Kaolack, 17 nov (APS) - Le secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (CNSA), Jean-Pierre Senghor, a réfuté vendredi l’existence d’une situation d’insécurité alimentaire au Sénégal, indiquant tout au plus que "des personnes prises isolément ont des difficultés pour s’alimenter’’.
"Le Sénégal n’est pas un pays en insécurité alimentaire et par rapport à l’année dernière, à la même période, il y a une embellie qui cache quand même des disparités", a dit M. Senghor à la presse.
Il présentait ce vendredi à la Kaolack les résultats des enquêtes sur la situation nationale de la sécurité alimentaire et les interventions de la CNSA aux membres de Conseil régional de sécurité alimentaire (CRSA).
"Si en 2017, plus de 700.000 personnes étaient projetées en situation de crise pour la période de soudure (juin, juillet et aout), ce chiffre est à moins de 400.000 pour 2018. Et là où il y avait six départements concernés à l’échelle nationale, aujourd’hui, ils ne
sont que trois, tous de la région de Matam", a-t-il précisé.
Il a annoncé que des interventions seront menées par le gouvernement et se différents partenaires pour venir en appui
aux populations touchées, pour éviter que cette situation ne subsiste.
Il estime que "la situation de Matam est paradoxale avec tout le potentiel dont regorge cette région en termes d’eau et de surfaces
cultivables’’, relevant que ’’cette situation revient" chaque année.
Aussi préconise-t-il des enquêtes approfondies pour voir les raisons d’une telle situation qui peuvent être multiples, comme l’absence de ressources humaines pour exploiter la terre avec le fort taux d’émigration.
Le rôle du Conseil de sécurité alimentaire (CSA) est de travailler à prévenir ces situations de crise, pour permettre aux autorités d’agir avant qu’elles ne surviennent, a dit M. Sénghor, souhaitant une décentralisation des travaux du cadre harmonisé.
Il souligne que "fort heureusement, Kaolack ne fait pas partie des régions qui peuvent être ciblées comme région qui doivent être surveillées en matière de sécurité alimentaire".
Il y a tout de même des disparités, a-t-il nuancé, indiquant que sur la base des projections, des problèmes de sécurité alimentaire pourraient être notées à Guinguineo, Nioro et Kaolack. Respectivement 6.925, 17.168 et 17. 632 personnes devraient ainsi être affectées dans ces trois départements.
Kaolack doit son peu de vulnérabilité à son statut de bassin arachidier abritant de grands producteurs agricoles, avec les plus grands espaces emblavés au plan national, explique-t-on.
DES PLUIES PRÉVUES LE WEEKEND DANS PLUSIEURS RÉGIONS
Dakar, 16 nov (APS) – L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) annonce "de faibles pluies modérées" dans plusieurs régions du pays, notamment entre "la nuit de samedi et la journée de dimanche".
"Des pluies faibles, voire localement modérées, sont prévues sur la plupart des régions du pays, la probabilité étant plus élevée durant la nuit du samedi à la journée du dimanche", écrivent les prévisionnistes de l’ANACIM dans un bulletin météorologique reçu vendredi à l’APS.
"La vigilance s’impose, car la baisse des températures et la pluie pourraient respectivement occasionner des coups de froid et altérer la qualité des récoltes déjà exposées à l’air libre", ajoute la même source.
Elle ajoute que "durant le weekend, le temps sera assez couvert, avec une baisse notable des températures dans tout le pays".
"La sensation de froid sera particulièrement ressentie sur le littoral, avec un vent un peu plus fort", prévient le bulletin de l’ANACIM.
MACKY SALL INAUGURE LE TRONÇON TAMBACOUNDA-DIALACOTO
Une infrastructure qui va faciliter les échanges entre le Sénégal et la Guinée
Tambacounda, 16 nov (APS) - Le président de la République, Macky Sall, arrivé vendredi après-midi à Tambacounda (est), a inauguré la route Tambacounda-Dialacoto qui s’étend sur 65 kilomètres, a constaté l’APS.
La cérémonie d’inauguration de cette route, dont une partie contourne le sud-est de la commune de Tambacounda, marque le début d’une ‘’tournée économique’’ qu’effectue le chef de l’Etat dans le sud-est du pays, vendredi et samedi.
Le tronçon Tambacounda-Dialacoto a coûté 16 milliards de francs CFA fournis par l’Etat du Sénégal et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), selon un document de l’Agence de gestion des routes (Ageroute), placée sous la tutelle du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.
Ce tronçon se trouve sur l’axe Tambacounda-Kédougou (232 kilomètres), sur lequel s’effectue ‘’une grande partie des échanges entre le Sénégal et la Guinée’’.
Il va ‘’supporter’’ une partie des échanges effectués par transport terrestre entre le Sénégal et le Mali.
‘’Des aménagements connexes ont été effectués sur tout le tronçon, avec des infrastructures socioéconomiques, au bénéfice des riverains’’, explique le ministère des Transports terrestres, précisant qu’il s’agit de la construction du mur de clôture d’une école, d’une ‘’aire de repos’’, etc.
Sa construction sera suivie de la ‘’réhabilitation’’ de l’axe Dialacoto-Mako (115 kilomètres), dont le financement sera assuré par la Banque islamique de développement, l’État du Sénégal et la BOAD.
Macky Sall va lancer les travaux du Programme de modernisation des villes (Promovilles), pour la commune de Tambacounda, à l’occasion de sa ‘’tournée économique’’.
LES SARR, SOEURS ET ENTREPRENEUSES
Rencontre avec Ramatoulaye et Thiané Sarr, deux sœurs sénégalaises de moins de 30 ans, qui ont créé leurs marques de produits cosmétiques et capillaires depuis trois ans
BBC Afrique |
Mila Kimbuini et Ousseynou Ndiaye |
Publication 16/11/2018
Ramatoulaye Sarr estime que l’entreprenariat apporte aux jeunes de la maturité et de l’autonomie.
Après plus d’un an passé à créer pour elles et leur entourage des produits naturels ayant pour but d’hydrater en profondeur leurs cheveux afros, les sœurs ont décidé d’en faire une entreprise.
Leur conseil : ne pas trop attendre pour se consacrer tout entier à son propre projet au lieu de partager son temps entre un travail à plein temps d’un côté et son entreprise de l’autre.
QUE FAIT L'ARMÉE FRANÇAISE EN AFRIQUE ?
Éclairages sur les enjeux et évolution de la présence militaire française en Afrique avec le colonel Frédéric Garnier, responsable de l’Afrique subsaharienne à la Direction générale des relations internationales et de la stratégie au ministère des Armées
Le rôle de l'armée française en Afrique a été au coeur des débats sur la paix et la sécurité qu'a accueillie la capitale sénégalaise du 5 au 6 novembre. Il a été souligné de nouveau par la ministre française des Armées lors de son déplacement au Mali le week-end dernier. Que fait l'armée française en Afrique où elle est présente à travers ses bases et ses opérations ponctuelles dans des pays en crise ? Eclairages sur les enjeux et évolution de la présence militaire française en Afrique avec le colonel Frédéric Garnier, responsable de l’Afrique subsaharienne à la Direction générale des relations internationales et de la stratégie au ministère des Armées.
RFI: A quoi servent les bases françaises en Afrique ?
Colonel Frédéric Garnier: La présence militaire française a considérablement évolué depuis les indépendances. Elle a, depuis, toujours répondu à une volonté commune de chaque pays et de la France, qui a retiré ses militaires dès qu’on le lui demandait. Cette présence militaire française repose aujourd’hui sur un souhait partagé par la France avec chacun des 4 pays accueillants ces bases permanentes, Djibouti, la Côte d’Ivoire, le Gabon et le Sénégal. Cette volonté commune est formalisée avec chaque pays par un accord de partenariat en matière de défense. Il s’agit d’accords rénovés à partir de 2007, puis entrés en vigueur depuis 2010, accords publics et que chacun peut consulter sur internet par exemple.
Les années postcoloniales ont été aussi caractérisées par des interventions militaires françaises dans des pays en crise. Quelles sont les procédures constitutionnelles pour l’envoi de troupes à l’étranger ? Qu’est-ce qu’on appelle « Opex » ?
Une Opex, opération extérieure – c’est-à-dire l’envoi de militaires français pour une opération dans un pays étranger – est déclenchée, sur décision du président de la République, dans trois cas de figure : à la demande des autorités légales d’un pays confronté à une menace extérieure qui met en danger sa sécurité ou, deuxième possibilité, pour aller protéger et parfois évacuer des citoyens français mis en danger par une situation d’insécurité grave. Un troisième cas existe qui se présente quand l’ONU, au travers d'une résolution du Conseil de sécurité, appelle des États à agir en faveur de la paix. Les Opex respectent le cadre du droit international, en particulier du droit des conflits armés, et sont aussi souvent adossées à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.
A partir des années 1990-2000, l’Afrique devient un enjeu militaire majeur, courtisée d’une part par les émergents et déstabilisée d’autre part par le terrorisme. Comment la « guerre contre le terrorisme » a fait évoluer l’engagement militaire français en Afrique ?
Je pense qu’il serait plus juste d’aborder cet intérêt d’acteurs extérieurs sous l’angle des défis sécuritaires du continent. Parmi ces défis, le terrorisme est sans doute le plus visible pour les Occidentaux, même s’il n’est pas le seul. La France répond à une demande d’appui de ses partenaires et alliés. Au Sahel, comme dans le bassin du lac Tchad, des groupes terroristes tuent des civils et tentent d’empêcher les Etats de faire fonctionner les écoles ou les centres de soin. Les militaires français viennent avant tout aider à renforcer les capacités des armées locales à y faire face efficacement.
Avec le dispositif Barkhane, la France a renforcé sa présence militaire en Afrique. Quel rôle joue aujourd’hui l’armée française en Afrique ?
Le dispositif militaire français au Sahel, la force Serval d’abord à partir de janvier 2013, puis Barkhane depuis août 2014, mis en place au Mali en raison de circonstances très particulières n’a pas vocation à durer. Les autres bases au Sahel (notamment Niamey au Niger et Gao au Mali) ont été déployées à la demande des pays partenaires pour les appuyer dans la lutte contre le terrorisme et consolider leurs propres capacités de défense à travers le partenariat militaire opérationnel. Ce dispositif n’a pas l’ambition de régler la crise au Sahel, mais il contribue en particulier à créer des conditions sécuritaires permettant la mise en œuvre d’un règlement politique de la crise au Mali.
Pourriez-vous rappeler les circonstances qui ont conduit au lancement de l’opération Serval ?
Le 11 janvier 2013 est en effet une date-clé. Elle marque le passage dans l’urgence d’une stratégie de prévention à un engagement direct rendu indispensable par le renforcement de groupes terroristes qui décident de s’emparer de Bamako. Dans cette urgence, à l’appel du gouvernement malien, la France a déclenché l’opération Serval et bloqué l’avancée terroriste en quelques heures grâce justement à son dispositif prépositionné en Afrique. En effet, les premières unités françaises à intervenir arrivaient du Tchad, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. Nos éléments stationnés à Djibouti et au Gabon y ont aussi contribué par la suite.
Dans le cadre du dispositif Barkhane, les troupes françaises sont présentes au Niger, au Mali et au Tchad. Quel bilan de Barkhane, lancée en 2014 ? Est-ce que Barkhane est une « Opex » comme les autres ?
Oui, Barkhane est une Opex comme les autres. Elle est surtout un effort majeur pour la France et son armée, opérant dans une région grande comme l’Europe, au climat exigeant. Depuis leurs bases au Mali, au Niger et au Tchad – au prix d’importants sacrifices – les militaires français ont réussi, avec leurs partenaires des armées locales et avec les forces de la Minusma (la mission des Nations Unies au Mali), à empêcher les groupes terroristes de contrôler des zones sanctuaires. Dans le même temps, Barkhane appuie la montée en puissance des forces armées de la région. Le succès de Barkhane, conjointement avec les autres acteurs de la sécurité, réside dans la capacité à conserver l’ascendant sur les groupes terroristes. Pendant qu’ils gagnent la guerre, ils donnent aux pays de la région, et notamment aux Maliens, le temps nécessaire à gagner la paix.
Après les dernières attaques au Mali, on a l’impression que la guerre faite aux terroristes n’a rien réglé. Faut-il craindre un effondrement de l’Etat malien ? Allons-nous vers une Serval 2 ?
Ce n’est pas une opération militaire qui fera disparaître le terrorisme. L’action de Barkhane et de ses partenaires est essentielle pour limiter leur pouvoir de nuisance, bien sûr, mais ce qui fera disparaître le terrorisme, c’est le retour de l’activité économique, la réouverture des écoles, des hôpitaux… C’est aussi la capacité des forces de sécurité intérieure des Etats à contrôler leur territoire. Aujourd’hui, la menace reste contenue et le nouveau gouvernement malien a les cartes en main pour régler les causes de la crise. C’est à lui de gagner la paix.
Le Burkina Faso s’est révélé être un autre maillon faible du dispositif sécuritaire contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest ?
Le Burkina Faso est confronté depuis plusieurs mois à une agression de groupes armés terroristes qui s’en prennent notamment aux civils, aux responsables locaux, aux instituteurs… mais qui ont aussi attaqué notre ambassade à Ouagadougou ! Le Burkina Faso se mobilise avec courage, nous en sommes témoins. Et c’est pour cela que les plus hautes autorités burkinabè ont demandé l’aide de la France, une aide opérationnelle qu’elle est prête à apporter, et qui a déjà permis à Barkhane de neutraliser des terroristes, notamment début octobre à Inata, dans le Nord.
La France n’est pas seule à combattre le terrorisme en Afrique. Elle le combat avec ses partenaires européens et surtout avec les Américains qui sont engagés sur le continent depuis une décennie dans la lutte contre le terrorisme. Quelles sont les modalités de la collaboration militaire franco-américaine ?
La lutte contre la menace terroriste en Afrique est d’abord l’affaire des Africains, et ils se mobilisent. En Afrique de l’Ouest, ils ont créé deux coalitions ad hoc pour ce faire, la Force multinationale mixte contre Boko Haram et la Force conjointe du G5 Sahel. L’action des partenaires n’est qu’un appui, important bien sûr, mais qui sera temporaire et doit donc viser d’abord à renforcer les capacités locales. La coopération entre militaires américains et français est remarquable, chacun apportant à l’autre des capacités précieuses au regard de l’immensité du théâtre et de la violence des terroristes. Nous sommes et restons engagés ensemble.
Un an après sa création en 2017 avec l’appui de la France, la force multinationale africaine G5 Sahel tarde à monter en puissance. A quoi attribuez-vous ce retard ? Manque de financement ? Manque de cohérence doctrinaire ?
Je l’ai dit : ce qui compte in fine, c’est la capacité des forces locales à assurer seules un niveau de sécurité suffisant aux populations de la région. Le G5 n’est pas en retard. Il avance à son rythme. Certaines choses prennent du temps : c’est le cas pour créer une force moderne à partir des capacités limitées des pays du G5 qui sont déjà sous forte pression opérationnelle ; c’est aussi le cas pour transformer une annonce de soutien en véhicules blindés ou en infrastructures. Bien entendu, les délais peuvent sembler longs et chacun, au Sahel comme chez les partenaires internationaux, fait tout pour les limiter. L’essentiel est bien que le G5 se renforce et puisse opérer efficacement.
LE CORRESPONDANT DE BBC AFRIQUE INTERDIT D'EXERCER AU GABON
Charles Stéphane Mavoungou, a été interdit par la HAC d’exercer son métier durant un mois au Gabon, pour s’être trompé dans la lecture de la décision de la Cour constitutionnelle
Cette institution, dans une décision rendue publique mercredi soir, a autorisé le Vice-président de la République de présider le conseil des ministres en l’absence du président de la République.
Dans son reportage diffusé jeudi matin sur les antennes de BBC Afrique, le journaliste a plutôt affirmé que la Cour constitutionnelle a désigné la présidente du Sénat pour assurer l’intérim du président de la République Ali Bongo, actuellement hospitalisé à Riyad en Arabie saoudite.
La Cour aurait appliqué l’article 13 de la Constitution sur la vacance du pouvoir suite à une saisine du Premier ministre.
Le journaliste avait également annoncé que la « présidente de la République par intérim », Lucie Milebou Aubusson, prêterait serment incessamment.
« Le gouvernement gabonais dément formellement cette information erronée et réaffirme que Monsieur Ali Bongo Ondimba est bien le président de la République gabonaise », a déclaré le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Guy Bertrand Mapangou.
Le ministre qui a exigé de BBC un « démenti rapide » et le retrait de « cette fausse information » a aussi dénoncé un « objectif délibéré de semer le trouble, la confusion et le désordre en République gabonaise ».
M. Mapangou a, par la même occasion, attiré « l’attention du régulateur de veiller au respect des règles, normes et lois qui régissent la communication en République gabonaise ».
Sur ces entrefaites, la HAC a interdit le journaliste d’exercer au Gabon, un mois durant.
Formé au Cameroun, Charles Stéphane Mavoungou travaille au niveau local pour la chaine de télévision privée TéléAfrica, appartenant à la famille Bongo.
PAR CISSÉ KANE NDAO
AMBITION, LÉGITIMITÉ ET LÉGALITÉ POLITIQUES
Faire table rase de nos acquis démocratiques, injurier nos élites politiques, c'est porter le discours d'une idéologie étrangère à notre culture, à nos mœurs, à nos us et coutumes
Ils rêvent que la démocratie indirecte prenne le pas sur la démocratie représentative.
Cause pour laquelle ils tentent de décrédibiliser le processus électoral et manipulent l'opinion, en instaurant un faux débat sur la légitimité politique des élus qui incarnent légalement l'État.
Dès lors, les réseaux sociaux deviennent des espaces de liberté transformés en outils de subversion, pour destabiliser les acteurs politiques qui portent la voix du peuple, et sont fondés par là à exercer sans limites les prérogatives que leur confère la loi !
La méthode ? Une généralisation arbitraire dans la condamnation sans retenue de toute l'élite politico-économico-sociale, vilipendée insolemment, dénoncée comme responsable du retard économique de notre pays et coupable des pires crimes et exactions liberticides qui mettraient en péril l'État de droit.
Cela est le fait de soi disants leaders à la main immaculée, blancs comme neige et innocents de tout.
Quand on n'a jamais été responsabilisé, quand on n'a jamais exercé une haute fonction politique de niveau national, quand on n'a jamais donné la preuve de ses compétences, il est facile de revendiquer une probité et un patriotisme dont le seul haut fait d'armes a été une radiation sans gloire, pour violation des obligations liées au devoir de tout haut fonctionnaire au service de son pays !
Que je sache, toutes les alternances survenues ne sont pas tombées du ciel, elles sont le fait de processus électoraux qui ont fini de confirmer la viabilité de notre systéme politique, et la garantie de la souveraineté populaire qui confère à tout acteur politique le plein exercice de son mandat avec tous les privilèges et tout le pouvoir qui y sont rattachés.
Faire table rase de nos acquis démocratiques, injurier nos élites politiques et n'avoir d'autres mots pour les désigner que celui de gigolo en appelant à les fusiller, c'est porter le discours d'une idéologie étrangère à notre culture, à nos moeurs, à nos us et coutumes.
Pourquoi ?
On a beau brûler d'ambition pour son pays, il n'y a aucun combat que le peuple sénegalais sera enclin à sanctionner positivement qui insulte notre histoire, foule au pied nos sacrifices et renie à nos pères fondateurs leur statut de bâtisseurs de notre Nation, une et indivisible.
Cissé Kane Ndao est Conseiller technique du Premier Ministre
VIDEO
KHALIFA N’EST PAS DEMANDEUR
EXCLUSIF SENEPLUS - "Macky aura besoin de cette amnistie pour lui-même, au soir du 24 février 2019", déclare Barthélémy Dias, à propos de la dernière sortie du chef de l'Etat sur France 24
‘’Khalifa Sall n’est pas demandeur d’une quelconque amnistie’’, déclare Barthelemy. Le maire de Mermoz Sacré Cœur revient sur la sortie de Macky Sall sur France 24, parle de la campagne pour le collecte des parrainages et donne son avis sur la situation actuelle du maire de Dakar.
Voir la vidéo
PAR ABDOURAHMANE KEITA
LA RTS ET LE SOLEIL, OUTILS DE PROPAGANDE AU SERVICE DE MACKY
Comment des journalistes peuvent-ils s’écarter de leur métier qui est d’informer, et en même temps se livrer à des opérations de manipulation du peuple ?
Dans un Etat démocratique, on ne peut pas façonner une administration pour servir un homme fût-il président de la République. Depuis son accession au pouvoir, l’exécutif n’a jamais rien fait qui puisse affaiblir sa mainmise sur les médias d’Etat. Malgré les critiques, il peigne son nombril avec le peigne de l’indifférence.
Il est arrivé au pouvoir avec un angélisme coupable « la patrie avant le parti ». La réalité est tout autre, c’est plutôt « le parti avant la patrie » car il est parvenu à tailler toutes les administrations en un bloc monolithique pour servir ses intérêts électoralistes (Ciré Dia le DG de la Poste à la retraite, maintenu dans ses fonctions et militant APR, Aboubacar Sédikh Bèye DG du Port autonome de Dakar et responsable APR, Cheikhou Oumar Hann DG du COUD et responsable APR, Mamadou Mamour Diallo, le Directeur national des Domaines par ailleurs responsable APR , Abdou Karim Sall, DG ARTP et responsable APR), tout ce beau monde est au service d’un homme, bien que nous soyons en République.
Venons-en à ceux qui, par leur travail, aident en principe les citoyens à se faire une opinion.
Tous les observateurs peuvent attester que rien ne peut être associé à la RTS qui puisse être interprété comme négatif à l’égard du régime de Macky Sall, de son parti (APR) ou de sa coalition (Benno Bokk Yakaar), et qu’au contraire sa ligne éditoriale, ses innombrables reportages sont indiscutablement favorables et viennent en appui au régime de Macky Sall. Ses couvertures journalistiques souvent déguisées en reportages relayés dans un but partisan, le quotidien national le Soleil n’est pas en reste avec des articles de presse à la gloire de Macky et de son parti.
Macky n’a pas hésité à gratifier les journalistes non affranchis de généreux subsides, en leur réservant des postes de Direction (Racine Talla, Directeur RTS et militant de l’Alliance pour la République (APR), Yakham Mbaye, Directeur du quotidien national le Soleil et militant de l’Alliance Pour la République (APR) ou des fonctions prestigieuses (Babacar Diagne directeur du CNRA). Comment voulez-vous qu’un organe de régulation (CNRA) présidé par Babacar Diagne puisse être crédible en raison de son passé ?
Malgré l’alternance de 2000, les pouvoirs publics n’ont pas rompu cette alliance opportune qui s’est construite avec les médias d’Etat notamment (la RTS et le Soleil). Ils ont préféré maintenir une relation de connivence sans la moindre habileté qui se perpétue depuis des décennies entre les médias d’Etat et le pouvoir.
Les médias d’Etat héritiers de ceux qui, des décennies avant, n’ont même pas essayé de changer le cours des événements.
Il est à noter que la RTS et le quotidien national le Soleil sont payés avec nos impôts. Que l’on soit pour l’Alliance pour la République (APR)ou pour l’opposition, on aurait normalement le droit d’avoir un traitement impartial de l’accès aux médias de la République. En pensant orienter sans doute le vote des sénégalais à l’occasion d’une élection présidentielle de 2019, la RTS produit l’effet inverse, surtout que le contexte économique et social s’y prête.
La RTS ne cesse de nous présenter des reportages censés magnifier les actions du gouvernement en nous martelant ou en nous bourrant le crâne sur les bienfaits des actions du gouvernement ou plus spécialement la vision du président.Comment des journalistes peuvent -ils s’écarter de leur métier qui est d’informer et en même temps se livrer à des opérations de manipulation du peuple ?
Quand la principale chaîne de télévision d’Etat réussit à nous montrer le président ou les membres du gouvernement durant plus de la moitié du temps d’un journal télévisé ou d’un reportage et exerce l’omerta sur l’actualité politique de l’opposition, cela démontre une fois de plus la partialité de nos médias officiels.
L’ascension irrésistible d’un jeune, talentueux, symbole d’un homme politique de type nouveau Ousmane Sonko, porté par un slogan explicite : le patriotisme, n’a pourtant pas bénéficié d’une couverture télévisuelle, ni d’articles de la presse dite officielle lors de la présentation de son livre « SOLUTIONS ».
Il faut que les médias publics deviennent des services d’information publics et non un service de lecture des bulletins d’information du pouvoir. Les jeunes journalistes doivent s’affranchir du pouvoir politique car les anciens journalistes ont trop intériorisé les dispositions non écrites de l’ex-ORTS qui continuent d’entacher leur crédibilité et leur niveau de soumission au pouvoir. Certains sont d’ailleurs les dépositaires de cette allégeance au pouvoir politique. Il est temps que les anciens journalistes comprennent maintenant que l’époque de l’ORTS est révolue et que le quotidien national Le soleil « brille » pour tous et sur tous.
Aujourd’hui, les médias privés essayent d’aider ceux du public à s’affranchir mais le combat n’est pas aussi simple. Les médias privés ont conquis leur liberté par la crédibilité et la qualité de l’information et surtout par leur audace face au pouvoir politique depuis des années. Ils en sont l’illustration parfaite surtout que leurs journalistes ont un talent immense et certains continuent d’en faire les frais.
L’enjeu de cette campagne sera basé sur la transparence dans la gestion des affaires de l’État ainsi que le thème saillant qui lui est attaché : la gestion en bon père de famille des ressources naturelles du pays. Le Sénégal est engagé dans une indispensable recherche d’alternance politique. A beau tenter de manipuler, le peuple parviendra à se ressaisir.
En marge du Forum de Paris sur la paix, Macky Sall a osé signer la déclaration « l’initiative pour l'information et la démocratie ». Les signataires soulignent qu'il y a lieu de reconnaître "que les individus ont un droit, non seulement à une information indépendante et plurielle, mais aussi à une information fiable, condition indispensable pour qu'ils se forgent librement une opinion et participent valablement au débat démocratique".
Ces entreprises de communication officielles ont développé une propagande politique utilisant tous les moyens de communication pour promouvoir l’action du régime de Macky Sall. Malgré tout, Macky Sall accorde peu d’intérêt aux médias Sénégalais, toutes ses déclarations sont réservées aux médias étrangers, la dernière en date (interview à France 24). Cet homme est fasciné par l’occident, principalement la France.
La grande mobilisation des citoyens sur les réseaux sociaux est un véritable rempart contre l’absence de traitement médiatique réservé à l’opposition par la RTS et le quotidien national Le Soleil.
Les réseaux sociaux décrites comme subversives ont fini par embarrasser l’exécutif qui tente de légiférer pour restreindre la liberté d’expression. Ce sera peine perdue.
DEUX CENTRALES SOLAIRES DE 60 MWC BIENTOT INSTALLEES
Le Sénégal se dotera bientôt de deux nouvelles centrales solaires. Ce qui portera le nombre d’installations photovoltaïques à huit. Ce travail est le fruit d’un partenariat entre le Fonsis, Meridiam et Engie. En effet, ces trois structures, dans le cadre de Scaling solar, ont décidé d’un commun accord de construire deux centrales solaires à Kaél (département de Mba¬cké) et Kahone (département Kao¬lack) d’une capacité totale de 60 Mwc.
Les actionnaires ont signé ce mardi le contrat d’achat d’électricité avec la Senelec à qui le prix du kilowatt est vendu à moins de 25 francs Cfa.
Selon Ibrahima Kane, le Directeur général du Fonsis, ce projet estimé à 35 milliards de francs Cfa est initié par l’Etat du Sénégal qui sera accompagné par Ifc Advisory, la branche conseil de la Banque mondiale et Ifc. Ledit projet, poursuit-il, «est partie intégrante de la vision impulsée par Son Excellence Monsieur le président de la République, Macky Sall, pour le développement du secteur de l’énergie dans le cadre du Plan Sénégal émergent (Pse)».
Le Fonsis, informe Ibrahima Kane, a été associé à cette initiative par le ministre en charge de l’Energie en accord avec son collègue de l’Economie, des finances et du plan dans un modèle de développement inédit.
C’est dans ce sens, précise-t-il, que le Fonds souverain sénégalais a été désigné comme partenaire d’investissement de l’adjudicataire avec pour mission d’anticiper le développement. «A ce titre, nous avons créé les sociétés de projet et participé au financement des études initiales avant d’ouvrir le capital aux adjudicataires finaux que sont les sociétés Engie et Meridiam constitués en consortium, suite à un appel d’offres piloté par la Commission de régulation du secteur de l’électricité», conclut le Directeur général du Fonsis, qui n’a pas manqué de magnifier le partenariat entre sa structure et la Senelec.
Pour sa part, le Directeur général de la Senelec dira que ce projet conforte le Sénégal dans sa place de leader en matière de mix énergétique. «Si l’on combine l’hydroélectricité et le solaire, nous ne sommes pas loin de 22 % de productif dans notre parc», s’est réjoui Mouhamadou Makhtar Cissé.
Selon Karim Ndiaye, le Directeur général des sociétés Kaél S.A et Kahone S.A, le projet Scaling Solar permettra d’alimenter près de 600 000 ménages à un prix extrêmement compétitif. Le président de la Crse de rappeler que c’est sa structure qui a piloté l’appel d’offres qui a permis de sélectionner le consortium Méridiam-Engie qui a fourni la meilleure offre.
Le démarrage des travaux d’installation des deux centrales est prévu en début 2019.