Le premier cas de dengue détecté et qui avait affolé, il y a une dizaine de jours, la ville sainte de Tivaouane a été vite maîtrisé par les autorités sanitaires. Et pour l’édition 2018 du Maouloud qui sera célébré dans la nuit du 19 au 20 novembre, ces dernières ont renforcé la prévention, avec le saupoudrage de plus de 200 maisons de la ville. Ainsi, informe le chef de la Brigade régionale d’hygiène de Thiès, «une centaine de gîtes larvaires ont été détruites» après une intervention préventive musclée de ses agents.
D’après capitaine Falilou Sarr, «grâce à la stratégie pertinente que notre hiérarchie a pu développer, nous avons maîtrisé le seul cas de dengue auquel nous étions confrontés au début de notre séjour à Tivaouane. Et dans le quartier où il y avait le cas, nous avons découvert sur place plus de 90 gîtes larvaires dont nous avons détruit pratiquement les trois-quarts. C’est le seul cas que nous avons jusqu’à présent et nous souhaitons ne pas en enregistrer d’autres d’ici la fin de l’évènement religieux».
Pour l’heure, renseigne capitaine Sarr, «le dispositif de prise en charge et de riposte est prêt. Il est d’ailleurs inclus dans le plan de couverture sanitaire du Maouloud»
2 BUS DE DAKAR DEM DIKK CAILLASSES ET DE NOMBREUSES ARRESTATIONS
Le décore du coin des vendeurs de vêtements seconde main, connus sous le nom de «feugg diaay» (friperie), a été complètement changé hier. En effet, pour des besoins de déguerpissement du milieu, les Forces de l’ordre sont passées par-là. Auparavant, l’espace qui se trouve entre les deux voies à côté du nouveau terminus des bus de Dakar dem dikk (3D) était envahi par des tables, sacs de «feugg diaay» et certains exposaient leurs marchandises à même le sol.
L’ambiance des chansons et tapes de mains pour attirer les clients a été remplacée hier par un calme plat chez le nombre minime de vendeurs présents sur les lieux, après des jets de gaz lacrymogènes et de pierres entre policiers et occupants du milieu. Au bilan, on notera deux bus de Dakar dem dikk qui ont été caillassés et de nombreuses interpellations opérées. L’endroit a été entièrement balisé et, d’une extrémité à l’autre, il n’y avait rien qui pouvait faire penser qu’il était occupé, sinon les restes des tables et pneus brûlés. «Ça n’a pas commencé aujourd’hui (Ndlr : hier). C’est depuis vendredi passé, mais les choses sont devenues plus sérieuses ce matin (hier)», a témoigné Baye Fall Kémane, un des ex-occupants du milieu.
Cet homme âgé d’environ 35 ans a ajouté qu’ils étaient nombreux à occuper cet endroit du marché Colobane en face des Hlm. Et qu’ils s’étaient conformés au paiement des taxes. «On y était tranquillement sans perturber qui que ce soit. Seulement, on est faible et on n’a pas les moyens de les affronter, mais on ne faisait que travailler», a poursuivi Baye Fall, assis sur une table et entouré de ses camarades vendeurs. Il a également affirmé que leur situation était compliquée et qu’ils ne savaient pas qui était à l’origine de tout cela.
Mais le déguerpissement, informe une autre victime, «a été motivé par la gare routière des bus de Dakar dem dikk qui doit être inaugurée dans les jours à venir». Assis sur sa moto soigneusement stationnée près du groupe Baye Fall, ce garçon âgé presque de 25 ans et qui a préféré taire son nom a été surpris par le nouveau visage du coin des «feugg diaay», totalement vidé de son ancien contenu. Il a confié : «Cet espace qui est entre les deux voies n’est pas fait pour vendre. C’est tout à fait normal qu’on leur demande de le libérer. Mais ces opérations de déguerpissement doivent aller avec des mesures d’accompagnement, car on ne doit pas chasser des travailleurs de leur milieu de travail sans leur trouver un autre endroit où ils pourront continuer leurs activités.»
LEAD AFRICA BOUTÉ DEHORS
Le ministre de l’Intérieur a confirmé le retrait d’agrément de l'ONG spécialisée dans l'autonomisation des femmes, accusé de mener "des opérations de financement irrégulières"
«Vous dites que le ministre a confirmé. L’association étrangère Lead Africa a vu son agrément retiré». La rumeur n’a pas eu le temps de s’amplifier. Le ministre de l’intérieur a confirmé le retrait d’agrément de Lead Afrique francophone sans donner les raisons. Selon le directeur exécutif de l’ONG les autorités «ont dit qu’on fait des opérations de financement irrégulières pour une association ». Cela signifie « une cessation immédiate des activités alors que des projets sont en cour ».
L’Ong Lead Africa, ainsi que Oxfam et Osiwa sont accusées d’ingérence en finançant le mouvement Y’en a marre. Ce mardi, des responsables de ses associations ont défilé au commissariat.
Joint par seneweb, Moussa Mbaye Guèye a affirmé que le « partenariat » avec Y’en a marre n’est pas officiellement la cause du retrait d’agrément. : « Ils n’ont pas précisé que c’est Y en a marre » a-t-il dit. Avant d’ajouter : « C’est effarant de tomber sur ça (…) ils ont fait exprès de nous le notifier un vendredi, sachant que nous ne pourrons pas réagir aujourd’hui ».
Lead Africa travaille « dans tout ce qui est autonomisation économique des femmes, dans le secteur extractif, la justice sociale et fiscale »
IBRAHIMA SANE S’ELOIGNE DE ROBERT SAGNA
BIGNONA – L’ancien député du Rsd/Tds crache ses vérités
IBOU MANE (CORRESPONDANT) |
Publication 17/11/2018
brahima Sané va-t-il couper les amarres avec le Rsd/Tds de Robert Sagna ? En tout cas, dans le cadre de la relance de ses activités politiques dans le département de Bignona fortement mobilisé à Caparan, l’ex-député a signé son grand retour dans le landerneau politique en distillant ses critiques contre son parti et fait ainsi un pas vers la dissidence.
«J’ai été déchargé de mes fonctions de responsable de la commune de Bignona sans que je ne comprenne pourquoi, mais je l’ai accepté. J’ai été déchargé de mes fonctions de député sans que je ne comprenne pourquoi, et je l’ai aussi accepté. Aujourd’hui, j’attends de voir dans quelle direction les nouveaux responsables vont mener le parti», a déclaré Ibrahima Sané. Devant ses militants venus du Naran, du Buluf, de la Zone des Palmiers, du Fogny et des Kalounayes, l’ex-député social-démocrate a du coup fustigé l’hibernation qui caractérise le Rsd/Tds, un parti où il n’y a plus, selon lui, d’activités nationales, ni de prise de position politique. Pour lui, il n’est plus question de regarder faire. «Cela changera ou alors je ne serai plus membre de ce parti», avertit-il. Une manière pour ce lieutenant de Robert Sagna de préparer l’opinion et sa base à une décision inéluctable. Même s’il reste pour l’heure, affirme-t-il, membre du bureau politique du Rsd/Tds et l’un des grands soutiens de Robert Sagna qu’il qualifie de «grand homme d’Etat».
Un pas vers l’Apr ?
L’ancien directeur de la Rts n’entend plus tourner le dos au département de Bignona. «Je ne peux plus rester à Dakar à faire des réflexions sur le fonctionnement d’un parti. Je serai là avec vous et j’irai là où on me demandera d’aller. Je ne comprends pas le comportement de certains hommes politiques. Je continuerai tant que j’ai la force de soutenir ceux qui dirigent et qui le font dans l’intérêt des populations», a dit M. Sané qui dit avoir reçu des coups dans le combat politique. Il a magnifié la présence à cette rencontre de responsables de Benno bokk yaakaar de Bignona comme Aubin Sagna, Amadou Sadio et Mamadou Lamine Keïta qui, confie-t-il, a eu la «modestie» de rappeler à Macky Sall que «Ibrahima Sané est encore opérationnel et prêt à travailler pour lui». Keïta d’assurer : «Le Président Macky Sall a compris et connaît la valeur de Ibrahima Sané qu’il a déjà rencontré. Et comme le souhaitent les populations du département, il a déjà fini de régler la question de la responsabilisation avec l’honorable député. Et la nouvelle va bientôt tomber.» Tout porte à croire qu’il pourrait se rapprocher du chef de l’Etat et il le suggère dans son discours. «Macky Sall ne bavarde pas, il travaille et défend l’image du Sénégal à l’extérieur. Alors, pourquoi ne pas soutenir un tel homme qui a fait du Sénégal la 2ème économie de l’Uemoa et un pays qui, ces dernières années, a connu une croissance soutenue ? L’avenir du département de Bignona passe par la réélection en 2019 du Président Macky Sall.» Le journaliste de formation n’a pas manqué de jeter quelques pierres à l’opposition. Il dit : «C’est très facile d’être un opposant au Sénégal, car on passe à longueur de journée à spéculer sur les tenants du pouvoir en les accusant de tous les maux. Parler c’est bien, mais l’action vaut plus encore.»
Hoodi, baggy et basket étaient de sortie le vendredi, en lieu et place des babouches et autres boubous. Le rappeur Legacy a soufflé sa 29ème bougie à l’hôtel Sakhomon. Il s’est fait accompagner par le «meilleur Dj d’Afrique», Dj Dollar, le youtubeur Mahfous et plein d’autres artistes. Naturellement, quand on célèbre son anniversaire, on reçoit des cadeaux, mais ce natif de Yoff a voulu innover. Fraîche¬ment revenu des Etats-Unis, Abdourahmane Aziz Dia entend «importer le modèle d’affaire d’Hollywood». Lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant spectacle, le rappeur avait annoncé l’installation d’un label. Born a legacy aura pour principal objectif l’exportation de la musique sénégalaise au pays de l’oncle Sam. Pour ce faire, il entend s’appuyer sur le grenier à talents que constitue la jeunesse du pays. Legacy va mettre à profit son image pour tirer les jeunes talents vers les sommets.
L’installation de ce label dont les équipements sont à la pointe de la technologie est le premier acte d’une série d’investissements. En effet, une imprimerie tournée vers les métiers du numérique devrait également voir le jour. Ensuite, la première station radio 100% rap galsen s’ensuivra. L’équipe est déjà constituée à cet effet. Habib et ses collaborateurs sont à pied d’œuvre pour dénicher les talents.
Il faut noter que Legacy est un rappeur et compositeur. Il a 2 mixtapes sur le marché. C’est en 2001 qu’il atterrit dans le Queens à New York pour continuer ses études. Il avait 11 ans. «Très vite, il arrive à imprimer sa marque et ses chansons sont régulièrement diffusées sur les stations de radio aux Usa et en Europe. Durant sa carrière, il écume les scènes des villes de New York, Pennsylvanie, Washington DC, Ohio et de plusieurs autres Etats. Au cours de ses pérégrinations artistiques, ses prestations convaincantes lui permettent de partager la scène et le micro avec des artistes d’envergure tels que Fabulous, Day 26, Ron Brow, Ray J et Cherry Dennis.» C’est ce qu’affirme le document préparé pour la presse.
Document qui ajoute qu’à la naissance de sa fille aînée, il décide de prendre du recul parce qu’il lui «fallait faire une introspection pour savoir où mettre les pieds» car, a-t-il expliqué, «j’étais un enfant. Je ne connaissais que l’école, les filles et la musique. Avant la naissance de ma fille, je sentais que tout n’allait pas. Il fallait changer de mentalité. Il m’a fallu faire un break pour savoir ce que je dois faire de ma vie».
PAR IBRAHIMA SADIKH NDOUR
AFFAIRES OUSSEYNOU DIOP ET DES « THIANTACOUNES », LA DÉCHÉANCE COLLECTIVE
Le peuple sénégalais ne s'indigne plus de rien - On détourne des milliards, il ne dit rien - On prive d’honnêtes citoyens de liberté sous des prétextes fallacieux, ce n’est pas grave
« La pire des attitudes est l'indifférence » (Stéphane Hessel, 2010).
Affaire Ousseynou Diop : une frilosité et un désir de plaire à la France injustifiés
Depuis quatre (4) ans, un jeune sénégalais répondant au nom de Ousseynou Diop croupit dans les geôles de Rebeuss. Il est poursuivi pour apologie du terrorisme, suite à des commentaires formulés sur sa page Facebook, au lendemain des attentats de Charlie Hebdo. À l’époque des faits, il n’avait que 19 ans et était étudiant en deuxième année à la faculté des sciences de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Il n’a pas encore été jugé. Il demeure donc en prison depuis 4 ans sous le régime de la détention préventive.
Selon DakarActu (un site proche du pouvoir), Ousseynou Diop aurait publié sur sa page Facebook, sous le pseudo « Hussein Weuz » établi à New-York, le message suivant, 3 jours après les attentats de Charlie Hebdo intervenus en janvier 2015 : « Je suis content de ses attentats parce que vous ne devrez pas oublier ce que vous avait fait avec l’œuvre de Charlie Hebdo en caricaturant le visage de notre cher prophète Mohamed (Psl) et vous êtes en train de payer l’infortune de notre cher confrère musulman Coulibaly (ndlr, Jihadiste qui avait été tué dans l’assaut à l’Hyper Carcher). Je vous dis et je vous préviens que l’autre attentat sera lors du match Nice-Lyon. » Il avait été retracé par les autorités françaises, lesquelles alertaient aussitôt leurs homologues sénégalaises qui procédèrent à son arrestation.
Au regard de tels propos, le délit d’apologie du terrorisme, compris comme le fait de décrire, de présenter ou de commenter une infraction en invitant à porter, sur elle, un jugement moral favorable, aurait été commis par Ousseynou Diop. Aussi, il pourrait être considéré comme auteur d’une fausse alerte terroriste. Vu son âge et les circonstances, est-ce que son maintien en détention provisoire, pendant 4 ans, se justifie-t-il pour autant ? La réponse est, sans aucune équivoque, NON ! En effet, pour des faits similaires, de jeunes français ont eu la sanction qu’ils méritaient et celle-ci a été proportionnelle à la faute commise. Deux exemples en lien avec les attentats de Charlie Hebdo peuvent illustrer notre propos et ils montrent, à la fois, la célérité et le sens de la mesure de la justice française. Le premier concerne un jeune français de 19 ans qui avait salué sur les réseaux sociaux, les atrocités commises par les auteurs des attentats. Ce jeune a été jugé et condamné, par le tribunal correctionnel de Carpentras pour « apologie d’acte terroriste », à une peine de 12 mois de prison avec sursis et 210 heures de travaux d’intérêt général à effectuer (https://www.laprovence.com/actu/faits-divers-en-direct/3212237/un-lyceen-condamne-pour-apologie-des-attentats.html). Vous avez bien lu 12 mois de prison avec sursis et des travaux d’intérêt général ! Le second exemple concerne un autre jeune de 24 ans qui s’était réjoui, en écrivant sur Facebook, que l'attentat à Charlie Hebdo était un «Jour de fête» en plus d’ironiser sur la vidéo de l'assassinat du policier Ahmed Merabet. Ce jeune n’a été condamné qu’à 5 mois de prison ferme (https://www.ladepeche.fr/article/2015/01/16/2030040-un-castrais-condamne-pour-apologie-du-terrorisme.html). Pour terminer, toujours en France, l’auteur d’une fausse alerte à une prise d’otages, le samedi 17 septembre 2016 au centre de Paris (dans une église), qui avait provoqué une mobilisation d’hélicoptères, de policiers, de gendarmes et de militaires, n’encourrait qu’une peine entre six mois et deux ans de prison, et entre 7 500 et 30 000 euros d’amende (https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/09/19/que-risquent-les-auteurs-d-une-fausse-alerte-terroriste_4999873_4355770.html). Ce qui frappe, c’est la durée et la forme de ces peines. Elles sont à mille lieues des 4 ans de détention provisoire que Ousseynou Diop continue d’endurer. Tout en étant ferme, la justice française a pu donner une seconde chance à ces deux jeunes qui, sans doute, réfléchiront, plus d’une fois avant de se ruer dans les réseaux sociaux pour faire une apologie du terrorisme. Autre leçon à retenir, la justice française ne s’est pas montrée, non plus, comme une machine à casser des jeunes, à briser des espoirs de toute une famille. Bien au contraire, elle a su faire œuvre pédagogique compte tenu, certainement, de l’âge des prévenus en considérant, qu’en partie, ce sont des fautes commises par des personnes tout juste sorties de l’adolescence comme Ousseynou Diop. Si nos autorités, administratives et judiciaires, veulent singer la France, qu’elles aient au moins l’intelligence de le faire en recopiant des aspects positifs. Sous l’autel de la fermeté et d’une volonté aveuglante de donner des gages à leurs maîtres, elles ont pratiquement fini de détruire la vie d’un jeune et de ruiner les espoirs d’une famille. Ce qui est inacceptable et devrait nous conduire à nous mobiliser pour exiger la libération immédiate de Ousseynou Diop à défaut de son jugement dans les meilleurs délais.
Affaire des thiantacounes : la preuve d’une justice à double vitesse
Pour rappel, en 2015, deux compatriotes, Bara Sow et Ababacar Diagne, sont sauvagement assassinés et ensevelis à Médinatoul Salam, propriété de Béthio Thioune. L’enquête diligentée avait permis de mettre la main sur Béthio Thioune, comme principal commanditaire du meurtre et neuf (9) autres « Thiantacounes considérés comme les exécutants de cette basse besogne. Il s’agit des sieurs Samba Fall, Mamadou Anne, Mamadou Guèye, Demba Kébé, Moussa Dièye, Khadim Seck, Mouhamed Sène, Aly Diouf et Cheikh Faye. Ils étaient tous placés sous mandat de dépôt, y compris Béthio Thioune avant que ce dernier ne bénéficie, très rapidement, d’une liberté provisoire. Les 9 « Thiantacounes » continuent, depuis 6 ans, de croupir à la maison d’arrêt de Thiès pour « association de malfaiteurs, recel de cadavre, inhumation sans autorisation, non dénonciation de crime et meurtre et actes de barbarie ». Leur demande de liberté provisoire a été rejetée par le juge de la Chambre criminelle du tribunal de Grande instance de Mbour au motif qu’ils n’ont pas offert de sérieuses garanties de représentation, donc ils pourraient s’enfuir une fois dehors. Six (6) ans de détention provisoire pour ces sénégalais lambda dans l’attente d’un jugement ! Même le président de l’Union des Magistrats du Sénégal reconnaît qu’il n’est pas normal de tenir une personne dans les liens de la détention pendant 6 ans sans la juger. Pire, celui qui est considéré comme le principal commanditaire des deux meurtres continue de pavaner, d’être entouré de ses 5 épouses et d’organiser des « thiants » gargantuesques comme s’il était exempt de tout reproche alors qu’il est impliqué dans une affaire de crime de sang. Le cas Assane Diouf est à mettre sous ce registre. Il est maintenu en prison, sans jugement, de façon volontaire et à des fins de vengeance. Ce qui est gravissime (détournement de la justice et de pouvoir) et sape les fondements d’un État de droit !
Indifférence du peuple : perte de toute capacité d’indignation
Ce qui choque dans ces deux (2) affaires, c’est l’indifférence des sénégalaises et des sénégalais. Injustice ne saurait dépasser les peines qu’endurent les prévenus dans ces deux affaires, alors qu’ils ont droit à être jugés dans des délais raisonnables, peu importe ce qu’on leur reproche. Jusqu’ici, seules les organisations de défense des droits de l’homme sont montées au créneau pour dénoncer pareille situation, mais sans succès, car le peuple n’en fait pas une préoccupation. Les étudiants qui devaient conditionner le démarrage de la nouvelle année universitaire au jugement de leur collègue Ousseynou Diop s’illustrent davantage dans la revendication alimentaire (paiement des bourses, ouverture des restaurants, attribution des chambres, etc.). Ils donnent toutes les raisons de désespérer de notre jeunesse : pas ou peu d’engagement pour des causes nobles, pour des projets de société ou pour la construction de l’avenir de la Nation. Quant à nos femmes et hommes politiques, à l’exception d’une minorité, la majorité inscrit ses actions et préoccupations quotidiennes dans la dynamique de la quête de situations d’enrichissement sans cause pour leur bien-être personnel et celui de leur famille. Quid des universitaires ? Celles et ceux qui devraient éclairer le peuple se terrent dans un mutisme, voire une complaisance aux effets dévastateurs sur leur nécessaire contribution à la formation d’une opinion publique informée et responsable. Les universitaires ont déserté le terrain de la réflexion et de l’engagement pour s’engouffrer, en majorité, dans les dédalles du « xar maat » tout en essayant de ne pas mécontenter les tenants du pouvoir actuel dans l’espoir de bénéficier, à leur tour, de prébendes. Les marabouts ? Je suis d’avis qu’il n’en existe plus au Sénégal, car les derniers sont partis (Mame Abdou Aziz Sy Dabakh, Serigne Fallou, Serigne Saliou, Thierno Mouhamadou Saïdou Ba, etc.). Donc, ce n’est pas la peine de compter sur eux où sur ceux qui se proclament comme tels !
La chose la plus grave est que le peuple sénégalais est arrivé au point qu’il ne s’indigne plus de rien. Il est devenu adepte de l’indifférence. On détourne des milliards, il ne dit rien pourvu qu’on lui en laisse quelques miettes. On prive d’honnêtes citoyens de liberté sous des prétextes fallacieux, ce n’est pas grave, car c’est la volonté divine. Le président de la République détourne les pouvoirs de nomination que lui confère la Constitution en nommant les membres de sa famille, de son clan, de surcroît des malhonnêtes et des incompétents, le peuple considère que c’est leur chance (un chanteur populaire sénégalais dit même que la chance vaut plus que la Licence !). L’indignation est importante, car étant une réaction saine qui mène, selon Stéphane Hessel, vers l’engagement. Sans engagement, rien ne changera dans nos conditions actuelles ! Il est temps d’ouvrir les yeux et de se mobiliser pour que justice soit faite et dite dans les affaires Ousseynou Diop, des « Thiantacounes » et d’Assane Diouf. Nul parmi nous n’est à l’abri de ces injustices. Elles peuvent toujours nous arriver ou tomber sur une personne qui nous est proche. Nous avons donc intérêt à nous indigner et à nous mobiliser pour que la distribution de la justice se fasse équitablement et dans des délais raisonnables. La distribution de la justice ne doit pas se faire au regard des statuts sociaux et/ou de la puissance financière ou politique. Non plus, il est inacceptable de détourner les pouvoirs que le peuple vous confie à des fins de règlements de comptes personnels. N’est-ce pas là le premier signe d’une incompétence ?
PAR RENÉ PIERRE YEHOUME
BABACAR GAYE, PÉDALEZ DOUCEMENT !
Vous ne maîtrisez pas les déterminants géographiques qui interviennent dans la définition de la politique des Etats - Le Sénégal n'est pas la Côte d'Ivoire, c'est un pays indivisible
J'ai lu avec consternation dans les médias une contribution qui néccessite une correction, en ignorant totalement ce que c'est la géopolitique < CE QUI S’EST PASSÉ EN IRAK ET EN CÔTE D’IVOIRE GUETTE LE SENEGAL >. À la lumière de tout ce qui précède, on peut affirmer sans risque de se tromper, que la politique d'un Etat n'est que l'expression de la géopolitique des idées et de la volonté de ceux qui le dirigent ce qui nous amène à dire que vous ne maitrisez pas les déterminants géographiques qui interviennent dans la définition de la politique des États, tant au plan intérieur qu'au plan extérieur .
<Qu'est ce que vous voulez dire par là ?> Comparaison n'est pas raison. Le Sénégal est un pays particulier et vous vous embrouillez dans vos dires « CE QUI S’EST PASSÉ EN IRAK ET EN CÔTE D’IVOIRE GUETTE LE SENEGAL »
Premierement, la crise en Côte d'Ivoire est une révolte entre le nord et le sud. Cette crise déclenchée en 2002 a pour sa part accéléré les clivages entre le nord et le sud et le Sénégal, ce n'est ni le concept ethnique qui prévaut en Cote d'ivoire avec l'ivoirité. Au Sénégal, les cousinages à plaisanteries ont pris une place de choix dans la consolidation de notre démocratie et pour votre gouverne, un "sérére" issu d'une minorité ethnique et religieuse , <catholique> de 5% a dirigé ce pays depuis les indépendances jusqu'aux années 1980 et il a eté appuyé par deux grands éerudits issus de la majorité Wolof < Serigne Fallou et Serigne Babacar Sy >. Détrompez vous , le Senegal n'est pas la Cote d'ivoire , c'est un pays indivisible
Deuxiement, l'irak n'a rien à voir avec notre pays, c'est une guerre de pétrole et selon le britannique Gregg Muttitt les américains et les anglais sont intervenu pour mettre la main au brut irakien. Aujourd’hui hui, le président Macky Sall est en train d'abattre un travail de titan à la tête du pays et il est en train de gagner en popularité. Il est en train de soigner la cleptomanie, une culture du mensonge de l'escroquerie politique. Heureusement qu'il est très lucide, très compassionnel avec un esprit très altruiste. Ce monstrueux marécage om le monde s'est enlisé peut surement être nettoyé si l’être humain se met au service du bien. Le divin est dans l’être humain
Osons !
L’intersyndicale des travailleurs de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra) a tiré la sonnette d’alarme sur la crise financière dans laquelle est plongée la structure depuis 2017. Face à l’échec de toutes leurs démarches, les agents interpellent le chef de l’Etat pour sauver ce «formidable outil pour le développement agricole du Sénégal à l’agonie».
L’Isra dépérit. Et son avenir risque de s’assombrir davantage si le gouvernement ne lui accorde pas un budget à la hauteur de ses missions. Entre 2017 et 2018, la structure dirigée par Alioune Fall a enregistré un déficit de plus de 5 milliards FCFA dans son budget. Une situation qui n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement de l’Isra qui compte 152 agents dont 120 chercheurs. «Depuis plusieurs mois, l’Isra traverse une crise financière sans précédent», a indiqué, hier, lors d’une assemblée générale, Dr Tamsir Mbaye, secrétaire général du syndicat Saraa. Il avait à ses côtés ses camarades Saliou Niang du Syntra et Abdel Sakaly Sagna du Syrestram.
«Il y a une recrudescence des difficultés avec notamment le retard des salaires de plus en plus accentué, allant jusqu’au 10 de chaque mois, la suspension des charges sociales et fiscales, le refoulement des travailleurs et de leurs familles par les structures de santé, le non recrutement de personnel scientifique et technique en remplacement des départs à la retraite, des ruptures répétées d’intrants pour les vaccins», a listé Dr Mbaye qui se faisait l’écho des frustrations de ses camarades. Lesquelles frustrations, d’après lui, remontent à janvier 2017 lorsque qu’un gap de 1,475 milliard FCFA qui devait être transféré en 2018 ne l’a toujours pas été. De plus, on est au dernier trimestre de 2018, alors que l’Isra n’a reçu en tout et pour tout que 2,9 milliards FCFA de l’aide contre 4,5 milliards FCFA, en moyenne par an depuis dix ans». Ce montant, d’après les syndicalistes, ne couvre que 45% du fonctionnement de l’Institut sénégalais de recherches agricoles.
Le reste du budget de l’Isra qui est de 10 milliards FCFA par an est comblé par les partenaires et autres bailleurs de fonds. «Les problèmes budgétaires et de trésorerie de l’Isra, selon les informations issues du dernier Conseil d’administration tenu le 9 novembre 2018, laissent présager, ni plus ni moins, des difficultés réelles de règlement des charges de fonctionnement pour plusieurs mois», souligne Dr Tamsir Mbaye. Après avoir saisi en vain, leur ministre de tutelle Pape Abdoulaye Seck qui a été dans un passé récent directeur général de l’Isra, l’Intersyndicale s’est tournée vers le président de la République. Ainsi, les travailleurs ont consigné dans une «lettre ouverte» à Macky Sall tous leurs griefs. «Monsieur le président de la République, structurellement, le plafonnement du budget depuis une dizaine d’années a poussé l’Isra à ne pouvoir faire face à toutes ses missions dans la recherche agricole en raison de son faible effectif composé d’une centaine de chercheurs qui plus est, non «habillés», c’est à dire sans techniciens», se désolent les travailleurs dans leur correspondance.
Pour assurer un financement correct de l’Isra, ils suggèrent de sortir la structure de recherche de la tutelle du ministre de l’Agriculture. «Nous pensons qu’une alternative institutionnelle pourrait, à long terme, contribuer aux solutions de cette situation difficile. En effet, les travailleurs de l’Isra, institut transversal sur cinq domaines de production, notent l’impuissance du ministre de l’Agriculture, sa tutelle technique actuelle, à prendre en charge les problèmes de la recherche au niveau des productions halieutiques, des productions forestières et des productions animales. Dr Tamsir Mbaye estime que l’ancrage institutionnel actuel de l’Isra à un ministère spécifique ne permet pas de mobiliser les ressources financières disponibles dans les autres tutelles comme au niveau des ministères de l’Elevage, de l’Environnement et de la Pêche.
LE "DROIT DE CUISSAGE" À L'ÉCOLE, UN FLÉAU EN AFRIQUE DE L'OUEST
L’Afrique de l’Ouest est l’une des régions les plus touchées par les violences de genre en milieu scolaire - Parmi celles-ci notamment, les agressions sexuelles subies par les filles à l’école
Geopolis |
Eléonore Abou Ez |
Publication 17/11/2018
«Menace du bic rouge», «Droit de cuissage», «Prime de brousse» ou «MST (moyennes sexuellement transmissibles)»… Des expressions qu’on utilise au Mali, en Côte d'Ivoire ou au Togo pour désigner les relations sexuelles entre des élèves et leurs enseignants. Il s’agit souvent d’adolescentes qui cèdent aux avances des adultes pour de bonnes notes, une bonne moyenne ou tout simplement, le paiement des frais de scolarité.
Le harcèlement sexuel
Il est difficile de déterminer l’ampleur des abus sexuels commis sur les filles dans les établissements scolaires, puisqu’il n’existe pas de données chiffrées et très peu de signalements. Mais pour la coordinatrice dePlan Internationalau Togo, Déborah Ankou, il s’agit de pratiques répandues qui touchent parfois des filles de moins de 12 ans. «Certains enseignants harcèlent les petites filles en leur disant tous les jours qu’elles sont belles, avec des remarques à caractère sexueltrès embarrassantes», explique-t-elle à Géopolis.
Les causes de ce phénomène
Si la violence liée au genre en milieu scolaire (VGMS) est un phénomène mondial, elle est plus présente dans des pays fragiles ou touchés par un conflit. Mais les causes fondamentales de ce problème sont notamment sociales et culturelles. «On continue de croire que la fille c’est une chose, la chose de l’homme. En plus, l’enseignant est considéré comme le détenteur de la connaissance et certains abusent de leur position d’autorité et exploitent les élèves», précise Déborah Ankou.
Les conséquences des abus
Harcèlement, attouchements, viols, chantage… Ces pratiques courantes en milieu scolaire se multiplient en Afrique de l’Ouest, mais personne n’ose en parler.
Pour beaucoup de parents, «c’est un honneur» que leur fille soit avec un enseignant, et le «droit de cuissage» devient «normal». Mais ces pratiques ont des conséquences graves sur l'éducation des filles et mènent à l’échec, voire à l’abandon de la scolarité. «Les élèves n’arrivent plus à travailler ou à se concentrer, on leur fait alors croire qu’elles n’ont pas de compétences pour l’école» se désole la représentante de Plan International.
La lutte contre ce fléau
Plusieurs actions ont été menées par l’organisation au Togo, au Sénégal et au Cameroun pour alerter sur le phénomène. Les premiers résultats sont probants.
«Après la campagne de sensibilisation, une fille de 13 ans a compris qu’elle avait été violée par son enseignant et a l’a dit à son père. Avant, les enfants ne comprenaient même pas qu’ils étaient abusés», affirme Déborah Ankou qui rappelle que le fait de briser le tabou et de comprendre le phénomène est un premier pas dans la lutte contre les violences à l’école.
Les accusations du rapport de «Human rights watch» sur les enseignants qui abusent de leurs élèves se confirment. Hier, le professeur de mathématiques au lycée Kennedy, Doudou Diakhaté a été attrait devant la barre par une fille qui se trouve être son élève. Il est poursuivi pour «viol sur une personne ayant autorité sur une mineure de 17 ans, enregistrement d’image pornographique et corruption de mineure». Pour ces faits, il risque 5 ans de prison ferme. Cette affaire sera vidée le 23 novembre prochain.
La nièce d’un ex-Premier ministre a fait comparaitre son directeur d’école devant la barre. Elle l’accuse de viol. Les faits se seraient produits chez le mis en cause. N’eut été la grand-mère de la lycéenne, les faits n’auraient jamais été dévoilés. En effet, cette dernière a remarqué que sa petite fille était beaucoup trop accrochée à son téléphone. Trop curieuse par une nuit calme, alors que sa petitefille dormait, la mamy s’empare du téléphone de la petite pour savoir avec qui la lycéenne entretient une correspondance assidue. Et ses soupçons vont se confirmer. Alors qu’elle croyait avoir une petite fille encore vierge, grande fut la surprise de la grand-mère de découvrir que M.T.T échangeait des messages et des vidéos impudiques avec un homme.
Pour confirmer ses soupçons, après cette découverte, la grand-mère conduit sa petite fille au Samu dès le lendemain pour une consultation. Après examen, le gynécologue conclut que la fille a été déflorée. Soumise au feu roulant des questions, la fille avoue qu’elle entretient une relation amoureuse avec son directeur, Doudou Diakhaté. La grand-mère a cherché à avoir la version du mis en cause qui niera les faits. Toutefois, elle n’as pas lâché du lest. Elle s’en est ouverte au père de sa petite fille qui a porté plainte contre le directeur de l’école de sa fille. A la barre des flagrants délits, le professeur de mathématiques et directeur de Dakaredu a réitéré ses déclarations faites à l’enquête préliminaire. Très serein, il a assuré sa propre défense. Il prétend être victime de harcèlement de la part de l’élève M.T. Et c’est tout de go qu’il a lancé à la barre : « J’ai fait la connaissance de M.T en décembre 2017. Depuis lors, elle ne cesse de me harceler en me bombardant de photos et de vidéos à caractères pornographiques. La première fois, qu’elle m’a envoyé une vidéo, j’étais à une sortie pédagogique à Mbour. Sur les lieux, j’en ai reçu une via WhatsApp de sa part.
Surpris, je l’ai convoqué dans mon bureau à mon retour pour la remettre à sa place, mais en vain. Elle continuait d’insister pour que je sorte avec elle», confie le prévenu. Agé de 38 ans, il a catégoriquement nié les accusations qui pèsent sur lui. A l’en croire, il n’a jamais eu de relation sexuelle avec la fillette. «En fait, un jour, M.T est venue me voir dans mon bureau pour me montrer une vidéo ou elle entretenait des ébats sexuels avec le surveillant de l’Etablissement de Dakaredu, M. Ba. Pour entrer en possession de cette vidéo, je lui ai fait croire que je suis amoureux d’elle. C’est la raison pour laquelle, je lui ai envoyée des mots via WhatsApp, mais on n’a jamais eu de relations sexuelles», s’estil dédouané. Ces messages ont été rapportés par l’avocat de la partie civile.
LE PROF DE MATHS A SON ELEVE : «JE VEUX VOIR TON CUL DE FACE, JE PREPARE UNE AMBULANCE AU CAS OU IL Y AURA UNE ATTAQUE CARDIAQUE»
Pour montrer que la thèse du harcèlement est fausse, Me Ousseynou Ngom est revenu sur les Sms que partageaient Doudou et sa cliente. Il a rappelé que M.T a envoyé une photo à moitié nue à son copain et ce dernier lui a répondu : « Tu veux me tuer» et la fille de rétorquer: «la prochaine vidéo est plus pimentée». L’enseignant de lui répondre: «Je veux voir ton cul de face, je prépare une ambulance au cas où il y aura une attaque cardiaque ».
Ainsi, Me Ngom demandé au prévenu si ces propos ressemblent à du harcèlement. Prenant la parole, la fille aux formes généreuses avoue avoir dragué son professeur. «C’est au mois de mars 2018 que j’ai avoué au directeur que je suis amoureuse de lui. Par la suite, après deux semaines, il m’a convoqué dans son bureau. Sur les lieux, il m’a remis 2 000 francs et m’a demandé de lui rendre visite chez lui vers les coups de 18 heures. J’ai suivi ses instructions. Arrivée chez lui, il m’a demandé d’entretenir des relations sexuelles avec lui. Au début, j’étais réticente, mais par la suite j’étais consentante. C’est delà qu’a débuté notre relation amoureuse. On a eu des ébats sexuels à deux reprises», dit-elle avec une belle diction. Mieux, la victime révèle que le directeur de son école lui a promis le mariage. « J’ai enregistré par audio nos ébats sexuels car il détenait mes photos et vidéos à moitié nue», explique-t-elle.
LE TEMOIN ENFONCE LA VICTIME
Interrogée, le témoin Diariétou Faye explique que sa copine M.T lui a confié avoir entretenu des rapports sexuels avec Diakhaté. « Il m’a aussi dit qu’elle a entretenu des relations intimes avec deux élèves de l’école», témoigne-t-elle. De l’avis de l’avocat de la partie civile, il y a la récurrence des abus sexuels perpétrés dans les établissements. « Ma cliente a déclaré que le prévenu a une cicatrice de naissance au niveau de l’aine. Et, les enquêteurs ont confirmé ses dires. Ce qui justifie bel et bien que les tourtereaux ont eu une relation intime», dit la robe noire qui réclame le franc symbolique. Dans son réquisitoire, le parquet a requis 5 ans de prison ferme. La défense quant à elle, a plaidé la relaxe à des fins de la poursuite sans peine ni dépens. Délibéré au 23 novembre prochain.