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LES DISCOURS DES CANDIDATS ECLIPSES PAR LES MORTS DE TAMBACOUNDA

Neuf de ces décès sont causés par des accidents de voiture, un par un malaise cardiaque et deux résultent de violences physiques. Au finish, cette actualité macabre a fini de reléguer au second plan les discours programmatiques des candidats en lice.

Serigne Saliou GUèYE  |   Publication 19/02/2019

La campagne électorale bat son plein mais dans un climat extrêmement macabre. Elle a été entachée par 12 morts depuis le 11 février dernier. Neuf de ces décès sont causés par des accidents de voiture, un par un malaise cardiaque et deux résultent de violences physiques. Au finish, cette actualité macabre a fini de reléguer au second plan les discours programmatiques des candidats en lice.

Le pic de ces violences a été atteint à Tambacounda où deux morts ont été relevés. Le premier au cours d’une bagarre ayant opposé des militants de l’APR et des membres du service de sécurité du Parti de l’Unité et du Rassemblement (Pur). Le second a été fauché mortellement par un chauffeur du convoi du candidat Issa Sall du PUR à la suite de la chasse à l’homme organisée par les militants du parti présidentiel pour venger leur mort. Cela dit, ces violences se manifestent aussi à travers les réseaux sociaux où les partisans du pouvoir et ceux de l’opposition se livrent à une guerre sans pitié. Les commentaires sordides enflamment le Net et les échanges contradictoires laissent souvent la place à des altercations scripturales, des insultes blessantes d’internautes voulant défendre leur candidat tout en dénigrant ses rivaux. Alors la tension monte, et tantôt, à court d’arguments, l’on profère un flot de grossièretés et d’insanités pour déstabiliser ses adversaires. Mais si on en est arrivé à cette exacerbation de la violence, c’est parce que la coalition qui porte la candidature de Macky Sall a fait preuve de laxisme quand, au deuxième jour de campagne électorale, des militants de Pastef ont été attaqués à SaintLouis sous l’œil complice des forces de l’ordre.

D’autres militants de Sonko ont été attaqués à Mbour et Fatick par les militants de Bennoo. A chaque fois, des blessés ont été enregistrés. En route vers Bignona durant son séjour dans la région de Ziguinchor, le convoi de Sonko a été bloqué nuitamment par des éléments de la gendarmerie au niveau du pont Émile Badiane sous prétexte d’un arrêté interdisant la circulation routière à pareille heure. Hélas, après chaque attaque, les responsables politiques du camp présidentiel incriminés versent dans le ponce-pilatisme pour dégager leurs responsabilités dans ces exactions. Excédé par cette violence répétitive qui risque de déboucher sur un drame, le Patriote en chef, Ousmane Sonko, a lâché ces propos qui appellent à une posture vindicative : « Ceci n’est pas un appel à la violence mais prenez vos dispositions. N’attaquez personne et n’insultez personne mais si on vous attaque défendezvous ». Malgré cette alerte, le siège de Pastef dans la localité de Madina Wandifa a été attaqué par des nervis, lors du passage de Macky Sall.

Le mercredi 6 février, lors d’un meeting de Madické Niang à Sédhiou, des nervis appartenant à la coalition Bennoo ont jeté des projectiles aux militants du candidat de Jam ak Khewal avant de prendre la poudre d’escampette devant la détermination de la foule en furie. Et aucune condamnation n’est venue du camp des auteurs de ces actes barbares et antithétiques aux principes républicains qui promeuvent l’expression démocratique des contraires. On a laissé faire, on a voulu systématiquement se dédouaner devant ces actes de violence qui entache la campagne électorale. Il a fallu qu’à Tambacounda il y ait mort d’hommes dans le camp du pouvoir pour que des condamnations fusent de partout. En réalité, ce qui est arrivé à Tambacounda est de la responsabilité exclusive de la coalition au pouvoir et du ministre de l’Intérieur. Aucun acte au préalable n’avait été pris pour donner un coup d’arrêt à cette violence sauvage qui a fini par atteindre mortellement deux militants de Bennoo. Le procureur de Tamba, le ministre de l’Intérieur et le président sortant ont hâtivement accusé les Puristes d’être les meurtriers de des deux militants de Bennoo. Et ce au moment où aucune information judiciaire n’avait été alors ouverte. Cette orientation délibérée de la responsabilité de la mort de ces deux malheureux entache aujourd’hui la sincérité de l’enquête dont 24 militants du candidat Issa Sall font les frais depuis le lendemain du drame

Et le bus des journalistes incendié...

Aujourd’hui, les malfrats qui ont pourchassé comme des rats des 27 journalistes qui accompagnaient le candidat du Pur au point de vouloir attenter à leur vie plastronnent dans Tambacounda sans être inquiétés. Et pourtant le récit testimonial de Daouda Diouf, journaliste à la RFM par ailleurs chef de la délégation des journalistes qui accompagnaient Issa Sall, ne souffre d’aucune nébulosité. Il est établi que les nervis qui ont attaqué le convoi du Pur en dehors de la ville étaient déterminés à tuer les journalistes qu’ils prenaient certainement pour des anti-macky. Et en dépit de l’alerte donnée de Daouda Diouf par liaison téléphonique, le ministre de l’Intérieur, Ali Ngouille Ndiaye, n’a eu que cette réponse laconique : « la police fait son travail. » Or, si elle avait fait son travail comme le soutient le ministre, pourquoi aurait-on relevé immédiatement de ses fonctions le commissaire Yaya Tamba. Aly Ngouille Ndiaye luimême a reconnu plus tard que le commissaire central de Tamba a été limogé pour ne pas avoir su gérer la situation malgré les forces mises à sa disposition. Au finish, deux Sénégalais ont été tués dans ces événements de Tambacounda. Le candidat de Bennoo a, de façon timorée, dénoncé et non condamné cette attaque perpétrée contre des journalistes. 

Pourtant il incombe au procureur de la République de Tamba, sans aucune partialité, d’interpeller la mère de Ibou Diop, la victime par arme blanche. Une mère de qui cette altercation meurtrière est partie. Les autres nervis qui ont vidé les sacs des journalistes, volés leurs matériels et autres effets vestimentaires avant d’incinérer leur bus doivent passer dans le bureau du nouveau commissaire avant d’atterrir chez le procureur Demba Traoré. Mais au rythme où va l’enquête, on découvre que l’aiguille de la boussole accusatoire du Procureur n’indique que la direction du Pur. Aujourd’hui, nous sommes habitués hélas à voir nos procureurs ou juges instructeurs, à part quelques rares exceptions, inculper des militants de l’opposition tout en exonérant ceux du pouvoir. On ne peut pas occulter cet appel insistant et persistant à la violence d’Abdoulaye Wade depuis son retour le 7 février dernier au Sénégal. Le même, devant ses partisans hystériques, leur a demandé de « brûler les cartes d’électeurs et les bulletins de vote » le jour du scrutin.

D’ailleurs avant de quitter la France pour le Sénégal, il a fait cette évocation apocalyptique qui rappelle des périodes sombres dans certaines parties du continent : « Rappelezvous ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire, avec plus de 3 000 morts ; au Burundi, avec plus de 2000 morts ; en Guinée, avec 150 morts ; au Togo, avec entre 400 et 500 morts ; au Kenya, au Nigeria et en RDC… S’imaginer que ce qui est arrivé ailleurs ne peut pas arriver au Sénégal procède d’une touchante naïveté. » Et le mercredi 13 février, à l’occasion de la réunion du Comité directeur de son parti tenu à l’hôtel Terrou-bi, l’ancien président de la République a invité ses partisans à mettre en marche son plan pour que les élections n’aient pas lieu. « Nous avons décidé de nous attaquer aux bureaux de vote pour qu’il n’y ait pas d’élection. Prenez les procès-verbaux, mettez de l’essence et brûlez-les », a-t-il martelé.

La réitération de la violence de Wade comme seul expédient pour empêcher la tenue des opérations électorales est prise au sérieux par les autorités qui promettent de faire respecter l’Etat de droit. Pourtant, beaucoup soutiennent que Gorgui se trouve juste dans une stratégie communicationnelle, son véritable objectif étant d’installer la peur chez Macky Sall avant de l’achever par une consigne de vote en faveur de Idy ou de Sonko après le verdict de la Cour de Justice de la Cedeao qui doit délibérer sur la requête de son fils Karim relative à son droit d’inscription sur les listes électorales. Ce verdict est attendu demain mercredi. Toujours est-il que Wade a réussi aujourd’hui à se faire l’épicentre de cette campagne électorale sans pourtant avoir de candidat. Plusieurs hommes et femmes épris de paix l’appellent à la sérénité et l’invitent à se départir de cette rhétorique guerrière qui peut plonger le pays dans un cycle de violence abyssale. Ici l’on rend compte encore d’une condamnation à géométrie variable parce que tous les pontifes qui dénoncent voire condamnent les propos de Wade ont manqué de courage pour accuser le camp du pouvoir d’être à l’origine des violences sur Sonko et celles survenues à Tamba qui ont été fatales à deux jeunes habitants de cette ville. Si pendant la deuxième semaine de la campagne, l’actualité électorale a été oblitérée par la mort accidentelle de quatre gendarmes et d’un militant de Pastef, la violence meurtrière de Tambacounda et les propos incendiaires de Wade, on espère que les propositions des candidats reprendront le dessus sur ces événements macabres qui ont fini de reléguer au second plan la quintessence de leurs discours programmatiques.

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