, pour tout inscrit, l’administration dispose d’un délai de 15 jours pour contester une inscription. C’est ce qu’on appelle la période contentieuse au cours de laquelle tout électeur peut dire que X s’est inscrit alors qu’il n’en a pas le droit.
La personne fait un recours, l’administration le peut également. Et ce sont les juges qui décident de l’annulation ou pas. Pour le cas de Karim Wade, l’administration s’est substituée au juge». Pour le Président de la Ligue Sénégalaise des droits de l’Homme (Lsdh), on pouvait refuser à Karim Wade de recevoir son inscription, mais on l’a laissé s’inscrire à Doha où il séjourne depuis sa sortie de prison et on lui a donné un récépissé. «C’est l’administration centrale à Dakar qui a procédé à sa radiation. Donc, ce n’est pas évident». Il peut arriver aussi, souligne Me Ndiaye, dans un verdict qu’il y ait une décision complémentaire de perte des droits civiques et politiques, mais ce n’est pas le cas en l’espèce. «Au sortir de l’élection présidentielle de Février 2019, il va falloir codifier encore pour éviter des interpellations», propose-t-il.
AVOCAT DE L’ETAT DU SENEGAL : «KARIM WADE N’EST NI ELECTEUR, NI ELIGIBLE»
«C’est difficile de préjuger ou d’anticiper sur les prérogatives d’un autre, mais ce que je peux dire c’est que je n’envie pas les juges du Conseil Constitutionnel parce qu’ils auront à prendre des décisions très importantes qui auront des répercussions très graves. Mais il faut éviter les évidences comme le font très facilement les politiques ou les non avertis qui concluent que tel peut ou ne peut pas. On doit faire très attention. Je rappelle que le juge Yaya Dia avait dit que même si l’on est condamné à la peine prononcée contre Karim Wade, on reste éligible », a explique notre interlocuteur. Par ailleurs, Me Assane Dioma Ndiaye attire l’attention sur le fait que la loi est générale. «La Cni est un prototype qui est indifférent des personnes ou des situations particulières. Comment peut-on dire par rapport à une personne qu’il y a la précision : « N’est pas inscrit sur les listes électorales ? Manifestement, ils veulent que les citoyens ne disent pas que puisque Karim Wade a une Cni, il peut être candidat. La Cni est un attribut de la nationalité, pourquoi prendre le soin de porter cette mention ? Est-ce-que la Cni a des formules qui ne sont pas standard et qui peuvent varier d’un citoyen à un autre ?», s’interroge le président de la Lsdh.
Joint au téléphone, un juge expérimenté donne son avis. « Il y a une disposition qui dit que pour être candidat, il faut être électeur. Le problème, c’est est-ce que quelqu’un qui n’est pas inscrit peut être considéré comme électeur. De mon point de vue, on est électeur si l’on a l’âge requis et si l’on n’est pas privé de ses droits civiques. Le Conseil Constitutionnel va devoir décider ». Joint au téléphone, un avocat de l’Etat du Sénégal qui requiert l’anonymat donne son avis en une phrase : «Karim Wade n’est ni électeur, ni éligible».
Un incendie d’une rare violence s’est déclaré tôt le matin hier au marché Sahm de Thiès. L’ampleur des flammes a poussé les sapeurs pompiers à déployer toutes leurs ressources pour parvenir à circonscrire le sinistre. Même si aucun bilan n’est encore établi, les dégâts sont estimés à plusieurs dizaines de millions de Fcfa. Une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine du feu.
Les commerçants du marché Sahm de Thiès et notamment les mareyeurs se sont réveillés hier dans la consternation. Et pour cause aux environs de 7 heures du matin, un incendie d’une rare violence s’est déclaré et a emporté leurs cantines. Et même si un bilan exhaustif n’est pas encore établi, force est de reconnaître que les dégâts peuvent être estimés à plusieurs dizaines de millions de Fcfa. Selon le capitaine Diène Ngom, commandant des Sapeurs Pompiers de Thiès, il est difficile de faire le bilan du sinistre. Mais force est de constater que les dégâts sont très importants, même si aucune perte en vie humaine n’a été notée. Un point de vue partagé par le préfet Fodé Fall. La propagation rapide des flammes a été favorisée par les nombreux tas de bois mort et de charbon de bois sur le site. Plusieurs cantines sont ainsi parties en fumée et les vendeuses de poissons ont vu pratiquement leurs produits calcinés.
Pour circonscrire l’incendie après plusieurs tentatives d’extinction du feu de lutte, les sapeurs pompiers ont usé de gros moyens. Il s’agit de trois fourgons d’une capacité minimale de 5.000 litres chacun, ce qui a permis de maîtriser le feu. Pour le feu de bois, le recours a été fait à une lance puissante pour surplomber et inonder les flammes. Pour l’heure, l’origine du drame n’est pas encore connue, mais une enquête de police a été ouverte pour la déterminer. Selon Thierno Cissé, délégué général du marché central de Thiès, il convient de prendre des mesures pour prévenir les cas d’incendie qui commencent à être récurrents.
De l’avis du Préfet Fodé Fall, la récurrence des incendies dans les marchés est un réel problème. Elle interpelle tout le monde. Pour lui, il faut des mesures hardies pour venir à bout de ce fléau. Dans ce cadre, dit-il, un travail a déjà été fait dans les sites les plus vulnérables. Pour Lamine Diallo, maire de Thiès-Nord, des commerçants ont tout perdu après tant d’années de labeur. Selon lui, c’est le seul site de Sahm qui restait dans le cadre de la remise de l’ordre au niveau du marché central et la commune de Thiès-Nord va prendre ses responsabilités. «Nous allons accompagner les commerçants, dans un processus d’aménagement et de modernisation du site. Le chemin de fer revendique le site, mais nous sommes convaincus qu’il doit revenir à Thiès-Nord, car la société de chemin de fer n’existe plus et d’ailleurs elle n’avait que le rail et les 15 mètres d’emprise, tout le reste est la propriété de la commune. De toute façon, nous allons en discuter avec toutes les autorités afin de moderniser le site qui peut abriter les activités économiques d’au moins 1.000 personnes». Selon le maire Lamine Diallo, les engins vont aussitôt nettoyer tout le site et un recensement des occupants sera fait. Nos sources révèlent que la ville de Thiès est déjà sur ce dossier et un terrain a été identifié du côté de Diassap, non loin de l’Institut Supérieur d’Enseignement Professionnel (ISEP) de Thiès pour la construction d’un marché au poisson.
MARCHE SAHM, LE CASSETÊTE POUR LES THIESSOIS
Situé à l’entrée du populeux quartier Diakhao de Thiès, le marché Sahm, qui occupe un site relatif au titre foncier 143, appartenant à la défunte Société nationale des chemins de Fer du Sénégal (SNCS), est un véritable casse-tête pour les Thiessois. Longtemps plongé dans une grande insalubrité, le marché Sahm était devenu une bombe écologique. Ce qui faisait sortir les populations de Diakhao de leurs gonds. A cet effet, plusieurs marches ont été organisées par les populations, pour demander sa délocalisation compte tenu des nuisances et et de l’insalubrité. Mais c’est le maire Talla Sylla qui s’est attaqué au problème dès son arrivée à la tête de la ville, avec l’arrêté 0044/V.TH/M/SG du 15 octobre 2014, portant interdiction d’activités de commerce sur le site du marché Sahm.
Sur les motifs qui justifient une telle décision, l’arrêté parle «d’insalubrité généralisée des lieux, menaces sérieuses sur l’environnement et la santé publique, encombrement permanent de la principale voie d’accès à la base aérienne et au quartier Diakhao, protestations continues des populations». Allant jusqu’au bout de son engagement, Talla Sylla avait fait mettre en œuvre une décision de déguerpissement des commerçants, qui avait mis de l’ordre sur le site. Mais la décision n’était pas partagée par le Maire Lamine Diallo de Thiès Nord, qui a toujours manifesté son hostilité par rapport au déguerpissement. «Avec le marché Sahm, le mal était circonscrit mais le déguerpissement sans mesures d’accompagnement l’a dispersé partout», disait-il. Mais avec cet incendie, les faits ne sont-ils pas en train de donner raison à Talla Sylla ? Pour rappel, c’est dans les années 99 que le marché Sahm a été créé.
A l’origine, il s’agissait d’un site provisoire pour recaser des commerçants du marché central pour les besoins de la réhabilitation initiée par l’équipe municipale socialiste dirigée par Moustapha Ndiaye, sur financement de la banque mondiale à hauteur de plus d’un milliard de Fcfa. Mais après l’achèvement des travaux, les occupants du site de Sahm ont trouvé la parade pour le maintenir.
SAINT-LOUIS: RANDONNÉE PÉDESTRE DE PROMOVILLES
"Engageons-nous pour préserver nos infrastructures"
Le projet PROMOVILLES, Programme de modernisation des villes, organise "une grande randonnée pédestre" à travers les artères de la ville de Saint-Louis, dimanche, sur le thème "Engageons-nous pour préserver nos infrastructures", annonce un communiqué reçu à l’APS.
Cette randonnée pédestre, prévue à partir de 8 heures, va partir du village artisanal pour aboutir à la place Faidherbe, dans la cadre de la sensibilisation des populations sur la question des infrastructures, précise le communiqué.
«NOTRE OBJECTIF, C’EST D’INSERER PROFESSIONNELLEMENT LES PERSONNES VIVANT AVEC UN HANDICAP»
Moussa Samb, fondateur de l’association «des amis et parents d’enfants inadaptés»
Réalisée par Marie Fall GUEYE |
Publication 15/12/2018
Moussa Samb est le président de la Commission éducation santé au Conseil départementale de Rufisque. Il est aussi le fondateur de l’Association départementale des amis et parents d’enfants inadaptés (ADAPEI). Dans cet entretien, M. Samb explique les missions de son association. Il revient également sur le partenariat avec l’Association départementale des amis et parents d’enfants inadaptés (ADAPEI) de l’Ain, en France pour la création de l’institut de formation pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées.
L’AS : Qui-est-ce qui justifie la création de l’Association ?
Moussa Samb : L’idée de création de l’Association nous est venue lors de nos différentes missions qui ont suivi le Forum international économique et social de 2018 au département de l’Ain en France. Lors de notre séjour dans l’hexagone, nous avons visité les structures de l’ADAPEI. Créée en 1961, cette structure compte 53 sous-structures. Ces ADAPEI sont des réseaux qui accompagnent les personnes handicapées, surtout les handicapés mentaux. Nous avons visité des entreprises adaptées où nous avons trouvé des personnes handicapées pour la plupart des autistes, des IMS, des IMC et des trisomiques. Ils sont formés, intégrés et embauchés. Ils travaillent comme toute autre personne et reçoivent des rémunérations assez consistantes. Dans le département de l’Ain, il y a 1000 personnes qui sont employées par les ESAG et les EIA. C’est un monde assez impressionnant pour nous qui travaillons pour le développement économique et social des personnes vivant avec un handicap. C’est de là que nous est venue l’idée de la création de l’Association avec l’appui du président du Conseil départemental de Rufisque.
Quels sont les objectifs de l’Association?
Nous voulons copier ce que l’on a trouvé dans le département de l’Ain et contextualiser ce modèle au niveau du Sénégal et surtout dans le département de Rufisque en y apportant une touche locale. Car, nous avons notre identité, notre personnalité et nous avons nos besoins qui ne sont peut-être pas les mêmes que ceux de l’Ain. Nous allons insérer et impliquer les déficients physiques, sensoriels, auditifs… en créant des activités génératrices de revenus. Nous allons vers une assemblée générale le 19 décembre 2018 pour la mise en place d’un plan de travail, avec nos partenaires de l’Ain
Où en êtes-vous avec les préparatifs de cette assemblée générale?
Nous avons commencé le travail depuis le mois de juin. Nous nous sommes constitués en comité préparatoire avec des commissions :Scientifique, organisation et communication. Nous allons recevoir plus de 500 personnes, lors de l’Assemblée générale du 19 décembre 2018.
Les autorités étatiques sont elles impliquées ?
Effectivement tout le monde est impliqué. On ne peut rien faire dans un département sans se référer au préfet. Nous avons rencontré le préfet qui a donné son aval et souscrit à la création de cette association qui est une première au Sénégal. Les personnes vivant avec un handicap sont dans les territoires communaux. Nous avons visité les 13 communes du département de Rufisque et nous avons rencontré tous les maires qui nous ont donné leur approbation. Ils ont promis de nous accompagner. En plus du Conseil départemental, nous comptons sur ces communes et les bonnes volontés.
Qui est ce qui est prévu le 19 décembre prochain ?
Nous avons décidé d’installer l’association, car les préalables ont été dégagés. Un comité directeur sera installé, ainsi qu’un bureau. Ils seront les organes délibérant de l’association pour démarrer.
Avez-vous les moyens de faire fonctionner l’association?
L’association sera composée de différentes personnes. Il y aura les membres actifs qui vont donner des contributions mensuelles. Il y aura également des membres honoraires qui vont donner des aides méritoires. Il y aura des membres partenaires qui travaillent avec nous et épousent les valeurs de l’association. Au sein de l’association il y a deux collèges : Ceux des amis et ceux des parents qui vont apporter aussi leur contribution. Mais nous comptons aussi sur l’aide du président de la République et du ministre de la Santé. Tout comme les grands hommes politiques de Rufisque.
Comment se fera le recensement des personnes vivant avec un handicap ?
Il existe la liste des structures et des associations de personnes handicapées par pathologie à la fédération départementale. Pour le moment, 11 associations se sont déclarées et nous serons en parfaite collaboration avec elles. Nous allons même les insérer dans le bureau que nous allons constituer. Au niveau de chaque commune, nous avons désigné un point focal chargé de détecter et de sensibiliser les personnes vivant avec un handicap sur la mission de l’association. Nous allons tenir une dernière réunion pour les revigorer afin que le travail soit bien fait à la base. Nous avons constaté, dans les maisons, qu’il y a beaucoup de personnes vivant avec un handicap, sans que l’on sache. Et pourtant avec la loi d’orientation sociale, l’Etat du Sénégal a voulu s’impliquer dans la recherche de solutions en faveur des handicapés.
Où sera installé l’institut de formation ?
Nous faisons des démarches auprès de certains maires de Rufisque, notamment du maire de l’Est où il reste encore de l’espace pour installer l’institut. Et à défaut de site dans le périmètre de Rufisque, nous sommes preneurs si nous avons des délibérations ailleurs. Nous avons interpellé le maire de Rufisque qui a promis de nous aider.
Quelles seront les filières de formation ?
Nous comptons les former sur la blanchisserie, la boulangerie, la menuiserie… Mais, ce sera fait, selon leurs aptitudes. Notre objectif final, c’est de les former et de les insérer professionnellement. Le handicap est devenu un problème d’enjeu national. J’en veux pour preuve la décision prise par le président de la République de reverser les recettes de la vente de son livre : «Le Sénégal au cœur» à l’école Aminata Mbaye qui accueille des enfants déficients mentaux.
HUIT MILLIONS DE TONNES DE DECHETS DEVERSES SUR L’OCEAN
Dp World et le Port Autonome de Dakar (Pad) ont entrepris de sensibiliser l’opinion publique sur la pollution du fond marin par le plastique. Pour ce faire, les deux entreprises ont lancé hier «La Traversée de l’Océan». D’autant que chaque année, 8 millions de tonnes de déchets sont déversées dans l’océan.
Une véritable menace pèse sur la faune et la flore aquatiques. Chaque année en effet, 8 millions de tonnes de déchets sont déversés dans l’océan et il faut des siècles pour dégrader ce type de déchets, selon le document sur la traversée de l’océan. A ce rythme, il y aura plus de plastique au fond des océans que de poissons en 2050.D’autant qu’en 2050, la production du plastique aura été multipliée par quatre. Environ 66% des déchets plastiques sont des emballages à usage unique, des bouteilles, des sacs et des pailles. La pollution par le plastique expose 700 espèces à la disparition.
Environ 80% du plastique dans nos océans proviennent de déchets d’activités terrestres. Les 20% restants de plastique proviennent de navires de mer, y compris des bateaux de pêche, des navires et des bateaux. Environ 30% de cette plastique flotte à la surface de la mer. Jusqu’à 70% vont sombrer sur le fond marin. Ces statistiques qui proviennent du document sur la traversée de l’océan ont été annoncées hier lors de la cérémonie de lancement de «La Traversée de l’Océan». Ainsi, quatre personnes vont prendre un bateau et ramer de Dakar à Amérique du Sud. L’opérateur portuaire mondial a procédé hier à la cérémonie officielle du coup d’envoi de la traversée de l’Atlantique. Le navire multicoque Row4Ocean, pic de la côte ouest africaine à Surinam, en Amérique du Sud, distant de 2305 miles, en 27 jours, soit un record, sera inscrit dans le livre Guinness Book Record.
Le directeur général du Port autonome de Dakar (Pad) Ababacar Sadikh Bèye estime que la position stratégique du Sénégal fait que nous sommes plus proches de l’Amérique du Sud. «Ce qui fait que le choix a été porté sur Dakar pour cette initiative extrêmement importante de sensibiliser sur les questions de pollutions de nos océans», soutient-il. Et d’ajouter : «Nous sommes partie prenante de cette initiative que nous encourageons et qui nous inspire sur ce que nous devons faire par rapport au plan d’eau du Port de Dakar où sont déversés beaucoup de déchets qui viennent des différents points de Dakar. Cela nous inspire sur tout ce que nous devons faire pour la baie de Hann. Le port de Dakar est actionnaire de 10% de Dp world».
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COUMBA GAWLO: " JE NE SUIS PAS LESBIENNE, C'EST DIEU QUI..."
Sur le plateau de Tfm, invitée de l’animateur Pape Cheikh DIALLO, Coumba GAWLO répond aux critiques de ses détracteurs. En effet, certains la soupçonneraient être une lesbienne, juste parce que la chanteuse de la quarantaine n'a pas de mari à ce jour. Elle répond en disant notamment que chaque individu à son choix de vie, ses goûts et ses préférences. "Je ne suis pas lesbienne" répond elle à ses nombreux détracteurs.
Les dirigeants du Sénégal, Macky Sall en tête, se rendront au Groupe Consultatif de Paris les 17 et 18 décembre prochains. L’objectif principal est de mobiliser tous les partenaires autour de la phase II du PSE et de converger vers un développement durable décliné dans le Plan d’actions prioritaires (PAP 2019-2023). Il s’agira pour la délégation sénégalaise de séduire les bailleurs, en présentant les réalisations effectuées au terme de la première phase du PSE (2014-2018).
Dès lundi, le Président Macky Sall et son gouvernement participeront à la réunion du Groupe consultatif de Paris. Ils vont défendre devant les partenaires techniques et financiers les politiques contenues dans la phase II du Plan Sénégal émergent (PSE). Ils cherchent la somme de 2.850 milliards de francs CFA qui constitue le gap du montant total du Programme d’Actions Prioritaires (PAP) s’élevant à 14.000 milliards de francs CFA.
En effet, cette conférence permettra de présenter aux partenaires techniques et financiers, aux investisseurs privés et à la diaspora, la seconde phase du PSE et les opportunités d’investissement au Sénégal, en vue de mobiliser les ressources complémentaires pour financer le développement sur la période 2019-2023. A en croire la note du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan parvenue à «L’As», les secteurs et domaines prioritaires identifiés sont : l’Agriculture, l’Horticulture, l’Agro-industrie, les Infrastructures, la Construction, l’Energie, le Pétrole, le Gaz, les Mines, les Industries, l’Economie Numérique, le Tourisme et la Finance.
A vrai dire, pour une consolidation des progrès enregistrés (PAP 2014-2018), le Gouvernement a élaboré le Plan d’actions prioritaires (PAP) 2019-2023 qui se base sur une analyse des meilleures pratiques tant au niveau national que mondial en termes de transformation structurelle de l’économie et de la croissance. Et d’après le communiqué du ministère des Finances, ce second PAP vient renforcer les bonnes performances macroéconomiques, l’offre en services sociaux de base et accélérer l’éradication de la pauvreté. «La seconde phase du PSE sera également mise en œuvre dans un contexte de renforcement d’exploration et d’exploitation de ressources minières, notamment l’or, le pétrole et le gaz», lit-on dans le communiqué. Pour réussir la mise en œuvre du PAP 2019-2023, le Gouvernement souhaite la mobilisation des ressources financières tant publiques et que privées. Cela étant, la stratégie de financement dudit plan repose sur une mobilisation optimale de ressources internes (publiques et privées) et sur un recours à des financements extérieurs (publics, privés, diaspora, etc.). D’où la décision du Sénégal d’organiser, avec l’appui de la Banque Mondiale et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), un Groupe Consultatif, sa huitième édition de table ronde, qui se tiendra les 17 et 18 décembre 2018, à Paris, en France.
REALISATIONS DE LA PHASE I DU PSE
Pour séduire les bailleurs, l’Etat du Sénégal compte mettre sur la table les réalisations effectuées au cours des quatre premières années de mise en œuvre du PSE. Ainsi, il sera mis en exergue d’importants chantiers achevés ou lancés, notamment le nouvel Aéroport international de Diass, le prolongement de l’autoroute Dakar-Diamniadio, l’autoroute Thiès-Touba, le désenclavement des zones de production, l’équipement du monde rural, le Train Express Régional (TER), le Parc industriel de Diamniadio, la réhabilitation de la ligne ferroviaire Dakar-Bamako, le développement de nouveaux pôles touristiques, etc. Egalement, il est indiqué que le Sénégal a enregistré des progrès substantiels dans l’amélioration du climat des affaires, à travers la mise en œuvre du Programme triennal de Réformes de l’Environnement des Affaires et de la Compétitivité (PREAC), pour se hisser parmi les meilleurs réformateurs du monde.
En plus, l’Etat du Sénégal a mis en place des Zones économiques spéciales (ZES) à Diamniadio, àDiass et à Sandiara, pour accroître les opportunités économiques du secteur privé et amorcer l’industrialisation durable du pays. L’Etat se targue aussi d’une certaine stabilité économique. Il en est ainsi de la situation géographique stratégique du Sénégal au sein de la CEDEAO faisant ainsi partie du Top 5 des meilleurs réformateurs en Afrique, selon le Rapport de Doing Business. Egalement, le pays jouit d’une croissance économique moyenne de 6% par an depuis 2015 (7,2% en 2017) ; sans compter le faible taux d’inflation : 1,7% en 2017 et un nombre de consommateurs de 15,73 millions en 2017. En définitive à préciser que les participants attendus au groupe consultatif de Paris sont, en plus des personnalités ciblées et des représentants du Gouvernement du Sénégal, des organisations internationales, les partenaires concernés par le financement public classique, les nouveaux partenaires et bailleurs potentiels, le secteur privé national et international. Ces derniers ont été conviés au Groupe Consultatif pour partager les opportunités d’affaires et échanger sur les modalités de réalisation des investissements structurants. Au-delà de la rencontre avec les Partenaires Techniques et Financiers, au siège de la Banque Mondiale à Paris et l’Aéroclub de Paris ; il y aura le mardi 18 décembre 2018, un Forum des Investisseurs Privés à l’hôtel Salomon de Rothschild à Paris.