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PAR MEDHI BA

QUAND WADE JOUE AVEC LE FEU

Par ses provocations réitérées, Wade espère manifestement pousser les autorités à la faute, en le faisant convoquer par la police - Dans le camp présidentiel, l’on connaît trop le roué nonagénaire pour tomber à pieds joints dans le piège tendu

Jeune Afrique  |   Mehdi Ba  |   Publication 16/02/2019

Appelant à un autodafé du matériel électoral et à un boycott de l’élection, l’ex-président Abdoulaye Wade est bien seul à préconiser la politique de la terre brûlée. Au soir du 24 février, il pourrait s’y brûler les ailes…

Depuis son retour au Sénégal, le 7 février, à quelques jours de la présidentielle, Abdoulaye Wade fait feu de tout bois, manifestant une fascination pour les flammes et les déflagrations que son champ lexical, ouvertement incendiaire, reflète à chaque intervention.

Dans une vidéo enregistrée à son domicile versaillais, en région parisienne, diffusée à la veille de son come-back, l’ex-président sénégalais (2000-2012) pronostiquait ainsi une « explosion » prochaine parmi ses compatriotes, dont il attribuait la responsabilité à son successeur – et ancien Premier ministre – , Macky Sall : « Je voudrais rappeler que le [peuple] sénégalais est un peuple pacifique. Mais il peut être violent… très violent ».

Remède de grand-mère

Et « Gorgui » [« le Vieux », en wolof] de se livrer à de sombres prédictions : « Rappelez-vous ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire, avec plus de 3 000 morts ; au Burundi, avec plus de 2000 morts ; en Guinée, avec 150 morts ; au Togo, avec entre 400 et 500 morts ; au Kenya, au Nigeria et en RDC… S’imaginer que ce qui est arrivé ailleurs ne peut pas arriver au Sénégal procède d’une touchante naïveté. »

Pour éviter à son pays l’apocalypse, « Mame Boye » [Grand-Père] prescrivait un remède de grand-mère : rendre impossible « cette élection qui n’est qu’un instrument de confiscation du pouvoir ». Et d’ajouter, avec sagesse, que son mot d’ordre était « pacifique » et que « tout resterait dans les limites de la légalité ».

« Brûlez-les ! »

Le lendemain soir, le décor a changé,  de même que le ton. À la permanence nationale du Parti démocratique sénégalais (PDS), à Dakar, Abdoulaye Wade précise son plan d’action : « Vos cartes d’électeurs, c’est de la fraude ! Il faut les brûler et éviter de les utiliser. Brûlez celles de vos familles ! », lance-t-il aux partisans venus l’accueillir. « Les listes électorales qui se trouvent au niveau des bureaux de vote, c’est aussi de la fraude. À partir de samedi, rendez vous dans les bureaux où il y aura des bulletins de vote. Sortez ces bulletins, brûlez-les, afin qu’on organise d’autres élections », ajoute-t-il.

Sa promesse de la veille – paix et légalité – a fait long feu. Pour l’ancien opposant historique devenu président, en l’absence du candidat officiel du PDS à l’élection – son propre fils Karim, dont la candidature a été invalidée par le Conseil constitutionnel – , un seul programme est désormais à l’ordre du jour : l’autodafé électoral.

L’acte III survient quelques jours plus tard, au même endroit, à l’occasion d’un comité directeur du PDS ouvert à la presse. Cette fois, Abdoulaye Wade apporte une précision méthodologique – et juridique : « Nous décidons de nous attaquer aux bureaux de vote pour qu’il n’y ait pas d’élection. Il suffit de prendre un peu d’essence pour brûler la liste des électeurs. Et ce n’est pas un délit. Ce sont des bulletins de fraude, qui participent à un système de fraude. C’est le devoir des citoyens de les détruire. »

Pousser les autorités à la faute

Aussi spectaculaires puissent-ils paraître, les propos du patriarche de la vie politique sénégalaise n’ont, pour l’heure, provoqué aucune étincelle dans le pays. Dans le camp présidentiel, l’on connaît trop le roué nonagénaire pour tomber à pieds joints dans le piège tendu. Par ses provocations réitérées, Abdoulaye Wade espère manifestement pousser les autorités à la faute, en le faisant convoquer par la police, par exemple. Du ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, au porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, les principaux ténors du gouvernement ont donc rappelé posément, au cours des derniers jours, ces deux évidences : l’élection se tiendra comme prévu le 24 février ; l’appel à l’insurrection est puni par la loi.

Plus préoccupant pour Abdoulaye Wade – qui cherche manifestement à ressusciter la période où, opposant emblématique au régime socialiste, il pouvait, d’une phrase, lancer ses troupes à l’assaut du Palais de la République – est ce constat : ni ses alliés de l’opposition ni la société civile ne sont prêts à lui fournir briquet ou allumettes afin de mettre en œuvre son dessein pyromane.

Si aucun d’entre eux ne le formule frontalement, en raison du respect dû à ce personnage qui aura marqué l’histoire politique du pays depuis un demi-siècle, pas plus Idrissa Seck qu’Ousmane Sonko, El Hadji Issa Sall ou Madické Niang n’ont l’intention de boycotter l’élection, encore moins d’appeler leurs sympathisants à brûler le matériel électoral. Quant à Y en a marre et aux grandes organisations de la société civile, leur message est clair : « Ce sont les “vieilleries” du Vieux. Demander aux Sénégalais de brûler leurs cartes parce que son fils n’est pas candidat, il n’y a qu’Abdoulaye Wade pour dire une chose pareille », résume Fadel Barro, de Y en a marre, appelant ses compatriotes à se rendre aux urnes massivement.

Fauteuil vide

Quant aux citoyens actifs sur les réseaux sociaux, ils savourent leur victoire : avoir permis, en quelques tweets insistants, qu’un débat entre les candidats du premier tour – sauf Macky Sall – soient prêts à jouer le jeu du #SunuDébat. Pour eux non plus, pas question de brûler leur carte d’électeur.

Si nul ne sait qui sortira vainqueur du scrutin au soir du premier ou du second tour, il est plus aisé de prédire qui risque de s’y brûler les ailes. En persistant dans la stratégie du fauteuil vide – pour la première fois depuis 1978, le PDS n’a pas de candidat à la présidentielle, et il n’en soutient aucun – et en prônant un boycott incendiaire du scrutin, ce qu’il reste du parti créé par Abdoulaye Wade minimise ses chances de tirer profit de la présidentielle, après sept années de traversée du désert.

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