LES CANDIDATS INVITÉS À DAVANTAGE DE "RÉALISME" DANS LEURS PROPOSITIONS

Thiès, 8 fév (APS) - Saliou Ndiaye, un enseignant à la retraite, interrogé par l’APS, a invité, jeudi à Thiès, les candidats à la présidentielle du 24 février à "faire preuve de réalisme" dans leurs propositions et à tenir compte des "réalités et pesanteurs" du pouvoir.
"Un homme politique doit faire preuve de réalisme", a dit Saliou Ndiaye, relevant que dans le cadre d’une campagne, il est bon de parler de programme, mais "dans la généralité".
"Les réalités du pouvoir sont autres", relève-t-il, évoquant à titre d’illustration, la promesse du candidat Macky Sall à la présidentielle de 2012 de constituer un gouvernement de 25 ministres. Au contact avec les réalités du pouvoir, il s’est rendu compte qu’en tant que politique, il avait aussi des "besoins politiques à satisfaire".
"Il y a des pesanteurs" a fait noter Saliou Ndiaye qui considère "irréalistes", par exemple, des propositions comme celle du candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), de créer une université dans chaque département, ou encore celle de la sortie du CFA du candidat Sonko.
Pour lui, une telle décision doit être prise au sein de l’UEMOA à laquelle appartient le Sénégal.
Le travail de terrain pour discuter avec les populations sur leurs besoins est de ce point de vue "primordial" pour ficeler un bon programme, relève-t-il.
Le succès du PUDC exécuté en milieu rural tient au fait qu’il règle des problèmes d’enclavement, d’hydraulique rurale et d’électrification rurale qui assaillent ces populations, soutient-il.
Pour lui, l’expérience de l’Etat est aussi un atout, pour ficeler un bon programme.
Par ailleurs, M. Ndiaye situe en deux camps les discours des candidats à la présidentielle. D’une part ceux qui ont "opté pour un programme" et d’autre part ceux qui ont choisi "la critique du pouvoir".