Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
10 septembre 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Politique
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP

LE GHANA RECADRE TRUMP

"Une insulte à tous les Africains" : c'est ainsi que le président ghanéen John Mahama qualifie les accusations de Trump contre Ramaphosa. Dans une tribune cinglante, Il rappelle les persécutions subies par les Sud-Africains noirs pendant l'apartheid

Publication 28/05/2025

(SenePlus) - Le président ghanéen John Dramani Mahama monte au créneau pour défendre son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa, après les accusations non fondées de Donald Trump concernant un prétendu "génocide blanc" en Afrique du Sud. Dans une tribune publiée mercredi dans The Guardian, le dirigeant ghanéen dénonce une "insulte à tous les Africains" et replace ces attaques dans le contexte historique de la colonisation et de l'apartheid.

Selon Mahama, la rencontre à la Maison Blanche entre Trump et Ramaphosa portait "au fond, sur la préservation de vérités historiques essentielles". Le président ghanéen souligne que "les affirmations du président américain concernant un génocide blanc entrent en conflit avec les persécutions raciales et massacres réels qui ont eu lieu pendant les deux siècles de colonisation et près de 50 ans d'apartheid en Afrique du Sud", rapporte The Guardian.

Pour étayer son propos, Mahama cite l'écrivain kenyan Ngũgĩ wa Thiong'o : "La conquête par le langage, contrairement à la forme militaire où le vainqueur doit soumettre directement toute la population, est moins chère et plus efficace." Il dénonce ainsi l'utilisation du langage comme prolongement des injustices passées contre les peuples africains indigènes.

Le dirigeant ghanéen rappelle les liens indéfectibles entre nations africaines face aux injustices. Évoquant l'indépendance du Ghana en 1957, il cite le premier Premier ministre Kwame Nkrumah : "Notre indépendance n'a de sens que si elle est liée à la libération totale de l'Afrique."

Cette solidarité s'est particulièrement manifestée lors du massacre de Sharpeville en 1960, qui a fait "69 morts et plus de 100 blessés". Mahama témoigne : "Au Ghana, à des milliers de kilomètres, nous avons manifesté, protesté, offert refuge et protection. Une solidarité similaire existait dans les nations souveraines à travers le continent."

Trump "refuse d'écouter" selon Mahama

Le président ghanéen évoque également l'impact personnel du soulèvement de Soweto en juin 1976, quand il avait 17 ans : "La photo désormais iconique d'un jeune homme, Mbuyisa Makhubo, portant le corps inerte de Hector Pieterson, 12 ans, qui venait d'être abattu par la police, m'a hanté pendant des années."

Mahama pointe les inégalités persistantes en Afrique du Sud post-apartheid. Selon The Guardian, il rappelle que "malgré leur représentation de moins de 10% de la population, les Sud-Africains blancs contrôlent plus de 70% de la richesse nationale."

Il mentionne l'existence actuelle de communautés séparatistes comme Kleinfontein et Orania, cette dernière ayant "ses propres écoles enseignant uniquement l'afrikaans, sa propre chambre de commerce, ainsi que sa propre monnaie, l'ora, utilisée strictement à l'intérieur de ses frontières."

Le président ghanéen décrit comment "Ramaphosa a été pris au dépourvu par Trump avec ces accusations non fondées et l'exposition d'images déformées - dans une image, des photos d'enterrements provenaient en réalité du Congo." Il précise que "Trump a refusé d'écouter alors que Ramaphosa insistait sur le fait que son gouvernement n'avait aucune politique officielle de discrimination."

Citant l'archevêque Desmond Tutu, Mahama conclut : "Si vous voulez détruire un peuple, vous détruisez sa mémoire, vous détruisez son histoire." Mais il rappelle que "la mémoire est longue. Elle coule dans les veines de nos enfants et de leurs enfants."

Pour le dirigeant ghanéen, tant que ces histoires continueront d'être racontées "à la maison, à l'église, chez le coiffeur, dans les écoles, dans la littérature, la musique et à l'écran, alors nous, fils et filles d'Afrique, continuerons de savoir ce que nous avons survécu et qui nous sommes."

Face aux "vraies crises" mondiales - réfugiés refoulés, aide internationale suspendue, génocides en cours -, Mahama appelle à se concentrer sur les défis réels plutôt que sur des accusations sans fondement qui détournent l'attention des véritables injustices contemporaines.

Articles les plus lus

capture_decran_2025-09-06_a_22.51.55.png
NON, JE NE CÉLÈBRE PAS ABDOU DIOUF
« Célébrons ensemble Abdou Diouf », disent ils ! Pourquoi devrais-je célébrer ...

capture_decran_2025-04-15_a_05.14.23_0_0_0.png
LE MIRAGE DU PANAFRICANISME 2.0
Spectacle numérique et manipulations géopolitiques On nous répète à longueur de journées que ...

capture_decran_2025-09-06_a_19.50.10.png
DORTMUND, L'ÂME DE LA RUHR
« Le BVB, c’est la Ruhr qui vibre, le noir et le jaune qui embrasent les tribunes. » Signal Iduna ...

capture_decran_2025-09-07_a_15.50.03.png
AMADOU LAMINE SALL CONFIRME SA CANDIDATURE AU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DE LA FRANCOPHONIE
Dans l'émission JDD de ce dimanche sur iTV, l'écrivain et poète Amadou Lamine Sall a officialisé ...

bv.png
CRITIQUE DE LA RAISON ORALE DE MAMOUSSÉ DIAGNE, UN OUVRAGE FONDAMENTAL DE LA CONSTRUCTION NARRATIVE AFRICAINE
Notre patrimoine littéraire est un espace dense de créativité et de beauté. La littérature est un ...

Vos articles préférés de la semaine

cecile_t.jpg
ET SI NOS LANGUES MATERNELLES ÉTAIENT HÉRITAGE SILENCIEUX ET FORCE MONTANTE ?
Et si chaque mot transmis devenait une graine de rayonnement ? Au Sénégal comme dans la diaspora, nos ...

sq_vs.jpg
« JUSTICE PAR FORCE », UNE MENACE POUR LA RÉPUBLIQUE
« Justice par force » n’est pas un cri d’équité. C’est un mot d’ordre dangereux, un slogan ...

capture_decran_2025-09-03_a_18.36.45.png
QUAND LA QUÊTE DE MINCEUR MET LA SANTÉ EN DANGER
S’il ne s’agissait que de pratiques commerciales douteuses, nous pourrions nous en remettre uniquement ...

capture_decran_2025-09-03_a_20.57.16.png
LA JUSTICE ENTRE LÉGALITÉ ET MORALE
D’anciens détenus, bénéficiaires d’une inique loi d’amnistie, ont manifesté pour réclamer ...

capture_decran_2025-09-01_a_20.52.02.png
LES INCONGRUITEÉS DE LA PROPOSITION DE LOI DE PAPE DJIBRIL FALL PORTANT GRATUITÉ DU TRANSPORT DES ÉTUDIANTS
La proposition de loi du député Pape Djibril Fall déposée sur la table du président de l’Assemblée ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous