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DU DIALOGUE NATIONAL À LA CONFUSION NATIONALE

Tout ça pour ça ! Après avoir amusé la galerie pendant des semaines, voire des mois, le prétendu dialogue national semble faire pschitt ! A ce jour, une seule commission sur les huit est parvenue à déposer un rapport sur la table du chef de l'Etat

Mor Amar  |   Publication 14/11/2020

Malgré la prolongation de trois mois de son mandat décidé à la mi-août par le président de la République, le dialogue national s’embourbe. Hormis la Commission politique qui a déposé son rapport, toutes les autres commissions sont suspendues à la volonté de Famara Ibrahima Sagna et de Macky Sall.

Tout ça pour ça ! Après avoir amusé la galerie pendant des semaines, voire des mois, le prétendu dialogue national semble faire pschitt ! A ce jour, une seule commission sur les huit est parvenue à déposer un rapport sur la table du président de la République. Il s’agit de la Commission politique dirigée par le général Mamadou Niang. Les sept autres sont totalement bloquées et semblent être suspendues aux décisions du chef de l’Etat et de Famara Ibrahima Sagna.

D’ailleurs l’homme du Dialogue national est considéré comme très à cheval sur les principes. Un acteur rapporte à son sujet : ‘’Savez-vous que c’est parce que, dans le décret (2019-1110 du 5 juillet 2019, NDLR) portant sa nomination, il était simplement dit : ‘Monsieur Famara Ibrahima Sagna est nommé président du Comité de pilotage du Dialogue national’, qu’il avait considéré que rien n’indiquait que c’est lui. ‘N’importe quel Famara Ibrahima Sagna pouvait se présenter’ faisait-il remarquer. Pourtant, tout le monde savait que c’est bien lui, puisque cela avait déjà été acté au lancement du Dialogue (le 28 mai 2019). Pour ce détail et pour d’autres, le dialogue a été bloqué pendant longtemps, près de 8 mois sans activité’’. Finalement, le chef de l’Etat finit par rectifier. En lieu et place de Monsieur Famara Ibrahima Sagna, il est apporté dans le décret 2019-1307 du 14 aout 2019 les correctifs suivants : ‘’Monsieur Famara Ibrahima Sagna, Président honoraire du Conseil économique et social, est nommé président du Comité de pilotage du Dialogue national.’’

A partir de ce moment, l’ancien ministre de l’Intérieur sous Diouf prend acte, mais le dialogue ne bougera pas pour autant. Accusé de toutes parts d’être le principal facteur bloquant, lui s’emmurait dans le silence. Ses proches montaient au créneau pour démentir de telles allégations. Par-ci, on parlait de la non-nomination par décret des autres membres du Comité de pilotage ; par-là, d’un défaut d’installation. Une formalité finalement intervenue le 26 décembre 2019. Les acteurs avaient ainsi trois mois pour déposer leurs conclusions sur la table du président de la République. Il aura fallu plus d’un mois pour procéder, en plénière, à la validation des termes de référence. Matériellement, il devenait quasi impossible de respecter l’échéance. Un malheur ne venant jamais seul, la pandémie s’est ajoutée aux multiples freins au dialogue.   

Après plusieurs mois de suspension, il a fallu un autre décret du président de la République pour permettre aux commissions de reprendre les travaux. C’était à la mi-août. Le chef de l’Etat haussait le ton, mais donnait mandat aux sept commissions de continuer leurs travaux pour trois autres mois, rapportaient certains médias. Mais c’était sans compter sur Famara qui tarde encore à convoquer les acteurs, pour une raison inconnue.

Le silence trouble de Famara Sagna

Très courtois au téléphone, l’ancien directeur de cabinet de Wade, Zaccaria Diaw, par ailleurs Président de la Commission modernisation de l’Etat et lutte contre la corruption, a été très avare en mots. Interpellé sur les raisons du blocage, il se borne à dire gentiment : ‘’Comme vous le savez, nous avions suspendu les travaux en raison de la pandémie. Nous sommes encore dans l’attente. Nous, nous n’avons pas encore reçu de notification pour la reprise. Si vous avez besoin de plus amples informations, il faut vous renseigner auprès du président Famara.’’

 Coordonnateur du Pôle des non-alignés et secrétaire élu au comité, Déthié Faye, lui, interpelle directement le président de la République et le président du Comité de pilotage. ‘’Ils sont, affirme-t-il, les seuls à pouvoir donner des explications par rapport à ce blocage. Ce que je sais, c’est que dès l’instant qu’un décret a été pris par le président de la République pour proroger les travaux, il fallait prendre des initiatives. Le danger est que même le nouveau texte arrive à expiration, sans que personne ne nous édifie sur les raisons du blocage’’.

Depuis le 8 juin, rapporte M. Faye, il avait adressé, au nom de son groupe, une correspondance au président du Comité de pilotage. Mais ce dernier n’a même pas daigné lui répondre. Impuissant, Déthié est alors retourné à ses affaires, en attendant que les choses se décantent. ‘’Nous, assure-t-il, nous avons fait ce que nous pouvions, c’est-à-dire saisir le président du Comité de pilotage… Vous savez, l’administration est écrite. Quand vous adressez une correspondance à une autorité, si elle ne vous répond pas, que pouvez-vous faire ? Je pense que la moindre des choses est d’informer les Sénégalais’’.

Muet comme une carpe, ‘’Big Fam’’ n’a donné aucune explication, même à ses collègues du bureau avec lesquels nous sommes parvenus à entrer en contact. Aucun n’est en mesure de donner les raisons de ce blocage qui perdure, malgré l’autorisation du chef de l’Etat de continuer. Du moins, à les en croire.

Ainsi, le Dialogue national est au point mort. Pourquoi ? Pas encore de raison officielle. En tout cas, le 12 novembre, donc demain, le décret portant prorogation des travaux arrivera à nouveau à expiration, sans que rien de concret n’ait été réalisé. Même si les acteurs s’accordent à dire que les travaux, dans la plupart des commissions, étaient déjà très avancées avant la suspension.

 Quoi qu’il en soit, ces multiples tergiversations tendent à donner raison à tous ceux qui estimaient que ce qui intéresse le président de la République, c’est le versant politique du dialogue. Mais peut-on reprocher à ce dernier les retards dans le déroulement des travaux ? Selon le président de la Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’homme, Sadikh Niass, le chef de l’Etat a quand même donné des gages en prenant, dans un premier temps, le décret et en le prolongeant. ‘’Comme il avait prolongé le décret, on peut penser que ce n’est pas à son niveau que ça coince. Maintenant, on ne peut laisser les choses comme ça. Cela ne fait pas sérieux d’arrêter en queue de poisson. Ce n’est pas seulement les questions politiques qui intéressent les Sénégalais’’.

Mystère autour de la désertion du siège

A ce jour, en tout cas, seule la Commission politique a pu déposer ses conclusions sur la table du président de la République. Dès le départ, celle-ci avait catégoriquement refusé toute relation de tutelle avec une autorité autre que le chef de l’Etat. Même si ses membres reconnaissaient les prérogatives de Famara et Cie. Ils disaient à qui voulaient les écouter : ‘’Cette commission (politique), initialement créée comme cadre de concertation sur le processus électoral, ensuite comme cadre de dialogue politique, a évolué en une commission politique autonome. La mise en œuvre de ces mesures consensuelles est du ressort exclusif du président de la République qui en a pris l’engagement, en tant que seule autorité de validation. La plénière réaffirme son autonomie et met en garde contre toute tentative de remise en cause de son fonctionnement, sa composition et de ses décisions consensuellement actées.’’ Ils ont réussi à déposer leur rapport en fin août.

Pendant ce temps, les autres commissions sont en léthargie. Résultats : tous leurs travaux sont au point mort, depuis le mois de mars. La reprise tarde. Selon certaines sources proches du dialogue, l’ancien président du Conseil économique et social aurait même boudé les locaux qui lui servaient de siège à l’immeuble Bourgi, près de la place de l’Indépendance. D’après son proche collaborateur Elimane Oumar Ly, cela n’est que pure affabulation. Mais des sources différentes et concordantes persistent et signent que le siège a été déserté par Famara et son staff.

Pourtant, l’espoir était permis, vu les éminentes personnalités composant les différentes commissions. En sus de la Commission politique dirigée par le général Niang, deux autres généraux, anciens Cemga (chef d’Etat-major général des armées) ont été cooptés dans les commissions. Il s’agit des généraux Abdoulaye Fall et Mamadou Sow (Nogass) respectivement présidents de la Commission en charge des ressources naturelles et celle chargée de la paix et de la sécurité.

Pour sa part, l’ancien ministre Zaccaria Diaw présidait la Commission de la modernisation de l’Etat et de la lutte contre la corruption. Quant aux commissions décentralisation, environnement et cadre de vie ; économie et sociale, elles avaient respectivement pour présidents : l’ambassadeur Seydou Nourou Ba, Rokheyatou Gassama et Baidy Agne.

Tout ce beau monde semble aujourd’hui suspendu au signal du président Famara Ibrahima Sagna qui, pourtant, ne donne aucun signe à ses collaborateurs que nous avons pu joindre. Mais pour M. Ly, responsable de la communication, ‘’Les travaux vont reprendre dans les prochains jours’’. Or, faut-il le rappeler, le décret portant prorogation ayant été pris le 12 août, Famara et son équipe n’auront plus de base légale à partir de mi-novembre.

Un grand gâchis !

Par ailleurs, avec le dernier remaniement, certains participants ont été cooptés dans le gouvernement, tandis que d’autres ruent dans les brancards. Pour Déthié Faye, ce n’est pas une raison pour dire que le Dialogue national avait pour finalité l’élargissement de la majorité. Il argumente : ‘’Pour le moment, le président de la République n’a pas encore exploité le Dialogue national ou même le Dialogue politique. Ce qui s’est passé (le remaniement) est le fruit de concertations bilatérales, en dehors du Dialogue national. Ces concertations sont peut-être même antérieures au dialogue. A ce jour, personne n’est allé rejoindre la majorité à partir du dialogue. Il faut bien le savoir.’’

Et d’ajouter : ‘’Il est donc très tôt de dire qu’untel a raison, qu’untel a tort. Pour construire ce pays, il faut dialoguer. Cela n’empêche nullement à ceux qui s’opposent de s’opposer, à ceux qui gouvernent de gouverner. Pour nous, répondre à l’invite du Dialogue national, c’est faire preuve de patriotisme.’’

Abondant dans le même sens, le président de la Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’homme déclare : ‘’Je pense que le dialogue est très intéressant, vu tous les profils présents. Il y a des questions essentielles dans la vie de la nation que l’on discutait. Je pense qu’il serait bien de reprendre les travaux et de les finaliser. Nous ne sommes informés de rien du tout, mais je pense qu’il y a urgence à reprendre ce dialogue.’’

Pour rappel, la quasi-totalité des forces politiques et de la société civile s’était donné rendez-vous au banquet présidentiel pour participer aux concertations. Sauf Pastef/Les patriotes et le Parti démocratique sénégalais qui n’étaient présents qu’au Dialogue politique.

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