La CAF a dévoilé la liste des 10 finalistes pour le trophée de Joueur africain de l’année 2018 qui sera remis à Dakar le 9 janvier - Surprise : le défenseur sénégalais Kalidou Koulibaly n’en fait pas partie
Avec Mohamed Salah, le tenant du titre, Sadio Mané, le dauphin de l’édition 2017, et les deux précédents lauréats, Pierre-Emerick Aubmayeng (2015) et Riyad Mahrez (2016), tous les favoris sont là ou presque. Tous sauf deux sérieux prétendants au trophée de Joueur africain de l’année 2018… Le Guinéen Naby Keita, partenaire de Salah et Mané à Liverpool (Angleterre), et surtout le Sénégalais Kalidou Koulibaly, ne figurent pas dans la liste des 10 finalistes pour ce qu’on confond souvent, à tort, avec le Ballon d’Or africain.
Le défenseur de Naples a pourtant réalisé douze mois pleins, que ce soit en Championnat d’Italie ou en Coupe du monde 2018 avec les « Lions de la Téranga ». Mais ses performances n’ont pas retenu l’attention des membres de la Commission technique et de développement chargée d’établir cette short-liste.
JOUEUR AFRICAIN 2018 : LES FINALISTES
Alex Iwobi (Nigeria & Arsenal), Andre Onana (Cameroun & Ajax Amsterdam), Anis Badri (Tunisie & Espérance Tunis), Denis Onyango (Ouganda & Mamelodi Sundowns), Mehdi Benatia (Maroc & Juventus), Mohamed Salah (Egypte & Liverpool), Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon & Arsenal), Riyad Mahrez (Algérie & Manchester City), Sadio Mané (Sénégal & Liverpool), Walid Soliman (Egypte & Al Ahly).
La CAF va désormais confier le soin de désigner le Joueur africain 2018 à un collège d’électeurs, composé de journalistes, de légendes du football, d’entraîneurs et de joueurs ayant disputé les quarts de finale des compétitions interclubs africaines, ainsi qu’aux sélectionneurs et capitaines des 54 équipes nationales du continent.
Le nom du lauréat sera révélé le 8 janvier 2019 à Dakar. Idem pour la meilleure joueuse de l'année.
Côté « meilleur jeune de l’année », restent en lice le Marocain Achraf Hakimi (Borussia Dortmund/Allemagne) le Nigérian Wilfred Ndidi (Leicester/Angleterre) et l’Ivoirien Franck Kessié (AC Milan/Italie).
Pour le titre d’entraîneur d’une équipe masculine, les rescapés sont : Moine Chaabani (Espérance Tunis), Hervé Renard (Maroc) et Aliou Cissé (Sénégal).
Pour le titre d’entraîneur/entraîneuse d’une équipe féminine, Desiree Ellis (Afrique du Sud), Joseph Brian Ndoko (Cameroun) et Thomas Dennerby (Nigeria) sont toujours en lice.
Enfin, sont pressenties pour être désignées équipe masculine de l’année : Madagascar, Mauritanie, Ouganda. Et chez les femmes : Cameroun, Nigeria et Afrique du Sud.
Le ministre Aminata Mbengue Ndiaye, présente à Saly à l’ouverture de la réunion du comité technique régional du Projet d’appui régional au pastoralisme au Sahel, a pu se rendre compte que ce projet capital pour la gestion du bétail dans le pays et la sous-région peinait à tenir ses engagements.
Trois ans après le démarrage de ses activités, le Projet d’appui régional au pastoralisme au Sahel (Praps) a ouvert hier à Saly la 5ème réunion de son comité technique régional. Rappelant son rôle qui est un instrument de mise en œuvre du Praps, dont l’objectif est de contrôler et de suivre l’exécution du projet au niveau pays et au niveau régional, de faire des recommandations pour la mise en œuvre efficace et efficiente du projet, Mme Aminata Mbengue Ndiaye, ministre de l’Elevage et des productions animales, qui présidait l’ouverture de cette réunion qui regroupe six pays plus le Cilss, a invité les pays à accélérer le rythme des investissements en vue d’atteindre les objectifs de développement qu’ils se sont fixés : «Ces objectifs sont d’améliorer l’accès aux marchés et à des moyens et services de productions essentiels pour les pasteurs et agropasteurs dans les zones ciblées par le projet et d’améliorer la capacité de nos Etats à répondre à temps et de façon efficace en cas de crise pastorale ou d’urgence», a rappelé Mme Aminata Mbengue Ndiaye.
A en croire le ministre, l’évolution de la mise en œuvre du projet impose certaines mesures : «Il apparaît urgent d’accélérer les procédures de passation des marchés, de veiller à ce que les mesures de sauvegarde environnementale et sociale pour le bien-être des bénéficiaires n’affectent pas le rythme d’avancement des activités», a suggéré le ministre de l’Elevage et des productions animales. Poursuivant ses propos, elle a précisé que certaines infrastructures telles que le lyophilisateur pour la production de vaccins ainsi que les ouvrages pastoraux ont été sous-évalués lors de la formulation du projet : «Cela devrait certainement justifier une rallonge budgétaire pour atteindre correctement les résultats attendus.»
Après les mauvais points, Mme Aminata Mbengue Ndiaye est revenue sur les avancées significatives du projet : «Le lancement de la fabrication du lyophilisateur de l’Isra nous permettra de multiplier par cinq les capacités de production de vaccins de l’Isra et dont la réception est programmée pour le premier semestre de 2019, l‘élaboration d’un plan de lutte contre la circulation des faux médicaments vétérinaires, la réhabilitation des services vétérinaires et la construction en cours de nouveaux services entre autres.»
En échos à ces propos, le secrétaire exécutif du Cilss a souligné que l’année 2018 a été décrétée «année des infrastructures pour le Praps» avec la réalisation de quelques parcs de vaccination, puits pastoraux, postes vétérinaires, entre autres, dans certains pays.
Dr Djimé Adoum, par ailleurs président du Ctr, n’est pas satisfait des résultats. Selon lui, beaucoup reste à faire pour satisfaire : «D‘ailleurs, nous allons faire la revue à mi-parcours du projet en avril-mai 2019. Trois années sont passées et nous devons évaluer nos résultats depuis nos différents lancements. Celle-ci contribuera à faire notre auto-évaluation et je dirai aux pays à la traîne, selon notre cadre de résultats, que l’espoir n’est pas encore perdu à condition de retrousser objectivement les manches tout en restant efficients dans la conduite des travaux», a conseillé Dr Adoum.
Malgré ces turbulences notées dans la mise en œuvre du Praps, Christian Berger, le chargé du projet Praps à la Banque mondiale à Washington, a déclaré que son institution attend beaucoup de ce projet qui va contribuer à éradiquer la pauvreté et mieux répartir les fruits de la croissance au Sahel, mais également contribuer au rétablissement de la paix et de la sécurité dans la région. Ainsi, il a invité les pays à faire de 2019 une année de réalisation des infrastructures pastorales, sinon elle pourrait être l’année où la Banque mondiale déciderait ou non d’un éventuel financement additionnel du Praps.
Au cours des trois années qui restent, la Banque mondiale s’attend à une montée en puissance des campagnes de vaccination, à la réalisation de nouvelles infrastructures pastorales sous la forme de postes vétérinaires, de points d’eau et de marchés de bétail, à la gestion concertée des pâturages et au déploiement des activités génératrices de revenus pour les femmes et les jeunes en zone pastorale, a-t-il ajouté.
Le «capitaine» du Pds à Saint-Louis a été mis sur le banc de touche par ses coéquipiers de la Fédération départementale. L’audience de Ameth Fall Braya avec le chef de l’Etat mercredi est en effet considérée comme une «faute». A l’issue d’une Assemblée générale tenue dans l’après-midi d’hier, les Libéraux estiment qu’il «ne peut plus défendre ni garantir les intérêts du parti, encore moins ceux de son candidat Karim Meïssa Wade». Qu’il ne peut plus non plus «présider aux destinées du parti dans le département de Saint-Louis». En conséquence, le Pds départemental a décidé de «confier provisoirement la gestion de la Fédération en direction de l’élection présidentielle à Mamadou Diagne dit Doudou comme président et à Mayoro Faye comme secrétaire général». Le communiqué souligne que les deux responsables désignés devraient donc «compléter le reste du bureau fédéral et procéder à la réorganisation et à la relance des activités du parti dans toutes les localités du département», mais aussi «intégrer l’ensemble des mouvements de soutien à Karim Wade tout en veillant à la participation massive des jeunes, des femmes». Il revient alors à MM. Diagne et Faye, ajoute-ton, de «procéder à la mise en place des comités d’accueil dans toutes les communes et au plan départemental en vue de préparer le retour triomphal de (leur) candidat, Karim Wade». Il y a quelques mois, la même instance avait demandé à la direction du Pds d’entériner l’exclusion de M. Braya. Mais cette fois-ci, Mayoro Faye et Cie sont formels : «Toute autre décision contraire à cette résolution est nulle et sans effet.»
La Fédération de Saint-Louis explique sa décision par les «dérives multiples» de M. Braya, matérialisées par des «connivences répétées» avec le parti au pouvoir et son chef, «sa désignation comme parrain de la ‘’Nuit de l’excellence’’, organisée par les femmes de Bby à Saint Louis, ses déclarations intempestives et répétées contre Karim Meïssa Wade, le lancement d’un mouvement aux relents politiques, présidé par le Premier ministre Boun Abdallah Dionne à moins de trois mois de l’élection présidentielle». Et enfin, son audience ce mercredi 12 décembre 2018 avec le Président Macky Sall à qui «il a promis un soutien sans condition au milieu de notre combat pour le respect de la candidature de Karim Wade».
LAURENT WAUQUIEZ PREVIENT LES DIRIGEANTS DU CONTINENT
AIRF – Arrivée massive de certaines puissances pour l’exploitation des ressources naturelles en Afrique
«Attention danger», alerte Laurent Wauquiez. Le président de l’Association internationale des régions francophones fait ainsi allusion à certains pays qui, selon lui, «se précipitent sur l’Afrique pour capter ses ressources naturelles et matières premières». Pour le président de la région d’Auvergne Rhône-Alpes en France, les pays doivent se faire aider dans leurs échanges économiques par la Francophonie au risque de flancher devant des pays comme la Chine ou les Etats-Unis.
Laurent Wauquiez, président de l’Association internationale des régions francophones (Airf), qualifie de «danger» certains pays, qui selon lui, se précipitent sur l’Afrique pour ses ressources et ses matières premières. «Un danger ?», interroge un journaliste. Répondant à la question, le président de l’Airf indique que le Sénégal ne «voudrait pas que des gens se précipitent sur ses ressources naturelles surtout qu’il va y avoir le grand défi du pétrole et du gaz», souligne-t-il. Expliquant ses propos, il convoque la métaphore du troupeau. «Quand un animal est seul, il est plus fragile.» Rapportant ses dires à la réalité, il affirme que «si vous êtes tout seul face à la Chine ou aux Etats-Unis, vous êtes mort». Par contre «quand on est tous ensemble, on est plus fort. Je crois que la Francophonie nous aide, nous accompagne et nous permet chacun d’être plus fort», plaide-t-il. «Et face à la France, que risquent les pays africains ?», interroge encore le journaliste. Il répond que la France n’est pas un pays qui est au-dessus des autres.
Aussi, indique-t-il, elle doit comprendre que dans la Francophonie, on donne. Il cite l’exemple de sa région qui, selon lui, finance à moitié l’Airf. Pour autant, sa région ne se considère pas au-dessus des autres. Le président de la région Auvergne Rhône-Alpes en France considère donc la Francophonie comme une «force, un ensemble uni par la langue où les gens sont capables de s’entraider avec respect». A cet effet, il rappelle l’essor que l’institution a connu. «Il y a 50 ans, on se posait des questions sur l’avenir de la Francophonie. Et d’ici 40 ans, elle sera dans les deux langues les plus dynamiques au monde, quasi à égalité avec l’anglais. Cela, nous le devons à la dynamique de l’Afrique. Et c’est une chance inouïe d’avoir cet instrument», se vante-t-il. D’ailleurs, poursuit-il, à chaque fois qu’un échange commercial se fait entre deux pays francophones, «c’est 15 fois plus d’emplois créés, 15 fois plus d’activités économiques et 15 fois plus de bénéfices», fait-il savoir.
Par contre, sur la question de l’émigration, Laurent Wauquiez n’a pas souhaité répondre aux questions des journalistes. Il a laissé le soin à Adama Diouf, président de l’Association des départements du Sénégal (Ads), de s’exprimer sur ce débat. Celui-ci estime que la solution se trouve «entre le Sénégal et la France et/ou entre l’Europe et l’Afrique». Pour lui, la solution doit être construite ensemble, car «l’émigration n’est pas un mal, c’est un échange culturel. Nous avons en commun la langue et elle nous fédère. Par conséquent, il faut éviter de stigmatiser les migrants», indique-t-il. Sur la hausse des frais de scolarité pour les étudiants en France, le président de l’Asso¬ciation des départements du Sénégal reconnaît que c’est un problème sérieux pour les étudiants africains. Il s’engage à porter la réflexion au sein des instances de l’Airf non pas pour une baisse de ces tarifs, mais pour voir dans quelles modalités l’Airf pourrait aider les étudiants à supporter ces frais d’inscription.
L’Association internationale des régions francophones poursuit trois objectifs, notamment le développement et la recherche de financements communs. L’orga-nisation doit ramener des financements dans les pays membres, aider à la formation des jeunes et intensifier le partenariat économique entre les pays.
Karim Wade ne pouvait pas être aux côtés des autres candidats de l’opposition hier. Mais au moins son parti pouvait être représenté au lancement de la Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections. Mais le Pds n’a pas été au rendez-vous puisque, selon Me Mame Adama Guèye, les Libéraux ont bien reçu leur invitation. En réalité, ce n’est pas une surprise, mais une suite logique. En effet, dans sa série de concertations avec les différents candidats, le leader de Senegaal bou bess n’avait pas rencontré le parti de Abdoulaye Wade qui, lui, est plutôt concentré sur le Front de résistance nationale. Et d’ailleurs, alors qu’il s’entretenait avec Aïda Mbodj, Me Guèye avait été interpellé sur la question. Il avait répondu qu’il n’y avait «aucune divergence» entre son initiative et le Frn. «C’est la division du travail. On n’est absolument pas en concurrence. Je dirais même que notre Plateforme se met au service au service du Front en tant que bras technique. Ce n’est pas du tout deux initiatives concurrentes», avait-il ajouté.
Mayoro Faye du Pds : «Ce n’est pas un boycott»
Mayoro Faye, chargé de la Communication du Pds, interrogé par emedia.sn, justifie l’absence de son parti au lancement de la Pose. «Ce n’est pas un boycott. C’est juste que la majorité des membres du Comité directeur du parti sont hors de Dakar. Il n’y a que Omar Sarr et Amadou Sall qui y sont présentement, mais ils n’étaient pas disponibles», a-t-il argué.
LIBERTE PROVISOIRE POUR LE RAPPEUR NGAAKA BLINDE
Pour falsification, mise en circulation de fausse monnaie
Ngaaka Blindé, Baba Ndiaye à l’état civil, et Khadim Thiam ont comparu hier à la barre de la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar. Le rappeur avait été arrêté le 19 décembre dernier en possession de plus de 5 millions de francs en faux billets. L’agent judiciaire de l’Etat a réclamé 50 millions de francs de dommages et intérêts. Le procès est mis en délibéré pour le 27 décembre prochain. Le rappeur et son Co prévenu ont cependant obtenu une liberté provisoire.
Dans une salle remplie de monde, le rappeur Ngaaka Blindé et son Co prévenu, Khadim Thiam, ont fait face à la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar. A la barre, le rappeur a expliqué qu’il devait tourner un clip à la cité Mixta. Pour cette vidéo, des filles devaient jeter de faux billets de banque. Le membre de son staff Khadim Thiam a ainsi tiré un billet de 10.000 francs sur Google qu’il a reproduit pour avoir un montant de 5.785.000 francs. En partant récupérer ses affaires en compagnie de ses collaborateurs, il a été interpellé en possession de ces fausses coupures remises par l’étudiant membre de son staff. Face au tribunal, le rappeur a soutenu qu’il ne savait pas que le fait de détenir de faux billets de banque était une infraction. Les limiers ont été informés de la situation sur place et ont trouvé que les billets étaient des photocopies de papiers 4 A. « J’ai fait plus de 10 vidéos. Je n’ai jamais demandé une autorisation », a déclaré le rappeur. Dans sa cellule de prison, il a eu écho de l’info faisant état des faux billets qu’il aurait envoyés à une dame. Ce qui, selon lui, est loin de la vérité. « J’ai tapé sur Google et j’ai téléchargé un billet de banque de 10 mille francs », a soutenu l’étudiant en master de sciences économiques à l’Ucad et codétenu du rappeur. D’après l’agent judiciaire qui défendait les intérêts de l’Etat, on prend trop à la légère des infractions graves. « Le faux monnayage est un crime. Ça ne doit plus être une infraction.
Si Interpol a été créé, c’est pour lutter contre ce genre de fléau », a dit le représentant de l’Etat tout en précisant n’avoir rien contre les artistes. Toutefois, soutient-il, son devoir est de préserver les intérêts des Sénégalais. « Le faux monnayage a des conséquences désastreuses sur l’économie d’un pays. Il touche le consommateur en entraînant l’inflation des produits. Il y a un lien très étroit entre le faux monnayage et les réseaux de criminalité. Les conséquences sont graves. Il ne faut pas leurrer les Sénégalais. Le prévenu a été appréhendé dans sa voiture 4x4 avec ses amis en possession de faux billets d’un montant de plus de 5 millions de francs CFA. Baba a attesté que c’est Khadim qui a confectionné les faux billets de banque. Ce que l’étudiant en économie a reconnu à la barre. Même si ces billets sont confectionnés pour le tournage d’un clip, les prévenus tombent sous le coup de la loi 2018-02 sur le faux monnayage. Le simple fait de photocopier un billet de banque, c’est un crime. C’est le législateur qui le dit. Le législateur n’a pas pris en compte l’intention », a poursuivi l’agent judiciaire de l’Etat.
Selon l’Aje, l’économie du Sénégal en train de sombrer par la faute des faux billets
Ne s’en arrêtant pas là, l’AJE estime qu’« il y a trop d’anarchie dans ce pays. Il faut respecter les lois et règlements de ce pays. Le Sénégal va mal parce que les gens ne respectent pas la loi ». Au terme de sa longue plaidoirie, il a réclamé 50 millions de francs en guise de dommages et intérêts. Quant au procureur, il a requis l’application de la loi. Pour Me Anta Mbaye de la défense, les conditions de la complicité ne sont pas établies par la loi. « A la perquisition, nous avons vu une vulgaire imprimante. Ils n’ont trouvé chez mon client aucune substance permettant de fabriquer un billet de banque. Le fait principal n’était pas constitué. Les prévenus n’avaient pas d’intention coupable. Ils sont victimes de leur passion. Ils ne savaient pas que ce qu’ils faisaient étaient interdit par la loi » a plaidé la robe noire en sollicitant la relaxe des prévenus et, à titre subsidiaire, l’application de l’art 13 de la loi. D’après Me Aboubacry Barro, l’agent judiciaire essaie de prendre la place du parquet. « Le Sénégal ne sombrera pas. Certes, le faux monnayage comporte des inconvénients. Il ne faut pas prendre les prévenus pour des criminels. Ils ont du mérite. Car ils assurent pleinement leur rôle d’éveil. Citoyens modèles, ils sont soutenus par tous les jeunes. On doit libérer les créativités, booster les énergies. Au lieu d’encourager les jeunes, vous les jetez en pâture », a plaidé Me Barro. La défense a demandé la clémence du juge surtout que les prévenus ont fait plus d’un an en prison. Pour les avocats de la défense ce qui fait sombrer l’Etat du Sénégal, c’est d’emprisonner des âmes créatives, des philosophes de la société. L’affaire est mise en délibéré le 27 décembre prochain. En attendant, le tribunal a accordé la liberté provisoire aux prévenus.
UN VÉRITABLE PÊCHEUR DE FONDS NOMMÉ AMADOU BA !
Force est de reconnaître que le ministre des Finances est un véritable forcené du travail - La preuve par ces derniers temps où il est sur tous les fronts, se démultipliant en quatre, afin de renflouer les caisses de l’Etat
Qu’on l’aime ou pas, force est de reconnaitre que le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Ba, est un véritable forcené du travail. La preuve par ces derniers temps où il est sur tous les fronts, se démultipliant en quatre, afin de renflouer les caisses de l’Etat. Cette sorte de pêche aux fonds à l’échelle planétaire allant de conventions de financement à accords de partenariat en passant par des appuis budgétaires et autres subventions s’est déjà traduite par la collecte — ou des promesses de financement — de plus de 1.400 milliards de francs rien que pour ces derniers mois. Non content de cette manne économique, Amadou Ba compte provoquer un orage financier de près de 2.800 milliards CFA qui va s’abattre sur notre pays à l’issue du deuxième Groupe consultatif sous l’ère Macky Sall, qui va se tenir à partir de lundi prochain à Paris.
Décidément, il est sur tous les fronts Le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Ba, nous renvoie l’image de ce capitaine de pirogue qui, n’ayant plus rien à prouver dans la pêche artisanale, bascule dans la pêche industrielle plus fructueuse et plus rentable. A la seule différence que, pour Amadou Ba, la seule préoccupation est de satisfaire les ambitions économiques du président Macky Sall ! Toujours est-il qu’en cette période de tensions budgétaires, le ministre de l’Economie et des Finances pêche dans tous les océans financiers ! En effet, l’argentier de l’Etat a enchaîné ces derniers temps les signatures de conventions de financement et d’accords de partenariat afin de renflouer les caisses du Trésor public. Sans doute pour aider le président de la République à respecter les engagements sur le plan budgétaire. Et, surtout, réaliser les immenses projets inscrits dans l’agenda du Plan Sénégal Emergent. A preuve, il y a quelques semaines, le ministre Amadou Ba a procédé à la signature d’une stratégie conjointe européenne entre l’Etat du Sénégal et la délégation de l’Union européenne en République du Sénégal pour un montant de 492 milliards cfa. Non content de cette pêche miraculeuse, le ministre de l’économie et des finances est retourné dans eaux poissonneuses de l’Europe pour remonter à la surface des filets contenant 20 milliards cfa. Il s’agit d’une signature de convention de financement avec l’Agence Française de Développement (Afd) en présence de M. Jean Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires Etrangères. Après quoi, Amadou Ba a procédé à la signature du Plancadre des Nations Unies pour l’Assistance et le Développement du Sénégal (Pnuad 2019-2023) qui va faire tomber un financement d’environ 327 milliards cfa dont 48% disponibles, dans les caisses du Trésor public. Dans ce cadre, les secteurs comme l’emploi (32 %), la santé (20 %) et l’environnement (18 %) ont été les mieux servis.
Un orage financier attendu à Paris !
Pendant ce temps, une autre signature d’accord de financement de projets entre la Banque Africaine de Développement (Bad) et le Gouvernement du Sénégal tombait à point nommé. Il s’agit plus précisément de quatre accords de financement entre l’Etat du Sénégal et la Banque africaine de développement (Bad) pour un montant total de 122 milliards CFA. Deux semaines après, le ministre de l’Economie et des Finances, décidément infatigable, est allé mobiliser en Arabie Saoudite 36 milliards cfa pour l’Agriculture. Puis, cette fois-ci en compagnie d’un autre soldat de l’économie, en l’occurrence l’ex-ministre du Budget et actuel Dg de la Senelec, Mouhamadou Makhtar Cissé, l’actuel dg de la Senelec, le ministre Amadou Ba s’est aventuré dans les eaux américaines. Inutile de vous rappeler que l’expédition a été poissonneuse. Pardon, fructueuse financièrement. Car, au sortir des locaux Millennium Challenge Corporation (Mcc) sis Washington, le gouvernement du Sénégal a signé le nouveau Compact quinquennal pour l’énergie d’un montant de 600 millions de dollars soit 300 milliards cfa. Ce compact a pour but de renforcer le secteur de l’énergie et à répondre à la demande croissante d’électricité dans l’une des économies les plus dynamiques de l’Afrique et un pays partenaire stratégique important des Etats-Unis en Afrique de l’Ouest : Le Sénégal ! Ce n’est pas tout puisque dès lundi prochain 17 décembre à Paris, c’est-à-dire dans trois jours, le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Ba, compte ramener dans ses filets le plus gros « silure » financier jamais pêché dans la Seine, voire sur l’Atlantique. Ce sera lors des assises du Groupe Consultatif avec les partenaires du monde autour de la phase II du Pse. Ce grand-rendez vous économique de Paris permettra de présenter aux partenaires techniques et financiers, aux investisseurs privés et à la diaspora, la seconde phase du Pse et les opportunités d’investissement au Sénégal, en vue de mobiliser les ressources complémentaires pour financer le développement de notre économie sur la période 2019-2023. Une prévision orageuse de prés de 2.800 milliards cfa est annoncée. Et que le Sénégal soit financièrement arrosé ou inondé ! Mais pas de panique, ne déclenchez pas le Plan Orsec, c’est Amadou Ba qui fait tomber un orage financier sur notre pays !
DIOGO HURLE SON DESESPOIR ET EXIGE D’ETRE ERIGEE EN COMMUNE
S’estimant victime d’une « erreur » de découpage administratif
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 14/12/2018
Du fait d’une erreur de découpage administratif, le mal vivre et l’angoisse sont les sentiments les mieux partagés dans la zone de Diogo, une bande qui polarise plus de 50 villages et de nombreux hameaux, dans la commune de Darou-Khoudoss. Dans cette partie du département de Tivaouane, où le taux démographique ne cesse de s’accroître, les populations se sont fait entendre à travers une marche pacifique pour réclamer l’érection de leur localité en une commune de plein exercice. Elles trouvent « inadmissible » le fait de « parcourir 40 km jusqu’à Darou-Khoudoss pour se procurer un extrait de naissance ou un certificat de résidence ».
Toutes les forces vives de la zone, les vieillards, les jeunes, les femmes, les chefs de villages, les autorités religieuses et coutumières, entre autres, sont sorties prendre part à cette marche de protestation contre ce que ces manifestants ont appelé une « injustice notoire ». Avec la bénédiction des chefs religieux Serigne Moustakhine Mbacké, Serigne Ibrahima Sowrou Fall et Serigne Modou Mbenne Diouf, et l’accord de 34 chefs de village dans la zone, les populations, dans toutes leurs composantes, ont adressé un message fort aux autorités étatiques pour leur rappeler « les maux et les fléaux qui gangrènent notre zone ». Serigne Mbaye, coordonnateur du collectif des habitants de Diogo dénommé « Sunu commune », confie que que « nos problèmes sont visibles dans tous les secteurs ».
Selon lui, « la seule solution à ces problèmes reste un nouveau découpage au cours duquel la zone de Diogo sera érigée en commune de plein exercice ». Un souhait ardemment exprimé par les populations de par leur forte mobilisation. Des populations pour qui « l’érection de Diogo en commune est en effet une nécessité pour plusieurs raisons ». Et d’expliquer : « il est rare de voir à travers le pays deux chefs-lieux de commune, Mboro et Darou-Khoudoss, séparés de moins de deux kilomètres, pendant que des populations situées à l’autre extrémité de la commune parcourent injustement plus de 40 kilomètres pour se procurer un certificat de résidence ou un extrait de naissance ». Elles perçoivent cette incongruité comme « une erreur de découpage sur l’emplacement du chef-lieu », et pensent que « cela mérite rectification pour alléger les souffrances des populations de la zone que nous sommes ». Serigne Mbaye et ses concitoyens disent « avoir raison de marcher » d’autant plus que, soutiennent-ils, « la zone de Diogo, par ses nombreuses ressources agricoles, minières et halieutiques reste sans conteste le ‘’poumon économique’’ de la commune de Darou-khoudoss ».
Des retombées accaparées par la mairie de Darou-Khoudoss
D’après les habitants de Diogo, « notre terroir peine à jouir, en retour, de ces retombées qui sont toutes accaparées par la mairie ». Poursuivant, elles hurlent que « la zone de Diogo en a marre de la dépendance et de l’exploitation dont elle est victime alors qu’elle peut intégralement se prendre en charge. En effet, nous refusons d’abriter de grandes entreprises telles que la GCO qui est en train d’exploiter le troisième gisement mondial de zircon et tant d’autres sociétés d’exploitation de mines dont les phosphates de ‘’Ngouye Wade’’, sans que cela ne soit ressenti sur le plan économique et social à notre niveau, notamment dans le cadre de l’emploi local jugé très insuffisant par rapport aux attentes ». Et de s’étrangler : « le maraichage, principale activité de la zone est aujourd’hui plus que jamais menacé et la population est peinée de voir ses terres spoliées, bradées à des compagnies étrangères. Ce qui anéantit la zone des Niayes et traduit la situation précaire dans laquelle vit la quasi-totalité des jeunes de la localité réduits au chômage, lequel les plonge dans la pauvreté dont le seul exutoire reste l’émigration clandestine. La spéculation foncière fait rage dans la zone et constitue une sérieuse menace à la cohésion et à la quiétude des populations, d’où la nécessité pour la zone de Diogo, qui polarise plus de 50 villages et de nombreux hameaux, avec un taux démographique qui ne cesse de s’accroître, de devenir une commune ».
Des conditions de vie exécrables
L’amélioration de la qualité de l’eau impropre à la consommation, l’accès de tous les villages à l’électricité, le désenclavement de Diogo sur mer qui s’étend sur 7 kilomètres, l’installation d’un centre de groupage des produits agricoles, figurent dans le lot des revendications de la zone de Diogo qui veut désormais être maîtresse de son destin au lieu de le subir. Les populations de ladite zone, qui exigent dans les plus brefs délais un nouveau découpage administratif, souhaiteraient dorénavant gérer leurs propres ressources parce que, plaident-elles, « Diogo dispose d’une ressource humaine compétente qui comprend et connait parfaitement les priorités de sa population ». Et d’indiquer à l’attention du président de la République que « la zone de Diogo, longtemps assoupie, est aujourd’hui sortie de son long sommeil. Son érection en commune de plein exercice est une demande sociale pour l’émergence et l’épanouissement de ses populations ». Lesquelles disent vivre dans des « conditions exécrables marquées par une ‘’présence je-m’en-foutiste’’ d’entreprises particulièrement polluantes, parmi les plus géants du pays voire de la sous-région ». En tout état de cause, avec l’Acte III de la Décentralisation instaurant la communalisation intégrale et notamment la Phase III de cet Acte, ces « populations opprimées » disent garder toujours l’espoir d’une correction de toutes les incohérences territoriales constatées dans ce triste découpage. A les en croire, elles ne demandent que la réparation d’une « injustice » qu’elles disent « subir depuis plusieurs années ».
CHAQUE JOUR, 225 FEMMES MEURENT EN DONNANT LA VIE
Situation de la mortalité maternelle en Afrique de l’ouest
Ce sont des chiffres qui font froid dans le dos. En Afrique de l’ouest, 225 femmes meurent chaque jour en donnant la vie. ces données effroyables ont été fournies par le partenariat de Ouagadougou dont la 7ème réunion annuelle s’est tenue hier à Dakar. L’objectif principal du partenariat est d’atteindre au moins 2,2 millions d’utilisatrices additionnelles de méthodes de planification familiale dans les neuf pays concernés, d’ici 2020, en vue de réduire le taux de mortalité maternelle dans la sous région
Neuf pays de l’Afrique de l’Ouest francophone (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo) ont reconnu l’urgence d’agir ensemble en faveur de la Planification Familiale (PF) et ont créé, en 2011, ce que l’on appelle désormais le Partenariat de Ouagadougou (PO). Les Etats membres du PO se sont réunis à Dakar pour élaborer les stratégies à mettre en place dans le but d’atteindre l’objectif de 2,2 millions d’utilisatrices additionnelles de méthodes de planification familiale.
Présent à la rencontre, le ministre de la Santé et de l’Action Sociale Abdoulaye Diouf Sarr a indiqué que la planification familiale impacte de manière très claire les conditions de vie des femmes et des filles. «Il y a une corrélation parfaite entre le taux de prévalence contraceptive et la mortalité maternelle, néo-natale et infanto-juvénile», relève le maire de Yoff. D’après le document sur le Partenariat de Ouagadougou, 225 femmes meurent tous les jours en donnant la vie en Afrique de l’Ouest. Et pour chaque femme qui meurt, il y a environ trente (30) autres qui souffrent d’infirmité. Ces taux de morbidité et de mortalité entraînent dans la sous-région près de cinq milliards de dollars de pertes de productivité. La sous-région est également caractérisée par des taux de fécondité parmi les plus élevés au monde, avec une prévalence contraceptive très faible et un indice synthétique de fécondité extrêmement fort.
Environ 25% des femmes mariées, âgées de 15 à 49 ans, souhaitent espacer ou limiter les naissances mais n’utilisent pas de méthodes contraceptives modernes, essentiellement du fait de l’inaccessibilité des services de planification familiale. La responsable de l’Unité de Coordination, Fatimata Sy, estime qu’en raison des besoins non satisfaits des femmes qui veulent accéder à la contraception et qui n’y arrivent pas, il a été défini un objectif global des 9 pays qui est d’atteindre 2,2 millions de femmes additionnelles utilisatrices des méthodes modernes de contraception. «Nous sommes dans la 3ème phase de cette année d’accélération et nous pouvons dire que nous avons atteint 63% de cet objectif. Il y a des disparités dans les résultats. Certains pays ont atteint les résultats attendus. Et d’autres ne l’ayant pas atteint doivent redoubler d’efforts.
Parmi les pays qui ont atteint voire dépassé ces résultats, il y a le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et la Mauritanie», explique Fatimata Sy. Elle reconnaît cependant que la planification comporte des effets secondaires qui différent d’une femme à une autre. «Il y a des effets secondaires par rapport à certaines méthodes, mais tout dépend aussi de la femme. Au niveau des structures de santé, nous disposons d’agents qui sont formés pour donner la bonne information et gérer ces effets secondaires», rassure-telle.