« NOUS AVIONS PREVENU… ».
Pour Birahim Seck, qui présidait un atelier national de suivi-évaluation du PG3C, la sonnette d’alarme a été tirée depuis fort longtemps mais les politiques ont fait la sourde oreille

Le Forum Civil a exprimé toute sa solidarité aux confrères violentés lundi dernier à Tambacounda dans l’exercice de leurs fonctions, plus particulièrement lors de la couverture de la campagne électorale pour la présidentielle du 26 février prochain. Plus globalement, le Forum Civil condamne les actes de violence notés à Tambacounda lundi dernier, ayant entrainé la mort de trois individus.
Birahim Seck a tenu ces propos hier (mardi) à Saly en marge d’un atelier national de suivi-évaluation du pg3c qui consiste à évaluer les collectivités locales. Selon le coordonnateur du Forum civil, les signes précurseurs ont été notés depuis mais les appels lancés par son organisation n’ont pas été pris au sérieux. «Depuis octobre 2018, le Forum civil n’a pas cessé d’alerter sur d’éventuelles violences qui pourraient surgir lors de la période préélectorale, électorale et postélectorale. c’est pourquoi, la situation que nous avons constatée à Tambacounda, nous la déplorons avec énergie car la violence n’a pas sa place dans le jeu politique. Nous appelons l’opposition mais également le pouvoir à surveiller leur langage lors des meetings mais également à surveiller l’information qu’ils véhiculent », a conseillé seck. le coordonnateur du Forum civil, en guise de solution, propose la prise en charge par l’état de la sécurité des candidats qui en font la demande. « dans les grandes démocraties, c’est l’etat qui est chargé de gérer la sécurité des candidats maintenant. tout cela entre dans le cadre du financement des partis politiques. les candidats doivent en faire la demande mais il y a des candidats qui vous diront qu’ils ne veulent pas que l’état assure leur sécurité mais toutefois il faut des textes qui encadrent ce choix des agents », a précisé Birahim Seck.
Appréciant l’agression perpétrée sur les journalistes qui étaient dans la caravane du candidat du pur, el hadj issa Sall, le coordonnateur général de la section sénégalaise de « Transparency international » s’est montré catégorique. « La presse constitue un élément fondamental de la démocratie, c’est pourquoi nous appelons l’opposition et l’Etat à protéger ces braves gens qui ne font que recouper l’information et la transmettre aux populations», a-t-il estimé.