Dakar, 13 déc (APS) - Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a réceptionné officiellement ce jeudi 77 motos d’une valeur de 97, 5 millions de francs CFA, offertes par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), a constaté l’APS.
"Ce don acquis grâce au projet +Amélioration de la Santé et du bien-être des femmes et des adolescentes du Sud du Sénégal+ de l’UNFPA, va permettre de promouvoir et de rapprocher davantage l’offre de soins des populations", a dit M. Sarr au cours de la cérémonie de réception.
Selon lui, ces motos "vont aider’’ dans l’amélioration de "l’offre de soins dans les zones les plus reculées du projet".
Il a cité à cet égard les régions de Ziguinchor, Kolda, Sédhiou et Tambacounda, qui recevront chacune 13 motos, ainsi que celle de Kédougou, qui en aura 12. Le Projet promotion jeunes (PPJ) se verra lui remettre 10 motos.
Il a qualifié ce don d’"acte de haute portée sociale, qui vise à renforcer les conditions de travail des prestataires’’, dans le prolongement des multiples interventions de l’UNFPA, consistant à la réduction de la morbidité et de la mortalité néonatale.
La représentante résidente de l’UNFPA au Sénégal, Cécile Compaoré Zoungrana, indique que ces équipements vont contribuer à relever le plateau technique des structures sanitaires bénéficiaires, des centres conseil adolescents et des centres de formation professionnelle.
Ils serviront, a-t-elle ajouté, "à renforcer l’offre intégrée de services de santé sexuelle et reproductive, de lutte contre les violences basées sur le genre et de formation qualifiante pour les jeunes filles défavorisées".
Le projet "Amélioration de la Santé et du bien-être des femmes et des adolescentes du Sud du Sénégal", d’une durée de cinq ans, s’inscrit dans le cadre de la politique d’aide internationale féministe du Canada, rappelle la directrice et chef de coopération de l’ambassade du Canada au Sénégal, Monika Vadeboncœur.
Les femmes et les filles peuvent étudier plus longtemps dans la mesure où elles ont accès à des services de santé reproductive, déclare-t-elle.
Dakar, 14 déc (APS) - Assane Ndiaye, lauréat de l’édition 2017 du Grand Prix du chef de l’Etat pour l’Enseignant, vient d’être sélectionné parmi les 50 nominés pour l’édition 2019 du Prix mondial de l’Enseignant (Global Teacher Prize), a appris l’APS.
Dans un communiqué, le ministre de l’Education souligne qu’en annonçant, ce jeudi la sélection de Assane Ndiaye parmi les 50 nominés, la Fondation Varkey, initiatrice du Prix mondial de l’Enseignant, note que "sa carrière a fait de lui, dans le pays (le Sénégal), une référence pour sa persévérance, son dévouement, son ambition et son engagement à assurer une bonne éducation aux enfants malgré des ressources limitées".
Selon lui, "cette nomination de Assane Ndiaye dans le Top 50 des meilleurs enseignants du monde, en même temps qu’elle récompense ses mérites personnels, témoigne de la crédibilité et du sérieux du Grand Prix du chef de l’Etat pour l’Enseignant qui voit ainsi son premier lauréat être reconnu aussi, au plan mondial, comme un enseignant exceptionnel".
"Elle est aussi un motif de fierté pour notre pays et une consécration éloquente de la décision prise par le Chef de l’Etat, le Président Macky Sall, d’instituer ce Grand Prix qui participe de la valorisation de la fonction enseignante", a-t-il ajouté.
M. Ndiaye, actuellement professeur d’enseignement secondaire en lettres modernes au Lycée ex Collège d’Enseignement moyen de Mbacké 2, "totalise 28 ans d’ancienneté dans l’enseignement et a été auparavant instituteur adjoint puis instituteur tout en préparant et décrochant au même moment le baccalauréat en candidat libre", selon Serigne Mbaye Thiam.
Comme instituteur, il a servi à l’école élémentaire de Ndieurba dans le département de Podor et à l’école élémentaire de Gouy-gui dans le département de Mbacké.
Le ministre a rappelé que lors première édition de la cérémonie de remise du Grand Prix du chef de l’Etat, tenue le 28 décembre 2017, le président Macky Sall avait souhaité que le Sénégal "participe, les années à venir, au Prix mondial de l’Enseignant".
Le chef de l’Etat qui a joint "le vœu à l’acte" a fait "prendre par le ministère de l’Education nationale toutes les dispositions pour que Assane Ndiaye prenne part à la cérémonie de nomination et de récompense du Lauréat de l’édition 2018 du Prix mondial de l’Enseignant qui s’est tenue à Dubaï les 17 et 18 mars 2018 pour lui permettre de mieux préparer la présentation de sa candidature sa participation à cette prestigieuse distinction", a relevé Serigne Mbaye Thiam.
Le Prix mondial de l’Enseignant, doté d’une récompense d’un million de dollars US (575 millions FCFA) et assimilé généralement au Prix Nobel de l’Enseignement, en est à sa cinquième édition, a rappelé le ministre.
Ce prix, institué par la Fondation Varkey, est destiné à "reconnaître les mérites d’un enseignant exceptionnel qui a apporté une contribution remarquable et exemplaire à sa profession et l’Education ; il vise également à saluer le rôle important que joue l’enseignant dans la société".
Pour l’édition 2018, les 50 nominés viennent de 42 pays et ont été sélectionnés parmi plus de 30000 candidatures venant de plus de 170 pays.
La prochaine étape du processus de sélection du récipiendaire du Prix mondial de l’Enseignant va concerner, au mois de février 2019, la sélection des 10 finalistes parmi lesquels le Lauréat, qui sera annoncé et primé le 24 mars 2019, à Dubaï, lors du Forum mondial sur l’Education et les compétences, a expliqué le ministre.
Un film drôle et touchant, un regard à la fois frais et positif, un très attachant duo Yao-Seydou, des sourires complices, quelques pas de danse déjantés, ou l’art d’écouter le silence. C’est un peu tout cela Yao, long métrage du réalisateur français Philippe Godeau, avec Omar Sy, le plus sénégalais des acteurs français, et le très prometteur Lionel Basse. Un film projeté ce mardi 11 décembre au Grand Théâtre. En avant-première mondiale.
C’est un homme qui s’est peut-être perdu, ou alors se cherche-t-il, ce Seydou Tall…Vie de famille compliquée, comme on dit aux curieux, quand on veut en dire le moins, et qu’on en suggère tout de même davantage…C’est aussi le père d’un gamin balloté entre papa et maman. Sans faire dans le détail indiscret (les ellipses au cinéma servent aussi à cela), l’histoire raconte d’ailleurs que le bonhomme, qui vit en France, n’a peut-être pas toujours été un père ou un époux présent, disponible.
Son voyage au Sénégal ? Appelons cela, pour faire court quand bien même il s’agit d’un long métrage, un retour au bercail, un retour aux sources. Les voyages font parfois cet effet-là, vous réconciliant avec vous-même, ou avec l’essentiel, dépoussiérant vos vieilles habitudes et votre bonne vieille petite routine confortable.
Seydou Tall, c’est Omar Sy, l’acteur chouchou des Français. Si la ressemblance n’est pas fortuite, elle ne s’arrête certainement pas là : Seydou Tall est aussi acteur de cinéma, français d’origine sénégalaise, comme Omar Sy lui-même, sauf que le personnage est aussi l’auteur d’un bouquin autobiographique où il raconte sa vie, celle d’un ancien enfant des «cités», à l’époque où «Il était jeune dans les Yvelines».
A l’écran, la scène est tordante, le livre finit entre les dents d’une petite chèvre un peu comme celle de monsieur Seguin, mâchouillé comme de vulgaires feuilles…de choux…Puis sauvé de justesse par une bande d’écoliers. On le raccommodera, entre un grossier fil rouge, quelques clous et coups de marteau, et la lueur pleine d’espoir d’une bienveillante lampe tempête.
C’est cet ouvrage qui va justement jouer les intermédiaires avec le personnage de Yao, interprété par le très jeune Lionel Basse, qui n’a pas vraiment sa langue dans sa poche ; à la vie comme à la ville d’ailleurs. Le public du Grand Théâtre de ce mardi 11 décembre pourra en témoigner…
Face caméra cette fois, disons que pour rencontrer son idole, Yao est vraiment prêt à tout : la fugue, braver les interdits, vivre dangereusement, avaler les 387 kilomètres qui séparent son Kanel natal, au nord du pays, de Dakar la capitale, resquiller, avec la complicité du boubou de la voisine, faire profil bas quand on le traite de voyou…
Yao, petite bulle de fraîcheur…
Sans oublier que d’une certaine façon, c’est encore cet ouvrage-là qui va comme qui dirait jouer les traits d’union ; entre Seydou Tall…et Seydou Tall lui-même. L’histoire lui taille parfois une destinée de baobabs (ils sont très présents dans le film) : droit dans ses bottes, majestueux, les racines enfouies dans le sable chaud, pas anesthésié. Il y a d’ailleurs cette scène-là, où Omar Sy, pardon…Seydou Tall, va se brûler la voute plantaire, en voulant marcher pieds nus… Il y a des sensations comme celles-là, qui vous rabibochent avec la terre, vous remettent les idées en place, vous équilibrent, vous redonnent foi…
Idem pour la rencontre avec Yao, une bulle d’air et de fraîcheur à lui tout seul ! Comment dire…Yao, il est espiègle, c’est un passeur d’essentiel (s), une vraie pipelette qui a toujours tellement de choses à dire, de l’irrévérence à revendre, un petit curieux qui rêve d’être astronaute, et qui parle de Mars avec passion.
Yao, le film, c’est une sorte d’éternel voyage, un côté road movie façon Thelma et Louise ; sans Thelma, sans Louise, ni cadavre dans le placard. A la place, une belle histoire entre un adulte déboussolé et un gamin-boussole.
Yao, c’est aussi un autre regard, à la fois frais et positif, sur la vie, sur les choses et les gens, sur le temps qui passe, sur la Providence, les petits riens, la générosité des petites gens…Sans parler de tous ces petits et grands silences, ou les fervents recueillements à l’heure de la prière, qui sont autant de respirations et de re-créations : l’art d’écouter le silence.
On aime la générosité d’acteur d’Omar Sy, son incomparable sourire à pleines dents, son côté monsieur-tout-le-monde pour ne pas dire monsieur «normal», ses pas de danse déjantés, la danse du filet de poisson par exemple (en wolof ça mord davantage), la très touchante complicité qu’il y a entre Yao et Seydou…
Pareil pour la musique du film, toujours très à propos faut-il ajouter : le tranchant d’un harmonica, des notes de jazz, le son du tam-tam ou des airs de musique pour la route…Au volant d’une vieille guimbarde poussière, dont on s’attend forcément à ce qu’elle finisse par crever.
Tourné au Sénégal, entre Dakar, Thiès, Saint-Louis, Podor, Loumpoul et Diofior, Yao vous fera peut-être sourire : on y vend des babioles aux touristes, le bakchich fait partie du deal, on y parle de bouchons de circulation, mais sans la pression du quotidien, sans le jugement moralisateur. Le regard est neuf, pas délavé, les gestes simples, tendres. Cela suffit.
Réactions
PHILIPPE GODEAU, REALISATEUR DU FILM YAO, AVANT LA PROJECTION : «J’ai voulu transmettre les valeurs que...»
Le film a été principalement tourné au Sénégal : un jour à Paris et deux mois et demi au Sénégal. Pourquoi ce film ? Voilà, quand j’étais adolescent, je venais voir mon père en Afrique et je pense que ces voyages ont fait un petit peu ce que je suis aujourd’hui et j’avais envie, grâce au cinéma, d’essayer de transmettre ce que ça m’a laissé, les valeurs que ça m’a données. (…) J’ai essayé de mettre ça dans le film. (…) J’ai eu beaucoup de chance, non seulement c’est l’acteur numéro 1 français (le public applaudit, Ndlr), mais c’est un homme exceptionnel, qui a des valeurs qui sont, j’espère, proches des miennes.
On dit qu’il n’y a pas de hasard (j’ai mis ça dans le film), que c’est Dieu qui se promène incognito. Alors je ne sais pas si c’est Dieu ou le hasard, mais en tout cas ça nous a permis de rencontrer Lionel (Lionel Basse, dans le rôle de Yao, Ndlr). Je crois qu’on a vu 600 enfants au Sénégal, et ce n’est pas comme si j’avais hésité entre plusieurs. On a eu Lionel, voilà. (…) Quand on l’a rencontré il était en CM1, c’était le premier de sa classe (…), et à son dernier bulletin il a eu 17,9 de moyenne. On peut faire du cinéma et faire des études.
HUGUES DIAZ, DIRECTEUR DE LA CINEMATOGRAPHIE : «C’est un film qu’on recommande»
Yao, c’est d’abord le synopsis, le texte, le récit, et moi j’ai surtout été admiratif des paysages. C’est la rencontre des origines, du pays d’origine, mais c’est tout un voyage à travers le Sénégal, dans ce qu’il a de plus naturel. Moi j’ai été impressionné par des symboles forts, et surtout on a vu un peu le grand jeu de Omar Sy, c’est ce qu’on attendait aussi : un homme très réceptif. Ce n’était pas du tout évident la première fois que j’ai lu et que je les ai vus à l’épreuve un peu dans les tournages, mais c’est là que j’ai compris qu’être un acteur professionnel demandait de grandes dispositions : d’humilité, d’adaptation, et vraiment, cerise sur le gâteau, le jeune Yao a été exceptionnel. En tout cas c’est un film qu’on recommande, non seulement pour son potentiel culturel, traditionnel. C’est un film très profond.
OUSMANE WILLIAM MBAYE, REALISATEUR : «Une autre facette de la personnalité de Omar Sy»
Moi j’ai trouvé le film très bien, intéressant, et ce qui m’a surpris, c’est que le comédien Omar Sy, qui d’habitude fait des rôles beaucoup plus comiques, dans ce film il nous présente une autre facette de sa personnalité et de son talent, qui est un travail beaucoup plus intérieur, et ça m’a surpris agréablement. Ça veut dire que le meilleur acteur français aujourd’hui a plusieurs registres sur lesquels il peut travailler. (…) Pour moi, ce film, c’est un bon road-movie pour un voyage intérieur.
JOHNNY SPENCER DIOP, DISTRIBUTEUR INDEPENDANT, EXPLOITANT, CONSULTANT EN MATIERE D’EXPLOITATION : «Les cinéphiles sont encore là...»
Je pense que c’est un très bon film. Bon, peut-être qu’il y a eu quelques problèmes au niveau de la projection, mais sinon, dans l’ensemble, je pense que ça a été une bonne chose de projeter le film ici, en avant-première mondiale. Il se trouve aussi que le public est venu très nombreux, la salle était archi-comble, et ça montre que les cinéphiles sont encore là, ils sont toujours là, ils sont présents quand il y a de beaux événements, de beaux films. Je pense aussi que Omar Sy est à féliciter, ainsi que toute son équipe, du fait que, ils ont choisi Dakar, le Sénégal, pour lancer le film en avant-première mondiale. Je pense que c’est une bonne chose, et j’espère que ça fera tache d’huile, que tout le monde puisse se dire : effectivement, il y a des choses possibles au Sénégal. Maintenant, j’aurais aimé que, quand il y a ce genre d’événements, qu’on associe au moins les professionnels du secteur, qui sont dans la distribution, l’exploitation, pour leur donner le maximum de chances d’avoir une bonne projection, pour un film aussi important.
LA POSE DES OPPOSANTS, ’’GRAIN À MOUDRE’’ DES JOURNAUX
Dakar, 14 déc (APS) – Les journaux parvenus vendredi à l’APS s’intéressent, en priorité, à la Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections (POSE), une structure créée, la veille, par des opposants, avec l’objectif d’œuvrer pour la transparence de l’élection présidentielle du 24 février prochain.
’’A moins de dix semaines du scrutin du 24 février 2019, l’opposition, toutes tendances confondues, met en place la Plateforme opérationnelle de sécurisation de l’élection présidentielle’’, annonce Sud Quotidien à sa Une.
Usant du jeu de mots : ‘’L’opposition pose son verrou’’, le journal souligne que la structure regroupant des candidats déclarés à la prochaine élection présidentielle entend ‘’contrecarrer la stratégie de hold-up électoral que le pouvoir installerait subrepticement pour passer en force, au premier tour’’.
Dans les faits, il s’agit d’une plateforme mise en ligne pour permettre entre autres aux citoyens pas encore en possession de leurs cartes d’électeur de pouvoir en disposer, précise la publication.
Cela fait sans doute penser au journal L’AS que : ‘’L’opposition flaire un hold-up’’. Selon le journal, ladite plateforme à vocation exclusivement opérationnelle, va fonctionner sur la base d’un objectif commun que constitue la sécurisation des élections.
’’La charte exige de toutes les parties prenantes de s’impliquer aux concertations inclusives et participatives pour concevoir un dispositif de sécurisation approprié pour neutraliser les risques identifiés et assurer une élection présidentielle transparente’’, explique le journal dans ses colonnes.
’’L’opposition lance sa plateforme anti-fraude et +Pose+ Macky Sall à terre’’, indique de son côté Le Témoin qui rapporte des propos de membres de cette nouvelle structure.
Par exemple, Me Madické Niang, candidat déclaré à la présidentielle du 24 février y déclare : ‘’Macky Sall (président sortant) ira inéluctablement au deuxième tour’’ ; ou encore l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck qui pense que le président Sall ‘’ne sera pas capable d’arriver à ses fins’’.
S’inscrivant sur le registré des jeux de mots, le journal L’Observateur mentionne à sa Une : ‘’L’opposition prend +Pose+ contre Macky Sall’’. Pour la publication, cette plateforme constitue la trouvaille des opposants pour sortir du cul-de-sac du régime de Macky Sall.
’’C’est une plateforme comme il y en a tant. Mais la POSE porte les mille et une revendications de l’opposition pour une transparence du processus électoral, partant, de la présidentielle du 24 février prochain’’, fait savoir le journal.
Ainsi, par le biais de cette plateforme, ’’l’opposition pose les jalons’’ de la sécurisation du processus électoral’’, souligne pour sa part Le Quotidien qui signale dans le même temps, l’absence du Parti démocratique sénégalais (PDS), principale formation de l’opposition, à la signature de la charte devant régir cette nouvelle structure.
’’La POSE est un outil destiné à contrecarrer les projets de Macky Sall, qui pose des actes présageant une menace pour les fondamentaux républicains que sont le droit de vote et la garantie de transparence d’un processus électoral’’, explique néanmoins dans les colonnes du journal, son initiateur, Me Mame Adama Guèye, ex-candidat déclaré à cette élection présidentielle à venir.
Le Soleil s’intéresse également aux préparatifs de la prochaine élection présidentielle en mettant en exergue le démarrage de l’acheminement du matériel électoral à différents endroits du pays.
’’Au total, 30 000 urnes seront installées dans les différents bureaux de vote. Nous avons l’ensemble du matériel à l’exception des bulletins de vote qui seront acheminés quand nous auront la liste des candidats (retenues pour ce scrutin)’’, fait savoir le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, dans des propos rapportés par le journal.
Par Makhily Gassama
LEÇON INAUGURALE
Première édition du salon national du livre à Saint-Louis du Sénégal
La ville de Saint-Louis a accueilli du 29 novembre au 1er décembre 2018 la 1ère édition du Salon national du livre, à l’initiative du ministère de la Culture. Makhily GASSAMA était le parrain de cette édition. Nous vous proposons ci-après la Leçon Inaugurale qu’il a prononcée à l’ouverture du Salon. *
Permettez que je commence par remercier sincèrement Monsieur le Ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, et les membres du Comité scientifique d’avoir porté leur choix sur ma modeste personne comme parrain de la toute première édition du Salon national du Livre.
Je pense que depuis la constitution du premier gouvernement du Sénégal indépendant, le département de la Culture a connu deux occasions qui m’ont paru exceptionnelles. La nomination de l’énorme artiste, Youssou Ndour, à la tête de ce département ministériel, constituait indubitablement une occasion chargée de promesses, mais une occasion finalement avortée : les professionnels de la Culture qui l’entouraient n’avaient pas compris qu’il fallait radicalement changer de méthode de travail voire de vision dans l’élaboration et l’exécution des projets. Ils ont servi Youssou Ndour à tort comme ils avaient servi le très regretté Abdel Kader Fall, lui, intellectuel talentueux, éducateur émérite. Deux grands Sénégalais aux parcours et aux expériences nettement différents. La nomination d’Abdou Latif Coulibaly constitue une seconde occasion d’exception : j’encourage les professionnels de la Culture à continuer à s’accommoder aux exigences de la forte personnalité de ce compatriote venu d’un monde qui sait réconcilier le rêve et l’action ; n’est-ce pas là l’aspiration de toute œuvre culturelle ? Témoin, en peu de temps, la création de ce Salon du Livre, précieux vecteur culturel, et la montée presque vertigineuse du budget du Fonds d’Aide à l’Édition.
En m’adressant à vous, je ballotte entre deux sentiments apparemment contradictoires : d’une part, des sentiments de fierté et de plaisir, d’autre part, celui de la crainte de m’adresser à vous, dans une trentaine de minutes, sur un sujet aussi complexe et passionnant que celui de ce premier Salon national du Livre : « Penser terroir, agir territoire pour la promotion du livre et de la lecture ».
Il s’agit bien de retour, de retour réfléchi et dynamique au pays natal, pour reprendre la sublime image d’un des phares de notre littérature de langue française. Ce « retour », au propre comme au figuré, nous en avons besoin présentement plus que jamais. C’est vital, car notre dignité est sérieusement menacée, car l’oubli gagne du terrain et intimide la conscience que nous avons ou que nous aurions dû avoir de notre situation réelle dans le monde. Nous nous croyons debout avec assurance ; en réalité, nous ne faisons souvent que tituber. L’Amérique, l’Europe, l’Asie forgent leur avenir à partir des acquis de l’histoire de leurs pays. Est-il vrai que le continent qui a vu naître l’espèce humaine a renoncé à sa propre histoire pour se laisser aveugler par le prétendu éclat de celles des autres ?
Il est vrai que la grande aberration pour un créateur, pour un intellectuel, pour tout bâtisseur quel que soit son domaine de compétence, c’est de vouloir s’installer dans le passé et de vouloir le vivre pleinement. Comme il est vrai également que la bêtise humaine, certainement la plus absurde et fatale au développement et à l’épanouissement d’un peuple, c’est de faire table rase de son passé et de vouloir créer ou construire ex nihilo. « Rien ne vient de rien », Mesdames et Messieurs. Nos efforts d’aujourd’hui, surtout dans le domaine artistique et littéraire, voire politique, doivent être le prolongement des productions, des œuvres du passé si nous tenons à nous épanouir pleinement. Même le développement économique n’échappe pas à ces vérités universelles. Pendant plus de cinquante ans d’indépendance, renonçant aux racines, nous avons tergiversé et cela a coûté cher aux pays du continent surtout dans sa partie francophone.
Monsieur le Ministre, en choisissant Saint-Louis comme haut lieu de la première édition du Salon national du Livre, vous avez été fidèle à l’histoire de notre pays ; vous avez compris que cette ville a été, durant des siècles, le centre culturel de notre pays, ville où les ulémas étaient reçus comme des princes ; où des savants en islam, comme Ibn Mikhdadi Seck ou son fils Doudou Seck, l’interprète talentueux béni par Cheikh Ahmadou Bamba, n’étaient pas avares de leur érudition. Le livre et la lecture étaient toujours au centre de leurs préoccupations et au cœur de leurs projets. L’exposition « Émergence de la littérature religieuse », présente à l’événement, nous le confirmera certainement.
Le peuple de Saint-Louis, mieux que toute autre communauté humaine, connaît la justesse de ces propos à travers son vécu quotidien dans l’histoire du Sénégal. L’immense et légitime orgueil, plusieurs fois séculaire, de ce peuple, ne vient ni des faits d’armes de ses ancêtres, ni de la primauté de ses contacts avec le monde occidental ou le monde arabo-berbère, ni d’une beauté physique susceptible de nous avoir fait oublier la beauté plastique de nos Peuls du Fouta Toro ; la fierté, l’orgueil des Saint-Louisiens résident, consciemment ou inconsciemment, dans la particularité de leur personnalité, dans leur élégance morale, dans leurs arts vestimentaires et culinaires, dans la musique et la danse du terroir, mais aussi et surtout dans leur singulier art de tirer profit de toutes valeurs humaines, même en situation coloniale ; aucune mode vestimentaire, culinaire, linguistique, artistique n’est venue se substituer à leurs propres productions : durant plus de trois siècles de régime colonial, leur orgueil et leur fierté ont résidé dans la symbiose qu’ils ont su réaliser entre la culture africaine et la française en particulier ; entre les cultures occidentales, arabo-berbères et la nôtre en général. Ils sont seuls, à ma connaissance, en Afrique subsaharienne, à avoir conservé jalousement leur africanité en l’enrichissant au contact, même forcé, de l’Autre, à avoir lucidement accepté des éléments des cultures étrangères qu’ils ont su triturer, malaxer, dompter et introduire dans leur système de valeurs et le tout vivant dans une harmonie étonnante ; ce qui n’est pas sans conséquences déterminantes sur la culture sénégalaise, sur le comportement du Sénégalais partout où il vit dans ce vaste monde.
Ce que je viens de soutenir est si vrai en eux qu’à l’heure « tragique » du transfert de la capitale du pays, de Saint-Louis à Dakar, ils étaient venus, en masse, ici même, confier leurs amertumes à la statue du Gouverneur Faidherbe ! Attitude incompréhensible pour de nombreux observateurs. Pourtant, ils étaient fiers de leur culture, fortement métissée, de leurs boubous, de leur élégance proprement africaine, quand nous étions fiers de nos costumes européens ; pourtant, c’est eux, mieux que bien des Africains, sous le régime colonial, qui ont su instaurer et entretenir une certaine culture, véritablement de leur cru, une culture fidèle au passé, tendue vers l’avenir : ils ont résisté, à la fois avec élégance et fermeté, sans rien brusquer, sans effaroucher le maître du lieu d’alors, le colonisateur, à l’assimilation, à toute fusion incontrôlée de leur être dans les valeurs de l’Autre, à la perte de leur identité. Le Saint-Louisien a pris son bien partout et il est demeuré africain, un bel Africain.
Une phrase, une seule phrase, dans le roman « Karim » d’Ousmane Socé Diop, résume parfaitement ce que je viens de soutenir avec conviction : « Saint-Louis du Sénégal, vieille ville française, centre d’élégance et de bon goût sénégalais ». On voit que matériellement, incontestablement, Saint-Louis est bien une « ville française », mais culturellement elle est et se veut non seulement sénégalaise, mais surtout artisane de la nouvelle culture sénégalaise, qui est une culture métissée.
L’être saint-louisien a été dépeint, souvent avec bonheur, par des romanciers sénégalais dont Ousmane Socé Diop, Abdoulaye Sadji, Malick Fall, Colonel Moumar Guèye…
A lire attentivement les œuvres des phares de notre littérature de langue française, à se pencher objectivement sur l’histoire de Saint-Louis, on est porté à soutenir que tout écrivain sénégalais doit se vouloir saint-louisien pour produire des œuvres originales, fidèles à nos cultures et à l’évolution du monde. C’est le particulier qui produit l’universel. Et nos plus grands écrivains ont tous obéi à cette loi sans exception aucune. Nous voilà donc, de plain-pied, dans la deuxième et dernière phase de mon intervention.
La démarche, qui consiste à retourner aux sources, n’est pas nouvelle dans l’univers littéraire ; elle traduit des aspirations nouvelles en faveur d’une littérature fortement nationale, même si l’écriture est de langue étrangère. Le XVIe siècle européen nous offre un exemple éloquent : deux attitudes apparemment contradictoires caractérisent les créateurs et les savants de cette époque : une puissante aspiration à des idées nouvelles et en même temps un retour passionné aux sources de leur civilisation. Nous savons que ces savants et ces écrivains et artistes ont brillamment réussi leur œuvre et ont su ainsi bâtir des socles d’un monde nouveau dont les fruits continuent d’alimenter les aspirations de l’homme jusqu’à celui du XXIe siècle. Dans le domaine de la création littéraire, nos premiers écrivains de langue française ont adopté les mêmes attitudes apparemment contradictoires et sont parvenus néanmoins à réaliser des chefs-d’œuvre ; sur cette question, je vous renvoie au Dialogue sur la poésie francophone de L. S. Senghor.
Qui dit œuvre littéraire dit langue. Soucieux de pénétrer le génie des langues africaines, L.-G. Damas a suivi des études d’ethnologie et s’est livré à certains exercices comme la collecte, la traduction et la publication des Poèmes nègres sur des airs africainsi. La poétique qui sous-tend ces poèmes « traduits du rongué, du fanti, du bassouto, du toucouleur ou encore du bambara » est approximativement la même que celle de ses propres œuvres, en particulier Pigments.
Aimé Césaire était attentif aux styles africains et se plaisait à écouter les analyses de Léopold Sédar Senghor, le théoricien du groupe, sur la poétique africaine. La parenté entre le style du Martiniquais et celui des maîtres féticheurs bambara « ou, plus justement peut-être, … [celui] des fidèles du Vaudou »ii est saisissant, comme le témoigne ce passage, parmi tant d’autres, extrait du Cahier d’un retour au pays natal :
« voum rooh oh
pour que revienne le temps de promission
et l’oiseau qui savait mon nom
et la femme qui avait mille noms
de fontaine de soleil et de pleurs
et ses cheveux d’alevin
et ses pas mes climats
et ses yeux mes saisons
et les jours sans nuisance
et les nuits sans offense
et les étoiles de confidence
et le vent de connivence »iii.
Par son hermétisme inquiétant, son rythme monotone, mais violent et pénétrant, ses images hétéroclites, insolites par les rapports qui les séparent dans leur réalité, des images qui se bousculent et confondent des éléments apparemment disparates comme dans l’écriture surréaliste, par ses cassures grammaticales, par diverses figures de langage qui rejoignent les vertus de juxtaposition des langues agglutinantes, mais aussi celles de la langue initiatique, tout renvoie, dans ce poème, au conclave des grands maîtres sorciers dans le film Yeelen du Malien Souleymane Cissé.
Si, dès le début de 1948, L. S. Senghor se croyait prêt à assumer ce qu’il appelait sa tâche - « être professeur et poète » - c’est parce que tout simplement il avait acquis la certitude qu’à « l’école des poétesses de [son] village », il avait enfin « appris ce qu’était la poésie noire » et il brûla, en conséquence, « tous [ses] poèmes d’avant 1935 », c’est-à-dire l’ensemble des poèmes écrits avant son enquête sur des langues africaines. Comme L.-G. Damas, L. S. Senghor s’exerça au style africain en traduisant en français des poèmes bambara, peul, sérère, bantu, comme le célèbre poème qu’il intitula Chant du feu. Ce trio constitue sans le moindre doute les principaux phares de notre littérature de langue française.
On sait que les meilleures œuvres poétiques de Birago Diop sont soit des traductions de poèmes wolofs soit de poèmes d’inspiration wolof. Ce poème wolof, “Kassak”, chant des circoncis, chant de la Case de l’homme, traduit ou interprété par Birago Diop, illustre bien les propos tenus, ici, sur notre poésie francophone :
« La Terre saigne
Comme saigne un Sein
D’où coule du Lait
Couleur du Couchant.
Le Lait est rouge,
Du Sable sourd du Sang,
Le Ciel pleure
Comme pleure un Enfant.
Qui donc s’était servi du sinistre Hoyau?
L’Onde se plaint
Au plongeon de la Pagaie,
La Pirogue geint
A l’étreinte de l’Eau,
Hyène s’est piquée
Au passage de la haie
Et Corbeau a cassé
Sa plume dans la plaie.
Qui donc s’était servi du sinistre Hoyau ? »iv
« Correspondance » baudelairienne ? que non pas ! Il ne s’agit pas ici d’une quelconque « évasion hors du réel » ; il ne s’agit pas non plus d’aller à la découverte d’un « monde supérieur » dont notre monde est une pâle copie. Ici, le poète traditionnel, profondément enraciné dans notre monde, monde réel, palpitant de vie, assiste, impuissant, à la métamorphose de l’univers matériel dont les éléments, par le fait d’un geste magique, d’un geste hors du commun, rompent avec tout équilibre, perdent leur nature, changent de nature, s’épousent, divorcent ; le poète est la principale victime de ce bouleversement inattendu de l’univers ; contrairement à Baudelaire, notre poète ne cherche pas à s’échapper pour rejoindre un autre monde, un monde supérieur de par sa cohérence. Pas de fuite. Il se soumet à l’ordre qui vient d’un autre univers, l’univers spirituel, qu’il ne nie pas, mais qu’il ne rejoint pas. L’expression de cet univers matériel qui, du reste, appartient au monde vivant, bouleversé par l’intrusion de l’univers spirituel (le « sinistre Hoyau » mis à l’œuvre), ne peut être que surréaliste, car le surréalisme est d’abord désordre puisqu’il ébranle notre vision habituelle du monde. Il faut souligner que ce surréalisme-là est proprement africain ; il existe bien avant André Breton et son école.
Plus près de notre génération, l’Ivoirien Ahmadou Kourouma, pour bouleverser non seulement l’écriture romanesque, mais aussi l’univers romanesque à travers son architecture, a accompli, on le sait, un retour remarquable aux sources malinké. Un retour bruissant qui l’a conduit à la table des génies de notre littérature francophone.
Permettez que je rappelle à nos jeunes écrivains, à nos « producteurs » de livres, que « Rien ne vient de rien », que l’universel n’est rien de moins que le fruit du particulier, que pour un homme civilisé, dans le sens que tout créateur appartient à une civilisation, il n’existe pas de création ex nihilo permettant de se passer des recettes, des techniques artistiques de la civilisation à laquelle il appartient. Pour que nos jeunes écrivains en soient convaincus, qu’ils interrogent l’histoire de la ville de Saint-Louis et l’histoire des productions de l’esprit sur l’ensemble de notre globe.
Un prix peut en cacher un autre. Assane Ndiaye, professeur de lettres à Mbacké qui avait gagné l’année dernière le Grand Prix du chef de l’Etat pour l’enseignant, vient d’être consacré à nouveau. En effet, il fait partie des 50 nominés pour le Prix Mondial de l’Enseignant décerné par la Fondation anglaise Varkel. Invité par le ministre de l’Education Nationale, Serigne Mbaye Thiam, qui animait, hier, un point de presse pour parler de la cérémonie de remise du prix du chef de l’Etat, Assane Ndiaye s’est fortement réjoui de cette nouvelle. Serigne Mbaye Thiam a, par ailleurs, donné les noms des trois enseignants nominés cette année pour le Grand Prix du chef de l’Etat pour l’Enseignant. Il s’agit de Fatoumata Faty (professeur au collège Fodé Kaba de Sédhiou), Gorgui Faye (instituteur à Komognoye dans la commune de Dioffior) et Assiatou Koité (institutrice à l’école d’application Bounama Diallo dans le département de Bakel). Le Grand Prix du chef de l’Etat sera remis le 28 décembre au Grand Théâtre. Le jury est présidé par l’ancien ministre de l’Education Nationale, André Sonko.
Oumar Guèye dément…
De l’avis du ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, le président de la République a autorisé en 2016, le recrutement exceptionnel de 75 fonctionnaires au niveau dudit ministère. « Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime Oumar Gueye a fait la proposition à son collègue de la Fonction publique de recruter en priorité, des agents techniques et des ingénieurs des pêches», précise un communiqué parvenu à «L’As» . Sur les 65 volontaires des pêches (VOPECHE) qui répondent aux critères techniques : «12 Ingénieurs des pêches et de l’aquaculture, 21 techniciens supérieurs et 32 Agents techniques des pêches ont été recrutés en 2016». Pour Oumar Guèye, ces recrutements se sont effectués par décision n° 11347 du 03.08.2016, 11348 du 03.08.2016 et 11737 du 09.08.2016. Il réplique ainsi aux accusations de recrutements politiques au ministère de la Pêche du collectif des diplômés de la pêche et de l’aquaculture.
…Tout recrutement politique
«Vous constaterez que parmi les Agents techniques des Pêches et de l’Aquaculture, figure l’actuel secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la pêche et de l’aquaculture Abdoulaye Roger Dieng», affirme le ministre Oumar Guèye. «Certains de ces agents dont le recrutement a été facilité, de bout en bout, par le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, portent des allégations non fondées sur le département », dit l’ancien président de la défunte Communauté Rurale (PCR) de Sangalkam .
Sonko chez Sidy Lamine Niass
Le ballet des personnalités se poursuit chez le défunt PDG du groupe Walfadjri, rappelé à Dieu, le 4 décembre dernier. Nos capteurs ont aperçu hier le président de Pastef/les Patriotes, à la tête d’une forte délégation, chez feu Sidy Lamine Niass afin de présenter ses condoléances et celle de son parti. De fait, Ousmane Sonko, avait témoigné, suite au rappel à Dieu du PDG du Groupe Walfadjiri, en précisant qu’il lui avait parlé au téléphone trois jours avant sa disparition. C’est dire donc la proximité et l’estime réciproque que les deux hommes se vouaient.
Macky Sall décore les héros de Toubacouta
«Aux héros, la patrie reconnaissante ». Le président de la République s’est fait sienne cette formule en remettant des décorations à des villageois anonymes des villages de Missirah, de Bettenty et des environs de la commune de Toubacouta, en reconnaissance de leurs actes de bravoures lors du crash de l’hélicoptère de l’Armée le 14 mars 2018. Ces pêcheurs, grâce à leur dextérité et leur volontarisme, avaient sauvé beaucoup de blessés. Lors d’une cérémonie sobre mais pleine de solennité hier, Macky Sall a remis des décorations à 50 personnes provenant des villages environnants qui avaient sauvé les accidentés de l’hélicoptère de l’Armée, non loin de Toubacouta dans la région de Fatick.
Madické Niang en tournée
Me Madické Niang et les chefs de partis membres de la Coalition Madické 2019 vont entamer une tournée nationale, ce vendredi 14 décembre 2019. La 1ère étape de ce périple les mènera dans trois régions du centre et du nord du Sénégal en l’occurrence Diourbel, Louga et Saint-Louis. Cette étape va démarrer par le département par le Bambey, plus précisément à Gawane et à Lambaye. Madické Niang et sa délégation se rendront par la suite à Darou Mouhty, Mbacké, Kanel et Touba auprès du khalife général des mourides. Le samedi 15 décembre 2019, l’ancien ministre des Affaires étrangères et sa délégation feront cap sur Dahra, Linguère dont l’ancien ministre d’Etat Habib Sy, membre de la Coalition Madické 2019, fut le maire. Ils se rendront aussi à Louga, Sagal et Mpal.
Madické Niang en tournée (bis)
La première étape de cette tournée nationale va s’achever par Saint-Louis où Madické Niang va séjourner jusqu’au lundi 17 décembre 2018. Le début de la tournée nationale de la Coalition Madické 2019 intervient après l’obtention du récépissé de la coalition, le versement de la caution à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et le dépôt du dossier de sa candidature à la présidentielle du 24 février 2019 au Conseil Constitutionnel. Pour rappel, la Coalition Madické 2019 occupe la 5ème place dans l’ordre de dépôt des candidatures au Conseil Constitutionnel.
Mary Teuw Niane enrôle 10.000 élèves
C’est un ouf de soulagement que vont pousser les parents d’élèves des établissements d’enseignement primaire du département de Saint-Louis. Et pour cause, dix-mille (10.000) potaches dont huit-mille (8.000) en classe de CM2 vont bénéficier de la Couverture Maladie Universelle (CMU) grâce à l’appui du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation. Ce geste de haute portée sociale du Pr Mary Teuw Niane s’inscrit dans la vision du chef de l’Etat accordant une attention particulière aux couches vulnérables de la population, et va permettre à ces nombreux élèves de pouvoir bénéficier d’un suivi médico-sanitaire approprié. Ces derniers et leurs parents reçoivent aujourd’hui leur «sésam » lors d’une cérémonie prévue à cette occasion. A signaler que les 2.000 personnes enrôlées parmi les 10.000 sont des élèves de Bango, Ngallèle et Boudiouk, des quartiers à la lisière de la commune de Saint-Louis.
Niasse et Malaw Sow fument le calumet de la paix
C’est la paix des braves entre le président de l’Assemblée Nationale, Moustapha Niasse et le président du Conseil départemental de Nioro, Malaw Sow. Après le refus du dernier nommé de remettre au délégué régional de BBY de Kaolack les 8160 signatures qu’il a récoltées et dont «L’AS» a fait état, Aymérou Gningue a entrepris une médiation réussie entre les deux hommes. Cette réconciliation a été scellée, hier, au grand bonheur des militants de Nioro. Les deux frères ennemis du Saloum ont promis de travailler ensemble pour la réélection du président Macky Sall.
Le FRN décale sa marche au 21 décembre
Le Front de Résistance Nationale (FRN) a décidé de reporter d’un jour sa manifestation prévue initialement le jeudi 20 décembre 2018, dans l’après-midi. La marche a été renvoyée au lendemain vendredi 21 décembre 2018. En lieu et place, le FRN demande à ses militants de se rendre massivement à la Cour suprême pour soutenir le député-maire Khalifa Ababacar Sall, candidat à la présidentielle de février 2019 et défendre l’Etat de droit.
Mbaye Dionne sera confirmé bientôt
Les travailleurs ont déserté leurs bureaux, hier matin, pour s’insurger contre la nomination d’un nouvel administrateur provisoire en la personne de Mbaye Dionne. Pourtant, selon le secrétaire général du syndicat section CMS, Momar Talla Sagna, un courrier a été adressé au ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba le 22 novembre dernier pour solliciter le non renouvellement de l’administration provisoire du CMS qui prend fin le 31 décembre prochain. « Nous ne voulons plus d’un administrateur provisoire. Nous voulons la nomination d’un directeur général au Crédit mutuel Sénégal (Cms). Qu’on ne nous dise pas, que dans ce pays, il n’y a pas une seule personne capable de mener à bon port cette entreprise. C’est inacceptable », fulmine M. Sagna. En effet, l’administration provisoire, ajoute Momar Talla Sagna, comporte de nombreux inconvénients pour le CMS qui est une entreprise de droit sénégalais et qui draine pas moins de 200 milliards dans l’épargne. Avec les administrateurs provisoires qui se succèdent à la tête de l’entreprise, souligne le syndicaliste, la situation est chaotique. «Nous avons une dégradation du portefeuille parce que personne ne décide de rien. Il y a un problème d’autorité au CMS. Le personnel est démotivé, en plus d’une faible évolution de notre niveau d’activité. Or, nous sommes dans un monde concurrentiel et cela ne milite pas à notre faveur que l’activité soit au ralenti », indique M. Sagna qui invite le ministre de tutelle à nommer un directeur général au CMS. D’après des sources de «L’As», le choix de Mbaye Dionne comme Directeur Général sera confirmé bientôt .Il ne reste plus que quelques réglages au niveau de la commission bancaire de l’Uemoa pour que le chef de l’Etat prenne le décret de confirmation du maire de Ngoudiane qui a le profil de l’emploi. Banquier de formation avec une vingtaine d’années d’expérience, Mbaye Dionne a fourbi ses armes à La Sgbs puis au Crédit international Sénégal dont il était le DGA.
Idrissa Seck sort du bois
Le leader de Rewmi, qui se faisait rare temps dans l’espace public ces derniers, a réapparu hier. Tout de blanc vêtu, il était au-devant de la scène lors du lancement de la plateforme opérationnelle de sécurisation des élections (POSE). A la fin de la cérémonie, les journalistes ont peiné à décrocher quelques mots d’Idrissa Seck. L’ancien Premier ministre s’est finalement résolu à lancer quelques piques au chef de l’Etat pour dire qu’il y a une succession d’actes posés par le candidat sortant pour éliminer des candidats du système, manipuler la Justice et empêcher une distribution convenable des cartes d’électeurs aux citoyens. « Donc effectivement, ce sont des actes inquiétants. Je pense que son hold-up électoral va échouer, parce que le peuple est déterminé », clame Idrissa Seck.
Sortie de la 46e promotion du Cesti
Les étudiants de la 46e promotion du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) ont reçu hier, leurs parchemins, en présence de plusieurs autorités civiles et militaires. C’est la première fois qu’une sortie de promotion au Cesti a réuni autant de militaires. La raison : Le parrain n’est personne d’autre que le journaliste de la Rts et spécialiste des questions militaires, feu Amadou Mbaye Loum. La promotion compte 28 journalistes dont 6 filles. Amadou Mbaye Loum a été donné en exemple aux sortants pour son professionnalisme, sa passion pour le métier et sa générosité dans le travail et dans la vie courante. Il y avait la présence de sa veuve Adji Bar Diaw et de son fils Papa Madou Loum. Etaient également présents le Général Pathé Seck, le Colonel Abdou Ndiaye de la Dirpa, le Colonel Maurice Dione, adjoint du chef d’état major de l’Armée de terre et d’autres officiers militaires et des diplomates. La ministre de la Microfinance et l’Economie Solidaire, Aminata Angélique Manga a rehaussé de sa présence la cérémonie, ainsi que plusieurs autres confrères.