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200 MILLE SÉNÉGALAIS TOUJOURS SANS CARTE D'ÉLECTEUR

Face aux critiques de la société civile, le ministère de l’intérieur met en avant le défi logistique représenté par une telle distribution

Le monde Afrique  |   Matteo Maillard  |   Publication 17/02/2019

A une semaine de l’élection présidentielle du 24 février, près de 213 000 Sénégalais -selon le ministère de l’intérieur- ne sont toujours pas en mesure de voter, faute d’avoir obtenu leur carte d’électeur. « On m’a dit que la mienne était dans la ville de Diourbel mais une fois là-bas, on m’indique qu’elle est à Dakar. De retour à Dakar, on me réoriente encore à Diourbel, 160 km à chaque fois, c’est vraiment compliqué », s’agace Mamadou Wagne. Ce trentenaire est « loin d’être le seul », assure-t-il. Le scrutin approche et nombre de ses connaissances sont encore engluées dans un parcours du combattant pour récupérer le précieux document.

Depuis le 9 janvier, des commissions administratives de distribution des cartes d’électeur ont été créées dans chacune des 557 communes du Sénégal. « Afin de faciliter le retrait de sa carte, nous avons largement étoffé notre communication,explique Bernard Casimir Demba Cissé, directeur formation et communication de la Direction générale des élections (DGE). Dans les 14 régions du pays, nous diffusons notre appel à se rapprocher des commissions en six langues via la radio, la télévision, des SMS, des crieurs publics et des commissions itinérantes. Nous avons investi les réseaux sociaux et mis en place une plateforme afin de permettre d’identifier le lieu où se trouve sa carte et dans quelle commune voter. »

Des efforts qui ne sont pas suffisants selon Abdou Khafor, membre fondateur du collectif de la société civile « Y en a marre » où il suit la situation de Diourbel. « Cette région est la deuxième plus grande du pays en nombre d’électeurs et il y a encore des milliers de personnes qui ne sont pas en mesure de voter, dénonce-t-il. L’Etat envoie des SMS mais la majorité de la population est analphabète. Il communique sur les réseaux sociaux en oubliant que les villages n’ont pas encore accès à internet. »

Défi logistique ou manipulation politique

Plus qu’un problème de communication, le jeune activiste voit derrière ces difficultés de distribution une volonté politique. « Diourbel est le fief du premier parti d’opposition, le Parti démocratique sénégalais, dit-il. Si l’ensemble de la population est concerné par ces problèmes de retrait, les plus atteints sont les primo-votants, donc les jeunes. Ils sont bien souvent antisystème et le pouvoir a compris qu’ils représentent une menace pour un deuxième mandat de Macky Sall. »

Bernard Casimir Demba Cissé conteste toute manipulation mais concède que la région représente un défi logistique. « Dans la ville de Touba [la plus peuplée de Diourbel], nous avons mis en place 22 commissions de distribution au lieu d’une par commune comme dans le reste du pays, affirme-t-il. Chaque mardi, le comité électoral se réunit pour mettre à contribution les chefs de village et de quartier afin que l’information circule. Nous avons aussi dû modifier la carte électorale en y ajoutant huit nouveaux lieux de vote pour près de 15 000 personnes. Nous n’avons aucun intérêt à ce que ces cartes restent en souffrance. »

Le jeudi 14 février, un journaliste de la chaîne Africa24 a interpellé le ministre de l’intérieur Aly Ngouille Ndiaye pour lui faire part de son problème de carte. « Je lui ai dit qu’elle avait été envoyée à Diourbel alors que je n’ai aucun lien avec ce lieu, je suis né et j’ai grandi à Dakar, raconte le journaliste El Hadj Ndiaye au Monde Afrique. Il m’a juste répondu que j’avais été mal informé. Pourtant je connais beaucoup de gens à qui c’est arrivé. »

Taux de retrait à 96,7 %

Pour le militant Abdou Khafor, le ministre de l’intérieur, organisateur des élections, s’est fourvoyé lorsqu’il a annoncé le 27 février 2018 à la télévision avoir « la ferme intention de travailler pour que le président Macky Sall gagne au premier tour de l’élection présidentielle. Pour cela, d’abord, je ferai inscrire tous ceux qui veulent voter pour Macky Sall. Je m’emploierai à ce qu’ils récupèrent leur carte d’électeur et je les aiderai à aller voter ». Une intervention qui avait suscité un tollé dans le pays. L’opposition avait accusé le ministre de « partialité »et demandé sa démission.

« Notre devoir est de veiller à ce que chaque citoyen soit en possession de sa carte », réitère M. Cissé. A ceux qui n’arriveraient pas à l’obtenir, la possibilité d’un duplicata réalisé en 72 heures a été ouverte dans dix commissariats de Dakar. « Trop peu, trop tard », lance M. Khafor. La DGE se veut positive : « Lors de la dernière présidentielle en 2012, nous avions seulement 60 % des cartes retirées une semaine avant le scrutin, rétorque M. Cissé. Aujourd’hui, nous sommes à un taux de 96,71 %. Jamais dans l’histoire du Sénégal, il n’a été aussi élevé. »

Des fantômes administratifs

Sur la vingtaine de missions d’observation accréditées, aucune n’a pour l’instant fait de commentaire sur de potentielles irrégularités dans la distribution des cartes d’électeur. Mais une partie de la société civile se prononce déjà. « Sur les 22 circonscriptions électorales que nous avons visitées [soit la moitié du total], le nombre de cartes manquantes est supérieur aux chiffres officiels de la Commission électorale nationale autonome, avance Ababacar Fall, membre fondateur du Groupe de recherche et d’appui conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance. Bien souvent, les cartes arrivent dans les commissions en vrac, non triées, et sans listes nominatives. C’est une situation plus grave qu’en 2012. »

Distribuer 213 000 cartes en une semaine est « un défi surmontable, rassure M. Cissé. Mais il faut considérer que nous n’atteindrons pas 100 % car malgré la refonte du fichier électoral il y a deux ans, certaines personnes sont aujourd’hui hors du pays ou décédées et ne pourront récupérer leur carte. »

Ce n’est pas la seule barrière qui empêchera tous les Sénégalais majeurs d’exercer leur droit de vote. Dans les villages reculés, les familles n’ont pas toutes pris l’habitude de déclarer à la préfecture les décès comme les naissances. Le pays compte un taux élevé d’habitants sans identité officielle, hors des registres de l’Etat civil. En 2013, une enquête de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie a estimé leur proportion à 20,3 % de la population. Pour ces fantômes administratifs, l’élection de la semaine prochaine ne sera qu’une lointaine réalité.

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