Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
11 septembre 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Opinions
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
Par Hamidou ANNE

AU NOM DE QUI PARLEZ-VOUS ?

J’observe cette société civile, et je souris. Tout sonne faux chez elle. Elle ne défend plus le droit, mais se meurt en postures et contorsions malhonnêtes. Que défendent ces entrepreneurs de la matière électorale au juste ?

Hamidou Anne  |   Publication 21/06/2022

Nous sommes dans un moment où la parole politique est désincarnée et ne produit qu’une litanie de vulgarités et de mots qui symbolisent la bravade ridicule. L’un de ces moments classiques où les citoyens observent des adultes échanger des mots doux comme s’ils se lançaient dans un concours de qui franchira le plus vite la limite de l’acceptable, du raisonnable. Des membres très en vue de la Société civile sénégalaise adorent ces instants pour se donner une contenance, une légitimité voire une utilité. Ils se lancent dans de grandes envolées afin de crier à la dictature, à la course vers l’abîme proche. Depuis que je suis la politique, et depuis que je m’y intéresse en ayant une certaine proximité vis-à-vis des acteurs du pouvoir et de l’opposition, je vois les mêmes mots, les mêmes craintes énoncées, les mêmes émotions feintes et les mêmes exagérations pour justifier une présence, une discontinuité au cœur des affaires publiques.

Entendons-nous bien : la Société civile est essentielle pour un pays, même si celui-ci n’est pas à proprement parler une démocratie. Il suffit de voir les risques que les sociétés civiles russe, congolaise ou camerounaise prennent dans des contextes d’autoritarisme. Dans ces pays, militer, appeler au respect des libertés fondamentales peut conduire à la prison ou à la mort. Au Brésil, la militante féministe, Marielle Franco, a été assassinée par des personnes supposées appartenir aux milices néofascistes dans son pays. Il y a un honneur dans l’acceptation du sacrifice parfois au péril de sa vie, pour défendre les causes progressistes relatives à la démocratie, à l’égalité, à l’indépendance de la presse et aux libertés publiques.

Aucune démocratie ne peut avancer sans l’apport d’une société civile consciente de son rôle et soucieuse de promouvoir la liberté, la justice et l’égalité.

Dans notre pays, nous avons une tradition d’une société civile -associations, Ong, collectifs- active qui a porté de grandes préoccupations et a poussé à les transformer parfois en lois pour le renforcement de l’Etat de droit.

Les mouvements féministes, les collectifs contre la précarité, les associations culturelles et sportives ne sont pas aussi visibles que ce que j’appelle la société civile des élections, mais ils ont une plus grande utilité dans les zones urbaines et les campagnes. A côté de ces militants, souvent désintéressés, existe une société civile des élections et du fichier électoral, qui existe plus sur les plateaux des médias et sur les réseaux sociaux que sur le terrain auprès des citoyens.

Yoro Dia a une belle formule qui les caractérise bien : «Les rentiers de la tension.» Ils prédisent les pires scénarii pour encore exister et importuner de leur parole creuse, faussement convaincue et au final lassante. La quête des financements rend la hargne mordante et la mesure absente. Il faut annoncer le pire et se dresser comme un médiateur, un facilitateur et rester au premier plan sur cette comique scène de la vie politique nationale, où le ridicule le dispute à l’obscénité.

Ils parlent d’alternance, mais restent à la tête de leur organisation pendant plusieurs décennies, dénoncent des magouilles mais ont des méthodes discutables, s’érigent en Monsieur Loyal des querelles politiques, mais prennent position au gré de leurs affinités. Mars 2021 fut un moment intéressant dans l’observation de cette «société civile des élections». Elle a pris fait et cause pour un groupe, reniant ses engagements à défendre la veuve et l’orpheline, ici en l’occurrence celle qui dit avoir été violée, et qui a reçu une injonction au silence. Elle a prétendu défendre la démocratie dans le M2D, groupuscule d’agités. Y’en a marre continue à se mentir à lui-même, n’assumant pas d’être devenu un régiment politicien. Fadel Barro, lui, s’assume ; en s’engageant en politique, il a quitté la direction du mouvement, faisant preuve d’honneur et de décence.

J’observe cette société civile, et je souris. Tout sonne faux chez elle. Tout. Elle ne défend plus le droit, mais se meurt en postures et contorsions malhonnêtes. L’un des plus éminents parmi eux appelle ouvertement à violer la constitution et les lois régissant la matière électorale au nom d’un apaisement. Comment appelle-t-on une société dans laquelle le droit se soumet aux desiderata des coteries et des appareils partisans ? Le même a envahi la rue en 2012 au nom du M23. Le même soutient, sur Sud FM, le 6 mars 2022, concernant un homme politique inculpé pour viol, qu’il «faut juger cette histoire et le laisser dérouler sa carrière politique, car il a beaucoup de gens derrière lui». Il a ainsi rendu un verdict et acquitté un homme accusé par une femme pauvre et orpheline. Que défendent ces entrepreneurs de la matière électorale au juste ? La démocratie ? La paix ? Le droit ? Ou la survie de leurs petites combines qu’ils sont encore les seuls à penser secrètes ? Je passe outre les juristes de la Société civile ; ceux qui avalisent toutes les forfaitures de la majorité et les autres qui inventent un nouveau droit sénégalais pour toujours plaire à leurs maîtres dont ils espèrent demain un renvoi d’ascenseur.

Ils ne mènent aucune bataille de principe, mais de personnes et de petits sous. D’ailleurs, au fond : qui a mandaté ces gens ? Au nom de qui parlent-ils ?

Articles les plus lus

capture_decran_2025-09-06_a_22.51.55.png
NON, JE NE CÉLÈBRE PAS ABDOU DIOUF
« Célébrons ensemble Abdou Diouf », disent ils ! Pourquoi devrais-je célébrer ...

capture_decran_2025-04-15_a_05.14.23_0_0_0.png
LE MIRAGE DU PANAFRICANISME 2.0
Spectacle numérique et manipulations géopolitiques On nous répète à longueur de journées que ...

capture_decran_2025-09-06_a_19.50.10.png
DORTMUND, L'ÂME DE LA RUHR
« Le BVB, c’est la Ruhr qui vibre, le noir et le jaune qui embrasent les tribunes. » Signal Iduna ...

capture_decran_2025-09-07_a_15.50.03.png
AMADOU LAMINE SALL CONFIRME SA CANDIDATURE AU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DE LA FRANCOPHONIE
Dans l'émission JDD de ce dimanche sur iTV, l'écrivain et poète Amadou Lamine Sall a officialisé ...

bv.png
CRITIQUE DE LA RAISON ORALE DE MAMOUSSÉ DIAGNE, UN OUVRAGE FONDAMENTAL DE LA CONSTRUCTION NARRATIVE AFRICAINE
Notre patrimoine littéraire est un espace dense de créativité et de beauté. La littérature est un ...

Vos articles préférés de la semaine

cecile_t.jpg
ET SI NOS LANGUES MATERNELLES ÉTAIENT HÉRITAGE SILENCIEUX ET FORCE MONTANTE ?
Et si chaque mot transmis devenait une graine de rayonnement ? Au Sénégal comme dans la diaspora, nos ...

sq_vs.jpg
« JUSTICE PAR FORCE », UNE MENACE POUR LA RÉPUBLIQUE
« Justice par force » n’est pas un cri d’équité. C’est un mot d’ordre dangereux, un slogan ...

capture_decran_2025-09-03_a_18.36.45.png
QUAND LA QUÊTE DE MINCEUR MET LA SANTÉ EN DANGER
S’il ne s’agissait que de pratiques commerciales douteuses, nous pourrions nous en remettre uniquement ...

capture_decran_2025-09-03_a_20.57.16.png
LA JUSTICE ENTRE LÉGALITÉ ET MORALE
D’anciens détenus, bénéficiaires d’une inique loi d’amnistie, ont manifesté pour réclamer ...

capture_decran_2025-09-01_a_20.52.02.png
LES INCONGRUITEÉS DE LA PROPOSITION DE LOI DE PAPE DJIBRIL FALL PORTANT GRATUITÉ DU TRANSPORT DES ÉTUDIANTS
La proposition de loi du député Pape Djibril Fall déposée sur la table du président de l’Assemblée ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous