LE COUP DE COLERE DU FRAPP
Le Secrétariat Exécutif National (SEN) du mouvement citoyen Front pour une Révolution Anti-Impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP-France Dégage) ne dissimule pas sa colère sur l’entrisme d’Idrissa Seck dans le gouvernement.

Le Secrétariat Exécutif National (SEN) du mouvement citoyen Front pour une Révolution Anti-Impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP-France Dégage) ne dissimule pas sa colère sur l’entrisme d’Idrissa Seck dans le gouvernement. Au cours d’une conférence de presse organisée hier, Guy Marius Sagna et ses camarades ont estimé que Macky Sall a, par ce nouveau remaniement, ouvert les caisses de l’Etat à des prébendiers. Ils ont par ailleurs annoncé une grande marche pour le samedi prochain.
Le Frapp n’est pas surpris de l’entrisme d’Idrissa Seck dans le gouvernement. C’est pourquoi le mouvement citoyen est dans tous ses états. Car à l’en croire, ce choix politique opéré par le Chef de l’Etat confirme son entreprise de prévarication des ressources publiques. D’après Guy Marius Sagna et ses camarades, au lieu de s’attaquer aux problèmes de l’heure auxquels font face les populations, le président Sall s’est mis à associer ses opposants à la dilapidation des deniers publics. « Pour le SEN du FRAPP, l’essentiel n’est pas un remaniement ministériel politicien et un élargissement du « pacoo » ndlr (pillage) national à d’autres partis politiques qui se réclamaient de l’opposition », signale-t-on dans un communiqué reçu à « L’As ».
Pour le Secrétariat Exécutif National du Frapp, l’urgence est dans la réduction du train de vie de l’Etat avec notamment la suppression du CESE, du HCCT, du CNDT, du HCDS. Mais aussi, ajoute-t-il, dans la prise de mesures immédiates pour faire face à la crise économique et sociale qui frappe le peuple sénégalais, conséquences des options politiques du président Macky Sall qui envoient notre jeunesse à l’émigration irrégulière. Au sujet de la résurgence de l’émigration irrégulière, Guy Marius Sagna et ses camarades jugent inacceptable le silence du président Sall sur sa politique de jeunesse qui conduit d’ailleurs les jeunes à arpenter les chemins de l’émigration clandestine.
« Le FRAPP dénonce l’irresponsabilité du président Macky Sall qui avait dit au peuple, avec quelques cas de coronavirus, que « l’heure était grave » mais qui garde un silence méprisant devant les centaines de jeunes que ses politiques ont condamnés à mort dans l’océan Atlantique, dans le désert du Sahara quand ils ne sont pas recrutés par les groupes terroristes », accable le SEN du Frapp. C’est pourquoi, s’alarment les activistes, il est hors de question, à l’heure de la relance de notre économie, de maintenir le schéma du système néocolonial mis à nu par le coronavirus. Il ne s’agit pas, d’après Guy Marius et ses amis, de relancer le moteur d’une machine qui produit la dépendance sanitaire, pharmaceutique, alimentaire, monétaire et budgétaire avec comme conséquences le pillage de nos ressources halieutiques, minières produisant pauvreté et chômage endémique. « L’heure est aussi à l’arrêt du « pacoo » et du « tong-tong » national dirigés par la bourgeoisie bureaucratique du président Macky Sall », invite le Secrétariat Exécutif National du Frapp. Enfin, Le FRAPP a exprimé sa grande inquiétude sur les questions de la 3e candidature et de la manipulation des sentiments ethniques au Sénégal, en Guinée, en Côte d’Ivoire. A cet effet, il a appelé le président Macky Sall, son parti et sa coalition, ainsi que les différents acteurs politiques de la Guinée et de la Côte d’Ivoire à la responsabilité. Non sans inviter tous les démocrates ouest-africains à faire front afin de barrer collectivement la route aux projets de 3e candidature.
MARCHE SAMEDI PROCHAIN
Le Frapp, l’un des membres du front multi-lutte Doyna, a invité, après avoir plusieurs fois demandé la satisfaction de ses doléances, tous les citoyens à participer à sa marche prévue le samedi 07 novembre à partir de 15h à la place de l'Obélisque. Il s’agit pour eux, sur la question foncière, de demander au nouveau gouvernement du Président Macky Sall « de suspendre les déguerpissements et démolitions de maisons des populations dans le cadre des litiges fonciers, de s’inspirer des jurisprudences BERTIN et MARTIN, l’arrêt des spoliations foncières, de mener des audits fonciers communaux, départementaux et nationaux et de fixer une délimitation des zones urbaines, classées, des terroirs et pionnières ». Mais aussi, ils réclament à l’Etat de lister tous les litiges fonciers et de les régler en accordant la priorité aux paysans et éleveurs, aux intérêts des populations, à la protection de l’environnement. Le Frapp demande entre autres sujets à l’Etat « de rendre aux populations cette gestion, particulièrement dans les localités où les populations sont éprouvées par la présence des opérateurs privés, de suspendre tous les licenciements et d’annuler tous les licenciements effectués pendant la période du coronavirus, et la réforme de l’inspection du travail et l’électrification de tous les villages. »