ME MADICKE NIANG RACONTÉ PAR SA SŒUR
Adia Theck Niang lever le voile sur quelques aspects de l’histoire familiale de l’ancien ministre des Affaires étrangères

Le président de la coalition «Madické 2019» est descendu hier dans sa ville natale, Saint Louis, pour battre campagne en perspective du scrutin de dimanche prochain. Dans sa maison familiale, il règne l’ambiance des grandes fêtes. Une dame veille sur tous les aspects de l’événement à quelques heures du meeting que doit animer Me Madické. Son nom est Adia Theck niang. La cinquantaine révolue, elle est la sœur cadette du candidat de la coalition «Madické 2019». Pour les lecteurs de «L’As”, elle a accepté de lever le voile sur quelques aspects de l’histoire familiale de l’ancien ministre des Affaires étrangères.
L’entretien a duré plus de temps que prévu. Il se trouve en effet qu’Adja Thieck Niang avait du mal à contenir ses larmes à chaque évocation du nom de son grand frère Me Madické Niang. Dans le salon où trônent les photos des parents de l’ancien ministre des Affaires étrangères et un de ses portraits où il pose en compagnie de l’ancien ministre Habib Sy, jaillissent beaucoup de symboles et de souvenirs historiques.
Quand la cadette de la famille Niang parle de son frère, c’est tout un pan du parcours du théoricien de «Jamm Ak Khewel» qui est mis en exergue. Elle décrit son frère comme un homme très dévoué pour sa famille.
«Madické est un homme généreux et social. Depuis qu’il est devenu avocat, il ne lésine pas sur les moyens pour subvenir aux besoins de la famille», dit-elle avant de souligner : «Nous sommes les deux cadets de la famille. Le monde se serait effondré sur ma tête, s’il n’était pas là pour me soutenir après la disparition de ma mère».
Adja Thieck Niang tresse une couronne de lauriers pour son frère de candidat et invite les Sénégalais à voter en faveur du théoricien de «Jamm ak Khewel». Car, dit-elle, «c’est un homme de paix et une personne généreuse».
Replongeant dans ses souvenirs, elle se remémore que lors de chaque fête de Tamkharite, Me Madické Niang donnait des bœufs à son père pour qu’il en distribue la viande aux nécessiteux. «Ce jour-là, il a parlé avec son père au téléphone alors qu’il était au volant. Il a dit à papa qu’à son arrivée à Dakar, il va le rappeler Malheureusement avant l’arrivée de Madické à Dakar, mon père a rendu l’âme», raconte la dame les larmes aux yeux.
S’agissant des relations privilégiées entre l’ancien ministre des Affaires étrangères et la famille de Serigne Touba, Adja Thieck Niang explique : «Tous mes grands-parents ont été des cheikh de Serigne Touba. Et Cheikh Ahmadou Bamba a montré à notre grand-père Cheikh Diarra Mbaye sa demeure au paradis ici même à Saint Louis. Madické est le petit-fils d’un saint homme.
La famille de Madické ne croit qu’en Serigne Touba. Si Madické est un homme épris de paix, de justice et générosité, c’est grâce aux valeurs mourides que son père lui a inculquées très tôt». Pour démontrer la générosité de son grand frère, elle raconte : «Un jour, un de nos voisins est venu à la maison et Madické lui a donné de l’argent. Étonné par la forte somme d’argent qu’il a reçue, il est venu me voir pour que je demande à Madické s’il ne s’est pas trompé».
Interpellée sur la brouille entre le Président Abdoulaye Wade et l’ex-chef de la diplomatie sénégalaise, elle soutient que Me Madické Niang et sa famille ne connaissent que le pape du Sopi. «Nous comprenons toutes ses déclarations malveillantes contre Madické Niang et nous les prenons avec philosophie parce que Me Abdoulaye Wade est un vieux et dans notre tradition «Maag Bourla», dit-elle avant de soutenir que son grand frère a toujours été un véritable boute entrain.
«C’est lui qui crée de l’ambiance dans toutes les réunions de la famille», indique Adja Thieck Niang.