AMINATA ASSOME DIATTA VOLE AU SECOURS DE MANSOUR FAYE
L'ex-ministre du Commerce Aminata Diatta remet en cause le rapport de la Cour des comptes sur le Force Covid-19, estimant que l'institution aurait dû consulter son ministère avant de conclure à une surfacturation

Alors que Mansour Faye vient de passer sa première nuit en prison, un nouvel élément le conforte dans sa défense. Ministre du Commerce au moment de l'attribution du marché du riz par le ministère du Développement communautaire pour le soutien des ménages démunis dans la lutte contre les effets de la Covid, Aminata Assome Diatta pense qu'il y a beaucoup de choses à dire sur le rapport de la Cour des comptes. À l'en croire, si la Cour des comptes avait fait correctement son travail, des problèmes notés dans le rapport de la gestion du Fonds Force-Covid-19 n'auraient jamais dû arriver.
« Sur le cas du marché du riz acheté à 275 F/kg dans lequel on parle de surfacturation en se basant sur un arrêté des prix du ministère du Commerce qui datait de 2013. La voie la plus simple que la Cour des comptes aurait choisie, c'était de demander au ministère du Commerce qui est signataire de l'arrêté. Vu qu'il y a des divergences avec le ministère du Développement communautaire et de l'Equité, la Cour des comptes pouvait saisir le ministère du Commerce. Si la Cour avait posé la question au ministère du Commerce, elle ne serait pas arrivée pas à cette conclusion », a déclaré l'ex ministre du Commerce dans un entretien avec Seneweb.
Plus loin, elle ajoute : « Lorsque l'achat des denrées s'est posé, le président de la République a, en Conseil des ministres, demandé au ministre du Développement communautaire de se rapprocher du ministère du Commerce. Mansour m'a appelé au téléphone et nous lui avons présenté les prix pratiqués sur le marché. Mais, le prix le plus bas à l'époque, c'était 275 FCFA le kg. Entre 2013 et 2020, ce n'était pas possible d'obtenir le kg de riz à 250 FCFA car les prix avaient grimpé à cette période ».