Des responsables d’ONG partenaires de l’organisation sœur Y’en à marre ont été convoqués par la police sénégalaise. Il leur a été demandé de cesser de financer les camarades de Y’en à marre.
Un gouvernement qui a un projet souverain, un projet de déconnexion du centre impérialiste, de transformation radicale des relations entre l’Afrique et le reste du monde ne peut permettre à toutes les ONG dont on sait que certaines sont des bras de l’impérialisme de s’installer sur son territoire et même de financer à partir de l’extérieur certains de ses citoyens. Voilà pourquoi le FRAPP a refusé de s’engager dans un projet financé par Georges Soros.
Mais ce n’est pas de cela dont-il s’agit dans le cas d’espèce. La préoccupation du gouvernement de Macky Sall n’est pas de protéger le Sénégal de l’impérialisme.
La politique du gouvernement du président Macky Sall est une politique de soumission à l’impérialisme (Fmi, Banque mondiale, Union européenne, France, OMC, multinationales…). Pour être cohérente, la démarche du gouvernement aurait du entrer dans le cadre d’une politique globale nationale d’émancipation du Sénégal de l’impérialisme dont le refus de l’immixtion des ONG impérialistes n’aurait été qu’un des éléments.
L’Etat du Sénégal ne prêchant pas par l’exemple, le FRAPP dénonce le deux poids deux mesures d’un président sortant et candidat à sa propre succession obsédé par un deuxième mandat pour lequel il est prêt à déporter (Karim Wade), emprisonner (Khalifa Sall), menacer (Ousmane Sonko) et bloquer (parrainage) des adversaires politiques. Mais également museler des démocrates (Y’en à marre, Seydi Gassama…).
PAR FARY NDAO
LE PROBLÈME DU RÉGIME MACKY
POINT DE MIRE SENEPLUS - Le pouvoir refuse la compétition et la contestation émanant de partis, d'individus, ou d'ONG - On ne peut pas diriger une démocratie et ne pas être contesté, même lorsque l'on estime faire de son mieux
Yalla na ñu Yalla musaal ci dëkk di weddi li ñu taxa jog ak dëddu su nu ay nitu dembb.
Que Dieu nous préserve de ce mal qui consiste à piétiner les idéaux pour lequels nous nous sommes engagés et qu'il nous évite de tourner le dos à nos amis d'hier.
Le problème fondamental du régime actuel est son refus d'une compétition et d'une contestation émanant de partis, d'individus, ou d'ONG. Or la contestation est une des dimensions les plus fondamentales d'un régime démocratique libéral. Des associations comme Y en a Marre, Enda Lead et la Société civile sénégalaise de manière générale sont un caillou dans la chaussure de tout régime, car leurs positions sont constantes. Seen waxu dembb, moy seen waxu tey : Droits humains, respect des libertés fondamentales, transparence dans le processus électoral, droit de manifester etc.
Aux opposants d'hier, comme l'était le PR Macky Sall, de savoir gérer ces sentinelles lorsqu'ils arrivent au pouvoir car on ne peut pas diriger une Démocratie et ne pas être contesté, même lorsque l'on estime faire de son mieux. Et on ne peut pas persécuter, en usant de la puissance d'Etat, ceux qui vous ont soutenu hier contre la persécution d'Etat d'alors.
Ce retrait du droit d'exercer à l'association d'Enda Lead, retrait qui affaiblit, in fine, Y en a marre, doit interpeller nos consciences sur un sujet. Celle de la nécessité pour les Sénégalais de mettre la main à la poche pour soutenir leurs partis politiques et les organisations de la Société civile. L'engagement, au delà du coût moral et familial payé par ceux qui l'assument, a également un coût financier, dimension dont personne ou presque ne parle, surement parce que la chose est tabou. Or le soutien à l'engagement ne saurait être que discursif, il doit se sentir dans la chair et dans le portefeuille. C'est cela le prix de l'autonomie et de la pérennisation des combats de principe qui sont souvent menés par ces organisations.
LE PS CONFIRME SA NON CANDIDATURE ET LA DESIGNATION DE MACKY
Le Parti socialiste (PS, mouvance présidentielle), a, par la voix d’un de ses responsables, réitéré samedi à Dakar, sa volonté de faire de Macky Sall, son candidat à l’élection présidentielle février prochain.
Le Bureau politique de cette formation politique membre de Benno Bok Yakaar, coalition présidentielle, a notamment organisé une session élargie aux secrétaires généraux de coordinations à la Maison du parti, son siège situé dans le quartier de Colobane, à Dakar.
‘’Cette session a permis de rappeler le processus de délibération ayant abouti à la poursuite de l’adhésion du Parti socialiste à la coalition BBY et au choix porté sur le président Macky Sall comme candidat commun et consensuel de la coalition à l’élection présidentielle du 24 Février 2019’’, a notamment déclaré à des journalistes, Gorgui Ciss, responsable des cadres du parti.
A l’issue de la réunion présidée par le sécrétaire général du parti, Ousmane Tanor Dieng, les Socialistes ont également convenu et entériné la décision de convoquer un congré d’investiture de Macky Sall ce 27 novembre.
PAR SEYBANI SOUGOU
JUSTICE SENEGALAISE : LE DESHONNEUR
L’une des particularités relevées à chaque condamnation du Sénégal par une juridiction ou une instance internationale, c’est la propension quasi-immédiate des tenants du régime à reconnaître les infractions pour lesquelles...
On croyait avoir atteint le fond avec le réquisitoire cinglant des juges de la Cour de justice de la CEDEAO du 29 juillet 2018 qui dévoilait un banditisme d’Etat sans nom, mettait à nu des pratiques policières infâmes, et pointait les dérives graves du Procureur de la République, et du magistrat instructeur en des termes crus « La responsabilité de l’Etat par le truchement des autorités policières et judiciaires est pleinement engagée. En empêchant que les recours exercés par le requérant produisent leur plein effet avant la clôture de l’instruction, les agissements du magistrat instructeur ont constitué des atteintes graves aux droits de la défense, ôtant au procès du Député-Maire de Dakar son caractère équitable ».
En réalité, le coma de la Justice sénégalaise est beaucoup plus profond, car si l’affaire Khalifa SALL a jeté le discrédit sur de hauts magistrats sénégalais aux méthodes illégales, le Comité des droits de l’homme des Nations Unies vient de porter le coup de grâce à l’Institution judiciaire. Il n’y a pas de quoi pavoiser, la justice sénégalaise est désormais à terre.En soulignant qu’une procédure permettant une révision effective et substantielle de la déclaration de culpabilité est exigée, et en précisant que la déclaration de culpabilité et de condamnation de Karim Wade, doit être réexaminée conformément aux dispositions du paragraphe 5 de l’article 14 du pacte international relatif aux droits civils et politiques», le Comité des Droits de l’homme de l’ONU a clairement établi la violation du droit à un procès équitable, prouvé que l’arrêt de la CREI n’est pas revêtu du sceau de l’autorité jugée (une révision est exigée), et désavoué la Cour suprême (qui n’est pas une juridiction supérieure et n’a aucune compétence pour se prononcer sur la décision de culpabilité et de condamnation).
Au-delà de l’énorme fiasco juridique dans l’affaire Karim WADE, c’est la justice sénégalaise qui, une nouvelle fois, est au banc des accusés ; une justice décrédibilisée et affaiblie à l’échelle régionale et internationale. De hauts magistrats sénégalais zélés, aux ordres de l’exécutif (le Procureur de la République, le 1er Président de la Cour d’appel de Dakar, le Président du Conseil Constitutionnel, le 1er Président de la Cour suprême) se comportent comme des malfrats, s’affranchissement des règles de droit, violent leur serment et les dispositions pertinentes de la Constitution, et ignorent allègrement les traités internationaux dûment ratifiés par l’Etat du Sénégal. Disons-le sans détour, ces 4 hauts magistrats mus par des logiques de carrière, valident les forfaitures du régime, discréditent la justice, ternissent l’image du Sénégal, et sont indignes de leurs fonctions.
1). Le Sénégal : un Etat délinquant, et récidiviste, dont les procès ne sont pas équitables
Ce qui frappe d’emblée avec les procès de Khalifa SALL et de Karim WADE, c’est le constat d’une violation flagrante des droits fondamentaux de la défense : le droit à un procès équitable. L’élément essentiel à retenir avec l’arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO du 29 juillet 2018 et la décision du Comité des droits de l’homme, c’est que quel que soit le type de juridiction (juridiction spéciale avec la CREI, ou juridiction de droit commun avec Khalifa Sall), la Justice sénégalaise viole la loi. C’est un fait : l’arrêt de la CREI confirmé par la Cour suprême pour Karim Wade et l’arrêt de la Cour d’appel de Dakar confirmant la condamnation de Khalifa SALL n’ont aucune valeur juridique, au niveau international.
2). Violations des droits de Karim WADE et Khalifa SALL : les terribles aveux du régime
L’une des particularités relevées à chaque condamnation du Sénégal par une juridiction ou une instance internationale, c’est la propension quasi-immédiate des tenants du régime à reconnaître les infractions pour lesquelles, la culpabilité de l’Etat est établie. Tous les observateurs ont constaté que l’Etat du Sénégal, ou même ses avocats ne se sont jamais évertués à nier les faits de délinquance reprochés à la justice sénégalaise. La seule ligne de défense ressassée, comme un refrain par le régime consiste à souligner que le Sénégal est un Etat souverain, et que les décisions de la Cour de Justice de la CEDAO et du Comité des Droits de l’homme ne s’imposent pas au Sénégal. C’est le principe du voleur pris en flagrant délit qui avoue tout en indiquant que telle juridiction n’est pas habilitée à le juger. Il faut éviter de tomber dans le piège tendu par le régime : la question n’est pas de savoir si la décision du Comité des droits de l’homme est contraignante, mais de vérifier si la violation du droit à un procès équitable est établie. A cette question, la seule qui vaille, la réponse est claire, nette et précise : que ce soit pour Karim WADE ou Khalifa SALL (le droit à l’assistance d’un conseil, le droit à la présomption d’innocence ont été violés), l’Etat du Sénégal, avec le bras armé de hauts magistrats a fait preuve d’un gangstérisme juridique, en condamnant des citoyens présumés innocents, en violation totale des dispositions pertinentes du paragraphe 5 de l’article 14 du pacte international relatif aux droits civils et politiques.
3). Le Droit International et la portée de la décision du Comité des Droits de l’homme
Même si le Comité des droits de l’Homme n’est pas un organe juridictionnel, il demeure une instance internationale, qui a substantiellement étoffé sa jurisprudence en s’efforçant de donner un caractère contraignant à ses constatations. Au titre du paragraphe 3 a) de l’article 2 du Pacte International des Droits Civils et Politiques, le Comité rappelle régulièrement qu’un État, partie au Pacte, est tenu de fournir à l’auteur un recours utile, en prenant en compte ses obligations en vertu du Pacte, au besoin en modifiant ses pratiques administratives, et en révisant son cadre normatif. L’État, partie au Pacte, est tenu de veiller à ce que des violations analogues à celles constatées ne se reproduisent pas à l’avenir (le Sénégal condamné doit communiquer au Comité dans un délai imparti, les mesures prises pour donner effet aux présentes constatations).
Ainsi, si les États demeurent formellement libres de donner la suite qu’ils entendent aux constatations du Comité, le PIDCP est une convention obligatoire dont ils se sont obligés à respecter les termes, qui les contraint à mettre leurs législations et pratiques en conformité avec son texte. L’observation générale N°33 d’octobre 2008 précise que « Même si la fonction conférée au Comité des droits de l’Homme des Nations unies pour examiner des communications émanant de particuliers n’est pas en soi celle d’un organe judiciaire, les constatations qu’il adopte en vertu du protocole facultatif présentent certaines caractéristiques principales d’une décision judiciaire. Les constatations sont le résultat d’un examen qui se déroule dans un esprit judiciaire, marqué par l’impartialité et l’indépendance de ses membres, l’interprétation réfléchie du libellé du Pacte et le caractère déterminant de ses décisions ».
Parce que les textes internationaux protecteurs des droits de l’Homme, se dégagent de la démarche traditionnelle accordant à l’Etat le « droit absolu de déterminer le sort de ses propres ressortissants », la souveraineté invoquée par le Sénégal à chaque condamnation par une Juridiction régionale ou par une Instance internationale est totalement vidée de sa substance. La souveraineté d’un Etat s’arrête là où débutent ses obligations définies par les traités internationaux, auxquelles le Sénégal a souscrit librement par la ratification d’instruments contraignants, protecteurs des droits de l’homme. Aucune armée du monde n’a forcé le Sénégal à adhérer au PIDCP (adhésion libre consentie). Au 21ème siècle, il n’est plus possible pour un Etat de réprimer son peuple, et de violer les droits de ses citoyens, au motif que les juridictions internes dévoyées permettent de faire tout et n’importe quoi (valider les forfaitures).
4). Le Sénégal : un Etat dans le collimateur des Institutions internationales
Il y a quelques temps, le journal britannique, The ECONOMIST » dressait un tableau particulièrement sombre du Sénégal, en relevant d'importants signes de régression de la démocratie sous le magistère de Macky SALL. Plus inquiétant, la Cour de Justice de la CEDEAO et des organismes de défense des droits de l’homme tels que Amnesty International, le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire ou le Comité des Droits de l’homme ont pointé des dérives extrêmement graves de hauts magistrats sénégalais, devenus de simples marionnettes du régime. Aujourd’hui, la justice sénégalaisen’est plus crédible au niveau international, parce que de hauts magistrats ont décidé de rendre la justice au nom de Macky SALL, sapant les efforts de l’Union des magistrats sénégalais pour renforcer l’indépendance de la justice. Commentant la décision du Comité des droits de l’homme, le journal « Jeune Afrique » ne s’y est pas trompé, évoquant un désaveu cruel pour un Président, qui, il y a à peine quelques jours, accordait une interview à France 24, pour redorer le blason de son régime.
En conclusion, pour apprécier à sa juste valeur, la portée de la décision du Comité des Droits de l’homme, il faut se référer à la plainte du candidat Macky SALL en date du 01 février 2012 (en pleine campagne électorale), adressée à Mme Navi PILLAY, Haut-Commissaire des Nations-Unies aux Droits de l’homme, à l’époque, une lettre dans laquelle le candidat Macky SALL traitait de tous les noms d’oiseaux, le Conseil Constitutionnel coupable de forfaiture, accusait les forces de défense et de sécurité de crimes contre les citoyens sénégalais, et réclamait l’intervention dans les meilleurs délais, des Nations Unies pour défendre le Droit à la vie et le Droit à la réunion pacifique, des droits consacrés respectivement par les articles 6 et 21 du Pacte International des Droits Civils et Politiques (PIDCP). Que les archives de l’histoire peuvent être cruelles !
Après la lettre signée par Macky SALL le 01 février 2012, réclamant l’ingérence des Nations Unies, qui osera désormais parmi les partisans du régime, ignorer la décision du Comité des droits de l’homme ?
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr
PÉKIN BLOQUE, VPN DÉBLOQUE
Loin de la Chine, Twitter rattrapé par la Grande muraille informatique
PÉKIN (AFP) - Bloqué en Chine depuis belle lurette, Twitter, comme d'autres réseaux sociaux occidentaux, n'en est pas moins utilisé par les adversaires du régime communiste pour communiquer. Mais la censure sévit désormais aussi à l'extérieur de la Grande muraille informatique.
Pour échapper aux blocages imposés par Pékin à Google, Facebook et autres réseaux sociaux, les Chinois ont recours à des réseaux privés virtuels (VPN) -- des logiciels gratuits ou payants qui permettent de débloquer l'accès aux sites étrangers.
Mais des dissidents affirment avoir été forcés par la police à effacer des messages politiquement sensibles dans le cadre d'une discrète campagne de répression engagée depuis le début de l'année.
Il s'agit d'un "massacre silencieux", accuse Yaxue Cao, qui anime depuis les Etats-Unis un site internet de défense des droits de l'homme, China Change.
Un internaute qui a requis l'anonymat a expliqué à l'AFP que des policiers l'avaient obligé à supprimer ses messages critiques du Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir diffusés sur le réseau social américain.
Après une nuit au poste, il a dû donner ses codes d'accès à ses interrogateurs qui ont effacé ses messages devant lui, avant de lui faire écrire une lettre de repentance et de le mettre en garde contre toute récidive.
"Quand on est menacé, on fait ce qu'on vous dit de faire", témoigne-t-il.
Dans certains cas, les autorités parviennent à détruire elles-mêmes des comptes qui déplaisent au régime.
La semaine dernière, M. Cao a rapporté que le compte Twitter d'un dissident condamné fin 2017 à huit ans de prison, Wu Gan, avait soudainement disparu, ainsi que ses plus de 30.000 messages représentant des années de critique du pouvoir.
- 'Nuisibles' -
Depuis son arrivée au pouvoir il y a six ans, le président Xi Jinping a accru la surveillance de la toile et fait adopter une législation stricte en la matière.
Lundi, l'Administration nationale du cyberespace a ainsi annoncé avoir "nettoyé" près de 10.000 comptes accusés de propager des contenus "politiquement nuisibles", pornographiques, ou des rumeurs sur des réseaux chinois tels que WeChat ou Weibo.
Le renforcement de la censure sur les sites nationaux conduit de nombreux contestataires à migrer vers les sites étrangers.
"Il est tout naturel que Twitter soit dans le viseur", observe le militant Li Xuewen, détenu l'an dernier pour avoir ouvert un mémorial virtuel en hommage à Liu Xiaobo, le prix Nobel de la paix mort après neuf ans de détention.
Il a reçu le mois dernier un appel de la police passé depuis le domicile de ses parents. Les policiers lui ont expliqué qu'ils avaient reçu l'ordre "en haut lieu" de le retrouver pour lui ordonner d'effacer ses messages.
Certains internautes s'en tirent avec un simple avertissement, d'autres sont invités à effacer certains messages spécifiques.
Wen Tao, un proche de l'artiste contestataire Ai Weiwei, a aussi rapporté avoir été approché par la police le mois dernier à propos de ses messages.
- Prime doublée -
Il n'y a peut-être pas beaucoup de Chinois sur Twitter, mais le réseau social "permet aux dissidents de communiquer entre eux et aussi avec le monde extérieur et les médias occidentaux", relève Emily Parker, auteure d'un livre en 2014 sur les cyberdissidents.
"Pékin s'inquiète de tout ce qui pourrait s'apparenter à une organisation en ligne. Il n'est pas étonnant que Twitter soit dans le collimateur", commente-t-elle.
Face à la répression, certains préfèrent renoncer à défier les autorités, comme Li Xuewen, qui relève que "donner de la voix actuellement ne sert à rien de toute façon".
Pour expurger encore plus efficacement internet, le régulateur des médias en Chine a annoncé vendredi qu'il doublera le montant maximal de la récompense promise aux citoyens qui rapporteraient tout contenu "illégal" ou pornographique. Dès le 1er décembre, il passera de 300.000 à 600.000 yuans (38.000 à 76.000 euros).
Mais la répression se heurte parfois à des obstacles.
La semaine dernière, une université technique de Guilin (sud) a annoncé qu'elle allait contrôler les téléphones et les ordinateurs des étudiants et des enseignants pour les expurger des contenus audio ou vidéo "illégaux", a rapporté la presse officielle.
La direction semble avoir rapidement rétropédalé après une levée de boucliers du milieu universitaire, soutenu par des avocats mettant en doute la légalité de la mesure au regard de la protection de la vie privée.
LES RESPONSABLES DU MEURTRE DE KHASHOGGI BIENTOT IDENTIFIES
Donald Trump a affirmé samedi que les États-Unis détermineraient dans les prochains jours qui a tué le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, promettant "un rapport complet".
Un "rapport complet" qui permettra de savoir "qui l'a fait". C'est ce qu'a promis Donald Trump au sujet du meurtre de Jamal Khashoggi, samedi 17 novembre, alors qu'il visitait des zones ravagées par les incendies à Malibu en Californie. Ce rapport sera achevé "dans les deux prochains jours", soit dimanche ou lundi, a d'abord avancé le président américain, avant de se raviser en évoquant plutôt "lundi ou mardi".
Donald Trump a été contraint de réagir après les révélations du Washington Post et du New York Times, vendredi, selon lesquelles la CIA a conclu que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avait commandité l'assassinat du journaliste.
>> À lire : Pour la CIA, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a ordonné le meurtre de Jamal Khashoggi
Sa position a toutefois évolué au cours de la journée de samedi puisque, interrogé avant son départ de la Maison Blanche pour la Californie, il était alors resté évasif sur l'enquête, insistant longuement sur les liens entre les États-Unis et l'Arabie saoudite. "Ils ont été un allié véritablement spectaculaire en termes d'emplois et de développement économique, avait-il déclaré. Je suis président, je dois prendre beaucoup d'éléments en compte".
Pour éviter toute crise diplomatique, la porte-parole du département d'État américain, Heather Nauert, a elle aussi réagi samedi, déclarant que les États-Unis n'avaient, à ce stade, abouti à aucune "conclusion définitive" sur les responsabilités de ce meurtre.
"Nombre de questions sans réponses demeurent"
Tout en assurant que les Etats-Unis restaient déterminés à ce que "tous les responsables" du meurtre du journaliste répondent de leurs actes, la porte-parole de la diplomatie américaine a affirmé qu'il était prématuré de pointer du doigt tel ou tel responsable.
"Les récentes informations selon lesquelles le gouvernement américain a abouti à une conclusion définitive sont inexactes", a-t-elle indiqué dans un communiqué. "Nombre de questions sans réponses demeurent".
Le département d'Etat a rappelé que les Etats-Unis avaient déjà annoncé des sanctions financières ciblées contre 17 responsables saoudiens impliqués dans le meurtre, et précisé que des "mesures complémentaires" pourraient être examinées. Les révélations du Washington Post, avec lequel collaborait régulièrement le journaliste critique de Ryad, contredisent les récentes affirmations du royaume saoudien qui a totalement dédouané Mohammed ben Salmane.
L'EX-MANNEQUIN TRÈS ÉBRANLÉ
Après la mort de Marie, poignardée en France, l'ex mannequin Erika inconsolable...
Dakarposte a appris de ses canaux de renseignements que l'ex mannequin Erika, qui n'est plus à présenter, est ébranlée par la mort inattendue de Marie de Barros. Normal, serait-on tenté de dire que l'ex épouse de l'imprimeur Cheikh Bâ soit inconsolable. Car, pour ceux qui l'ignorent encore la disparue, poignardée en France, est la cousine d'Erika.
D'ailleurs, c'est Erika, alors unie devant Dieu et les Hommes avec Cheikh Bâ, qui avait hébergé sa défunte cousine. A l'époque le couple Bâ logeait au Point E, à un jet de pierre de chez Idrissa Seck. Sachant que Marie de Barros voulait coute que coute faire du mannequinat, "Rica", comme Cheikh Bâ surnommait affectueusement son épouse, n'avait pas sourciller à lui apprendre à "marcher".
Défilé haute couture, shooting photo... Le monde du mannequinat a de tous temps attiré la défunte. Depuis toujours.
Mais sa cousine, qui a blanchi sous le harnais, ne cessait de lui dire: " attention ...attention..." sachant que derrière les strass et les paillettes se cache une profession beaucoup moins glamour qu'il n'y paraît. Rica, qui n'est pas tombée dans la tentation de cet univers abscons ne cessait de prodiguer des conseils à Marie. Laquelle a su garder la tête sur les épaules. Elle percera quand même dans le monde du mannequinat après s'être fait remarquer par un illustre "chasseur de têtes", en l'occurrence le talentueux photographe et designer Ousmane Ndiaye Dago.
D'ailleurs, la disparue a eu à défiler pour la fameuse "Miss Lissa" avant de sauter à l'oeil de bien des stylistes de la place. Elle quittera plus tard le Sénégal pour la France.
Malheureusement, elle a tiré sa révérence.
Pour rappel, Marie Erika de Barros, une Sénégalaise de 28 ans et mère de cinq enfants dont des triplés, a été poignardée avant-hier, jeudi 15 novembre, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). L'auteur du crime serait son ex-mari, qui aurait pris la fuite.
Le corps de la jeune femme a été retrouvé par un voisin sur le palier du neuvième étage d'un immeuble Hlm.
"On a entendu un gros 'boum' sur notre porte. Mon fils a ouvert, Mary était allongée sur le palier, raconte une voisine de palier, interrogée par Le Parisien. Elle avait du sang qui giclait de son cou, plusieurs blessures au niveau des bras… C'était horrible."
La fille de la victime, âgée de 8 ans, a vu sa maman allongée par terre, la gorge tranchée. Elle criait "maman ! maman ! maman !". "Elle était complètement paniquée, rapporte la voisine. Ça va me marquer à vie."
Mary est une ancienne caissière dans un supermarché. Ses triplés "avaient 6 ou 7 mois".
Le Parisien informe que le parquet de Bobigny a pris une "Ordonnance de placement provisoire (OPP)" pour les cinq enfants de la victime. Dans un premier temps, signale le journal, les enfants ont été confiés au service départemental de l'Aide sociale à l'enfance (ASE)
UN DUEL ENTRE DEUX ANCIENS PRESIDENTS AU SECOND TOUR
Les anciens présidents malgaches Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana participeront au second tour de la présidentielle, a annoncé samedi la commission électorale. Ils sont arrivés en tête du premier tour du scrutin du 7 novembre.
Madagascar connaîtra en décembre un second tour avec deux anciens présidents. Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana sont arrivés en tête du premier tour de la présidentielle malgache, a annoncé samedi 17 novembre la commission électorale.
Aucun des deux candidats n'a obtenu les 50 % des voix nécessaires pour l'emporter immédiatement, Andry Rajoelina recueillant 39,19 % des suffrages, devant Marc Ravalomanana, qui en obtient 35,29%, selon les résultats du premier tour du 7 novembre.
De fait, ce sont les deux principaux protagonistes de la crise de 2009 qui s'affronteront lors du second tour prévu pour le 19 décembre. En 2009, Marc Ravalomanana avait été contraint de démissionner sous la pression de l'armée, qui avait confié la direction du pays à l'opposant Andry Rajoelina, alors maire d'Antananarivo, la capitale du pays.
Débauche de moyens
Les deux hommes s'étaient ensuite vu interdire de participer à la présidentielle de 2013, remportée par Hery Rajaonarimampianina. Les deux hommes s'étaient ensuite vu interdire de participer à la présidentielle de 2013, remportée par Hery Rajaonarimampianina. Ce dernier, candidat à sa propre succession, est distancé à la troisième place avec 8,84 % seulement des voix, selon la commission électorale indépendante (Céni), qui ajoute que la participation s'est établie à 54,3 %.
Dans un pays extrêmement pauvre, la campagne a donné lieu à une débauche de moyens de la part de Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, deux richissimes hommes d'affaires. Ils se sont déplacés en hélicoptère, ont distribué à foison des tee-shirts et organisé des meetings à grand spectacle avec artistes et parfois même, pour Andry Rajoelina, feux d'artifice.
Près de dix millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour départager 36 candidats en lice.
MAURITANIE : INTERPEL JETTE L’ÉPONGE
Au grand dam du Président, la police des polices annule les avis de recherche contre Bouamatou et Debagh
La Tribune Afrique |
Emmanuel Atcha |
Publication 18/11/2018
L'Organisation policière internationale, Interpol, a décidé d'annuler les avis de recherche concernant deux opposants au régime mauritanien, Mohamed Ould Bouamatou et Mohamed Debagh, a-t-on appris des sources des avocats des deux intéressés, cités par l'AFP. L'organisation a indiqué qu'il s'agissait d'une affaire à prédominance politique.
C'est un revers pour le régime mauritanien sur la scène internationale. Alors que la justice mauritanienne a émis un mandat d'arrêt international contre l'homme d'affaires franco-mauritanien Mohamed Ould Bouamatou et son proche collaborateur Mohamed Debagh, les avocats de ceux-ci viennent d'indiquer à la presse que l'Organisation policière internationale (INTERPOL) a décidé en octobre dernier, d'annuler les « notices rouges » relayant les mandats délivrés. La commission de contrôle d'Interpol a pris la décision d'effacer de son fichier les informations concernant les deux hommes d'affaires, ont ajouté les avocats. La commission a indiqué qu'elle « considère qu'il y a une dimension politique prédominante dans cette affaire ».
Mohamed Ould Bouamatou et Mohamed Debagh sont poursuivis depuis le 31 août 2017 par la justice mauritanienne qui a délivré le mandat d'arrêt contre eux, les soupçonnant de corruption. Depuis lors, conformément à ce qui se fait, à la demande de la Mauritanie, Interpol diffuse des « notices rouges » qui constitue un moyen pour informer qu'un mandat d'arrêt international est émis contre quelqu'un. Nouakchott accuse Bouamatou d'avoir soutenu financièrement en 2017 un groupe de sénateurs qui s'étaient levé contre un référendum constitutionnel ayant conduit à supprimer le Sénat. A ce propos, les avocats de l'homme d'affaires sont intransigeants. « M. Ould Bouamatou n'a jamais caché qu'il soutenait légalement l'opposition mauritanienne, notamment financièrement afin de favoriser la démocratie en Mauritanie, ce que la commission d'Interpol a bien pris en compte », ont déclaré les avocats William Bourdon et Elyezid Ould Yezid, se réjouissant également d'une « décision historique » d'Interpol.
Ambitions politiques
Toujours selon les avocats de Bouamatou, la démarche de Nouakchott visait à s'opposer aux éventuelles ambitions politiques de l'homme d'affaires. « On rappellera que ces mandats d'arrêt ont eu également pour dessein d'empêcher monsieur Ould Bouamatou de se présenter le cas échéant à une élection en Mauritanie, de soutenir un autre candidat mais également de soutenir l'opposition », alors que le président Mohamed Ould Abdel Aziz s'est déjà annoncé candidat à un troisième mandat à la tête de la Mauritanie.
Rappelons que Bouamatou, fondateur du groupe BSA et de la Banque GBM, est aussi visé par une plainte déposée à Paris par des associations se basant sur des informations fournies par le pouvoir de Nouakchott. Celles-ci accusent l'homme d'affaires d'opération immobilières douteuses et le soupçonnent de blanchiment d'argent en France.
PLUS DE 600 POLICIERS ET SAPEURS-POMPIERS DÉPLOYÉS À KAOLACK
Kaolack, 17 nov (APS) – Plus 600 policiers et sapeurs-pompiers seront déployés à Kaolack dans le cadre de la célébration dans la nuit de lundi à mardi prochain du Maouloud, principalement dans la cité religieuse de Médina Baye, a appris l’APS de sources sécuritaires samedi.
"Comme à son habitude, la Police nationale a déployé un dispositif important à Médina Baye pour la couverture sécuritaire du Gamou’’, a notamment assuré à l’APS, le capitaine Babacar Diop, commandant urbain du commissariat central de Kaolack.
Au total, 500 éléments de la police vont se déployer sur le terrain pour veiller à la sécurité des pélerins, alors que les voie menant à la ville en provenance de Tambacounda, Dakar, Ziguinchor et Diourbel seront jalonnés par des policiers, a détaillé le capitaine Diop.
Il a également annoncé la mise ne place d’une unité névralgique pour faciliter la circulation autour de la Grande mosquée de Médina Baye déclarée zone piétonne à l’occasion du Gamou. Selon lui, des éléments en provenance de Dakar et de Thiès viendront en appui à ce dispositif.
De son côté, la Brigade des sapeurs-pompiers de Kaolack va mobiliser 105 éléments et déployer sept ambulances à des points stratégiques, notamment Médina Baye, Gnadiaye et Ndoffane, a indiqué le capitaine Arona Diallo.
Ce dispositif sera également renforcé par le déploiement de quatre engins d’incendie, deux zodiacs notamment aux ports de Kaolack et de Fatick.
La gendarmerie nationale n’est pas en reste avec la mise en place d’un dispositif articulé autour du contrôle de l’axe routier Fatick-Gandiaye-Kaolack, ainsi que celui reliant la localité de Passy au carrefour des Routes nationales 4 et 5.